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Sommaire
Série N° 1 ................................................................................................................................................ 5
Série N° 2 .............................................................................................................................................. 22
Série N° 3 .............................................................................................................................................. 38
Rappel de Cours : Equilibres Chimiques dans les eaux – Méthode graphique de Sillen ............. 51
Série N° 4 .............................................................................................................................................. 54
Quand il s’agit de solutions très diluées (état solvaté idéal) on considère les ions en solution ne
subissent d’interactions que de la part des molécules de solvant. Lorsque les solutions ne sont
pas suffisamment diluées, les interactions entre les ions ne sont plus négligeables. Afin
d’apprécier l’encombrement ionique d’une solution, on introduit la notion d’activité (a) et de
force ionique (I).
1. Force ionique
La force ionique ne dépend pas de la nature des espèces ioniques en solution mais de leur charge
Zi et de leurs concentrations [Xi]. Elle est définie par la relation suivante :
𝟏
𝑰= ∑[𝑿𝒊 ]𝒁𝟐𝒊
𝟐
L’activité correspond à la notion de concentration efficace d’un ion. L'activité d’un ion X est le
produit de la concentration de l’ion considéré par son coefficient d'activité (γ).
aX = (X) = γi·[Xi]
Le coefficient d'activité (0 < γ ≤ 1) tend vers 1 lorsque la solution est suffisamment diluée ((X)
= [X]).
𝟎, 𝟓 ∙ 𝒁𝟐𝒊 √𝑰
−𝒍𝒐𝒈𝜸𝒊 =
𝟏 + √𝑰
−
𝑨𝑩(𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒆) ⇔ 𝑨𝒂𝒒 + 𝑩+
𝒂𝒒
Ω = Qs/Ks
Selon la valeur de Ω, la solution peut être sursaturée (Ω > 1), saturée (Ω = 1) ou sous-saturée
(Ω < 1) vis-à-vis de AB.
Soit AH en solution aqueuse, la réaction de dissociation est un équilibre (AH est partiellement
dissocié) : 𝐴𝐻 + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐴− + 𝐻3 𝑂+
[𝐴− ][𝐻3 𝑂 + ]
On peut écrire sa constante d’équilibre : 𝐾𝐴 = [𝐴𝐻]
[𝐴𝐻] [𝐴− ]
%𝐴𝐻 = × 100 et %𝐴− = × 100 (%AH +%A– =100%)
𝐶 𝐶
−
[𝑨− ] 𝑲𝑨 𝑲𝑨
%𝑨 = × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎 = 𝒇(𝒑𝑯)
𝑪 𝑲𝑨 + [𝑯𝟑 𝑶+ ] 𝑲𝑨 + 𝟏𝟎−𝒑𝑯
[𝐴𝐻 − ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐴𝐻2 + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐴𝐻 − + 𝐻3 𝑂+ ⇒ 𝐾𝐴1 = [𝐴𝐻2 ]
[𝐴2− ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐴𝐻 − + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐴2− + 𝐻3 𝑂+ ⇒ 𝐾𝐴2 = [𝐴𝐻 − ]
−
[𝐴2− ][𝐻3 𝑂+ ]
[𝐴𝐻 ] =
𝐾𝐴2
[𝑨𝑯𝟐 ] [𝑯𝟑 𝑶+ ]𝟐
%𝑨𝑯𝟐 = × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑪 𝑫
Série N° 1
Exercice 1
Déterminer la force ionique d’une solution contenant 0,1 M Na2SO4 et 0,05 M KNO3.
Exercice 2
S1 : AgNO3 (10-3 M)
S2 : BaCl2 (10-5 M)
S3 : Na2SO4 (10-4 M)
S4 : NaNO3 (1 M)
On réalise un mélange contenant 100 ml de chaque solution.
Exercice 3
Déterminer le degré de saturation d’une source (dont la composition chimique est donnée sur
le tableau ci-dessous en mmol/L) vis-à-vis de BaSO4 et CaCO3.
Données : Ks(BaSO4) = 2,0. 10–10 mol2/L2, Ks(CaCO3) = 10–8,30 mol2/L2, pKa2(HCO3– /CO32– )
= 10.36 (T = 20 °C).
Correction – Série N° 1
Exercice 1
Calcul de la force ionique :
Nous constatons que si le sel est constitué d’un seul anion et un seul cation et
Exercice 2
- 100 ml NaNO3 (1 M)
10−3
[Ag+] = = 2,5 10-4 M
4
10−5
[Ba2+] = = 2,5 10-6 M
4
2.10−5
[Cl-] = = 5 10-6 M
4
10−4
[SO42-] = = 2,5 10-5 M
4
2.10−4 1+2.10−4
[Na+] = ¼ + = ≈ 0,25 M
4 4
1+.10−3
[NO3-] = ≈ 0,25 M
4
Les concentrations des ions Ag+, Ba2+, Cl- et SO42- sont négligeables devant celles des ions Na+
et NO3- : Ainsi, la force ionique peut être calculée seulement à l’aide des ions : Na+ et NO3- :
On peut dire que la force ionique du mélange est fixée par NaNO3 : c’est un électrolyte support
qui qui est ajouté dans le milieu pour fixer sa force ionique.
Le calcul des coefficients d’activité se fait avec la même force ionique car tous les ions sont
dans la même solution.
0,5 .1 .√0,25
- log (Ag+) = = 0,167 ⇒ (Ag+) = 0,681
(1+ √0,25)
0,5 .4 .√0,25
- log (SO42-) = = 0,667 ⇒ (SO42-) = 0,215
(1+ √0,25)
Exercice 3
La composition des eaux naturelles résulte des interactions entre l’eau et les minéraux qui
composent les roches. Les réactions de dissolution-précipitation permettent de réguler les
concentrations des espèces majeurs existant dans les eaux (carbonates, silicates, calcium…).
Les réactions correspondent à des équilibres hétérogènes.
Cet équilibre est caractérisé par la constante Ks appelée produit de solubilité et obtenu à partir
de la loi d’action de masse :
Ks = (A+)(B-) Ks = f(T).
(A+) = γA[A+]
Une eau en contact avec un sel solide peut être sous-saturée, saturée ou sur-saturée.
