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S
ET RAPPORT DE STAGE
D’IMMERSION ET D’INITIATION
A LA RECHECHE ACTION EN EDUCATION
LES FACTEURS DE
L’INATTENTION DES APPRENANTS
E DU SECONDAIRE LORS DE
L’ACTIVITE DE LECTURE
F
Encadré par : M.Karra Anouar
Présenté par : Hamdi Ouzzin
Abstract :
Reading education in secondary school is open to many problems that could affect both
the teacher and the learner, in addition inattention is usually one of the major constraints in the
processes of understanding, perception, memorization and learning, in fact it constitutes an
obstacle to teaching activities, moreover this problem is undoubtedly due to factors that affect
the attentional resources of the learner, moreover teaching approaches and methods could
reduce the effect of certain factors of inattention.
3
Avant-propos
La meilleure façon d’inaugurer ce travail est à travers une citation de Jean Jacques
Rousseau : « Commencer donc par mieux étudier vos élèves; car très assurément vous ne les
connaissez point »1, ainsi nous nous attacherons au cours de ce projet de fin d’étude à
l’apprenant qui ne cesse d’être le centre de toute action d’enseignement-apprentissage, nous
devrions en tant que futur enseignant orienter tout notre focus vers lui en s’intéressant à ses
besoins, à ses intérêts et à ses émotions, de ce fait nous serons appelés à mobiliser toutes les
méthodes permettant de l’impliquer lors de la construction de la leçon voire de rendre compte
à tout élément qui pourrait l’interrompre, à travers ce travail de recherche nous envisagerons
mettre l’accent sur l’un des problèmes rencontrés par les enseignants, de plus nous proposerons
un projet qui pourrait réduire ses effets, nous espérons avoir l’occasion de le mettre en place
dans le terrain.
1
Rousseau, J. J. (1762). Emile ou De l'éducation. Paris: Flammarion. pp :46-47.
4
Table des matières
5
VI. Approches ______________________________________________________________ 32
20. Approche actionnelle ____________________________________________________________ 32
21. Approche interactive _____________________________________________________________ 33
6
Webographie _____________________________________________________________ 66
Glossaire _________________________________________________________________ 68
Annexes __________________________________________________________________ 70
7
Liste des figures
Figure 1 Schéma montre le rapport entre le filtre attentionnel et la mémorisation ...................... 18
Figure 2 Variations de l'attention au cours de la journée d'après Testu (1995) ............................ 20
Figure 3 Représentation de l'interaction lecteur et texte ................................................................. 34
8
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage, qui
ont pris part à mon projet de fin d’étude depuis sa conception jusqu’à son impression, mais
aussi pour les soutiens apportés au cours de la formation. J’adresse mes remerciements les plus
vifs ainsi :
Tous mes sentiments de reconnaissance à mes parents, à mes frères et ma sœur, à mes
oncles, à mes tantes et à toute ma grande famille d’avoir foi en moi et à mes choix, de me
soutenir le long de mon parcours scolaire et universitaire.
9
Introduction générale
Le domaine de l’éducation évolue au fil du temps en s’adaptant aux besoins du monde
qui est en perpétuel changement, le Maroc a lancé une révolution énorme dans ce domaine afin
d’assurer une réforme qui contribue à un système éducatif accessible et de qualité, dans cette
optique la situation de l’apprenant est changée dans toutes les disciplines scolaires grâce à
l’adoption de nouvelles approches et méthodes qui ont pour but de développer les compétences
de l’élève sur le plan personnel, social et culturel.
De ce fait, l’apprenant en classe du Français langue étrangère est censé d’être un acteur,
constructeur de son apprentissage en se servant de tous ses prérequis qui se manifestent sous-
forme : des savoirs antérieurs, des connaissances disciplinaires et des compétences de base,
voire l’enseignant n’est plus celui qui détient le savoir, et celui qui le diffuse, dorénavant, on
pourrait bénéficier de tous les ressources scientifiques et éducatives facilement par le
truchement d’internet.
Désormais, l’enseignant incarne le rôle de médiateur, c’est celui qui favorise, qui facilite
et qui oriente l’apprenant au cours de son apprentissage et son développement, en suscitant sa
motivation et en attirant son attention vers ce qui lui permet de progresser dans sa vie active.
En effet, c’est l’attention, qui était souvent un sujet qui préoccupe les chercheurs dans
le domaine de l’enseignement, de plus elle se considère comme un prérequis indispensable dans
l’exécution des tâches scolaires émanant de l’action pédagogique car les apprenants doivent
mobiliser l’attention visuelle et auditive lors des activités scolaires qui participent à l’acte de
percevoir, de mémoriser et d’apprendre.
10
L’acte de lire met en œuvre maints mécanismes mentaux et cérébraux orientés vers le
traitement du texte par le truchement de l’attention, alors il faudrait souligner l’impact des
ressources attentionnelles dans la lecture et l’activité d’étude de texte parce qu’elle conditionne
l’efficience cognitive dans tous les processus d’enseignement-apprentissage.
A la lumière de cette mise en situation afin de délimiter sur les champs d’intervention
de l’attention dans le milieu scolaire, il serait judicieux de se rendre compte de l’impact du
déficit d’attention chez les apprenants, en mettant l’accent sur les facteurs qui entravent le
maintien de l’attention de l’apprenant durant l’activité de lecture.
Le choix de tel sujet n’était pas fait par coïncidence, mais il était accompagné d’une
réflexion et d’un questionnement sur la source de l’inattention des apprenants surtout lors de
l’activité de lecture, en fait après des séances d’observations du déroulement du cours au sein
d’un établissement, il paraît que les élèves ne puissent pas maintenir leur attention le long des
séances, en dépit des tentatives des enseignants de la capter, mais ils n'arrivent que pendant une
durée très restreinte. En outre, certains apprenants n’arrivent pas à prêter attention pendant toute
la séance, puis nous avons remarqué qu’ils sont impulsifs et hyperactifs.
De surcroît, en tant que futur enseignant il nous semble utile de repérer des pistes de
recherche à propos de ce phénomène, pour cela notre travail de recherche est détourné vers la
quête des facteurs qui impliquent l’inattention des élèves en classe de FLE surtout chez ceux
du secondaire, de plus de suggérer des méthodes pratiques permettant de réduire l’effet de ses
facteurs en captant l’attention des élèves le plus long possible.
Afin de mener une étude théorique à vérifier par l’expérimentation, nous devrions nous
demander :
Quels sont les facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants lors de
l’activité de lecture ?
11
Dans quelle mesure, l’inattention constitue-t-elle une contrainte majeure au déroulement
de l’activité de lecture ?
Quelles sont les méthodes qui pourraient contribuer au maintien de l’attention des
apprenants ?
A travers la problématique qui orientera notre travail, nous pourrons formuler les
hypothèses suivantes :
Notre projet est divisé en deux macro-parties, dans un premier temps, nous inaugurons
ce travail par une partie théorique où nous effectuerons un voyage au travers de notre
thématique, ainsi nous aborderons en premier lieu l’attention en montrant notamment sa place
dans le milieu éducatif, spécialement son importance dans l’activité de lecture, en deuxième
lieu, nous essayerons de délimiter les facteurs magistraux de l’inattention, en troisième, nous
nous attacherons aux approches pédagogiques permettant l’enseignement efficace de la lecture
en dépassant certains facteurs de l’inattention, et dans un second temps, en terme d’une
expérimentation à travers des outils méthodologiques, nous vérifierons les conceptions des
auteurs à travers une étude quantitative en exploitant l’enquête par questionnaire, de plus nous
proposerons un scénario pédagogique permettant le maintien de l’attention lors du même
activité.
12
CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Chapitre Premier : Importance de l’attention dans le milieu
éducatif
Introduction
Ce chapitre est divisé en deux parties, dans une première proportion, nous aborderons
le concept de l’attention en avançant une définition claire et précise, en délimitant ses types, et
en clarifiant le mode de fonctionnement du processus de l’attention, puis nous nous attacherons
notamment à repérer le rôle de l’attention dans un contexte scolaire tout en nous approchant
des aspects fonctionnels de ce concept, enfin, nous nous intéresserons spécialement au rôle de
l’attention lors de l’activité de lecture.
I. L’attention
1. Définition de l’attention
Les définitions de l’attention sont diverses, mais toutes ces dernières s’accordent sur le
fait qu’elle est un mécanisme psychique et cérébral, comme l’indique William James dans sa
définition, d’une manière implicite « L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une
forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles
[...] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »2, en
outre ce mécanisme fonctionne volontairement, de plus elle est un processus cognitif permettant
à l’individu de concentrer son esprit sur un objet précis, voire elle incarne le rôle d’un filtre en
mobilisant la capacité de percevoir et de choisir les objets et les informations afin de lancer leur
traitement après avoir tamisé et avoir éliminé ceux qui sont impertinentes.
