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Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans le traitement de la septicémie

hémorragique

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Datura metel L. Fruit Jus de plantes Orale Deux fois par Anti bactérien
broyées jour jusqu’à et anti
guérison ou inflammatoire
mort de
l’animal
Alocasia macrorrhizos (L). G don Racine Anti inflammatoire et diurétique
Cheilocostus speciosus (J.König) Racine anti bactérien, anti inflammatoire ,
C.D.specht anti pyrétique et
immunostimulant
Bambusa vulgaris Pousse Anti bactérien et anti
inflammatoire
Azadirachta Feuille Jus de plantes Orale Trois fois par Anti bactérien
indica A Juss broyées jour jusqu’à et anti
guérison ou inflammatoire
mort de
l’animal
Cymbopogon Plante entière Jus de plantes Orale Deux fois par anti
cirtatus (DC). broyées jour jusqu’à inflammatoire,
Stapf guérison ou analgésique,
mort de anti bactérien
l’animal et diurétique
Alpinia galanga (L.) Willd Feuille Anti inflammatoire, analgésique et
anti bactérien

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans le traitement de la diarrhée

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Careya arborea Ecorce Décoction Orale Deux fois par Anti bactérien,
roxb jour jusqu’à anti parasitaire,
diminution de anti
la diarrhée diarrhéique
Psidium guavaja L. Ecorce Anti bactérien, anti parasitaire,
anti diarrhéique et anti viral
Datura metel L. Fruit Brûler le fruit Orale Deux fois par Anti bactérien
jour et anti
spasmodique
Borassus Ecorce Décoction Orale Deux fois par Anti bactérien
flabellifer Linn jour et anti
parasitaire
Barringtonia Ecorce Décoction Orale Trois fois par anti bactérien
acutangula (L). jour pendant et anti
gaerth un ou deux diarrhéique
jours
Syzygium cumini L skeels Ecorce anti viral, anti bactérien, anti
diarrhéique
Tamarindus indica L. Ecorce Anti bactérien et anti parasitaire
Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans le traitement de la météorisation

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Zingiber Rhizome Rhizome broyé Orale Trois fois par Utilisé
officinale jour pendant traditionnellem
Roscoe un à trois jours ent comme
carminatif
Capsicum Fruit Jus de plantes Orale Une fois par Utilisé
annuum L. broyées jour pendant traditionnellem
un à deux jours ent comme
carminatif

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans le traitement des maladies diverses
des bovinés

Maladie Nom de la Partie Préparation Administrati Posologie Validation


plante utilisée on
Fièvre Bombax Ecorce Décoction Orale Une fois anti
ceiba L. pyrétique
Azadirachta indica A Juss Ecorce anti pyrétique
Ceiba pentandra (L.) gaertn Ecorce Anti inflammatoire
Cheilocostus speciosus (J.König) Ecorce anti pyrétique
C.D.specht
Gmelina Feuille Jus de plantes Orale Trois fois par anti pyrétique
asiatica L broyées jour jusqu’à
réduction de la
fièvre
Affections Bambusa Pousse Macération Locale sur Une fois par Anti
oculaires vulgaris aqueuse l’oeil lésé jour pendant inflammatoir
5 jours e, anti
bactérien,
anti
parasitaire
Mimosa pudica Bourgeon Jus de plantes Locale sur l’oeil Plusieurs fois Analgésique,
Linn broyées lésé par jour jusqu’à anti
réduction des inflammatoire,
lésions anti bactérien,
cicatrisant, anti
ulcère
Intoxication Borassus Sucre Teinture Orale Deux fois par Utilisation
flabellifer jour jusqu’à traditionnelle
Linn guérison pour les
intoxications

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention de la maladie de
Newcastle.

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Allium sativum Gousse Sirop à garder Orale dans Tous les jours, Antiviral, anti
deux semaines l’eau de soit inflammatoire,
à l’ombre boisson uniquement immunostimul
avant pendant la ant
utilisation saison sèche
soit toute
l’année

Zingiber officinale Roscoe Rhizome antiviral, anti inflammatoire,


immunostimulant
Allium sativum Gousse Sirop Orale dans la Tous les jours Antiviral, anti
nourriture inflammatoire,
immunostimul
ant
Allium sativum Gousse Teinture à Orale Une goutte Antiviral, anti
garder trois lorsque le inflammatoire,
semaines avant poulet a 2 immunostimul
utilisation jours, trois ant
gouttes
lorsque le
poulet atteint 1
kilo
Zingiber officinale Roscoe Rhizome antiviral, anti inflammatoire,
immunostimulant
Capsicum annuum L. Fruit anti viral, anti inflammatoire,
immunostimulant
Alpinia galanga (L.) Willd Feuille anti inflammatoire

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Piper nigrum L Baie anti pyrétique, anti
inflammatoire, immunostimulant
Alpinia galanga (L.) Willd Feuille anti inflammatoire
Allium sativum Gousse Macération Orale dans Tous les jours Antiviral, anti
aqueuse l’eau de inflammatoire,
boisson immunostimul
ant

Cymbopogon cirtatus (DC). Stapf Plante entière anti inflammatoire, utilisée


traditionnellement lors
d’infections
Azadirachta indica A Juss Ecorce immunostimulant, anti viral, anti
inflammatoire, utilisée
traditionnellement lors
d’infections
Ceiba pentandra (L.) gaertn Ecorce anti inflammatoire, utilisée
traditionnellement lors
d’infections
Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention de la
variole aviaire

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Allium sativum Gousse Teinture à Orale Une goutte Antiviral, anti
garder trois lorsque le inflammatoire,
semaines avant poulet a 2 immunostimul
utilisation jours, trois ant
gouttes lorsque
le poulet
atteint 1 kilo

Zingiber officinale Roscoe Rhizome immunostimulant , antiviral, anti


inflammatoire, utilisé
traditionnellement contre la
variole
Capsicum annuum L. Fruit anti viral, anti inflammatoire,
immunostimulant, utilisé
traditionnellement contre la
variole
Piper nigrum L Baie Immunostimulant, anti
pyrétique, anti inflammatoire,
utilisé traditionnellement lors de
catarrhe et de problèmes cutanés
Alpinia galanga (L.) Willd Feuille anti inflammatoire

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Azadirachta Ecorce Macération Orale dans Tous les jours Immunostimul
indica A Juss aqueuse l’eau de pendant la ant, anti viral,
boisson saison sèche anti
inflammatoire,
utilisé
traditionnellem
ent contre la
variole
Ceiba pentandra (L.) gaertn Ecorce anti inflammatoire, utilisée
traditionnellement lors
d’infections
Tinospora crispa Linn Miers ex Tige Immunostimulant
hook
Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention du choléra aviaire.

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Allium sativum Gousse Sirop Orale dans Tous les jours Anti bactérien,
l’eau de immunostimul
boisson ant, anti
inflammatoire
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti bactérien,
immunostimulant, anti
inflammatoire
Oroxylum indicum linn Kurz Tige Anti bactérien,
immunostimulant, anti
inflammatoire, utilisé
traditionnellement lors de
choléra

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention du coryza aviaire.
Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation
plante
Azadirachta Ecorce Macération Orale dans Tous les jours Anti bactérien,
indica A Juss aqueuse l’eau de pendant la anti
boisson saison sèche inflammatoire,
immunostimul
ant
Tinospora crispa Linn Miers ex Tige Anti bactérien, immunostimant
hook
Alpinia galanga (L.) Willd Plante entière Anti inflammatoire, anti bactérien,
utilisé traditionnellement lors de
troubles respiratoires
Allium sativum Gousse Sirop Orale dans Tous les jours Anti bactérien,
l’eau de immunostimul
boisson ant, anti
inflammatoire,,
utilisé
traditionnellem
ent lors de
troubles
respiratoires
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti bactérien,immunostimulant,
anti inflammatoire, utilisé
traditionnellement lors de
troubles respiratoires
Alpinia galanga (L.) Willd Plante entière Anti inflammatoire, anti bactérien
Allium sativum Gousse Teinture Orale Une goutte à 5 Anti bactérien,
jours, une immunostimul
goutte à 21 ant, anti
jours, deux inflammatoire,,
gouttes à 30 utilisé
jours et deux traditionnellem
gouttes à 60 ent lors de
jours troubles
respiratoires
Capsicum annuum L. Fruit Immunostimulant, anti bactérien,
anti inflammatoire, utilisé
traditionnellement lors de
troubles respiratoires
Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention des maladies
respiratoires.

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Allium sativum Gousse Sirop Orale Une goutte par Antiviral,immu
semaine et par nostimulant,
animal Anti bactérien,
anti
inflammatoire,
anti
parasitaire,utili

traditionnellem
ent lors de
troubles
respiratoires
Zingiber officinale Roscoe Rhizome immunostimulant, Anti
bactérien,immunostimulant, anti
inflammatoire,anti viral, anti
parasitaire, utilisé
traditionnellement lors de
troubles respiratoires

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans la prévention des maladies
infectieuses diverses.

Nom de la Partie utilisée Préparation Administratio Posologie Validation


plante n
Allium sativum Gousse Teinture à Orale dans la Mettre dans la Anti
conserver 15 nourriture des nourriture inflammatoire,
jours avant animaux deux à trois anti bactérien,
utilisation jours par anti viral, anti
semaine parasitaire,
immuno
stimulant
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant
Citrus aurantiifolia (Christm.) Jus Anti bactérien
Swingle
Capsicum Fruit Macération Orale Une goutte Anti
annuum L. aqueuse à par semaine inflammatoire,
conserver un jusqu’à un anti viral, anti
mois avant mois d’âge, bactérien, anti
utilisation deux gouttes parasitaire,
par semaine immunostimul
jusqu’à deux ant, utilisation
mois traditionnelle
dans la
prévention des
maladies
infectieuses
aviaires
Piper nigrum L Baie Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant
Allium sativum Gousse Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti viral, anti
parasitaire, immuno stimulant
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant

Nom de la Partie utilisée Préparation Administratio Posologie Validation


plante n
Hymenodictyo Ecorce Macération Orale dans Changer l’eau Anti bactérien
n excelsum aqueuse l’eau de de boisson et
(Roxb.) Wall boisson des les plantes
animaux tous les jours
Allium sativum Gousse Sirop conservé Orale dans Deux fois par Anti
une semaine l’eau de semaine toute inflammatoire,
avant boisson des l’année anti bactérien,
utilisation animaux anti viral, anti
parasitaire,
immuno
stimulant
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant
Azadirachta Ecorce Plantes séchée Orale dans Changer l'eau Immunostimul
indica A Juss au feux puis l’eau de de boisson ant, anti
macération boisson des toutes les inflammatoire,
aqueuse animaux deux semaines anti bactérien,
anti viral, anti
parasitaire,
insecticide,
utilisation
traditionnelle
en prévention
des
endoparasites
et des
maladies
infectieuses et
stimuler
l’immunité
Anacardium occidentale L Ecorce Anti bactérien, anti parasitaire,
anti viral, anti inflammatoire,
utilisation traditionnelle lors de
coryza infectieux

Toutes les plantes suivantes sont à faire macérer dans l’eau de boisson et sont à utiliser en fonction de leur
disponibilité
Heliotropium Ecorce Macération Orale dans Soit toute Anti bactérien,
indicum L aqueuse l’eau de l’année, soit anti
boisson des pendant la inflammatoire,
animaux saisin sèche utilisé
uniquement, traditionnelle
changer les ment lors
plantes tous d’influenza
les 3 à 5 jours aviaire

Jatropha curcas L Feuille Anti inflammatoire, anti


bactérien, anti viral, anti
parasitaire
Brucea javanica L Merr Ecorce ant inflammatoire, anti
bactérien, anti viral, anti
parasitaire et utilisation
traditionnelle anti parasitaire
forte
Cymbopogon cirtatus (DC). Stapf Plante entière Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire
Azadirachta indica A Juss Feuille Immunostimulant, anti
inflammatoire, anti bactérien,
anti viral, anti parasitaire,
insecticide, utilisation
traditionnelle

en prévention des endoparasites


Tinospora crispa Linn Miers ex Plante entière Anti bactérien, anti parasitaire,
hook immunostimulant
Ceiba pentandra (L.) gaertn Ecorce Anti inflammatoire, anti
parasitaire, anti bactérien,
utilisé traditionnellement dans
le traitement des infections
diverses et des parasitoses
digestives
Allium sativum Gousse Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti viral, anti
parasitaire, immuno stimulant
Alpinia galanga (L.) Willd Racine anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire
Careya arborea roxb Ecorce Anti bactérien, anti parasitaire
Zingiber officinale Roscoe Rhizome Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant
Piper nigrum L Baie Anti inflammatoire, anti
bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant
Capsicum annuum L. Fruit Anti inflammatoire, anti viral,
anti bactérien, anti parasitaire,
immunostimulant, utilisation
traditionnelle dans la prévention
des maladies infectieuses
aviaires

Anacardium occidentale L Ecorce Anti bactérien, anti parasitaire,


anti viral, anti inflammatoire,
utilisation traditionnelle lors de
coryza infectieux
Nom de la Partie Préparation Administrati Posologie Validation
plante utilisée on

Recensement des plantes utilisées en tant que vermifuge en fonction de leur fréquence
d’utilisation

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Areca catechu Graine Graines Orale une fois, si pas Très largement
L coupées d’amélioration utilisé
refaire le traditionnellem
traitement une ent comme
semaine après vermifuge
Leucaena Feuille Plante fraiche Déposer dans le Anti parasitaire,
leucocephala Lam nid graine utilisée
de wit traditionnellement
comme vermifuge

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants en tant qu’anti-parasitaire externe et
insecticide

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Cymbopogon Plante entière Plantes Déposer dans A changer Anti
cirtatus (DC). fraiches le nid toutes les parasitaire,
Stapf semaines utilisé comme
répulsif des
moustiques
Nicotiana tabacumL Feuille Anti parasitaire, inseciticide,
utilisé traditionnellement comme
insecticide
Passiflora foetida L Feuille Utilisé traditionnellement lors de
problèmes cutanés et de
démangeaisons
Cleome viscosa L Feuille Plantes fraiches Déposer dans le Activité insecticide
nid
Azadirachta indica Feuille Plantes fraiches Déposer dans le Activité anti
A Juss nid parasitaire,
insecticide, utilisé
traditionnellement
comme anti
parasitaire et
insecticide
Ocimum Feuille Plantes Déposer dans A changer tous Activité anti
tenuiflorum L fraiches le nid les 3 jours parasitaire,
insecticide
Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation
plante
Nicotiana Feuille Cataplasme Topique sur une fois Anti
tabacumL tout le corps parasitaire,
du poulet inseciticide,
utilisé
traditionnellem
ent comme
insecticide
Dioscorea Racine Cataplasme Topique sur une fois Insecticide,
hipsida Dennts tout le corps utilisé
du poulet traditionnellem
ent pour guérir
les plaies
cutanées
Nicotiana tabacumL Feuille Anti parasitaire, inseciticide,
utilisé traditionnellement comme
insecticide

Sélection des remèdes traditionnels les plus intéressants dans le traitement de la fièvre aphteuse
PORC

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Ludwigia Fleur Jus de plantes Orale Deux à trois fois anti
adescendens broyées par jour inflammatoire,
(L.) H. Hara pendant 3 à 4 utilisé
jours traditionnellem
ent lors
d’ulcère
Marsilea quadrifolia L. Plante entière Analgésique
Euphorbia tirucalli L Feuille Anti inflammatoire et cicatrisant,
utilisé traditionnellement lors
d’ulcère
Phyllanthus Feuille Jus de plantes Oral ou dans Deux à trois fois Anti
acidus (L). broyées l’alimentation par jour inflammatoire
skeels pendant 3 à 4 et analgésique,
jours utilisé
traditionnellem
ent lors
d’éruptions
cutanées
Neptunia oleraceae Lour Plante entière Anti inflammatoire et analgésique
Ocinum Feuille Jus de plantes Orale Deux fois par Anti
gratissimum L. broyées jour jusqu’à inflammatoire,
guérison des antipyrétique,
lésions analgésique,
utilisé
traditionnellem
ent comme
cicatrisant
Ipomoeae batatas L Lam tubercule Anti inflammatoire, anti ulcère,
cicatrisante
Coleus amboinicus Lour Feuille anti inflammatoire et
immunostimulante
Musa Racine Jus de plantes Orale Deux fois par Anti ulcère et
balbisiana colla broyées jour jusqu’à cicatrisant
guérison des
lésions
Alocasia macrorrhizos (L). G don Racine anti inflammatoire, utilisé
traditionnellement comme anti
douleur
Tamarindus indica L. Fruit Anti pyrétique et analgésique
Careya arborea Ecorce Macération Faire tremper Deux fois par Analgésique,
roxb aqueuse les pieds des jour pendant 5 utilisé
cochons dans la jours traditionnellem
solution ent lors
d’ulcère

Remède traditionnel validé lors de diarrhées chez les porcins

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Dillenia ovata Écorce Macération Orale dans Pendant trois anti
Wall. ex Hook.f. aqueuse l’eau de jours bactérienne,
& Thomson boisson utilisé
traditionnellem
ent lors de
diarrhée

Remède traditionnel validé en cas de fièvre chez les porcins

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Azadirachta Feuille Cataplasme Locale Une fois par Anti
indica A Juss jour jusqu’à inflammatoire,
disparition de anti pyrétique,
la fièvre utilisation
traditionnelle
contre la fièvre

Remède validé en tant que vermifuge en élevage porcin

Nom de la Partie utilisée Préparation Administration Posologie Validation


plante
Leucaena Feuille et Plante fraiche Orale Deux à trois anti parasitaire
leucocephala écorce dans jours et utilisé
Lam de wit l’alimentation traditionnellem
ent lors de
parasitoses

Noms binomiaux, vernaculaires en anglais et français, famille, groupe et numéro de page des
monographies des plantes recensées et identifiées sur le terrain

Nom binomial Nom anglais Nom français Famille page


Aganonerion Ceylon spinach/ Apocynaceae 112
polymmorphum Indian spinach
Dalbergia nigrescens Kurz Fabaceae 197
Dipterocarpus intricatus Dyer Dipterocarpaceae 206
Dipterocarpus Two wingsed fruit Dipterocarpaceae 207
obtufsifolius Teijsm.
ex Miq
Hoya kerii Craib Lucky heart Hoya des Apocynaceae 219
amoureux
Hymenodictyon Bridal couch tree Rubiaceae 214
excelsum (Roxb.) Wall
Limnophila geoffrayi Aromatic mudword Scrophulariaceae 235
Mangifeia dupereana Anacardiaceae 240
Mazus japonicus Bitter leave Scrophulariaceae 245
Musa balbisiana colla bananier farineux Musaceae 257
Sindora siamensis Miq Fabaceae 289
Terminalia corticosa Pierre ex Combretaceae 297
Laness

Plantes du groupe B

Nom binomial Nom anglais Nom français Famille Page


Antidesma square leaf china Euphorbiaceae 130
ghaesembilla Gaertn laurel
Archidendron Monked pod Fabaceae 132
clypearia (Jack) I.C.
Nielsen
Cratoxylan cochinchinense Hypericaceae 191
Dillenia ovata Elephant apple Dillénia Dilleniaceae 201
Wall. ex Hook.f.
& Thomson
Dioscorea Asiatic bitter Igname amère Discoreaceae 204
hipsida Dennts yam/
Intoxicating yam
Ludwigia Primrose villo Onagraceae 241
adescendens (L.) H.
Hara
Shorea obtusa Wall Mosa/ Burma sal Dipterocarpaceae 284
Xylia xylocarpa Burmese ironwood Fabaceae 301
(Roxb.) Taub

Plantes du groupe C

Nom binomial Nom anglais Nom français Famille P


Allium sativum Garlic Ail Liliaceae 113
Alocasia Giant taro/ Giant Alocasie/ Snoge Araceae 119
macrorrhizos (L). Alocasia caraïbe/ Alocasie
G don à grandes
racines/ Taro
géant/ Oreille
d'éléphant
Alpinia galanga Greater galanga/ Galanga de Zingiberaceae 122
(L.) Willd siamese ginger/ l'inde/ Grand
galangal galanga
Anacardium cashew tree Anacardier Anacardiaceae 125
occidentale L
Areca catechu L Green betel nut/ Aréquier/ Arecaceae 133
areca nut Palmier à betel/
noix d'arec
Azadirachta Magosa tree/ Margousier Meliaceae 136
indica A Juss neem
Bambusa common Bambou Poaceae 142
vulgaris bamboo commun
Barringtonia Fresh water Lecythidaceae 144
acutangula (L). mangnone
gaerth
Bombax ceiba L. Indian Kapok/ faux kapokier/ Malvaceae 147
Red cotton tree/ kapokier du
red silk cotton Malabar/
tree kapokier rouge
Borassus Toddy palm Borasse/Rônier/ Arecaceae 150
flabellifer Linn palmier de
palmyre
Brucea javanica L False sumuc/ java Simaroubaceae 153
Merr brucea/ macassar
kernels
Caesalpinia sappan Sapaan wood Fabaceae 156
Linn
Capsicum Bed Pepper/ Piment/ Solanaceace 159
annuum L. Chili pepper/ Poivron/ piment
garden pepper/ annuel/ Piment
green pepper de cayenn
Careya arborea roxb wild guava/ ceylon Lecythidaceae 162
oak/ Patana oak
Carica papaya L. Papaya Papayer Caricaceae 165
Cassia fistula golden shower/ canéficier/ casse Fabaceae 170
pudding pipe en bâton/
tree cassier/ faux
séné
Cayratia trifolia (L.) Domin Vitaceae 173
Ceiba pentandra silk cotton tree Capoc/ Malvaceae 175
(L.) gaertn Kapokier/ arbre
à kapok
Cheilocostus Crepe ginger/ wild Costaceae 178
speciosus (J.König) ginger/ cane reed
C.D.specht
Citrus Lime Limettier Rutaceae 182
aurantiifolia

(Christm.) Swingle
Cleome viscosa L Yellow spider flower Capparidaceae 185
Coleus amboinicus Indian borage/ Lamiaceae 188
Lour country borage
Cymbopogon Lemongrass Citronelle Poaceae 193
cirtatus (DC).
stapf
Datura metel L. Downy salt Metel Solanaceae 198
apple/ white
darure
Euphorbia tirucalli L Euphorbiacaea 208
Gmelina asiatica L. Lamiaceae 211
Heliotropium indicum Indian heliotrop Boraginaceae 216
L
Ipomoea water spinach/ Liseron d'eau Convolvulaceae 220
aquatica Forssk water
convolvulus
Ipomoeae sweet potato Patate douce convolvulaceae 223
batatas L Lam
Jatropha curcas physic nut/ Pourghère Euphorbiaceae 227
L purging nut
Leucaena Horse tamarind/ Faux mimosa Fabaceae 231
leucocephala Jumbie Bean/
Lam de wit Lead tree/ white
Popinac
Litsea glutinosa Pond spice Lauraceae 237
(Lour) C.B. Rob.
Marsilea quadrifolia Quadrifolia Marsileaceae 243
L.
Melaleuca Cajupat tree cajeput/ Myrtaceae 246
cajuputi powell cajeputier
Mesua Ferrera L. Ironwood arbre dragon, Calophyllaceae 249
bois de fer, bois
d'amis
Mimosa pudica sensitive plant Sensitive Fabaceae 252
L.
Neptunia water mimosa Néptunie Fabaceae 255
oleraceae Lour potagère
Nicotiana Tobacco Tabac Solanaceae 259
tabacumL
Ocinum Clove basil/ Basilic de ceylan Lamiaceae 263
gratissimum African basil
Ocinum Holy Basil/ Basilic des Lamiaceae 266
tenuiflorum L. Shrubby basil/ moines/ Basilic
tulasi sacré/ Tulsi
Oroxylum indicum indian trompet flower Bignoniaceae 272
linn Kurz
Passiflora Leenh Passiflore Passifloraceae 275
foetida L rambutan/ foetide
stinking passion
flower
Phyllanthus Gooseberry Girembellier Euphorbiaceae 277
acidus (L). skeels tree/ Star
gooseberry
Piper nigrum L Pepper Poivre commun Piperaceae 280
Psidium guavaja guava/ Lemon Goyavier Myrtaceae 285
L. guava

Syzygium cumini Java plum/ Jambolanier/ Myrtaceae 290


L skeels Jambolan Jamélongue
Tamarindus Tamarind Tamarinier Fabaceae 293
indica L.
Tinospora crispa Heart leeved Liane quinine Menispermacea 298
Linn Miers ex moonseed e
hook
Ziziphus Common jujube/ Jujube de Chine/ Rhamnaceae 303
mauritiana Lam chinese date Jujubier de
Chine
Zingiber Ginger Gingembre Zingiberaceae 307
officinale Roscoe

Plantes du groupe D

Nome Nom anglais Nom français Famille Page


binomial
Calamus salicifolius Palmae 158
Dialium cochinchinese Fabaceae 203
Pierre

Aganonerion polymorphum spire GROUPE A

Aganonerion Polymorphum est une liane de la famille des Apocynaceae. Elle est la seule
représentative connue du genre Aganonerion. Elle est endémique d’Indochine (Thaïlande, Laos,
Cambodge et Vietnam) (EOL,2013). On la retrouve au Cambodge dans la zone des montagnes et
plateaux. Son statut de conservation n’est pas menacé (Sakou, 2011).

En médecine traditionnelle humaine khmère, la plante entière, tonifiante, est parfois prescrite
pour récupérer après une crise de paludisme. (Leti et al., 2013)
Dans notre étude, les feuilles sont utilisées dans le traitement de la septicémie hémorragique
des bovinés.

Une seule étude est trouvée sur les propriétés pharmacologiques d’Aganonerion Polymorphum :
En 1994, Chungsamarnyar et al. démontrent une activité acaricide de l’extrait cru d’Aganonerion
Polymorphum contre les tiques Boophilus micropus en association avec d’autres plantes. Utilisé
seul, l’activité acaricide n’a pas été démontrée.

Allium sativum GROUPE C

Allium sativum, ou plus communément appelé ail cultivé ou ail commun est une plante de la
famille des Liliaceae et du genre Allium. L’ail commun est originaire d’Asie centrale mais sa
culture est de nos jours répandue dans de nombreuses régions tempérées et tropicales du
monde entier. Ce n’est pas une espèce menacée (Royal botanic garden, 2013).
En plus de son utilisation en tant qu’aliment et aromatisant, l’utilisation de l’ail commun en
médecine traditionnelle humaine est répandue dans le monde entier. Le bulbe est utilisé comme
aphrodisiaque dans de nombreuses régions. En Inde, il est utilisé lors de toux, de fièvre ou en
application locale pour limiter l’eczéma ou traiter les abcès. L’utilisation du jus d’ail est aussi
préconisé lors de maux d’oreilles ou de surdité. L’inhalation d’ail séché est aussi utilisée pour
réguler les menstruations ou entrainer un avortement. De nombreuses autres utilisations
peuvent être citées : lutte contre la coqueluche chez les jeunes enfants, traitement de la
paralysie, des douleurs abdominales, des ulcères gastriques, du diabète et des problèmes
cardiaques. Enfin, l’ail commun est utilisé dans le traitement des parasites, notamment en
médecine chinoise : Il est utilisé contre les ankylostomes, les vers à tête d’épingles. En
application externe on l’utilise dans le cas de gale et de vers annelés sur la tête. (Royal botanic
garden, 2013 ; Reid, 1989 ; Bhandari, 2012).
En médecine traditionnelle khmère, l’ail a la réputation d’être hypotenseur. Ses feuilles, réduites
en poudre, puis absorbées seraient efficaces contre l’asthénie. Les bulbes seraient aussi
antiseptiques intestinaux et stimulants. En application externe, les bulbes écrasés seraient
susceptibles de guérir les piqûres de scorpion (Dy Phon, 2000).
En médecine traditionnelle vétérinaire, l’ail commun est aussi largement utilisé. En Inde, il sert
dans le traitement des rhumes, toux et indigestion chez les buffles et les bovins (Mallik et al,
2012). En Europe, l’ail commun est utilisé dans le traitement des troubles respiratoires, des
otites et des diarrhées chez le chien et le chat (Akerreta et al, 2010). Dans notre étude, la gousse
est utilisée en élevage avicole dans la prévention des maladies infectieuses telles que la maladie
de Newcastle, la variole aviaire, le choléra et coryza aviaire.
QUES Groupe : 8

L’ail commun est une des plantes dont les propriétés médicinales sont les plus documentées au
monde. Deux revues scientifiques récentes regroupent les conclusions des multiples travaux
réalisés sur les propriétés pharmacologiques de l’ail commun (Hyung-Mun et al., 2014 ; Mikaili et
al., 2013)
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro et in vivo à partir d’extraits de gousse d’ail.
Activité immunomodulatrice
Démontrée in vitro à partir de la gousse d’ail grâce aux composés organosulfurés. L’ail âgé
semble posséder des propriétés immunomodulatrice plus importantes que l’ail cru. 114
Activité antibactérienne
Démontrée in vitro et in vivo sur un spectre large de bactéries Gram positif et Gram négatif dont
Staphylococcus, Salmonelles, mycobactéries, Vibrio spp, Proteus, Eschericha Coli à partir des
extraits aqueux, éthanoliques et métanoliques des gousses. (Reuter, 1995 ; Mikaili et al., 2013 ;
Hyung-Mun et al., 2014).
Activité antivirale
Démontrée in vivo et in vitro à partir des gousses contre Cytomegalovirus humain (HCMV), virus
de l’influenza B, virus de l’herpes simplex de type 1 et 2, vaccinia virus et virus de la stomatite
vésiculaire. Dans une étude in vivo, l’administration d’ail protège des souris vis à vis des virus
influenza et améliore la production d’anticorps lors de l’administration du vaccin. (Reuter, 1995 ;
Mikaili et al., 2013 ; Hyung-Mun et al., 2014).
Activité anti parasitaire
Activité anti protozoaire démontrée à partir des extraits de la gousse contre de nombreux
protozoaires (Plasmodium spp, Trypanosoma spp, Leishmania spp, Giardia spp),
Activité anthelminthique démontrée in vitro contre les larves d’Haemonchus contortus du
mouton à partir de plusieurs extraits de la plante. Les extraits éthanoliques seraient les plus
efficaces. Activité paralytique de l’huile essentielle d’ail démontrée contre Fasciola Hepatica.
Activité anti arthropode démontrée contre plusieurs moustiques et contre les larves de tiques de
type Rhipicephalus microplus.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro et in vivo contre les espèces de levures (Candida albicans et Candida
Tropicalis), de saccharomyces et d’Aspergillus. L’ail potentialise de plus l’action des anti
fongiques de synthèse (Polymyxine B et Amphotéricine B).
Effet sur le système cardio-vasculaire
Activité hypotensive anti ischémique démontrée lors d’essais cliniques sur humains ainsi que lors
d’études in vitro et in vivo. De plus, une étude et des essais cliniques ont montré que l’ail
commun a des effets anti athérosclérotique et permet d’inhiber l’agrégation plaquettaire. De
manière générale, les composants d’Allium Sativum ont donc un effet bénéfique sur l’ensemble
du système cardio-vasculaire.
Activité antidiabétique
Propriétés antihyperglycémiantes et anti hyperlipidémiantes démontrées dans une vingtaine
d’études in vivo et in vitro.
Activité anti allergique
Propriétés anti histaminiques démontrées in vitro à partir de la gousse.
Activités lors de troubles neurologiques
Par son activité anti ischémiante, anti oxydative, anti inflammatoire et neuroprotective, de
récentes études ont montrés in vivo et in vitro les effets bénéfiques de l’ail commun sur des
maladies dégénératives telles que Parkinson, Alzheimer et les attaques cardiovasculaires.
Activité anti tumorale
Démontrée par des essais in vitro et in vivo et lors d’ essais cliniques.
Activité anti oxydante
Démontrée dans de nombreuses études in vitro et in vivo à partir des gousses.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effets sur les performances de croissance 115
De nombreux essais cliniques ont été réalisés sur les poulets de chair et poules pondeuses et
mettent en évidence les effets bénéfiques d’ajout d’ail dans la ration ou l’eau de boisson des
animaux pour augmenter leur performance de croissance. Cet apport diminue aussi le taux de
cholestérol et de triglycérides sanguins (Wang et al., 2014 ; Stanac’ev et al., 2010) et permet
d’augmenter le poids total de l’animal avant abattage (Kharde, Soujanya, 2014). En revanche les
paramètres hématologiques tel que taux d’hémoglobine et leucocytes totaux ne semblent pas
significativement affectés par l’ajout d’ail. (Prasad et al., 2009).
Activité immunostimulatrice
En 2014, Khan et al,. démontrent que l’ajout de poudre d’ail séché dans la ration augmente les
titres en anticorps post vaccinaux dirigés contre le virus de Newcastle, de la bronchite
infectieuse et de la maladie de Gumboro. Dans une deuxième étude, seuls les anticorps anti
Newcastle sont augmentés (Omolade, Hauwa, 2011). De plus, une étude in vitro informe que
l’ajout de composés dérivés d’Allium sativum est pertinent pour améliorer le statut immunitaire
de l’animal et lutter contre la coccidiose aviaire (Kim et al., 2013).
Activité anti microbienne
En ce qui concerne le potentiel antimicrobien de l’ail, une étude in vitro démontre qu’Escherichia
Coli isolée à partir de poulet de chair est sensible à l’extrait aqueux d’ail (Ziarlarimi et al., 2011).
Lors d’une étude clinique cependant, Rahimi et al., (2011) démontrent que l’ajout d’ail à une
dose de 0,1% de la ration ne diminue pas la population d’Escherichia Coli dans la flore digestive
de la poule. Une autre étude réalisée sur des poulets expérimentalement infectés par le virus de
Newcastle montre que l’ajout de poudre d’ail séché dans la ration dès le premier jour de vie
diminue les effets pathologiques de la maladie de Newcastle (Al-Hamadany, Rahem, 2009).
D’après Dar et al., (2009), les altérations biochimiques liées à une coccidiose peuvent être
diminuées en prévention par l’ajout d’ail dans la ration. Enfin, une étude in vivo sur 120 poulets
de chair conclut que l’apport d’ail à une dose comprise entre 1 et 1,5g/kg de poid vif par jour
prévient les entérites nécrotiques subcliniques à Clostridium perfringes (Jimoh et al., 2013).
Wang et al., démontrent que l’ajout d’allicine à une dose de 100mg/kg pendant 42 jours
améliore les capacités anti oxydatives des poules pondeuses.
IV.2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Omojola et al. (2009) démontrent qu l'ajout d'ail séché dans l'alimentation des porcelets
diminue le taux de choléstérol sanguin de ces derniers. Cet ajout chez les porcs sevrés permet
aussi d'améliorer les performances de croissance des animaux comme le gain moyen quotidien,
la prise alimentaire quotidienne et le poids vif final. (Onyimonyi et Omeje, 2013). D'autres
études confortent ces résultats mais il semble que l'effet améliorateur de performances de
croissance de l'ail soit plus important chez le porc adulte que chez le porcelet. (Yang et al., 2012 ;
Grela et Klebaniuk, 2007)
Activité antimicrobienne
Les propriétés antibiotiques de l'ail ont été démontrées lors d'une étude in vivo sur des porcelets
au sevrage: Utilisé en association avec des extraits d'Origanum vulgaris pendant six semaines, les
extraits d'ail commun sont efficaces dans le traitement des enthéropathies prolifératives. En
effet, ils réduisent la prévalence de Lawsonia intracellularis, bactérie responsable des
enthéropathies et diminue le score de diarrhée des porcelets (Papatsiros et al., 2009). En 2013,
Liu et al.ont mené deux études ayant pour but de démontrer les propriétés antimicrobiennes de
l'ail commun dans la ration des porcs sevrés: La première, 116
menée sur des porcs adultes expérimentalement infectés par le virus reproducteur et
respiratoire porcin (SRRP), indique que l'ail est efficace dans le traitement de la maladie (
diminution de la fièvre et de la charge virale) grâce à une stimulation du système immunitaire,
notamment une activatin des lymphocytes B et lymphocytes CD8. Des résultats comparables
sont donnés dans une deuxième étude menée sur des porcs infectés expérimentalement par
Escherichia Coli: l'ajout d'ail dans la ration permet de diminuer l'inflammation et les diarrhées
consécutives à l'infection.
On peut finalement mentionner que l'effet antiparasitaire de l'ail démontré in vitro contre les
nématodes Hemonchus contortus a été confirmé in vivo chez les moutons (Ahmed et al., 2013)

