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Projet de loi
de Finances 2023
Note synthétique sur les propositions
fiscales et douanières
PROJET DE LOI
DE FINANCES
2023
Introduction
Le projet de loi de finances (PLF) n° 50-22 pour l’année
budgétaire 2023 a été présenté en commission parlementaire
le 20 octobre 2022 après son adoption la veille par le Conseil
du Gouvernement.
I- CODE GÉNÉRAL
DES IMPÔTS (CGI)
1- L’impôt sur les sociétés – IS
Refonte des taux d’imposition pour converger progressivement
vers un taux de droit commun unifié
Il est prévu de mettre en place progressivement à partir du 1er janvier 2023 de nouvelles modalités
d’imposition sur une période étalée sur 4 ans, à travers :
• la suppression de la variabilité du taux normal proportionnel selon le résultat fiscal réalisé et
son remplacement par un taux normal unifié de droit commun ;
• la suppression des régimes préférentiels appliqués aux zones d’accélération industrielle et
Les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er
janvier 2023 au 31 décembre 2026, doivent être calculés selon les taux applicables à cet exercice.
En outre et nonobstant toutes dispositions contraires, les entreprises installées dans les ZAI avant
le 1er janvier 2021 et imposables selon le régime fiscal en vigueur avant cette date seront soumises,
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après l’expiration de la période des 20 exercices consécutifs suivant la période d’exonération totale,
aux taux ci-après :
Études Éditoriales
Référence légale : articles 6, 19 et 247-XXXVII du CGI
Il est prévu de réduire progressivement, sur une période de 4 ans, du taux de la retenue à la source
sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés de 15% à 10% afin d’atténuer
l’impact de l’augmentation des taux de l’IS pour certaines sociétés.
Le taux de l’impôt retenu à la source de 15% en vigueur au 31 décembre 2022 (articles 19 et 73-II-
C-3° du CGI) sera minoré progressivement, pour les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés distribués et provenant des bénéfices réalisés au titre de chaque exercice ouvert durant
la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026, comme suit :
Toutefois, les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués et provenant des
bénéfices réalisés au titre des exercices ouverts avant le 1er janvier 2023, demeurent soumis au
taux de 15%.
Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués sont considérés avoir été
prélevés sur les exercices les plus anciens.
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Le PLF exclut les entreprises financières exerçant des activités à vocation non-industrielle et
non destinées à l’export en vue d’éviter de bénéficier injustement de l’avantage fiscal et ce, en
harmonisation avec ce qui a été opéré par la LF 2022 pour les entreprises financières ayant le
statut CFC.
Les entreprises financières concernées par cette exclusion sont les suivantes :
Les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque exercice ouvert à compter de cette date, sont
calculés selon les taux d’impôt sur les sociétés applicables à cet exercice.
Ces mesures sont applicables aux entreprises installées dans les ZAI au titre des exercices ouverts
à compter du 1er janvier 2023.
1. Personnes imposables :
La CSS est applicable aux :
• sociétés telles que définies à l’article 2-III du CGI ci-après (à l’exclusion des sociétés exonérées
et qui est égal ou supérieur à 1 million de dirhams, au titre du dernier exercice clos ;
• Pour les personnes physiques : sur la base du ou des revenus nets d’impôt (article 267)
réalisés et qui est égale ou supérieure à 1 million de dirhams, au titre du dernier exercice clos.
Bien entendu le montant de cette contribution n’est pas une charge déductible du résultat fiscal.
3. Obligations de déclaration :
• les sociétés doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique, précisant le montant
du bénéfice net et le montant de la contribution y afférent, dans les 3 mois qui suivent la date
de clôture du dernier exercice comptable.
• Les personnes physiques doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique
précisant le montant du ou des revenus net d’impôt et le montant de la contribution y afférent,
avant le 1er juin de chaque année concernée.
4. Obligations de versement :
Les sociétés et les personnes physiques concernées doivent verser spontanément le montant de la
contribution, en même temps que la déclaration.
Il convient de préciser que les dispositions en vigueur au 31 décembre 2022 demeurent applicables
pour les besoins d’assiette, de contrôle, de contentieux et de recouvrement de la CSS sur les
bénéfices et revenus, à l’exercice concerné par cette contribution.
