Vous êtes sur la page 1sur 36

Études Éditoriales

Projet de loi
de Finances 2023
Note synthétique sur les propositions
fiscales et douanières

OCTOBRE 2022 WWW.ARTEMIS.MA


2
ÉTUDES
ÉDITORIALES

PROJET DE LOI
DE FINANCES
2023
Introduction
Le projet de loi de finances (PLF) n° 50-22 pour l’année
budgétaire 2023 a été présenté en commission parlementaire
le 20 octobre 2022 après son adoption la veille par le Conseil
du Gouvernement.

Ce PLF intervient dans un contexte national et international de :


• Crise économique ;
• Poursuite de la mise en œuvre du nouveau modèle de
développement ;
• Continuité de l’application des dispositions de la loi
cadre n° 69-19 portant réforme fiscale.

Les mesures fiscales et douanières prévues par le PLF 2023


visent à :
• mobiliser le plein potentiel fiscal pour le financement
des politiques sociales ;
• lutter contre l’évasion et la fraude fiscale ;
• inciter l’investissement productif par la réduction de la
charge fiscale ;
• abolir les régimes préférentiels pour se conformer aux
normes et standards internationaux ;
• réduire les dépenses fiscales et leur remplacement par
des aides directes.

La présente étude a pour objet de présenter les propositions


fiscales et douanières du PLF, tel que présenté à l’examen du
Parlement, par nature d’imposition et de mesure.

Seront ainsi présentées successivement les propositions de


modifications des dispositions du Code général des impôts (I),
du Code des douanes et impôts indirects (II), des Tarifs des droits
d’importation (III) et des Taxes intérieures de consommation (IV).
4

I- CODE GÉNÉRAL
DES IMPÔTS (CGI)
1- L’impôt sur les sociétés – IS
Refonte des taux d’imposition pour converger progressivement
vers un taux de droit commun unifié

Il est prévu de mettre en place progressivement à partir du 1er janvier 2023 de nouvelles modalités
d’imposition sur une période étalée sur 4 ans, à travers :
• la suppression de la variabilité du taux normal proportionnel selon le résultat fiscal réalisé et
son remplacement par un taux normal unifié de droit commun ;
• la suppression des régimes préférentiels appliqués aux zones d’accélération industrielle et

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


à CFC;
• la suppression du régime dérogatoire appliqué au chiffre d’affaires à l’export ;
• l’augmentation de la charge fiscale des sociétés relevant du secteur financier et institution
d’un taux spécifique pour les sociétés réalisant un bénéfice net supérieur à 100 millions de
dirhams.
Les nouveaux taux d’imposition se présentent comme suit :

Sociétés concernées Taux


Sociétés, y compris celles ayant le statut “ CFC “et celles exerçant leurs activités
dans les zones d’accélération industrielle (ZAI) au titre du bénéfice net global 20%
sans distinction entre le CA réalisé localement ou à l’export
Sociétés réalisant un bénéfice net égal ou supérieur à 100 millions de DH 35% 5
Etablissements de crédit et organismes assimilés, Bank Al Maghrib, la CDG et les
40%
entreprises d’assurances et de réassurance

Projet de loi de Finances 2023


Pour la mise en œuvre des taux cibles ci-dessus à l’horizon 2026, les taux en vigueur actuellement
(31 décembre 2022), seront majorés ou minorés, selon le cas, pour chaque année progressivement,
au titre des 3 exercices ouverts durant la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026 :

Modalités de majoration Taux


et de minoration des taux

- 12,50% au titre de l’exercice ouvert à compter Études Éditoriales


du 1er janvier 2023 ;
- 15% au titre de l’exercice ouvert à compter du
Taux de barème 10% appliqué aux sociétés 1er janvier 2024 ;
dont le bénéfice net est inférieur ou égal à - 17,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
du 1er janvier 2025 ; - 20% au titre de l’exercice
300.000 DH
ouvert à compter du 1er janvier 2026.
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.

- Pour les sociétés dont le montant du bénéfice


net est inférieur à 100 000 000 de dirhams :
- 16,25% au titre de l’exercice ouvert à compter
Taux spécifique de 15% appliqué aux du 1er janvier 2023 ;
- 17,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
sociétés installées dans les ZAI et à celles du 1er janvier 2024 ;
ayant le statut CFC - 18,75% au titre de l’exercice ouvert à compter
du 1er janvier 2025 ;
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.
Modalités de majoration
Taux
et de minoration des taux

- Pour les sociétés dont le montant du bénéfice


net est égal ou supérieur à 100 000 000 de
dirhams :
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2023 ;
- 25% au titre de l’exercice ouvert à compter duer
janvier 2024 ;
- 30% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2025 ;
- 35% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.