2. Types de l’attention
a) L’attention soutenue : c’est la concentration totale et la vigilance, c’est
l’attention maintenue de façon durable pour pouvoir réaliser une tâche ou mener une
activité.
2
James,William.(1842-1910), psychologue et philosophe américain. Récupéré en ligne sur
https://www.lfval.net/fr/instances/cafeparents_contenus/pdf/Attention_et_concentration_introduction(p
our_aller_plus_loin).pdf p.1.
13
b) L’attention sélective : l’attention se focalise sur une source
d’informations restreinte en négligeant toute autre distraction : « Elle implique le retrait
de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »3
3. Fonctionnement de l’attention
L’attention d’un être humain ne s’illustre pas comme un courant électrique
inépuisable, mais elle change relativement de niveau, parfois on la trouve en haut niveau
parfois son degré baisse, ainsi « on considère en général qu’après 20 min environ,
l’attention d’un auditoire baisse de façon dangereuse et l’esprit commence à vagabonder »4
De ce fait, l’attention ne peut pas être captée éternellement, les ressources
attentionnelles sont limitées, de plus ils s’épuisent en quelques minutes après le premier
stimulus.
« L’attention est comme un projecteur qui n’éclaire qu’une cible à la fois »5. Cette
citation rend compte d’un principe primordial dans le fonctionnement de l’attention : le
système attentionnel s’intéresse à une seule tâche, celle qui est « éclairée » et vers laquelle
la personne a dirigé toutes ses capacités attentionnelles.
3
Ibid.
4
Harouchi Abderrahim, Apprendre à Apprendre, 2020, p.59-60
5
Bonnet, Melissa. (2020). Quand le cerveau apprend. Paris: ESF Sciences humaines.
14
L’attention ne pourrait pas être captée par deux tâches à la fois, « C’est une illusion
de l’attention partagée »6, mais il se peut qu’une parmi ces dernières soit « automatisée »
ceci signifie que les capacités attentionnelles ne s’intéressent qu’à quelques phases clés
dans cette tâche, par conséquent l’individu ne l’accorde pas beaucoup d’importance parce
qu’il s’est habitué à l’accomplir, en effet il s’intéresse à l’autre tâche non automatisée voire
il focalise toutes ses capacités attentionnelles dans son accomplissement.
6
Ibid.
7
(1896-1934), un pédagogue psychologue russe, connu pour ses recherches en psychologie du développement et
sa théorie socioconstructiviste.
8
Brossard, M. (2004). Chapitre 4. Apprentissage et développement I. Récupéré sur OpenEdition books:
https://books.openedition.org/septentrion/14167?lang=fr#tocfrom1n6
9
Bruno ROBBES. (2019). Qu’est-ce qu’apprendre ? Récupéré en ligne sur
https://www.meirieu.com/ECHANGES/ROBBES_APPRENDRE.pdf .
10
Gantois, M. (2013, 09 18). DUMAS. Récupéré sur https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00863568 .
15
cognitives comme la mémorisation, la compréhension et le langage qui sont à fortiori
dépendantes de la faculté de l’attention.
Danielle Lap conçoit que l’attention, la concentration et la motivation sont des fonctions
cognitives incontournables dans tout processus d’apprentissage en élaborant une chaine des
apprentissages11 qui montre l’importance de ces fonctions.
D’abord la personne doit être motivée afin de solliciter son attention, ensuite une fois
l’attention sera captée elle se concentre, puis la concentration engendre l’apparition d’une
conception de l’objet étudié, enfin, ceci appelle la composante organisatrice pour arriver à une
construction du savoir autrement dit l’apprentissage, d’ailleurs l’élève se focalise mieux sur
l’activité dont l’intérêt est clairement compréhensible, donc il sera plus attentif.
11
Lapp, Daniel., Améliorez votre mémoire à tout âge, Paris, Dunod, 2016, (p.289).
12
Deci, E. L. et Ryan, R. M. (2000). Self-Determination Theory and the Facilitation of Intrinsic Motivation,
Social Development, and Well-Being. American Psychologist, 55(1), 68-78. Recupéré en ligne sur
https://selfdeterminationtheory.org/SDT/documents/2000_RyanDeci_SDT.pdf
16
• La motivation extrinsèque : c’est la motivation que la personne
reçoit extérieurement d’une autre qui voudrait la pousser à accomplir une
tâche, elle est liée généralement à une récompense ou à une punition.
D’après Alain Caron (2002), les élèves recevant une motivation extrinsèque (stimulée)
auraient une attention moins importante que ceux qui se motivent intrinsèquement, en effet ces
derniers seraient plus résistants aux distractions.
13
Mazeau, M., & Pouhet, A. (2014). Neuropsychologie et troubles des apprentissages chez l'enfant. Issy-les-
Moulineaux cedex: Elsevier Masson.p.225.
14
Ibid.
15
Harouchi, Abderrahim. (2001). La pédagogie des compétences. Casablanca: Métamorphoses Casablanca.
16
Gantois, Maud. (2013, 09, 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention
soutenue d'un élève du primaire en France.p.7. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-
00863568
17
8. Rôle de l’attention dans le mécanisme de la mémorisation
L’attention intervient dans le fonctionnement de la mémorisation sous différentes
manières à savoir le modèle du filtre attentionnel de Broadbent (1958), et le modèle de Baddeley
(1986).17
Information
Mémorisation
pertinente
Filtre
Information
attentionnel
Information
non pertinente
Broadbent a élaboré pour la 1ére fois en 1958 un modèle du filtre attentionnel qui allie
l’attention et la mémorisation.
En fait l’acte de mémoriser n’aura pas lieu sans être soutenu par l’attention, celle-ci joue
un rôle très important dans les transitions entre la mémoire sensorielle et la mémoire à court
terme.
L’idée du filtre signifie que les systèmes attentionnels ont pour fonction de trier, de
tamiser et de lancer le feu vert aux informations pertinentes et d’interrompre les informations
non-pertinentes pour que le passage de la mémoire sensorielle à la mémoire à court terme ne
soit privilégié qu’à une série d’information importantes dans un contexte donné parce que en
1964 Treisman postule que le filtre attentionnel diminue seulement l’importance des
informations non-pertinente dans un contexte mais il ne les bloque pas au niveau de la mémoire
sensorielle.
17
Ibid.p.8.
18
le traitement de l’information, de ce fait elle est comparée à la mémoire vive de l’ordinateur qui
stocke les informations instantanément, voire cette fonction est mise en jeu dans diverses tâches
scolaires qui nécessitent un raisonnement comme l’études de textes, la compréhension du
langage et du vocabulaire….
La mémoire de travail est une fonction cognitive qui permet de préserver les produits
du processus de la perception (informations perçues par les sens), afin de pouvoir les traiter en
mobilisant les procédures favorables à cette action, elle a pour fonction :
Elle augmente pendant la période matinale pour atteindre son apogée entre 10h30 et
11h, ensuite elle connaît un déclin à partir de 13h-14h, enfin elle rehausse à la fin de l’après-
midi, en partant de ce qui précède où nous avons affirmé le rôle Sin Qua Non de l’attention
dans tout processus cognitif et intellectuel, nous pourrions considérer que le début de la matinée
et de l’après-midi se caractérisent par une baisse du degré de l’attention, ainsi l’apprentissage
n'est pas efficace tel que celui qui aurait lieu pendant les périodes d’excès du niveau de
l’attention.
18
Variations in Efficiency During the Day : Together with Practise Effects, Sex Differences, and Correlations,
1916
19
Figure 2 Variations de l'attention au cours de la journée d'après Testu (1995)19
19
Ibid.p11.
20
Dutrévis, M., & Marion, C. (2010). Psychologie des apprentissages scolaires. de boeck supérieur. p.129.
21
Gantois, Maud. (2013, 09, 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention
soutenue d'un élève du primaire en France.p.. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-
00863568
20
III. Intervention de l’attention dans le processus de la lecture
10. Définition de la lecture
10.1. Qu’est-ce que « Lire » ?
Selon le Dictionnaire de l’Académie Française, lire c’est « Reconnaître, en les
parcourant des yeux, les signes graphiques qui transcrivent une langue, les sons auxquels ils
correspondent ou les combinaisons qu’ils forment, de manière à saisir leur sens. ».22
Lire signifie la prise de connaissance du contenu d’un texte en reconnaissant les
graphèmes et les phonèmes appropriés par le biais de la perception, ensuite il consiste à
déchiffrer le texte écrit en décodant les combinaisons qui existent entre les signes graphiques
associés, l’action de lire pourrait s’effectuer mentalement et à voix haute.
La lecture ne peut pas être définie par une seule opération cognitive parce qu’elle
implique plusieurs processus cognitifs interdépendants (perception, compréhension,
mémorisation), ces derniers sont primordiaux dans le traitement d’un texte écrit.