A rappeler que la LF 2021 avait institué une CSS sur les bénéfices et revenus au titre de l’exercice
2021 (reconduite pour l’exercice suivant par la LF 2022) et dont le produit est affecté au Fonds
d’appui à la protection et à la cohésion sociale.
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A titre transitoire, le taux réduit de 20% demeure applicable jusqu’au 31 décembre 2024, pour les
entreprises existantes au 31 décembre 2022. Au-delà de cette date, elles seront soumises aux taux
du barème.
En outre et nonobstant toutes dispositions contraires, les entreprises installées dans les ZAI avant
le 1er janvier 2021 et imposables selon le régime fiscal en vigueur avant cette date seront soumises,
après l’expiration de la période des 20 exercices consécutifs suivant la période d’exonération totale,
aux taux ci-après :
• Taux prévu à l’article 73-II-F-7° du CGI au titre des années 2023 et 2024 ;
• Taux du barème prévus à l’article 73-I, au titre des années suivantes.
Le PLF propose d’instaurer l’imposition du revenu global annuel des personnes physiques selon
Toutefois, les personnes ayant l’obligation d’effectuer la retenue à la source sont dispensées,
- Pour les rachats des cotisations et primes se rapportant aux contrats individuels ou collectifs
d’assurance retraite : L’imposition par voie de retenue à la source au taux non libératoire de 30%, au
lieu des taux du barème actuel. L’impôt prélevé sera imputable sur l’IR global avec droit à restitution.
Le PLF supprime également l’étalement du montant racheté sur quatre années ou sur la période
effective du remboursement si celle-ci est inférieure à quatre ans.
Ces dispositions sont applicables aux montants bruts des rachats des cotisations et primes versés
à compter du 1er janvier 2023.
- Pour les honoraires et rémunérations versés aux tiers :
• Concernant les médecins non soumis à la taxe professionnelle : L’imposition par voie de
retenue à la source au taux non libératoire de 30%, au lieu du taux libératoire appliqué
actuellement. L’impôt prélevé est imputable sur l’IR global avec droit à restitution.
• Concernant les médecins soumis à la taxe professionnelle : L’imposition par voie de retenue
à la source au taux non libératoire de 20%. L’impôt prélevé est imputable sur l’IR global avec
droit à restitution.
• Concernant les autres personnes soumises à l’impôt selon le régime du résultat net réel ou
simplifié, percevant des honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations de
même nature : L’imposition par voie de retenue à la source au taux non libératoire de 20%.
L’impôt prélevé est imputable sur l’impôt global avec droit à restitution.
Les rémunérations allouées à des tiers soumises à la retenue à la source sont les honoraires,
commissions, courtages et autres rémunérations de même nature, versés, mis à la disposition
ou inscrits en compte des personnes morales ou des personnes physiques dont les revenus sont
déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.
Ces mesures sont applicables aux rémunérations allouées à des tiers à compter du 1er janvier 2023.
- Pour les revenus agricoles :
12 Ces mesures sont applicables aux rémunérations allouées à des tiers à compter du 1er janvier 2023.
Référence légale : articles 4-IV, 15 bis, 28-III-A, 45 bis, 58-II-C, 64-II, 82-I, 82-I quater, 86-1°, 151, 157 et 160 bis du CGI
Le PLF propose l’institution d’un nouveau mode d’imposition et de contrôle préalable accordant
aux contribuables avant de réaliser les opérations de cession lors de la conclusion des compromis
de vente, la possibilité de valider auprès de la DGI la souscription de leur déclaration des profits
immobiliers et la conformité des éléments de détermination du profit foncier net imposable ainsi
que les droits y afférents ou l’exonération, dans les 30 jours, à travers le dépôt d’une demande d’avis
préalable :
En effet, les personnes n’ayant pas souscrit la déclaration sur la base des éléments de l’attestation
de liquidation ainsi que les personnes n’ayant pas demandé l’avis de l’administration fiscale sont
tenues de verser, à titre provisoire, auprès du RAF la différence entre le montant de l’impôt déclaré
et 10% du prix de cession, à l’exclusion des personnes qui réalisent les opérations suivantes :
Études Éditoriales
demande précitée. Elle demeure valable pour une période de 6 mois.