Q
= Ks pour un minéral AB.
s
On doit connaitre les teneurs en Ba2+, en SO42- et également en tous les autres éléments de façon
à calculer la force ionique du milieu :
0,5∗4√𝐼
Donc log γBa2+ = logγ(SO4)2- =- d’où γBa2+ = γ(SO4)2-
1+√𝐼
I= ½( 0,41 + 0,04 + 4,80*4 + 1,12 *4 + 4,8 .10-4*4 + 0,47 + 2,85*4 + 5,81 + 0,20*1).10-3 +
10-7,04 + 10-6,96 = 2,1.10-2
√𝐼 = 0,14
0,5∗4∗0,14
log γBa2+ =- = - 0,25
1+0,14
Qs 4,3.10−10
= Ks = = 2,15 > 1
2,0.10−10
Données : pH = 7,04 ; pKa2 = 10,36 à 20°C (en fonction des activités = cte thermodynamique)
et pKs (Ca CO3) = 8,30 à 20°C.
𝐾𝑎2 .[𝐻𝐶𝑂3− ]
γHCO3- = γH3O+ : (CO32-) =
[𝐻3 𝑂 + ]
Définition : Les méthodes gravimétriques sont des méthodes quantitatives qui sont basées sur
la mesure de la masse d’un composé pour déterminer la quantité de l’analyte. Deux méthodes
sont utilisées : l’analyse par volatilisation et l’analyse par précipitation.
La gravimétrie par précipitation consiste à isoler l’élément à doser (analyte), soit à l’état pur
soit sous forme d’un composé de composition bien définie, et à peser cet analyte ou le composé
défini. La réaction de précipitation doit être totale.
Exemple : Pour déterminer la quantité du chlore dans une solution, les ions Cl– sont précipités
en utilisant les ions Ag+ (réactif précipitant en excès). La réaction de précipitation :
Après avoir filtrer et laver le précipité de AgCl, on le sèche et le pèse exactement. D’après la
masse du précipité et sa formule chimique, on calcule la quantité du chlore en utilisant le facteur
gravimétrique.
3. Facteur gravimétrique
𝒂 𝑴(𝒂𝒏𝒂𝒍𝒚𝒕𝒆)
𝑭𝑮 = × (M : masse molaire)
𝒃 𝑴(𝒑𝒓é𝒄𝒊𝒑𝒊𝒕é)
Série N° 1 (suite)
Exercice 4 On fait réagir de la soude (M=40 g/mol) sur le chlorure ferrique (M=162,5 g/mol).
a) Etablir et équilibrer la réaction la réaction.
b) 2,8 g de soude suffisent-ils à précipiter 4,025 g de chlorure ferrique ?
c) Quelle est la masse du précipité obtenue (M=107 g/mol) ?
b) Sachant que l’on obtient 11,7 g de précipité (233,96 g/mole), calculer le nombre de mole
de Al3+ qui ont réagi.
Exercice 7 Analyse de l’aluminium dans la bauxite : Al (27 g/mol) est précipité sous forme de
Al(OH)3. Après chauffage du précipité on obtient Al2O3 (102 g/mol) de masse égale à 0,2385.
Quel est le poids d’aluminium dans l’échantillon de la bauxite (1g) ? Déterminer son
pourcentage massique.
Exercice 8 (i) Un mélange de 341 mg contenant K2SO4 et KCl donne, après précipitation des
ions Ag+, 284 mg de AgCl. Quel est le % de KCl dans le mélange initial ? On donne les masses
molaires de KCl (75,54) et de AgCl (143,32).
(ii) Déterminer la fraction massique de P (30.97 g/mol) contenue dans un échantillon de 0.315
g d'un détergent (sous forme de phosphates). Pour ce faire, un traitement fastidieux fournit
0.2161 g de Mg2P2O7 (222.57 g/mol)
Exercice 9 L’ortho phosphate PO43– est déterminé par gravimétrie sous forme de
(NH4)3PO4,12MoO3 (M=1876,5 g/mole). On pèse 0,2711 g d’un échantillon contenant PO43–
après précipitation par un réactif approprié on obtient 1,1682 g de sel de molybdate. Déterminer
le pourcentage massique du phosphore P et du P2O5.
Exercice 10
On réalise une solution de nitrate de fer(III), Fe(NO3)3 , en dissolvant 0,01 mol de ce composé
dans un litre de solution tampon.
2. Quel pH doit-on imposer pour que 99,9 % des ions Fe3+ se trouvent à l’état de précipité ?
Exercice 11
Par précipitation dans l’eau, le jaune de chrome (PbCrO4) est obtenu par action de l’ion
chromate CrO42– sur Pb2+. L’ion chromate a un caractère basique dans le couple acido-basique
HCrO4–/CrO42–.
1) À quel pH opérer pour que l’ion chromate CrO42– soit la forme du chrome prépondérante ?
2) Après précipitation et filtration, PbCrO4 (s) est lavé. Quelle est la teneur en Pb(II) de cette
eau de lavage (pH = 7) ? Cette eau dépasse-t-elle la norme légale de 50 µg/L en plomb ?
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6
mroche = 50 g : mCaCO3 = 50 . 30 % = 15 g
Exercice 7
Les méthodes gravimétriques par précipitation sont basées sur la détermination de la masse de
l’analyte (composé que nous voulons analyser) après sa précipitation directe ou la
précipitation de ses dérivés.
C’est un paramètre qui relie la masse de l’analyte recherchée avec la masse du précipité obtenu
lorsqu’on précipite un de ses dérivés :
a x analyte b x précipité
𝒂 𝑴(𝒂𝒏𝒂𝒍𝒚𝒕𝒆)
FG = x
𝒃 𝑴(𝒑𝒓é𝒄𝒊𝒑𝒊𝒕é)
Relation : 2 x Al3+ 1 x Al2O3 ce n’est pas une réaction chimique, il ne faut pas chercher à
l’équilibrer.
2 𝑀𝑎𝑙𝑢𝑚𝑖𝑛𝑖𝑢𝑚 2 27
Donc a = 2 et b = 1 : FG = x = x = 0,529
1 𝑀𝑎𝑙𝑢𝑚𝑖𝑛𝑒 1 102
𝑚𝐴𝑙3+ 0,126
%(Al3+) = x 100 = x 100 = 12,6 %
𝑚𝑏𝑎𝑢𝑥𝑖𝑡𝑒 1
Exercice 8
Pour déterminer le % de KCl dans le mélange (K2SO4 + KCl), il suffit de précipiter les ions Cl-
dans le mélange sous forme de AgCl pour remonter à la quantité de KCl.