La lecture ne désigne pas seulement le fait de lire un passage au milieu scolaire, alors
qu’elle est devenue une compétence qui s’acquiert et qui se développe tout au long de la vie,
d’ailleurs la compétence de la lecture consiste à approprier les capacités de perception, de
décodage, du déchiffrage du sens véhiculé par le texte en maîtrisant des opérations propres à ce
processus (déchiffrage), de plus de la capacité de tisser entre le texte et les connaissances
préalables, à vrai dire il n’y aura pas de processus de lecture sans avoir la capacité d’identifier
les graphèmes, en outre elle se considère comme un processus cognitif et affectif qui vise la
construction d’un savoir chez le lecteur, ainsi l’apprentissage s’appuie essentiellement sur la
lecture.
En fait, le lecteur compétent possède à la fois des structures cognitives (les
connaissances sur la langue et sur le monde) et des structures affectives qui se manifestent dans
l’activité de lecture par l’intérêt qu’un élève éprouve à la lecture de tel ou tel texte.
En définitive, la lecture est assurément une pièce à multiples facettes, en englobant
maintes dimensions (cognitive, culturelle, sociale, institutionnelle et psychoaffective).
22
Dictionnaire de l'Academie francaise. récupéré en ligne sur : https://www.dictionnaire-
academie.fr/article/A9L0973
21
11. Impact de l’attention sur le processus de la compréhension de l’écrit
La compréhension en lecture nécessite la mise en œuvre des processus internes
permettant le traitement des indices linguistiques (lexicaux, morphologiques, syntaxiques), de
plus l’apprenant s’engage dans la production d’une situation mentale (disposition mentale)
exigée lors de la lecture.
En effet, ce processus pourrait être impossible sans une présence mentale solide de
l’apprenant ou n’importe quel lecteur, c’est ainsi qu’à travers d’une faible attention, l’apprenant
pourrait seulement capter ou non l’information, en revanche avec un haut degré d’attention il
arriverait à intégrer l’information.
La compréhension d’un texte implique premièrement, la capacité de lire tous les mots
(graphèmes) d’une manière rapide et par précision en exploitant les processus de type
phonologique et Visio-orthographique.
22
Cette figure montre les deux sous-processus de la compréhension de l’écrit :
➢ L’identification des mots écrits s’appuie essentiellement sur la perception qui est
évidemment modulée par la focalisation permettant l’inhibition de tout élément impertinent
en détournant l’attention vers les graphèmes.
➢ La compréhension orale (des mots prononcés) ne pourrait pas avoir lieu sans
vigilance du lecteur surtout le moment du traitement cognitif du texte.
Giasson conçoit que la lecture est un : « Processus plus cognitif que visuel, un
processus dynamique, un processus actif et interactif, un processus de construction de sens et
de communication »23, encore elle mobilise assurément des fonctions cognitives à savoir
l’attention, la perception, la mémorisation pour réussir le traitement du texte.
Une vigilance de la part du lecteur contribue à une bonne lecture en traitant efficacement
les signes graphiques, de plus en effectuant des liens entre les connaissances personnelles et les
données du texte, ainsi des ressources attentionnelles importantes sont mises en œuvre afin
23
GIASSON, JOCELYNE. (1991). « La compréhension en lecture », revue française de pédagogie, pp. 125-127
23
d’exécuter tous ces mécanismes, de perception, de décodage, de compréhension, et
d’interprétation.
Conclusion partielle
Les études effectuées sur la notion de l’attention sont très nombreuses, ainsi les
chercheurs dans le domaine de la psychologie cognitive ont montré qu’elle est un acte
volontaire appartenant au groupement des processus cognitifs interagissant dans la majorité des
autres processus cognitifs, de plus elle fonctionne comme un flux lumineux qui éclaire les objets
pertinents pour lancer leur traitement ainsi et elle incarne le rôle d’un filtre qui ne permet le
passage qu’aux informations pertinentes, en outre nous avons abordé les différents types de
l’attention pour déterminer l’utilité de chaque type qui suscite d’autres concepts à savoir la
concentration et la focalisation.
Désormais, l’importance de l’attention dans tous les processus cognitifs et sensoriels est
avouée surtout en montrant son rôle crucial dans le domaine éducatif en intervenant dans le
fonctionnement de la compréhension, la mémorisation et la perception qui sont des facteurs
principaux de l’action d’apprentissage des apprenants, or l’attention est considérée comme un
maillon dans la chaîne d’apprentissage, il faudrait donc qu’elle soit présente lors de l’activité
de lecture pour que l’apprenant soit en mesure d’abord de lire, ensuite de comprendre en
déchiffrant les éléments composant la macrostructure du texte, enfin d’interpréter le texte après
avoir eu une interaction entre ses lecture préalables et celle qu’il est en train de mener, puis le
maintien de l’attention lors de cette activité et dans tout processus d’apprentissage est enrayé à
cause des facteurs que nous aborderons par la suite.
24
IV. Facteurs circonstanciels qui contribuent à l’inattention de
l’élève
L’attention est comme toute autre fonction cognitive pourrait être atteinte par des
facteurs qui nuisent au fonctionnement des systèmes attentionnels ainsi ils influent la
périodicité des rythmes de l’attention et ils peuvent engendrer le manque de l’attention aussi.
La fatigue est due à plusieurs causes, commençant en 1er lieu par la privation de
sommeil.
D’ailleurs, la durée moyenne du sommeil est 8-9 heures par nuit, d’ailleurs
Bonnet(2020) affirme qu’un adolescent (14-18 ans) a besoin de 8 à 9 heures de sommeil, par
conséquent pour se lever à 7h du matin il devrait dormir au minimum à 22h00, de plus les nuits
courtes seraient maléfiques sur le rendement de l’élève parce qu’elles constituent une source de
fatigue attentionnelle qui a pour conséquences des difficultés mentales dans la prise des
décisions précises, de plus de l’incapacité de résister aux distractions qui amène l’apprenant à
commettre des erreurs continuellement etc.
24
Cité par Gantois, Maud. (2013, 09 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention
soutenue d'un élève du primaire en France. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00863568
25
Bonnet, Melissa . (2020). Quand le cerveau apprend. Paris: ESF Sciences humaines.
25
D’ailleurs, le sommeil influe indirectement sur l’apprentissage par son impact sur les
fonctions attentionnelles, en outre il complète les phases d’apprentissage par la consolidation
des savoirs.
Tout être aurait des moments d’épuisement et de fatigue après un effort de n’importe
quel type, entre autres l’élève dissipe la majorité de son capital énergétique dans les activités
scolaires qui pourraient durer longtemps ainsi, « le cerveau, tel un muscle, consomme plus de
20% de nos apports en énergie par jour »De ce fait, les activités complexes consomment le
capital attentionnel de l'élève, par conséquent l’un des facteurs de la perte d’énergie qui influe
les systèmes attentionnels est l’augmentation de la durée de la journée scolaire.
Cependant l’apprenant sera attentif et concentré (attention soutenue) sur une tâche ou
une activité quand il abstrait toute sorte de distraction en négligeant ce qui se passe autour de
lui au profit de l’objet d’étude ou de la tâche à accomplir.
En effet le travail cognitif de l’élève ne soit pas rentabilisé que lorsqu’il neutralise les
informations.
Les distracteurs sont divers et se divisent entre ceux qui sont internes, en rapport avec
la psyché de l’élève à savoir les émotions, la somnolence prandiale, la fatigue, l’anxiété, le
stress ….
Ces derniers sont difficiles à cerner, et des distracteurs externes qui sont en rapport avec
la perception d’un bruit ou d’un élément visuel.
26
15. Impact de l’échec de l’implication des élèves sur les ressources attentionnelles
a) Intérêt du savoir à enseigner pour les élèves
La finalité de tout enseignement-apprentissage est d’acquérir les savoirs, les
connaissances et les compétences programmés, ainsi l’élève est sensé de les développer et de
les mettre en œuvre dans des situations dans sa vie active.
L’une des contraintes majeures de l’enseignement, qui stimule l’inattention chez les
apprenants, est la difficulté de les détourner vers des activités sans lien direct avec leurs goûts
et leurs appétits mais qui sont en rapport étroit avec leurs besoins.
En fait, l’attention d’un élève subit à l’influence de ses centres d’intérêt, ces derniers
représentent ses prédilections et ses préférences, par lesquelles il affirme son existence et sa
personnalité, d’ailleurs entre les élèves il existe des différences qui donnent lieu à divers modes
d’apprentissage (certains se concentreront facilement sur les occupations manuelles, d’autres
préfèrent les cours magistraux).
Quand l’apprenant ressent l’utilité d’une activité voire elle appartient à son centre
d’intérêt, il s’auto motive, c’est pourquoi il serait plus à l’aise lors de cette activité car son
achèvement dégagerait un effet de plaisir pour lui et comme nous avons déjà avancé ce type de
motivation dite intrinsèque permettrait à l’apprenant de résister aux distractions externes.