Ces mesures sont applicables aux opérations de cession réalisées à compter du 1er janvier 2023.
Le PLF propose de supprimer l’exonération du montant des revenus fonciers annuels bruts
imposables qui n’excède pas 30.000 DH.
Ces mesures sont applicables à compter du 1er janvier 2023.
Le PLF encadre l’avantage fiscal accordé aux contribuables dans le cadre des régimes de l’auto-
entrepreneur et de la CPU, en prévoyant l’imposition du surplus du chiffre d’affaires annuel des
prestataires de services qui dépasse 50.000 DH réalisé avec un même client.
L’imposition sera effectuée par la voie de la retenue à la source, au taux libératoire de 30%, par le
client supportant les obligations déclaratives et de versement.
Ces mesures sont applicables aux rémunérations de prestations de service versées à compter du
1er janvier 2023.
L’exonération porte sur le salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH versé par les entreprises créées
durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022, dans la limite de 10 salariés.
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Cet avantage est accordé, pour une période de 24 mois, à compter de la date de recrutement du
salarié, sous réserve du respect des conditions ci-après :
• le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
• le recrutement doit être effectué dans les 2 premières années à compter de la date du début
d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la coopérative.
Le PLF propose de proroger le délai d’application de cet avantage jusqu’au 31 décembre 2026.
Parallèlement, l’article 7 du PLF proroge le délai d’application des mesures d’incitation à l’emploi
TAHFIZ, instituées par la LF 2015, jusqu’au 31 décembre 2026.
A rappeler que le dispositif TAHFIZ prévoit des avantages au profit des entreprises, associations et
coopératives, dans la limite de 10 salariés et pour une durée de 24 mois. Ces avantages consistent à :
• la prise en charge par l’Etat de la cotisation due par l’employeur au profit de la CNSS et de la
taxe de formation professionnelle ;
• l’exonération de l’IR au titre du salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH.
Ces mesures sont applicables au titre des revenus acquis à compter du 1er janvier 2023.
A rappeler que la LF 2021 a exclu les entreprises financières du bénéfice du régime fiscal de faveur,
en matière d’IS, applicable à CFC.
Études Éditoriales
Les salariés des entreprises financières (établissements de crédit, entreprises d’assurances et
de réassurance et sociétés de courtage) seront soumis, à compter du 1er janvier 2023, au droit
commun d’imposition (barème de l’IR) en vue de l’harmonisation des régimes fiscaux de CFC en
matière d’IS et d’IR.
Le PLF propose de supprimer l’exonération des opérations de cession d’un immeuble ou partie
d’immeuble occupé à titre d’habitation principale par son propriétaire pendant le délai de 6 ans.
Le PLF institue une aide de l’Etat pour le soutien au logement au profit des acquéreurs de logements
destinés à l’habitation principale.
Les acquéreurs desdits logements bénéficient de l’aide de l’Etat pour le soutien au logement dans
les conditions suivantes :
• l’acquéreur doit être de nationalité marocaine, n’ayant bénéficié d’aucun avantage accordé
par l’Etat en matière de logement et ne pas être propriétaire, à la date de l’acquisition, d’un
bien immobilier destiné au logement ;
• le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être passés par devant notaire ;
• le contrat de vente définitif doit indiquer l’engagement de l’acquéreur à :
- affecter le logement à son habitation principale pendant une durée de 4 années à compter
de la date de conclusion du contrat d’acquisition définitif ;
- consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou deuxième rang en garantie de la
restitution de l’aide accordée, en cas de manquement à l’engagement précité.
La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé des
documents justifiant que le logement acquis a été affecté à son habitation principale pendant
16 la durée précitée. (demande de mainlevée, copie du contrat de vente, copie de la carte nationale
d’identité électronique comportant l’adresse du logement objet de l’hypothèque ou un certificat
administratif indiquant la durée d’habitation effective, copies des quittances de paiement de la taxe
de services communaux).