Alocasia macrorrhizos (l.) G don. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1
Alocasia macrorrhizos, ou plus communément appelé Taro géant ou oreilles d'éléphant, est une
plante de la famille des Araceae et du genre Alocasia. Elle est originaire d'Asie tropicale
(Malaisie, Birmanie, Cambodge, Thaïlande, Est de l'Inde) et est de nos jours présente dans toutes
les régions tropicales. On la retrouve dans les forêts tropicales humides mais le plus souvent
autour des villages et dans les fossés qui entourent les rizières (Peter, 2008). Elle est aussi
cultivée pour être utilisée comme plante d’ornement ou pour ses rhizomes comestibles après
avoir été bouillis. Son état de conservation est de préoccupation mineure (Royal botanics ,2014 ;
Plantes Botaniques, 2015).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5
À Hawaï, les feuilles et les racines sont utilisées pour traiter les maux de ventre par voie orale et
les brûlures en application locale. Aux Philippines, les tiges sont utilisées pour soigner les maux
de dents et à Java, les racines et feuilles servent d'anti douleur et limitent les rougeurs cutanées.
Au Laos, la plante est utilisée pour lutter contre le paludisme et l'asthme (Royal botanics, 2014).
En médecine traditionnelle khmère, la tige est utilisée en usage externe comme anti
inflammatoire. La racine et les jeunes feuilles sont utilisées en cas d’abcès, de morsures de
serpents, de paludisme et de rhumatismes (Leti et al., 2013 ; Provendier, 1998). Les tubercules
sont utilisés pour le traitement des parasites internes ou externes, les adénites et les furoncles
(Dy Phon, 2000).
En médecine traditionnelle vétérinaire en Inde, les tiges sont utilisées en application externe
contre les gorges enflées des vaches (Bikram et al., 2012) et les feuilles et rhizomes servent dans
le traitement des maladies respiratoires des bovins (Kumar et Bharati, 2013). Dans notre étude,
les racines sont utilisées pour lutter contre la fièvre aphteuse en élevage boviné et porcin ainsi
que dans le traitement de la septicémie hémorragique des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vivo à partir des extraits de la plante (Singh et al., 2014).
Activité anti fongique
Démontrée à partir d’une protéine extraite du rhizome contre les champignons de type
Penicillum et Geotrychum. (Wang, 2003 et Qiu etal., 2008).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques de la plante contre la mouche Musca
domestica Linnaeus (Dong et al., 2011).
Activité anti diurétique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits hydro alcooliques des feuilles (Acharya et al.,
2014).
Activité anti tumorale 120
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de taro géant (Fang et al., 2012).
Activités diverses
Activités anti hyperglycémiante et anti oxydante démontrée in vivo sur souris à partir des
extraits méthanoliques de la plante (Rahman et al., 2012)
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Effet sur la croissance des animaux
Aucune étude sur les propriétés médicinales d'Alocasia marcrorrhizos concernant les animaux
d'élevage n'a été trouvée, en revanche les feuilles du Taro géant sont comestibles et ont une
valeur nutritive intéressante en élevage. Chez les poulets de chair, la consommation de feuilles
de Taro géant est une alternative économique intéressante car elle augmente la prise
alimentaire et le gain de poids des animaux (Lopez et al., 2012). En élevage porcin, le
remplacement partiel du tourteau de soja par des feuilles bouillies d'Alocasia macrorrhizos
n'entraine pas de conséquences économiques majeures à part un léger retard concernant le
retour en chaleur de la truie et un poids de portée au sevrage diminué de 3.5% (Hoang, 2010).
Des résultats similaires ont été notés lors de l'utilisation de ces feuilles chez des adultes sevrés
(pas de différences majeures par rapport à l'utilisation de tourteau de soja) (Rodriguez et al.,
2006)

Alpinia Galanga (L.) Willd Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1
Alpinia galanga ou plus communément appelé le grand galanga est une espèce de la famille des
Zingiberaceae et du genre Alpinia. Elle est native de l'Asie du Sud et de l'Indonésie et est
aujourd'hui cultivée et largement répandue dans toutes les régions tropicales d'Asie. Elle pousse
dans les forêts humides d'altitude (entre 1000 et 1300 mètres), dans les ravins entre les taillis et
les touffes herbeuses. Ce n'est pas une espèce menacée. (School of Chinese Medecine, 2007).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 4
La plante est considérée comme carminative, aphrodisiaque, abortive, anti inflammatoire et
antispasmodique et est utilisée dans le traitement des bronchites, maladies cardiaques,
entérites chroniques, calculs rénaux, diabète et rhumatisme. Les fruits d'Alpinia galanga sont
utilisés en médecine traditionnelle chinoise et thaïlandaise pour les douleurs abdominales, les
vomissements et les diarrhées. (Dhirender et al., 2011). En application externe, la plante permet
de soulager les démangeaisons cutanées, les morsures de serpents, insectes et scorpions et
diminue les engourdissements des membres. Elle est aussi cuisinée pour ses propriétés
aphrodisiaques (School of Chinese Medecine, 2007). En médecine ayurvédique, la racine est
utilisée pour traiter de nombreuses affections dont le diabète (Dhirender et al., 2011).
Dans notre étude, les racines sont utilisées dans le traitement de la septicémie hémorragique
des bovinés et dans la prévention des maladies infectieuses diverses et du coryza chez les
poulets.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8
Activité anti inflammatoire et analgésique
Démontrées in vivo et dans des essais cliniques sur patients à partir des extraits de la plante
(Dhirender et al., 2011).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante contre Staphylococcus aureus.
Démontrée in vitro à partir des extraits de fleurs contre Micrococcus luteus.
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Bacillus subtilis,
Enterobacter aerogene, Enterobacter cloacae, Enterococcus faecalis, E.Coli, Klebsiella
pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella typhimurium, S.aureus et Streptococcus
epidermis.
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la plante contre S.aureus et Listeria
monocytogenes
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante contre Mycobacterium tuberculosis (Pooja et
al., 2014)
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante contre les amibes Entamoeba histolytica et
contre les protozoaires de type Giardia intestinalis (Dhirender et al., 2011). 123
Activité anti fongique
Démontrée à partir des extraits de rhizome contre Aspergillus niger et contre les dermatophytes
zoonotiques Trichophyton mentagrophytes, Microsporum gypseum et les levures Candida
albicans. (Dhirender et al., 2011).
Activité sur le système nerveux central
Activité stimulatrice du système nerveux central démontrée à partir des extraits de rhizome
(Saha et al.,2013)
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante (Dhirender et al.,2011 ; Samarghandian et
al., 2014).
Effet anti obésité
Activités hypolypidémique et antioxydante démontrées in vivo sur rats à partir de la galangine,
principe actif isolé des rhizomes (Kumar, 2013).
Activités diverses
Activité anti leshmaniale contre Leishmania donovani démontrée à partir des extraits du
rhizome.
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir des fleurs, feuilles et différents extraits de
rhizome (Dhirender et al., 2011).
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Une étude in vivo évalue les capacités antibactériennes des extraits d’Alpinia galanga contre des
pathogènes d’intérêt en élevage porcin: Les résultats montrent une activité antibactérienne
contre Escherichia coli, Staphilococcus aureus, Salmonella typhimurium, Salmonella enteritidis et
Pasteurella multocida (Yamsakul et al., 2009)

Anacardium occidentale L. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1
Anacardium occidentale ou plus communément appelé anacardier est une plante de la famille
des Anacardiaceae et du genre Anacardium. Elle est originaire des Caraïbes et du nord est du
Brésil mais est de nos jours cultivée dans toutes les zones tropicales pour ses noix et pommes de
cajou comestibles. Elle n’est pas menacée (ethnoplants, 2013).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5
En Afrique, la pomme de cajou est utilisée comme insecticide contre les moustiques. À
Madagascar, les feuilles sont utilisées pour traiter les crises d’hémorroïdes (ethnoplants,
2013).En Inde, l'écorce est utilisé en tisane contre les rhumes, l'asthme, les congestions et en
application locale contre les morsures de serpent (Mahadevappa et al., 2011). Le jus de pomme
de Cajou est utilisé dans le traitement de la syphilis, les racines en infusion comme purgatif et
l’huile est appliquée sur les pieds abimés des villageois. La pomme de cajou est aussi utilisée lors
de troubles rénaux ou dans le traitement du choléra. L’écorce est efficace dans le traitement des
ulcères. La coque de la noix de cajou est aussi utilisée dans les affections citées précédemment
ainsi que lors de diabète. Le noyau est indiqué lors de diarrhée. Les feuilles et tiges sont quand à
elles utilisées lors d’affection cutanée. Enfin, la résine des graines est utilisée lors de palpitation
cardiaque, de perte de mémoire ou d’affection neurologique et de rhumatisme. (Orwa et al.,
2009 ; Mahadevappa et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, la chair du fruit mûr est considérée diurétique et
sudorifique. L’écorce est utilisée en cas d’ulcérations de la bouche (Leti et al., 2013).
En médecine traditionnelle vétérinaire, au Bénin, l’écorce d’Anacardium occidentale est utilisé
dans le traitement du coryza infectieux, des mycoplasmoses et helminthoses des animaux de
production (Dassou et al., 2015). Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans la préparation
d’une macération aqueuse qui prévient les maladies infectieuses diverses en élevage avicole.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro et in vivo à partir des dérivés de l'acide anacardique, principe actif contenu
dans la coque de la noix de cajou (Mahadevappa et al., 2011) et des extraits d’écorce (Mota et
al., 1985).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir du liquide contenu dans la coque de la noix de cajou contre des
bactéries gram négatif et gram positif dont Staphylococcus aureus, Corynebacterium xerosis,
Helicobacter pylori et Bacillus subtilis. En revanche, il semble inactif contre Escherichia Coli. Il est
aussi actif contre les mycobactéries: Mycobacterium tuberculosis et Mycobacterium smegmatis
(Mahadevappa et al., 2011).
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques des parties aériennes sur les bactéries
gram positif (activité modérée sur les gram négatif) (Madureira et al., 2011). 126
Il semblerait que les feuilles soient plus concentrées en principes actifs anti bactériens que
l'écorce (Chaitra et al., 2013).
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuille d'anacardier contre les rotavirus simiens
responsables de diarrhée. En revanche, dans l'étude menée, ils ne sont pas actif contre les
rotavirus humains (Gonzalves et al., 2005).
Activité anti parasitaire
Démontrée à partir de l'acide anacardique contre Trypanosoma cruzi, Trypanosoma brucei et
Leishmania.
Démontrée à partir de l'huile de cajou contre la mouche Aedes aegytpi, vecteur potentiel de la
dengue et de la fièvre jaune (De Mendoza et al.,2005).
Activité anti fongique
Démontrée à partir des extraits méthanoliques fortement contre Candida glabrata et plus
modérement contre Candida albicans (Kolackowski 2009) ainsi que contre Cryptococcus
neoformans (Schmourlo et al., 2004).
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur la souris à partir des extraits méthanoliques de la plante (Ezeigbo et al.,
2012)
Activité anti venin de serpent
Ushanandini et al. (2009) ont démontré que les extraits d'écorce d'Anacardium occidentale ont
la capacité de neutraliser les réactions enzymatiques ainsi que les effets pharmacologiques
induits lors d'une morsure de serpent venimeuse à Vipera russelii.
Activité anti tumorale
Les effets anti cancer du liquide de la coque de noix de cajou ont été longuement explorés in
vitro et in vivo. (Mahadevappa et al., 2011).
Activités diverses
Activité anti oxydante démontrée in vitro par plusieurs études à partir de l’acide anacardique
(Mahadevappa et al., 2011).
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effets sur la croissance des animaux et sur les organes de l’immunité
L’intérêt économique de l’anacardier ainsi que son effet sur les performances de croissance des
animaux ont été largement étudiés: Martinez et al. (2012) indiquent que l’ajout de pousses et de
feuilles d’anacardier dans la ration des poules pondeuses augmentent les indicateurs de
productivité (poids final et consommation ingérée totale) ainsi que le poids des organes de
l’immunité (thymus et bourse de Fabricius). D’autres études montrent que l’ajout de différentes
parties d’Anacardium occidentale (liquide contenu dans la coque, noix, écorce) n’ont pas d’effets
délétères sur la croissance, voir même ont un effet bénéfique similaire à un facteur de
croissance (Lopez et al., 2012), tout en étant économiquement rentable pour l’éleveur (Oddoye
et al., 2013 ; Mandal et al., 2009 ; Lopes et al., 2005).
Activité antibactérienne
Une étude in vivo sur des poulets de chair démontre que l’ajout de liquide contenu dans la
coque de la noix de cajou diminue la population d’Escherichia Coli intestinale (Lopez et al., 2012).
Activité anti parasitaire 127
L’ajout d’acide anacardique dans la ration pendant 10 jours permet de diminuer les lésions
caecales causées par une infection expérimentale d’Eimeria tenailla, responsable de la
coccidiose. En revanche, cet ajout ne diminue pas la production d’oocystes caecales (Toyomizu
et al., 2003). Varghese et al. (1971) démontrent dans une étude clinique sur des poulets de chair
l’efficacité de l’apport d’huile de noix de cajou dans le traitement des ascaridoses aviaires.
IV.2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Les auteurs ayant étudié l’ajout d’Anacardium occidentale dans la ration des porcs en post
sevrage s’accordent à dire qu’il n’y a pas de conséquences positives ou négatives sur la
croissance des animaux. En revanche, cet ajout présente un fort intérêt économique pour
l’éleveur car il peut utiliser les déchets de l’industrie de noix de cajou (Yao et al., 2013 ; Oddoye
et al., 2011 ; Fanimo et al., 2004). Dans une récente étude cependant, Acero et al. (2013)
indiquent qu’en plus de baisser les coûts de production, l’ajout de pomme de cajou dans la
ration des porcs augmente le poids final des animaux.

IV.3 Élevage bovin


Effet sur la croissance des animaux
De la même manière que pour les deux élevages précédents, Anacardium occidentale peut être
utilisé dans la ration des bovins, comme source locale de concentré, par exemple pour remplacer
le maïs ou le tourteau de soja. Oddoye et al. (2008) indiquent que la pulpe séchée de noix de
cajou peut être utilisé lors des saisons sèches et augmente le taux de croissance des animaux. Il
faut toutefois faire attention au taux d’incorporation de noix de cajou dans la ration car une
étude présente des intoxications de bovins (non létales et réversibles) à Anacardium occidentale
(Ribeiro Filho et Soto-Blanco, 2012).

Antidesma ghaesembilla gaertn Groupe B


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Antidesma ghaesembilla Gaertn est une plante tropicale et sub-tropicale de la famille des
Euphorbiaceae et du genre Antidesma. On peut la retrouver en Asie et dans le nord de
l’Australie. C’est un arbre qui peut atteindre seize mètres de haut et qui pousse dans les forêts
de plaine au Cambodge. Son état n’est pas menacé (Poonam et al., 2013).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 4

Les feuilles d’Antidesma ghaesembilla sont utilisées en médecine traditionnelle lors de maux de
tête ou pour stimuler la production de lait chez la femme qui allaite. La tige sert pour stimuler les
menstruations et les fruits sont consommés comme purgatif (Poonam et al., 2013).
En médecine traditionnelle khmère, toutes les parties de la plante sont utilisées. Les feuilles sont
utilisées contre les céphalées (Leti et al., 3013) et notamment chez les enfants: pilées au mortier
puis appliquées sur la fontanelle du nouveau né ou sur la tête des jeunes enfants, elles les
préserveraient du rhume du cerveau (Dy Phon, 2000 ; Heang et al.,2013). Le fruit est purgatif
(Leti et al., 2013) et est aussi utilisé pour soigner la toux et les pneumonies (Heang et al.,2013).
Les tiges sont emménagogues (Leti et al., 2013), anti diarrhéiques et tonifiantes (Heang et al.,
2013). Les jeunes rameaux, mélangés aux racines de papayer, sont absorbés pour régulariser les
règles. L’écorce, mêlée au tabac, sert à guérir certaines blessures (Dy Phon, 2000), est bouillie
pour les femmes en post partum (Heang et al.,2013) et sert comme tonique (Provendier, 1998).
Pour finir, La fleur est utilisée dans le traitement de l’arthrite (Heang et al.,2013).
Dans notre étude, les feuilles sont utilisées dans le traitement de la fièvre aphteuse des porcins
par voie orale ou locale et l’écorce sert dans le traitement des ectoparasites des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 6

Activité anti oxydante


Démontrée in vitro à partir des fruits (Valvi et al., 2011 ; Worasakungiat et al., 2012).
Activités anti anxiolytique et sédative
Démontrées in vivo sur des souris à partir des extraits méthanoliques et de chloroforme des
fruits (Habib et al.,2012).

Archidendron clypearia (Jack) I.C. Nielsen Groupe B


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Archidendron clypearia est une plante de la famille des Fabaceae et du genre Archidendron. C’est
une espèce d’Asie tropicale que l’on retrouve d’Inde jusqu’en Chine du Sud et Nouvelle Guinée.
Cet arbuste ou petit arbre se rencontre dans les forêts tropicales, sur les côtes et dans les
mangroves. On le retrouve aussi sur les flancs et crêtes de montagnes jusqu’à 1850 mètres
d’altitude. Son état de conservation n’est pas menacé (asianplant).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 4

Au Laos, l’écorce est utilisée en décoction pour réaliser des cataplasmes pour traiter les abcès
(UsefulTropicalPlants, 2015). En médecine traditionnelle chinoise, les feuilles sont utilisées dans
le traitement des affections respiratoires (Kang et al., 2014).
En médecine traditionnelle khmère, les feuilles séchées et pulvérisées servent à soigner les
plaies (Dy Phon, 2000).
Dans notre étude, l’écorce bouillie est utilisée dans le traitement des diarrhées des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Activité anti virale


Démontrée in vitro à partir de quatre flavonoïdes isolés de la plante contre le virus influenza
H1N1 et l’herpes virus simplex.
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro à partir de l’extrait méthanolique de la plante (Yang et al., 2013).

Areca catechu Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Areca catechu est une espèce appartenant à la famille des Arecaceae et au genre Areca. Elle est
plus communément appelée palmier à bétel ou aréquier. Son habitat est la forêt tropicale
humide, en sous bois mais elle est maintenant cultivée dans de nombreuses régions tropicales
pour sa noix, consommée en Asie dans une préparation à mâcher avec de la feuille de bétel. De
par sa culture intensive, il est difficile de connaitre l’origine précise d’ Areca catechu mais on
pense qu’il serait natif d’Inde ou de Malaisie. Son état de conservation n’est pas préoccupant
(entheology, 2015).
I. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

La noix d’arec (plus communément appelée noix de bétel) est utilisée depuis des milliers
d’années comme narcotique (entheology, 2015). Les racines, les feuilles et les fruits sont utilisés
dans la médecine malaise traditionnelle. La graine en poudre sert de vermifuge pour les chiens
(Chan et Invernizzi, 1999). En médecine ayurvédique, la noix de bétel est utilisée comme
diurétique, anthelminthique, digestif, astringent et cardiotonique (entheology, 2015). En
médecine traditionnelle chinoise, elle est utilisée lors d’infestation par tous types de vers
intestinaux et lors d’accumulation d’aliments non digérés pour ses effets digestifs. Elle a aussi un
effet diurétique et est utilisée lors de gonflements des pieds et des jambes. Elle est parfois
utilisée dans le traitement contre le paludisme (Reid, 1989).
En médecine traditionnelle khmère, la noix d’arec est utilisée comme masticatoire, comme
stimulant de l’appareil digestif et pour fortifier les gencives (Provendier, 1998). Les feuilles, les
fruits et les racines s’emploient pour le traitement de la diarrhée, des bronchites et des maladies
du foie. (Dy Phon, 2000). Les racines entrent dans la préparation d’un médicament pour le soin
des hémorroïdes (Martin, 1971), on utilise l’écorce contre le paludisme et les graines pour leur
action anti parasitaire (Provendier, 1998).
En médecine ethnovétérinaire, les noix d’arec sont utilisées pour débarrasser le chien de ses
tenias (Dy Phon, 2000) et les bovins de leur nématodes (Rajkumari et al., 2014). Aux Philippines,
les graines sont utilisées dans le traitement des fascioloses des chèvres et une décoction de
racines sert lors de diminution de la production laitière des vaches (FAO, 1992). Au Pakistan, les
graines sont utilisées lors de prolapsus utérin chez les bovins ( Syed et al., 2008). Dans notre
étude, les graines sont utilisées oralement en tant que vermifuge en élevage avicole.
I. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Dans une revue, Amudhan et al. (2012), résument les propriétés pharmacologiques démontrées
de la noix d’Areca catechu.
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur souris à partir de la noix d’arec.
Activité analgésique démontrée in vivo à partir des extraits de la plante (Lee et al., 2014 ; Khan et
al., 2011). 134
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des tanins hydrosolubles contenus dans la noix de bétel contre
Streptococcus mutans et salivarus, Staphyloccocus aureus et Fusobacterium nucleatum.
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir des procyanidines contenus dans la noix de bétel contre le virus du
VIH.
Activité cicatrisante
Potentiel de la noix de bétel dans le processus de guérison des brûlures et des ulcères grâce à
plusieurs alcaloïdes et polyphénols.
Effets sur le système cardio vasculaire
Activité anti hypertensive démontrée in vivo et in vitro à partir de la noix d’arec.
Vaso relaxation démontrée ex vivo sur des aortes de rats et sur des artère et veine ombilicales
humaines à partir de l’arécoline.
Activité hypoglycémiante et hypolipidémiante
Activité hypoglycémique démontrée in vitro à partir de l’arécoline.
Activité hypolipidémiante démontrée à partir de la noix de bétel.
Activité anti aggregation plaquettaire
Démontrée in vivo à partir de l’extrait cru de la plante.
Activités d’ordre neurologique
Stimulation du système nerveux central démontrée à partir de la noix d’arec.
Activité anti dépressive démontrée in vitro et in vivo à partir de l’extrait de dichlorométhane de
la noix.
Activité anti convulsivante
Démontrée in vivo à partir de deux composés isolés de la plante, l’arecaïdine et la guacine.
Activités diverses
Activité anti allergique démontrée in vivo à partir des extraits de la plante.
Activité anti oxdyante démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la noix

Azadirachta indica a. Juss. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Azadirachta indica, plus communément appelé margousier, est une plante de la famille des
Meliaceae et du genre Azadirachta. Cet arbre originaire d’Inde et du sub-continent indien
(Bangladesh, Sri Lanka, Népal et Pakistan) est de nos jours cultivé dans de nombreuses régions
tropicales à sub-tropicales. A l’état sauvage, on le retrouve plutôt dans les forêts de plaine. Son
état de conservation n’est pas préoccupant et le margousier est parfois même considéré comme
indésirable (Orwa et al., 2009).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Le margousier est utilisé depuis plus de deux mille ans pour ses propriétés médicinales et est
considéré par les nations unis comme « l’arbre du 21ème siècle ». Il est un des composants
majeurs de la pharmacopée traditionnelle indienne, connu sous le nom de « dispensaire » dans
les villages.Toutes les parties de la plante sont utilisées. Ces feuilles ingérées sont utilisées dans
le traitement de nombreuses maladies infectieuses telles que la variole, le paludisme et les
maladies fongiques. Elles servent aussi pour traiter les douleurs musculaires, stimuler l’immunité
et déposées dans les armoires elles servent pour éloigner les insectes. L’huile de margousier est
utilisée pour guérir les maladies hépatiques, détoxifier le sang, réguler le taux de sucre dans le
sang, lors de lèpre, de syphilis et d’ulcères chroniques. Les branches sont utilisées en tant que
brosse à dent et dentifrice (Orwa et al., 2009). Le tourteau de graines est reconnu comme étant
l’insecticide naturel le plus efficace de nos jours par le national research council. L’écorce et la
racine sont utilisées dans le traitement des maladies de la peau (eczema, psoriasis, acné), du
diabète, des tumeurs, du VIH, des problèmes cardiaques, de l’herpes, des allergies, des ulcères
et des hépatites. La fleur séchée et le fruit sont utilisés lors de blessures et dans le traitement de
la lèpre. L’infusion de fleur est donnée lors de faiblesse généralisée et de dyspepsie (Hashmat et
al.,2012).
En médecine traditionnelle khmère, les feuilles âgées et les graines sont utilisées comme
insecticides (Dy Phon, 2000). L’écorce et les feuilles sont considérées comme antipaludiques. Les
feuilles, en mélange avec d’autres organes végétaux servent à préparer une boisson antifébrile
et aussi à tuer les crabes des rizières (Martin, 1971). Les graines séchées entrent dans la
préparation d’une crème spermicide en préparation contraceptive d’application locale (Dy Phon,
2000). Les jeunes fruits et les racines sont anthelminthiques (Provendier, 1998). Les feuilles
pilées sont utilisées dans le traitement des morsures de serpents, des abcès et de l’eczema. La
fleur séchée est tonifiante et détoxifiante (Heang et al., 2006)
Tout comme en médecine traditionnelle humaine, Azadirachta indica est une des plantes phares
de la pharmacopée traditionnelle vétérinaire. Toutes les parties de la plante sont utilisées dans
le traitement de nombreuses affections. L’écorce est utilisée chez le bétail pour traiter les
vomissements, la fatigue, la fièvre, la soif, les ulcères, les rhumes, les désordres sanguins et les
troubles urinaires. Les feuille sont utilisées en application locale pour soigner le bétail lors
d’affections cutanées (Orwa et al., 2009), comme répulsif contre les insectes, pour traiter les
affections oculaires, les abcès, les inflammations de la mamelle ou encore pour soulager après
une castration. Par voie orale, elles sont utilisées lors 137
d’inflammation, de fièvre ou d’ulcères. Les fruits sont utilisés lors de troubles urinaires et de
problèmes cutanés ou de maux de dents. Les graines servent de répulsifs contre les tiques du
bétail (Wynn et Fougère, 2007). En élevage avicole, le margousier sert en application locale pour
traiter les blessures et repousser les insectes et par voie orale il permet de lutter contre la
diarrhée (Wynn et Fougère, 2007). Au Sénégal, les éleveurs de poules ajoutent des écorces de
margousier dans l’eau de boisson des animaux pour les protéger des endoparasites (Akingboye,
1997). Dans notre étude, les feuilles sont données oralement aux bovinés lors de septicémie
hémorragique et utilisées lors de fièvre. L’écorce est placée dans l’eau de boisson des poules
pour lutter contre les maladies infectieuses diverses dont Newcastle, coryza et variole. Les
feuilles et les tiges placées dans le nid des poules servent comme insecticide. En élevage porcin,
les feuilles sont utilisées comme anti pyrétique et mélangées à de l’amidon de riz, elles sont
utilisées par voie anale pour lutter contre la constipation.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8

Azadirachta indica, considérée comme une des plantes mères de la médecine traditionnelle, est
étudiée depuis de nombreuses années. Trois revues scientifiques récentes (Nishan et
Subramanian, 2014; Ruchi et al., 2014 ; Koriem, 2013) seront ici utilisées pour résumer le plus
succinctement possible les nombreuses propriétés démontrées du margousier.
Activité immunomodulatrice
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits de margousier qui stimulent l’immunité
cellulaire et humorale. Ils sont aussi efficaces dans le traitement des réactions allergiques en
limitant les réactions anaphylactiques et en désensibilisant l’individu.
Activité anti inflammatoire, anti pyrétique et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vitro à partir de la nimbidine, premier extrait cru
obtenu grâce à l’huile de margousier.
Activité anti pyrétique démontrée in vivo chez les rats à partir des extraits méthanoliques des
feuilles.
Activité analgésique démontrée in vivo à partir de l’huile de graine de margousier (activité
comparable à celle de la morphine).
Activité antibactérienne
Démontrée contre Mycobacterium tuberculosis à partir des extraits d’écorce et de l’huile de
margousier.
Démontrée in vitro à partir des préparations à base d’huile contre de nombreuses bactéries,
gram positif et gram négatif dont S.aureus, B.cerus, B.pumilis, E.coli, P.vulgaris, S.typhi,
K.pneumoniae, S.dysenterae, Enteroccocus faecalis,Streptoccocus mutans, salivarius, sanguis et
mitis. Les extraits inhibent aussi la croissance des biofilms crées par Pseudomonas aeruginosa.
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir des extraits de margousier contre plusieurs virus dont le virus herpes
simplex, Coxsackie virus B, Vaccinia virus, Variola virus, Chikungunia virus, le virus de la dengue,
Poliovirus, le virus de la variole aviaire et de Newcastle.
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des extraits de margousier contre un large spectre de parasites dont
Tripanosoma, Leishmania, Plasmodium et nématodes. 138
Activité anti filaire démontrée in vitro à partir des extraits alcooliques des fleurs contre Setaria
cervi qui affecte principalement les buffles d’eau.
Activité insecticide
Démontrée in vitro et in vivo à partir de nombreux extraits de la plante. Il existe plus de 400
insectes sensibles à l’action des azadirachtines (principe actif isolé de la plante) dont les
mouches, poux, araignées, moustiques, cafards, scarabées, tiques, puces et anophèles (vecteur
du paludisme) (Sevenet, Tortora, 1994).
Potentiel acaricide modéré contre les tiques du bétail, Rhipicephalus boophilus (Shima et al.,
2014).
Activité fongicide
De nombreux champions sont sensibles à Azadirachta indica. Les exemples les plus communs
sont C.albicans, A.fumigatus, A.flavus, A.niger, M.gypseum, M.canis, T.mentagrophytes,
T.rubrum et Cladosporium sp.
Activité anti dermatophytique démontrée à partir des extraits de feuilles.
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo chez le rat à partir de la nimbidine isolée de la plante et lors d’un essai
clinique sur patients humains à partir des extraits de l’écorce.
Activité anti venin de serpent
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir de la plante entière.
Activité hypoglycémiante démontrée in vivo sur des lapins à jeun à partir de la nimbidine extraite
de l’huile.
Activité anti hypertensive et anti hyperholesterolémique
Activité anti hypertensive démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de la plante.
Activité anti hypercholéstérolémique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de feuilles
matures.
Activité anti tumorale
Plusieurs principes actifs contenus dans l’écorce, les feuilles, les graines et l’huile de graine
réduisent tumeurs et cancers sans provoquer d’autres effets secondaires grâce à des propriétés
immunomodulatrices et apoptotiques.
Activités diverses
Propriétés contraceptives démontrées à partir de l’huile (action spermicide, inhibitrice du
développement embryonnaire et blocage partiel de l’ovulation).
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir des extraits de jeunes fleurs et de feuilles.
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

IV.1 Élevage avicole


Activité immunomodulatrice
Les feuilles d’Azadirachta indica ont des propriétés immunostimulatrices qui améliorent la
réponse immunitaire des animaux aux vaccins de Newcastle et de Gumboro. En effet, dans les
études effectuées sur les poulets de chair et poules pondeuses, l’ajout de feuilles de margousier
dans l’eau de boisson augmentent les titres en anticorps post vaccinaux des animaux tout en
augmentant les performances générales de croissance (Ruchi et al., 2014 ; 139
Sarker et al. 2014). Dans une autre étude, Nnenna et Okey (2013) indiquent que l’ajout d’extrait
de feuilles dans la ration n’a pas d’effets délétères sur la santé des animaux.
Activité anti virale
L’activité anti virale des extraits de margousier contre le virus de l’entérite virale du canard a été
démontré in vivo (Ruchi et al., 2014).
Activité anti parasitaire
Le tourteau de margousier, en plus de son goût appétant, a des propriétés vermifuges
démontrées chez le poulet (Nishan et Subramanian, 2014). De plus, Sarker et al. (2009)
démontrent que l’administration unique par voie orale d’Azadirachta indica à la dose de 1mg/kg
est efficace dans le traitement des Ascaridoses (absence de parasites visibles à l’autopsie).
Activité diverses
L’huile d’Azadirachta indica est efficace dans la prévention de la contamination de l’aliment par
Aspergillus flavus (Nishan et Subramanian, 2014). Pour finir, Latheef et al. (2013) démontrent
que l’ajout d’extrait pur de margousier dans la ration des poules permet de combattre la
dépression hématologique engendrée par l’infection par le virus de l’anémie infectieuse du
poulet.
IV.2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Une étude réalisée par Sastry et Agrawal (1992) indique que le tourteau de graines de
margousier peut être ajouté dans la nourriture des porcs sans effets délétères sur les animaux.
Au contraire, il augmenterait les performances de croissance en stimulant la prise alimentaire.
Activité anti parasitaire
Un deuxième essai clinique sur porcs étudie l’efficacité d’une mixture de plantes médicinales,
dont Azadirachta indica dans le traitement de la gale. Cette mixture améliore l’état de la peau et
permet un meilleur rétablissement des porcs après infestation par Sarcoptes scabei. Néanmoins
cette protection est limitée dans le temps (95 jours) (Barriyar et Prasad, 2005).
IV.3 Élevage boviné
Effet sur la croissance des animaux
Une étude met en évidence la possibilité d’utiliser les feuilles de margousier dans l’alimentation
du bétail. Elle augmenterait le gain moyen quotidien et limiterait les infestations parasitaires des
animaux (Kukde et al., 1999).
Activité cicatrisante
Une étude réalisée sur des veaux et des chèvres met en évidence l’efficacité de l’utilisation d’une
pommade à base d’Azadirachta indica dans le traitement des lésions cutanées du bétail (Rahman
et al.,2009).
Activité anti acaricide
Plusieurs études ont été menées pour déterminer le pouvoir acaricide du margousier sur les
tiques du bétail. Les résultats ne sont pas très concluants, allant de l’inefficacité totale de la
plante (Ramzan et al., 2008) à une efficacité modérée mais moins importante que l’ivermectine,
antiparasitaire de synthèse (Web et David, 2002). 140

Remarque: L’activité anti nématode a été mise en évidence lors d’un essai clinique sur des
moutons pendant la saison humide (efficacité moins importante en saison sèche) (Ruchi et al.,
2014). Une deuxième étude montre l’efficacité du margousier contre Haemonchus contortus
chez le mouton et la chèvre (Nishan et Subramanian, 2014).

Bambusa vulgaris Schrad. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1
Bambusa vulgaris ou plus communément appelé bambou commun est une plante de la famille
des Poaceae et du genre Bambusa. Il est originaire d’Indochine et du sud de Chine. Aujourd’hui il
est cultivé dans de nombreuses régions tropicales et sub-tropicales et est une des espèces les
plus représentées des bambous. Il pousse mieux dans les régions de basse altitude (moins de
1000 mètres). Son statut de conservation n’est pas préoccupant (National tropical botanical
garden, 2015 ; Louppe, 2008).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Au Nigéria, la macération des feuilles de bambou est utilisée comme préparation abortive et lors
de maladies vénériennes. Au Congo, les feuilles sont utilisées dans une préparation pour traiter
la rougeole (Grubben 2004).
En médecine traditionnelle khmère, les eaux de cuisson des pousses sont réputées efficaces
pour guérir les hépatites (Dy Phon, 2000). Les tiges et les racines sont utilisées pour le soin des
hémorroïdes et des maladies vénériennes (Martin, 1971). Les noeuds de la tige et les feuilles
sont diurétiques et fébrifuges (Provendier, 1998).
En médecine vétérinaire, les jeunes feuilles sont très appréciées du bétail elles sont utilisées lors
de rétention placentaire (Martin, 1971) ou dans le traitement des ectoparasites chez les bovins
(Ogni et al., 2014). A Trinidad et Tobago, les éleveurs utilisent les feuilles de bambou pour traiter
les diarrhées et les ectoparasites des chiens (National tropical botanical garden, 2015). Dans
notre étude, les pousses de bambou sont appliquées localement lors d’affections oculaires des
bovinés. Les feuilles sont elles utilisées oralement dans le traitement de la septicémie
hémorragique.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Activité anti inflammatoire


Démontrée in vivo sur rats et souris à partir de l’extrait méthanolique de Bambusa vulgaris.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux et éthanoliques du Bambou commun contre
Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis, Salmonella typhi et Shigella dysentriae
(Ogu et al., 2011).
Activité anti parasitaire
Activité anti paludique forte démontrée in vitro à partir des extraits hydroalcooliques de la
plante entière (Fernandez-Calienes et al.,2010).
Activité anthelmintique démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles contre le vers Eudrilus
eugeniae (Ikechukwuogu, 2012).
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur des rats expérimentalement diabétiques à partir des extraits des feuilles
(Sethilkumar et al., 2011).
Activité abortive
Démontrée in vivo sur lapins à partir des extraits aqueux des feuilles (Musa et al., 2009).