1 𝑀𝐾𝐶𝑙 75,54
FG = x = = 0,527
1 𝑀𝐴𝑔𝐶𝑙 143,32
0,150
% KCl = x 100 = 43,9 % % K2SO4 = 100 – 43.9 = 56,1%
0,341
2 P 1 Mg2P2O7
2 30,97
FG = x
1 222,57
FG = 0,28
Masse analyte (P)= 0,2161 x 0,28 = 0,06 g
0,06
%(massique) = x 100 = 19,20 %
0,315
Exercice 9
Cet exercice permet de déterminer deux résultats à partir d’une seule expérience : % P et %
P2O5.
a) % P : 1 x P 1 x (NH4)3PO4,12MoO3
1 30,97
FG = x = 0,0165
1 1876,5
0,019
% P = 0,2711 x 100 = 7,11 %
1 141,94
FG = 2 x 1876,5 = 0,0378
% P2O5 = 16,30 %
Exercice 10
À l’apparition du solide dans une solution contenant Fe3+ à la concentration 0,01 mol/L, le
produit de solubilité est vérifié :
𝐹𝑒(𝑂𝐻)3 ↔ 𝐹𝑒 3+ + 3𝑂𝐻 −
3 𝐾 3 10−38
Soit : [𝑂𝐻 − ] = √𝐶𝑠 = √ 10−3 = 10−12 𝑀
0
Ainsi pour [Fe3+]= C0 = 0,01 M , si pH < 2 il n’y a pas de précipité 𝐹𝑒(𝑂𝐻)3 et si pH > 2, le
précipité 𝐹𝑒(𝑂𝐻)3 est présent.
2. Quel pH doit-on imposer pour que 99,9 % des ions Fe3+ se trouvent à l’état de précipité ?
Pour que 99,9 % des ions Fe3+ soient sous forme de précipité, la concentration résiduelle en
ions Fe3+ en solution doit être égale à 1/1000 de la concentration initiale (0.1%), soit 0.01/1000
= 10−5 M. La concentration en ions hydroxyde vérifie la relation :
3 𝐾𝑠 3 10−38
[𝑂𝐻 − ] = √ 3+ = √ 10−5 = 10−11 𝑀 soit : [𝐻3 𝑂+ ] = 10−3 𝑀 ⇒ pH = 3
[𝐹𝑒 ] résiduelle
Exercice 11
1) À quel pH opérer pour que l’ion chromate CrO42– soit la forme du chrome prépondérante
?
Pour que l’ion chromate CrO42– soit prépondérant devant l’ion hydrogénochromate HCrO4–, il
faut se placer à un pH supérieur à pKA +1, soit : pH > 6,4+1 = 7,4
2) Après précipitation et filtration, PbCrO4 (s) est lavé. Quelle est la teneur en Pb(II) de cette
eau de lavage (pH = 7) ? Cette eau dépasse-t-elle la norme légale de 50 µg/L en plomb ?
La concentration maximale en plomb dans les eaux de lavage est fixée par la solubilité s du
précipité PbCrO4.
𝑃𝑏𝐶𝑟𝑂4 ↔ 𝑃𝑏 2+ + 𝐶𝑟𝑂42−
𝐾𝑠 = [𝑃𝑏 2+ ] × [𝐶𝑟𝑂42− ]
À pH égal à 7 :
𝑠
il vient : [𝐶𝑟𝑂42− ] = [𝐻 𝑂+ ]
(1+ 3 )
𝐾𝐴
𝑠 𝑠2
𝐾𝑠 = [𝑃𝑏 2+ ] × [𝐶𝑟𝑂42− ] = 𝑠 × =
[𝐻 𝑂+ ] [𝐻 𝑂+ ]
(1 + 3 ) (1 + 3 )
𝐾𝐴 𝐾𝐴
[𝐻3 𝑂+ ] 10−𝑝𝐻
𝑠 = √𝐾𝑠 (1 + ) = √𝐾𝑠 (1 + )
𝐾𝐴 𝐾𝐴
Pour pH = 7 :
10−7
𝑠 = √10−13 (1 + 10−6,4) = 3.5 10−7 𝑀 = 3.5 10−7 × 𝑀(𝑃𝑏)
La teneur en plomb dans l’eau de lavage est supérieure à la norme légale 50 µg/L.
Parmi les titrages par précipitation les plus courants, l'argentimétrie (utilisation des ions Ag+
comme agent titrant) est la plus utilisée. Ceci est dû au fait que le produit de solubilité des
halogénures et pseudo-halogénures d'argent est très petit (Ks(AgCl) = 1.82·10-10, Ks(AgCN) =
2.2·10-16). Trois approches distinctes existent : le titrage selon Mohr (titrage direct), le titrage
selon Volhard (tirage en retour) et le titrage selon Fajans (indicateurs d'absorption).
Le titrage selon Mohr consiste à doser les halogénures et les pseudos-halogénures en solution.
Comme indicateur de fin de titrage, on utilise l’ion chromate (CrO42-) qui forme un composé
rouge peu soluble Ag2CrO4 (chromate d'argent) : Ag2CrO4 ; Ks = 1.2·10-12 mol3/L3. Il faut que
l’indicateur réagisse avec l’agent titrant après réaction totale de l’analyte (solubilité (Ag2CrO4)
> solubilité (AgX)). L’équivalence correspond au moment où un précipité rouge de Ag2CrO4
apparaît.
Afin d'effectuer un titrage de Mohr, il convient d’ajuster le pH dans la zone comprise entre 7 et
9:
Cet équilibre va se déplacer en faveur des ions dichromate (sens direct) ; ceci diminue
sensiblement la concentration des ions CrO42- ; ce qui empêche la formation du précipité rouge
brique Ag2CrO4. Le point d’équivalence ne sera pas visible.
✓ A un pH trop basique, il y a excès d’ions OH- qui vont précipiter les ions Ag+ sous
forme de Ag2O :
Ag+ + OH- → AgOH → Ag2O : une partie des ions Ag+ va réagir avec les ions OH- au
lieu de précipiter l’analyte : OH- est donc une interférence.
Il y a, donc, consommation du réactif titrant (Ag+) : Le point d’équivalence ne sera pas correct
(Erreur au niveau de l’analyse).
Lors d'un titrage de Volhard, on ajoute un excès (quantité connue) d'argent (nitrate d’argent) à
une solution contenant un (pseudo)halogénure. Après précipitation complète, le précipité
AgX(s) est filtré. Et ensuite, la solution (le filtrat qui contient l’excès d’ions Ag+) est titrée en
retour avec une solution de SCN– en présence d’un indicateur de fin de réaction : Fe3+.