En consécration du principe de neutralité de la TVA, les opérations effectuées, par les avocats,
interprètes, notaires, adel, huissiers de justice et vétérinaires seront soumises à l’instar des autres
professions libérales au taux normal de 20%, au lieu du taux de 10%.
• la suppression de l’abattement de 60% appliqué aux dividendes distribués par les OPCI ; Études Éditoriales
Ainsi, les personnes morales soumises à l’IS ou les contribuables soumis à l’IR au titre de leurs
revenus professionnels déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net
simplifié qui procèdent à l’apport de biens immeubles inscrits à leur actif immobilisé à un OPCI,
bénéficient d’un sursis de paiement de l’IS ou de l’IR correspondant à la plus-value nette réalisée à
la suite dudit apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :
- l’entreprise doit souscrire une déclaration dans un délai de 60 jours suivant la date de l’acte
d’apport, accompagnée de l’acte d’apport comportant :
• le nombre et la nature des biens immeubles de l’entreprise concernée ;
• leur prix d’acquisition, leur valeur nette comptable et leur valeur réelle à la date d’apport ;
• la plus-value nette résultant de l’apport et le montant de l’impôt correspondant ayant fait
l’objet du sursis du paiement ;
• les nom et prénom ou la raison sociale de la personne ayant effectué l’apport et son numéro
d’IF ;
• le numéro d’IF de l’OPCI devenu propriétaire des biens immeubles apportés ;
- les biens immeubles apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports ;
- l’entreprise ayant effectué l’apport s’engage dans l’acte d’apport à payer spontanément l’impôt,
au titre de la plus-value nette résultant de l’apport ayant fait l’objet de sursis du paiement, lors de
la cession ultérieure totale ou partielle des titres, au prorata des titres cédés, dans le mois qui suit
celui au cours duquel la cession a eu lieu.
L’impôt objet du sursis de paiement est calculé sur la base des plus-values nettes réalisées aux taux
en vigueur lors de la réalisation de l’opération d’apport.
Lorsqu’une entreprise réalise, au titre d’un même exercice, plusieurs opérations d’apport dont le
montant global des plus-values nettes est supérieur ou égal à 100.000.000 de DH, elle doit en outre,
dans les 3 mois qui suivent la date de clôture de l’exercice concerné, souscrire une déclaration
comportant :
• le montant des plus-values nettes réalisées par opération d’apport et le montant de l’impôt
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ayant fait l’objet de sursis du paiement pour chaque opération ;
• le montant de l’impôt objet de sursis du paiement déterminé sur la base du montant global des
plus-values réalisées au titre de l’exercice, calculé au taux en vigueur au titre de cet exercice,
• et éventuellement, le nombre de titres cédés ainsi que le montant de l’impôt payé
spontanément.
Lorsque l’entreprise cède totalement ou partiellement les titres obtenus au cours du même exercice
de l’apport, elle doit régulariser sa situation et verser spontanément, en même temps que la
déclaration, le complément d’impôt.
Toutefois, en cas de non-respect des conditions, l’impôt au titre de la plus-value nette résultant de
l’apport ayant fait l’objet de sursis du paiement, devient exigible immédiatement, sans préjudice de
l’application de la pénalité et des majorations.
Par ailleurs, les personnes physiques qui procèdent à l’apport de leurs biens immeubles à l’actif
immobilisé d’un OPCI, ne sont pas soumises à l’IR au titre des profits fonciers réalisés suite audit
apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :
Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les sociétés ayant le
statut CFC, bénéficient actuellement de l’exonération permanente de la retenue à la source, à
l’exclusion des entreprises financières, les établissements de crédit et organismes assimilés, les
entreprises d’assurances et de réassurance et les sociétés de courtage.
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Pour se conformer avec les dispositions des conventions fiscales internationales, le PLF propose
de supprimer l’exonération permanente de la retenue à la source et de limiter son application aux
Études Éditoriales
Refonte du régime d’imposition des avocats agissant en tant
que personne physique ou morale
Le PLF suggère d’instituer un régime d’imposition propre aux avocats et aux sociétés civiles
professionnelles d’avocat en matière d’IS et d’IR.