Taux de 20% appliqué aux sociétés visées à


l’article 6 [I (B-3° et 5°, D-1°, 3°et 4°) et II (B-4°,
C-1°(b et c) et 2°)] du CGI et dont le bénéfice
- 23,75% au titre de l’exercice ouvert à compter
net est égal ou supérieur à 100.000.000
du 1er janvier 2023 ;
de DH.
- 27,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
Ce taux de 20% demeure applicable aux
du 1er janvier 2024 ;
sociétés :
- 31,25% au titre de l’exercice ouvert à compter
- visées à l’article 6 [I (B-3° et 5°, D-1°, 3°et 4°)
du 1er janvier 2025 ;
et II (B 4°, C-1°(b et c) et 2°)] et dont le montant
- 35% au titre de l’exercice ouvert à compter du
du bénéfice net est supérieur à 1.000.000 de
1er janvier 2026.
DH et inférieur à 100.000.000 de DH ;
6 - dont le montant du bénéfice net est de
300.001 à 1.000.000 de dirhams.

- 24,50% au titre de l’exercice ouvert à compter


du 1er janvier 2023 ;
Taux de 26% appliqué aux sociétés - 23% au titre de l’exercice ouvert à compter du
exerçant une activité industrielle dont le 1er janvier 2024 ;
bénéfice net est inférieur à 100.000.000 - 21,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
de DH du 1er janvier 2025 ;
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.

- Pour les sociétés dont le bénéfice net est


supérieur à 1.000.000 de DH et inférieur à
100.000.000 de DH, ce taux est minoré comme
suit :

- 28,25% au titre de l’exercice ouvert à compter


du 1er janvier 2023 ;
- 25,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
Taux du barème de 31% du 1er janvier 2024 ;
- 22,75% au titre de l’exercice ouvert à compter
du 1er janvier 2025 ;
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.
- Pour les sociétés dont le bénéfice net est égal
ou supérieur à 100.000.000 de DH, ce taux est
majoré comme suit :
Modalités de majoration
Taux
et de minoration des taux

- 32% au titre de l’exercice ouvert à compter du


1er janvier 2023 ;
- 33% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2024 ;
- 34% au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2025 ;
- 35%, au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.

- 37,75% au titre de l’exercice ouvert à compter

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


du 1er janvier 2023 ;
Taux de 37% appliqué aux établissements - 38,50% au titre de l’exercice ouvert à compter
de crédit et organismes assimilés, Bank du 1er janvier 2024 ;
Al Maghrib, la CDG et les entreprises - 39,25% au titre de l’exercice ouvert à compter
d’assurances et de réassurance du 1er janvier 2025 ;
- 40%, au titre de l’exercice ouvert à compter du
1er janvier 2026.

Les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er
janvier 2023 au 31 décembre 2026, doivent être calculés selon les taux applicables à cet exercice.

En outre et nonobstant toutes dispositions contraires, les entreprises installées dans les ZAI avant
le 1er janvier 2021 et imposables selon le régime fiscal en vigueur avant cette date seront soumises,
7
après l’expiration de la période des 20 exercices consécutifs suivant la période d’exonération totale,
aux taux ci-après :

Projet de loi de Finances 2023


• Taux prévus à l’article 247-XXXVII-A du CGI pour la période allant du 1er janvier 2023 jusqu’au
31 décembre 2026 ;
• Taux prévu à l’article 19-I (A ou B), selon le cas, à compter du 1er janvier 2027.

Études Éditoriales
Référence légale : articles 6, 19 et 247-XXXVII du CGI

Réduction progressive de la retenue à la source sur les


produits des actions, parts sociales et revenus assimilés

Il est prévu de réduire progressivement, sur une période de 4 ans, du taux de la retenue à la source
sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés de 15% à 10% afin d’atténuer
l’impact de l’augmentation des taux de l’IS pour certaines sociétés.
Le taux de l’impôt retenu à la source de 15% en vigueur au 31 décembre 2022 (articles 19 et 73-II-
C-3° du CGI) sera minoré progressivement, pour les produits des actions, parts sociales et revenus
assimilés distribués et provenant des bénéfices réalisés au titre de chaque exercice ouvert durant
la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026, comme suit :

• 13,75% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;


• 12,50% au titre des bénéfices de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
• 11,25% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
• 10% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.

Toutefois, les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués et provenant des
bénéfices réalisés au titre des exercices ouverts avant le 1er janvier 2023, demeurent soumis au
taux de 15%.
Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués sont considérés avoir été
prélevés sur les exercices les plus anciens.

Référence légale : articles 6 et 19 du CGI

Exclusion des entreprises financières des avantages fiscaux


des zones d’accélération industrielle

8
Le PLF exclut les entreprises financières exerçant des activités à vocation non-industrielle et
non destinées à l’export en vue d’éviter de bénéficier injustement de l’avantage fiscal et ce, en
harmonisation avec ce qui a été opéré par la LF 2022 pour les entreprises financières ayant le
statut CFC.
Les entreprises financières concernées par cette exclusion sont les suivantes :

• les établissements de crédit ;


• les entreprises d’assurances et de réassurance ;
• les intermédiaires d’assurances.

