Acta Botanica Gallica

ISSN: 1253-8078 (Print) 2166-3408 (Online) Journal homepage: https://www.tandfonline.com/loi/tabg20

La botanique au service de l'écologie

Guillaume Decocq

To cite this article: Guillaume Decocq (2007) La botanique au service de l'écologie, Acta Botanica
Gallica, 154:3, 375-375, DOI: 10.1080/12538078.2007.10516068

To link to this article: https://doi.org/10.1080/12538078.2007.10516068

Published online: 26 Apr 2013.

Submit your article to this journal

Article views: 109

View related articles

Full Terms & Conditions of access and use can be found at

https://www.tandfonline.com/action/journalInformation?journalCode=tabg21
Acta Bot. Gallica, 2007, 154 (3), 375.

La botanique au service de l'écologie

par Guillaume Decocq

Département de Botanique, Université de Picardie Jules Verne, 1 rue des Louvels, F-80037 Amiens
Cedex

La définition de l’écologie a subi relativement peu de modifications depuis l’énoncé fon-

dateur de Haeckel (1866) : « Par oecologie, nous entendons la science de l’ensemble des
rapports des organismes entre eux et avec le monde extérieur ». Au sein de cette « scien-
ce des écosystèmes », la botanique occupe une place essentielle puisque la composante
végétale des écosystèmes est l'élément clé permettant la conversion de l'énergie solaire en
énergie biochimique, seule forme utilisable par les autres êtres vivants. Ce « compartiment
chlorophyllien », doué d'autotrophie, est donc à la base du fonctionnement des écosys-
tèmes et, par extension, de la biosphère, en initiant le flux d’énergie et les cycles de la
matière.
L’écologie vise à une meilleure compréhension du fonctionnement des écosystèmes,
afin, d’une part, d'appuyer les méthodes de gestion des écosystèmes et de conservation de
la biodiversité sur des bases rationnelles et, d’autre part, d’anticiper la dynamique à venir
des écosystèmes dans le contexte actuel des changements globaux (réchauffement clima-
tique, déprise agricole, etc.). Pour satisfaire cette ambition, la botanique s’avère être incon-
tournable à bien des égards. L’une des tendances actuelles est d'appréhender le rôle
fonctionnel des communautés végétales. Alors que les approches phytosociologiques per-
mettent de décrire la nature des communautés végétales (i.e. leur composition floristique)
et les méthodes quantitatives d'origine anglo-saxonne, d'analyser leur structure (i.e. leur
richesse et leur diversité), l’approche par « groupes fonctionnels » (‘plant functional
types’) ouvre sur la dimension « fonctionnelle » des communautés végétales.
L'approche par « groupes fonctionnels » consiste à regrouper les espèces végétales en
fonction de la similarité de leurs attributs biologiques. Ceux-ci sont appréhendés soit du
point de vue de la réponse d'une plante à une perturbation (e.g. mode de dispersion des
graines, multiplication végétative), soit de la fonction d’une plante au sein de l’écosystè-
me (e.g. rendement de la photosynthèse, vitesse de croissance). Des résultats spectacu-
laires concernant les modalités de structuration des communautés végétales ont d'ores et
déjà été
obtenus, comme la mise en évidence de la « complémentarité » des groupes fonctionnels,
qui permet un fonctionnement optimal de l’écosystème, ou de la « redondance » des