27
16.1. Définition de l’ennui
L’ennui est un état psychique qui est difficile à définir, en fait il s’illustre par un
état de démotivation et de désintérêt qui se manifeste dans la vie quotidienne, outre
c’est « l'état aversif de vouloir, mais de ne pas pouvoir s'engager dans une activité
satisfaisante. »26
L’ennui au milieu scolaire intéresse les auteurs depuis le XIXème siècle : « on
trouve au 19ème siècle, dans les correspondances épistolaires de Baudelaire et
Flaubert, des descriptions de l’ennui sur les bancs de l’école ». 27
26
Perspectives, P. S. (2012 ). Récupéré sur https://www.santelog.com/actualites/psycho-lennui-un-trouble-de-
lattention#:~:text=Leur%20analyse%20des%20%C3%A9tudes%20publi%C3%A9es,m%C3%A9canis
mes%20d'attention%20du%20cerveau.
27
Ferrière, Sevine. (2007). Représentations de l’ennui chez les professeurs de l'école. Représentations de l’ennui
chez les professeurs de l'école. Strasbourg, France: Actualité de la Recherche en Education et en
Formation, Strasbourg 2007 .
28
élèves que de ne rien comprendre à un cours, et rien n’est plus ennuyeux que d’entendre
des explications sur des notions que l’on a déjà bien comprises »28.
28
Favre, Daniel. (2010). Cessons de démotiver les élèves. Paris: Dunod.p.85.
29
Mazeau, M., & Pouhet, A. (2014). Neuropsychologie et troubles des apprentissages chez l'enfant. Issy-les-
Moulineaux cedex: Elsevier Masson.
30
Kipfer Nadine, H.-S. C.-L. (2009, 4). Remédier aux difficultés d’apprentissage des élèves présentant un
trouble déficit d’attention et hyperactivité (TDA/H) par une approche métacognitive :revue de la
littérature. Récupéré sur cairn: https://www.cairn.info/revue-l-annee-psychologique1-2009-4-page-
731.htm
29
18. Sous-types du TDA/H
Le Manuel Diagnostique et Statique des troubles mentaux31 distingue trois sous-types
du TDA/H en fonction de la prédominance du déficit : sous-type hyperactivité-impulsivité,
sous-type de l’inattention, ou sous-type mixte ou les deux soient combinés, en effet chacun de
ces sous-types se caractérise par des critères spécifiques.
31
L’Association américaine de psychiatre publie Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux qui
est un ouvrage de référence qui décrit et classifie les troubles mentaux.
32
Wallon, H. (2018, 5 9). Les causes psycho-physiologiques de l'inattention chez l'enfant [article]. Récupéré sur
persee: https://www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1959_num_12_3_1453
30
18.2.1. Impulsivité
C’est la difficulté de contrôle de soi, et de ses émotions que rencontre un
individu, généralement l’impulsivité et l’hyperactivité sont indissociables.
18.2.2. L’hyperactivité
C’est un excès dans l’activité motrice qui est caractérisé par l’agitation motrice et des
difficultés à rester stagné dans une situation pendant longtemps.
Elle pourrait avoir pour critères :
Conclusion partielle
L’apprenant est menacé par des facteurs qui nuisent au maintien de son attention lors de
tout processus d’apprentissage, alors l’inattention est stimulée par certains éléments qui nuisent
33
Touzin, Monique , Apprentissages, langage et troubles de l’attention. Récupéré sur TDAH FRANCE:
https://www.tdah-france.fr/Apprentissages-langage-et-troubles.html (2013, 02 6).
31
à l’attention, ainsi elle est issue de l’inadéquation d’une des conditions ou des circonstances sur
le plan psychique de l’apprenant, ou sur le plan organisationnel de l’action pédagogique.
Désormais, il est avoué que la fatigue, la privation de sommeil, l’ennui de plus l’échec
de la motivation et l’implication de l’apprenant sont des causes magistrales de la perte
d’attention des apprenants, sans nier l’impact des pratiques enseignantes sur le déroulement du
processus d’enseignement-apprentissage.
De plus , le TDA/H prédirait l’échec scolaire car il rend l’élève incapable d’être attentif
dans n’importe quelle activité, en effet l’élève au cours des séances d’apprentissage pourrait
être « sur la lune », son corps est en classe pourtant son esprit vagabonde ailleurs, en fait les
élèves atteints de ce trouble s’ennuient continuellement et rien ne les intéresse, ainsi
l’accumulation des difficultés non comblées pour l’enfant inattentif/hyperactif-impulsif
pourrait provoquer des troubles d’apprentissage ultérieurement.
Les facteurs provoqués par des raisons de l’implication, l’ennui et l’absence de
motivation pourraient être dépassés grâce à la professionnalisation de l’enseignant et sa mise
en œuvre d’approches et de pédagogies efficaces, de même l’effet du trouble déficitaire de
l’attention pourrait être réduit grâce aux méthodes que nous étudierons par la suite.
VI. Approches
20. Approche actionnelle
L’approche actionnelle se base sur l’action qui doit être au cœur de l’apprentissage,
outre elle favorise la réalisation des tâches en se servant des compétences et des savoirs, en
32
effet cette approche pourrait être l’une des solutions pour maintenir l’attention des
apprenants qui préfèrent les activités d’apprentissage présentant des tâches manuelles, de
surcroît, elle favorise l’apprentissage à travers l’action, donc l’élève serait appelé à réaliser
des tâches ce qui nécessitent la focalisation de toutes ses ressources attentionnelles sur elles,
dans cette optique le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues)
qui a vu le jour en 2001 la définit comme : « La perspective privilégiée ici est, très
généralement aussi, de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et
l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne
sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donné, à
l’intérieur d’un domaine d’action particulier. » (CECR, chap. 2.1, p. 15)
34
Théorie d’apprentissage, qui a été développée par Jean Piaget et d’autres à partir de 1923.
35
Français langue étrangère
33
➢ Lecture active
La lecture active constitue une méthode de production des savoirs, en effet c’est une
sorte d’apprentissage dans la mesure où elle génère du sens, ainsi la lecture est une tâche qui
n’est pas passive, le lecteur se trouve entre deux rives, une c’est les données du texte (structure
textuelle, contenu référencie) et l’autre est ses connaissances antérieures (autres textes, projet
de lecture) entre lesquelles il doit effectuer un va-et-vient, un lien et une interaction.
L’apprenant travaille le texte càd il lit sous les lignes, il cherche à construire des
savoirs et il génère des synthèses.
Autres
texte
Structure
Connaissances
Lecteur Texte textuelle,
Habitudes Contenu
de lecture
➢ L’interaction texte/apprenant
L’effet produit du texte sur le lecteur se manifeste pendant la lecture, lorsque
celui-ci s’identifie au personnage ou le récit évoque pour lui quelque chose peut-être
qu’il a vécu une expérience similaire.
34
21.2. Etapes d’une lecture interactive
La démarche interactive s’appuie sur quatre étapes essentielles et successives
dans son déroulement :
➢ étape d’activation et d’orientation des connaissances :
Préparation de la lecture en incitant l’élève à activer la masse de ses
connaissances qui sont en rapport avec le texte, l’enseignant attire l’attention
du lecteur, en outre il essaye de le préparer pour qu’il soit maintenue dans les
autres étapes ;
➢ étape d’observation, repérage d’indice : tirer les indices du
texte par la lecture balayage afin d’anticiper quelques éléments à propos du
sens, l’objectif est de familiariser l’élève avec le texte ;
➢ étape de lecture en s’attachant à un objectif : c’est une lecture
orientée par les consignes proposées par l’enseignant afin de trouver une entrée
pour accéder au sens, ainsi il se peut qu’il y’aura des groupes de lecture, cette
étape permet à l’enseignant de détourner l’attention de l’apprenant vers ce qui
important ;
➢ étape de réaction et de tissage des connaissances : Interaction
entre les apprenants engendre l’acquisition de nouvelles connaissances,
l’approfondissement de la compréhension est accompagnée d’une expression
des opinions des élèves.
36
Cicurel, Francine. (1991). Lectures interactives . Paris: Hachette. p.16.
35
c. Lecture oralisée : la lecture du texte à voix haute, l’orateur soit
il s’attache au texte et le lit dans sa globalité, soit il jette un regard de temps à
autre sur l’écrit qui aide la mémoire, mais cette lecture repose nécessairement
sur la mémoire à court terme.
21.4. Consignes de la lecture
22.4.1. Définition des consignes
Les consignes de lecture ont pour but de favoriser la compréhension parce qu’elles
guident le lecteur-apprenant, elles mènent l’apprenant à la bonne voie pour assimiler le message
véhiculé par le texte tout en maintenant son attention lors de l’activité de lecture et en la
détournant sur les éléments importants, la même finalité qu’avaient les questions de
compréhension qui accompagnent le texte. Les consignes ont une forme de « demande de
faire » par un verbe à l‘impératif (cherchez, soulignez, relisez …).
Une demande de lire : elle indique aux élèves ce qu’ils doivent lire, la manière de lire
et l’objectif de la lecture.