Les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque exercice ouvert à compter de cette date, sont
calculés selon les taux d’impôt sur les sociétés applicables à cet exercice.
Ces mesures sont applicables aux entreprises installées dans les ZAI au titre des exercices ouverts
à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : article 6-II-B-5° du CGI


2- Contribution Sociale de Solidarité - CSS
Reconduction de la Contribution Sociale de Solidarité
(CSS) pour les bénéfices des sociétés et les revenus des
professionnels au titre des années 2023, 2024 et 2025

1. Personnes imposables :
La CSS est applicable aux :
• sociétés telles que définies à l’article 2-III du CGI ci-après (à l’exclusion des sociétés exonérées

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


de manière permanente - article 6-I-A)
- personnes morales adoptant la forme juridique de société ;
- établissements publics ;
- associations et autres organismes assimilés ;
- fonds ;
- établissements des sociétés non résidentes ;
- établissements des groupements desdites sociétés ;
- autres personnes morales passibles de l’IS.
• personnes physiques titulaires des revenus professionnels soumis à l’IR selon le régime du
résultat net réel (articles 30-1° et 2° et 46) applicable, en particulier, sur les bénéfices réalisés
provenant de l’exercice de professions :
- commerciales, industrielles et artisanales ;
9
- libérales ou de toute autre profession.
à l’exclusion des revenus :

Projet de loi de Finances 2023


- salariaux et revenus assimilés ;
- profits fonciers ;
- et profits de capitaux mobiliers.

2. Base et taux d’imposition :


La contribution est calculée :
• Pour les sociétés : sur la base du même montant du bénéfice net servant pour le calcul de l’IS Études Éditoriales

et qui est égal ou supérieur à 1 million de dirhams, au titre du dernier exercice clos ;
• Pour les personnes physiques : sur la base du ou des revenus nets d’impôt (article 267)
réalisés et qui est égale ou supérieure à 1 million de dirhams, au titre du dernier exercice clos.

Ces contribuables sont soumis aux nouveaux taux proportionnels ci-après :

Montant du bénéfice ou du revenu (en DH) Taux


D’un million à moins de 5 millions 1,5%
De 5 millions à moins de 10 millions 2,5%
De 10 millions à moins de 40 millions 3,5%
De 40 millions et plus 5%

Bien entendu le montant de cette contribution n’est pas une charge déductible du résultat fiscal.
3. Obligations de déclaration :
• les sociétés doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique, précisant le montant
du bénéfice net et le montant de la contribution y afférent, dans les 3 mois qui suivent la date
de clôture du dernier exercice comptable.
• Les personnes physiques doivent souscrire une déclaration, par procédé électronique
précisant le montant du ou des revenus net d’impôt et le montant de la contribution y afférent,
avant le 1er juin de chaque année concernée.

4. Obligations de versement :
Les sociétés et les personnes physiques concernées doivent verser spontanément le montant de la
contribution, en même temps que la déclaration.

Il convient de préciser que les dispositions en vigueur au 31 décembre 2022 demeurent applicables
pour les besoins d’assiette, de contrôle, de contentieux et de recouvrement de la CSS sur les
bénéfices et revenus, à l’exercice concerné par cette contribution.

A rappeler que la LF 2021 avait institué une CSS sur les bénéfices et revenus au titre de l’exercice
2021 (reconduite pour l’exercice suivant par la LF 2022) et dont le produit est affecté au Fonds
d’appui à la protection et à la cohésion sociale.

Référence légale : articles 11-IV, 268 à 273 du CGI

10

3. L’impôt sur le revenu – IR


Harmonisation du régime fiscal de l’IR professionnel avec la
réforme des taux de l’IS

L’harmonisation sera réalisée à travers :


• la révision du taux spécifique de 20% applicable aux revenus de certaines entreprises et son
remplacement par le taux du barème ;
• l’institution d’une mesure transitoire permettant le maintien du taux spécifique de 20%
pendant une période de 2 ans pour encourager lesdites entreprises à se transformer en
sociétés et de bénéficier du taux de droit commun de 20% institué en matière d’IS.

A titre transitoire, le taux réduit de 20% demeure applicable jusqu’au 31 décembre 2024, pour les
entreprises existantes au 31 décembre 2022. Au-delà de cette date, elles seront soumises aux taux
du barème.
En outre et nonobstant toutes dispositions contraires, les entreprises installées dans les ZAI avant
le 1er janvier 2021 et imposables selon le régime fiscal en vigueur avant cette date seront soumises,
après l’expiration de la période des 20 exercices consécutifs suivant la période d’exonération totale,
aux taux ci-après :
• Taux prévu à l’article 73-II-F-7° du CGI au titre des années 2023 et 2024 ;
• Taux du barème prévus à l’article 73-I, au titre des années suivantes.