Ces professionnels devront verser au cours de l’année un montant forfaitaire auprès du secrétaire-
greffier à la caisse du tribunal, sous forme d’avance sur l’impôt une seule fois pour chaque dossier
dans chaque niveau de juridiction, lors du dépôt ou de l’enregistrement d’une requête, d’une
demande ou d’un recours ou lors de l’enregistrement d’un mandatement ou d’une assistance dans
une affaire devant les tribunaux du Royaume.
Le montant forfaitaire est fixé comme suit :
Tribunal Montant de l’avance en DH
Tribunaux de premier degré 300
Tribunaux du deuxième degré 400
Cour de cassation 500
Pour les requêtes relatives aux ordonnances basées sur une demande ou des constats conformément
aux dispositions de l’article 148 du Code de procédure civile, le montant de l’avance est fixé à 100
DH.
Le montant des avances est imputable à l’IS ou l’IR dû à la fin de l’exercice, lors du dépôt de la
déclaration du résultat fiscal ou du revenu global portant sur l’ensemble des revenus ou produits
acquis au cours de cet exercice.
Chaque versement de l’avance est effectué par un bordereau-avis, comportant les indications
suivantes :
Les sociétés à prépondérance immobilière sont définies dans le CGI en vigueur comme étant
toute société dont l’actif brut immobilisé est constitué pour 75% au moins de sa valeur par des
immeubles ou par des titres sociaux émis par les sociétés à objet immobilier ou par d’autres sociétés
à prépondérance immobilière, à l’exclusion des immeubles affectés par la société à sa propre
exploitation.
Le PLF propose de redéfinir ces sociétés, en réduisant la proportion de 75% à 50% de l’actif brut au
lieu de l’actif brut immobilisé.
Seront ainsi considérés comme étant des sociétés à prépondérance immobilière, celles dont l’actif
brut est constitué pour 50% au moins de sa valeur par des immeubles ou par des titres sociaux
émis par les sociétés à objet immobilier ou par d’autres sociétés à prépondérance immobilière, non
affectés par ces sociétés à leur propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à
l’exercice d’une profession libérale ou au logement de leur personnel salarié.
Ces mesures sont applicables aux opérations de cession et d’apport des actions ou des parts
sociales des sociétés à prépondérance immobilières réalisées à compter du 1er janvier 2023.
Dans la continuité de la baisse progressive des taux de la cotisation minimale (CM) entamée par la
LF 2022, le PLF propose :
• d’appliquer un seul taux unifié de 0,25% à toutes les entreprises quel que soit le résultat
courant déclaré ;
• de réduire le taux de 6% à 4% pour les professions libérales ;
• de maintenir le minimum appliqué de 3.000 DH pour les personnes morales et de 1.500 DH
pour les personnes physiques.
21
Ces mesures sont applicables au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.
Pour régulariser la situation fiscale de certaines entreprises et déclarer la cessation totale de leur
activité auprès des services de la DGI, le PLF prévoit une procédure particulière aux entreprises
dites « inactives » :
• n’exerçant pas d’activité et ne remplissant pas leurs obligations fiscales depuis plusieurs
exercices.
• et ayant un CA nul ou ne payant que le minimum de CM depuis plusieurs exercices.
- Les entreprises dites « inactives », n’ayant respecté aucune obligation de déclaration et de
paiement des impôts, au titre des 3 derniers exercices clos et n’ayant réalisé aucune opération
au titre de cette période ou n’ayant exercé aucune activité, d’après les informations dont dispose
l’administration, le PLF prévoit :
Ainsi, le montant de l’IS et de l’IR et la pénalité et les majorations y afférentes dont sont redevables
les contribuables contrevenants, sont immédiatement établis et exigibles en totalité, même si le
délai de prescription a expiré.
L’administration peut engager la procédure de taxation d’office à l’encontre des entreprises qui ne
sont plus considérées comme inactives, même si le délai de prescription a expiré. Toutefois, ce délai
ne peut être supérieur à 10 ans.