Barringtonia Acutangula (L.) Gaerth Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Barringtonia acutangula est une plante de la famille des Lecythidaceae et du genre Barringtonia.
Elle est native des côtes du Sud de l’Asie et du Nord de l’Australie (Dharamaraj et al., 2011). Ce
petit arbre pousse près des rivières, dans les plaines inondées, les marais et les mangroves. Son
statut n’est pas préoccupant (asianplant, 2015).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5
Barringtonia acutangula est utilisé en médecine traditionnelle dans le traitement de l’arthrite,
des douleurs thoraciques, du diabète, des troubles des menstruations, des hémorroïdes, de la
diarrhée, du rhume, de la dyspnée et aussi lors de désordres psychologiques ou
d’empoisonnement (Imam et al., 2012 ; Dharamaraj et al., 2011). En Malaisie, l’écorce est
utilisée pour faire des cataplasmes pour les ulcères et les feuilles, racines et écorces sont
appliquées lors de démangeaisons. Aux Philippines, l’écorce est donnée en décoction contre les
douleurs de l’estomac et en application externe pour soigner les blessures. En Birmanie, la
graine est utilisée pour traiter les ophtalmies et les feuilles la diarrhée. En Indochine, l’écorce est
un remède contre la diarrhée, le paludisme et est utilisé en application externe pour les plaies.
Pour finir, en Thaïlande, les racines sont considérées comme laxatives (asianplant, 2015).
En médecine traditionnelle khmère, les racines s’emploient contre diverses maladies : fièvre,
diarrhée, paludisme, blennorragie et maux d’estomac (Heang et al. 2006). Le fruit torréfié et
réduit en poudre sert à fortifier les gencives (Dy Phon, 2000). Le coeur de l’arbre, en mélange
avec d’autres produits végétaux, est utilisé en magie pour conjurer les maléfices (Martin, 1971).
En médecine traditionnelle vétérinaire indienne, les jeunes fruits et l’écorce sont appliquées sur
les plaies des bovins infestées par les vers (Mitra et Mukherjee, 2007) et les graines sont utilisées
lors de troubles hépatiques (Jain et Srivatava, 2003). Aux Philippines et en Inde, la plante est
utilisée comme poison contre les poissons (asianplant, 2015). Dans notre étude, l’écorce est
utilisée dans le traitement des diarrhées des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Activité anti diarrhéique et anti nociceptive


Démontrées in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques des feuilles et graines (Iman et
al., 2012).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante contre Helicobacter pylori.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits éthanoliques et aqueux des
feuilles(Gregory et al.2014).
Activité hépatoprotectrice 145 Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux,
méthanoliques et éthanoliques de la racine (Rashmi et al. 2012).
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo à partir de l’extrait de chloroforme des feuilles (Thirumal et al. 2013).
Effet sur le système nerveux central
Une activité anti dépressive sur le système nerveux central a été mise en évidence in vivo sur des
souris (Iman et al., 2012).
Activité anti oxydante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux, méthanoliques et éthanoliques de la
racine (Rashmi et al. 2012).

Bombax Ceiba L. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Bombax ceiba est une plante de la famille des Malvaceae et du genre Bombax. Cet arbre plus
communément appelé Kapokier rouge est originaire d’Asie tropicale et d’Océanie et est répandu
en Asie tempérée et tropicale, en Afrique et en Australie (Vartika et Verma, 2014). Il peut être
cultivé dans les jardins méditerranéens et son état de conservation n’est pas préoccupant (Hodel
et Weissich, 2012).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Bombax ceiba est utilisé en médecine traditionnelle pour traiter de multiples affections. Pour
citer les plus courantes, les sondages recensent l’utilisation de la plante dans les maladies gastro
intestinales, les problèmes cutanés, les affections gynécologiques et uro-génitales et le diabète.
Les différentes parties de la plante servent aussi d’anti inflammatoire lors de fracture,
rhumatisme, asthme, ulcères buccaux et morsure de serpent et d’anti douleur dans de
nombreuses affections. Le fruit est utilisé plus particulièrement lors de calculs urinaires. En
médecine auyrvédique, l’écorce est utilisée comme tonique pour le coeur et pour le cerveau
(Vartika et Verma, 2014).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est diurétique et hémostatique, la feuille, la sève ou
la gomme sont employées en cas de dysurie, pyurie et d’oligurie (Leti et al. 2013; Provendier,
1998). L’infusion des fleurs préalablement grillées est utilisée en cas de dysenterie. Pour les
fractures qui se refusent de cicatriser, des pansements sont fabriqués avec les écorces. L’infusion
d’écorce, réputée hémostatique, est utilisée lors de rage de dent (Dy Phon, 2000). Les racines
sont diurétiques et entrent dans la préparation d’un traitement pour le soin des ovaires (Martin,
1971).
En médecine traditionnelle vétérinaire indienne, l’écorce est utilisée pour fabriquer des
pansements lors de fractures sur les bovins (Bikram et al., 2012) et l’écorce de la tige pour aider
les vaches lors de vêlages difficiles notamment lors d’hémorragies (Vartika et Verma, 2014).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la fièvre des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Les propriétés pharmacologiques reconnues de Bombax ceiba sont regroupées dans deux revues
scientifiques récentes (Vartika et Verma, 2014 ; Pankaj et Somshekhar, 2012).
Activité anti inflammatoire, analgésique et antipyrétique
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de racine et d’écorce
et des extraits alcooliques de fleur.
Activité analgésique démontrée in vivo sur rats à partir de la gomme, des extraits méthanoliques
des feuilles et des fleurs.
Activité antipyrétique démontrée in vivo sur des rats à partir des extraits méthanoliques des
feuilles.
Activité antibactérienne 148
Démontrée in vitro à partir de la mangiférine, principe actif isolé des extraits éthanoliques et
méthanoliques des feuilles contre un spectre large de bactéries gram positif et négatif. Les
exemples les plus communs sont Listeria monocytogenes, Bacillus subtilis, Streptococcus
pyogenes, Shigella sonnei et Shigella flexneri, Salmonella typhi, Enterobacter cloacae et
Pseudomonas aeruginosa.
Démontrée in vitro à partir de l’extrait méthanolique des feuilles contre Klebsiella pneumoniae.
Démontrée in vitro à partir des extraits d’écorce contre des souches de Salmonella typhi
antibiorésistantes.
Démontrée in vitro à partir des extraits de racine contre un grand nombre de bactéries dont
Helicobacter pylori, Bacillus cereus et Bacillus megaterium, Sarcina lutte, Escherichia coli,
Staphyloccocus aureus, Klebsiella pneumoniae et Pseudomonas aeruginosa.
Démontrée in vitro à partir de la gomme contre Escherichia coli et Shigella dysenteriae.
Activité anti parasitaire
Démontrée à partir de l’extrait méthanolique des feuilles contre les trématodes de type
Paramphistomum explanatum récoltés sur des buffles (Hossain et al., 2012).
Activité anti fongique
Démontré in vitro à partir de la mangiférine contre Candida albicans, à partir de l’extrait aqueux
des feuilles contre Epidermophyton flocosum, Trichophyton mentagrophytes et Microsporum
gypseum et à partir de l’extrait d’écorce contre Aspergillus niger et Candida albicans.
Effets sur l’appareil urinaire
Les extraits éthanoliques et méthanoliques des fleurs diminuent les oxalates urinaires et ont un
effet diurétique démontré in vivo.
Effet sur le système cardio vasculaire
Plusieurs études in vivo et in vitro ont indiqué le potentiel anti angiogénique de la racine de
Bombax ceiba ainsi que les propriétés hypotensives des extraits de feuille.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo à partir des tiges, des fleurs et de la racine.
Activité hépatoprotectrice
Démontré à partir des extraits de tige, fleur, écorce et feuille.
Activités diverses
Activité anti oxydante démontrée à partir de l’ extrait méthanolique de la plante entière, des
feuilles, de la gomme et tous les extraits des fleurs. Les propriétés anti oxydantes de la racine
entière ont aussi été mises en évidence, in vitro et lors d’un essai sur des patients humains sains
et atteint d’ischémie cardiaque.
Les racines sont aussi connues pour être utilisées dans le traitement des asthénies, utilisation qui
a été validée par les propriétés anabolisantes démontrées lors d’essais cliniques.

Borassus Flabellifer L. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Borassus flabellifer, ou plus communément appelé palmier de palmyre ou rônier, est une espèce
appartenant à la famille des Arecaceae et au genre Borassus. Cet arbre est originaire de l’Inde du
Sud et de l’Asie du Sud Est et est aujourd’hui présent en Afrique et Asie tropicale et est
largement cultivé pour sa sève, ses fruits, ses feuilles et son bois. Son état de conservation n’est
pas préoccupant (Morton, 1988).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Toutes les parties du palmier rônier sont utilisées en médecine traditionnelle. En Inde, la sève
fraiche est donnée à boire pour les patients anémiques et les fleurs mâles sont utilisées dans les
cas de dysurie. Les jeunes racines sont réputées pour être diurétiques et anthelmintiques et une
décoction est donnée lors de certains troubles respiratoires. L’écorce mélangée à du sel est un
désinfectant pour la bouche et le charbon est utilisé comme dentifrice. Les fleurs sont utilisées
comme toniques, diurétiques, stimulants et laxatifs. Le sucre fait à partir de la sève est décrit
comme anti poison et est prescrit lors d’atteinte hépatique. Lorsqu’il est confit, c’est un remède
contre le rhume et les pneumonies. Le vin de palme frais est utilisée dans le traitement des
ulcères. La pulpe du fruit mature soulage lors de dermatites (Morton, 1988).
En médecine traditionnelle khmère, les racines séchées sont utilisées après les avoir fumées
pour guérir des affections nasales (Dy Phon, 2000) et entrent aussi dans la préparation de
médicaments contre les hémorroïdes et pour fortifier les gencives (Martin, 1971). Le vin de
palme et les racines sont considérés comme diurétiques ( Provendier, 1998).
En médecine traditionnelle vétérinaire indienne, les inflorescences mâles sont données
oralement aux bovins pour lutter contre la dysenterie (Kiruba, Dhas, 2005), le sucre est utilisé
dans la lutte de la bronchite. Le rônier est aussi utilisé lors de faiblesse, de rétention placentaire
ou en post vêlage pour nettoyer l’utérus. Aux Philipines et en Thaïlande, le sucre de palme est
donnée aux porcs qui ont une baisse d’appétit. (Ganesan et al., 2006). Dans notre étude, les
fleurs et les fruits sont utilisées lors d’amaigrissement chez les bovinés et l’écorce dans le
traitement des diarrhées des bovins.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8

Activité anti inflammatoire


Démontrée in vivo sur rongeurs à partir des des extraits éthanoliques des inflorescences mâles
(Paschapur et al., 2009 et 2009).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre Pseudomonas aeruginosa, Bacillus subtilis et Escherichia coli
(Saravanan et al., 2012).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques de feuilles contre le vers de terre
Pheretima posthuma (Jamkhande et al.,2014). 151
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Aspergillus brasiliensis
(Alamelumangai et al. ,2014).
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux des fruits (Mohite et al., 2012).
Activité hypoglycémiante
Démontrée in vivo sur des rats à partir des extraits alcooliques de la plante (Debnath et al.,
2013).
Activité diverses
Activité anti oxydante forte démontrée in vitro à partir des extraits alcooliques de la plante (Lina
et al., 2013). Résultats similaires pour les extraits méthanoliques des feuilles et des racines
(Sudhakar et al., 2011) et pour les fruits ( Pramod et al., 2008).
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Effet sur les performances des animaux
Un travail de recherche bibliographique discute des possibilités d’ajouter du sucre de palme dans
la ration des porcs à la place du sucre de canne contenu dans les mélasses. Le sucre de palme
aurait un effet bénéfique sur la croissance et un avantage économique indéniable car il fait
partie des ressources naturelles disponible pour l’éleveur (Khieu et al., 1997). Au contraire, une
étude clinique sur vaches laitières conclut que l’ajout de tourteau de sucre de palme diminue la
production laitière (sans en compromettre sa composition) et la masse corporelle des animaux
(Cunha et al., 2012).

Brucea Javanica L.Merr Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Brucea javanica est une plante de la famille des Simaroubaceae et du genre Brucea. Elle pousse
naturellement du Sri Lanka en Inde et Chine, Indonésie, Malaisie, Nouvelle Guinée et Australie.
On la retrouve dans les espaces ouverts, les forêts secondaires et parfois dans les dunes de
sable. Son état n’est pas menacé (Chen et al.,2013).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 4

En médecine chinoise, Brucea javanica est considéré comme antipyrétique et détoxifiant et est
largement utilisé dans le traitement du cancer des poumons, de la prostate et des cancers gastro
intestinaux (Chen et al.,2013). Elle est d’ailleurs réputée dans de nombreuses pharmacopées
traditionnelles pour être la plante médicinale anti cancer par excellence. La graine est aussi
utilisée dans le traitement du diabète. Les fruits ont des effets antipyrétique, anti dysentérique
et anthelminthique. Ils sont utilisés contre les dysenteries amibiennes chroniques et
intermittentes et dans le traitement du paludisme. Ce fruit est réputé pour avoir une puissante
action antiseptique contre les amibes et les parasites du paludisme, les parasites intestinaux et
les infections vaginales (Tang et Eisenbrand, 1992 ; Reid, 1989).
En médecine traditionnelle khmère, le fruit est considéré comme analgésique, antipyrétique, et
hémostatique. Les écorce et graines sont antipaludiques et fébrifuges (Leti et al.,2013). Les
feuilles sont utilisées pour le soin des gencives (Martin, 1971), dans le traitement de la diarrhée,
du paludisme et en tant que vermifuge. Les feuilles pilées sont utilisées pour le traitement des
abcès et des morsures de serpents. Les racines sont antipyrétiques, anti diarrhéiques, anti
tussives et utilisées dans le traitement des courbatures. Les tiges sont antipyrétiques et servent
dans le traitement du paludisme (Heang et al., 2013).
Dans notre étude, la plante est utilisée dans une macération permettant de prévenir les
maladies infectieuses des poules.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Activité anti inflammatoire


Démontrée in vitro et in vivo sur des rongeurs (Chen et al.,2013).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir d’ un peptide du fruit, la brucine, contre Streptoccocus pyogenes
(Sornwatana et al.,2013).
Activité anti virale
Démontrée à partir des extraits de la plante contre un certain nombres de virus notamment les
papillomavirus responsables de tumeurs bénignes (Chen et al.,2013).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir de la brucine isolée des fruits séchés in vitro contre Babesio gibsoni
responsable de la babésiose canine (Nakao et al., 2009).
Démontrée in vitro à partir de principes actifs de la famille des composés quassinoïdes isolés du
fruit contre Trypanosoma evansi (Bawm et al., 2008). 154
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de feuilles, branches et graines contre le
puceron vert Myzus persicae. (XianKun et al.,2008).
Activité antifongique
Démontrée in vitro contre sept souches de Candida dont Candida albicans (Mohd-al-Faisal et al.,
2013).
Activité anti paludique
Démontrée dans plusieurs études à partir des extraits de la plante (Chen et al.,2013).
Activité anti cancer
Elle a été démontrée in vitro sur les cancers des poumons, du foie, des ovaires et des cervicales.
Les principes actifs à l’origine de cette activité anti tumorale sont l’acide oléique, l’acide
linoléique et les triterpènes tétracycliques. L’utilisation de Brucea javanica dans les traitements
des cancers permet aussi de réduire les immunodépressions liées à l’utilisation des
anticancéreux chimiques (Chen et al.,2013).

Caesalpinia Sappan Linn. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Caesalpinia sappan Linn. est une plante de la famille des Fabaceae et du genre Caesalpinia. Elle
est originaire de l’archipel Malais et de l’Asie du Sud Est. On la retrouve de nos jours à l’état
sauvage dans des régions vallonnées mais aussi à l’état cultivé. Son statut n’est pas menacé
(worldagroforestry, 2009).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Caesalpinia sappan est une plante médicinale originale dans le sens où la grande majorité de ses
usages traditionnels concerne une seule partie de la plante: le bois. Il est utilisé dans de
nombreuses affections et par de multiples communautés. En Inde, il est considéré comme
astringent, hémostatique et ayant des propriétés cicatrisantes. Il est utilisé comme dentifrice et
dans le traitement des ulcères et des aphtes mais aussi des problèmes cutanés, des diarrhées,
dysentéries, des épilepsies et convulsions, du diabète et dans les troubles sanguins (hémoptysie,
menstruations irrégulières). Au Brésil, en Chine et en Malaisie, il est utilisé en décoction pour ses
propriétés emménagogues. En Malaisie il est utilisé dans le traitement du paludisme, aux
Philippines en tant qu’anti anémique et en Corée du Sud comme abortif. La médecine orientale
le considère en règle générale comme hémostatique, analgésique et anti inflammatoire
(Shrishailappa et al., 2004).
En médecine traditionnelle khmère, le bois est employé contre les courbatures, les maladies du
sang et de la peau, les diarrhées et hémorragies (Dy Phon, 2000; Vidal 1997 ; Martin,1971).
En médecine traditionnelle vétérinaire au Laos, le bois est utilisé comme tonique et lors de
dysenteries (David et al., 2010). Dans notre étude, la racine est utilisée lors d’amaigrissement
des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Les propriétés pharmacologiques démontrées à ce jour sont regroupées dans une revue
scientifique (Shrishailappa et al., 2004).
Activité immunostimulante
Démontrée in vitro et in vivo à partir de la Braziline, principe actif contenu dans le bois.
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro et in vivo sur lapins à partir des extraits méthanoliques du bois.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques et aqueux du bois et de l’huile essentielle
issue des feuilles contre un large spectre de bactéries dont notamment différentes espèces de
Staphyloccocus, Corynebacterium et Salmonella ainsi que sur Bacillus subtilis, Escherichia coli,
Mycobacterium smegmatis et Shigella dysenteriae.
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux d’écorce séchée contre le virus Herpes simplex 1
(confirmé in vivo sur des rongeurs) , le poliovirus 1 et les virus de l’hépatite. 157
Démontrée in vitro à partir de deux composés présents dans le bois contre le virus de l’influenza
H3N2.
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques et aqueux du bois contre le vers de terre
Pheritima posthuma (Rasheed et al., 2010).
Activité anti fongique
Les mêmes extraits que précédemment sont aussi actifs contre Candida albicans, Curvularia
lunata et plusieurs espèces d’Aspergillus.
Activité hypoglycémiante
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir de la braziline.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vitro à partir de la Braziline sur des hépatocytes de rat.
Activité anti convulsion
Démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques du bois.
Effets sur le système cardiovasculaire
Activité vasodilatatrice démontrée in vitro à partir des extraits de bois.
Activité anti coagulante démontrée in vivo chez la souris à partir d’extraits aqueux de bois.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits méthanoliques et aqueux des parties aériennes
de la plante.

Calamus Salicifolius Groupe D


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 2

Calamus salicifolius est une espèce de la famille des Palmae et du genre Calamus. Elle est
endémique de la partie basse du Mékong, en partant du bassin du Tonlé sap au Cambodge
jusqu’au sud du Vietnam. Au Cambodge elle est répandue dans les plaines centrales et plus
spécialement autour du lac du Tonlé Sap et dans le Sud Est du pays. Bien que cette espèce ait
une aire de distribution relativement réduite, elle est très commune dans cette région et est
donc considérée comme non menacée d’extinction (liste rouge IUCN, 2011).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 3

En médecine traditionnelle khmère, les racices sont utilisées comme purgatives et hypotensives
(Dy Phon, 2000).
Dans notre étude, la racine est utilisée lors d’amaigrissement des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 6

Aucune publication n’a été trouvée à ce jour.

Capsicum Annuum L. Groupe C


Remarque: Il existe entre 25 et 30 espèces de piments et poivrons, regroupés sous le genre
Capsicum. L’espèce la plus identifiée sur le terrain est Capsicum annuum L. Il a donc été décidé
de réaliser les recherches bibliographiques à partir de cette espèce mais il n’est pas impossible
que certains éleveurs utilisent d’autres espèces ou sous espèces du genre dans leurs remèdes.
I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Capsicum annuum L, ou plus communément appelé piment ou poivron rouge, est une plante de
la famille des Solanaceae et du genre Capsicum. Il est originaire de la Colombie jusqu’au sud des
Etats Unis mais est intensément cultivé dans de nombreuses régions du monde. Il n’est pas
menacé d’extinction (Farhan et al., 2014).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Les fruits séchés de Capsicum annuum L. sont utilisés dans le monde entier pour leur propriété
de stimulant circulatoire (lors de cholesterol, de caillots sanguins, de maladie cardiaque ou de
mauvaise circulation sanguine). Le piment est aussi utilisé oralement et localement pour réduire
les douleurs lors des arthrites rhumatoïdes et des inflammations. Il sert de plus lors de désordres
digestifs comme les flatulences, les diarrhées, les crampes et douleurs abdominales. Il est
appliqué localement sur la peau lors de névralgies, de maux de dos, pour soulager des spasmes
musculaires, lors de laryngite, sinusite, migraine et comme insecticide. Enfin, il est utilisé pour
réduire les maux de dents, le paludisme et la fièvre (Farhan et al., 2014).
En médecine traditionnelle khmère, les fruits, feuilles et racines sont utilisées en cas de crise de
paludisme et en application locale en cas de morsure de serpent (Provendier, 1998).
En médecine éthnovétérinaire au Nigéria, Tanzanie et Sénégal, le piment est utilisé en élevage
avicole pour prévenir la maladie de Newcastle, les maladies respiratoires, la variole, les diarrhées
et les endoparasites (Guèye, 1999). Au Pakistan, le piment est utilisé comme antiparasitaire
interne du bétail (Zahid, 2008) et dans le traitement des mammites des vaches et des buflesses (
Dilshad et al., 2010). Dans notre étude, il est utilisé lors de météorisation chez les bovinés et en
prévention des maladies infectieuses aviaires telles que la maladie de Newcastle, la variole et le
coryza aviaire.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8

Les propriétés pharmacologiques de Capsicum anuum L. démontrées à ce jour sont regroupées


dans une revue scientifique récente (Farhan et al., 2014).
Activité anti inflammatoire et analgésique
Démontrées in vitro et in vivo sur rats à partir des extraits de piment.
Activité anti virale
Démontrée lors d’études in vitro, in vivo puis lors d’essais cliniques sur humains contre le HSV
(herpes simplex virus).
Activité anti bactérienne 160
Démontrée in vitro contre plusieurs espèces de bactéries dont Proteus mirabilis, Pseudomonas
aeruginosa, Staphylococcus aureus et Escherichia coli.
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques contre Vibrio cholera.
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des extraits du piment contre Schistosoma mansoni.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro contre les espèces de Candida et Saccaromyces.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro et in vivo à partir de composés isolés du piment (capsaïcine et caroténoïdes)
Activité diverses
Activité anti oxydante forte démontrée à partir des caroténoïdes présents dans le piment.
Activité anti allergique, anti diabétique et anti hypertensive du piment mises en évidence lors
d’étude in vitro (Lei et YougHwa, 2014).
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effets sur la croissance des animaux
Dans une étude menée sur poulets de chair, El-Deek et al. (2012) montrent qu’il est possible
d’ajouter du piment chaud dans la ration des poulets jusqu’à 1,5g/kg sans avoir d’effets
délétères sur la carcasse ou sur la productivité des animaux.
Activité immunostimulante et anti stress
Une étude réalisée sur 120 poulets de chair placés en condition de stress thermique (28°-35-
28°C) révèle le potentiel de Capsicum annum L dans la gestion du stress dû à la chaleur chez le
poulet. En effet, l’ajout d’extrait de fruit dans l’eau de boisson des animaux augmente
significativement le poids des animaux, leur consommation de nourriture, diminue le taux de
glucose sanguin tout en augmentant le nombre de lymphocytes et diminue la température
corporelle des animaux (Ibrahim, Butrus, 2009). Une deuxième étude conforte ces résultats sans
conditions de stress thermique: une inclusion de 5% de poudre de piment a des effets positifs
sur la croissance des poulets de chair (Atapattu, Belpagodagamage, 2010).
Activité anti bactérienne
L’ajout de capsicaïne dans la ration augmente la résistance des animaux à la colonisation par
Salmonella gallinarum en diminuant le pH caecal (Hernandez et al., 1996

Careya Arborea Roxb. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Careya arborea roxb. est une plante de la famille des Lecythidaceae et du genre Careya. Sa
distribution recouvre toute l’Asie tropicale. On la retrouve dans les forêts humides jusqu’à 1600
mètres d’altitude. Son état de conservation n’est pas préoccupant (Satish et al., 2010).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

L’écorce est utilisée dans de nombreuses affections pour ses propriétés astringente, émolliente,
anti pyrétique et anthelmintique. On l’utilise pour lutter contre les tumeurs, les bronchites, les
affections cutanées, les morsures de serpent et la diarrhée. Les feuilles servent à faire des
pansements contre les ulcères et les fruits, émollients et astringents, facilitent la digestion
(Satish et al., 2010).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est antidysenterique, antitussive, astringente,
émolliente. La fleur est antitussive et tonique du post partum (Leti et al., 2013). La teinture noire
que donne l’écorce est utilisée en usage externe pour le lavage et le pansement des plaies
ulcérées et en usage interne contre la diarrhée (Dy Phon, 2000). Les graines sont utilisées en
traitement des morsures de serpents et les feuilles pour soigner les blessures (Heang et al.,
2013).
En médecine éthnovétérinaire en Inde, l’écorce écrasée avec du yaourt est donnée oralement
aux vaches pour lutter contre l’asthénie (Murthy et al.,2007) et le jus d’écorce mélangé à du lait
est utilisé localement pour lutter contre les opacités cornéennes (Rajakumar et al., 2012). Les
fruits et l’écorce sont données oralement aux vaches atteintes de diarrhées (Yadav et Rajput,
2015). Dans notre étude, l’écorce est utilisée pour soulager les porcins et les bovinés lors de
fièvre aphteuse et lors d’amaigrissement chez les bovinés. En élevage avicole, elle est mise dans
l’eau de boisson en prévention des maladies infectieuses diverses.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Activité analgésique
Démontrée in vivo chez la souris à partir de l’écorce de Careya arborea Roxb. Analgésie centrale
et périphérique (Sambathkumar et al., 2005).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre un large spectre de bactéries gram positif et négatif à partir des
extraits méthanoliques de l’écorce.
Démontrée in vitro à partir des extraits de fruits contre Escherichia coli, Salmonella typhimurium,
Listeria monocytogenes, Staphyloccocus aureus et epidermis (Manjima et al., 2014).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des triterprénoïdes isolés des feuilles contre le parasite Leishmania
donovani (Satish et al., 2010).
Activité anti diarrhéique 163
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques de l’écorce (Satish et al., 2010).
Activité gastro-protectrice
Démontrée in vivo sur des rats à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Gupta et Rao
2014).
Activité anticoagulante
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de l’écorce (Satish et al., 2010).
Effet dépresseur sur le système nerveux central
Démontrée in vivo sur des rongeurs à partir des extraits méthanoliques de l’écorce (Satish et al.,
2010).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur des rats à partir des extraits de la plante (Satish et al., 2010).
Activité anti convulsion
Démontrée in vivo à partir des extraits de la plante (Shinde et al., 2013)
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir de composés contenus dans les extraits de chloroforme et d’ethyl
acétate d’écorce.
Démontrée in vivo sur des souris à partir des extraits méthanoliques d’écorce (Satish et al.,
2010).
Activité anti oxydante
Démontrée à partir de différents extraits de la plante (Satish et al., 2010).

Carica papaya L. Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1
Carica papaya L., ou plus communément appelé papayer, est une plante de la famille des
Caricaceae et du genre Carica. Il trouve ses origines dans le sud du Mexique et au Costa Rica puis
a été introduit en tant que plantation dans toutes les zones tropicales et sub-tropicales du
monde. Il est cultivé de manière commerciale ou personnelle dans les jardins. Son état de
conservation n’est pas préoccupant (Krishna et al., 2008).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5
La papaye est utilisée depuis des milliers d’années en médecine traditionnelle. De nombreuses
affections sont traitées grâce à elle et toutes les parties de la plante sont utilisées. Ne seront
donc cité ci dessous que les exemples les plus connus de son usage traditionnel. Le latex est
utilisé lors de diarrhée, en application locale contre les brûlures, lors de dyspepsie, de rhume et
en tant qu’anthelmintique. Les fruits non pelés sont considérés comme laxatifs, diurétiques,
abortifs et sont utilisés lors de morsures de serpent. Les fruits pelés sont utilisés lors de
diarrhées et de dysenteries. Les graines sont considérées comme emmenagogues, vermifuges et
anti fertiles. Les feuilles sont utilisées lors de problèmes du tractus urinaire ou d’asthme. Les
fleurs servent au traitement des jaunisses (tout comme les écorces) et sont fébrifuges et
emmenagogues (Krishna et al., 2008).
En médecine traditionnelle khmère, le latex est caustique, vermifuge et le fruit mûr est laxatif
(Leti et al., 2000). Les infusions de fleurs et les jeunes fruits cuits dans l’eau sont efficaces contre
les intoxications alimentaires et comme contre poison (Dy Phon, 2000 ; Provendier, 1998). Les
racines sont utilisées dans le traitement des maladies vénériennes (Martin, 1971) ou en cas de
dysurie (Provendier, 1998).
En médecine ethnovétérinaire en Afrique, les feuilles sont utilisées dans le traitement des
ectoparasites des volailles (Adedeji et al., 2013). A Trinidad et Tobago, les feuilles bouillies sont
données aux truies (Lans et al., 2007). Dans notre étude, le fruit est utilisé par voie rectale lors
de météorisation des bovinés.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 8
Les propriétés pharmacologiques démontrées de Carica Papaya sont recensées dans trois revues
scientifiques récentes (Krishna et al., 2008 ; Jaiswal et al.,2010 ; Arvavind et al, 2013).
Activité immunomodulatrice et anti inflammatoire
Activité immunomodulatrice démontrée sur la papaye fermentée et le jus de papaye.
Activité immunomodulatrice et anti inflammatoire démontrées à partir des extraits de graine et
le jus de feuilles.
Activité anti parasitaire
Démontrée contre Trichomonas vaginalis à partir des graines. 166
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits de graines contre Ichthyophthirius multifiliis, un
protozoaire de poissons et notamment du poisson rouge.
Activité anthelminthique démontrée in vitro et in vivo à partir de la graine séchée grâce à la
présence de Benzylisothiocyanate, pour le latex contre Heligmosomoides polygyrus in vivo et
pour les extraits de plante contre Trichostrongylus colubriformis et Heamonchus contortus.
Activité insecticide et larvicide démontrée pour la papaïne présente dans le latex, notamment
contre les insectes herbivores.
Activité antipaludique démontrée à partir de l’extrait alcoolique d’écorce de papaye.
Activité anti bactérienne
Démontrée à partir de la pulpe et de la graine in vitro contre plusieurs bactéries notamment
Bacillus sutbtilis, Enterobacter cloacae, Escherichia coli, Salmonella typhi, Staphylococcus aureus,
Proteus vulgaris, Pseudomonoas aeruginosa et Klebsiella pneumoniae.
Extraits purifiés de fruits actifs contre S.aureus, Bacillus cereus, E.coli, P.aeruginosa et Shigella
flexneri.
En revanche, pas d’effet antibactérien pour les extraits aqueux, acétonique et éthanoliques des
feuilles.
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur rat pour les extraits aqueux de fruit.
Les préparations phytothérapeutiques à base de papaye accélèrent le processus de cicatrisation
des brûlures et des ulcères chez les humains.
Activité anti fongique
Action synergique du latex et du Fluconazole sur l’inhibition de la croissance de Candida
albicans.
Activité diurétique
Démontrée in vivo sur rongeurs à partir des extraits aqueux de racine.
Activité laxative
Démontrée in vivo à partir du fruit pelé.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée à partir des extraits aqueux et éthanoliques de la papaye.
Action sur les muscles lisses
Inhibition des contractions jéjunales démontrée in vivo chez le lapin à partir de l’extrait
éthanolique de graines.
Relaxation artérielle démontrée ex vivo sur carotide de chien à partir de l’extrait de graine.
Les extraits de jus de papaye contiennent probablement des agents anti hypertenseurs.
Activité utérotonique des extraits crus de latex et des extraits éthanoliques des graines
démontrée in vivo sur rates gestantes et non gestantes.
Effet anti coagulant
Démontré in vivo sur chiens à partir d’extrait de papaïne.
Troubles de la fertilité
Effets démontrés in vivo chez le rat mâle à partir des extraits de graines et des extraits aqueux
d’écorce.
Effet abortif démontré in vivo sur rates à partir des extraits aqueux de graines et anti ovulatoire
démontré in vivo sur des lapines à partir des extraits alcooliques et aqueux de graine.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles.
Activité diverses 167
Activité anti amibienne démontrée contre Entamoeba histolytica à partir des extraits aqueux de
papaye mûr.
Activité hypoglycémique démontrée in vivo sur des rats diabétiques à partir des graines.
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
La peau de papaye séchée est un ingrédient potentiel pour la ration des poulets de chair. Elle
peut être utilisée jusqu’à une dose de 120g/kg de poids vif sans effet délétères sur la croissance
des animaux. Des résultats similaires ont été démontrés par Widjastuti et al. (2012) pour les
feuilles de papayer et par Bolu et al. (2009) pour les graines.
Effet anti parasitaire
L’effet anti parasitaire a été démontré lors de plusieurs essais cliniques. Il mettent en évidence
l’efficacité de la graine de papaye contre Ascaridia galli (Dougnon et al., 2012 ; Mpoame et
al.,2008).
L’efficacité de l’ajout des feuilles de papayer dans la ration des poulets de chair pour la
prévention de la coccidiose aviaire due à Eimeria tenella a été mise en évidence par Odeyinka et
al. (2007) puis confortée par Santosh et Gupta (2011).
IV. 2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
BaoMing et al.(2012) indiquent que la papaïne extraite de Carica papaya peut être ajoutée à la
ration alimentaire des porcelets et diminue l’incidence de diarrhée de ces derniers.
Effet anti parasitaire
Le latex de papaye est actif à 100% contre Ascaris suum lorsqu’il est distribué à une dose de
8g/kg de poids vif (Krishna et al.,2008). Des résultats similaires ont été démontrés pour la
poudre de graine de papaye (Ardana et al., 2011). Une deuxième étude met en évidence
l’efficacité des protéinases issues de la papaye dans le traitement des infections des porcs à
Trichuris suis (Levecke et al., 2014).
IV.3 Élevage de bovinés
Les extraits de pulpe verte et jaune de Carica papaya diminuent la mobilité des spermatozoïdes
cryopréservés de bovins (Alfonso et al., 2010

Cassia Fistula Linn Groupe C


I. DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe 1

Cassia fistula Linn, ou plus communément appelé canéficier, appartient à la famile des Fabaceae
et au genre Cassia. Cet arbre de taille moyenne est retrouvé dans de nombreux pays asiatiques
(Asie du Sud, Pakistan jusqu’en Inde et Birmanie) et est aussi largement cultivé en tant que
plante ornementale des les zones tropicales et sub-tropicales. Son état n’est pas menacé
(worldagroforestry).
II. USAGES TRADITIONNELS Groupe 5

Cassia fistula est utilisé par de nombreux peuples indigènes pour ses propriétés laxatives. Il est
aussi utilisé dans des remèdes contre les tumeurs de l’abdomen, du foie, de l’estomac et de la
gorge, pour les brûlures, les convulsions, la dysurie, l’épilepsie, l’hématurie et l’acné. En
médecine ayurvédique, Cassia fistula est connu sous le nom de « tueur de maladies ». La pulpe
de son fruit est utilisée comme laxatif doux pour les enfants et les femmes enceintes, ainsi que
pour les problèmes d’estomac comme les reflux gastriques. Les fleurs sont utilisées contre la
fièvre et les racines comme diurétique ou lors de sensations de brûlures, de syphilis ou de
problèmes de peau. L’écorce et les feuilles sont utiles dans le traitement des affections cutanées.
Les graines sont reconnues comme laxatives et carminatives. Les feuilles sont employées dans le
traitement du paludisme, des rhumatismes et des ulcères et les bourgeons servent lors de
constipation, de fièvre et de lèpre (Ali, 2014).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est employée en friction contre les morsures de
scorpions et de serpents. Les graines sont purgatives (Dy Phon, 2000) et laxatives ( Leti et al.,
2013).
En médecine éthnovétérinaire en Inde, la plante est utilisée pour traiter les empoisonnements
alimentaire du bétail (Pande et al., 2007) et les bourgeons servent lors de constipation
(Phondani et al., 2010). L’écorce de la tige mélangée à du poivre est utilisée pour traiter la fièvre
chez les bovins et les caprins (Selvaraju et al., 2011). Le fruit pelé et chauffé est placé sur la gorge
des animaux qui souffre du froid (Bikram et al., 2012). Dans notre étude, la plante est utilisée
localement pour soulager les bovinés des lésions causées par la fièvre aphteuse.
III. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe 7

Les propriétés pharmacologiquesde Cassia fistula sont regroupées dans une revue récente (Ali,
2014).
Activité antipyrétique et anti-inflammatoire
Activité antipyrétique démontrée sur rats à partir de l’extrait méthanolique des bourgeons.
Activité anti-inflammatoire démontrée à partir des extraits aqueux des feuilles et des fruits.
Activité anti parasitaire 171
Activité larvicide et ovicide démontrées pour l’extrait méthanolique de feuille contre Culex
quinquefasciatus et Anopheles stephensi.
Activité anti protozoaire démontrée contre Leishmania L.chagasi à partir de la fraction d’hexane
des fruits.
Activité anti tussive
Démontrée in vivo sur des rats à partir de l’extrait méthanolique.
Activité cicatrisante
Mise en évidence in vivo chez le rat à partir des extraits méthanoliques de feuilles.
Activité antidiabétique et hypolipidémique
Activité antidiabétique des extraits alcooliques et de la fraction d’éthyl acétate de l’écorce
démontrée in vivo sur des rats diabétiques.
Activité hypoglycémiante des graines démontrée sur des rats normaux mais pas sur des rats dont
le diabète est provoqué expérimentalement.
Activité hypolipidémique démontré à partir de l’extrait éthanolique de la plante.
Activité anti ulcère
Démontrée in vitro à partir de l’extrait éthanolique de feuille.
Activités diverses
Effet depresseur du système nerveux central mis en évidence sur des rats à partir de l’extrait
méthanolique des graines.
Effet hépatoprotecteur démontré in vivo sur des rongeurs à partir de l’extrait éthanolique de la
graine. Ce même effet a été démontré aussi pour les extraits de fruits.
Activité anti oxydante démontrée pour les extraits aqueux et méthanoliques de la plante ainsi
que pour les fleurs et la pulpe de fruit

Cayratia trifolia (L.) Domin GROUPE C

Cayratia trifolia est une espèce de la famille des Vitaceae et du genre Cayratia. On la retrouve
dans les zones tropicales et sub-tropicales d’Asie, d’Afrique, d’Australie et dans les îles de l’océan
Pacifique. Son état de conservation n’est pas préoccupant (Kumar et al., 2011).