Référence légale : articles 31, 73-II et 247-XXXVI du CGI

Renforcement progressif de la modalité d’imposition du revenu


global des personnes physiques

Le PLF propose d’instaurer l’imposition du revenu global annuel des personnes physiques selon

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


les taux du barème progressif, en privilégiant la modalité de retenue à la source qui a prouvé son
efficacité.
Par conséquent, l’obligation de dépôt de la déclaration du revenu global sera obligatoire pour
certains revenus avec modification du régime en vigueur, comme suit :
- Pour les revenus fonciers :

• la conservation du mode de recouvrement actuel par voie de retenue à la source en appliquant


des taux non libératoires sur le montant net desdits revenus ;
• la réinstauration de l’abattement de 40% pour la détermination du revenu foncier net
imposable après dépôt de la déclaration du revenu global ;
• la suppression de l’option pour le paiement spontané ;
• l’imputation de la retenue à la source sur le montant de l’impôt global avec droit à restitution. 11

Toutefois, les personnes ayant l’obligation d’effectuer la retenue à la source sont dispensées,

Projet de loi de Finances 2023


lorsque le montant des revenus fonciers annuels brut imposable versé à un propriétaire ne dépasse
pas 30.000 DH.

- Pour les rémunérations et indemnités versées par les établissements d’enseignement ou de


formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent :
L’imposition par voie de retenue à la source au taux non libératoire de 30%, au lieu du taux libératoire
de 17%. L’impôt prélevé est imputable sur l’IR global avec droit à restitution. Études Éditoriales

- Pour les rachats des cotisations et primes se rapportant aux contrats individuels ou collectifs
d’assurance retraite : L’imposition par voie de retenue à la source au taux non libératoire de 30%, au
lieu des taux du barème actuel. L’impôt prélevé sera imputable sur l’IR global avec droit à restitution.

Le PLF supprime également l’étalement du montant racheté sur quatre années ou sur la période
effective du remboursement si celle-ci est inférieure à quatre ans.

Ces dispositions sont applicables aux montants bruts des rachats des cotisations et primes versés
à compter du 1er janvier 2023.
- Pour les honoraires et rémunérations versés aux tiers :
• Concernant les médecins non soumis à la taxe professionnelle : L’imposition par voie de
retenue à la source au taux non libératoire de 30%, au lieu du taux libératoire appliqué
actuellement. L’impôt prélevé est imputable sur l’IR global avec droit à restitution.
• Concernant les médecins soumis à la taxe professionnelle : L’imposition par voie de retenue
à la source au taux non libératoire de 20%. L’impôt prélevé est imputable sur l’IR global avec
droit à restitution.
• Concernant les autres personnes soumises à l’impôt selon le régime du résultat net réel ou
simplifié, percevant des honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations de
même nature : L’imposition par voie de retenue à la source au taux non libératoire de 20%.
L’impôt prélevé est imputable sur l’impôt global avec droit à restitution.

Les rémunérations allouées à des tiers soumises à la retenue à la source sont les honoraires,
commissions, courtages et autres rémunérations de même nature, versés, mis à la disposition
ou inscrits en compte des personnes morales ou des personnes physiques dont les revenus sont
déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

Ces mesures sont applicables aux rémunérations allouées à des tiers à compter du 1er janvier 2023.
- Pour les revenus agricoles :

• La suppression de la dispense du dépôt de la déclaration du revenu agricole exonéré, fixé à 5


millions de DH, à l’instar des sociétés agricoles exonérées de l’IS ;
• L’obligation du dépôt de la déclaration annuelle du revenu agricole exonéré.

12 Ces mesures sont applicables aux rémunérations allouées à des tiers à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : articles 4-IV, 15 bis, 28-III-A, 45 bis, 58-II-C, 64-II, 82-I, 82-I quater, 86-1°, 151, 157 et 160 bis du CGI

Modification du mode d’imposition et de contrôle de l’impôt sur


les profits fonciers

Le PLF propose l’institution d’un nouveau mode d’imposition et de contrôle préalable accordant
aux contribuables avant de réaliser les opérations de cession lors de la conclusion des compromis
de vente, la possibilité de valider auprès de la DGI la souscription de leur déclaration des profits
immobiliers et la conformité des éléments de détermination du profit foncier net imposable ainsi
que les droits y afférents ou l’exonération, dans les 30 jours, à travers le dépôt d’une demande d’avis
préalable :

• Si le contribuable souscrit sa déclaration en tenant compte des éléments retenus et


communiqués par la DGI qui dispose d’un délai maximum de 60 jours pour répondre à la
demande, et acquitte l’impôt correspondant spontanément sur la base des éléments de
l’attestation de liquidation, il sera dispensé du contrôle fiscal ;
• Si le contribuable ne demande pas l’avis préalable précité ou il n’accepte pas les éléments
retenus suite audit avis, il sera tenu :
- de souscrire sa déclaration des profits immobiliers et de verser l’impôt y afférent auprès du
RAF ;
- et, de verser à titre provisoire, la différence entre le montant de l’impôt déclaré et 10% du
prix de cession, avec droit à restitution, après engagement de la procédure de rectification.