Le Fe(III) sert d'indicateur de fin de réaction car ce dernier forme un composé rouge brique
(soluble) avec l'excès de SCN- en solution.
Remarque : Il faut travailler en milieu acide (pH < 2). Sinon, il y aura précipitation des ions
Fe3+ sous forme de Fe(OH)3 (Ks= 2·10-39 mol3/L3).
Principe : L’indicateur d'adsorption est un composé organique qui tend à s'adsorber sur la
surface d'un solide (colloïde) lors d'un titrage par précipitation. L'indicateur le plus souvent
utilisé dans les titrages par précipitation est la fluorescéine (molécule fluorescente).
Ce dosage permet de titrer des solutions dont le pH est compris entre 4 et 9. L'anion
fluorescéinate (verte-jaunâtre) est obtenu par dissociation partielle de la fluorescéine (pKa =
3,5).
Série N° 2
a) On se propose de titrer une solution contenant des ions cyanures par précipitation à l’aide
d’une solution de nitrate d’argent. Peut-on utiliser le chromate de sodium comme indicateur ?
c) Quelle doit être la concentration de Ag+ pour que ce dernier précipite sous forme de Ag2CrO4,
si la concentration du chromate en solution est de [CrO42-] = 10-3 mol·L-1 ?
d) Calculer [CrO42-] nécessaire pour faire précipiter Ag2CrO4 à la fin des titrations de chlorure,
de bromure et de cyanure si la concentration de la solution de nitrate d’argent est de 10-3 mol/L.
Une solution contenant une quantité inconnue de KBr est titrée selon Volhard. On y ajoute 100
mL de [AgNO3] = 0.095 M (excès). Lors du titrage avec [KSCN] = 0.100 M en présence de
Fe3+, la coloration rouge apparaît après addition de 18.3 mL de thiocyanate.
a) Ecrire l’équation de la réaction entre les ions Ag+ et Br- ainsi que la réaction entre Ag+ et
SCN-.
e) Etablir une relation entre n(Ag+) introduits n(Br-) de la solution initiale et neq(SCN-).
h) Pourquoi utilise-t-on de l’acide nitrique plutôt que de l’acide chlorhydrique pour ajuster le
pH de la solution ?
d) Dans un tube à essai contenant 1,5 mL d’éthanol et 0,5 mL d’eau, dissoudre quelques grains
de fluorescéine. Agiter vigoureusement. La solution est vert-jaune fluorescente.
f) Dans un tube à essai contenant 1,5 mL d’une solution de chlorure de sodium 10-1 mol.L-1,
ajouter quelques gouttes de l’indicateur et 0,5 mL d’une solution de nitrate d’argent 10-1 mol.L-
1
. Agiter vigoureusement. Qu’observe-t-on ?
g) Dans un tube à essai contenant 1 mL d’une solution de chlorure de sodium 10-1 mol.L-1
ajouter quelques gouttes de l’indicateur et 1,2 mL d’une solution de nitrate d’argent 10-1 mol.L-
1
. Agiter. Laisser reposer pendant plusieurs minutes le contenu du tube à essai, à l’abri de la
lumière. Qu’observe-t-on ?
Correction – Série N° 2
Comme indicateur de fin de titrage, on utilise l’ion chromate (CrO42-) qui forme un composé
rouge peu soluble Ag2CrO4 :
a) On se propose de titrer une solution contenant des ions cyanures par précipitation à l’aide
d’une solution de nitrate d’argent. Peut-on utiliser le chromate de sodium comme indicateur
?
Pour utiliser le chromate de sodium comme indicateur de fin de réaction il doit répondre à une
condition nécessaire :
➢ Les ions chromate (CrO42-) doivent réagir avec les ions Ag+ après réaction totale des
ions Ag+ avec les ions CN-.
C'est-à-dire il faut que la solubilité de Ag2CrO4 soit plus grande que celle de AgCN.
3 𝐾𝑠2 3 1,2×10−12
s2 = √ =√ = 6,7. 10-5 M. s2 = 6,7. 10-5 M
4 4
Donc la solubilité de Ag2CrO4 est bien plus grande que celle de AgCN. Donc on peut utiliser
les ions chromate comme indicateur de fin de réaction pour le titrage direct (selon Mohr) des
ions cyanure par les ions argent.
c) Quelle doit être la concentration de Ag+ pour que ce dernier précipite sous forme de
Ag2CrO4, si la concentration du chromate en solution est de [CrO42-] = 10-3 mol·l-1 ?
10−12
[Ag+]2[CrO42-] ≥ Ks2 [Ag+] ≥ √𝐾𝑠2 × [𝐶𝑟𝑂42− ] [Ag+] ≥ √1,2 ×
10−3
d) Calculer [CrO42-] nécessaire pour faire précipiter Ag2CrO4 à la fin des titrations de
chlorure, de bromure et de cyanure si la concentration de la solution de nitrate d’argent est
de 10-3 mol/L.
10-3M étant généralement la concentration du nitrate d’argent utilisée pour le titrage selon
Mohr, une concentration de l’ordre de 10-6M de chromate est suffisant comme indicateur de fin
de réaction.
Une partie des ions Ag+ va réagir avec les ions OH- au lieu de précipiter l’analyte :
Le titrage selon Volhard permet d'introduire le concept du titrage en retour. Lors d'un titrage de
Volhard, on ajoute un excès (quantité connue) d'argent (nitrate d’argent) à une solution
contenant un (pseudo)halogénure (X-). Après réaction complète, le précipité AgX(s) est filtré.
Et ensuite, l’excès d’ions Ag+ dans le filtrat est titré avec une solution de SCN- en présence
d’un indicateur de fin de réaction : Fe3+.
a) Ecrire l’équation de la réaction entre les ions Ag+ et Br- ainsi que la réaction entre Ag+ et
SCN-.
- Réaction de précipitation des ions Br- par les ions Ag+ (en excès) :
La réaction de dosage doit se faire en milieu acide pour éviter la formation de l’hydroxyde
ferrique :
(Ks (Fe(OH)3) = 2·10-39) : valeur très faible : la moindre trace d’ions OH- va précipiter les ions
Fe3+.
e) Etablir une relation entre n(Ag+) introduits n(Br-) de la solution initiale et neq(SCN-).
On calcule juste le nombre de mole car nous n’avons pas le volume de la solution KBr.
pH ≤ 2
h) Pourquoi utilise-t-on de l’acide nitrique plutôt que de l’acide chlorhydrique pour ajuster
le pH de la solution ?