La plante entière est utilisée comme diurétique et dans le traitement des tumeurs, névralgies,
splénopathies et leucorrhées. Les feuilles, racines et graines sont utilisées comme cataplasmes
pour les ulcères. La décoction de feuilles et de racines est recommandée lors de fièvre intense.
Les brindilles et le jus des feuilles sont utilisés comme aphrodisiaques. La racine est utilisée pour
lutter contre les anémies, les désordres gastriques, les fractures et lors de morsures de serpent.
Les infusions de graines sont données oralement pour les patients diabétiques. Les feuilles sont
utilisées pour stopper les saignements lors de blessures. La pate de Cayratia trifolia est
appliquée localement pour guérir les blessures et les oedèmes. Pour finir, l’écorce réduit les
douleurs musculaires (Kumar et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, la plante entière, desséchée sur le feu puis bouillie donne
une décoction antifébrile, utilisée en cas de rougeole. Elle est aussi utilisée en cas de
constipation chronique, d’ intoxication alimentaire et de piqûres d’insectes. Les infusions de
racines seraient diurétiques et sont utilisées pour le traitement de la leucorrhée. La tige est
également utilisée comme laxatif (Dy phon ,2000 ; Let et al.,2013 ; Martin, 2000 ; Provendier,
1998).
En médecine traditionnelle vétérinaire, des cataplasmes de feuilles sont appliqués pour les
douleurs des boeufs liées à l’attelage et aussi dans le traitement des enflures, blessures et
infections, notamment les blessures surinfectées par les vers. La plante est entourée autour du
cou des boeufs lors de l’attelage (Kumar et al., 2011). Dans notre étude, la plante est utilisée
dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les bovinés.

Les propriétés pharmacologiques de Cayratia trifolia sont regroupées dans une revue
scientifique (Dinesh et al., 2011).
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vivo sur le rat à partir du resvératrol, principe actif isolé de la feuille.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits crus de plante contre Escherchia coli, Bacillus subtilis,
Micrococcus luteus et P.oxalium.
Activité anti virale
Démontrée in vitro et in vivo contre le virus herpes simplex, le virus de la varicelle, le
cytomegalovirus humain et certaines souches d’influenza à partir du resvératrol isolé de la
feuille. Le resvératrol améliore de plus l’activité anti VIH de plusieurs médicaments anti VIH. 174
Activité anti parasitaire
Démontrée in vivo à partir de l’extrait aqueux de feuilles contre les larves de Culex
quinquefasciatus (Sumanta et al., 2013).
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo à partir des extraits de feuilles (Jyoti et al., 2012).
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de la plante.
Effet sur le système cardiovasculaire
Cayratia trifolia inhibe l’aggregation plaquettaire.
Effet sur le système nerveux
La supplémentation alimentaire en resvératrol réduit la formation de plaque dans les cerveaux
des animaux, une des composantes de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies
neurodégénératives.
Activités diverses
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir de l’extrait cru de la plante.
Activité anti tumorale mise en évidence in vitro et in vivo sur des cancers de l’oesophage chez le
rat pour la delphidine et cyanidine, deux principes actifs isolés de la plante. L’extrait
méthanolique semble avoir plus d’effet anti tumoral que l’extrait aqueux.
Activité anti implantation du foetus démontrée à partir d’extraits d’éther de feuilles sur des rates
gestantes.

Ceiba pentandra (L). gaertn GROUPE C

Ceiba pentandra, ou plus communément appelé fromager ou kapokier, est une espèce de la
famille des Malvaceae et du genre Ceiba. Cet arbre est originaire d’Amérique du Sud et centrale
et des Antilles mais est maintenant devenu pantropical et est même considéré comme invasif
dans certaines îles du pacifique. Son état n’est pas menacé. (Elumalai et al., 2012).

Le fromager est largement utilisé dans la médecine traditionnelle africaine. Plusieurs parties de
la plante sont réputées pour être efficaces de le traitement du diabète, de l’hypertension, des
maux de tête, de la constipation, des désordres mentales, de la fièvre, des ulcères et de la lèpre.
Au Nigéria, l’écorce est utilisée dans le traitement des infections et en Afrique de l’Ouest, la
plante entière est utilisée dans le traitement des diarrhées. En Inde et en Malaisie, l’écorce
réputée astringente est utilisée lors de maux d’intestins (Elumalai et al., 2012).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille sert à préparer des shampoings. La graine est
employée contre les problèmes urinaires et l’écorce comme diurétique, hémostatique,
antidiarrhéique (Dy Phnon, 2000) et dégrisant. Le bois est utilisé dans le traitement des
hépatites. (Leti et al.,2013 ; Provendier 1998). La résine du tronc est réputée tonifiante et
antifébrile. Les jeunes feuilles pilées avec des grains de rix, gluant ou non, s’utilisent comme
cataplasme sur le front des malades (Dy Phnon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire au Burkina Faso, les racines sont utilisées dans le traitement des
parasitoses digestives des petits ruminants (Kabore et al., 2007). En Inde, les feuilles et l’écorce
en décoction servent dans le soin des trypanosomiases du bétail (Narayana et Narasimharao,
2015), une infusion d’écorce est donnée aux vaches en post partum pour aider à l’expulsion du
placenta (Varshneya, 2014) et un cataplasme d’écorce et de jus de tige est utilisé sur les
blessures des animaux ( Ramesh et al., 2015). Dans notre étude, l’écorce est laissée à macérer
dans l’eau de boisson des poules pour prévenir la fièvre ou les maladies infectieuses telles que la
maladie de Newcastle et la variole. L’écorce est utilisée pour traiter la fièvre chez les bovinés.

Les propriétés pharmacologiques de Ceiba pentandra sont regroupées dans une revue
scientifique récente (Elumalai et al., 2012).
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro à partir de trois principes actifs isolés de l’écorce.
Activité anti parasitaire 176
Activité anthelminthique mise en évidence à partir des extraits éthanoliques de feuilles, racines
et écorces contre Haemonchus contortus.
Activité antibactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de l’écorce contre quatre espèces de
mycobactéries (Lawal et al., 2014).
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante contre un certain nombre de
bactéries gram positif. Moindre activité pour les bactéries gram négatif. L’extrait ethanolique à
une activité importante contre Escherichia coli et Bacillus subtilis (Anosike et al., 2012).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits alcooliques et aqueux contre Epidermophyton flocosum,
Microsporum canis, Trichophyton rubrum et Candida albicans.
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rat à partir des extraits méthanoliques de l’écorce.
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de racines.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir de la fraction d’éthyl acétate et de l’extrait méthanolique
d’écorce.
Activité antidiabétique
Activité hypoglycémique démontrée in vivo sur rats normaux et rats diabétiques à partir d’extrait
de racine.
Activité hypolipidémique reportée in vivo à partir d’une préparation de nourriture à base de
feuilles pour rats diabétiques.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Effet sur la croissance des animaux
En élevage avicole, une étude réalisée sur des poulets de chair indique que l’incorporation de
graines de fromager dans la nourriture des animaux n’a pas d’effets bénéfiques ni délétères sur
la croissance des animaux (Narahari, Rajini, 2003). Au contraire, dans une deuxième étude
réalisée sur des poussins, Kadirvel et al. (1986) indiquent que l’inclusion d’huile extraite de la
graine de Ceiba petandra ou de tourteaux de fromager est soit délétère pour la croissance des
poussins à faible dose, soit toxique à haute dose. Des résultats comparables on été trouvés pour
l’alimentation de poulets de chair à base de graines de fromager (Thanu et al., 1983 ;
Siriwardene et Manamperi, 1979). En élevage porcin, l’utilisation de tourteau de graine de
fromager semble donner des résultats comparables aux autres tourteaux comme celui de lin, de
sésame ou de tournesol en ce qui concerne les performances de croissance des animaux
(Mashingo et al., 1994). Pour l’alimentation des bovins, l’inclusion de graine de fromager semble
avoir un léger effet positif sur la prise de poids des animaux (Winugrobo et al., 1988).

Cheilocostus speciosus (J.König) C.D. specht GROUPE C

Cheilocostus speciosus est une espèce de la famille des Costaceae et du genre Costus. Il est
répandu dans les zones tropicales et sub tropicales d’Asie et de l’Océanie, dans les zones basses
des forêts humides jusqu’à une altitude de 1200 mètres et dans les fossés routiers. Elle est
parfois aussi cultivée comme plante ornementale et pour ses propriétés médicinales. Elle n’est
pas menacée (Shruti et al., 2011).
Les rhizomes et les racines sont décrits comme astringents, aphrodisiaques, purgatifs,
anthelmintiques, rafraichissants, fébrifuges, expectorants, toniques et stimulants de la digestion.
Le jus des rhizomes est appliqué sur la tête pour faire baisser la température corporelle et
soulager des maux de tête. Le rhizome est utilisé dans le soin des pneumonies, des rhumatismes,
des affections urinaires, des jaunisses et les feuilles lors de désordre mental. Ces dernières sont
aussi utilisées en cas de fièvre. Les décoction d’écorce sont utilisées en cas de dysenteries ou de
fièvre. Les infusions de feuilles sont utilisées comme sudorifiques ou lors d’un bain pour les
patients atteints de forte fièvre. Le jus de rhizome est donné par voie orale avec du sucre pour
traiter la lèpre et lutter contre les insectes. Lors d’usage interne, la plante sert dans le traitement
des infections des yeux et des oreilles, des diarrhées (surtout les tiges et les bourgeons), du
rhume, de la fièvre catarrhale, de la dyspepsie, des affections cutanées et des morsures de
serpents. En Malaise le rhizome est utilisé dans le traitement de la variole (Shruti et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, le rhizome est anti prurigineux, aphrodisiaque, contraceptif,
diurétique et fébrifuge. La tige est employée pour le lavage des cheveux (Leti et al.,2013). Le
fruit est réputé antitussif, digestif, expectorant et sédatif (Provendier, 1998). Le rhizome est
toxique donc doit être consommé cuit et en petite quantité pour éviter les troubles digestifs tels
que la diarrhée et les vomissements. La racine est vermifuge, anti expectorante, anti tussive et
utilisée lors d’affections de la peau (Heang et al., 2013). Les infusions de rhizomes facliteraient
les accouchements. Ils entrent aussi dans la composition d’un remède contre la variole et la
rougeole (Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire indienne, la poudre de rhizome est donnée aux bovins lors de
fièvre et pour traiter les contusions et les blessures (Kumar et Sharma, 2012). Dans notre étude,
les racines sont utilisées en tant qu’anti pyrétique et dans le traitement de la septicémie
hémorragique des bovinés.

Les propriétés pharmacologiques de Cheilocostus speciosus sont regroupées dans une revue
scientifique (Shruti et al., 2011).
Activité anti inflammatoire, anti pyrétique et analgésique
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits méthanoliques des parties aériennes de la plante
(Shruti et al., 2013). 179
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques de rhizome pour l’effet anti
inflammatoire et anti pyrétique.
Activité anti nociceptive démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits aqueux et éthanoliques du
rhizome (activité périphérique pour les deux extraits mais activité centrale uniquement pour
l’extrait éthanolique) (Sanjib et Upendra, 2010).
Activité anti bactérienne
Extraits méthanoliques et d’hexane des feuilles et des rhizomes actifs contre Shigella,
Staphyloccocus aureus, Escherichia coli, Klbessiella pneumoniae, Pseudomonas, Bacillus subtilis
et Salmonella).
Activité anti parasitaire
Démontrée sur les larves d’Aedes aegypti à partir d’extraits aqueux des feuilles. Les tiges et
rhizomes semblent avoir une activité moindre (Muniyandi et al., 2013).
Activité anti fongique
Démontrée à partir de principes actifs isolés de Cheilocostus speciosus in vitro. Actifs contre
Botrytis cinerea, Alternaria sp, A.tenuissima et Fusarium lini.
Démontrée in vitro à partir de principes actifs isolées d’extraits d’hexane de la plante. Actifs
contre Trichophyton mentagrophytes, T.simii, T.rubrum, Epidermophyton floccosum,
Scopulariopsis sp, Aspergillus niger, Curvulari lunata, Magnaporthe grisea (Veeramuthu et
al.,2012).
Activité spasmolytique
Démontrée ex vivo sur des iléons de cobaye à partir d’extraits de la plante. L’activité semble
néanmoins faible.
Activité diurétique
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits aqueux éthanoliques de feuilles (Prabhu et al.,
2014).
Activité contraceptive
Démontrée in vivo sur rats à partir de saponins isolés du rhizome (activité anti fertilité).
Activité anti diabétique et hypolipidémique
Démontrée pour des extraits de rhizome in vivo sur des rats dont le diabète a été induit
expérimentalement.
Activité anti oxydante démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait éthanolique de la racine et
d’extrait de chloroforme des feuilles.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait éthanolique de rhizome
Activité anti stress
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques des rhizomes et des feuilles.
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits méthanoliques des parties aériennes de la plante
(Shruti et al., 2012).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Une seule étude sur les animaux de production d’intérêt a été menée sur Cheilocostus speciosus.
Elle concerne l’ajout de poudre de racine dans la ration de bufflesses égyptiennes. Les résultats
indiquent une diminution du glucose et du cholestérol sanguin et une augmentation des
protéines totales, de l’albumine, des globulines et des lymphocytes lors 180

d’un ajout de 5kg de racine par ration de génisse. Une amélioration du statut anti oxydant a
aussi été démontré (El-Far, Abou-Ghanema, 2013)

Citrus aurantiifolia (Christm.) Swingle GROUPE C


Citrus aurantiifolia, ou plus communément appelé limettier, est une espèce de la famille
Rutaceae et du genre Citrus. Il est originaire d’Inde ou de Malaisie et est aujourd’hui cultivé pour
ses fruits, les citrons verts. L’espèce n’est pas menacée (Dongmo et al., 2013).

Le fruit calme les anxiétés et les nervosités. La plante calme les affections liées au stress comme
les insomnies ou les désordres digestifs d’origine nerveuse. Le jus de citron vert est utilisé en
tant qu’antispasmodique, anticoagulant, lors de fièvre, de maux de tête ou de rhume (Dongmo
et al., 2013).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est utilisée en inhalation comme analgésique
(Martin, 1971).
En médecine ethnovétérinaire en Afrique sub saharienne, le citron vert est utilisé dans un
traitement contre la Brucellose bovine (Ngeh et al., 2007) et en tant que vermifuge des volailles
(Adedeji et al., 2013). Dans notre étude, il est pressé dans la nourriture des poulets en
prévention des maladies infectieuses.

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro à partir des extraits purs de jus du fruit. Actif contre escherichia coli, Baciluus
subtilis, Proteus vulgaris et Staphylococcus aureus (Gutierrez et al., 2013)
Démontrée in vitro à partir d’extrait de peau du fruit. Actif contre E.coli, Shigella sppet
Salmonella (Naren et al., 2013).
Démontrée in vitro et avec un modèle « peau de poulet » à partir d’extrait de la plante pour
Campylobacter spp ( Valtierra-Rodriguez et al., 2010).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques du fruit contre Cryptococcus neoformans
(Adonu et al., 2013).
Activité spasmolytique
Démontrée ex vivo sur des jéjunums, aortes et utérus de lapins à partir d’huile essentielle des
fruits (Spadaro et al., 2012).
Activité anti ostéoporose
Démontrée in vivo sur rates overiectomisées à partir d’extrait de plante (Shalaby et al., 2011).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vitro pour à partir d’extraits de Citrus aurantiifolia (Gokulakrishnan et al., 2009).
Activité anti hypertensive
Démontrée ex vivo sur des coeur et aortes isolés à partir d’extrait aqueux de la plante
Activité anti paludique 183
Démontrée in vitro à partir d’extrait de feuille (Dabo et al., 2013).
Diminution de la douleur osseuse lors des crises de paludisme et augmentation de l’hématocrite
lors de paludisme mis en évidence dans un essai clinique réalisé sur des enfants atteints de
drépanocytose, maladie souvent déclenchée par la fièvre et la déshydratation causée par le
paludisme ( Adegoke et al., 2013).
Activité anti oxydante
Activité anti radicalaire et anti oxydante mise en évidence in vitro à partir d’huile essentielle des
feuilles (Dongmo et al., 2013).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Dans une étude menée sur des poulets de chair, Nobakht (2013) indique que l’ajout de pulpe de
citron vert séchée jusqu’à 4,5% de la ration des jeunes poussins est possible sans effet délétères
mais ces mêmes dosages dans la période de croissance augmentent le ratio prise alimentaire
quotidienne/prise de poids. Jusqu’à 1,5% d’inclusion dans la ration, la pulpe diminue le gras
abdominal des poulets (visible lors de l’abattage) et les lipoprotéines de faible densité.

Cleome viscola L GROUPE C

Cleome viscosa, ou plus communément appelé la moutarde sauvage, est une espèce de la
famille des Capparidaceae et du genre Cleome. Elle est retrouvée d’un bout à l’autre des
tropiques. Cette herbe commune pousse dans les plaines et son état n’est pas menacé (Mali,
2010).

En médecine ayurvédique, la moutarde sauvage est considérée comme rafraichissante, laxative,


diurétique et anthelminthique. Elle est utilisée dans le traitement du paludisme, de la fièvre, des
maladies cutanées, de la lèpre, des malades du sang et des douleurs utérines. Dans le système
de médecine perso-arabe, les graines sont considérées comme anthelmintiques et détergentes
et sont utilisées dans le traitement de la fièvre et de la diarrhée. Le jus des feuilles sert lors de
paludisme, de maux d’oreilles et de lumbago. Les feuilles sont utilisées dans le traitement des
furonculoses, des maux d’oreilles et de tête, des ulcères et des blessures. Ses graines sont
reconnues comme anthelmintiques, anti convulsivantes et sont utilisées dans le traitement du
paludisme, de la fièvre, des affections cutanées et de la diarrhée. Au Sri Lanka, les racines et les
graines sont considérées comme cardio stimulantes et sont données lors de morsures de
serpents. En Israel, la plante est utilisée dans le traitement du diabète (Mali, 2010).
En médecine traditionnelle khmère, la plante est utilisée lors de maux d’estomac, de diarrhée,
dans le traitement des abcès et des maladies de la peau, des inflammations des oreilles et des
maux de tête. Le fruit est vermifuge et anti viral. La racine aide à lutter contre les saignements, la
tuberculose et entre dans la composition de certains remèdes pour les femmes en post partum
(Heang et al., 2013).
En médecine ethnovétérinaire indienne, une décoction de feuille est appliquée sur les blessures
infestées par les vers des animaux et la poudre de graines sert dans le traitement des epilepsies
(Patil et Deshmukh, 2014). La pâte faite à partir des feuilles permet de stopper les hémorragies
lors écornages ou des blessures liées à l’attelage des boeufs (Narayana et Narasimharao, 2015).
Dans notre étude, les feuilles entières sont placées dans le nid des poules comme insecticides.
Les propriétés pharmacologiques de Cleome viscosa sont résumées dans une revue scientifique
(Mali, 2010).
Activité anti pyrétique, anti inflammatoire et analgésique
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits méthanoliques.
Activité analgésique démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits méthanoliques de la plante
dans une première étude puis des extraits aqueux de la graine dans une deuxième étude. 186
Activité anti inflammatoire démontrée dans une étude in vivo sur rats à partir d’extraits
méthanoliques de la plante
Activité immunomodulatoire
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits aqueux et éthanoliques des parties aériennes de la
plante. Les deux extraits montrent une activité immunosupressive.
Des principies actifs isolés de la plante ont montré in vivo une activité immunomodulatrice.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles et des fleurs contre Proteus
vulgaris, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa.
Démontrée in vitro à partir de la fraction d’hexane des feuilles et des tiges contre Bacillus subtilis
et Pseudomonas fluorescens.
Démontrée in vitro contre Helicobacter pylori à partir des extraits méthanoliques de plante
entière.
Démontrée in vitro contre Aeromonas hydrophila et Bacillus cereus à partir des extraits aqueux
des parties aériennes de la plante.
Démontrée in vitro contre Pseudomonas aeurginosa et Staphylococcus aureus à partir de
principes actifs isolés de la racine ( JAna et Biswas, 2011).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles et des fleurs contre l’adulte
Cylas formicarius (activité insecticide) et contre Meloidgyne incognita (activité anthelmintique).
Activité anthelmintique démontrée in vitro contre Pheretima posthuma et Ascarida galli à partir
d’extraits alcooliques et aqueux des graines.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir d’extraits aqueux de feuilles contre Epidermophyton floccosum,
Trichophyton mentagrophytes et Microsporum gypseum.
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de plante entière.
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de la plante (Upadhyay et al.,
2014).
Activités psychopharmacologiques
Les extraits de méthanol de la plante entière entrainent une réduction de l’activité spontannée,
une diminution du comportement d’exploration, une diminution de la relaxation musculaire et
une réduction de la température corporelle dans un essai in vivo sur les rats.
Activité anti paludisme
Activité anti larvicide démontrée in vitro à partir d’extraits éthanoliques de feuilles contre les
larves d’Anopheles stephensi, un des vecteurs de paludisme.
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits aqueux des graines.

Coleus amboincius Lour


(syn Plectranthus amboinicus (Lour.) Spreng Coleus aromaticus Benth )
GROUPE C

Plectranthus amboinicus est une espèce de la famille des Lamiaceae et du genre Plectranthus.
Elle est originaire d’Afrique orientale et méridionale mais est largement cultivée et naturalisée
sous les tropiques (Royalbotanicgarden). Cette espèce n’est pas menacée.
Groupe : 5
En Indonésie, la plante est utilisée comme stimulant pour les femmes qui allaitent. Le jus obtenu
des feuilles est utilisé dans le traitement des constipations et des problèmes digestifs comme
l’indigestion et les douleurs abdominales. Il est aussi utilisé dans le traitement des tumeurs. Les
feuilles servent dans le traitement des bronchites, asthmes, rhumes, toux chroniques et
épilepsies. En Inde, on les utilise plus particulièrement lors de diarrhée. Aux Philippines, la plante
entière soulage les maux de tête, les coliques, les flatulences, les rhumatismes et les otites. A
Cuba, elle entre dans la préparation d’un remède pour les infections catarrhales. Une application
locale des feuilles pour soulager les brûlures est aussi répertoriée. Diverses autres utilisations
sont recensées dans les médecines traditionnelles: expulsion de calculs urinaires, réduction de la
fièvre, traitement de l’infertilité, traitement de la diphtérie ou du tétanos (pour les racines
notamment) (Khare et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille est antiasthmatique, antidiarrhéique, antigrippale
(Leti et al., 2013) et est utilisée en usage externe pour être appliquée sur les lèvres. Le jus des
feuilles, sucré, est donné aux enfants pour les protéger des rhumes (Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire au Brésil, les feuilles sont utilisées pour soigner les toux des
animaux (Katerere et Luseba, 2010). Dans notre étude, la plante est utilisées dans le traitement
de la fièvre aphteuse chez les bovinés.

Les propriétés pharmacologiques sont recensées dans une revue scientifique (Khare et al., 2011).
Activité anti inflammatoire
Démontrée à partir des extraits hydroalcooliques et aqueux de la plante.
Activité immunomodulatrice
Activité immunostimulante démontrée à partir des extraits hydroalcooliques et aqueux de la
plante.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre Pneumococcus sp et Staphylococcus sp. 189
Deux flavonoïdes isolés de la plante sont modérément actifs contre Pseudomonas aeruginosa,
Bacillus subtilis, E.coli et Staphyloccocus aureus.
Démontrée in vitro contre Streptococcus mutans, Proteus mirabilis, Enterococcus feacalis,
Klebsiella pneumoniae et Neiseri à partir des feuilles fraiches.
Activité anti parasitaire
Activité insecticide démontrée in vitro contre le scarabée Callosobruchus maculatus F.
Activité anti protozoaire démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la plante contre
Plasmodiul berghei yoelii et à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Leishmania
chagasi et Leishmania amazonensis.
Activité anthelminthique démontrée in vitro à partir d’extraits de racines contre le vers de terre
adulte (Arshad et al., 2012).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir d’huile essentielle contre plusieurs espèces d’Aspergillus flavus,
contre Fusarium sp et Sacharomyces cerevisiae et contre des espèces de Penicillium et de
Candida.
Démontrée in vitro à partir de deux flavonoïdes isolés de la plante contre Candida albicans,
Tricophyton mentagrophytes et Aspergillus niger.
Activité diurétique
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la plante.
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la plante.
Activité néphroprotectrice
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la plante.
Activité anti urolithiases
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits hydroalcoliques de feuilles (Venkatesh et al.,
2010).
Effet sur le système cardiovasculaire
Activité inotrope positif démontrée ex vitro sur des coeurs de grenouilles isolés à partir d’extraits
aqueux de feuilles fraiches.
Activité anti coagulante
Démontrée in vitro à partir de polysaccarides extraits de la plante séchée.
Activité anti diabétique
Démontrée in vitro à partir des extraits acétoniques et éthanoliques des feuilles (Shivaji et al.,
2014).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro et in vivo sur des rats à partir des extraits hydroalcooliques de la plante.
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques, hydroalcooliques et méthanoliques de la
plante.
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de graine.

Cratoxylum cochinchinese GROUPE B

Cratoxylum cochinchinese est une espèce de la famille des Hypericaceae et du genre Cratoxylum.
Elle est native de Chine, Indonésie, Malaisie, Birmanie, Philippine, Singapour, Brunei, Thaïlande
et Vietnam et est de nos jours retrouvée du sud de la Chine jusqu’à Bornéo. Cet arbre pousse
dans les forêts primaires et secondaires, dans les prairies et le long des rivières ainsi que dans les
tourbières. Il n’est pas menacée (asianplant).
e:4
La racine, l’écorce et la tige sont utilisées en médecine traditionnelle pour le soin des rhumes et
des diarrhées (asianplant). En médecine traditionnelle chinoise, la plante est utilisée dans le
traitement des pathologies hépatiques (Zheng et al., 2013).
Il est dit que le fruit est utilisé en médecine populaire khmère mais aucune indication précise n’a
été recensée (Martin, 1971).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée localement pour soulager des lésions dues à la fièvre
aphteuse chez les bovinés.

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro contre Pseudomonas aeruginosa pour certains principes actifs isolés de la
résine et du fruit vert (Boonak et al., 2009).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir de huit principes actifs isolés de la tige (Udomchotphruet et ial.,
2012).
Activité cytotoxique
Démontrée in vitro contre des cellules de carcinome épidermoïde humain et de cellules du
cancer du sein humain à partir d’un principe actif isolé de la tige (Rattanaburi et al., 2014)

Cymbopogon citratus (DC). Stapf GROUPE C

Cymbopogon citratus, plus communément appelé citronelle, est une espèce de la famille des
Poaceae et du genre Cymbopogon. Cette plante aromatique est native du Sud de l’Inde et du Sri
Lanka et est de nos jours largement cultivée dans les pays tropicaux d’Amérique et d’Asie
(Karkala et Bhushan, 2014). On peut la retrouver à l’état sauvage dans de nombreux pays du
monde entier, et plus notamment dans les pays tropicaux et subtropicaux (Olorunnisola et
al.,2014). La citronnelle n’est pas menacée.

La citronnelle est largement employée en médecine ayurvédique. La plante est utilisée dans le
traitement des toux, grippes, gingivites, maux de tête, lèpre, paludisme, problèmes
ophtalmiques, pneumonies et pathologies vasculaires. Elle est reconnue pour ses propriétés
détoxifiantes du foie, pancréas, rein, vessie et tractus digestif. Elle est aussi utilisée pour les
problèmes cutanés comme l’acné (Karkala et Bhushan, 2014). Le thé produit à partir des feuilles
est largement utilisé en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique de l’Ouest comme antiseptique,
antipyrétique, antidyspeptique, carminatif et anti inflammatoire. D’autres populations l’utilisent
comme analgésique, diurétique, tranquilisant, spasmolytique et fébrifuge. La racine est mâchée
comme désinfectant pour la bouche (Olorunnisola et al.,2014).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille connue comme répulsive des moustiques, est
utilisée comme huile de massage, parfum et shampoing. Elle est antirhumatismale, digestive
(Provendier, 1998), diurétique et antipyrétique (Leti et al., 2013). La plante est utilisée dans le
traitement des affections de la vessie, du paludisme, des hépatites (Heang et al.,2013), des
crachements de sang et pour soigner les blessures causées par un instrument tranchant (Dy
Phon, 2000). Utilisée en inhalation, elle donne force et beau teint aux jeunes mères (Martin,
1971).
En médecine ethnovétérinaire au Brésil, les feuilles sont utilisées dans le traitement des
coliques, diarrhées, vomissements et parasitisme interne des chiens et chats (Ritter et al., 2012).
Aux Philippines, la citronnelle est utilisée comme diurétique et au Vietnam comme tonique,
carminatif, fébrifuge et antifongique dans le soin des animaux (Katerere et Luseba, 2010). Dans
notre étude, la plante est utilisée dans le traitement de la septicémie hémorragique des bovinés.
En élevage avicole, elle est soit laissée à macérer dans l’eau de boisson pour prévenir des
maladies infectieuses telles que la maladie de Newcastle, soit placée dans le nid des poules en
tant qu’insecticide.

Les propriétés pharmacologiques de Cymbopogon citratus sont résumées dans deux revues
scientifiques (Olorunnisola et al.,2014 ; Karkala et Bhushan, 2014). 194
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vitro à partir d’une infusion de feuilles, d’extraits
aqueux et éthanoliques de la plante et d’huile essentielle et in vivo à partir de principes actifs
isolés de la plante (monoterpènes).
Activité analgésique démontrée dans plusieurs études in vivo sur rongeurs, notamment à partir
de thé de citronnelle. Analgésie centrale et périphérique.
Activité antibactérienne
Démontrée in vitro contre Staphylococcus aureus à partir des extraits éthanoliques des feuilles
Démontrée in vitro contre un large spectre de bactéries Gram positif et Gram négatif à partir
d’huile essentielle.
Activité anti parasitaire
Activité anti protozoaire démontrée in vitro contre Crithidia deanei à partir d’extraits huile
essentielle.
Activité acaricide partielle démontrée in vitro sur les tiques des bovins Rhipicephalus microplus à
partir d’huile essentielle (Santos et Vogel, 2012).
Activité anti paludique démontrée in vivo sur souris à partir d’huile essentielle contre
Plasmodium berghei.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro contre Candida albicans spp à partir des extraits d’huile essentielle.
Démontrée in vitro contre un large spectre de champignons filamenteux à partir de fraction
d’huile essentielle.
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo à partir d’extrait aqueux des feuilles et d’un principe actif majeur, le citrale,
isolé de la plante (Tangpu et Yadav,2006).
Activité diurétique
Démontrée lors d’un essai clinique humain à partir d’infusion de feuilles
Activité anti hypertensive et anti obésité
Activité hypolipidémique démontrée in vitro à partir de thé de citronnelle.
Activité anti hypertensive due à la présence de flavonoïdes et alcaloïdes dans l’extrait aqueux de
la plante.
Activité anxiolytique
Démontrée in vivo à partir de décoction et d’infusion de citronnelle.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extraits aqueux de feuilles.
Activités diverses
Activité hypoglycémique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de la plante.
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir des acides phénoliques isolés de la plante,
d’infusion de citronnelle, d’extraits aqueux et éthanoliques et d’huile essentielle.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Mmereole (2010) indique lors d’un essai clinique sur poulets de chair que l’inclusion de feuilles
de citronnelle peut être considérée comme une bonne alternative à l’utilisation de 195
facteurs de croissance antibiotiques car elle augmente les performances de croissance des
animaux (diminution du taux de mortalité, augmentation du poids final des animaux). Cette
étude est conforté par un deuxième essai clinique mené sur des poussins avec de l’huile de
citronnelle (Mukhtar et al., 2013).
IV.3 Élevage bovin
Activité acaricide
Deux études menées sur des vaches prim holstein confirme le pouvoir acaricide partiel des
extraits alcooliques de citronnelle contre les tiques Rhipicephalus microplus (Heimerdinger et al.,
2006 et 2009).

Dalbergia nigrescens kurz


(syn Dalbergia lanceolaria subsp. paniculata (Roxb.) Thoth)
GROUPE A

Dalbergia nigrescens kurz est une espèce de la famille des Fabaceae et du genre Dalbergia. Cet
arbre de taille moyenne se retrouve dans les forêts sèches et humides. Il est originaire d’Inde et
de Birmanie (indiabiodiversity). Elle n’est pas menacée.

En médecine traditionnelle khmère, l’écorce sert à préparer une décoction absorbée pour le
traitement des maladies de l’appareil digestif. La plante sert dans le traitement du paludisme
(Martin, 1971).
En médecine vétérinaire khmère, les feuilles pilées avec du sel servent à soigner les plaies des
boeufs (plaies causées par le joug) (Dy Phon, 2000). Dans notre étude, les feuilles sont utilisées
dans le traitement de la fièvre aphteuse des bovinés.

Rien

Datura metel L (syn Datura fastuosa L) GROUPE C

Datura metel L est une espèce de la famille des Solanaceae et du genre Datura. Son origine est
problématique car elle est cultivée et sélectionnée par l’homme depuis très longtemps. Elle est
de nos jours naturalisée dans de nombreux pays ainsi que cultivée comme plante ornementale.
Elle pousse dans les terres en friches, sur les bords de routes et dans les broussailles des jungles.
Son état de conservation n’est pas préoccupant (entheology/plants).

En médecine traditionnelle chinoise, les fleurs sont utilisées comme antitussif, sédatif de
l’asthme et analgésique. On les utilise pour lutter contre les dyspnées, l’asthme, les ardeurs
d’estomac et les essoufflements. La plante est toxique. Les feuilles séchées sont fumées à la pipe
pour apaiser les crises d’asthme sans glaires. Cette drogue fut employée comme anesthésique
local avant l’intervention chirurgicale. Les feuilles et les graines sont également utilisées comme
anesthésiques (Reid, 1989). En médecine ayurvédique, la plante entière est utilisée dans le
traitement de l’épilepsie, de l’hystérie, de la démence, des maladies cardiaques et de la fièvre.
Les racines, les feuilles séchées et les sommités fleuries sont utilisées pour leurs propriétés
narcotiques et antispasmodiques. Les jus des feuilles fraiches, ou un cataplasme de feuilles, est
utilisé pour soulager les otites douloureuses. Les feuilles fraiches sont utilisées dans le
traitement des aménorrhées. Une mixture de feuilles mélangée à du citron vert permet de
traiter la gale. Les graines et les racines sont utilisées dans le traitement de la démence et de la
fièvre. Les graines servent lors de problèmes cutanés, d’ulcères, de bronchite, jaunisse et
d’hémorroïdes. Pour finir, la poudre de racines est données aux femmes pour les rendre stériles
(Dhiman et Lal, 2011).
En médecine traditionnelle khmère, toute la plante est toxique. La feuille est réputée
analgésique. Le fleur est réputée antiasthmatique, antispasmodique (Vidal, 1997) antitussive,
expectorante, hypnotique et sédative (Leti et al., 2013). Les feuilles sont utilisées pour
combattre certaines maladies telles que la toux et l’asthme. Les fleurs servent à fabriquer des
médicaments contre les maladies nerveuses, notamment la maladie de Parkinson (Dy Phon,
2000).
En médecine ethnovétérinaire indienne, la poudre de racine est utilisée pour limiter les
saignements lors de plaies infestées d’asticots (Nigam et Sharma, 2010) et un cataplasme à base
des feuilles appliquées sur les trayons et la mamelle des vaches lors de mammite ( Al Mamun et
al., 2015). Le fruit préparé est donné aux bovinés pour stimuler l’appétit (Ramachandra et al.,
2012). Dans notre étude, le fruit préparé est utilisé dans le traitement de la diarrhée des
bovinés.