En effet, les personnes n’ayant pas souscrit la déclaration sur la base des éléments de l’attestation
de liquidation ainsi que les personnes n’ayant pas demandé l’avis de l’administration fiscale sont
tenues de verser, à titre provisoire, auprès du RAF la différence entre le montant de l’impôt déclaré
et 10% du prix de cession, à l’exclusion des personnes qui réalisent les opérations suivantes :

• les opérations exonérées (article 63-II et III du CGI) ;


• les opérations d’apport de biens immeubles et/ou des droits réels immobiliers à l’actif d’une

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


société ou d’un OPCI (articles 161 bis-II et 161 quinquies du CGI).

Dans ce cas, l’administration peut engager la procédure de rectification en matière de profits


fonciers, selon une procédure contradictoire et procéder à la restitution du reliquat du montant
versé à titre provisoire, après déduction du montant de l’impôt supplémentaire émis suite à ladite
procédure, avec possibilité de recours devant la commission locale de taxation et les tribunaux
compétents.
Par ailleurs, les notaires, les adouls et toute personne ayant rédigé ou concouru à la rédaction
d’un acte soumis à l’enregistrement, doivent informer les contribuables concernés de ce nouveau
dispositif d’imposition.
A préciser que la demande doit être souscrite, par voie électronique, dans les 30 jours suivant la
date du compromis de vente, accompagnée : 13

• d’une présentation des éléments relatifs à l’opération de cession envisagée,

Projet de loi de Finances 2023


• des pièces justificatives relatives à la détermination de l’impôt ou à l’exonération,
• de tout autre document ou renseignement justifiant sa demande.

La réponse de l’administration qui vaut attestation de liquidation de l’impôt ou d’exonération doit


être communiquée au demandeur dans un délai de 60 jours suivant la date de la réception de la

Études Éditoriales
demande précitée. Elle demeure valable pour une période de 6 mois.
Ces mesures sont applicables aux opérations de cession réalisées à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : articles 139-VI, 173-I et 234 quinquies du CGI.

Suppression de l’exonération des revenus fonciers dont le


montant n’excède pas 30.000 DH

Le PLF propose de supprimer l’exonération du montant des revenus fonciers annuels bruts
imposables qui n’excède pas 30.000 DH.
Ces mesures sont applicables à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : article 63-I du CGI


Lutte contre l’évasion fiscale par la rationalisation du régime de
l’auto-entrepreneur et de la CPU

Le PLF encadre l’avantage fiscal accordé aux contribuables dans le cadre des régimes de l’auto-
entrepreneur et de la CPU, en prévoyant l’imposition du surplus du chiffre d’affaires annuel des
prestataires de services qui dépasse 50.000 DH réalisé avec un même client.

L’imposition sera effectuée par la voie de la retenue à la source, au taux libératoire de 30%, par le
client supportant les obligations déclaratives et de versement.

Ces mesures sont applicables aux rémunérations de prestations de service versées à compter du
1er janvier 2023.

Référence légale : articles 40-I, 42 bis, 45 bis-II et 151-IV du CGI

Prorogation jusqu’au 31 décembre 2026 de l’exonération des


salariés lors du premier recrutement

L’exonération porte sur le salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH versé par les entreprises créées
durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022, dans la limite de 10 salariés.
14
Cet avantage est accordé, pour une période de 24 mois, à compter de la date de recrutement du
salarié, sous réserve du respect des conditions ci-après :

• le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
• le recrutement doit être effectué dans les 2 premières années à compter de la date du début
d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la coopérative.

Le PLF propose de proroger le délai d’application de cet avantage jusqu’au 31 décembre 2026.
Parallèlement, l’article 7 du PLF proroge le délai d’application des mesures d’incitation à l’emploi
TAHFIZ, instituées par la LF 2015, jusqu’au 31 décembre 2026.

A rappeler que le dispositif TAHFIZ prévoit des avantages au profit des entreprises, associations et
coopératives, dans la limite de 10 salariés et pour une durée de 24 mois. Ces avantages consistent à :

• la prise en charge par l’Etat de la cotisation due par l’employeur au profit de la CNSS et de la
taxe de formation professionnelle ;
• l’exonération de l’IR au titre du salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH.