Le titrage selon Fajans illustre l’utilisation d’un indicateur d’adsorption, la fluorescéine, qui
permet d’effectuer le dosage direct des ions chlorures par réaction de précipitation sans ions
chromate. Cette méthode de dosage peut substituer la méthode de Mohr qui entraîne une
pollution par les ions chromate. Le titrage selon Fajans peut se faire en milieu relativement
acide contrairement au titrage selon Mohr.
Comparaison :
L’indicateur d'absorption est un composé organique qui tend à s'absorber, sous sa forme
anionique sur la surface du précipité AgCl lors du titrage par précipitation selon la charge de
celui-ci :
Courbes de répartition
fluorescéine /fluorescéinate
% espèce A-
HA
pH
Il doit aussi être inférieur à pH = 9 pour les mêmes raisons évoquées lors du titrage selon Mohr
(éviter de précipiter les ions Ag+).
d) Dans un tube à essai contenant 1,5 mL d’éthanol et 0,5 mL d’eau, dissoudre quelques
grains de fluorescéine. Agiter vigoureusement.
f) Dans un tube à essai contenant 1,5 mL d’une solution de chlorure de sodium 10-1 mol.L-1,
ajouter quelques gouttes de l’indicateur et 0,5 mL d’une solution de nitrate d’argent 10 -1
mol.L-1. Agiter vigoureusement. Qu’observe-t-on ?
La solution est vert-jaune trouble à cause de la formation d’un précipité AgCl : Le point
équivalent n’est pas atteint :
mol.L-1. Agiter. Laisser reposer pendant plusieurs minutes le contenu du tube à essai, à l’abri
de la lumière. Qu’observe-t-on ?
On observe un dépôt rouge sur le précipité AgCl et absence de coloration du surnageant. Ceci
prouve que l’indicateur est bien un indicateur d’adsorption et non un indicateur coloré ordinaire.
Cette observation est due au fait qu’on est situé après le point équivalent :
N(Cl-) = 1. 10-3 . 10-1 = 1. 10-4 mol et n(Ag+) = 1,2. 10-3 . 10-1 = 1,2. 10-4 mol
1. Définition
Un complexe est un édifice moléculaire formé d'un ion métallique (atome central) entouré de
groupes donneurs d'électrons appelés ligands liés entre eux par des liaisons de coordination.
Remarque : Le plus souvent, le métal est chargé positivement : cation métallique. Les ligands
qui peuvent être soit des cations, des anions ou des molécules. Le ligand est caractérisé par un
ou plusieurs atomes donneurs d’électrons (O, N, S, Cl) qui se coordonne au métal.
✓ Ligands monodentés : ils possèdent un seul atome donneur d’électrons et forment une
seule liaison de coordination avec le métal. Ces ligands forment des complexes
simples.
✓ Ligands pluridentés : Ils possèdent plusieurs atomes donneurs d’électrons et forment
plusieurs liaisons de coordination avec le métal. Ces ligands forment des complexes
cycliques appelés chélates.
Linéaire
3
Octaédrique
4. Stabilité thermodynamique
La stabilité des composés de coordination en solution est donnée par les constantes d'équilibre
successive (Kn) ou globale (βn). Si on mélange un métal M et un ligand L, on va avoir plusieurs
équilibres successifs de formation allant du complexe ML au complexe MLn.
[𝑴𝑳] 𝟐[𝑴𝑳 ]
M + L ⇔ ML 𝑲𝟏 = [𝑳][𝑴] ML + L ⇔ ML2 𝑲𝟐 = [𝑴𝑳][𝑳] ……
[𝑴𝑳𝒏 ]
MLn-1 + L ⇔ MLn 𝑲𝒏 = [𝑴𝑳
𝒏−𝟏 ][𝑳]
[𝑴𝑳𝒏 ]
Equilibre globale : M + nL ⇔ MLn 𝜷𝒏 = = 𝑲𝟏 × 𝑲𝟐 × … × 𝑲 𝒏
[𝑴][𝑳]𝒏
MA + B MB + A
(moins stable ) (plus stable)
Concentrations à l’équilibre
Sens direct : complexation (milieu basique). Sens inverse : protonation (milieu acide)
Le ligand se complexe avec le métal en libérant des H+. Le dosage des ions H+ (par
potentiométrie) permet de chiffrer le taux de complexation et de déterminer les valeurs des
constantes de stabilité des complexes formés. Lorsqu’on mélange un ligand HqL (de
concentration initiale CL) et un métal M (de concentration initiale CM) à l’équilibre nous
aurons :
5. Titrages complexométriques
✓ Il faut que la réaction de dosage (de complexation) soit quantitative, ce qui implique la
formation d’un complexe stable, βn suffisamment élevée (Formation d’un seul
complexe ML stable).
✓ La concentration de l’analyte doit varier brusquement au voisinage du point équivalent
afin de mettre en évidence la fin de la réaction.
Soit un cation divalent M(II) de concentration initiale C que l’on dose par une solution titrée
d’EDTA (Y4-) à pH>10,3 : M2+ + Y4- MY2-
[M2+] = C ⇒ pM = - log C
Le complexe reste en présence des ions métalliques non complexés, dont la concentration varie
suivant la relation : [M2+] = [M2+]i - [MY2-] = [M2+]i - [Y4-]aj= C’ – C’x = C’(1-x)
𝟏
pM = -log(C’(1-x)) ⇒ pM = log (𝟏−𝒙) – log C’
✓ Au P.E : x = 1 :
La concentration du cation au point équivalent se déduit de la constante de stabilité :
[𝑴𝒀𝟐− ]
𝜷𝒏 =
[𝑴𝟐+ ][𝒀𝟒− ]
[M2+] = [Y4-] = ε et [MY2-] ≈ C’= C*VM2+/(VM2++VY4-)
𝑪′
𝜷𝒏 = ⇒ [M2+] = (C’/βn)1/2
[𝑴𝟐+ ]𝟐
Les indicateurs (In) de fin de réaction sont des réactifs organiques (ligands) qui forment des
complexes colorés avec les cations, la coloration du complexe formé entre le métal et
l’indicateur (MIn) étant différente de celle du l’indicateur :
La stabilité du complexe coloré (MIn) servant d’indicateur doit être inférieure à celle du
complexe MY2-.
Série N° 3
Exercice 15
Dans l’eau de mer, les concentrations mesurées de Mg2+ et CO32- sont respectivement 5.10-2 M
et 2.10-4 M. La constante de formation du complexe MgCO3 est égale à 250. Calculer la
concentration du complexe.
