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• L’informalité est un objet urbain, propre aux études urbaines = paradigme actuel mais en
mouvance vers le monde rural.
→ porter le regard vers l’envers de l’espace et de l’usage urbain : production de la ville
administration et contrôle
→ besoin du contexte locale pour traduire l’informalité
• Se réfère à un certain usage des pouvoirs et traductions, qui ne sont pas spécifiques aux Suds
, mode de fonctionnement des citoyens, logiques informelles et criminelles.
→ lié au rôle de l’État et des agents publics, formes de corruption, organisations autonomes, formes
de résistance… qui gouverne la vie
K. Hart en 1971 : revenu urbain au Ghana : c’est ce qui apparaît en dehors du monde urbain officiel
En 1972 : le terme est récupéré par le ministère international du travail au Kenya = microentreprise
familiale avec une forte intensité de travail mais niveau d’organisation et capital assez faible.
Puis : transferts bancaires, élargissement et apparition prégnante dans les pays en developpement
Rôle fonctionnel pour dev mais les chercheurs vont rapidement chercher les normes et lois pour le
différencier du criminel
→ ne se réduit pas au opposition légal illégal illégitime légitime = difficulté
→ il faut interroger les processus les intérêts d’identification, impact des discours sur le contrôle et
production de l’espace urbain
Illégalisme de Foucault : Comment une pratique va t-elle être codifiée en infraction pour être
sanctionnée → construction sociale car toutes les qualifications juridiques vont naître d’une gestion
différentielle entre infraction et tolérance
Informalité va avoir pour objectif de regarder aussi les normes sociales qui vont s’articuler dans la
ville → informalité politique
informalité politique : expressions qui sans béneficier d’une légétimité des agents les plus
influents du champ politique sont rejetés en dehors de ce champ quand bien même elles participent
pleinement ou accessoirement à sa construction Le Gall, Offerlé et Ploux
→ en français difficulté à discerner de quelle politique il est question
L’idée de l’informel c’est aussi partir des expériences ordinaire : comment vient le basculement
politique
Certaines formes de marges de manœuvres remettent en jeu l’affichage des pouvoirs en place :
leadership informel qui sont légitimés localement. Si il y a résistance politique c’est en lien avec le
pouvoir en place
Regarder comment cette informalité s’organise : capacité d’autonomie, réponse dans un contexte de
perte des conditions de travail (recours à l’emploi non déclaré)
Processus de création de revenu qui n’est pas régulé par les institutions donc pas dans un
environnement légal.
La limite entre formel et informel est mouvante dans le temps et l’espace → fait objet de décision
étatique
pas réduit aux pratiques des citadins et des plus pauvres → au-delà des pays du Sud
L’État n’est pas une entité discernable ni par personnes ni par administrations : compliqué d’utiliser
l’État comme entité unique avec une informalité
→ on doit regarder les arrangements pratiques des Etats, interaction informelles articulées à
l’exercice du pouvoir
Ex : Allemagne ouvre portes sans consulter Europe
→ négociations entre acteurs reformulés en fonction du pouvoir
→ si la loi interdit certaines pratiques : évolutions de rapports de forces si tolérance
Spécialisation des activités par les acteurs illégitimes : gestion des déchets par mafia a Naples.
Certains acteurs vont se substituer à l’État par des services dont il régulent l’entrée : sécurité, santé,
aide sociale, prêts → autre état disposant de ses propres règles qui semblent souvent plus simples
que le pouvoir légitime
• Dimension spatiale
Article Jerome Monet : revient sur la construction de la dichotomie entre formel informel et
moderne non moderne : ex Mexicain
Opposition entre espace public et espace privé pas évident au Mexique : dysfonctionnement urbain
Tout ce qui est domestique dans espace public = désordre dans espace urbain troques échanges,
faire à manger, faire la lessive
→ réponse administrative = réduction de l’informalité sous toutes ses formes en quantité et en
usage de la ville = processus de marginalisation de certaines activités
ex : bidonville pas prévu dans plan occupation des sols
zones de circulation pas prévus pour espaces commerçants
La notion d’informalité est souvent dans une approche sectorielle, spatiale mais l’intérêt c’est de
voir la conceptualisation alternative focalisée sur les pratiques : travailler sur dimension
relationnelle.
Travailler sur le brouillage de ces catégories : moments où l’illégitime n’est plus tolérable par les
forces de l’ordre
→ règle de droit, nuance entre les termes
→ mettre l’accent sur les arrangements (Bayat) entre les acteurs qui peuvent être expression des
rapports sociaux et domination ou remise en question. Pratiques non reconnues mais qui ont effets
sur politiques en ville.
Regarder ces politiques : ont elles pour but de gérer ces informalités ? Formes de délimitation de
ces habitats précaire ou activités.
→ formes de tolérances souvent institutionnalisés avec la reconnaissance d’un droit
ex : les biffins clignancourt
Modes de relation entre gouvernants et gouvernés. Contribution de relation public privé dans
construction de nouveaux quartiers → dessinent une politique urbaine de fait
→ Certains citadins sont pas forcément citoyens : Asef Bayat parle de société incivile car pas plein
accès à ses droits. Les droits lui sont privés et elle perd ses droit
→ Rapport avec l’État car actions sont menées pour gérer aide alimentaire, santé…
Pareil pour les ONG et associations
Comment va t-on négocier entre normes et valeur ? Et mobiliser l’un par rapport à l’autre ?
Ex : l’eau = droit à l’eau mais traitée est payante
Entrer en contact avec des fonctionnaire = bureaucratie poreuse : constater des résultats fragiles et
temporaires des négociations
Tili : pratique de micro empiétement partage par citadin a conséquences mais intentionnalité
politique pour s’opposer au pouvoir établi ou le transformer ou le renverser
Bayat : estiment que l’ordinaire est politique mais pas forcément de renverser l’ordre établit car re-
fragilisation de la place sociale adoptée
Question des échelle à poser : microcosme ne signifie pas micro lieux ancrage spatial souvent
difficile à appréhender.
Lieux dits éphémère, relogements espace = outil de négociation ou enjeu
l’espace est il un témoin, un support, un moyen de témoigner de l’informalité politique.
Conclusion
• Fabrique urbaine comme cadre support et enjeu de l’arrangement en fonction des trajectoires
Conséquences dans les choix de planification de la ville, dérogations, stratégies hors normes
→ déclinaison de régimes urbains qui témoignent d’organisations sociales de la ville.
Un apport épistémologiques au champ des études urbaines Sébastien Jacquot et Marie Morelle
retrace chemin de l’informalité
- informel = dysfonctionnement ancré dans des ères géographiques spécifiques
- arts de faire des populations en situation de domination
- reconnaissance de l’informalité au nord mais appréhendée comme pratiques de migrants du sud
qui vont l’implanter au nord
- Lecture néomarxiste des classes globales dans global cities : contribue à une nouvelle forme de
capitalisme. Plus anomalie mais phénomène structurant. Entreprises externalisent afin de réduire
leurs coûts, uberisation de l’économie, investissement spéculatifs
Ex : sites d’embauche à ciel ouvert
Mais Etat au coeur de cette situation, il faut sortir de la dichotomie et se rendre compte que les
bidonvilles sont au coeur de la ville et de son fonctionnement
Informalité ne se réduit plus à la ville. Le mode de vie urbain s’élargit. Bureaucratie est aussi
étendue à la ruralité. Continue sa trajectoire : pratiques informels d’agriculteurs dans les espaces
ruraux