Référence légale : article 57-20° du CGI


Atténuation de la charge fiscale pour les titulaires de revenus
salariaux et assimilés par la révision des déductions et des
abattements de la base imposable

Le PLF propose de relever le taux forfaitaire :

• de déduction pour frais inhérents à la fonction ou à l’emploi


- de 20% à 25% pour les revenus bruts annuels imposables supérieurs à 78.000 DH avec
relèvement du plafond de déduction de 30.000 DH à 35.000 DH ;
- de 20% à 35% pour les revenus bruts annuels imposables inferieurs ou égal à 78.000 DH.

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


• d’abattement applicable en matière de pensions et rentes viagères de 60% à 70% sur le
montant brut imposable ne dépassant pas 168.000 DH.

Ces mesures sont applicables au titre des revenus acquis à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : articles 59-I-A et 60-I du CGI

Suppression des avantages fiscaux prévus pour les salariés


des entreprises financières ayant le statut CFC
15
Les revenus salariaux versés aux salariés qui travaillent pour le compte des sociétés ayant le statut
CFC sont actuellement passibles de l’impôt au taux spécifique de 20% pour une période maximale

Projet de loi de Finances 2023


de 10 ans à compter de la date de leur prise de fonction.

A rappeler que la LF 2021 a exclu les entreprises financières du bénéfice du régime fiscal de faveur,
en matière d’IS, applicable à CFC.

Études Éditoriales
Les salariés des entreprises financières (établissements de crédit, entreprises d’assurances et
de réassurance et sociétés de courtage) seront soumis, à compter du 1er janvier 2023, au droit
commun d’imposition (barème de l’IR) en vue de l’harmonisation des régimes fiscaux de CFC en
matière d’IS et d’IR.

Référence légale : article 73-II-F-9° du CGI

Suppression de l’exonération de la cession de l’habitation


principale

Le PLF propose de supprimer l’exonération des opérations de cession d’un immeuble ou partie
d’immeuble occupé à titre d’habitation principale par son propriétaire pendant le délai de 6 ans.

Référence légale : article 63-II-B du CGI


Remplacement des avantages fiscaux par une aide de l’Etat
pour le soutien au logement

Le PLF institue une aide de l’Etat pour le soutien au logement au profit des acquéreurs de logements
destinés à l’habitation principale.
Les acquéreurs desdits logements bénéficient de l’aide de l’Etat pour le soutien au logement dans
les conditions suivantes :

• l’acquéreur doit être de nationalité marocaine, n’ayant bénéficié d’aucun avantage accordé
par l’Etat en matière de logement et ne pas être propriétaire, à la date de l’acquisition, d’un
bien immobilier destiné au logement ;
• le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être passés par devant notaire ;
• le contrat de vente définitif doit indiquer l’engagement de l’acquéreur à :

- affecter le logement à son habitation principale pendant une durée de 4 années à compter
de la date de conclusion du contrat d’acquisition définitif ;
- consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou deuxième rang en garantie de la
restitution de l’aide accordée, en cas de manquement à l’engagement précité.

La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée qu’après production par l’intéressé des
documents justifiant que le logement acquis a été affecté à son habitation principale pendant
16 la durée précitée. (demande de mainlevée, copie du contrat de vente, copie de la carte nationale
d’identité électronique comportant l’adresse du logement objet de l’hypothèque ou un certificat
administratif indiquant la durée d’habitation effective, copies des quittances de paiement de la taxe
de services communaux).

Référence légale : article 8 du PLF

4- Taxe sur la valeur ajoutée - TVA


Unification des taux applicables aux professions libérales

En consécration du principe de neutralité de la TVA, les opérations effectuées, par les avocats,
interprètes, notaires, adel, huissiers de justice et vétérinaires seront soumises à l’instar des autres
professions libérales au taux normal de 20%, au lieu du taux de 10%.

Référence légale : article 99-2° du CGI


Institution de formalités réglementaires pour le bénéfice de
l’exonération du matériel agricole

Les produits et matériels destinés à un usage exclusivement agricole bénéficient de l’exonération


sans formalités réglementaires.
Le PLF propose d’instaurer une procédure permettant de s’assurer de la destination du matériel et
produits agricoles exonérés.
Les formalités seront prévues par le décret pris pour l’application de la TVA.

Référence légale : article 124-I du CGI

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


5- Mesures communes
Réaménagement du régime fiscal appliqué aux organismes de
placement collectif immobilier OPCI

Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) bénéficient de l’exonération totale et de


l’imposition avec un abattement de 60% de leurs dividendes pour les actionnaires investisseurs.
Une incitation fiscale temporaire est applicable pour les opérations d’apport d’immeubles à ces 17
organismes, réalisées entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, afin de les accompagner
durant leur première phase de lancement.