Exercice 16
Les ions Ag+ forment avec l’ammoniac un complexe de type Ag(NH3)2+. L’introduction des
ions mercure Hg2+ va-t-elle déplacer l’équilibre de complexation précédant pour former le
complexe Hg(NH3)22+ ? Justifier votre réponse de manière quantitative.
Exercice 17
Les ions Ca2+ forment avec l'ion citrate (Ci3–) le complexe [CaCi]– (log β1 = 4,85) et avec l'ion
éthylènediaminetétraacétate (Y4–) le complexe [CaY]2– (log β2 = 10,7).
b) Quelle quantité de réactif complexant (ligand donnant le complexe le plus stable) doit-on
ajouter à 100 mL d'une solution 0,01 M du complexe le moins stable pour déplacer 50 % du
calcium de ce complexe ?
Exercice 18
Données : HF : pKA1 = 3,2 ; HSCN pKA2 = 0,8 ; [Fe(SCN)]2+ log β = 2,2 ; [FeF]2+ : log β =
5,5
Exercice 19
L’EDTA (Y4-) est capable de former avec les ions Ca2+ un complexe dans une méthode de
dosage de ces ions.
a) Si on appelle Cy la concentration molaire en EDTA libre, sous toutes ses formes, montrer
que la concentration en anion Y4- peut s’écrire : [Y4-] = Cy/D où D est une fonction du pH à
préciser.
Données : pKA1 = 2,0 ; pKA2 = 2,7 ; pKA3 = 6,2 ; pKA4 = 10, 3 ; log βn [CaY2-] = 10,7.
Exercice 20
Soit une solution contenant un mélange d’ions Ca2+ et Zn2+. Pour doser ces deux ions
métalliques on réalise deux titrages complexométriques :
Le virage est situé à un volume d’EDTA = 17,2 mL. Déterminer la concentration de chaque ion
métallique contenu dans la solution initiale.
Exercice 21
À une solution 0,02 M d’'ion éthylène diamine tétracétique (Y4–) on ajoute une solution de
cuivre (Cu2+) 0,01 M. Etudier les variations de [Y4–] et de [Cu2+] en fonction des fractions
molaires (x) de réactif titrant ajouté et établir le tableau d’avancement de cette réaction. Sachant
que logβ(CuY2–) = 18,8. On En notant C0 la concentration initiale et V0 le volume initial de la
solution de Y4–. Calculer les concentrations de Y4– et de Cu2+ pour des avancements (x) suivants
: 0,1 ; 0,5 ; 1,0 ; 1,2 ; 1,5.
Correction – Série N° 3
Exercice 15
Dans l’eau de mer, les concentrations mesurées de Mg2+ et CO32- sont respectivement 5.10-2
M et 2.10-4 M. La constante de formation du complexe MgCO3 est égale à 250. Calculer la
concentration du complexe à l’équilibre. On néglige l’action de l’eau sur les ions CO32-.
Lorsqu’on mélange un ligand HqL (de concentration initiale CL) et un métal M (de
concentration initiale CM) à l’équilibre nous aurons :
CL = [L] + [HL] + [H2L] + ...+ [HqL] + 1[ML] + 2[ML2] + 3[ML3] +…+ n[MLn]
On ne tiens pas compte des formes HCO3- et H2CO3 car on néglige l’action de l’eau sur les
ions carbonate (pour simplifier les calculs)
[MgCO3 ]
β= = 250
[Mg 2+ ][CO3 2- ]
2. 10-4 - [CO3 2- ]
= 250
5. 10-2 [CO3 2- ]
Exercice 16
Les ions Ag+ forment avec l’ammoniac un complexe de type Ag(NH3)2+. L’introduction des
ions mercure Hg2+ va-t-elle déplacer l’équilibre de complexation précédant pour former le
complexe Hg(NH3)22+ ? Justifier votre réponse de manière quantitative.
Equilibre (1) :
+ 2+ [Hg(NH3 )2 2+ ] [ Ag + ]
Ag(NH3)2 + Hg Hg(NH3)22+ + Ag +
K=
[Ag(NH3 )2+ ][Hg 2+ ]
Pour avoir un déplacement de complexation il faut que la réaction soit quantitative, c-à-d
valeur de K élevée.
Calcul de K :
[Ag(NH3 )2 + ]
+
Equilibre (2) : Ag + 2 NH3 Ag(NH3)2 +
β1 =
[Ag + ][NH3 ]2
[Hg(NH3 )2 2+ ]
Equilibre (3) : Hg2+ + 2 NH3 Hg(NH3)22+ β2 =
[Hg 2+ ][NH3 ]2
K il y a déplacement de complexation
Exercice 17
[𝐶𝑎𝐶𝑖 − ]
𝐶𝑎2+ + 𝐶𝑖 3− ↔ [𝐶𝑎𝐶𝑖]− 𝛽1 = [𝐶𝑎2+ ]×[𝐶𝑖 3− ] = 104,85
[𝐶𝑎𝑌 2− ]
𝐶𝑎2+ + 𝑌 4− ↔ [𝐶𝑎𝑌]2− 𝛽2 = [𝐶𝑎2+]×[𝑌 4− ] = 1010,7
Le complexe [𝐶𝑎𝑌]2− ayant la constante de stabilité β la plus grande (1010,7) est le plus stable.
b) Quelle quantité de réactif complexant (ligand donnant le complexe le plus stable) doit-on
ajouter à 100 mL d'une solution 0,01 M du complexe le moins stable pour déplacer 50 % du
calcium de ce complexe ?
[𝑌 4− ] 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 = [𝑌 4− ] + [𝐶𝑎𝑌 2− ]
3−
[𝐶𝑖 3− ] 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 0,01
[𝐶𝑖 ]= [𝐶𝑎𝐶𝑖 − ] = = = 0,005 𝑀
2 2
Comme le complexe 𝐶𝑎𝑌 2− est très stable, pour chaque mole de 𝐶𝑖 3− libérée il se forme une
mole de 𝐶𝑎𝑌 2− .
Exercice 18
La coloration rouge intense est due à la formation du complexe entre le fer ferrique et le
thiocyanate :
Fe3+ + SCN- [FeSCN]2+
2) Par addition d’un peu de la solution de fluorure, la solution se décolore complètement.