Une demande de faire : elle est suivie d’un fait qui peut-être un repérage, une
localisation ou un soulignement dans le texte, elle est précédée d’une recherche.
Une demande de dire : elle suit une demande de faire où les élèves expriment le résultat
de leur lecture-recherche ainsi elle permet à l’enseignant de mesurer la compréhension des
élèves.
Plus l’apprenant est actif plus ses mécanismes cérébraux sont en perpétuel
fonctionnement, plus son attention est captée, ainsi l’enseignant assure que son apprenant est
occupé par l’activité plus que les autres propos qui pourraient le distraire, de plus l’enseignant
employant telle approches devrait animer le cours tout en se rendant compte du potentiel de la
motivation surtout intrinsèque
36
reste novatrice mais elle semble efficace pour l’apprenant, d’abord parce qu’elle représente
une richesse au niveau des ressources, ensuite l’apprenant est censé travailler en autonomie,
en effet les apprenant à l’ère numérique sont bénit des options pédagogiques diverses
(Ebook, livre audio, vidéo interactive, plateforme ludique etc.) selon les intérêts et le rythme
de chacun, ceci crée une motivation d’innovation.
Le livre audio sollicite les mêmes compétences cognitives qu’un livre en papier, en
effet une étude qui date d’août 2019 de la Société des neurosciences montre que le cerveau
perçoit et mémorise les informations de la même manière qu’elles soient écrites ou parlées.
37
Différencier la pédagogie des objectifs à l’aide individualisée « réussir à l’école, des enseignants relèvent le
défi » Edition Vie Ouvrière (P. MEIRIEU – N. ROUCHE) 1987. Récupérée en ligne sur :
https://institutrice.com/la-pedagogie-differenciee-definition-et-finalites/
37
25. Origine de la théorisation de cette pédagogie
Cette pédagogie repose sur deux pensées, d’un côté, le fait de croire aux performances
de l’individu qui contribuent à son apprentissage, d’un autre côté, le droit à l’égalité des chances
tout en admettant les différences.
La différenciation est le fruit de considérer l’élève comme une personne avant tout, ce
38 39
concept se manifeste dans les travaux de Cousinet Roger , Freinet Célestin , Oury40 qui
conçoivent que l’existence de l’apprenant est accompagnée de ses désirs, de ses soucis et de ses
potentialités, de ce fait ils théorisent une pédagogie qui reconnaît l’apprenant comme le centre
en s’intéressant à ses intérêts.
38
(1881-1973), c’est un pédagogue français, il était enseignant au primaire à Paris.
39
(1896-1966), c’est un pédagogue français, de plus sa pédagogie consiste à mettre l’apprenant au centre des
apprentissages.
40
(1924-2014), c’est un psychiatre français, il est le fondateur de la psychothérapie.
41
Né en 1949, il est un chercheur, essayiste et spécialiste dans les sciences de l’éducation.
38
persévérer, en outre elles favorisent selon Jean Pierre Changeux42 chercheur en psychologie
cognitive, le mécanisme de la mémorisation des connaissances par le biais des deux
hémisphères cérébraux, en effet sans ses entités (la mémorisation et la motivation),
l’apprentissage n’aurait pas lieu parce que la motivation allume l’attention, de plus la
mémorisation permet de stocker les informations à court ou à long terme, ainsi les bons
rapports enseignants/apprenants sont rentables, elles sont accueillantes par la pédagogie
différenciée qui rend compte aux émotions.
Deuxièmement, elle favorise l’autonomie et le travail personnel, ainsi le
psychologue Carl Rogers43 conçoit que le développement de l’imagination et de la créativité
facilite la compréhension, pour atteindre tel but, l’atmosphère joue un rôle incontournable
pour assurer la sécurité et la liberté de choix, de décision, d’innovation. Par le biais de la
pédagogie différenciée qui favorise le travail individuel et autonome, l’évaluation
formative, la pédagogie par projet et bien d’autres méthodes pertinentes, l’apprenant se
développe sur le plan cognitif et personnel.
Troisièmement, elle vise l’enrichissement des interactions sociales qui permettent à
l’apprenant d’évoluer au sein d’un groupe, ainsi il s’approprie des savoirs, des savoir-faire,
et des savoir-être par soi-même en étant un acteur de son apprentissage, dans cette optique
la pédagogie différenciée s’inspire du constructivisme de Jean Piaget et du
socioconstructivisme de Lev Vygotsky en admettant que le développement d’un apprenant
s’effectue à l’intérieur d’une interaction sociale, ainsi l’échange et l’action auraient une
importance dans le processus d’apprentissage, tout en montrant le sens et en accentuant
l’intérêt derrière l’exécution d’une tâche.
42
Né en 1936 à Dumont, c’est un neurobiologiste et professeur honoré au collège de France.
43
(1902-1987), psychologue humaniste américain.
39
découvrir et elle suscite leur curiosité de telle sorte que l’apprenant se montrerait vigilant et
focalisé en classe.
Ainsi, cette pédagogie se concentre sur l’apprenant, voire elle privilégie toutes les
méthodes pour réussir l’activité, en outre elle se rend compte du rôle du contenu, de plus elle
attire l’attention de l’apprenant en lui montrant l’intérêt de toute activité dans son
développement.
Conclusion partielle :
Toute les méthodes concises dans ce chapitre visent l’implication de l’apprenant dans
l’activité de lecture afin de réussir son apprentissage, ainsi, ces approches et pédagogies
permettraient de la rendre plus active et plus dynamique en intégrant des actions, et des
interactions pour engager l’apprenant dans cette activité, de plus elles ont montré une efficacité
et un potentiel pédagogique à travers leurs richesses et la diversité qu’elles présentent surtout
en adoptant une pédagogie différenciée qui prend en considération l’hétérogénéité dans une
classe pour multiplier les méthodes, les activités et les structures afin de répondre aux besoins
spécifiques des apprenants, de plus l’approche interactive rend la lecture plus fonctionnel et
active, et ce permettrait à l’élève de participer véritablement à son apprentissage en fournissant
lui-même une lecture personnel du texte, dorénavant les enfants, les adolescents, et les adultes
sont plus accroché aux écrans plus que le livre en papier donc nous pouvons dire que la lecture
à l’écran est plus récurrente et elle capte l’attention de la majorité actuellement.
Or, ces approches et la pédagogie différenciée représentent des outils efficaces pour
capter l’attention de l’apprenant en luttant contre certains facteurs qui contribuent à l’inattention
des apprenants.
40
PARCOURS MÉTHODOLOGIQUE ET EXPÉRIMENTAL
Chapitre Premier : validation des données théoriques par une
étude quantitative
Introduction
Tout ce que nous avons déjà avancée reste une assise théorique incontournable qui doit
être complétée par une expérimentation, il est évident que les idées des auteurs, des didacticiens
et des psychologues dans notre sujet sont fructueuses, mais l’objet de notre recherche est de les
projeter dans le domaine d’enseignement au Maroc.
I. Posture du chercheur
1. Définition de la posture du chercheur
La posture de recherche est définie comme : « la position que le chercheur occupe par
rapport à ses objets de recherche, à ses interlocuteurs, à son terrain, mais aussi à ses pairs et
aux institutions qui structurent et ou financent des activités »44, donc la posture de recherche
implique un paradigme de recherche qui justifie les choix théoriques et méthodologiques.
La posture de recherche est définie en fonction de la problématique de recherche, le
terrain de recherche et les acteurs qui le composent, elle constitue un groupement de matériaux
qui rendent le chercheur une partie engagé dans le social, en outre elle se peut qu’elle soit
envisagée comme la construction d’un chemin argumentatif.
Dans notre cas nous devrons interroger les acteurs majeurs du paradigme de
l’enseignement, à savoir les enseignants et les apprenants, ainsi nous effectuerons une analyse
objective puis nous pourrions exprimer notre point de vue en se référant aux théories psycho
cognitives, didactiques et pédagogiques qui portent sur notre thématique, dans cette optique
nous convoquons à la fois le paradigme épistémologique constructiviste en essayant de
construire la connaissance à travers la récolte des données théoriques et empirique, d’ailleurs
la recherche scientifique s’appuie sur deux niveaux qui sont le niveau théorique qui s’intéresse
aux théories qui étudient le sujet mis en cause et le niveau empirique qui consiste à projeter ces
théories sur la réalité pour les valider, et le paradigme positiviste en essayant de comprendre le
44
Bobbé S. et Alphandery P. (dir.), « Chercher. S’engager ? », Communications, n° 94, Paris, Seuil, p. 165,
2014. Récupérée en ligne de : http://alcor-institute.com/faire-avec-et-pour-quelle-posture-du-de-la-chercheur-se-
dans-la-recherche-en-action-du-terrain-a-lepistemologie/
41
phénomène en partant de l’observation de la réalité de plus de l’investigation par une méthode
scientifique qui génère des données concrètes.