Projet de loi de Finances 2023


Cet avantage accorde le sursis de paiement de l’IS ou l’IR au titre de la plus-value nette ou du profit
foncier réalisé suite à l’apport précité, avec application d’une réduction de 50% d’impôt, lors de la
cession ultérieure des titres reçus en contrepartie dudit apport.
Le PLF propose :

• la suppression de l’abattement de 60% appliqué aux dividendes distribués par les OPCI ; Études Éditoriales

• l’institution d’une mesure permanente permettant le sursis de versement de l’impôt au titre


de la plus-value nette ou du profit foncier réalisé suite à l’apport de biens immeubles à un
OPCI, jusqu’à la cession partielle ou totale des titres reçus en contrepartie de l’apport, avec la
suppression de l’abattement de 50%.

Ainsi, les personnes morales soumises à l’IS ou les contribuables soumis à l’IR au titre de leurs
revenus professionnels déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net
simplifié qui procèdent à l’apport de biens immeubles inscrits à leur actif immobilisé à un OPCI,
bénéficient d’un sursis de paiement de l’IS ou de l’IR correspondant à la plus-value nette réalisée à
la suite dudit apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :
- l’entreprise doit souscrire une déclaration dans un délai de 60 jours suivant la date de l’acte
d’apport, accompagnée de l’acte d’apport comportant :
• le nombre et la nature des biens immeubles de l’entreprise concernée ;
• leur prix d’acquisition, leur valeur nette comptable et leur valeur réelle à la date d’apport ;
• la plus-value nette résultant de l’apport et le montant de l’impôt correspondant ayant fait
l’objet du sursis du paiement ;
• les nom et prénom ou la raison sociale de la personne ayant effectué l’apport et son numéro
d’IF ;
• le numéro d’IF de l’OPCI devenu propriétaire des biens immeubles apportés ;
- les biens immeubles apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports ;
- l’entreprise ayant effectué l’apport s’engage dans l’acte d’apport à payer spontanément l’impôt,
au titre de la plus-value nette résultant de l’apport ayant fait l’objet de sursis du paiement, lors de
la cession ultérieure totale ou partielle des titres, au prorata des titres cédés, dans le mois qui suit
celui au cours duquel la cession a eu lieu.

L’impôt objet du sursis de paiement est calculé sur la base des plus-values nettes réalisées aux taux
en vigueur lors de la réalisation de l’opération d’apport.
Lorsqu’une entreprise réalise, au titre d’un même exercice, plusieurs opérations d’apport dont le
montant global des plus-values nettes est supérieur ou égal à 100.000.000 de DH, elle doit en outre,
dans les 3 mois qui suivent la date de clôture de l’exercice concerné, souscrire une déclaration
comportant :

• le montant des plus-values nettes réalisées par opération d’apport et le montant de l’impôt
18
ayant fait l’objet de sursis du paiement pour chaque opération ;
• le montant de l’impôt objet de sursis du paiement déterminé sur la base du montant global des
plus-values réalisées au titre de l’exercice, calculé au taux en vigueur au titre de cet exercice,
• et éventuellement, le nombre de titres cédés ainsi que le montant de l’impôt payé
spontanément.

Lorsque l’entreprise cède totalement ou partiellement les titres obtenus au cours du même exercice
de l’apport, elle doit régulariser sa situation et verser spontanément, en même temps que la
déclaration, le complément d’impôt.

Toutefois, en cas de non-respect des conditions, l’impôt au titre de la plus-value nette résultant de
l’apport ayant fait l’objet de sursis du paiement, devient exigible immédiatement, sans préjudice de
l’application de la pénalité et des majorations.
Par ailleurs, les personnes physiques qui procèdent à l’apport de leurs biens immeubles à l’actif
immobilisé d’un OPCI, ne sont pas soumises à l’IR au titre des profits fonciers réalisés suite audit
apport, sous réserve du respect des conditions suivantes :

• le contribuable doit déposer une déclaration ;


• les biens immeubles apportés doivent être évalués par un commissaire aux apports ;
• le contribuable s’engage dans l’acte d’apport à payer l’IR au titre des profits fonciers lors de la
cession ultérieure totale ou partielle des titres, au prorata des titres cédés, dans le mois qui
suit celui au cours duquel la cession a eu lieu.
Le profit foncier imposable est égal à la différence entre le prix d’acquisition desdits biens
immeubles et la valeur de leur inscription à l’actif immobilisé de l’OPCI.
En cas de non-respect des conditions, la situation du contribuable est régularisée selon les règles
de droit commun.
Ces mesures sont applicables aux bénéfices distribués par les OPCI provenant des exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : articles 6-I-C-1° et 161 quinquies du CGI

Rationalisation de l’exonération de l’impôt retenu à la source au


titre des dividendes versés par les sociétés ayant le statut CFC

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


et les sociétés installées dans les ZAI

Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les sociétés ayant le
statut CFC, bénéficient actuellement de l’exonération permanente de la retenue à la source, à
l’exclusion des entreprises financières, les établissements de crédit et organismes assimilés, les
entreprises d’assurances et de réassurance et les sociétés de courtage.