Les propriétés pharmacologiques démontrées de Datura metel sont regroupées dans une revue
scientifique (Dhiman et Lal, 2011). 199
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro à partir de principes actifs isolés des feuilles (Yang et al., 2014).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir d’extraits d’acétate et méthanoliques de la plante contre
Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Escherichia coli, Staphylococcus aureus et
Salmonella typhi.i
Activité fongicide
Démontrée in vitro contre Aspergillus niger, A.fumigatus, A.tropicalis, A.flavus et Candida
albicans à partir d’extrait de chloroforme de la plante.
Démontrée in vitro contre trois formes de Fusarium oxysporum à partir des extraits de feuilles et
de fleurs (Rinez et al.,2013).
Démontrée in vitro contre Ascochyta rabiei à partir d’extrait aqueux et méthanoliques de
pousses. Activité médiocre pour les extraits de racine.
Activité sur le système nerveux central
Une toxicité est reconnue pour Datural metel et des doses trop importantes sont hallucinogènes
et peuvent endommager le système nerveux central. La dose la mieux tolérée est 50ppm. Toutes
les parties de la plante sont toxiques dû à la présence de scopalamine, un alcaloïde qui affecte le
système nerveux central. Une intoxication à Datura metel peut entrainer de la fièvre, des
confusions, de la tachycardie, des pupilles dilatées, de la rétention urinaire, des hallucinations,
des maux de tête, du délire, des convulsions et le coma.
Activité antispasmodique
Démontrée ex vivo sur des muscles lisses isolés à partir des extraits de feuilles.
Activité spasmogénique démontrée pour les extraits de racine.
Activité hypoglycémique
Démontrée in vivo sur rats à partir des graines.
Activité antioxydante
Démontrée in vitro à partir de la fraction d’hexane de l’extrait cru de la plante
Activité anti tumorale
Activité anti proliférative démontrée in vitro contre les cellules de carcinome colorectal à partir
de composés isolés de l’extrait méthanolique des parties aériennes de la plante.

Dillenia ovata Wall. ex Hook.f. & Thomson

Dillenia ovata est une espèce de la famille des Dilleniaceae et du genre Dillenia. Elle est native de
l’Asie du Sud Est et est aujourd’hui largement distribuée de l’Indochine à la péninsule
malaisienne. On la retrouve dans les forêts secondaires, préférentiellement dans les forêts
humides et marécageuses ainsi que près des fleuves mais parfois aussi dans des zones sèches sur
des sols sableux (asianplant). Son état n’est pas menacé.

USAGES TRADITIONNELS Groupe :4


Au Vietnam, l’écorce réputée astringente est utilisé dans le traitement des diarrhées
(usefultropicalplants). En Thailande, la racine est utilisé dans le traitement des infections chez le
nouveau né (Wongsatit et al., 2002).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce astringeante est absorbée en décoction pour
combattre la diarrhée et la dysenterie (Dy Phon, 2000) Le fruit est utilisé contre la polydipsie et
la racine est réputée fortifiante ( Heang et al., 2013 ; Vidal, 1997).
Dans notre étude, l’écorce bouillie sert dans le traitement de la diarrhée dans les élevages
porcins.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre Bacillus subtilis, Staphylococcus epidermidis, S.aureus,
S.saprophyticus, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae, Proteus vulgaris et
Enterobacteriaeaerogenes à partir des extraits d’hexane de feuille et d’écorce (Lim et al.,2013

Dialium cochinchinense Pierre GROUPE D

Dialium cochinchinense Pierre est une espèce de la famille des Fabaceae et du genre Dialium.
C’est un arbre d’une vingtaine de mètres de hauteur endémique du Sud du Vietnam, Thailande,
Cambodge, Birmanie et Malaisie. Il est classé comme espèce quasi menacée à cause de la
surexploitation de son bois (IUCN, 2015). Au Cambodge, il a quasiment disparu et on le retrouve
uniquement dans une aire protégée du Mondolkiri (Savajol et al.,2011).

En médecine traditionnelle khmère et plus particulièrement dans la province du Mondolkiri,


l’écorce est utilisée comme renforçant de l’état général,en post partum et post paludisme, pour
les diarrhées, la dysenterie et les vertiges (Savajol et al.,2011). Elle est aussi antidiarrhéique
grâce à ses tanins et est utilisée dans le traitement des hémorroïdes (Heang et al., 2006).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les bovinés.

Dioscorea hispida Dennst. GROUPE B

Dioscorea hispida est une espèce de la famille des Dioscoreaceae et du genre Dioscorea. Elle est
retrouvée en Asie du Sud Est, en Indonésie, Papouasie Nouvelle Guinée, aux Philippines et en
Inde. Elle est rarement cultivée et pousse dans les fourrés et forêts de basse à moyenne altitude
(Nashriyah et al., 2012). Son état de conservation n’est pas préoccupant.

Le bulbe est utilisé en infusion pour faire diminuer le taux de glucose sanguin. Les feuilles sont
utilisées pour guérir les plaies et blessures. La décoction des feuilles sert lors de gerçures sur les
pieds. En Malaisie, les feuilles écrasées sont utilisées en tant que vermifuge, pour traiter les
ballonnements d’estomac ou encore l’asthme. Le tubercule est utilisé en cas de douleur lors de
crises d’arthrite (Nashriyah et al., 2012).Les tubercules farineux contiennent des alcaloïdes qui
est un poison violent. Mal préparés, ils provoquent des empoisonnements mortels.
En médecine traditionnelle khmère, on utilise les tubercules en application locale en cas de
furoncle ou en cas de fièvre (Provendier, 1998).
En médecine vétérinaire, les tubercules, réduits en pâte, servent à guérir certaines maladies du
bétail. Autrefois pour la destruction des tigres, on leur faisait manger du gibier mélangé à ces
tubercules (Dy Phon, 2000). Dans notre étude, la racine est est appliquée sur la peau des poulets
en tant qu’insecticide et est donnée par voir orale aux cochons pour soigner la fièvre aphteuse.

Activité hypoglycémique
Démontrée in vivo sur des rats à partir de biscuits supplémentés en polysaccarides isolés des
extraits aqueux de tubercules crus (Harijono et al., 2013).
Activité insecticide
Démontrée à partir de composés extraits du rhizome contre les larves de Plutella xylostella et
Psudoletia saparata (Banaag et al., 2005).

Dipterocarpus intricatus Dyer GROUPE A

Dipterocarpus intricatus est une espèce de la famille des Dipterocarpaceae et du genre


Dipterocarpus. Elle est native du Vietnam, du Laos, de la Thaïlande et du Cambodge. Cet arbre
décidual est retrouvé dans les forêts denses ou ouvertes jusqu’à 1300 mètres d’altitude et
occasionnellement dans les plaines inondées. Son bois est recherché pour son oléorésine mais
sont statut de conservation n’est pour l’instant pas préoccupant (digitalspecies).

Dans notre étude, les jeunes pousses sont données oralement aux bovinés lors de diarrhée.

Activité insecticide
Démontrée à partir de composés issus de la résine contre des termites du genre Neoterme
(Messer et al., 1990).

Dipterocarpus obtusifolius Teijsm. ex Miq GROUPE A

Dipterocarpus obtusifolius est une espèce de la famille des Dipterocarpaceae et du genre


Dipterocarpus. Elle est native du Brunei, Cambodge, Laos, Malaisie, Birmanie, Thailande et
Vietnam. Cet arbre d’une dizaine de mètres de hauteur est largement distribué dans les forêts
claires de basse altitude des régions tropicales. Son statut n’est pas menacé (Piseth et al., 2012).

La résine est utilisée pur soulager les douleurs abdominales en Thailande, au Vietnam et au
Cambodge (Piseth et al., 2012).
Dans notre étude, les jeunes pousses sont données oralement aux bovinés lors de diarrhée.

Activité cytotoxique
Démontrée in vitro à partir de deux composés (terpènes) isolés de la tige (Piseth et al., 2012).
Activité neuroprotectrice
Activité neuroprotectrice démontrée in vitro à partir d’extraits éthanoliques d’aubier (bois situé
juste en dessous de l’écorce) (Keo et al., 2012).

Euphorbia tirucalli L. GROUPE C

Euphorbia tirucalli L. est une espèce de la famille des Euphorbiaceae et du genre Euphorbia. Cet
arbre originaire de l’Afrique de l’Est est aujourd’hui largement distribué dans les zones
tropicales. Il est souvent planté comme haie ou plante ornementale en Europe du sud, Asie et
Amérique. Son habitat est varié et les seules véritables limites à sa survie sont les températures
basses. Son état n’est pas menacé (Ankita et al., 2013).
Les emplois des Euphorbiaceae sont très diverses en médecine traditionnelle car ils présentent
un large panel de métabolites secondaires inhabituels qui rendent la plupart des plantes de la
famille toxiques. Au Brésil, le latex d’Euphorbia tirucalli est utilisé comme antimicrobien, laxatif,
vermifuge, pour traiter l’asthme, les rhumes, les otites, les rhumatismes, les verrues, les tumeurs
et la syphilis. En Afrique de l’Est, le latex est utilisé contre l’infertilité, les verrues, l’épilepsie, les
maux de dents, les hémorroïdes, les morsures de serpents et les parasites externes. En Malaisie,
un cataplasme de racines ou de tiges est appliqué sur les ulcérations du nez, les hémorroïdes et
les enflures. En Inde, Euphorbia tirucalli est aussi très largement utilisé, notamment comme
remède contre les augmentations spléniques, l’asthme, la lèpre, la leucorrhée, la dyspepsie, la
jaunisse, les coliques, les tumeurs et les calculs vésicaux. Le latex est considéré comme émétique
à haute dose et purgatif à faible dose et est utilisé lors de maux de dents, d’otite, de
rhumatisme, de verrues, toux, névralgie et morsure de scorpion. En Indonésie, un cataplasme de
racines et de feuilles est utilisé pour traiter les ulcères du nez, les hémorroïdes et extraire les
épines. A Java, le latex est utilisé dans les affections de la peau et pour réduire les fractures
(Ankita et al., 2013).
En médecine traditionnelle khmère, le latex très toxique peut causer la cécité, est purgatif à
faible dose per os et antirhumatismal en usage externe (Dy Phon, 2000 ; Leti et al., 2013). Le
latex irritant est utilisé pour détruire les crabes dans les rizières. On utilise la tige de cette plante
pour préparer une pâte appliquée sur les furoncles (Provendier, 1998).
En médecine ethnovétérinaire en Inde, le latex est appliqué en usage externe lors d’oedèmes du
cou chez les moutons et les cochons (Panda et Dhal, 2014). En élevage avicole, les feuilles sont
utilisées dans le traitement de la maladie de Newcastle (Wynn et Fougère, 2007). Dans notre
étude, les feuilles sont utilisées dans le traitement de la fièvre aphteuse dans les élevages
porcins.

Les propriétés pharmacologiques d’Euphorbia tirucalli sont regroupées dans une revue
scientifique (Ankita et al., 2013).
Activité anti bactérienne 209
Démontrée in vitro à partir d’extraits acétoniques de tige contre un large spectre de bactéries
dont Escherichia coli.
Démontrée in vitro à partir d’extraits de chloroforme de tige contre Bacillus subtilis, E.coli,
P.vulgaris et S.aureus. L’extrait éthnanolique inhibe de plus la croissance de E.faecalis.
Activité anti virale
Démontrée in vitro contre herpes simplex virus de type 2 à partir des extraits aqueux et
méthanoliques des feuilles et des tiges.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir d’extraits acétoniques de tige contre Candida albicans, Aspergillus
niger et A.fumigatus.
Démontrée in vitro à partir d’extraits de chloroforme de tige contre A.niger et C.albicans.
Activité immunomodulatrice
Démontrée in vivo sur des rats porteurs de tumeurs à partir d’extraits de plante. Le traitement à
partir des extraits restaure les modifications induites par la tumeur sur le système immunitaire.
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur des souris à partir de l’extrait hydroalcoolique de la plante (Sauaia et al.,
2013).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de la plante
Activité ocytocique
Démontré ex vivo sur des utérus de rate isolés à partir du latex.
Activité anti arthritique
Démontrée in vitro et in vivo à partir de la fraction bio polymérique de la plante.
Activité molluscicide
Démontré sur Biomphalaria glabrata à partir d’une solution aqueuse de latex.
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la plante
Activité co-carcinogénique
Démontrée in vivo sur des rats pour lesquels les papillomes et autres tumeurs malignes ont été
provoquées par un traitement à base d’extraits acétoniques de la plante.

Gmelina asiatica L. GROUPE C

Gmelina asiatica est une espèce de la famille des Lamiaceae et du genre Gmelina. Son aire de
distribution est vaste en Asie (Inde, Bangladesh, Chine, Indonésie, Malaisie, Asie du Sud Est) et
des les îles d’Océanie. Cet arbuste est retrouvé dans les forêts déciduales et les jungles des
plaines jusqu’à 500mètres d’altitude. Il pousse aussi dans les terres en friches et le long des
routes (Kannan et al., 2012). Son état n’est pas menacé.

En médecine ayurvédique, les racines et les parties aériennes sont utilisées dans le traitement
des jaunisses, des autres affections hépatiques,du diabète ou de la fièvre et les feuilles entrent
dans la composition d’un shampoing (Kannan et al., 2012).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce et les racines sont émollientes, les feuille sont
purgatives et anti inflammatoires (Let et al., 2013) et sont utilisés contre les abcès, les vers et la
fièvre. Les feuilles et rameaux riches en mucilages visqueux sont utilisés, après leur macération
dans l’eau, comme émolliente pour calmer les douleurs de la miction dans le cas de
blennorrragie. La racine sert à traiter l’incontinence urinaire et sont utilisées lors d’arthrites et
de dépression nerveuses après êtres bouillies (Dy Phon, 2000). Les tiges sont utilisées dans les
remèdes contre la jaunisse et contre le venin (Heang et al., 2006).
Dans notre étude, la plante est utilisée comme anti pyrétique dans les élevages de bovinés.

Activité anti pyrétique et anti inflammatoire


Activité anti pyrétique démontrée in vivo à partir des extraits hexane et aqueux de racines
(Ikram et al., 1987).
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des
parties aériennes (Merlin et al., 2009).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de racines. Actifs contre Escherichia coli,
Proteus vulgaris et Pseudomonas aeruginosa (Sadhakar et al., 2005).
Démontrée in vivo à partir des extraits de tige, racine et feuille. Actifs contre Bacillus subtilis,
Micrococcus luteus, Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Klebsiella pneumoniae,
Pesudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis et Escherichia coli (Shibu et al., 2012).
Démontrée in vitro à partir des extraits des parties aériennes. Actifs contre Bacillus subtilis,
Staphylococcus aureus, Micrococcus luteus, Escherichia coli, Salmonella typhi et Pseudomonas
aeruginosa (Merlin et al., 2009).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits des parties aériennes contre Candida albicans et
Aspergillus niger. (Merlin et al., 2009). 212
Activité hépatoprotectrice
Démontré in vivo sur rats à partir d’extrait éthanoliques et de chloroforme des parties aériennes
(Merlin et Parthasarathy, 2011).
Activité anti diabète
Activité hypoglycémique et antihyperglycémique démontrée in vivo sur rats normaux et
diabétiques à partir des extraits alcooliques des racines (Kasiviswanath et al., 2005).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro sur des cellules de cancer du sein à partir d’extraits d’éthyl acétate de racine
(Balijepalli et al., 2010).
Démontrée in vivo sur une souris présentant un lymphome induit à partir d’extrait de
chloroforme des parties aériennes (Merlin et Parthasarathy, 2010).
Activité anti oxydante
Démontré in vitro à partir d’extrait éthanoliques et de chloroforme des parties aériennes (Merlin
et Parthasarathy, 2011)

Hymenodictyon excelsum (Roxb.)Wall.


(syn Hymenodictyon orixense (Roxb.) Mabb) GROUPE A

Hymenodictyon excelsum est une espèce de la famille des Rubiaceae et du genre


Hymenodictyon. Cet arbre moyen se retrouve sur le subcontinent Indien et en Asie de l’Est. On le
retrouve dans les forêts secondaires de basses et moyennes altitudes et sur les rochers près de
la mer. Cette espèce n’est pas menacée. (usefultropicalplants, 2015).

En Inde, l’écorce amère est réputée astringente et fébrifuge (usefultropicalplants).


En médecine traditionnelle khmère, la plante est utilisée contre les maux d’estomacs et en tant
que vermifuge, anti pyrétique. La racine est utilisée dans les remèdes pour les femmes en post
partum (Heang et al.,2006). Pulvérisé en poudre, le bois s’utilise pour soigner les dartres.
L’écorce est réputée fébrifuge (Dy Phnon, 2000).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée comme antipyrétique dans les élevages de bovinés.
L’écorce et la racine servent à prévenir des maladies infectieuses diverses dans les élevages
avicoles.

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro contre Staphylococcus aureus à partir des extraits méthanoliques de l’écorce
(Chea et al., 2007).
Activité anti tumorale
Activité cytotoxique démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de l’écorce ( Kalathil
et Dhananjayan, 2014).

Heliotropium indicum L. GROUPE C

Heliotropium indicum Linn est une espèce de la famille des Boraginaceae et du genre
Heliotropium. Cette herbe commune native d’Asie est largement distribuée dans toutes les
zones tropicales et subtropicales du monde. On la retrouve dans les terrains en friche et dans les
lieux habités par l’homme. Son état de conservation n’est pas préoccupant (Cabi, 2015).

Heliotropium indicum est utilisée en tant que plante médicinale dans de nombreux systèmes de
médecine traditionnelle. En Inde, la plante est utilisée pour traiter les problèmes cutanés, les
douleurs abdominales, les désordres nerveux et les morsures d’animaux venimeux. En Afrique,
elle est utilisée dans le traitement du paludisme, des douleurs abdominales et des dermatites.
En Jamaïque, la décoction de plante entière est administrée oralement pour le traitement des
fièvres incurables, des ulcères, des maladies vénériennes et des gorges irritées. En application
vaginale, elle induit l’avortement chez les femmes enceintes et par voie rectale elle soigne les
irritations du colon. Au Sénégal et aux Philippines, elle est utilisée comme diurétique dans le
traitement des calculs urinaires. A Rodrigues, l’infusion de fleurs est utilisée par voie externe
pour traiter les herpès et la pate de feuilles fraiches soignent les blessures et les ulcères. Au
Nicaragua, la décoction des feuilles et des racines est utilisé dans le traitement de la coqueluche
chez les enfants en bas âge. En Amazonie, la pate faite à base de racines et de feuilles est
appliquée localement lors de morsure de scorpion ou d’insecte. En Malaisie, la pate réalisée à
partir de la plante permet de lutter contre la putréfaction, de traiter les pyodermites et la teigne.
Aux Philippines, les graines sont utilisées dans le traitement du choléra, du paludisme et pour
soigner les blessures (Dash et Abdullah, 2013).
En médecine traditionnelle khmère, la plante est utilisée dans le traitement des pneumonies, des
abcès pulmonaires et des ulcères buccaux. Les racines sont utilisées pour le traitement des
rhumes, de la toux et des difficultés respiratoires. Les feuilles pilées sont utilisées pour le
traitement des morsures de serpents et les abcès (Heang et al., 2013). En tisane, les feuilles et
les jeunes pousses sont absorbées pour combattre l’urticaire. Les tisanes de fleurs absorbées à
petite dose régularisent la menstruation, à grande dose elles seraient abortives. La décoction de
feuilles seules serait abortive (Dy Phon, 2000).
En médecine éthnovétérinaire en Inde, les feuilles sont utilisées pour traiter les problèmes
digestifs des animaux (Mondal, 2012), les inflorescences servent à diminuer la fièvre du bétail
(Saha et al., 2014) et le jus des feuilles est appliqué sur les démangeaisons (Rahmatullah et
al.,2010). En élevage avicole, la plante est utilisée dans le traitement de l’influenza aviaire (Wynn
et Fougère, 2007). En Côte d’Ivoire, les feuilles servent lors de diarrhée aigue ou de toux des
bovins (Kamanzi et Traoré, 2008). Dans notre étude, les feuilles entrent dans la préparation
d’une macération préventive des maladies infectieuses des volailles. 217
Les propriétés pharmacologiques d’Heliotropium indicum sont recensées dans une revue
scientifique récente (Dash et Abdullah, 2013).
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vitro et in vivo pour différents extraits de la plante.
L’extrait méthanolique des racines séchées possède également une activité antinociceptive.
Activité analgésique démontrée in vivo à partir des extraits éthanoliques et aqueux mais toxicité
cumulative sur les reins, le coeur, le foie et les poumons.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre Mycobacterium tuberculosis à partir de l’huile volatile des parties
aériennes de la plante.
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques des feuilles fraiches contre Klebsiella spp.,
P. mirabilis, P. aeruginosa, S. aureus, B. subtilis et E. coli.
Démontré in vitro à partir des extraits méthanoliqes des parties aériennes de la plante contre
S.aureus, S.pyogenes, S.pneumoniae, K.pneumoniae, E.coli et Shigella dysenteriae.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux des feuilles fraiches contre Fusarium oxyparum.
Activité cicatrisante
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits alcooliques de la plante.
Activité gastroprotectrice
Démontrée ex vivo sur des muqueuses gastriques à partir d’extraits aqueux de feuilles séchées.
Activité diurétique
Démontrée in vitro à partir d’extrait méthanolique de racines séchées.
Activité anti anaphylactique
Démontrée in vivo sur rats et cobaye à partir d’extrait alcooliques de feuilles (Ashoka et
Shashidbar, 2011).
Activité anti hyperglycémique et hypotensive
Activité hyperglycémique démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits
méthanoliques des racines (Aqheel et al.,2013).
Activité hypotensive démontrée ex vivo sur des coeur de lapin et de grenouille à partir d’extraits
aqueux de la plante (Koffuor et al., 2012).
Activité sur les muscles lisses
Activité stimulante démontrée in vivo sur des utérus de rate à partir d’extraits aqueux et
éthanoliques de racine.
Activité myorelaxante modérée démontrée ex vivo sur des iléum de cobaye et des duodénums
de lapins à partir d’extraits éthanoliques de racines.
Activité anti fertilité
Démontrée in vivo sur rat à partir des extraits éthanoliques et de pétrole de la plante entière.
Activité avortive et effets modérés sur l’implantation et la mobilité des spermatozoïdes
démontrés.
Activité anti tumorale
Démontrée dans plusieurs études in vitro, in vivo et lors d’un essai clinique sur patients humains.
Cependant l’hépatotoxicité des alcaloïdes présents dans la plante entraine de 218

nombreux effets secondaires qui ne justifient pas l’utilisation de la plante comme anti tumoral
dans les protocoles de traitement des cancers humains
Hoya kerrii craib GROUPE A

Hoya kerrii Craib est une espèce de la famille des Apocynaceae et du genre Hoya. Son aire de
distribution inclut la Chine du Sud, le Vietnam, le Laos, le Cambdoge, la Thailande et l’île de Java.
Cette plante grimpante est aussi commercialisée comme plante d’ornement. Elle n’est pas
menacée (myhoyas).

En médecine traditionnelle khmère, le latex sert à cicatriser les coupures dues aux armes
tranchantes et la plante est utilisée dans le traitement du paludisme (Dy Phon, 2000 ; Leti et al.,
2013 ; Martin, 1971).
Dans notre étude, la plante est utilisée en tant qu’anti parasitaire externe chez les bovinés.

Ipomoea aquatica Forssk GROUPE C

Ipomoea aquatica Forssk, ou plus communément appelé Liseron d’eau, est une espèce de la
famille des Convolvulaceae et du genre Ipomoea. Cette herbe est supposée native de Chine. On
la retrouve communément en Inde, Sri Lanka, Asie tropicale, Afrique et Australie et peut être
cultivée pour être commercialisée en Asie du Sud Est. Elle n’est pas menacée (Manvar et Desai,
2013).

Ipomoea aquatica est traditionnellement utilisée en tant que carminatif et antipyrétique. Elle est
utilisée dans le soin des jaunisses, des bronchites, des douleurs hépatiques et de la fièvre en
médecine arabe. En Inde, elle est utilisée dans le traitement des désordres nerveux et de la
démence. Le jus séché a des propriétés purgatives et est utilisé comme émétique en cas
d’empoisonnement. Il peut aussi être utilisé lors d’hémorroïdes, de lèpre et en tant
qu’anthelminthique. Il sert enfin lors de saignements du nez ou d’hypertension. Au Sri Lanka, il
est connu pour posséder des propriétés hypoglycémiques (Manvar et Desai, 2013).
En médecine traditionnelle khmère, la tige et la feuille sont utilisées contre les délires liés aux
fortes fièvres (Leti et al., 2013). Les bourgeons associés à ceux de Heliotropium indicum servent,
en cataplasme, à guérir les plaies du zona (Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire, les feuilles et les jeunes tiges sont utilisées dans le traitement de
l’hématurie des bovins en Inde (Satapathy 2010). Dans notre étude, les feuilles servent dans le
traitement de la fièvre aphteuse et lors d’amaigrissement des bovinés.

Les propriétés pharmacologique d’Ipomoea aquatica sont recensées dans une revue scientifique
récente (Manvar et Desai, 2013).
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques des feuilles.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro contre un large spectre de bactéries gram positif et gram négatif à partir des
extraits méthanoliques et aqueux des feuilles.
Activité anti ulcère
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la plante.
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques des feuilles.
Activité sur le système nerveux central et anti épileptique
Activité dépressive du système nerveux central mise en évidence in vivo sur souris à partir des
extraits méthanoliques des feuilles. 221
Activité anti épileptique démontrée in vivo sur souris à partir d’extraits méthanoliques de
feuilles.
Activité anxiolitique
Démontrée in vivo à partir des extraits d’acétone et méthanoliques des feuilles.
Activité diurétique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques de la plante.
Activité antidote de venin de scorpion
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo à partir d’extraits aqueux (activité modérée) et méthanoliques (activité
importante) de la plante.
Démontrée à partir d’extraits totaux bouillis de la plante.
Démontrée à partir des extraits méthanoliques de feuilles.
Activité hypolipidémique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de
feuilles.
Activité anti oxidant
Démontré in vitro à partir des extraits méthanoliques et éthanoliques des tiges et des feuilles et
des extraits méthanoliques de fleurs.
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait aqueux de plante entière.
Activité anti tumorale
Activité cytotoxique démontrée in vitro à partir d’extrait méthanoliques de feuilles.
Activité anti proliférative démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques et aqueux des
tiges et des feuilles.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage porcin
Effet sur la croissance et la reproduction des animaux
Ipomoea aquatica peut être inclu dans la nourriture des animaux en tant que source de protéine
sans effets délétères sur la croissance ou la reproduction des animaux jusqu’à un certain niveau
(60% des concentrés) (Luu et al.,2002 ; Le Thi et al., 2010 ; Phiny et al., 2007 ; Preston 2006)

Ipomoea batatas Lam GROUPE C

Ipomoea batatas Lam est une espèce de la famille des Convolvulaceae et du genre Ipomoea., Elle
est originaire d’Amérique centrale mais est aujourd’hui largement cultivée dans les pays
tropicaux et subtropicaux pour la commercialisation de son tubercule, la patate douce. Elle n’est
pas menacée (Vandana, Madhav, 2012).

Les racines bouillies sont utilisées lors de diarrhée et les feuilles écrasées dans le traitement de
l’acné et des furoncles (Vandana, Madhav, 2012).
En médecine traditionnelle khmère, les tubercules mangés crus peuvent combattre le mal de
mer. Les bouillies de patate douce sont recommandées aux convalescents et aux enfants du
premier âge. Le somment des tiges de la variété rouge est donné à manger aux diabétiques (Dy
Phon, 2000 ; Leti et al., 2013).
En médecine traditionnelle vétérinaire indienne, les feuilles de patate douce sont ajoutées à la
ration des bovins pour augmenter le poids et la production laitière des animaux (Sunder et al.,
2014). Dans notre étude, le tubercule sert dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les
bovinés et les cochons.
Les propriétés pharmacologiques d’Ipomoea batatas sont regroupées dans une revue
scientifique (Vandana, Madhav, 2012).
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vitro à partir des glycosides isolés des parties aériennes séchées de la plante.
Activité immunomodulatrice
Activité immunostimulante démontrée in vivo sur rats à partir de polysaccharides isolés des
racines.
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux, alcooliques et de pétrole des tubercules.
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir d’une fraction du tubercule.
Activité anti virale
Les dérivés de l’acide chlorogénique sont responsable de cette activité.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir de principes actifs d’extraits acétoniques de peau et et de chaire de
tubercules contre Rhizopus stolonifer Vuill, un champignon invasif des patates douces
Activité gastro protectrice
L’activité gastro protectrice est due à la présence de triterpènes dans le tubercule. 224
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur souris et rats à partir des anthocyanes isolées des tubercules
Activité anti athérosclérotique
L’activité anti athérosclérotique est due à la présence de triterpènes dans le tubercule.
Activité anti diabétique
Activité hypoglycémique démontrée in vivo sur rats et lors d’un essai clinique sur humain à partir
des extraits de peau blanche de tubercule.
Activité sur le système cardio vasculaire
Activité relaxante mise en évidence ex vivo sur des aortes de rats isolées à partir d’extrait de
tubercule.
Activité anti tumorale
Activité anti proliférative démontrée in vitro sur des cellules de lymphome humain à partir des
tubercules.
Activité anti oxydant
Démontrée dans de nombreuses études grâce à ses composés phénoliques et la vitamine E
isolés des tubercules ou des feuilles.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effets sur la croissance des animaux
Un étude menée sur des poulets de chair indique que l’ajout de patates douces comme source
d’énergie est possible sans effets délétères sur la croissance jusqu’à 20% de la ration (Afolayan
et a., 2013). Cette étude est confortée par une deuxième étude réalisée à partir de feuilles
séchées d’Ipomoea batatas. Dans ce cas ci, l’inclusion optimale est de 100 à 150g/kg de matière
sèche (Berhan et Wude, 2010). Une troisième étude démontre que la patate douce peut
remplacer jusqu’à 50% du maïs sans diminuer l’appétence ni la consommation de la nourriture
dans un élevage de poulet de chair (Ayuk, 2004). L’ajout de patates douces a aussi été testé sur
les capacités reproductrices des coqs et Etchu et al.(2013) concluent que la patate douce peut
être utilisée comme un bon substitut au maïs dans l’alimentation des coqs sans conséquences
significatives pour un élevage tropical sur les capacités de reproduction. De la même manière,
les paramètres hématologiques des poulets ne semblent pas affectés de manière significative
par le remplacement du maïs par la patate douce (Ayuk et Essien, 2009).
Activité immunostimulante
Un étude menée sur des poulets de chair indique que l’inclusion de patates douces violettes
(une variété d’Ipomoea batatas) améliore l’immunité post vaccinale des poulets après une
vaccination contre le virus de Newcastle (Hanieh et al.,2010).
IV.2 Élevage bovin
Il semblerait qu’il faille faire attention à la conservation des patates douces si elles font partie du
rationnement des vaches laitières car plusieurs cas de pneumonies associées à l’ingestion de
patates douces présentant des moisissures (Fusarium spp le plus souvent isolé) ont été recensés
dans la littérature ( Meideros et al., 2001 ; Fighera et al., 2003 ; Mawhinney et al., 2009). En
revanche, cette inclusion est tout de même une bonne source de supplément alimentaire qui
résulte en une augmentation de la digestibilité apparente, de la fermentation ruminale et de la
production laitière (Phesatcha et Wanapat, 2013) et une 225
alternative économique et nutritionnelle intéressante (Thibodeau et al., 2002). Etela et al. (2008)
notent cependant une baisse de la production laitière possible.
IV.3 Élevage porcin
Comme pour l’élevage avicole et bovin, la patate douce constitue une alternative économique
interessante pour l’éleveur en tant que source d’énergie disponible pour les animaux
(Dominguez et al., 2012 ; 2011 ; 2011) et les feuilles d’Ipomoea batatas comme source de
protéine en remplacement partiel du soja ( Dominguez et al., 2011 ; An et al., 2005 ; Nguyen,
2012).

Jatropha curcas L GROUPE C

Jatropha curcas L. est une espèce de la famille des Euphorbiaceae et du genre Jatropha. Ce petit
arbre est originaire du Nord Est de l’Amérique du Sud et du Mexique et est de nos jours
largement cultivé dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux d’Afrique et d’Asie comme
plante ornementale. Il n’est pas menacée (Abdelgadir et al., 2013)

Jatropha curcas est une plante très largement utilisée en médecine traditionnelle et plus d’une
centaine d’utilisations est recensée dans la littéraire. Toutes les parties de la plante sont
utilisées. Ne seront donné ici que les utilisations les plus communément retrouvées. La plante
sert en général à soigner les problèmes gastriques, inflammatoires, sexuels, les jaunisses et le
diabète, la dysenterie, la fièvre et les affections cutanées. En Afrique, la feuille, la tige ou la
poudre de feuilles séchées sont utilisées comme hémostatique lors de blessures. En côte d’Ivoire
les feuilles grillées et broyées sont appliquées sur les blessures et les abcès. La sève extraite des
brindilles est donnée par voie orale aux nouveaux nés atteints de tétanos. Les graines sont
utilisées pour traiter les ascites, la paralysie, les affections cutanées et en tant que purgatif,
abortif et vermifuge et parfois comme laxatif. L’huile des graines est utilisée dans le traitement
des rhumatismes. En Afrique le fruit est utilisé lors de constipation, de dysenterie, de douleur
abdominale et de rhumatismes alors qu’en Inde il sert dans le traitement du diabète lorsqu’il est
brulé. En médecine ayurvédique, l’écorce sert lors de douleurs musculaires, de diarrhée, de
diabète ou encore de gale (Abdelgadir et al., 2013).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce soigne les problèmes cutanés. L’huile de la graine
est un purgatif violent (Leti et al., 2013). Le latex est appliqué sur les blessures pour hâter leur
guérison. Les feuilles entrent dans la composition d’un remède antiparasitaire et contre la gale.
Elles sont employées, en frictions, contre les rhumatismes. Pour les femmes enceintes, l’huile
serait abortive (Dy Phon, 2000). Les feuilles et les racines sont utilisées en décoction comme
laxatif et en cas de rhumatismes (Provendier, 1998).
En médecine vétérinaire traditionnelle, les graines servent dans les infestations parasitaires des
chèvres à Strongyloides papillosus. En Afrique du Sud, elles servent dans le traitement de la
constipation des chèvres et des bovins (Luseba et Van der Merwe, 2006). Au Brésil, les graines
brûlées sont utilisées lors d’endo ou d’ecto parasitisme et le jus des feuilles sert pour guérir les
blessures des animaux (Monteiro et al., 2011). Dans notre étude, les graines entrent dans la
préparation d’une macération en prévention des maladies infectieuses des poules.