Evidemment, afin de vérifier la conformité des théories propres aux auteurs à ce qui
existe véritablement sur le terrain, nous allons procéder à une étude quantitative.
Ainsi, la triangulation est exploitée pour vérifier la conformité des données théoriques
avec les données empiriques, de plus elle permet de valider les résultats de la recherche.
A travers cette méthode nous avons pu effectuer une étude qui explore les concepts
clés de notre problématique, ainsi les lectures que nous avons menées sont en d’autres termes
des sources d’informations qualitatives.
42
Dans un deuxième lieu, en tant qu’élément important dans le triangle didactique (savoir,
apprenant, enseignant), l’apprenant est aussi interpellé dans cette enquête.
4. Population ciblée
A la lumière de notre stage d’immersion au lycée Mohamed Chraïbi, nous avons décidé
de proposer un questionnaire à 40 élèves de la première année baccalauréat, en vue de
l’importance majeure de l’activité de lecture pour cette catégorie d’élèves, ainsi elle constitue
le point de départ et la base des autres activités de la séquence didactique, de plus, ce sont des
élèves dont l’âge est compris entre (15-17 ans), donc ce sont des adolescents et nous savons
l’importance de cette période, en effet elle décisive dans le parcours d’apprentissage et
développement des apprenants, en outre ces apprenants auraient un examen régional en langue
française, nous voudrions nous interroger sur les facteurs qui entravent le maintien de leur
attention dans telle activité cruciale dans l’apprentissage du FLE, voire nous pourrions par la
suite en fonction des résultats concevoir un outil ou une méthode pour réduire l’effet des
facteurs de l’inattention.
43
6. Résultat du questionnaire dédié aux apprenants
44
45
46
47
7. Analyse du résultat
La majorité des apprenants croient qu’ils sont plus attentifs pendant la période matinale
plus que l’après-midi en raison de la baisse d’énergie et de la fatigue, en fait cet avis s’accorde
avec celui des chercheurs parce que généralement les apprenants venaient à l’école endormis
encore donc il leur faut une bonne durée pour réveiller et s’engager dans l’action pédagogique,
ainsi pour certains c’est l’humeur qui décide dans ce point parfois ils seraient moins vigilants
le matin à cause d’un problème ou à cause de la démotivation, d’ailleurs la majorité des
apprenants n’arriveraient pas à être attentifs tout au long de la séance du Français ainsi 57,7%
élèves questionnés le confirment, en fait les auteurs affirment que l’apprenant n’arrivent à
maintenir son attention que dans les 20 minutes après l’alerte première, si l’attention n’est pas
orientée par l’enseignant l’apprenant serait inattentif, en outre 70% des apprenants affirment
qu’ils n’arriveraient pas à maintenir leurs attention tout au long de l’activité de lecture, cela
pourrait être dû aux pratiques enseignantes qui ne rendent pas compte de l’importance de
l’attention des apprenants, en outre 84,6% n’arrivent pas à maintenir leurs attentions lorsqu’ils
n’ont pas bien dormi, donc il faudrait assurément avoir un bon sommeil pour que les apprenants
soient attentifs car en dormant les organes reposent par conséquent il y’aurait une régénération
des réserves énergétiques qui permet à l’individu de mener les activités quotidiennes
normalement , d’ailleurs la fatigue influe négativement les apprenants, à vrai dire elle cause
souvent l’inattention, en affectant les réserves attentionnelles qui exigent un certain taux
d’énergie, généralement les apprenants fatigués n’arrivent pas à capter leurs attentions, ainsi le
bien-être et la sanité de l’élève sont importants pour réussir son apprentissage, de plus, la
motivation des apprenants influe aussi sur les capacités attentionnelles, de ce fait 70% des
48
apprenants questionnés ont opté pour le rôle primordial de la motivation pour attirer leur
attention et la maintenir, dans le même contexte les apprenants non motivés s’ennuient
facilement, ainsi 57,5% des apprenants s’ennuient lors de l’activité de lecture, et cela pourrait
à l’origine de d’autres éléments comme la négligence de l’apprenant par l’enseignant, et le
contenu proposé par ce dernier, puis les apprenants qui présentent un trouble d’attention seraient
plus affectés par l’ennui, et les distractions qui entravent le maintien de l’attention de 50% des
apprenants consultés, par ailleurs le choix des textes qui ne suscitent pas un intérêt pour l’élève
affecte le degré d’attention et il semble un facteur sérieux de l’ennui et de l’inattention par la
suite, généralement les apprenants qui ne trouvent pas l’utilité dans un texte s’ennuieraient, de
surcroit quand l’apprenant est inattentif il n'arriverait pas à déchiffrer le texte, et à relever les
faits linguistiques qui l’organisent la preuve en est que 74,4% des apprenants questionnés
n’arriverait pas à comprendre le texte quand ils sont inattentifs, et 90% parmi eux n’arriveraient
pas à dégager les éléments qui contribuent à l’analyse du texte quand ils sont inattentifs, donc
l’attention est un prérequis pour assimiler le texte parce qu’elle influe le mécanisme de la
compréhension et en gros celui de la lecture, par ailleurs il semble que la lecture numérique ne
pourrait pas être utilisée à des fins pédagogiques parce que la majorité des apprenants trouvent
que ce type de lecture n’est pas intéressant et que la lecture sur papier est plus efficace que la
première mais la contradiction existe dans leur attachement aux écrans que cela soit pour le
divertissement ou les recherches des résumés par exemple donc il faudrait tenir compte du
potentiel de ce type de lecture et de la diversité des ressources qu’elle présente.
49
8. Modèle du questionnaire destiné aux enseignants
Le questionnaire que nous avons élaboré en faveur des enseignants du secondaire (voir
annexe 6) comprend 19 questions qui ont pour but de dégager les facteurs influant le maintien
de l’attention des apprenants lors de l’activité de lecture rencontrés par les enseignants, de plus
des méthodes mise en œuvre par ces derniers afin de maintenir l’attention des apprenants.
50
3. Si non, pendant combien de temps un élève pourrait-il être attentif ?
51
52
53
54
10. Analyse du résultat
Tous les enseignants s’accordent sur l’idée que l’apprentissage serait impossible sans
une faculté indispensable dans tout processus intellectuel à savoir l’attention, ainsi 100 % des
enseignants consultés ont confirmé ce propos, d’ailleurs les enseignants se rendent compte
inconsciemment de l’importance de cette fonction cognitive dans leur prise en charge des cours
en interrogeant les apprenants à toute occasion convenable en disant ‘ faites attention ‘, et en
stimulant continuellement l’attention des élèves, autrement les enseignants croient que
l’attention d’un apprenants ne peut pas être captée toute au long de la séance, elle alterne entre
des moments de haut potentiel (pic) et des moments de baisse de l’attention, dans cette
perspective 85,7% des enseignants affirment que l’attention ne peut pas être captée toute au
55
long de la séance, de plus 50% des enseignants consultés pensent que l’attention pourrait être
captés pendant 30 minutes par conséquent nous pouvons déduire que l’apprenant ne pourrait
être attentif que pendant une durée limitée qui va généralement de 20 à 45 min selon les
conditions quotidiennes à savoir la qualité du sommeil, la qualité de motivation et le taux
d’existence des distractions, ainsi en fonction des périodes de la journée le degré d’attention est
alternatif, de ce fait la majorité des enseignants conçoivent que les apprenants seraient plus
attentifs pendant la période matinale, or 100% des enseignants confirment que le bon sommeil
serait une condition indispensable afin de pouvoir être attentif pendant une durée normale de la
journée sans ressentir une fatigue gratuite dès le matin parce que cela influe directement sur les
performances attentionnelles, de plus l’effet de la motivation serait indiscutable la preuve en
est que 100% des enseignants confirment que les apprenants motivés seraient plus attentifs que
les non-motivés, en effet le degré et le type de motivation influe nécessairement sur le réserve
attentionnel destiné à la tâche ; Effectivement, les distractions sont le contraire de l’attention
parce qu’elles entravent le maintien de l’attention voire ils entrainent l’inattention des
apprenants, de ce fait 100% des enseignants affirmeraient que l’inattention est due aux
distractions, de plus 69,2% des enseignants pensent que les apprenants distraits pourraient être
inattentifs lors de l’activité de lecture, c’est pourquoi la majorité des enseignants dans cette
enquête ont confirmé que l’inattention entravent les processus de compréhension, de
déchiffrage et d’acquisition des savoirs construit de l’activité de lecture, d’ailleurs la perte
d’attention empêche l’interaction entre l’apprenant et le texte, or tout cela rend du rôle
primordial de l’attention dans les processus cognitifs relatifs à l’étude de texte, de surcroit, le
manque d’envie et l’ennui seraient stimulés à cause des facteurs suivants : les pratiques
enseignantes, la complexité des tâches, le trouble d’attention et surtout à cause du contenu
proposé, tous ces éléments ont une influence sur l’apprenant, en effet les pratiques enseignantes
qui ne l’impliquent pas suscitent un désintérêt pour l’apprentissage, de plus la complexité des
tâches surtout si ces dernières sont longues dissipe son réserve attentionnelle au lieu de l’insister
à se reproduire par des résultats à court terme qui stimulent la motivation intrinsèque chez lui,
voire le trouble d’attention avec ou sans hyperactivité influe sur la psyché de l’apprenant, ce
dernier s’ennuie facilement, il serait facile de lui distraire de plus du déficit d’attention qu’il
rencontre toujours, toutefois, si le contenu proposé, lors de l’activité, serait un texte loin de son
centre d’intérêt, l’apprenant perdait la motivation par conséquent il serait inattentif. Afin de
réduire l’effet de ses facteurs et d’empêcher l’inattention des apprenants, les enseignants fait
recours à la méthode interactive et interrogative en adoptant plusieurs pédagogies à savoir la
pédagogie active, différenciée, actionnelle qui ont pour but d’impliquer l’apprenant et de lui
56
rendre acteur de son apprentissage, ainsi les enseignants proposent d’intégrer la lecture
théâtralisée qui entraîne une dimension ludique, elle favorise le travail en groupe, et
l’interaction entre les apprenants et l’enseignants cela permettrait de développer les apprenants
sur le plan personnel et culturel, outre ils proposent de diversifier les ressources en mettant
l’accent sur les ressources numérique qui attirent actuellement les apprenants, il serait pertinent
de les intégrer dans l’activité de lecture pour capter l’attention des apprenants.