Solution incolore : disparition de la coloration rouge intense
L’introduction de l’acide sulfurique va permettre aux ions H+ de neutraliser en premier les ions
F-, F- est plus basique que SCN- (pKb (F-) < pKb (SCN-) :
F- + H+ ➔ HF
Fe3+ + F- [FeF]2+
Le Fe3+ étant devenu libre va reformer le complexe [FeSCN]2+ : retour de la coloration rouge,
moins intense à cause de la dilution de la solution.
Solution incolore.
Espèces à la fin : Fe3+ ; HF et HSCN. En milieu très acide le métal Fe3+ est à l’état libre.
Exercice 19
L’EDTA (Y4-) est capable de former avec les ions Ca2+ un complexe dans une méthode de
dosage de ces ions.
a) Si on appelle Cy la concentration molaire en EDTA libre, sous toutes ses formes, montrer
que la concentration en anion Y4- peut s’écrire : [Y4-] = Cy/D où D est une fonction du pH à
préciser.
[𝐻3 𝑌 − ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐻4 𝑌 + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐻3 𝑌 − + 𝐻3 𝑂+ 𝐾𝐴1 =
[𝐻4 𝑌]
[𝐻2 𝑌 2− ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐻3 𝑌 − + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐻2 𝑌 2− + 𝐻3 𝑂+ 𝐾𝐴2 = [𝐻3 𝑌 − ]
[𝐻𝑌 3− ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐻2 𝑌 2− + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝐻𝑌 3− + 𝐻3 𝑂+ 𝐾𝐴3 = [𝐻2 𝑌 2− ]
[𝑌 4− ][𝐻3 𝑂 + ]
𝐻𝑌 3− + 𝐻2 𝑂 ↔ 𝑌 4− + 𝐻3 𝑂+ 𝐾𝐴4 = [𝐻𝑌 3− ]
𝐶𝑌 = [𝑌 4− ] × 𝐷 ⇒ [𝑌 4− ] = 𝐶𝑌 /𝐷
[𝐶𝑎2+ ] × 𝐶𝑌 [𝐶𝑎2+ ] × [𝑌 4− ] × 𝐷
𝐾′ = = = 𝐾𝑑 × 𝐷
[𝐶𝑎𝑌 2− ] [𝐶𝑎𝑌 2− ]
10−𝑝𝐻 10−2𝑝𝐻 10−3𝑝𝐻 10−4𝑝𝐻
= 𝐾𝑑 (1 + + + + )
𝐾𝐴4 𝐾𝐴4 × 𝐾𝐴3 𝐾𝐴4 × 𝐾𝐴3 × 𝐾𝐴2 𝐾𝐴4 × 𝐾𝐴3 × 𝐾𝐴2 × 𝐾𝐴1
1 1
Pour pH = 10,0 : 𝐾𝑑 = = = 10−10,7 et D = 2,99
𝛽𝑛 10−10,7
Exercice 20
Soit une solution contenant un mélange d’ions Ca2+ et Zn2+. Pour doser ces deux ions
métalliques on réalise deux titrages complexométriques :
𝑛 6,8 ∙ 10−4
[Zn2+ ] = = = 1,36 ∙ 10−2 𝑀
𝑉 50 ∙ 10−3
A ce pH, les deux métaux sont complexés par l’EDTA. Donc les 2 métaux sont titrés.
n(Zn2+) + n(Ca2+) = C(Y4-) x V(Y4-) = 0,1 x 17,2. 10-3 = 17,2. 10-4 mol
10,4 ∙ 10−4
[Ca2+ ] = = 2,08 ∙ 10−2 𝑀
50 ∙ 10−3
Exercice 21
[𝐶𝑢𝑌 2− ]
Réaction de complexation : Cu2+ + Y4– ⇔ [CuY]2– ⇒ 𝛽 =
[𝐶𝑢2+ ][𝑌 4− ]
= 1018,8
Le complexe [CuY]2– étant très stable (logβ(CuY2–) = 18,8), la réaction de complexation peut
être considéré comme quantitative.
[𝑌 4− ]𝑇𝑜𝑡 = [𝑌 4− ] + [𝐶𝑢𝑌 2− ]
4−
𝑛0 (𝑌 4− ) 𝐶0 × 𝑉0 𝐶0 × 𝑉0 𝐶0 × 𝑉0 𝐶0
[𝑌 ] 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 = = = = = = 𝐶0 ′
𝑉𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑉𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑉𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑉0 (1 + 2𝑥) (1 + 2𝑥)
✓ Si x = 0 :
[𝐶𝑢2+ ] = 0 et [𝑌 4− ] = 𝐶0 = 0,02𝑀
✓ Si 0 < x < 1 :
Chaque mole de 𝐶𝑢2+ ajouté consomme une mole de 𝑌 4− pour former stoechiométriquement
𝐶𝑢𝑌 2− . Le complexe étant stable et 𝐶𝑢2+ étant en défaut (réactif limitant), donc [𝐶𝑢2+ ] est
négligeable.
4−
[𝐶𝑢𝑌 2− ] = [𝐶𝑢2+ ] 𝑇𝑜𝑡 = 𝑥[𝑌 ]𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙
4− 4−
[𝑌 4− ]𝑇𝑜𝑡 = [𝑌 4− ] + 𝑥[𝑌 ]𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙⇒[𝑌 4− ] = (1 − 𝑥)[𝑌 ]𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 = (1 − 𝑥)𝐶0 ′
𝑥
[𝐶𝑢2+ ] =
𝛽 (1 − 𝑥)
✓ Si x = 1 :
[𝑌 4− ] 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 𝐶0 ′
[𝑌 4− ] ≈ [𝐶𝑢2+ ] ≈ [𝐶𝑢𝑌 2− ] = √ =√
𝛽 𝛽
✓ Si 1 < x :
Les ions Cu2+ ajoutés sont en excès. Le complexe étant stable et Y4– étant en défaut, [Y4–] est
négligeable.
1
[𝑌 4− ] =
(1 − 𝑥) × 𝛽
Les expressions de [Y4–] et de [Cu2+] en fonction de x sont rassemblées dans le tableau suivant
𝐶0
( = 𝐶0 ′) :
(1+2𝑥)
[Cu2+] [Y4-]
x=0 0 𝐶0 = 0,02𝑀
0<x<1 𝑥 (1 − 𝑥)𝐶0
[𝐶𝑢2+ ] = (1 − 𝑥)𝐶′0 =
𝛽 (1 − 𝑥) (2𝑥 + 1)
x=1
𝐶0 ′ 𝐶0 𝐶0 ′ 𝐶0
√ =√ √ =√
𝛽 𝛽(2𝑥 + 1) 𝛽 𝛽(2𝑥 + 1)
x>1 (1 − 𝑥)𝐶0 1
(1 − 𝑥)𝐶′0 =
(2𝑥 + 1) (1 − 𝑥) × 𝛽
Les valeurs calculées de [Y4–] et de [Cu2+] sont regroupées dans le tableau suivant :
x [Cu2+] [Y4-]
x = 0,1 10-19,75 10-1,82
x = 0,5 10-18,8 10-2,3
La méthode graphique de Sillen permet de tracer log [X] = f(pH) ou log[X] = f(pL) pour
différentes espèces acido-basiques, complexes, … Elle permet la détermination, par exemple,
du pH pour des systèmes complexes comme c’est le cas des eaux naturelles.