- les entreprises ayant un CA nul ou ayant payé uniquement le minimum de CM au titre des 4
derniers exercices clos peuvent bénéficier de la dispense du contrôle fiscal ultérieur dans le respect
des conditions suivantes :
22
• la souscription de la déclaration de cessation totale d’activité (l’article 150 du CGI) au cours
de l’année 2023 ;
• le versement spontané d’un montant d’impôt forfaitaire de 20.000 DH, au titre de chaque
exercice non prescrit, dans le délai de la déclaration de cessation totale d’activité.
Les plus-values de cession ou de retrait des éléments corporels ou incorporels de l’actif immobilisé
ainsi que les indemnités perçues en contre partie de la cessation de l’exercice de l’activité ou du
transfert de la clientèle, restent imposables dans les conditions de droit commun, comme des plus-
values de cession.
Lorsque l’administration fiscale constate l’émission d’une facture par ou au nom d’une entreprise
inactive la déduction correspondante à cette facture n’est pas admise.
La dispense du contrôle fiscal peut être remise en cause, lorsque l’administration constate des
opérations de fraude, de falsification ou d’utilisation de factures fictives.
Sont exclus de ce régime transitoire les exercices ayant fait l’objet d’une des procédures de
rectification des bases d’imposition (articles 220 et 221 du CGI).
En matière d’obligation fiscale, les entreprises n’ayant respecté aucune obligation de déclaration et
de paiement des impôts, au titre des 3 derniers exercices clos et n’ayant réalisé aucune opération
ou n’ayant exercé aucune activité au titre de cette période, d’après les informations dont dispose
l’administration, sont invitées par lettre à souscrire la déclaration de cessation d’activité, dans un
délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite lettre.
Passé ce délai, lesdites entreprises sont inscrites dans le registre des entreprises inactives et la
procédure de taxation d’office est suspendue.
Lorsque l’administration constate qu’une entreprise inactive a réalisé des opérations ou a repris
l’exercice d’une activité imposable, elle retire ladite entreprise du registre des entreprises inactives
et engage la procédure de taxation d’office dans les formes prévues à l’article 228 ci-dessus.
Référence légale : article 146, 228 bis, 232-VIII-21° et 22° et 247-XXXVIII du CGI
Le PLF institue la possibilité pour l’administration fiscale d’échanger les informations dont elle
dispose avec les autres entités publiques pour lesquelles cet échange est nécessaire pour la
réalisation des missions de service public qui leurs sont dévolues.
23
Ainsi, l’administration fiscale peut procéder à l’échange d’informations avec les autres
Études Éditoriales
Référence légale : article 169 ter. du CGI
La Base « Fiscalité » d’ARTEMIS
La base « Fiscalité » d’ARTEMIS est un outil incontournable
pour les directions financières et comptables.
Elle regroupe un corpus règlementaire et doctrinal pertinent
pour répondre aux problématiques fiscales et comptables :
24
1 234
1. Toute la 2. Le code général 3. La note circulaire 4. Les notes
règlementation des impôts (CGI) n° 717 relative au circulaires de la
liée à la fiscalité avec ses décrets CGI DGI relatives aux
nationale, locale et d’applications dispositions fiscales
internationale des Lois de Finances
567 8
(1997-2022)
9 10 11
9. Les conventions 10. La veille 11. La jurisprudence
fiscales réglementaire administrative
internationales fiscale et juridique fiscale
en temps réel
BASE FISCALITÉ
ARTEMIS
UN OUTIL
INCONTOURNABLE
POUR LES DIRECTIONS
FINANCIÈRES ET
COMPTABLES.
26
Le PLF propose l’agrément pour l’accès aux enceintes douanières des travailleurs en douane
(emballeurs, portefaix, surveillants, …) par les organismes gestionnaires des ports et aéroports, au
lieu de l’Administration.
En outre, les mesures de police relatives à la circulation et la détention des marchandises à l’intérieur
du territoire douanier sont très contraignantes et difficilement applicables.
Référence légale : articles 81-4°, 82, 83 et 84 du CDII
Le PLF prévoit une procédure dématérialisée d’établissement et de visa des certificats d’origine
délivrés à l’exportation des produits originaires du Maroc.
Cette mesure vise la dématérialisation de la procédure de délivrance des certificats de décharge
en matière de RED.