Conclusion partielle
L’analyse des deux questionnaires contribue à la même conclusion, que l’attention est
une fonction indispensable dans le processus d’enseignement-apprentissage, ainsi l’activité
de lecture nécessite une disposition mental complète de l’apprenant outre d’une attention
maintenue pour arriver à lire, à comprendre et à interagir avec le texte et avec les pairs, puis
l’efficience de l’activité cognitive de l’apprenant se manifeste dans un laps très restreint de
(10h à 12h) car les fonctions cognitives sont éveillés complètement, par surcroît, cette période
se caractérise par le pic du degré d’attention, ainsi des facteurs comme la privation du
sommeil ou sa mauvaise qualité, l’absence de motivation et d’envie, l’ennui, et l’inadéquation
du contenu influe négativement sur les ressources attentionnelles, en définitive à la fois les
enseignants et les apprenants s’accordent sur l’efficacité du travail en groupe lors de cette
activité ainsi les apprenants partagent la même importance, et ils arrivent à s’engager avec
des pairs experts pour se développer.
57
Deuxième chapitre : Proposition didactique de remédiation
I. Elaboration d’un scénario pédagogique
Synopsis
Notre préoccupation en tant que futur enseignant serait de réussir notre cours en
développant les compétences de nos apprenants, jusqu’à ce point nous avons la foi dans
l’importance des ressources attentionnelles dans l’action pédagogique, de ce fait nous
voudrions nous servir des approches, des méthodes et des pédagogies qui présentent une
efficacité à l’encontre du problème de l’inattention pour contribuer à capter l’attention des
apprenants lors de l’activité de lecture ou étude de texte.
Nous voudrions exploiter nos savoirs, savoir-faire et savoir-être acquis le long de notre
formation pour entretenir l’attention des apprenants maintenue le maximum possible, ainsi
nous envisagerons appliquer ce projet dans le cycle secondaire qualifiant parce que les
apprenants à ce stade sont plus responsables de leurs apprentissages, de plus les apprenants
pourraient s’engager dans ce projet facilement car ils les préparent sur le plan personnel et
culturel, de ce fait nous avons choisi spécialement le niveau de la première année pour notre
expérience modeste durant le stage de prise en charge avec cette catégorie d’élèves, donc
nous verrons que ce projet est plus adapté pour ce niveau.
Introduction
Comme nous avons déjà avancé que la visée de ce projet est de réduire l’effet de
certains facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants, de plus, nous
cherchons à exploiter les méthodes intégratives pour les rendre plus occupés par leur
apprentissage, ainsi nous voudrions exploiter la préférence des apprenants du travail
collaboratif de plus de leur attachement aux écrans et au monde numérique pour des fins
éducatives, lors des séances de l’activité de lecture ce scénario pédagogique aurait un
potentiel parce qu’il cherche l’intérêt des apprenants en rendant compte de leurs besoins.
58
1. Modalités d’application
D’abord nous devrons définir les compétences qu’on voudrait développer afin d’extérioriser
les modalités et les outils adéquats :
1.2. Support
Une œuvre intégrale quelconque de la première année baccalauréat, en vue de
différenciation nous pourrons réserver à chaque ouvrage des méthodes propres à lui.
2. Méthodes et pédagogies
Nous voudrions exploiter la lecture interactive qui relève de l’approche interactive
dans ce travail en attribuant aux apprenants des tâches interclasses en rapport avec l’étude
de texte à accomplir en groupe dans le but d’effectuer une différenciation et d’appliquer
l’approche actionnelle, ainsi nous rendrons compte du potentiel des tâches dans
l’apprentissage, de ce fait l’activité de lecture serait sans doute active et interactive, nous
orienterons ce travail par des consignes de lecture, ainsi les apprenants seront appelés à
comprendre le texte et en dégageant les indices, de plus nous mettrons en œuvre la lecture
auditive qui s’appuie sur des ressources numériques, en effet nous intégrons les TIC pour
travailler l’écoute chez l’apprenant tout en attirant son attention auditive.
59
Prélecture interclasse : lecture auditive en classe
4. Itinéraire
Les prérequis : contexte du texte proposé, appropriation des outils langagiers,
capacité de la lecture et de la compréhension, l’attention de l’apprenant.
Durant la séance l’enseignant devrait animer toutes les étapes en prenant en charge
la motivation des apprenants, l’intérêt des apprenants et de l’activité et d’assurer que la
garantie des bonnes conditions de travail.
60
censé comprendre le texte et formuler des hypothèses de lecture pour commencer par la
suite la lecture collective.
Troisièmement, la formulation des groupes doit reposer sur l’équité et l’égalité des
chances en essayant d’hétérogénéiser les groupes par des éléments qui sont avancés et
d’autre qui sont moins compétents, le groupe ne doit pas dépasser quatre apprenants, nous
devrons par la suite à chaque groupe une piste de travail différente de l’autre pour coopérer
tous à la construction de la leçon qui serait morcelée d’où chaque groupe aurait une tâche
à faire ainsi nous éviterons les multitâches et les apprenants seraient focalisés sur la partie
attribuée à son groupe, à l’intérieur de ce dernier il y’aurait un conflit sociocognitif et une
interaction entre les apprenants qui vont collaborer entre eux afin de répondre à la question
attribuée par l’enseignant pour les orienter dans la quête des indices dans le texte, en effet
nous pourrions distribuer les axes par hasard ou en fonction du niveau des apprenants à
titre d’exemple, le premier s’occupe du premier axe, le deuxième du deuxième axe, le
troisième du champs lexical relatif une thématique, le quatrième des figures de style, le
quatrième des registres littéraires. Après avoir distribué les tâches à chaque groupe devrait
effectuer une lecture collective ou tous les apprenants participent pour construire leur
partie afin de la présenter par la suite.
61
examen régional qui pourrait être sur le même extrait, au bout du compte, l’apprenant
devrait rédiger les traces écrites par soi-même en exploitant les éléments mémorisés au
cours de la séance, notre rôle en tant qu’enseignant de proposer un modèle à suivre pour
que les traces écrites soient formelles et structurées, ainsi nous pourrions vérifier les
apprenants qui ont bénéficié de cette activité et qui ont réussi le processus d’apprentissage
lors de cette séance.
De plus ces derniers s’impliqueraient lors de ses activités de lecture parce qu’ils
ressentiraient qu’ils sont responsables de leur apprentissage à travers ce projet, voire ils
auraient l’occasion de développer non pas seulement des compétences en rapport avec
l’activité de lecture, mais aussi leurs compétences communicationnelles et orales en
prenant la parole pour exposer leurs travaux à chaque séances, ainsi nous tenons-nous les
compétences linguistiques des apprenants tout en garantissant qu’ils sont attentifs.
62
Conclusion générale
L’attention est une entité complexe voire elle a de multiples aspects, elle pourrait être
une fonction cognitive qui intervient dans les autres processus cognitifs, et elle pourrait être un
processus cognitif qui permet à l’apprenant de se focaliser sur un acte et de négliger tous les
autres qui n’ont pas de relation avec lui.
En outre, au terme de notre recherche nous avons pu retenir que l’attention joue un rôle
crucial lors de l’activité de lecture qui est avant tout une tâche d’apprentissage qui nécessite la
motivation, l’implication, la participation et l’engagement de l’apprenant qui est pris pour le
centre de tout processus d’enseignement-apprentissage, de plus l’absence d’une disposition
mentale de l’apprenant à travers l’orientation de ses ressources attentionnelles vers un autre
objet que le texte mis en jeu perturbe les processus de perception, de décodage et de
compréhension, ainsi l’inattention est véritablement une contrainte majeure pour
l’apprentissage en général et pour l’activité de lecture en particulier.
