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Poème II
Poème X
« Avec ton beau regard d’étoile/Qui m’éblouit »
Bilan des poèmes I à X : Métaphore filée de l’oiseau pour parler de la poésie et de
l’amour. Poèmes d’amour associés à la nature. Formes simples (lettre, chanson).
Poèmes 11 à 30
Le poète proclame son amour des choses simples et défend des positions pacifistes, la nature
lui servant de point de comparaison pour attaquer les dirigeants bellicistes : « Moi, je préfère, ô
fontaines, / Moi, je préfère, ô ruisseaux, / Au Dieu des grands capitaines/ Le Dieu des petits
oiseaux ! » (poème XIX) Son optimisme passe par des conseils (comme dans le tout 1 er poème) et la
proclamation de sa foi en l’amour : « Doute du bonheur, fruit mortel ; / Doute de l’homme plein
d’envie ; / Doute du prêtre et de l’autel ; / Mais crois à l’amour, ô ma vie ! » (poème XX « Il fait
froid ») Cet amour est souvent caché, en analogie avec la nature (« L’oiseau cache son nid, nous
cachons nos amours. » Poème XVI), vécu « dans l’ombre des bois » (poème XII). La nature est
célébrée, sacralisée comme œuvre du Créateur : « Les cathédrales sont belles / Et hautes sous le ciel
bleu ; / Mais le nid des hirondelles / Est l’édifice de Dieu. » (poème XXVII)
Le poète est un être exceptionnel, à l’écoute du monde. Il fréquente un monde
mythologique, rencontrant Prométhée au poème XII « Églogue », volant comme lui le feu
(poétique) pour le donner aux hommes, nous offrant de beaux vers : « Nous errions, elle et moi,
dans les monts de Sicile. / Elle est fière pour tous et pour moi seul docile. »
Hugo évoque son quotidien fait d’écriture (poème XV « Paroles dans l’ombre » : « Vous êtes
mon lion, je suis votre colombe ; / Je ramasse parfois votre plume qui tombe »). Il cherche à profiter
du jour présent, évoquant le thème bien connu des vanités : « Tout fuit,/ Tout s’éteint, tout s’en va
[…]. » (poème XIV « Billet du matin »). Le poème XXV, traversé de références à Léopoldine, est
pathétique : « Que veux-tu que je devienne / Si je n’entends plus ton pas ? / Est-ce ta vie ou la
mienne / Qui s’en va ? Je ne sais pas. » Le chagrin est surmonté par l’idée d’un monde après la
mort : « Et les roses sont moins belles. / Que les houris/ Et les oiseaux ont moins d’ailes/Que les
esprits » (Poème XIX), les tétrasyllabes tranchant avec les octosyllabes. Il célèbre, à travers des
métaphores (de l’amour et de la vie), « La flamme qui ne peut s’éteindre / Et la fleur qui ne peut
mourir ! » (Poème XXII).