228
Les propriétés pharmacologiques de Jatropha curcas sont regroupées dans deux revues
scientifiques Abdelgadir et al., 2013 ; Laxane et al., 2013).
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vitro et in vivo dans plusieurs études à partir des
extraits méthanoliques, aqueux et d’éthyl acétate de la feuille, de la racine, des extraits
alcooliques de feuille, tige, racine et latex.
Activité analgésique démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques des feuilles
et des extraits alcooliques des tiges et des racines.
Activité anti bactérienne
Très largement étudiée (une vingtaine d’études in vitro et in vivo) concernant toutes les parties
de la plante (graine, huile, racine, écorce, tige et feuille). Activité démontrée contre un large
spectre de bactéries gram positif et gram négatif.
Activité anti virale
Démontrée in vitro contre les cellules du virus VIH humain à partir des extraits méthanoliques de
la plante ainsi qu’à partir des aqueux des branches.
Activité anti fongique
Démontrée contre de nombreux champignons à partir de plusieurs extraits de la plante (graine,
huile, racine, écorce, tige et feuille).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vitro contre Ascaris lumbricoides et Necator americanus à partir des extraits issus
de la sève et des feuilles écrasées.
Activité insecticide démontrée contre Callosobruchus maculatus à partir de l’huile des graines.
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques des racines
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques des feuilles
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits crus de l’écorce et des extraits méthanoliques
des feuilles.
Activité anticoagulant et procoagulant
Le latex diminue les temps de coagulation mais lorsqu’il est dilué il a une activité procoagulante.
Activité antifertilité
Démontrée in vivo sur des rates gestantes à partir des extraits de pétrole et méthanoliques des
fruits.
Activité anti diabétique
Activité antihyperglycémique démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits
éthanoliques des feuilles.
Activités diverses
Activité anti oxydante démontrée dans de nombreuses études à partir des extraits aqueux,
éthanoliques et méthanoliques des feuilles, tiges et racines.
Activité anti tumorale démontrée in vitro et in vivo pour les extraits méthanoliques de feuille et
pour plusieurs composés isolés des feuilles, de la tige, de l’écorce, de la racine et des graines (dix
études au total). 229
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
L’ajout de graines de Jatropha curcas fermentées comme source de protéines à été étudiées
dans plusieurs essais cliniques sur poulets de chair et poules pondeuses et n’est pas à conseiller
aux éleveurs car son ajout est délétère pour les performances de croissance et est toxique pour
les animaux (immunosupression, diarrhée, refus de s’alimenter, perte de poids et lésions
rénales, hépatiques et entériques) ( Oladunjoye et al., 2014 ; Widiyastuti et al., 2013 ; Wang et
al.,2012 ; Sumiati et al., 2011 ; Kumar et al, 2010).
IV.2 Élevage de bovinés
Tout comme en élevage avicole, la toxicité des graines de Jatropha curcas a été démontré dans
un essai clinique sur des veaux nourri avec une suspension aqueuse de graines. Tous les veaux
de l’étude sont morts en moins de 15 jours (Ahmed et al., 1979).
IV.3 Élevage porcin
L’ajout de tourteau de Jatropha curcas détoxifié dans la ration des porcs à l’engraissement est
délétère pour les performances de croissance des animaux (Berenchtein et al.,2014). Une
deuxième étude conforte ces résulats ( Chivandi et al. 2000). Cependant, dans un troisième
essai, Wang et al. (2011) concluent que cet ajout n’a pas d’effets ni délétères ni bénéfiques sur la
croissance comparé à du soja.

Leucaena leucocephala (Lam.) de Wit GROUPE C

Leucaena leucocephala est unes espèce de la famille des Fabaceae et du genre Leucaena. Cet
arbuste originaire du Mexique et de l’Amérique centrale est de nos jours largement distribué
sous les tropiques à basse altitude. Cette espèce n’est pas menacée (Aderibigbe et al., 2011).
RADITIONNELS Groupe : 5

Plusieurs parties de la plante sont utilisées dans le traitement des désordres gastriques et en
tant que contraceptif, vermifuge ou abortif. Elle est aussi utilisée dans le traitement des troubles
visuels (Aderibigbe et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, la graine est anthelmintique. La jeune feuille est considérée
comme analgésique et emménagogue (Leti et al., 2013).
En médecine traditionnnelle vétérinaire au Nigéria, les graines fraiches sont utilisées comme
vermifuge pour les chèvres. Malgré sa toxicité à haute dose pour les animaux domestiques, elle
est traditionnellement utilisée comme plante fourragère pour le bétail dans les pays tropicaux
(Isaiah et Olakunle, 2006). Dans notre étude, les feuilles et les branches sont utilisées en tant
que vermifuge en élevage porcin. Le fruit est utilisé dans la prévention de la maladie de
Newcastle chez les poules et les feuilles sont placées dans le nid en tant que vermifuge.

Activité analgésique
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux des alcaloïdes extraits des graines (Villasenor et
al., 1997).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir de l’huile extraite des graines contre Staphylococcus aureus,
Escherichia coli, Bacillus subtilis et Pseudomonas aeruginosa (Aderibigbe et al., 2011).
Activité anti parasitaire
Activité anthelmintique démontrée à partir des extraits aqueux de graines contre Haemonchus
contortus. (Ademola et Idowu, 2006).
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux des alcaloïdes extraits des graines contre Ascaris
suum (Villasenor et al., 1997).
Activité acaricide démontrée in vitro contre Rhipicephalus microplus à partir des extraits de la
plante (Fernandez salas et al., 2011).
Activité antidiabétique
Démontrée à partir des extraits de graine (Aderibigbe et al., 2011).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques des feuilles séchées (Aderogba et al.,
2009).
Activité anti tumorale 232
Activité chimiopréventive et anti proliférative démontrée in vitro à partir de la mimosine et de
polysaccarides isolés des graines (Gamal-Eldeen et al., 2007).
Activité cytotoxique modérée démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques des feuilles
séchées.
Activité sur le système nerveux central
Dépression du système nerveux central mise en évidence à partir des extraits aqueux et d’éthyl
acétate de graine (Villasenor et al., 1997).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des poulets de chair indique que l’ajout de feuilles de Leucaena
leucocephala (entre 5 et 15% de la ration) n’affecte pas les paramètres hématologiques des
animaux mais entraine une diminution des performances de croissance (Zanu et al., 2012). Une
deuxième étude réalisée avec des graines montre des résultats similaires (Abdelati et al., 2008).
Cependant, un essai réalisé sur des poulets au Sénégal montre que l’inclusion de feuilles à 21%
de la ration totale n’a pas d’impact négatif sur la croissance des animaux et que celles à 7 et 14%
ont un impact positif sur la croissance ainsi qu’un intérêt économique (Ayssiwede et al.,2010 et
2011). Une étude menée à partir des graines démontre que pour avoir un effet positif sur la
croissance des animaux (qui reste toutefois inférieur à une ration à base de soja), il faut qu’il y ait
des processus de transformation appliqués aux graines comme la torréfaction ou le passage à
l’étuve (Minari et al., 2014).
IV.2 Élevage de bovinés
En élevage de bovinés, l’utilisation des feuilles de Leucaena leucocephala est courante mais elle
est limité à 30% de la ration pour des pays dans lesquels la plante a été introduite et 50% de la
ration dans les pays natifs de la plante (animaux mieux adaptés). Une inclusion plus importante
est à l’origine d’intoxications dues à la présence de mimosine (Barros-Rodrigues et al., 2014).
IV.3 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Les résultats des essais cliniques concernant l’ajout de Leucaena leucocephala dans la ration des
porcs diffèrent selon les auteurs: Isaac et Oswaldo (1995) indiquent que l’ajout de 5 à 10% de
feuilles apporte un bon gain de poids des animaux et possède un intérêt économique. Mtenga et
Laswai (1994) indiquent que l’inclusion de 10 à 20% de feuilles diminue le taux de croissance des
porcs à l’engraissement. Une autre étude montre que les paramètres hématologiques des
verrats ne sont pas affectés par l’ajout de feuilles dans la ration, à part une augmentation visible
des neutrophiles segmentés lors d’un régime alimentaire constitué à 50% de feuilles de
Leucaena leucocephala (Adejumo et Akpokodje, 1990). Une dernière étude montre que l’ajout
de sulphate de fer à la dose de 4g/kg permet de limiter les effets toxiques de la mimosine
présente dans les feuilles et qui diminue les performances de croissance des animaux quand elle
est donnée à trop haute dose (Laswai et al., 1997)

Limnophila geoffrayi Bonati

Limnophila geoffrayi est une espèce de la famille des Scrophulariaceae et du genre Limnophila.
Elle est endémique du Cambodge, Laos, Thailande et Vietnam. Cette herbe pousse sur les rives
des étangs, en marge des rizières et dans la végétation flottante des étendues d’eau ouvertes
comme le Tonlé Sa p. Malgré son aire de distribution restreinte, l’espèce semble être répandue
et relativement abondante. Compte tenu de sa facilité à exploiter les milieux anthropogéniques,
son statut de conservation n’est pas considéré comme menacé (iucnredlist).
En Asie du Sud Est, l’huile essentielle dérivée de la plante est considérée comme anti
bactérienne et anti oxydante (iucnredlist).
En médecine traditionnelle khmère, la plante est antipyrétique, anti tussive et utilisée dans le
traitement des calculs urinaires et des cystites hémorragiques. Elle est aussi utilisée dans le
traitement des abcès, des morsures de serpents et en tant qu’anti urticaire et anti
inflammatoire. Contre indiqué chez les femmes enceintes (Hean et al., 2013).
Dans notre étude, la plante est utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les cochons.

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro contre Mycobacterium tuberculosis à partir de composés isolés des extraits
de chloroforme des parties aériennes de la plante (Suksamararn et al., 2003) et à partir d’huile
essentielle des parties aériennes (Thongdon et Inprakhon, 2009).
Activité insecticide
Démontrée in vitro contre la mouche Bactrocera dorsalis à partir de l’huile essentielle des parties
aériennes de la plante (Thongdon et Inprakhon, 2009).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir de composés isolés des extraits de chloroforme des parties aériennes
de la plante (Suksamararn et al., 2003).

Litsea glutinosa (Lour) C.B.Rob. GROUPE C

Litsea glutinosa est une espèce de la famille des Lauraceae et du genre Litsea. Cet arbre moyen
est natif de l’Inde, du Sud de la Chine jusqu’en Malaisie ainsi que d’Australie et des îles
pacifiques et a été introduit à la Réunion, l’île Maurice et Mayotte (où il est considéré comme
une espèce invasive) et en Afrique australe. On le retrouve dans les forêts ouvertes ou à la lisière
des forêts entre 500 et 1900 mètres d’altitude. Son état de conservation n’est pas préoccupant
(plantesetbotanique).

Au Bangladesh, les feuilles mucilagineuses sont considérées antispasmodiques et émollientes.


Elles sont utilisées lors de diarrhée et dysenterie et en cataplasme lors de blessures et des
contusions. L’huile issue des baies est utilisée dans le traitement des rhumatismes (Bhowmick et
al., 2014). En Inde, la pate de feuilles est utilisée pour soulager les maladies respiratoires, les
rhumes et aussi comme émollient (Pradeepa et al., 2011).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce écrasée et les très jeunes feuilles sont utilisées pour
le traitement de la furonculose (Dy Phon, 2000 ; Martin, 1971).
En médecine ethnovétérinaire en Birmanie, la plante est utilisée pour soulager les désordres
intestinaux des animaux ( Katerere et Luseba, 2010). En Inde, une pate réalisée à base des
feuilles en mélange avec d’autres plantes est utilisée dans le traitement des fractures des bovins
(Manas et al., 2014) et les feuilles sont données par voie orale pour traiter les dysenteries et les
diarrhées des bovins et des buffles (Manjusha et Sangeeta, 2014). Dans notre étude, la plante
est utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les bovinés.

Activité anti pyrétique, analgésique et anti inflammatoire


Demontrées in vivo sur des souris à partir des extraits hydroalcooliques des feuilles (Bhowmick
et al., 2014).
Démontrées in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques de l’écorce ( Pattari et al., 2010).
Activité analgésique démontrée in vivo sur des souris à partir des extraits méthanoliques de la
plante (Rumzhum et al., 2012).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de l’écorce de la tige contre Bacillus subtilis,
Escherichia coli et Staphylococcus aureus et à partir des extraits éthanoliques de feuille contre
Klebsiella pneumoniae ( Pradeepa et al., 2011).
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de feuille contre des bactéries gram
positif (Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus et Micrococcus luteus) et gram négatif
(Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Salmonella typhimurium). Les bactéries gram
positif semblent être plus sensibles (Meera et Devi, 2009). 238
Activité anti diarrhéique
Activité anti sécrétrice mise en évidence ex vivo sur des intestins de lapins et de cobaye à partir
des extraits alcooliques et aqueux de l’écorce (Shashi et a., 1993).
Activité thrombolytique
Démontrée in vitro à partir des extraits hydroalcooliques des feuilles (Bhowmick et al., 2014).
Activité anti diabétique
Démontrée à partir du mucilage obtenu des feuilles (Debsankar et al., 2013).
Activité anti oxydante
Démontrée à partir du mucilage obtenu des feuilles (Debsankar et al., 2013

Mangifera duperreana Pierre GROUPE A

Mangifera duperreana est une espèce de la famille des Anacardiaceae et du genre Mangifera.
Elle est retrouvé en Asie du Sud Est (Cambodge, Vietnam et Laos) et pousse dans les forêts de
basse altitude. (tropicalthefern) Cet arbre n’est pas menacé car il est considéré comme assez
commun dans son aire de distribution mais la commercialisation de son bois doit tout de même
être réglementée (Ashwell et Walston, 2008).

En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est utilisée contre les angines et la syphillis (Dy
Phon, 2000), on l’emploie aussi pour les soins des plaies de la plante des pieds (Martin, 1971),
comme antipyrétique et diurétique (Provendier, 1998).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la diarrhée chez les bovinés.

Rien

Ludwigia adscendens (L.) H.Hara GROUPE B

Ludwigia adscendens est une espèce de la famille des Onagraceae et du genre Ludwigia. Cette
herbe invasive se retrouve communément dans les étendues d’eau stagnantes et par extension
dans les rizières. Elle est très probablement originaire des marais d’Amérique du Sud mais est
aujourd’hui retrouvée en Asie, Australie et Afrique. Elle n’est pas menacée (Jamil et al.,2010).

Less feuilles sont utilisées pour traiter la dysenterie. La plante entière sert de cataplasme lors
d’ulcère et de problèmes cutanés et est utilisée comme astringente, émétique, antidysentérique
et anthelmintique ainsi que diurétique et lors de douleurs oculaires, cutanées ou de la gorge
(Jamil et al.,2010). En Malaisie, les feuilles sont utilisées en cataplasmes pour guérir les plaies de
peau (Dy Phon, 2000).
En médecine traditionnelle khmère, la partie aérienne est réputée antiseptique, diurétique et
fébrifuge. On l’utilise dans le cas de fièvre, cystite, dysurie, hématurie, oligurie,
dysenterie.(Provendier, 1998). La feuille est utilisée contre les maladies du cuir chevelu (Leti et
al., 2013). La plante entière fraiche est utilisée en cataplasme sur les brûlures, morsures de
serpents et contre la teigne (Provendier, 1998).
Dans notre étude, la plante est utilisée oralement dans le traitement de la fièvre aphteuse chez
les cochons.
upe : 6

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante entière contre
Staphylococcus epidermis, Streptococcus pyogenes, Escherichia coli, Salmonella typhi, Shilgella
boydii, S.dysenteriae, S.flexneri, S.sonnei et Vibrio cholerae (Firoj et al., 2005)
Activité anti inflammatoire
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de pétales de fleurs (Jamil et al.,2010).

Marsilea quadrifolia L. GROUPE C

Marsilea quadrifolia est une espèce de la famille des Marcileaceae et du genre Marsila. Elle se
retrouve du Sud de l’Europe jusqu’en Chine et au Japon. Cette fougère aquatique enracinée au
fond de l’eau pousse dans les plaines sillonnées par les rivières.. Elle n’est pas menacée (Prafulla
et Lal, 2012).

Le jus des feuilles est considéré comme diurétique et fébrifuge. Il est aussi utilisé lors de
morsures de serpents ou d’abcès (iucn). En Inde, elle est utilisée come sédatif et comme plante
anti convulsivante (Sahu et al., 2012). Les feuilles sont utilisées pour traiter l’hypertension, les
insomnies et les maux de tête. La plante entière fraiche est utilisée pour soigner les rhumes et
les racines comme remède aux troubles respiratoires, notamment des nouveaux nés. Enfin, une
utilisation anti diarrhéique a été recensé chez les nouveaux nés (Prafulla et Lal, 2012).
En médecine traditionnelle khmère, la plante est utilisée dans les infections oculaires, les
hépatites, le traitement du paludisme et de la toux avec du sang et les épistaxis, les cystites
hémorragiques et les abcès (Heang et al., 2013).
Dans notre étude, la plante est utilisée oralement dans le traitement de la fièvre aphteuse chez
les cochons.

Activité analgésique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de la plante (Laizuman et al.,
2011)
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques de la plante (Laizuman et al.,
2011)
Activité antibactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de chloroforme et d’éthyl acétate des parties aériennes
de la plante contre Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, S. dysenteriae, S.shiga et
S.boydii (Farhana et al., 2009).
Activité hypoglycémique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits méthanoliques de la plante (Ronok et
al., 2011).
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Rajendran et
Vijayabharati, 2005).
Activité anti convulsivante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques et aqueux. L’extrait éthanolique
semble être le plus efficace (Sahu et al., 2012). 244
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante (Ronok et al., 2011).

Mazus japonicus (Thunb.) Kuntze


(syn Mazus pumilus (Burm.f.) Steenis) GROUPE A

Mazus japonicus est une espèce de la famille des Scrophulariaceae et du genre Mazus. Elle est
largement répandue dans les zones marécageuses de l’Inde jusqu’en Chine en passant par le
Japon et jusqu’aux Philippines et à Java. Elle n’est pas menacée (Umer, 2013).

En médecine traditionnelle khmère, l’infusion de la tige feuillée est considérée comme tonique,
apéritive, fébrifuge et permet de soigner les morsures des serpents (Dy Phon, 2000).
Dans notre étude, la plante est utilisée en macération aqueuse en prévention des maladies
infectieuses des volailles.

Activité cytotoxique
Démontrée in vitro à partir des extraits de dichlorméthane de la plante (Umer, 2013).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits de dichlorméthane de la plante contre Fusarium solani
(activité modérée) et à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Microsporum canis
(activité modérée) (Umer, 2013)

Melaleuca cajuputi Powell GROUPE C

Melaleuca cajuputi Powell est une espèce de la famille des Myrtaceae et du genre Melaleuca.
Cet arbuste plus communément appelé cajeputier ou cajeput, est largement distribué en Asie du
Sud Est et en Australie. A l’état sauvage il croît sur les bords de rivière, dans les zones
marécageuses ou inondées en saison des pluies mais aussi sur des sols plus secs et rocheux. Il est
largement cultivé en Asie tropicale depuis plus d’un siècle pour sa production d’huile essentielle.
Le cajeput n’est pas menacée (Oyen et al., 1999).

L’huile essentielle extraite des feuilles est utilisée comme antiseptique et anti microbienne. En
usage interne, elle sert dans le traitement de la dysenterie, des coliques, de l’amibiase, des
crampes d’estomac et du rhume. C’est aussi un désinfectant urinaire et pulmonaire. En usage
externe, elle est utilisée contre les rhumatismes, la goutte, les douleurs diverses et les
problèmes cutanés (Nguyen-Duy et al., 1994 ; Oyen et al., 1999).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille et l’huile essentielle sont utilisées dans les
traitements contre l’asthme, les maux de tête, les pneumonies et rhumatismes (Leti et al., 2013 ;
Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire, le cajeput est utilisé comme analgésique en Malaisie (Katerere et
Luseba, 2010). Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse
pour soulager les lésions buccales des bovinés.
Activité immunomodulatoire et anti inflammatoire
Activité immunostimulante à faible dose et immunosuppressive à haute dose de l’acide
bétulinique isolé des racines démontrée in vitro (Mashitoh et al. 2012).
Activité ant inflammatoire démontrée in vivo sur rats dans un contexte de parodontite à partir
du miel de cajeput (Aziz et al., 2014).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir du miel de cajeput contre Staphylococcus aureus, Staphylococcus
epidermidis, Enterococcus faecium, Enterococcus faecalis, Escherichia coli, Salmonella enterica
serovar Typhimurium et Klebsiella pneumonia (WenJie, 2014).
Démontrée in vitro à partir des feuilles et des brindilles contre Staphylococcus aureus,
Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa (Nguyen-Duy et al., 1994).
Activité insecticide
Démontrée à partir des extraits d’huile essentielle contre les adultes d’Aedes aegypti et Aedes
albopticus, vecteurs de la dengue (Abu Bakar et al., 2012).
Démontrée à partir d’un triterpène isolé de l’écorce contre la larve d'Aedes albopticus (Vaqar-ul-
Hassam et al., 2003). 247

Melaleuca cajuputi Powell GROUPE C

Melaleuca cajuputi Powell est une espèce de la famille des Myrtaceae et du genre Melaleuca.
Cet arbuste plus communément appelé cajeputier ou cajeput, est largement distribué en Asie du
Sud Est et en Australie. A l’état sauvage il croît sur les bords de rivière, dans les zones
marécageuses ou inondées en saison des pluies mais aussi sur des sols plus secs et rocheux. Il est
largement cultivé en Asie tropicale depuis plus d’un siècle pour sa production d’huile essentielle.
Le cajeput n’est pas menacée (Oyen et al., 1999).

L’huile essentielle extraite des feuilles est utilisée comme antiseptique et anti microbienne. En
usage interne, elle sert dans le traitement de la dysenterie, des coliques, de l’amibiase, des
crampes d’estomac et du rhume. C’est aussi un désinfectant urinaire et pulmonaire. En usage
externe, elle est utilisée contre les rhumatismes, la goutte, les douleurs diverses et les
problèmes cutanés (Nguyen-Duy et al., 1994 ; Oyen et al., 1999).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille et l’huile essentielle sont utilisées dans les
traitements contre l’asthme, les maux de tête, les pneumonies et rhumatismes (Leti et al., 2013 ;
Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire, le cajeput est utilisé comme analgésique en Malaisie (Katerere et
Luseba, 2010). Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse
pour soulager les lésions buccales des bovinés.

Activité immunomodulatoire et anti inflammatoire


Activité immunostimulante à faible dose et immunosuppressive à haute dose de l’acide
bétulinique isolé des racines démontrée in vitro (Mashitoh et al. 2012).
Activité ant inflammatoire démontrée in vivo sur rats dans un contexte de parodontite à partir
du miel de cajeput (Aziz et al., 2014).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir du miel de cajeput contre Staphylococcus aureus, Staphylococcus
epidermidis, Enterococcus faecium, Enterococcus faecalis, Escherichia coli, Salmonella enterica
serovar Typhimurium et Klebsiella pneumonia (WenJie, 2014).
Démontrée in vitro à partir des feuilles et des brindilles contre Staphylococcus aureus,
Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa (Nguyen-Duy et al., 1994).
Activité insecticide
Démontrée à partir des extraits d’huile essentielle contre les adultes d’Aedes aegypti et Aedes
albopticus, vecteurs de la dengue (Abu Bakar et al., 2012).
Démontrée à partir d’un triterpène isolé de l’écorce contre la larve d'Aedes albopticus (Vaqar-ul-
Hassam et al., 2003). 247
Démontrée à partir de l’huile essentielle contre Anopheles dirus et Culex quinquefasciatus (
Tawatsin et al., 2006).
Activité cytotoxique
Démontrée in vitro à partir de l’acide bétulinique isolé du cajeput (Faujan et al., 2010).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Aucune étude in vivo sur les animaux de production d’interet n’a encore été mené à partir de
Melaleuca cajuputi. En revanche, deux études in vitro se sont intéressées au potentiel des
feuilles, produits non utilisés après leur distillation pour faire de l’huile de cajeput, dans le
rationnement des bovins. D’après les paramètres de digestibilité étudiés (NH3, acides gras
volatiles, digestibilité de la matière sèche et de la matière organique), les auteurs concluent que
les déchets de feuilles pourraient être utilisés comme aliment pour les bovins (Widiana et al.,
2014 ; 2014).

Mesua ferrea L. GROUPE C

Mesua ferrea est une espèce de la famille des Calophyllaceae et du genre Mesua. Cet arbre est
natif des zones humides et tropicales du Sri Lanka, Inde, Sud du Népal, Birmanie, Thailande,
Indochine, Philippines, Malaisie et Sumatra. On le retrouve aujourd’hui dans toute l’Asie du Sud
Est où il pousse dans les forêts à feuilles persistantes jusqu’à 1500 mètres d’altitude. Cette
espèce n’est pas menacée (Manoj Kumar et al., 2013).
4

La plante est utilisée comme antiseptique et anti inflammatoire. En Inde, elle est utilisée comme
purgatif, vermifuge et pour ses propriétés toniques et détoxifiantes pour le sang. En Thaïlande,
elle sert dans le traitement de la fièvre, du rhume, de l’asthme et en tant que carminatif,
expectorant, cardio tonique et diurétique. Les cendres des feuilles sont utilisées pour l’irritation
des yeux. La noix est utilisée en cataplasme lors de blessures ou d’acné, les feuilles et fleurs sont
des antidotes lors de morsures de serpents ou de scorpions et l’huile est utilisée lors d’irritation
cutanée, de gale, de rhumatismes et de blessures. La fleur est considérée comme expectorante
et astringente et la décoction ou infusion de racine et d’écorce est un tonique utilisé lors de
gastrite, de bronchite ou de morsure de serpents. Les parties aériennes sont considérées
abortives, spasmolytiques et diurétiques. En médecine perso arabe, la plante fait partie de
nombreux remèdes, notamment comme tonique pour l’estomac et le foie (Manoj Kumar et al.,
2013). Dans la pharmacopée indienne, les fleurs séchées, réduites en poudres, sont utilisées
pour guérir les hémorroïdes (Dy Phon, 2000).
Dans notre étude, une teinture de la plante est utilisée oralement dans le traitement de la fièvre
aphteuse chez les bovinés.

Les propriétés pharmacologiques de Mesua ferrea L. sont regroupées dans une revue
scientifique (Manoj Kumar et al., 2013).
Activité analgésique et anti inflammatoire
Activité analgésique démontrée in vivo sur souris à partir des extraits d’hexane, d’éthyl acétate
et de méthanol des feuilles.
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur des rats à partir de principes actifs isolés de la
plante.
Activité immunomodulatrice
Démontrée in vivo à partir d’un principe actif isolé de l’huile de graine et lors de l’évaluation
d’une formulation contenant plusieurs plantes dont des bourgeons de Mesua Ferrea.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vivo sur souris contre S.typhimurium à partir de l’extrait méthanolique des fleurs.
250
Démontrée in vitro contre Staphylococcus aureus, Bacilllus spp., Salmonella spp., Pseudomonas
spp., Streptococcus pneumonia, Sarcina lutea, Proteus mirabilis et Lactobacillus arabinosus à
partir de l’extrait méthanolique des fleurs.
Les extraits de graines, feuilles et écorces montrent eux aussi dans plusieurs études une activité
anti bactérienne à large spectre, contre des bactéries gram positif et gram négatif. Les extraits
de feuilles semblent avoir l’activité la plus modérée.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro contre Candida albicans, Aspergillus niger et Saccharomyces cervisiae à partir
des extraits méthanoliques et de dichlorométhane de fleurs et contre un large spectre de
champignons à partir des extraits méthanoliques des graines.
Activité anti spasmodique
Démontrée ex vivo sur des iléons de rats isolés à partir des extraits de pétrole de l’huile de
graine.
Activité antiseptique
Démontrée in vitro à partir de l’huile extraite de la noix.
Activité anti venin
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux des feuilles contre le venin de scorpion
H.laoticus.
Activité anti convulsive
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des fleurs
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir des xanthones isolés de la plante
Effets sur le système nerveux central
Dépression du système nerveux central démontrée in vivo sur des souris à partir de xanthones
isolés de la plante.
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de graines
Activité hépatoprotectrice et anti oxydante
Démontrées in vivo sur des souris à partir des extraits méthanoliques des fleurs séchées.
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des fleurs, de l’extrait
aqueux éthanolique des feuilles et des graines et péricarpes de graines.
Activité anti tumorale
Démontrée lors d’un essai clinique sur patients humains avec utilisation de Mesua ferrea comme
agent de chimiothérapie.
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques de la plante.
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques de la plante.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur 200 poussins indique que les noix de Mesua ferra (un co produit issu de
l’extraction d’huile) peut être incorporé à la hauteur de 10% dans l’alimentation des poulets
pour remplacer le maïs sans avoir d’effets délétères sur les performances de croissance des
animaux (Baruah et al., 1997). Ces résultats sont confortés par une deuxième étude (Knowar et
al., 1988). De la même manière, les noix de Mesua ferrea sont une source 251

de protéines utilisable sans effets délétères sur la croissance des porcs et des bovins (Gohain,
Konwar, 1997 ; Konwar et al., 1990).

Mimosa pudica L. GROUPE C


Mimosa pudica L. est une espèce de la famille des Fabaceae et du genre Mimosa. Plus connue
sous le nom de sensitive, elle est native d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Elle a de plus
été introduite dans de nombreux pays et est considérée comme invasive en Tanzanie, en Asie du
Sud et du Sud Est et dans de nombreuses îles du Pacifique. On la retrouve dans les fourrés, le
bord des routes et dans les forêts de pins ou de chênes. Son statut de conservation n’est pas
préoccupant (Baby et al., 2013).

En médecine ayurvédique, la racine amère est utilisée dans le traitement de la lèpre, de la


dysenterie, des douleurs utérines et vaginales, des sensations de brûlures et des inflammations,
de l’asthme, de la fatigue et des troubles sanguins. En médecine perso arabe, elle est utilisée
dans de nombreux traitements dont ceux luttant contre les impuretés sanguines, les
hémorroïdes, la jaunisse, les affections de la bile et la lèpre. La décoction de racines est utilisée
pour traiter les maux de dents, les diarrhées, les amibiases, les hémorroïdes et les infections
urinaires. La racine est aussi connue pour posséder des propriétés anti coagulantes. Elle permet
de plus de lutter contre les affections gynécologiques (impuissance) et respiratoires (bronchites).
Pour finir, l’écorce est utilisée pour relaxer l’esprit, soulager les dépressions,les désordres
mentaux (amnésie, irritabilité, palpitations) et améliorer la circulation sanguine (Baby et al.,
2013; Lubna et al.,2011).
En médecine traditionnelle khmère, l’infusion de rameaux feuillus est utilisée pour combattre les
courbatures fébriles. Elle aurait aussi des propriétés calmantes et somnifères (Dy Phon, 2000)
Les tiges feuillées sont utilisées pour préparer une boisson tonifiante absorbée par les mères en
post partum (Martin, 1971). La plante entière est utilisée contre les rhumatismes et en tant que
sédatif du système nerveux (Provendier, 1998). Les feuilles pilées sont utilisées pour soigner les
abcès et les plaies. Les tiges sont bouillies pour lutter contre les insomnies, les dépressions, les
maladies rénales, les hépatites et utilisées comme antipyrétique. La racine est utilisée pour le
traitement du paludisme, des difficultés respiratoires, des vomissements, et de la toux. Elle sert
aussi dans le traitement des anémies (Heang et al., 2013).
Dans notre étude, les bourgeons sont utilisées en application locale lors de troubles oculaires
chez les bovinés.

Les propriétés pharmacologiques de Mimosa pudica sont regroupées dans deux revues
scientifiques (Baby et al., 2013; Lubna et al.,2011).
Activité analgésique et anti inflammatoire
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des feuilles.
Activité cicatrisante
Démontrée à partir des extraits méthanoliques des pousses et des racines. 253
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de sensitive contre Klebsiella
pneumoniae.et Citrobacter divergens.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Aspergillus fumigatus.
Activité anti parasitaire
Activité anthelmintique démontrée contre Pheretima posthuma à partir des extraits alcooliques
des graines et démontrée in vitro contre Strongyloides stercoralis à partir des extraits
méthanoliques des feuilles (Robinson et al., 1990).
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des feuilles.
Activité anti ulcère
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles.
Activité anti venin
Démontrée contre le venin des serpents Naja naja et Bangarus caerulus à partir des extraits
aqueux des racines séchées.
Activité anti convulsion
Démontrée in vivo sur rats à partir d’une décoction de feuilles.
Activité hépatroprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des feuilles.
Activité anti fertilité
Démontrée in vivo sur rates à partir des extraits de racine.
Activité anti hyperglycémique et antidiabétique
Activité anti hyerpglycémique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de chloroforme des
feuilles.
Activité anti diabétique démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits éthanoliques
des feuilles.
Activité anti asthmatique
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits aqueux de la plante.
Activité anti paludisme
Démontrée in vivo sur souris contre Plasmodium berghei à partir des extraits éthanoliques des
feuilles.
Activité anti oxidant
Démontrée in vitro à partir des extraits crus des parties aériennes de la plante.

Neptunia Oleracea Lour (syn Neptunia prostrata Baill) GROUPE C

Neptunia oleracea Lour, ou plus communément appelée Neptunie potégère, est une espèce de
la famille des Fabaceae et du genre Neptunia.. Son origine exacte est méconnue mais il est dit
qu’elle est native d’Afrique, Asie tropicale, Mexique et Amérique du Sud. Elle est de nos jours
introduite dans de nombreux pays et cultivée en tant que légume en Asie du Sud Est. Cette
herbe aquatique flotte sur les étendues d’eau ou sur les bords des étangs et des canaux. Son état
de conservation n’est pas préoccupant (iucn).

En Malaisie, les racines sont utilisées en usage externe dans le traitement des nécroses du nez et
du palais dur et en usage interne pour le traitement de la syphilis. Le jus des tige est pressé dans
les oreilles pour soigner les otites. Au Nigéria, la plante est utilisée dans le traitement de la fièvre
jaune et en tant que vermifuge (Hannan-Jones et Csurhes, 2008). La plante entière est aussi
utilisé dans les maladies hépatiques.
En médecine traditonnelle khmère, la plante est antipyrétique, utilisée contre les insomnies et
pour le traitement de la diarrhée (Hean et al., 2013).
Dans notre étude, la plante entière rentre dans un remède contre la fièvre aphteuse en élevage
porcin.

Activité analgésique et anti inflammatoire


Démontrée in vitro et in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques des feuilles (Paul et al.,
2012).
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques de tige
(Lakshmayya et al., 2002).
Activité laxative
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques de gousse (Bhoomannavar et al.,
2004).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques et aqueux des feuilles
(Bhoomannavar et al., 2011).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir de composés isolés des feuilles (Nakamura et al., 1996).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles et de tiges (Lee et al., 2014 ; Thalang et al.,
2001).

Musa balbisiana Colla GROUPE A


Il n’existe pas d’études relatives à l’espèce Musa balbisiana. Il existe néanmoins de
nombreuses études portant sur les espèces de bananiers au sens large (Musa sp), le genre
Musa contenant 70 espèces différentes. Par rapport à la classification choisie pour cette étude
qui se base sur les recherches bibiographiques concernant l’espèce, Musa balbisiana est donc
considérée comme une plante du groupe A. Cependant, considérer que Musa balbisiana, très
proche des autres espèces du genre Musa, soit totalement inconnue des recensements de
médecine traditionnelle ou des études pharmacologiques est discutable. C’est pourquoi un
résumé très succinct des propriétés démontrées du genre Musa est tout de même réalisé et la
bibliographie le concernant est donnée à titre d’information.

Musa balbisiana est une espèce de la famille des Musaceae et du genre Musa. C’est une espèce
de bananier originaire d’Asie (Chine, Inde, Sri Lanka, Népal et Birmanie) et naturalisée dans les
autres pays asiatiques. Les bananes qu’elles produit ne sont pas consommable car elles
contiennent de nombreuses graines. On appelle parfois cette espèce de bananier sauvage le «
bananier farineux ». C’est l’un des ancêtres de l’hybride Musa xparadisiaca qui fournit la banane
comestible courante. A l ‘état naturel, elle pousse dans les ravins en forêt tropicale, jusqu’à 1100
mètres d’altitude. Il peut aussi être cultivé et sa croissance rapide peut devenir envahissante
(plantes tropicales). C’est une espèce non menacée.

En ce qui concerne les bananiers au sens large, le fruit est traditionnellement utilisé lors de
diarrhée, de dysenterie, d’ulcères intestinaux, de diabète, de malabsorption intestinale,
d’urémie, de néphrite, de goute, d’hypertension et de maladie cardiaque. La banane est parfois
utilisée dans le traitement des menstruations excessives (ménorragies). Les feuilles sont utilisées
lors d’eczema, de brulures et de cloques. Les fleurs sont utilisées lors de dysenterie et de
ménorragie et diabète. Le jus des tiges (et non pas sève car le bananier n’est pas un arbre) sert
lors de diarrhée, dysenterie, choléra, diabète et otite. La racine est utilisée comme
anthelmintique et lors de troubles sanguins ou maladie vénérienne. La plante entière peut servir
dans le traitement des inflammations, de la douleur et des morsures de serpent.
En médecine traditionnelle khmère, la souche pourrie de Musa balbisiana est employée pour le
soin des furonculoses (Martin, 1971).
En médecine ethnovétérinaire, les racines de bananiers sont utilisées dans le soin des brulures et
blessures des animaux et les jeunes feuilles sont utilisées en cataplasmes sur les blessures des
sabots des chevaux ( Katerere et Luseba, 2010). Dans notre étude, la racine entre dans un
remède contre la fièvre aphteuse des porcs et des bovinés. 258
Propriétés démontrées in vitro et/ou in vivo pour les espèces du genre Musa: Activité anti ulcère,
potentiel immunomodulateur, activité anthelmintique, anti diabétique, anti bactérienne, anti
diarrhéique, anti hypertensive, anti oxydant, anti tumorale, hématopoiétique , anti HIV, anti
atherosclérotique, diurétique, cicatrisante, anti allergique, anti paludique et anti venin de
serpents (Jini et al., 2013 ; Imam et Akter, 2011)
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Une revue scientifique regroupe l’ensemble des études in vitro et in vivo concernant les produits
et sous produits du bananier dans l’alimentation animale. Utilisés dans l’alimentation des poules,
des porcs et des bovins, les feuilles du bananier, son pseudo-tronc, la banane et ses déchets
permettent de favoriser la croissance, améliorer le rendement carcasse et maintenir la
production laitière. De plus, les produits et sous-produits du bananier ont une bonne appétibilité
et une digestibilité élevées. Ils peuvent donc remplacer les céréales employées dans l’élevage, à
des proportions variables (7,5%-75%) selon l’espèce et contribuent à réduire les coûts de
production (Bouafou et al., 2012).

