Vous êtes sur la page 1sur 3

Recherche sur l’histoire de la

monnaie
La monnaie : quelques repères
historiques
Le mot « monnaie » vient du latin « monère » qui signifie «
avertir ». C’est à l’intérieur du temple de Junon Moneta, « la
conseillère », celle qui veillait sur les foyers de Rome, que
fut installé vers 269 avant J-C, le premier atelier monétaire.
Le mot « monnaie » désigne aujourd’hui :

 Soit, l’ensemble des pièces et billets de petite valeur pour faire l’appoint ;


 Soit, l’ensemble des moyens de paiement.

Il faut savoir que les pièces de monnaie sont aujourd’hui étudiées par des spécialistes tant
pour leur histoire que pour en décrypter les symboles : c’est la numismatique.
Du troc à la monnaie
Tout commence au début du VIIe siècle avant notre ère, en Lydie, l’actuelle Turquie. Ce
pays est alors connu pour ses célèbres marchés et pour ses jeux. On y pratique
régulièrement le troc, c’est-à-dire l’échange direct : dix poulets contre un mouton ou 150
kg de blé ! Certains y cultivent la terre tandis que d’autres élèvent du bétail. Le troc
permet ainsi à chacun de pourvoir à ses besoins alimentaires de base.
La caractéristique principale du troc est ce qu’on appelle la « double coïncidence des
besoins ». Cela signifie que si l’on veut échanger quatorze pommes contre une poule, il
faut absolument trouver quelqu’un qui veuille bien échanger sa poule contre quatorze
pommes (ou moins). Il est parfois compliqué de mener à bien son échange si personne n’a
besoin de pommes, s’il devient lourd de porter les pommes, ou si les pommes pourrissent
avant de trouver un partenaire de troc. La monnaie permet de régler ces problèmes.
C’est là que, pour la première fois, les paiements se font avec une « monnaie » fabriquée
avec les globules d’électrum. Cet alliage naturel d’or (40 %) et d’argent (60 %),
pratiquement inaltérable  est obtenu par la fonte des pépites trouvées dans le fleuve
Pactole. L’arrivée de la monnaie permet ainsi à chacun de connaître la valeur de n’importe
quel objet d’après un repère unique. Les échanges de marchandises s’accélèrent. Ils
connaissent leur apogée avec les grandes conquêtes et la découverte de produits
exotiques (sucre, épices, etc.) que l’on ramène d’Orient vers le continent européen. 
La monnaie introduit 3 nouvelles fonctions par rapport au troc :
 Unité de compte. Elle permet d’exprimer la valeur de tous les biens et services dans une
unité commune et facilite de ce fait les comparaisons et les calculs économiques.
 Moyen de règlement et instrument d’échange immédiat.  Si on souhaite une vache alors
qu’on possède deux moutons, on n’a plus besoin de trouver un propriétaire de vache qui
souhaite deux moutons !
 Réserve de valeur. La monnaie peut être conservée en vue d’une utilisation ultérieure.
C’est la naissance de l’épargne, on peut désormais garder les fruits d’une vente.

L’avènement des banques


Au milieu du XIIe siècle, les pouvoirs religieux et militaires finissent par perdre le contrôle
des échanges commerciaux, laissant la main à une nouvelle classe de marchands et de
financiers.
Cependant, les attaques de convois deviennent trop fréquentes, les échanges
économiques qui exigent d’être menés de manière sûre et rapide ne peuvent plus se faire
dans de bonnes conditions. Le transport de l’or est ralenti, toute l’économie en
est perturbée.
Pour faire face à cette situation, les banquiers italiens, à la fin du Moyen Âge, inventent
alors la lettre de change qui permet aux marchands de ne plus se déplacer avec leur coffre
d’or. Il s’agit d’un système astucieux et sûr qui permet au porteur d’une créance (celui à
qui on doit de l’argent) d’être payé auprès d’un bureau de change. Sur la lettre de
change sont inscrits le montant et la date de paiement.
Les bureaux de change s’imposent sur les plus grandes places commerciales d’Europe. La
banque est née. Petit à petit, l’or tend à disparaître. Si les échanges de tous les jours
s’effectuent par l’intermédiaire de pièces de monnaie (en or et en argent le plus souvent),
le commerce international est géré par le biais des lettres de change.
De la monnaie physique à la monnaie dématérialisée
Plus pratique, plus sûre, plus légère, la « monnaie papier » prend peu à peu le pas sur «
l’argent liquide ». Le billet fait ses premiers pas en France au début du XVIII e siècle, on le
retrouve sous la Révolution de 1789 sous le nom d’assignat. C’est avec Napoléon
Bonaparte que le billet de banque s’installe durablement aux quatre coins du pays.
Le chèque en 1865 en France, et la carte bancaire dans les années 50 : 1951 pour la
première carte en carton et 1957 pour la première carte en plastique.
Au milieu des années 1970, la carte à bande magnétique fait son apparition. Les banques
s’équipent alors de distributeurs automatiques de billets. Aujourd’hui, la monnaie est de
plus en plus dématérialisée (télépaiement, virement…), demain de nouveaux supports
(SMS, empreinte de doigts, reconnaissance vocale…) permettront de payer nos achats
quotidiens.

Vous aimerez peut-être aussi