[𝐴− ][𝐻 + ]
AH A- + H+ [AH]i = C0 KA = [𝐴𝐻]
Diagramme de prédominance :
[AH] C0 [AH]=[A-]=C0/2 [A-] C0
𝐾𝐴 𝐶0 𝐶0 [H3 O+ ]
[A-] = [AH] =
[H3 O+ ] 𝐾𝐴
log [AH] = log C0 ⇒ log [HA] = f(pH) est représentée par une droite parallèle à l’axe des
abscisses et de l’ordonnée à l’origine log C0.
𝐶0 [H3 O+ ]
[AH] = ⇒ log [AH] = log Co + log [H3O+] – log KA
𝐾𝐴
log [AH] = log Co + pKA - pH ⇒ log [AH] = f(pH) est représentée par une droite de pente -1
log [A-] = log C0 ⇒ log [A-] = f(pH) est représentée par une droite parallèle à l’axe de abscisses
et de l’ordonnée à l’origine log C0.
Toutes les équations définissant le problème ont été utilisées pour construire les courbes log C
= f(pH) à l’exception de l’équation d’électroneutralité. L’utilisation du diagramme consiste
donc à trouver le point d’électroneutralité.
Série N° 4
a) Considérons l’eau d’une rivière dont la composition moyenne ((mM)) est donnée dans le
tableau ci-dessous :
Constantes apparentes des différents couples acide-base dans l’eau de mer (constantes
déterminées à la force ionique de l’eau de mer).
Correction – Série N° 4
pH
NH4+ NH3 + H+
4.b) Si on introduit NH3 à la même concentration : CB = 3.10-6 M et pKA = 9,2, quel serait le
pH de la solution ?
6.a) Considérons l’eau d’une rivière dont la composition moyenne ((mM)) est donnée dans
le tableau ci-dessous :
La représentation des points caractéristiques des systèmes acide-base des éléments majeurs
montre que seuls les couples H2CO3/HCO3- ; HCO3-/CO32- et H4SiO4/ H3SiO4- sont actifs.
Tous les autres couples sont inactifs.
Pour tracer un diagramme de Sillen, il nous faut utiliser les pK’ constantes apparentes des
différents couples acide-base dans l’eau de mer (constantes déterminées à la force ionique de
l’eau de mer).
pK’A1 pK’A2 pK’A3
2+
Ca 12,4 - -
Mg2+ 13,1 - -
Sr2+ >13,5 - -
HF- 2,6 - -
HSO4- 1,2 - -
H2CO3 5,85 8,95 -
H3PO4 - 5,95 8,95
H3BO3 8,61 - -
H4SiO4 9,2 - -
H2O 13,7 - -
Les points caractéristiques (S) des systèmes acide-base des éléments majeurs de l’eau de mer
sont reportés sur un diagramme de Sillen. On constate que les couples H2CO3/HCO3- ; HCO3-
/CO32- et H3BO3/ H2BO3- sont actifs.
III. Complexométrie
Dans 1 litre d’une solution de chlorure de cuivre (II) à 5.10-3 mol.l-1, on ajoute 2 moles
d’ammoniac. Il se forme le complexe [Cu(NH3)6]2+ dont la valeur de la constante de stabilité
globale est égale à 1,04. 105
Nous cherchons à déterminer les concentrations des différentes espèces à l’équilibre. On
négligera l’action de l’eau sur l’ammoniac :
10) Donner la proposition incorrecte :
A) [Cu2+] = 10-6 M
B) [NH3] = 1,995 M
C) [Cu(NH3)62+] = 4.999. 10-3 M
D) Log β[Cu(NH3)62+] = 2,5
VI- A partir de la figure ci-dessous répondre aux questions suivantes :
III. Complexométrie
Dans 1 litre d’une solution de chlorure de cuivre (II) à 5.10-3 mol.l-1, on ajoute 2 moles
d’ammoniac. Il se forme le complexe [Cu(NH3)6]2+ dont la valeur de la constante de stabilité
globale est égale à 1,04. 105
Nous cherchons à déterminer les concentrations des différentes espèces à l’équilibre. On
négligera l’action de l’eau sur l’ammoniac :
10) Donner la proposition incorrecte :
D) Log β[Cu(NH3)62+] = 2,5
VI- A partir de la figure ci-dessous répondre aux questions suivantes :
1
D) pM = -log (1−𝑥) + log C’. E) Autre
A) L’analyse par absorption atomique peut se faire de manière directe sur l’échantillon de Cu2+.
C) Le choix de l’indicateur de fin de réaction doit réagir avec Ag+ après la précipitation de
l’analyte
II. Gravimétrie -
Exercice 1 : Soit un mélange contenant 0,1 M de Fe3+ et de Mg2+ avec Ks (Fe(OH)3) = 2. 10-39
et Ks (Mg(OH)2) = 7,1. 10- 12
C) 1,75
8) La concentration maximale en OH- qui peut être présente dans la solution sans causer la
formation de Mg(OH)2 est égale :
A) 8,4. 10-6 M
B) 0.893
Exercice 3 : Un échantillon de feldspath (500 mg) fournit 118 mg d’un mélange constitué
exclusivement de NaCl et de KCl. Ce mélange traité par le nitrate d’argent donne 245,1 mg
d’un précipité d’AgCl.
C) 19,88 %
D) 25,36 %
III. Complexométrie.
Soit un cation divalent M(II) de concentration C que l’on dose par une solution titrée d’EDTA
(Y4-) à pH>10,3. Déterminons les variations de la concentration du cation [M2+], ou bien pM =
[ Y4- ]aj
-log [M2+], aux différentes étapes du titrage : pM = f(x) ; Avec x =
[𝑴𝟐+ ]𝒊
A) pM = - log C
1
C) pM = log (1−𝑥) – log C’.
D) pM = ½log βn - ½log C’