Nicotiana tabacum GROUPE C

Nicotiana tabacum est une espèce de la famille des Solanaceae et du genre Nicotiana. Elle est
originaire d’Amérique centrale mais est de nos jours très largement cultivée pour ses feuilles
séchées qui servent à fabriquer le tabac. Au Cambodge, le tabac est cultivé exclusivement dans
les plaines de la province de Kampong Cham (Espino et al., 2013). C’est une espèce non menacée
(inchem.org).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Les parties aériennes de la plante sont utilisées comme sédatif, anesthésiques et émétiques. Le
jus de tabac est un puissant insecticide. La plante est utilisée localement avec précaution
(toxicité importante) pour traiter la gale, les teignes et les poux. Des lavements à base de tabac
sont utilisés en tant que vermifuge ou pour lutter contre la constipation (inchem.org)
En médecine traditionnelle khmère, le tabac, sous forme de chique, est employé sur les piqûres
des insectes venimeux et sur les coupures. Il entre dans la préparation de remèdes contre la
dysenterie (Dy Phon, 2000) Les feuilles sont utilisées comme antihémorragiques. Pour éviter de
se faire mordre par les sangsues, les paysans se frottent les jambes avec des feuilles de tabac
avant d’aller travailler dans les rizières (Provendier, 1998).
En médecine éthnovétérinaire, les feuilles de tabac sont utilisées de manière locale comme
insecticide et pour débarrasser les animaux des miases et des poux au Pakistan et au Cameroun
(Nfi et al., 2001 ; Zahid et al., 2008). Dans notre étude, les feuilles de tabac sont placées dans le
nid ou frottés sur les poules en tant qu’insecticide et sont utilisées pour soulager les bovinés
souffrant de fièvre aphteuse.
TÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Activité anti nociceptive


Activité anti nociceptive démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques des
feuilles (Ezeja et Omeh, 2010).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits d’éthyl acétate et de butanol contre Bacillus cereus et
Erwinia carotovora (Jehan et al., 2012).
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques des feuilles contre Bacillus subtilis,
Corynebacterium pyogenes, Pseudomonas aeruginosa, Serratia marcescens, Shigella dysenteriae
et Staphylococcus aureus (Akinpelu, Obuotor, 2000).
Activité anti parasitaire
Activité acaricide démontrée in vitro contre les tiques Rhipicephalus microplus à partir des
extraits éthanoliques des feuilles (Casteblanco Sepulveda et al., 2013 ; Rodriguez et al. 2010).
Activité insecticide démontrée in vitro et in vivo par plusieurs études (contre Haematobia irritans
(Ramirez et al., 2009) ou contre Tribolium castaneu (Archna et al., 1995) par 260
exemple) mais plus utilisé à cause de la présence de la nicotine, un alcaloïde toxique très
puissant et facilement absorbé au niveau des muqueuses (oculaires et cutanées notamment)
(Meenu et al., 2010).
Activité nématocide démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de tabac (Trifonova et
Atanasov, 2009).
Activité anti fongique
Démontrée in vivo à partir des extraits aqueux de tabac contre Aspergillus niger et Aspergillus
flavus (Al-Sunaidi et Abu-Bakar, 2011).
Activité anxiolytique
Démontrée in vivo sur souris à partir des feuilles de tabac données par oral (Mfem et al., 2013).
Activité anti fertilité
Démontrée in vivo sur rats mâles à partir des extraits aqueux de la plante (Okoye et al., 2014).
Activité angiogénique
Démontrée in vitro à partir des extraits de chloroforme des feuilles (Liu et al., 2008).
Potentiel anesthésique
Démontré in vivo sur des alevins Clarias gariepinus à partir d’extrait éthanolique de tabac
(Jegede, 2014).
Activité cytotoxique
Démontrée in vitro à partir de terpènes isolés des feuilles (Chen et al., 2014).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des flavonoïdes et polysccarides isolés des feuilles de tabac (Ru et al.,
2012).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Activité anti parasitaire
Une étude menée sur des poulets de chair met en évidence l’efficacité de l’utilisation de la
poudre de feuilles et de tiges de tabac (à 15% de concentration) à placer dans les nids dans la
réduction des ectoparasites des poulets. Elle est active sous douze jours contre six espèces de
poux, une espèce de mouche et deux espèce de mites (Shanta et al., 2008).
IV.2 Élevage porcin
Teratogénicité
Deux études démontrent que l’ingestion de tiges de tabac par les truies en gestation (entre le
dixième et le 55ème jour de gestation) entraine des malformations congénitales des porcelets,
notamment des arthrogryposes ( Crowe et al. 1985 ; Crowe, 1978).
Remarque: Le potentiel anthelmintique des extraits aqueux et méthanoliques des feuilles de
tabac a été confirmé in vitro et in vivo sur des moutons contre les nématodes Hemonchus
contortus (Zafar et al., 2006).

Ocinum gratissimum L. GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Ocimum gratissimum,ou plus communément appelé basilic de Ceylan est une espèce de la
famille des Lamiaceae et du genre Ocimum. Originaire du Sud Est asiatique, on le retrouve de
nos jours sous l’ensemble des tropiques. Même s’il est plus souvent rencontré à l’état cultivé
comme haie en Asie du Sud Est, on peut aussi le retrouver à l’état sauvage jusqu’à 1500 mètres
d’altitude, dans divers biotopes, que ce soit dans les broussailles des côtes, le long des lacs ou
dans les forêts de basse altitude. Son statut n’est pas menacé (wordagroforestery).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 4
La drogue extraite de l’huile essentielle a un effet bénéfique sur le système digestif, elle stimule
la secretion de bile, améliore la digestion, soulage les flatulences et des spasmes douloureux de
la digestion difficile. En médecine populaire elle est remarquée pour son effet calmant (Stary et
Storchova, 1992). La plante est utilisée dans le traitement des tumeurs et en tant qu’anti
inflammatoire, anti diarrhéique, néphroprotecteur et cicatrisant pour les blessures. A
Madagascar, le jus cru des feuilles est utilisé pour soigner la toux et les plaies. La décoction des
feuilles est donnée aux femmes en post partum pour lutter contre les douleurs. En inhalation, les
feuilles soignent les bronchites et les sinusites (wordagroforestery). En Inde et en Afrique, les
préparations à base de plante entière sont utilisées lors de maux d’estomac, d’insolation, de
maux de tête et de grippe. La graine est réputée pour être laxative et l’huile essentielle sert lors
de fièvre, d’inflammation de la gorge, des yeux ou des oreilles, de douleur abdominale, de
diarrhée et de problèmes cutanés (worldagroforestery).
En médecine traditionnelle khmère, la partie aérienne de la plante est utilisée en cas de colique
abdominale ou de fièvre. Elle est aussi utilisée comme décongestionnant du nez en cas de
grippe, maux de tête, maux de ventre et diarrhée (Provendier, 1998).
Dans notre étude, les feuilles sont utilisées dans un remède contre la fièvre aphteuse en élevage
porcin et boviné.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Activité anti inflammatoire, anti pyrétique et analgésique


Activité analgésique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques et aqueux des
feuilles
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir des extraits méthanoliques des
feuilles
Activité anti pyrétique modérée démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques des
feuilles (Yadav et Shah, 2014).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles contre Coliform bacilli,
Staphylococcus aureus et Salmonella typhi (Ejele et al., 2012).
Activité anti parasitaire 264
Activité acaricide démontrée in vitro contre les tiques Rhipicephalus microplus affectant les
bovins à partir de l’huile essentielle ( Hocayen, Pimenta, 2013)
Activité spasmolytique
Démontrée ex vivo sur des intestins de lapins et de rats isolés à partir des extraits aqueux des
feuilles (Aziba et al., 1999).
Activité néphroprotectrice
Activité anti urolithiase démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles séchées (agarwal et
varma, 2014)
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits aqueux de la plante (Ekoh et al.,
2014).
Acitivité anticonvulsivante
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits hydroalcooliques des feuilles ( Sreenu et
al.,2014).
Acitivité anxiolytique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Venuprasad et al.,
2014).
Activité anti tumorale
démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la plante (Gontijo et al., 2014);
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Venuprasad et al., 2014).
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

Effet immunostimulant
Une étude menée sur des poulets de chair indique que l’ajout d’Oroxylum gratissimum dans la
ration n’a aucun effet sur la croissance ou sur les paramètres sanguins des animaux. En
revanche, il améliore la réponse immunitaire humorale et cellulaire des animaux ( Chen et al.,
2014). Une deuxième étude démontre qu’à un taux compris entre 10 et 15 grammes de feuilles
par animal à trois jours d’intervalles, les paramètres sanguins des animaux sont améliorés
(augmentation du taux d’hémoglobine et du taux de protéines totales, diminution du taux d’urée
sanguin, du cholesterol et de la créatinine) (Nworgu et al., 2013). Dans une troisième étude,
Odoemelam et al. (2013) concluent que le meilleur rapport coût d’aliment par gain de poids
peut être atteint par l’ajout de 1% de feuilles dans la ration.

Ocimum tenuiflorum L (syn Ocinum sanctun Linn) Groupe C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Ocinum tenuiflorum, ou plus communément appelé Tulsi ou basilic sacré, est une espèce de la
famille des Lamiaceae et du genre Ocimun. Originaire d’Asie tropicale et probablement d’Inde, le
basilic sacré est de nos jours très largement cultivé dans les régions tropicales et subtropicales,
et peut même être retrouvé à l’état sauvage en Asie et en Afrique. Cette espèce n’est pas
menacée (Baby et Vrundha, 2013).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Les différentes parties de la plante sont utilisées comme expectorant, analgésique, anti tumoral,
anti asthmatique, anti émétique, anti diabétique, anti fertilité, hépatoprotecteur et anti stress.
Elles servent entre autres dans le traitement de la fièvre, des bronchites, des arthrites et des
convulsions. En médecine ayurvédique, le basilic sacré est une des plantes les plus utilisées, d’où
son nom. On ne compte plus les maladies pour lesquelles on l’utilise et on donnera dans cette
étude un aperçu de l’ampleur de son utilisation en nommant les affections les plus courantes:
rhumes, maux de tête, toux, grippes, otites, fièvre, coliques, inflammation de la gorge,
bronchite, asthme, maladies hépatiques, paludisme, utilisé comme anti venin lors de morsure de
scorpion ou de serpent, migraines, fatigue, affections cutanées, blessures, insomnies, arthrites,
désordres digestifs et diarrhée. Les feuilles mâchées servent aussi à lutter contre les infections et
les ulcères de la bouche et les feuilles entières sont réputées bonnes pour la mémoire (Mishra et
al., 2014 ; Baby et Vrundha, 2013 ; Kumar et al., 2013 ; Govind et Madhuri, 2010).
En médecine traditionnelle khmère, on attribue à la plante des propriétés antigripales et
digestives (Leti et al., 2013). Les graines faciliteraient l’accouchement (Dy Phon, 2000) et les
solutions alcooliques de tiges sont absorbées par les femmes en post partum (Martin, 1971). La
plante bouillie est antipyrétique, utilisée contre les maux d’estomac, la diarrhée et la toux
(Heang et al., 2013).
En médecine ethnovétérinaire en Asie du Sud Est, les feuilles de basilic sacré sont placées dans le
nid des poules pour lutter contre les parasites externes (sapplpp). En Inde, les feuilles sont
utilisées lors d’hémorragies et de maladies respiratoires des chèvres (Rautray et al., 2015). Dans
notre étude, les feuilles sont utilisées en élevage boviné lors de météorisation, et en élevage
avicole en tant qu’insecticide.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

L’ensemble des propriétés pharmacologiques démontrées du basilic sacré sont regroupés dans
quatre revues scientifiques (Mishra et al., 2014 ; Baby et Vrundha, 2013 ; Kumar et al., 2013 ;
Govind et Madhuri, 2010).
Activité anti microbienne 267
Démontrée in vitro à partir des extaits aqueux de la plante contre Klebsiella, E.Coli, Proteus
,Staphyloccocus aureus, à partir des extraits alcooliques contre Vibrio cholerae et Staphylococcus
aureus (Govind et Madhuri, 2010), à partir des extraits méthanoliques de feuilles sèches contre
E.Coli, S.aureus, B.subtilis et B.cereus (Baby et Vrundha, 2013) et à partir de l’huile extraite de la
plante contre Bacillus pumilus, Pseudomonas aeruginosa et S.aureus (Govind et Madhuri, 2010).
L’huile inhibe de plus in vitro la croissance de Mycobacterium tuberculosis et Micrococcus
pyogenes (Mishra et al., 2014).
Activité anti virale
Démontré in vivo à partir de divers extraits de la plante contre de nombreux virus pathogéniques
des poissons (Kumar et al., 2013).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux et acétoniques de la plante contre Alternaria
tenuis, Helminthosporium spp et Curvularia penniseli et à partir de l’huile essentielle contre un
large spectre de champignons pathogéniques des plantes (Mishra et al., 2014).
Activité anti parasitaire
Activité insecticide démontrée contre les moustiques de type Culex à partir de l’huile essentielle
extraite de la plante et contre les moustiques de type Culex, Ades et Anopheles à partir de fortes
concentrations d’extraits de feuilles (Baby et Vrundha, 2013).
Activité anthelminthique modérée démontrée in vitro contre les nématodes affectant les
volailles, Ascaridia galli et Heterakis gallinarum (Singh et Nagaichi, 2002).
Activité anti inflammatoire, anti pyrétique et analgésique
Activité anti inflammatoire et anti pyrétique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits
méthanoliques et aqueux et de l’huile extraite de la plante.
Activité analgésique périphérique démontrée in vivo sur souris à partir de l’huile des graines
(Govind et Madhuri, 2010).
Activité immunomodulatrice
Activité immunostimulante démontrée in vivo à partir des extraits de feuilles fraiches ; actifs sur
la réponse immunitaire cellulaire et humorale (Govind et Madhuri, 2010) et in vitro à partir des
extraits alcooliques de plante entière (Baby et Vrundha, 2013).
Activité anti ulcère
Démontrée in vitro et in vivo sur rats à partir de l’huile extraite de la plante (Govind et Madhuri,
2010).
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo à partir des extraits aqueux de la plante (Kumar et al., 2013).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux froids de feuilles (Govind et Madhuri,
2010).
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo sur rats à partir de l’huile extraite de la plante (Govind et Madhuri, 2010).
Effets sur le système cardiovasculaire
Activité antihypertensive démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits de plante (Govind et
Madhuri, 2010).
Activité anti infarctus démontrée in vivo sur rats à partir des extraits hydroalcooliques de la
plante.
Effet sur le système nerveux central et sur la mémoire
Activité anti dépresseur, stimulant du système nerveux central et anti stress démontrées in vivo
sur rats à partir des extraits alcooliques et de l’huile extraite de la plante. 268
Activité stimulatrice de la mémoire démontrée in vivo sur souris à partir des alcooliques de
plante sèche (Govind et Madhuri, 2010).
Activité anti fatigue
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques de la plante entière (Baby et Vrundha,
2013).
Activité anti convulsions
Démontrée in vivo à partir des extraits de tige et de feuilles (Baby et Vrundha, 2013).
Activité anti coagulante
Démontrée in vitro à partir de l’huile extraite de la plante (Govind et Madhuri, 2010).
Activité anti cataracte
Démontrée in vivo sur lapins à partir des extraits aqueux de feuilles fraiches (Govind et Madhuri,
2010).
Activité anti tumorale
Démontrée dans plusieurs études in vitro et in vivo sur rongeurs à partir des extraits
éthanoliques des feuilles et dans des essais cliniques sur humains à partir des feuilles fraiches.
L’activité chimiopréventive des feuilles et de l’huile de graines a elle aussi été démontrée in vivo
sur souris (Govind et Madhuri, 2010).
Activité anti diabétique
Démontrée in vitro et in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits de plante entière ainsi que
lors d’un essai clinique sur patients humains diabétiques (Govind et Madhuri, 2010).
Activité contraceptive
Démontrée in vivo sur rats mâles à partir des extraits de benzène de feuilles fraiches (Govind et
Madhuri, 2010).
Activité anti oxydante
Démontrée dans plusieurs études in vitro et in vivo grâce à la présence des flavonoïdes des
feuilles (Govind et Madhuri, 2010).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Dans une étude menée sur des poulets de chair, Singh et al.,(2014) montre une augmentation
proportionnelle des performances de croissance des animaux à l’ajout de poudre de feuilles
séchées de basilic sacré dans la ration. D’autres études conforte ces résultats et montrent
l’intêret de l’utilisation du Tulsic dans l’alimentation en ce qui concerne les performances de
croissance des poulets en condition de stress thermique et ses propriétés anti oxydantes (Swathi
et al., 2012 ; Gupta et Charan, 2007 ; Vasanthakumar et al., 2013).
Activité anti bactérienne
Une étude réalisée sur des poulets de chair montre que l’ajout de poudre de feuilles séchées
dans la ration diminue la sévérité des lésions, la mortalité et permet une guérison plus rapide
lors d’infection expérimentale à Escherichia coli (Kumari et al., 2014). Dans deux autres études,
des résultats similaires ont été trouvés après infection expérimentale à Salmonella gallinarum
(Mamta et al. ,2010 ; Mamta et Mishra, 2007). Enfin, l’ajout d’extrait de basilic sacré dans la
ration diminue la sévérité des symptômes et des lésions dus à l’infection expérimentale des
poulets par Pasteurella multocida, responsable du choléra aviaire (Tripathi et al., 2009). 269
Activité anti virale
Un essai mené sur poulets de chair expérimentalement infecté par le virus de Gumboro indique
que l’ajout de poudre de feuilles séchées dans la ration diminue les titres viraux et les lésions
microscopiques et macroscopiques dues à la maladie et augmente la réponse immunitaire des
poulets atteints Gupta et Charan, 2004). Dans une deuxième étude, l’ajout de feuilles dans la
ration a un effet protecteur sur les animaux et limite la pathogénèse de l’infection au virus du
syndrome hydropericardique (Monika et Gupta, 2006).
Activité anti fongique
L’incorporation de Tulsi dans la ration diminue les altérations biochimiques dues à l’infection
expérimentale à l’alfatoxine B1 d’ Aspergillus parasiticus. Une inclusion à 0,25% de la ration
totale semble montrer les meilleurs résultats (Sapcota et Upadhyaya, 2009).
Activité immunostimulante
Une étude menée sur poulets de chair indique que l’ajout de Tulsi à 0,25%de la ration totale est
un supplément naturel pour améliorer la réponse immunitaire et abaisser le taux de cholestérol
des animaux en condition de stress thermique (Swathi et al., 2013). L’activité immunostimulante
des feuilles de Tulsi chez le poulet est confirmée par Batra et Gupta (2004) et par Tripathi et al.,
(2011) qui montrent une stimulation de l’immunité cellulaire et humorale et par Prasad et al.
(2006) qui montrent une meilleure réponse immunitaire post vaccinale à la maladie de
Newcastle.
Activités diverses
L’ajout d’huile de Tulsi dans la ration des coqs neutralise les effets de l’intoxication au plomb en
normalisant les paramètres hémotologiques des animaux (Atul et al., 2009).
IV.2 Élevage bovinés
Activité anti bactérienne et immunostimulante
Le traitement des mammites subcliniques par infusion intra mammaire d’extraits aqueux de
feuilles de Tulsi est efficace contre les mammites à Staphyloccocus aureus, Streptococcus et
Micrococcus (Reena, 2006 ; Reena, 2005).

Oroxylum indicum L. Kurtz GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Oroxylum indicum est une espèce de la famille des Bignoniaceae et du genre Oroxylum. Elle est
native du sous continent indien et s’étend jusqu’au Bhoutan et en Chine du Sud, ainsi qu’en
Indochine, en Malaisie, Philippines, Indonésie et Sri lanka. On la retrouve en marge des forêts à
feuilles persistantes ou déciduales humides jusqu’à 800 mètres d’altitude (Saboo et al., 2014).
C’est une espèce non menacée mais qui est classée vulnérable dans certains états en Inde dû à
l’utilisation massive par les hommes pour ses propriétés médicinales (Neelu et al., 2013).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 4

Les racines sont considérées comme astringentes, expectorantes, digestives, carminatives,


fébrifuge, diurétiques, anti inflammatoire, anti microbienne et toniques. Elle sont utilisées lors
de diarrhée, flatulences, coliques et dysenterie. L’écorce de la tige est appliquée localement
pour traiter la gale ou les arthrites. La décoction de feuilles est utilisée dans le traitement des
douleurs d’estomac, des ulcères, lors de rhumatismes ou de splénomégalie. Les fruits matures
sont donnés lors de toux, de bronchite, d’hémorroïdes, jaunisse, dyspepsie, variole, colique,
désordres cardiaques, gastropathies et choléra. Les graines sont considérées comme purgatives
et utilisées oralement pour traiter les les infections de la gorge et l’hypertension. La décoction de
racine est utilisée pour lutter contre l’arthrite et les feuilles sont prescrites lors de morsures de
serpent, de maux de tête ou d’ulcères. Utilisée localement, la pate réalisée à partir de la peau
des racines sert pour guérir les blessures (Saboo et al., 2014; Deka et al., 2013).
En médecine traditionnelle kmhère, les racines et l’écorce sont utiliées pour combattre la
diarrhée et la dysenterie (Dy Phon, 2000) et en cas d’inflammation de ganglions maxillaires
(Provendier, 1998).
Dans notre étude, les tiges broyées sont utilisées en prévention du choléra aviaire.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Les propriétés pharmacologiques d’Oroxylum indicum sont regroupées dans trois revues
scientifiques récentes (Saboo et al., 2014 ; Deka et al., 2013 ; Ahad et al., 2012)
Activité immunomodulatrice
Activité immunostimulante démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques d’écorce
de racine concernant l’immunité cellulaire et humorale.
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux des feuilles et
à partir des extraits aqueux et alcooliques de l’écorce de racine et in vivo sur souris à partir de
l’extrait aqueux d’écorce de tige. 273
Activité analgésique démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de butanol de l’écorce de la
racine.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques d’écorce de tige contre un large spectre
de bactéries gram positif et gram négatif dont Bacillus cereus, Bacillus megaterium, Bacillus
subtilis, Staphylococcus aureus, Sarcina lutea, E. coli, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella
parathyphii, Salmonella typhi, Shigella boydii, Shigella dysenteriae et Vibrio mimicus.
Démontrée in vitro aussi à partir des extraits de racines contre un large spectre de bactéries.
Activité anti parasitaire
Activité anthelminthique démontrée in vitro à partir de l’écorce et des racines contre les
strongles équins.
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques d’écorce de tige contre Saccaromyces
cerevaceae, Candida albicans et Aspergillus niger.
Démontrée in vitro à partir des extraits de dichlorométhane contre les dermatophytes.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques de feuilles, des extraits aqueux de
l’écorce de racine et des extraits d’écorce de tige
Activité néphroprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait éthanolique de racine
Activité gastroprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits alcooliques de l’écorce de racine et in vitro à
partir de certains flavonoïdes isolés de l’écorce de la tige.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir de l’écorce de la tige et des extraits
méthanoliques des feuilles.
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo à partir de l’écorce des racines.
Activité anti tumorale
Démontrée in vivo et in vitro à partir des extraits éthanoliques de fruit, des extraits aqueux de
tige et des extraits méthanoliques d’écorce.
Activités diverses
Activité anti oxydante démontrée in vitro à partir de nombreux extraits de différentes parties de
la plante: Tige, écorce, feuille, racine, fruit et graine.
Activité anti hyperlipidémique démontré in vivo à partir des extraits d’écorce de racine.
III. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

Une étude menée sur des poulets de chair conclut que l’ajout de poudre de poudre d’écorce de
racine ou d’écorce de tige stimule la réponse immunitaire post vaccinale des animaux après une
vaccintation contre la maladie de Newcastle et de Gumboro (Kumari et al., 2011).

Passiflora foetida L. GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Passiflora foetida L. est une espèce de la famille des Passifloraceae et du genre Passiflora. Elle
est originaire de l’Amérique du Sud et des Caraïbes mais est de nos jours répandue sous les
tropiques et encore plus largement en Asie du Sud Est. C’est une espèce invasive des rizières que
l’on retrouve en saison humide dans les champs, les pâtures et les terrains en friche. Elle n’est
pas menacée (Patil et al., 2013).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

La plante est utilisée lors de problèmes digestifs comme la dyspepsie ou la diarrhée mais aussi
comme astringent ou expectorant lors de spasmes ou de désordres nerveux. Elle sert comme
anti anxiété ou pour lutter contre les insomnies dans de nombreux pays. En médecine
ayurvédique, le fruit non pelé est considéré comme émétique et une décoction de la plante
séchée comme diurétique. Les feuilles et les fruits sont utilisées dans le traitement de l’asthme.
L’hystérie est traitée à l’aide des feuilles ou d’une décoction des racines et une pâte à base des
feuilles est appliquée sur la tête des personnes souffrantes de maux de tête. Au Brésil, la plante
entière est aussi utilisée comme cataplasme lors de problèmes cutanés (Patil et al., 2013).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille fraîche est utilisée contre les démangeaisons (Leti
et al., 2013 ; Dy Phon, 2000). La plante entière est utilisée comme tonique cardiaque et comme
somnifère (Provendier, 1998).
En médecine ethnovétérinaire en Côte d’Ivoire, la plante entière est placée en macération
aqueuse dans l’eau de boisson des poulets en prévention des maladies infectieuses (Koné et
Atindehou, 2008). Au Laos, la plante est utilisée comme anti anxiété sur les animaux (Katerere et
Luseba, 2010). Au Nigéria, des préparations à base des fruits, feuilles, tiges et graines sont
données aux poulets par voie orale ou locale pour traiter la maladie de Newcastle
(cabidatasheet). Dans notre étude, les feuilles sont placées dans le nid des poules comme
insecticide et pour protéger les volailles des maladies infectieuses. La plante entre aussi dans un
remède contre la fièvre aphteuse chez les bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 7

Activité analgésique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques de la plante (Asadujjaman et al.,
2014)
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques et d’acétone de la plante contre
Pseudomonas putida, Vibrio cholerea, Shigella flexneri et Streptococcus pyogenes (Patil et al.,
2013).
Activité anti diarrhéique 276
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques de la plante (Asadujjaman et al.,
2014)
Activité hépatoprotectrice et anti oxydante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Patil et al., 2013).

Phyllanthus acidus (L.) skeels GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Phyllanthus acidus, ou plus communément appelé Girembellier, est une espèce de la famille des
Euphorbiaceae et du genre Phyllanthus. Son origine est encore incertaine mais il est aujourd’hui
répandu dans toute les zones tropicales et sub tropicales d’Asie, des Caraïbes, d’Amérique
centrale et du Sud. On le retrouve dans les plaines humides de basse altitude mais est aussi
cultivé comme plante ornementale ainsi qu’à des fins alimentaires et médicinales. C’est une
espèce non menacée (worldagroforestry).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 4

Le latex est considéré comme émétique et purgatif. En Indonésie et en Inde, les feuilles
s’utilisent en cataplasme contre le lumbago et la sciatique (Dy Phon, 2000) et les écorces sont
chauffées avec de l’huile de coco puis placées sur les éruptions cutanées des pieds et des mains.
A Java, une infusion des racines est prise pour calmer les crises d’asthmes et à Bornéo, les
racines sont utilisées dans le traitement du psoriasis. Aux Philippines, la décoction de feuilles est
appliquée lors d’urticaire et celle de racines utilisées pour traiter les catarhhes. En Birmanie, le
fruit est réputé laxatif et en médecine ayurvédique, les fruits sont reconnus comme toniques du
foie et purificateurs du sang et son aussi utilisés comme remèdes contre la bronchite, les calculs
urinaires, les diarrhées et hémorroïdes (wordagroforestry).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille est utilisée comme hémostatique buccal. Le fruit
âgé mâché lentement est utilisé en cas de maux de gorge, toux et troubles de la voix et le latex
est réputé émétique (Leti et al., 2013 ; Provendier, 1998). L’écorce est utilisé pour soigner les
abcès, les herpes, démangeaisons et les caries et pour les infections des yeux. La racine est
toxique donc peut seulement être utilisée contre les problèmes dermatologiques en la faisant
bouillir en petite quantité dans l’eau. Les feuilles sont utilisées contre la fièvre et le mal des
gencives (Heang et al., 2013).
En médecine ethnovétérinaire au Pakistan, les feuilles et racines sont utilisées en tant
qu’antidote contre les morsures de vipères (Khan et Hanif, 2006). Dans notre étude, l’écorce est
utilisée dans le traitement de la fièvre aphteuse chez les cochons.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 7

Activité anti inflammatoire et analgésique


Démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques de feuilles (Raja et al., 2012).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles contre E.coli et Staphyloccocus aureus
(Melendez et Capriles, 2005).
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de l’écorce de la tige contre
Staphyloccocus aureus, Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli ( Paul et Devi, 2012).
Démontrée in vitro à partir des extraits de pétrole des fruits contre une dizaine de bactéries
gram positif et négatif dont Salmonella typhi, Staphylococcus aureus, Bacillus cereux, E.coli et
Bacillus megaterium (Habib et al., 2011). 278
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques d’écorce contre E.coli, Staphylococcus typhi
et Vibrio cholerae ( Biswas et al., 2011).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de l’écorce de la tige contre Candida
albicans, Tricophyton mentagrophytes et Tricophyton beigelli (Paul et Devi, 2012).
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir de composés isolés de la plante contre le virus de l’hépatite B (Lv et
al., 2014).
Activité hypotensive
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de butanol des feuilles (Leeya et al., 2010).
Activité anti obésité
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de feuilles (Chongsa et al., 2014)
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits de fruits (Daisy et al., 2004).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir du jus de fruit du Girembellier (Sulaiman, 2014) et des extraits
éthnanoliques de la racine (Wahed et al., 2014).
Activités diverses
Activité anti paludisme démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles contre Plasmodium
falciparum (Bagavan et al., 2010).
Effet bénéfique de la plante dans le traitement de la mucoviscidose démontrée in vitro et ex vivo
sur des trachées de rats à partir de composés isolés de la plante (Sousa et al., 2006)

Piper nigrum L GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Piper nigrum L., ou plus communément appelé poivrier, est une espèce de la famille des
Piperaceae et du genre Piper. Elle est native d’Indonésie, Brésil, Malaisie et Sri Lanka mais est de
nos jours cultivée dans de nombreux pays tropicaux pour ses baies qui donnent une épice très
communément utilisée: le poivre. C’est une plante non menacée (Singh et al., 2014)
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Les baies sont communément utilisées lors de désordres intestinaux (Mehmood et Gilani, 2010).
La plante est utilisée en Asie comme stimulant et dans le traitement des coliques, rhumatismes,
maux de tête, diarrhée, dysenterie, choléra, douleurs lors de menstruations, flatulence et
comme diurétique. En médecine ayurvédique, le poivre est utilisé dans le traitement des
arthrites, de l’asthme, de la fièvre, toux, catarrhe, dysenterie, dyspepsie, flatulence, hémorroïdes
et problèmes cutanés. En médecine chinoise, il sert comme vomitif, dans le traitement de la
diarrhée et des problèmes gastriques. Associé avec des pousses de bamboo et à haute dose, le
poivre serait abortif. Les feuilles sont utilisées dans le traitement des calculs urinaires et en
cataplasme pour le traitement des maux de tête (mdidea).
En médecine traditionnelle khmère, le poivre est utilisé en usage interne contre diverses
maladies comme la fièvre et les dysenteries (Dy Phon, 2000).
En médecine ethnovétérinaire en Inde, les baies sont couramment utilisées dans le traitement
de la salivation intensive (Usha et al., 2014), des toux (Mallik et al., 2012), des infections
oculaires, des indigestions, de la constipation, des blessures et des problèmes d’insectes chez le
bétail (Dhanam et Elayaraj, 2014). Il entre aussi dans la préparation d'un remède contre la fièvre
aphteuse (Galav et al., 2013). Dans notre étude, le poivre est utilisé en élevage avicole en
prévention des maladies infectieuses diverses des volailles comme la variole, le coryza et la
maladie de Newcastle.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Activité anti pyrétique, analgésique et anti inflammatoire


Activité analgésique démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des racines
séchées (Hu et al., 1996).
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats dans un contexte de neuro inflammation à
partir des extraits méthanoliques de poivre (Ahmed et al., 2013).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir de la pipérine contre un large spectre de bactéries gram positif et
gram négatif. Les bactéries gram postif semblent plus sensibles (Singh et al., 2014)
Démontrée in vitro à partir des extraits alcooliques et aqueux des feuilles contre des bactéries
gram positif ( Staphyloccocus aureus et Streptococcus pneumoniae) et gram négatif (klebsilla
pneumonia, Proteus vulgaris, Escherichia coli, Vibrio cholera et Salmonella paratyphi). Les
extraits aqueux semblent être plus efficaces (Abd et al., 2014). 281
Démontrée in vitro à partir des extraits d’acétone de poivre contre Mycobacterium tuberculosis (
Birdi et al., 2012)
Activité anti parasitaire
Activité acaricide démontrée in vitro à partir des extraits hydro alcooliques de la plante contre
Boophilus microplus (Alvarez et al., 2008)
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits alcooliques et aqueux des feuilles contre Candida
albicans (Abd et al., 2014).
Effets lors de désordres gastro intestinaux
Activité spasmodique démontrée ex vivo sur des intestins de cobaye et in vivo sur des souris à
faible dose à partir de poivre séché et activité anti spasmodique démontrée ex vivo sur des
intestins de lapins et in vivo sur des souris à haute dose partir de poivre séché (Mehmood et
Gilani, 2010).
Effet sur le système nerveux central
Effet sédatif démontré in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des racines séchées
(Hu et al., 1996).
Activité anti depresseur démontrée in vivo sur souris à partir des extraits de poivre (Rao et al.,
2012).
Activité anti hypertensive
Démontrée in vivo sur rats à partir de la pipérine isolée du poivre (Taqyi et al.,2008)
Activité anti venin
Démontrée in vitro contre le venin de la vipère Cerastes cerastes et du scorpion Leirus
quinquesteiartus (Sallal et Alkofabi, 1996)
Activité anti convulsivant
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des racines séchées (Hu et al.,
1996).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir de composés extraits du poivre (Sriwiriyajan et al., 2014)
Activité antiasthmatique
Démontrée in vivo sur souris à partir de la pipérine isolée (Singh et al., 2014).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir de l’huile essentielle extraite du poivre (Hossein et al., 2014)
VII. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

IV.1 Élevage avicole


Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des poulets de chair indique que l’ajout de poivre dans la ration augmente
la prise alimentaire et le gain de poids des animaux (Valiollahi et al., 2014)
Effet immunostimulant
Une étude menée sur poulets de chair démontre que l’ajout de poivre dans la ration des
animaux améliore la réponse immunitaire des animaux après vaccination contre la maladie de
Newcastle (Valiollahi et al., 2014).
Activité anti fongique
Dans une étude menée sur poulets de chair, Cardoso et al. (2011) concluent que l’ajout de
piperine isolée du poivre dans la ration réduit les effets de l’intoxication à l’alfatoxine causée 282
par Aspergillus parasiticus. Dans deux autres études similaires, les auteurs décrivent une activité
partielle et dose dépendante (Sapcota et al., 2006 ; Sapcota et al., 2006)
IV.2 Élevage porcin
Activité anti parasitaire
Dans une étude menée sur des cochons, Mägie et al. (2006) démontrent que l’huile essentielle
de poivre est modérément efficace dans le traitement de la gale porcine a Sarcoptes scabei
var.suis.