Référence légale : articles 18 et 117 du CDII
Pour la conformité aux recommandations du GAFI permettant au Maroc de sortir de la liste grise,
le PLF propose :
• D’ajouter explicitement l’espèce (billets de banque) aux autres moyens de paiement ;
• D’habiliter expressément les agents des douanes à :
- verbaliser les contrevenants ;
- saisir et retenir les fonds en cas de soupçon de délit.
Référence légale : articles 66 bis, 235 et 240 du CDII
Le PLF institue un nouveau dispositif consacré aux ZAI définissant le régime fiscal applicable et les
pouvoirs des agents de l’Administration à l’intérieur de ces zones.
Ainsi, une surveillance permanente du service des douanes est assurée aux points d’accès et de
sortie des ZAI. Les personnes et les moyens de transport qui entrent dans ces zones ou qui en
sortent sont soumis au contrôle douanier. Le service des douanes est autorisé, à tout moment,
d’effectuer des contrôles lors de l’entrée, de la sortie ou du séjour des marchandises dans lesdites
zones.
Les marchandises sortant sont mises à la consommation d’après l’espèce tarifaire et la valeur
reconnue ou admise par le service le jour de l’enregistrement de la déclaration de mise à la
consommation. Le taux des droits et taxes à l’importation exigibles est celui en vigueur le jour de
l’enregistrement de la déclaration de mise à la consommation.
Lorsque lesdites marchandises ont été obtenues après adjonction de produits d’origine marocaine
ou nationalisés par le paiement des droits et taxes, la valeur desdits produits est déduite de la valeur
à soumettre aux droits et taxes en vigueur le jour de sa mise à la consommation.
Cette exonération est accordée pendant une durée de 36 mois à compter de la date de la première
opération d’importation effectuée dans le cadre d’une convention en cours de validité.
La LF 2022 avait supprimé la possibilité de prorogation en cas de force majeure ou de circonstances
imprévisibles.
Études Éditoriales
; 3003.43.90.00 ; 3003.49.90.10 ; 3003.60.80.90 ; 3003.90.94.00 et 3003.90.95.00 ;
• 3004.10.00.20 ; 3004.10.00.40 ; 3004.20.00.20 ; 3004.20.00.50 ; 3004.31.00.30 ;
3004.32.00.20 ; 3004.32.00.60 ; 3004.39.00.20 ; 3004.39.00.70 ; 3004.41.00.80 ;
3004.42.00.80 ; 3004.43.00.80 ; 3004.49.00.20 ; 3004.49.00.35 ; 3004.50.00.81 ;
3004.60.00.80 ; 3004.90.00.20 et 3004.90.00.70.
Les produits concernés sont prévus par le texte instituant la taxe intérieure de consommation (Cf.
Ci-dessous les développements concernant la TIC)
Études Éditoriales
32
A l’instar des boissons non alcoolisées aromatisées ou à base de jus de fruits (sodas et nectars) la
TIC sur les produits sucrés concerne les produits de la biscuiterie, de la chocolaterie, de la confiserie,
les produits à base de lait, les confitures et marmelades.
Les TIC applicables sur les produits sucrés sont perçues selon les quotités et les teneurs en sucre
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selon les indications ci-après :
L’instauration d’une TIC sur ces produits vise à s’aligner sur les standards internationaux et les
recommandations de l’OMS qui préconisent la taxation des produits contenant des teneurs élevées
de sucre ajouté.
La taxation sera mise en place graduellement sur 3 ans à compter du 1er janvier 2023 et ce, en
fonction des teneurs en sucre ajouté aux produits.
Référence légale : articles 9-L du dahir portant loi n°1-77-340 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) et 5 du PLF
Le PLF propose de décliner au niveau du tableau fixant les quotités applicables aux produits
énergétiques, le gaz naturel selon l’état de sa présentation à l’importation (liquide ou gazeux) et ce,
suite à l’arrivée à terme du contrat du Gazoduc (GME) et l’importation du GNL.
Cette mesure sera appliquée à droit constant.
Référence légale : articles 9-C du dahir portant loi n°1-77-340 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) et 5 du PLF
À PROPOS D’ARTEMIS
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Études Éditoriales
Projet de loi
de Finances 2023
Note synthétique sur les propositions
fiscales et douanières