D’ailleurs, lors de cette activité la difficulté de maintenir l’attention est stimulée par des
facteurs internes et externes qui influent négativement sur le côté cognitif de l’apprenant surtout
si ce dernier est atteint d’un trouble déficitaire d’attention et d’hyperactivité qui se considèrent
aussi parmi les causes de l’inattention, mais dans ce cas ce problème accompagne l’élève
souvent pour ne pas dire toujours, en outre l’ennui et les distractions externes pourraient
facilement accaparer ce genre d’apprenant comme ils pourraient être un véritable facteur
entravant le maintien de l’attention.
Personne ne peut nier l’influence des pratiques enseignantes sur l’action pédagogique,
de plus sur l’apprenant en étant l’une de ces parties importantes, de ce fait elles ont un grand
potentiel pour retenir l’attention comme pour la disperser, dans cette optique l’enseignant est
responsable de ce problème en négligeant les apprenants, en optant pour des méthodes qui ne
63
visent pas l’implication de ces derniers, ou en choisissant un contenu qui ne s’inscrit pas dans
leur centre d’intérêt.
En définitive, comme Jean Jacques Rousseau l’avancée dans l’Emile, « Je puis avoir
très mal vu ce qu’il faut faire ; mais je crois avoir bien vu le sujet sur lequel il faut opérer »45,
notre proposition de remédiation pouvait avoir des limites et des inconvénients, mais le choix
du sujet était bien fait parce qu’il met en exergue un problème qui pourrait être une cause de
l’échec de l’apprentissage de la langue française.
45
Rousseau, J. J. (1762). Emile ou De l'éducation. Paris: Flammarion. pp :46-47.
64
Bibliographie
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1
https://institutrice.com/la-pedagogie-differenciee-definition-et-finalites/
67
Glossaire
Approche par compétences : cette approche représente une révolution dans le monde de
l’enseignement apprentissage, parce qu’on a passé d’un enseignement qui se base sur les
objectifs et leurs réalisations à un enseignement qui s’appuie sur les compétences. C’est une
approche qui considère les savoirs comme des outils mis en œuvre dans le fonctionnement des
compétences, outre à travers cette méthode pédagogique développée par George D.Kuh, les
élèves doivent maitriser des compétences au lieu de vomir des savoirs sans utilités. Elle était
intégrée aux curricula de l’enseignement au Maroc en 2001 avec la parution du Livre Blanc.
Cognition : c’est la capacité d’un être humain à effectuer un traitement des informations,
elle s’appuie sur la perception comme un récepteur des stimulus provenant de l’extérieur, de
plus elle se réfère à la connaissance qui signifie le stock des informations acquises durant la
vie : à travers l’apprentissage, et les expériences de la vie.
46
Le Boterf, G. (1995). De la compétence, essai sur un attracteur étrange. Paris: Editions d'organisations.
47
Merieu, P. (s.d.). Récupéré sur https://www.meirieu.com/DICTIONNAIRE/didactique.htm
68
➢ Appropriation des savoirs
48
Altet, M. (1994). La formation professionnelle des enseignants, p.5. Paris: PUF.
69
Annexes
Nature du Niveau : 1 ACSC Période 1 : le récit Durée d’activité :
document : 1h
Fiche
pédagogique
Nom de Compétence : Ecrire une suite d’un récit
l’enseignant : Projet : Dossier sur un fait divers
Hamdi Ouzzin Séquence 2 : Raconter des histoires
Activité : Sous-séquence : La nouvelle
Titre : Objectif (s) :
Outils
pédagogiques
:
Manuel :
l’heure de
français
Support :
Prérequis :
Etapes de Consignes de l’enseignement Taches de Taches de Dur
l’activité l’enseignant l’apprena ée
nt
I. Mise Qui peut me rappeler le genre de récit Tiser les Se 5
en qu’on à étudier dans la séance de lecture ? prérequis rappeler min
situati Quelles sont les caractéristiques du genre aux des
on ‘nouvelle’ ? nouveaux prérequis
Quelles sont les étapes du schéma savoirs. pour
narratif ? Faire un construire
Quelles sont les temps du récit ? lien entre les
les activités nouvelles
pour connaissa
faciliter la nces.
compréhens
ion.
Annoncer
l’objectif
II. Obser Selon le schéma narratif, dans quelle étape Expliquer Observer 5
vation se situe l’action du texte support ? le texte le texte min
Qu’est ce qu’on présente dans cette support. support et
étape ? le cadre spatio-temporel Aider les l’assimiler
Quel évènement ce texte rapporte-t-il ? élèves à .
comprendr
e la
situation.
III. Décou Sujet : Faire lire la Lire le 15
verte « Le gars de quatorze ou quinze ans » consigne. sujet et la min
connaissait l’histoire de Simon. Expliquer consigne.
Essaie d’imaginer une suite convenable le travail Répondre
à ce texte en respectant le schéma demandé ? aux
narratif. Garantir la questions
Consigne : compréhens du
Imaginer ce que les gens de quinze ion du professeur
connait de Simon. sujet. .
70
Les événements doivent être Poser des
vraisemblable. questions
Raconter dans un texte harmonieux les qui facilite
évènements en utilisant les de récits ? la tâche.
1. Qui pourra décrire le caractère
de Simon à partir du texte ?
2. Est-ce que Simon est un enfant
normal (comme les autres) ou il
est différent des autres ?
V. Evalua Corriger les travaux réalisés selon les Corriger les Donner 10
tion critères donnés ? rédactions son avis min
format Est-ce que vous avez respecté le des élèves. sur le
ive schéma ? Interroger travail de
Est-ce que vous avez exploité les temps les élèves ses
de récits ? dans cette camarade
Est-ce que le récit est complet et le sens évaluation. s.
est clair ?
Sujet : les facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants durant
l’activité de lecture
Présentation :
71
Ce questionnaire est élaboré dans le cadre d’une recherche qui porte sur la
place de l’attention dans le domaine scolaire et les facteurs qui enrayent le maintien
de l’attention des apprenants en classe, il est destiné aux apprenants du cycle
secondaire.
Questions :
Il est souhaitable que les réponses soient autonomes.
1. Quand êtes-vous plus attentifs ?
8-10h 10-12h 12h-14h 14h-16h 16h-18h
2. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention tout au long d'une séance de
français ?
o Oui
o Non
3. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention tout au long de l'activité de
lecture ?
o Oui
o Non
4. Est-ce que vous arrivez à vous concentrer lorsque vous n’avez pas bien dormi ?
o Oui
o Non
5. Est-ce que vous arrivez à être attentif lorsque vous êtes fatigué ?
o Oui
o Non
6. Est-ce que vous ennuyez souvent pendant la séance de lecture ?
o Oui
o Non
7. Est-que vous arrivez à être attentif lorsqu’un texte est loin de vos centres d’intérêt ?
o Oui
o Non
8. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention lorsque vous n’êtes pas motivé ?
o Oui
o Non
9. Est-ce que vous arrivez à comprendre le texte lorsque vous n’êtes pas attentif
pendant l’activité de lecture ?
72
o Oui
o Non
10. Est-ce que vous pouvez dégager les éléments qui contribuent à l’analyse de texte
lorsque vous n’êtes pas attentif pendant l’activité de lecture (étude de texte) ?
o Oui
o Non
11. Est-ce que les distractions visuelles (mouvement des passagers) ou auditives (bruit,
chuchotement) entravent le maintien de votre attention ?
o Oui
o Non
12. Est-ce que vous préférez un cours :
o Présenté totalement par l’enseignant
o Ou vous réagissez
o Ou vous collaborez avec le groupe
13. Est-ce que vous trouvez que la lecture numérique est intéressante ?
o Oui
o Non
14. Croyez -vous que la lecture numérique soit mieux que la lecture à papier ?
o Oui
o Non
73
Si non, pendant combien de temps un élève pourrait-il être attentif ?
…………………
3. Pendant quel laps de temps trouvez-vous que les apprenants sont plus
concentrés ?
8-10h 10-12h 12h-14h 14h-16h 16h-18h
74
o Oui
o Non
11. Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à comprendre le texte
?
o Oui
o Non
12. Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à déchiffrer les
procédés linguistiques utilisés ?
o Oui
o Non
13. Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à mémoriser les
connaissances transmises pendant l’activité de lecture ?
o Oui
o Non
14. Est-ce que les apprenants inattentifs peuvent-ils acquérir des savoirs
en rapport avec la lecture ?
o Oui
o Non
15. Est-ce que vous procédez à la méthode interactive, interrogative ou
traditionnelle pendant l’étude de texte ?
o Interactive
o Interrogative
o Traditionnel
75