Shorea obtusa wall. GROUPE B


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Shorea obtusa wall. est une espèce de la famille des Dipterocarpaceae et du genre Shorea.mais
son nom botanique n’est pas reconnu pour le moment et l’appartenance de l’espèce au genre
Shorea est encore discutée. Elle a une aire de distribution assez limitée: Cambodge, Laos,
Birmanie, Thailande et Vietnam. Cet arbre décidual pousse dans les forêts ouvertes entre 150 et
1300 mètres d’altitude et son bois est très prisé comme matériau de construction. C’est une
espèce non menacée (tropical.theferns).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Au Cambodge et en Thailande, la résine obtenue du tronc est considérée comme anti


bactérienne. Elle est utilisée dans le traitement des blessures et des ulcères ainsi que pour
soigner les dysenteries. L’écorce est utilisée dans le traitement du paludisme (tropical.theferns).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce entre dans la préparation d’un remède contre le
paludisme (Dy Phon,2000).
En médecine vétérinaire traditionnelle, la résine solide fournie par le tronc est employée pour
stériliser les truies (Martin, 1971). Dans notre étude, l’écorce est utilisée pour soulager les
bovinés lors de lésions dues à la fièvre aphteuse et entre dans la préparation d’un traitement
anti diarrhéique des bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 6

Activité anti bactérienne


Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de racine contre Mycobacterium
smegmatis (Chea et al., 2007)

Psidium guajava L GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Psidium gujava, ou plus communément appelé goyavier, est une espèce de la famille des
Myrtaceae et du genre Psidium. Elle est native d’Amérique du Sud tropicale et pousse et est
désormais cultivé dans de nombreux pays tropicaux et sub tropicaux. C’est un arbuste résistant
que l’on retrouve dans des espaces dégagés. Son statut de conservation n’est pas menacé. (Payal
et al., 2010).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Le goyavier est utilisé dans de nombreux système de médecine traditionnels, et il est le plus
souvent reconnu comme antispasmodique et anti microbien, et utilisé dans le traitement de la
diarrhée et de la dysenterie. Il sert aussi comme hypoglycémiant. Les feuilles sont utilisées dans
le traitement des désordres gastro intestinaux comme les vomissements, la diarrhée, la
dysenterie, les gastro entérites, les flatulences, les distentions abdominales et les les douleurs
gastriques. Les feuilles servent aussi lors de perturbation neurologique tels que convulsions,
insomnie et épilepsie. Le thé de goyave est recommandé lors de bronchite, d’asthme, de toux et
d’infection pulmonaire. Au Nigéria, les tiges sont mâchées en tant que désinfectant buccal. Les
fleurs sont utilisées en tant que cataplasmes lors de conjonctivite et les feuilles en décoction lors
de problèmes vaginaux et utérins (Payal et al., 2010). Les racines sont utilisées au Sénégal et aux
Fidji dans le traitement de la diarrhée, de l’indigestion, des maux de dents, constipation,
dysenterie et rhumes. Aux Philippines, la décoction de racine sert pour traiter les ulcères, les
blessures et la diarrhée. Le fruit pelé est considéré comme laxatif alors que le fruit non pelé est
astringeant et anti diarrhéique (Rishika et Sharma, 2013)
En médecine traditionnelle khmère, les feuilles, astringeantes, sont utilisées pour lutter contre la
diarrhée. Les écorces, en décoction, ainsi que les fruits, servent également dans le même but (Dy
Phon, 2000). Le fruit âgé est réputé hypoglycémiant (Leti et al., 2013). Les bourgeons végétatifs
et l’écorce entrent dans des préparations médicamenteuses pour les soins de la diarrhée et des
mères en post partum (Martin, 1971).
En médecine ethnovétérinaire indienne, une décoction de feuilles est utilisée pour lutter contre
la diarrhée des bovins (Mallik et al., 2012). Au Brésil et au Kenya, les feuilles sont utilisées lors
des diarrhées (Njoroge, 2006) et l’écorce pour soigner les blessures des animaux (Monteiro et
al., 2011). Au Canada les feuilles sont utilisées dans le traitement des diarrhées des chevaux
(Lans et al., 2006). Dans notre étude, l’écorce est utilisée dans le traitement de la diarrhée des
bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Les propriétés pharmacologiques du goyavier sont regroupées dans deux revues scientifiques
récentes (Rishika et Sharma, 2013 ; Payal et al., 2010) 286
Activité analgésique, antipyrétique et anti inflammatoire
Démontrée analgésique et anti inflammatoire in vivo sur souris à partir des extraits de feuilles.
Activité antipyrétique démontrée in vivo à partir des extraits méthanoliques des feuilles.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir de composés isolés des feuilles contre Salmonella enteritidis, Bacillus
cereus, Bacillus stearothermophilus, Brochothrix thermosphacta, Escherichia coli, Listeria
monocytogenes, Pseudomonas fluorescens, Staphylococcus aureus,Vibrio cholera, Clostridium
perfringens et Mycobacterium phlei.
Démontrée in vitro à partir de composés isolés de la plante contre Streptococcus mutans.
Activité anti bactérienne contre des bactéries pathogènes du porc démontrée in vitro à partir
des extraits alcooliques et aqueux des feuilles contre Streptococcus suis, Pasteurella multocida,
Escherichia coli et Salmonella typhimurium (Puntawong et al., 2012).
Activité anti virale
Démontrée in ovo à partir des extraits de feuilles contre le virus de Newcastle (Chollom et al.,
2012).
Activité anti parasitaire
Activité anthelmintique démontrée in vitro à partir des extraits aqueux et méthanoliques de la
plante contre Haemonchus contortus, des nématodes parasites du mouton (Molla et
Bandyopadhyay, 2014).
Activité modérée démontrée in vitro contre les larves de la tique Rhipicephalus microplus, le
nématode Paramphistomum cervi et les larves des diptères Anopheles subpictus Grassi et Culex
tritaeniorhynchus à partir des extraits de feuilles, fleurs et graines (Zahir et al., 2009).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux et méthanoliques de la plante contre Arthrinium
sacchari et Chaetomium funicola.
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la racine contre Candida albicans
(effet fongistatique uniquement).
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rats et souris à partir des extraits aqueux de feuilles.
Activité anti tussive
Démontrée in vivo à partir des extraits aqueux de la plante.
Activité sur système cardiovasculaire
Activité cardioprotectrice démontrée ex vivo sur coeur de rats isolés à partir des extraits aqueux
de feuille.
Activité hypotensive démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux des feuilles.
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits éthanoliques de l’écorce de tige. Les
extraits aqueux ont montrés une activité hypoglycémique sur rats normaux.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de feuille.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro et in vivo sur souris à partir des extraits aqueux des feuilles contre le cancer
de la prostate.
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux et alcooliques de la plante.
Activités diverses 287
Les extraits de feuilles possèdent des effets bénéfiques sur la production et la qualité des
spermatozoïdes de rats.
Activité anti paludique démontrée in vitro à partir des extraits d’écorce de tige.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des poulets de chair conclut que les feuilles de goyavier sont une bonne
source de nutriments pour les poulets. En effet, elles diminuent et la quantité de gras et le taux
de mortalité des animaux ainsi que la sensibilité antimicrobienne (extraits actifs contre
Escherichia coli principalement puis Streptococcus sp et Staphyloccocus sp) sans affecter la prise
alimentaire et le poids final des animaux (Zaminur et al., 2013).
Activité anti parasitaire
Lors d’un essai clinique sur poulets de chair, Rattanaphol et Rattanaphol (2009) ont montré que
des extraits crus de feuilles de goyavier à hauteur de 0,04% et 0,06% sont efficaces dans la
prévention de la coccidiose aviaire (diminution du nombre d’oocystes dans les fécès et
diminution des lésions dues à l’infestation par Eimeria tenella).
IV.2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des porcs à l’engraissement indique que l’ajout de marc de goyavier
jusqu’à 30% de la ration totale n’a pas d’effets déletères sur la croissance ni sur la carcasse des
animaux (Rao et al., 2004).

Sindora siamensis Miq. GROUPE A


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Sindora siamensis Miq. est une espèce de la famille des Fabaceae et du genre Sindora. Son aire
de répartition est assez restreinte, on la retrouve dans les pays au Cambodge, Laos, Malaisie,
Thailande et Vietnam. Cet arbre à feuillage persistant pousse dans les forêts ouvertes de basse
altitude. Son état de conservation n’est pas préoccupant (tropical).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 3

En médecine traditionnelle khmère, l’écorce est utilisée dans le traitement de la diarrhée et de la


dysenterie. Le bois est anthelmintique, utilisé dans le traitement des affections de la peau et
pour lutter contre les hémorroïdes. Les graines servent à guérir les abcès et les affections de la
peau (Heang et al., 2006).
Dans notre étude, l’écorce est utilisée pour soulager les bovinés des lésions podales causées par
la fièvre aphteuse.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 6

Rien

Syzygium cumini (L.) skeels GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Syzygium cumini, ou plus communément appelé jamelonier, est une espèce de la famille des
Myrtaceae et du genre Syzygium. C’est un arbre originaire du Bangladesh, Inde, Népal, Pakistan
et Indonésie et se retrouve de nos jours dans tout le sous continent asiatique, l’Afrique de l’Est,
l’Amérique du Sud, Madagascar et a été naturalisé aux Etats Unis. Il est parfois aussi cultivé
comme plante d’ornement, pour son fruit et son bois. Son état de conservation n’est pas
préoccupant (Shrikant et al., 2012).
USAGES TRADITIONNELS Groupe :

Toutes les parties de la plante sont utilisées en médecine ayurvédique (fruits, feuilles, graines et
écorce) notamment dans le traitement du diabète, des cloques, des tumeurs, coliques, diarrhée,
douleurs abdominales, dysenterie, hémorroïdes et acné. L’écorce est utilisée comme astringeant
lors de dysenterie. La graine est considérée comme antidiabétique. Les fruits sont utilisés dans le
traitement de la toux, du diabète, de la dysenterie, des phénomènes inflammatoires et de la
teigne et sont considérés astringents, carminatifs et diurétiques. Le jus de fruits ou une
décoction de fruits sont administrés lors de splénomégalie, de diarrhée chronique et de
rétention urinaire. Le jus dilué dans de l’eau sert quand à lui lors de maux de gorge ou comme
lotion pour lutter contre la teigne. Les feuilles sont utilisées en cataplasmes lors de problèmes
cutanés (Shrikant et al., 2012)
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce et les feuilles sont utilisées comme relaxants
musculaires. La graine est anti diabétique, anti diarrhéique, hypoglycémiante et
hypolypidémiante (Leti et al., 2013). La décoction des feuilles, d’écorces et de bois est
considérée comme antidiabétique (Dy Phon, 2000).
En médecine éthnovétérinaire indienne, le jus d’écorce est donné aux cochons et aux buffles
pour lutter contre la diarrhée (Panda et Khal, 2014). Mélangée au jus de noix de coco, l’écorce
est utilisée dans le traitement des entérites des bovins (Katerere et Luseba, 2010). Dans notre
étude, l’écorce entre dans la préparation d’un remède contre la diarrhée chez les bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 7

Les propriétés pharmacologiques démontrées du Jamelonier sont regroupées dans deux revues
scientifiques récentes (Muniappan et Pandurangan, 2012 ; Shrikant et al.,2012)
Activité anti inflammatoire et anti pyrétique
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits de graines et d’écorce
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits hydroalcooliques des feuilles contre des bactéries
responsables de mammite chez la vache, notamment contre Streptococcus uberis, S.agalactiae
et S.dysgalactiae (Mota et al., 2013).
Activité anti virale 291
Démontrée in vitro à partir des extraits éthanoliques des feuilles contre le virus de la maladie de
Gumboro (Wagas et al.,2014)
Démontrée à partir des extraits de graines contre le virus de l’immunodéfiance humaine (VIH).
Activité anti diabétique
Démontrée in vitro, in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits de graines, de fruits, d’écorce
de tige et de feuilles et lors d’essais cliniques sur patients humains diabétiques à partir des
graines.
Démontrée in vivo sur lapins diabétiques et sévèrement diabétiques à partir des extraits aqueux
de pulpe de fruit.
Activité anti diarrhéique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de la graine (Shamkuwar et al., 2012)
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir des tanins de l’écorce (Ramirez et al., 2003)
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits de fruits.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro et in vivo à partir des extraits de la plante.
Activité anti paludique
Démontrée in vitro à partir de la peau des fruits.
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
Dans une étude menée sur les poulets de chair, Ndyomugyenyi et al. (2008) concluent que les
graines de jamelonier ne peuvent être introduites dans l’alimentation des poulets sans induire
d’effets délétères sur la croissance, même après avoir été bouillies.

Tamarindus indica L. GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Tamarindus indica, ou plus communément appelé tamarinier, est une espèce de la famille des
Fabaceae et la seule espèce du genre Tamarindus. Elle est originaire d’Afrique de l’Est mais a été
importé il y a très longtemps en Asie du Sud et est aujourd’hui retrouvée dans toutes les régions
tropicales. Cet arbre à l’habitat très varié pousse jusqu’à 500 mètres d’altitude et est aussi
cultivé pour ses fruits, les tamarins. Il n’est pas menacé (Deepak et al., 2014);
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Toutes les parties de la plante sont utilisées en médecine traditionnelle. Les feuilles servent lors
de phénomènes inflammatoires, de tumeur, de teigne, maladies du sang, variole, problèmes
ophtalmologiques, otites et morsures de serpents. Les fleurs sont appétentes est utilisées lors de
troubles urinaires ou de mauvaise odeur de transpiration. Le fruit non pelé est réputé astringent.
Le fruit pelé est quand à lui laxatif, tonique du coeur et anthelmintique. L’écorce est utilisée dans
le soin des ulcères et des douleurs du foie et la racine pour traiter les ankylostomiases. La plante
entière enfin, est utilisée dans le traitement du diabète (Deepak et al., 2014);
En médecine traditionnelle khmère, la pulpe du fruit est employée pour dépigmanter la peau et
comme laxatif. La jeune feuille est utilisée comme anti inflammatoire ainsi que sur les plaies
suppurées chroniques des pieds (Leti et al., 2013). La décoction des écorces serait efficace
contre la diarrhée (Dy Phon, 2000 ; Provendier, 1998).
En médecine ethnovétérinaire en Inde, la pulpe de fruit est donnée aux vaches lors de perte
d’appétit ou de baisse de la production laitière (Mallik et al., 2012) et la partie aérienne de la
plante est utilisée lors de troubles de la fertilité chez les bovins (Alawa et al., 2002). Les feuilles
servent dans le traitement des douleurs et des membres enflés chez les bovins et buffles ( Kiruba
et al., 2006). Dans notre étude, le fruit est utilisé dans le traitement de la fièvre aphteuse chez
les bovinés et les cochons et l’écorce sert lors de diarrhée et de météorisation des bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Toutes les propriétés pharmacologiques de Tamarindus indica sont regroupées dans une revue
scientifique récente (Bibekananda et al., 2014).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits hydroalcooliques et aqueux des feuilles, tiges et graines
contre un large spectre de bactéries gram positif et négatif dont S.aureus, B.sutbtilis, E.coli et
P.aeruginosa.
Activité anti parasitaire
Activité anthelmintique démontré in vitro contre Bursaphelenchus xylphilus. 294
Activité acaricide démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la plante contre Boophilus
microplus (Chungsamarnyart et Jansawan, 2001).
Activité analgésique et anti pyrétique
Activité analgésique centrale et périphérique démontrée in vivo à partir des extraits aqueux des
fruits.
Activité anti pyrétique démontrée in vivo à partir de composés extraits de la pulpe de fruit.
Activité émétique
Démontrée in vivo à partir des extraits de butanol et méthanoliques de la plante.
Activité anti diabétique
Activité hypolipidémiante démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de fruit et de pulpe de
fruit.
Activité anti diabétique démontrée in vitro et in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits
hydroalcooliques et aqueux des graines
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vitro à partir des extraits hydroalcooliques et aqueux des graines.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits de plante entière
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro et in vivo sur rats à partir des extraits de fruit et de pulpe de fruit, des extraits
de plante entière et des extraits hydroalcooliques et aqueux de feuilles et de graines.
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des poulets de chair conclut qu’une solution aqueuse à 30g/L de pulpe de
tamarin ajoutée dans l’eau de boisson des animaux améliore les performances de croissance
sans avoir d’effet délétères sur les mesures de la carcasse à l’abattage (Saleh et al., 2012). Une
deuxième étude concernant l’ajout d’extraits d’écorce de graine donne des résultats similaires
(Aengwanich et al., 2009). Pour finir, l’ajout de 2% de tamarin séché augmente le cholestérol
sanguin et les performances des poules pondeuses (Chowdhury et al., 2005)
Activité anti stress
Une étude menée sur poulets de chair en condition de stress thermique indique que l’ajout de
polyphénols extraits de la graine du tamarinier dans la ration des animaux réduit l’activité de la
gluthation peroxidase et la bilirubine excrétée dans les fecès et augmente le nombre de globules
rouges totaux (Aengwanich et Suttajit, 2013). Une deuxième étude démontre que dans les
mêmes conditions, cet ajout augmente les lymphocytes et les neutrophiles basophiles
(Aengwanich et al., 2009). Ces deux études confirment le potentiel anti stress de la plante.
Activité anti parasitaire
L’extrait de tamarinier donné en bolus aux poulets de chair est actifs contre Taenia spp et
Raillietina (diminution du nombre d’oeufs excretés) (Sukprasert et al., 2006).
IV.2 Élevage bovin
Effet sur la croissance des animaux 295
Une étude menée sur des vaches en lactation conclut que l’ajout de graine de tamarinier comme
source de tanin dans l’alimentation a un effet bénéfique sur les performances laitières des
animaux ( Bhatta et al. 2000).
Activités diverses
La pulpe de fruit séchée est efficace dans le traitement de la fluorose chez les bovins (Gupta et
al., 2013).
IV.3 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des porcs en engraissement démontre que le remplacement du maïs par
des graines de tamarin (substitution à moitié ou totale) n’a pas d’effet significatif sur la prise
alimentaire ni la digestibilité de la ration (Mahto et al., 2010). Dans une deuxième étude sur des
truies gestantes, Ravi et al., (2000) concluent que le remplacement du maïs par des graines de
tamarin mouillées n’a pas d’effet délétère sur les performances de reproduction des animaux et
permet de réduire les coûts de production. Des résultats similaires sont donnés pour les porcs en
fin de croissance (Rao et al., 1989)

Terminalia corticosa Pierre ex Laness GROUPE A


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe :

Terminalia corticosa est une espèce de la famille des Combretaceae et du genre


Terminalia. Son aire de distribution se limite au Cambodge, Laos et à la Thaïlande. Cet arbre se
retrouve dans les forêts humides jusqu’à 700 mètres d’altitude. Il n’est pas menacé (biotik).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 3

Dans notre étude, l’écorce est utilisée pour soulager les lésions podales des bovinés liées à la
fièvre aphteuse.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 6

Rien

Tinospora crispa (L.) Hook f.& Thomson GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Tinospora crispa est une espèce de la famille des Menispermaceae et du genre Tinospora. Cette
herbe grimpante est largement distribuée dans toute l’Asie du Sud Est et particulièrement en
Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Indonésie et Inde. Son statut de conservation n’est pas menacé
(Yen et Faheem, 2013).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

En médecine traditionnelle thaï, la plante est utilisée pour lutter contre la fièvre, le diabète, les
phénomènes inflammatoires et le paludisme. En médecine traditionnelle chinoise, elle sert lors
de contusions, de septicémie, de fièvre, fracture, gale et ulcère. La décoction de la tige est
utilisée lors de paludisme ou en tant que vermifuge alors que la décoction de la plante entière
est utilisée en post partum et pour traiter le diabète. Un cataplasme de feuilles fraiches permet
de guérir les démangeaisons et les blessures (Yen et Faheem, 2013).
En médecine traditionnelle khmère, en laissant la tige macérée dans l’alcool de riz, la boisson
alors obtenue est réputée tonique et entre aussi dans la préparation d’un remède contre le
rhumatisme. L’infusion de la racine serait efficace contre le paludisme (Dy Phon, 2000). La sève
des feuilles est anti urticaire. La racine bouillie est utilisée pour soigner l’arthrite et l’herpès. Les
tiges sont bouillies pour le traitement du diabète, du paludisme et de la fièvre (Heang et al.,
2013). La tige est surtout employée en cas de fièvre, dyspepsie, sécheresse de la gorge, tonique
et apétitive. La feuille et la racine sont utilisés en décoction pour laver les plaies. La sève de la
plante est appliquée sur les mamelons de seins de la mère allaitante pour stopper la têtée du
bébé (Provendier, 1998).
La plante entière est utilisée en médecine vétérinaire en mélange à la nourriture des vaches
pour avoir un pelage soyeux (Heang et al., 2013). En Inde, les feuilles macérées sont données
aux bovins lors de perte d’appétit (Islam et al., 2013). Dans notre étude, la plante entière est
utilisée en macération aqueuse dans l’eau de boisson des poules pour prévenir de maladies
infectieuses diverses.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Les propriétés pharmacologiques démontrées de Tinospora crispa sont regroupées dans une
revue scientifique récente (Yen et Faheem, 2013)
Activité analgésique
Démontrée in vivo à partir des extraits séchés de tige, analgésie centrale uniquement.
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de la plante contre Staphylococcus aureus.
Activité anti parasitaire
Activité anti filaire modérée démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de tige séchée
contre l’adulte de Brugia malayi.
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits éthanoliques de la plante. 299
Activité cardioprotectrice
Démontré in vivo sur rats anesthésiés à partir des extraits de butanol de la plante.
Activité ant atherosclérotique
Démontrée in vivo à partir des extraits aqueux de la tige
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits de la plante.
Activité hypoglycémique démontrée in vivo sur patients humains à partir des extraits de la
plante.
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la tige et des extraits méthanoliques de la
plante.
Activité anti paludique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits crus de la plante contre Plasmodium yoelii.
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de la tige.
IV. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

IV.1 Élevage avicole


Activité immunostimulante
Une étude menée sur des poulets de chair indique que l’ajout d’extrait de Tinospora crispa dans
la ration peut réduire le stress des animaux par l’augmentation de la réponse immunitaire
humorale au virus de Newcastle (Jindamongkon et al., 2005)
IV.2 Élevage porcin
Effet sur la croissance des animaux
Une étude menée sur des porcs en croissance élevés en extérieur et en intérieur indique que
l’ajout de Tinospora crispa dans l’alimentation des animaux n’entraine pas d’effets délétères sur
la croissance de ces derniers (Buakeeree et Thepparat, 2006).

Xylia xylocarpa (Roxb.) Taub GROUPE B


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Xylia xylocarpa est une espèce de la famille des Fabaceae et du genre Xylia. On le retrouve en
Inde et en Asie du Sud Est (Thaïlande, Cambodge, Laos et Vietnam). Cet arbre décidual pousse
dans les forêts à feuilles persistantes ou mixtes mais est souvent cultivé pour faire de l’ombre
dans les plantations. Son état de conservation n’est pas préoccupant même si son bois est prisé
pour la construction (tropicalstheferns).
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

En médecine ayurvédique, l’écorce est considérée comme astringente et une décoction de cette
dernière est utilisée comme vermifuge. La plante entière est utilisée dans le traitement de la
lèpre, des vomissements, de la diarrhée, des ulcères et des blenmorragies. L’huile issue des
graines est utilisée dans le traitement des rhumatismes, des hémorroïdes et de la lèpre
(tropicalstheferns).
En médecine traditionnelle khmère, l’écorce et le fruit sont utiles en cas d’hémoptysie (Leti et
al., 2013 ; Dy Phon, 2000). L’écorce est aussi anti diarrhéique et anti pyrétique. Les fleurs
réduisent la fièvre et protège contre les maladies cardiaques. La plante entière est contre
indiquée chez la femme enceinte (Heang et al., 2013).
En médecine ethnovétérinaire thaïlandaise, les feuilles sont utilisées dans le soin des blessures
des éléphants (Heang et al., 2013). Dans notre étude, l'écorce sert dans la prévention des
maladies infectieuses en élevage avicole.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 6

Activité anti agrégation plaquettaire


Démontrée in vitro à partir d’un composé isolé des feuilles (Mester et al., 1979)
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante (Vadivel et Biesalski, 2013) et
des extraits éthanoliques de l’écorce (Tunsaringkarn et al., 2012).

Ziziphus mauritiana Lam (Syn Ziziphus jujuba Mill) GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Ziziphus mauritiana Lam. est une espèce de la famille des Rhamnaceae et du genre Ziziphus. Il
est originaire de Chine et est largement répandu dans les régions méditerranéennes et en Asie
centrale, en tant qu’espèce sauvage et cultivée. Son état de conservation n’est pas préoccupant.
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

La plante est utilisée dans le traitement des insomnies et de l’anxiété (San et al.,2013), des
brûlures, blessures, phénomènes inflammatoires, pour traiter l’hypertension et en tant que
diurétique (Meera et Bhargayi, 2014).
En médecine traditionnelle khmère, la feuille et la graine sont employées contre la toux, la
coqueluche et comme somnifères (Leti et al., 2013).
En médecine traditionnelle vétérinaire en Inde, les feuilles, les graines et l’huile sont utilisées
dans le traitement des brûlures chez les bovins (Verma, 2014). Au Pakistan, les feuilles vertes
sont utilisées pour augmenter la production laitière des chèvres, la décoction des feuilles sert
lors de dysenterie et le fruit comme laxatif (Khattak et al., 2015). Dans notre étude, la racine
bouillie est utilisée oralement lors de météorisation des bovinés.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Activité anti inflammatoire


Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits hydroalcooliques de la plante entière (Bhargaya
et Rana, 2014) et à partir de l’ extrait de chloroforme d’écorce (Deshpande et al., 2013)
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir des extraits de feuilles contre Staphylococcus aureus et Escherichia
coli (Najafi et al., 2013 ; Abalaka et al., 2010).
Démontrée in vitro à partir des saponins extraits de l’écorce des tiges contre Staphylococcus
aureus, Pseudomonas aeruginosa, Streptococcus faecalis, Klebsiella pneumoniae, Escherichia
coli, Enterobacter faecalis, Enterobacter faecium et Proteus mirabilis (Raghvendra et al., 2011).
Activité anti parasitaire
Activité anthelmintique démontrée in vitro contre les oeufs de nématodes à partir des extraits
aqueux des feuilles (Hussain et al., 2011).
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir des extraits méthanoliques de la plante contre Trichophyton rubrum,
T.mentagrophytes, Microsporum canis et Aspergillus fumigatus (Adamu et al., 2006).
Activité anti diarrhéique 304
Démontrée ex vivo sur des jejunums de lapins et ileum de rats et in vivo sur rongeurs à partir des
extraits méthanoliques de racine ( Dahiru et al., 2006)
Activité cicatrisante
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits ethanoliques des feuilles ( Meera et Bhargayi,
2014).
Activité hépatoprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux de feuille ( Dahiru et Obidoa, 2009 ; 2007;
Dahiru et al., 2005).
Activité anxiolytique
Démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des feuilles (Une et al., 2014).
Effets sur la mémoire
Activité nootropique démontrée in vivo sur souris à partir des extraits méthanoliques des feuilles
(Khan et al., 2012).
Les extraits d’éthyl acétate des graines sont responsables d’une diminution de l’activité motrice
et affectent la mémoire concernant la reconnaissance spatiale chez les rongeurs ( Sadiq et al.,
2009).
Activité anti diabétique
Démontrée in vivo sur rats diabétiques à partir des extraits aqueux et de pétrole du fruit (Jarald
et al., 2009).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de feuilles (Maity et al., 2011) et in vivo sur souris
à partir desdes extraits aqueux et éthanoliques de graines ( Tulika et al., 2011).
Activité anti oxydante
Démontrée in vitro à partir des extraits de fruits (Dureja et Kunal, 2012) et de feuilles (Gupta et
Singh, 2013) et d’écorce de tige (Perumal et al., 2012).
Activités diverses
Activité hypnotique démontrée in vivo sur souris à partir des extraits éthanoliques des graines
(San et al.,2013).
Diminution de la mobilité des spermatozoïdes démontrée à partir des saponins extraits de
l’écorce (Raghvendra et al., 2011)
VI. ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT

IV.1 Élevage avicole


Activité immunostimulante
Une étude menée sur poulets de chair conclue que l’ajout de feuilles dans la ration stimule la
réponse immunitaire cellulaire des animaux (Maity et al., 2012).

Zingiber officinale Roscoe GROUPE C


DISTRIBUTION ET CONSERVATION Groupe : 1

Zingiber officinale est une espèce de la famille des Zingiberaceae et du genre Zingiber. Il est
largement cultivé en Asie, Afrique, aux Caraïbes ainsi qu’ailleurs dans le monde pour sa racine, le
gingembre, utilisé en tant qu’épice, exhausteur de goût et rhizome médicinal. Il n’est pas
menacé (Ghosh, 2012)
USAGES TRADITIONNELS Groupe : 5

Le gingembre est très largement utilisé pour ses propriétés médicinales dans de nombreux
systèmes de médecine traditionnels. Il est considéré comme carminatif, stimulant et est utilisé
lors d’ingestion, de douleurs abdominales, de paludisme et de fièvre. Le gingembre mélangé à du
jus de citron augmente l’appétit et stimule la secretion de suc gastriques. Le rhizome est aussi
utilisé lors d’anorexie, d’arthrite, dyspepsie, hémorragies, tumeurs, congestions thoraciques,
cholera, variole, bronchites chroniques, coliques et colites, toux, diarrhée, difficulté respiratoire,
fièvre, flatulence, indigestion, nausées matinales, indigestion, rhumatismes, maux de gorge,
douleurs abdominales et vomissements (Moghaddaso et Kashani, 2012). En médecine
traditionnelle chinoise, les rhizomes secs ont un effet réchauffant, stimulant, ils peuvent
dissoudre les glaires, réchauffer les poumons et ont un effet antiémétique. Ils sont indiqués lors
de nausées et vomissements, diarrhée, abdomen froid et douloureux, mains et pieds froids,
pouls faible, froid excessif dans les poumons, toux et crachats clairs et profus. La racine fraiche
est utilisée comme remède pour les rhumes, les estomacs froids, les nausées et les intoxications
aux fruits de mer (Reid, 1989). En médecine ayurvédique, il sert notamment dans le traitement
des caillots sanguins, pour réduire le cholestérol et lutter contre l’arthrite. En médecine arabe, il
est considéré comme aphrodisiaque (Moghaddaso et Kashani, 2012).
En médecine traditionnelle khmère, le rhizome est utilisé pour les maux d’estomac, est anti
vomitif, anti diarrhéique, anti inflammatoire, pour le soin des contusions, entorses, luxations
(Leti et al., 2013) et aussi contre la toux et le rhume. Les tiges sont utilisées dans le traitement
des diarrhées. Les feuilles sont utilisées dans le traitement des infections oculaires et en tant que
vermifuge et dans le traitement des calculs et de la rétention urinaire. Les feuilles pliées servent
à appliquer sur les fontanelles des nouveaux nés pour prévenir contre le rhume (Dy Phon, 2000).
Les fleurs sont utilisées lors de troubles nerveux. La racine est anti expectorante et « fait manger
». Le fruit est utilisé dans les troubles de l’agalactie, en tant qu’antipyrétique et pour les troubles
de la gorge (Heang et al., 2013).
En médecine ethnovétérinaire indienne, le gingembre est donné oralement avec du sucre de
palme aux vaches présentant une diminution de l’appétit (Panda et Dhal, 2014) et est considéré
comme diurétique et carminatif. Au Pakistan, il est utilisé comme anti parasitaire du bétail
(Farooq et al.,2008) et en Ethiopie il sert lors d’inflammation occulaire (Ygezu et al., 2014). En
élevage avicole, le gigembre est donné en préventif aux poules pour lutter contre les maladies
respiratoires (Wynn et Fougère, 2007). Dans notre étude, le rhizome est utilisé pour prévenir les
maladies infectieuses des poules telles que la maladie de Newcastle, le choléra et le coryza
infectieux. 308
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES Groupe : 8

Les propriétés pharmacologiques du gingembre sont regroupées dans quatre revues


scientifiques récentes (Hossein et al. 2014 ; Moghaddasi et Kashani, 2012 ; Ghosh, 2012 ; Ali et
al., 2008)
Activité anti inflammatoire et analgésique
Activité anti inflammatoire démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait de gingembre
(Moghaddaso et Kashani, 2012).
Activité analgésique démontrée in vivo à partir du gingembre (Ghosh, 2012).
Activité anti bactérienne
Démontrée in vitro à partir de composés extraits du gingembre contre Eschercihia coli, Proteus
sp, Staphyococcus sp, Streptococcus sp et Salmonella sp (Ghosh, 2012).
Démontrée in vitro à partir des extraits aqueux de gingembre contre Helicobacter pylori (Hossein
et al. 2014).
Démontrée in vitro à partir des extraits hydro alcooliques du gingembre contre Staphylococcus
aureus, Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli (Hossein et al. 2014).
Démontrée in vitro à partir d’huile essentielle de gingembre contre les salmonelles entériques
affectant les volailles (Majolo et al., 2014).
Activité anti virale
Démontrée in vitro à partir du gingembre séchée contre le rhinovirus (Hossein et al. 2014).
Activité anti parasitaire
Démontrée in vivo sur chiens infestés par les filaires Dirofilaria immitus (Ali et al., 2008)
Activité anti fongique
Démontrée in vitro à partir de l’essence de gingembre contre Candida albicans (Hossein et al.
2014).
Démontrée in vitro à partir d’extraits de gingembre contre Rhizopus sp (Ali et al., 2008).
Activité anti émétique et anti nausée
Démontrée à partir d’un essai clinique sur des femmes enceintes présentant des vomissements
et des nausées matinales et sur des patients présentant le mal de mer (Hossein et al. 2014).
Activité anti ulcère
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits hydroalcooliques de gingembre et lors d’un essai
clinique sur patients humains à partir de décoction de gingembre frais ((Hossein et al. 2014
;Moghaddaso et Kashani, 2012).
Effet sur le système cardiovasculaire
Effet inotrope positif démontré ex vivo sur des atriums de cobaye à partir du gingembre
(Moghaddaso et Kashani, 2012).
Effet anti thrombotique démontré in vivo sur rats à partir des extraits aqueux du gingembre
(Ghosh, 2012).
Activité hypotensive démontrée in vivo sur rats à partir d’extrait crus de gingembre (Ghosh,
2012).
Activité néphroprotectrice
Démontrée in vivo sur rats à partir des extraits aqueux et éthanoliques de la plante (Ghosh,
2012).
Activité anti diabétique 309
Démontrée in vitro et in vivo sur rats diabétiques à partir du gingembre et de la poudre de
gingembre (Hossein et al. 2014).
Activité anti arthritique
Démontrée in vivo sur rats à partir de l’huile essentielle (Moghaddaso et Kashani, 2012).
Activité anti ostéo-arthritique démontrée lors d’un essai clinique sur patients humains à partir
des extraits alcooliques du gingembre (Hossein et al. 2014).
Activité anti tumorale
Démontrée in vitro à partir des extraits de gingembre (Ghosh, 2012).
Activité diverses
Activité anti oxydante démontrée in vitro et in vivo sur rats à partir de plusieurs extraits de
gingembre (Ghosh, 2012).
Effet stimulateur de la spermatogénèse démontrée sur les spermatozoïdes de rats à partir de la
poudre de gingembre frais (Hossein et al. 2014).
IV ÉTUDES CONCERNANT LES ANIMAUX DE PRODUCTION D’INTÉRÊT
IV.1 Élevage avicole
Effet sur la croissance des animaux
Deux étude menées sur des poulets de chair indique que l’ajout de jeune gingembre jusqu’à 6%
de la ration des animaux n’a pas d’effet délétère sur les performances de croissance des animaux
(Ahmed et al., 2014 ; Sribata et al., 2012). Une deuxième étude similaire conclut que l’ajout de
gingembre à hauteur de 2% a un effet positif sur les performances de croissance (Valiollahi et al.,
2014). De manière similaire, l’ajout de 0,4 à 0,6% d’infusion de gingembre dans l’eau de boisson
des poulets de chair entraine des paramètres physiologiques ainsi qu’un profil lipidique
améliorés chez les animaux (Saeid et al., 2010). Enfin, l’ajout de 0,5% de gingembre augmente
les performances des poules pondeuses (Akbarian et al., 2011)
Effet lors de stress thermique
Une étude menée sur des poulets de chair conclut que la supplémentation alimentaire des
poulets en poudre de gingembre améliore l’expression des protéines de choc thermique et
réduit la température corporelle des animaux, leur permettant de mieux lutter contre le stress
thermique (Hasheimi et al., 2013)
Activité immunostimulante
L’effet immunostimulant du gingembre chez les poulets à été démontré par Valiollahi et al.,: la
supplémentation alimentaire des poulets en gingembre augmente les titres an anticorps post
vaccinaux contre le virus de Newcastle.
Activité anti bactérienne
L’ajout d’huile de gingembre dans la ration des poulets de chair diminue le nombre d’Escherichia
coli et autres entérobactéries intestinales ainsi que le nombre de Salmonelles et d’espèces de
Shigella (Shanoon et al., 2012)
Activité anti oxydante
Les propriétés anti oxydantes du gingembre ont été confirmées en élevage avicole dans un essai
clinique mené sur 336 poulets de chair (Habibi et al., 2014)
IV.2 Élevage porcin
Activité immunostimulante 310

Une étude menée sur des truies en gestation montre que la concentration en IgG du colostrum
des truies ainsi que celle du plasma des porcelets est augmentée par l’ajout de gingembre dans
la ration des animaux trente jours avant la mise bas (Lee et al., 2010).

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