Bénéficient également de l’exonération, les dividendes et autres produits de participations similaires


distribués aux non-résidents par les sociétés installées dans les ZAI.

19
Pour se conformer avec les dispositions des conventions fiscales internationales, le PLF propose
de supprimer l’exonération permanente de la retenue à la source et de limiter son application aux

Projet de loi de Finances 2023


dividendes et autres produits de participations de source étrangère, distribués aux non-résidents.
Ces mesures sont applicables aux dividendes et autres produits de participations similaires
distribués, provenant des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : articles 6-I-C-1°, 13-II et 68-III du CGI

Études Éditoriales
Refonte du régime d’imposition des avocats agissant en tant
que personne physique ou morale

Le PLF suggère d’instituer un régime d’imposition propre aux avocats et aux sociétés civiles
professionnelles d’avocat en matière d’IS et d’IR.

Ces professionnels devront verser au cours de l’année un montant forfaitaire auprès du secrétaire-
greffier à la caisse du tribunal, sous forme d’avance sur l’impôt une seule fois pour chaque dossier
dans chaque niveau de juridiction, lors du dépôt ou de l’enregistrement d’une requête, d’une
demande ou d’un recours ou lors de l’enregistrement d’un mandatement ou d’une assistance dans
une affaire devant les tribunaux du Royaume.
Le montant forfaitaire est fixé comme suit :
Tribunal Montant de l’avance en DH
Tribunaux de premier degré 300
Tribunaux du deuxième degré 400
Cour de cassation 500

Pour les requêtes relatives aux ordonnances basées sur une demande ou des constats conformément
aux dispositions de l’article 148 du Code de procédure civile, le montant de l’avance est fixé à 100
DH.
Le montant des avances est imputable à l’IS ou l’IR dû à la fin de l’exercice, lors du dépôt de la
déclaration du résultat fiscal ou du revenu global portant sur l’ensemble des revenus ou produits
acquis au cours de cet exercice.
Chaque versement de l’avance est effectué par un bordereau-avis, comportant les indications
suivantes :

• la raison sociale et l’adresse du siège social ;


• le numéro d’IF ;
• la nature de l’affaire et le numéro du dossier ;
• le tribunal compétent et son siège ;
• le montant de l’avance sur l’impôt ;
• la date de versement de l’avance.

Le secrétaire-greffier est tenu de verser à l’administration fiscale, par procédé électronique, le


20 montant de ladite avance devant être recouvrée lors de l’accomplissement des formalités, durant
le mois qui suit celui au cours duquel l’encaissement a eu lieu, accompagné d’un état récapitulatif.
Les avances sur l’impôt payées au cours de l’exercice, sont imputables sur le montant de l’impôt dû
au titre dudit exercice. Le montant du reliquat éventuel reste acquis au Trésor.

Référence légale : articles 170-I et 173-III du CGI

Institution d’une nouvelle définition pour les sociétés à


prépondérance immobilière

Les sociétés à prépondérance immobilière sont définies dans le CGI en vigueur comme étant
toute société dont l’actif brut immobilisé est constitué pour 75% au moins de sa valeur par des
immeubles ou par des titres sociaux émis par les sociétés à objet immobilier ou par d’autres sociétés
à prépondérance immobilière, à l’exclusion des immeubles affectés par la société à sa propre
exploitation.

Le PLF propose de redéfinir ces sociétés, en réduisant la proportion de 75% à 50% de l’actif brut au
lieu de l’actif brut immobilisé.
Seront ainsi considérés comme étant des sociétés à prépondérance immobilière, celles dont l’actif
brut est constitué pour 50% au moins de sa valeur par des immeubles ou par des titres sociaux
émis par les sociétés à objet immobilier ou par d’autres sociétés à prépondérance immobilière, non
affectés par ces sociétés à leur propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à
l’exercice d’une profession libérale ou au logement de leur personnel salarié.

Ces mesures sont applicables aux opérations de cession et d’apport des actions ou des parts
sociales des sociétés à prépondérance immobilières réalisées à compter du 1er janvier 2023.

Référence légale : article 61-II du CGI

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


Poursuite du processus de baisse de la CM

Dans la continuité de la baisse progressive des taux de la cotisation minimale (CM) entamée par la
LF 2022, le PLF propose :

• d’appliquer un seul taux unifié de 0,25% à toutes les entreprises quel que soit le résultat
courant déclaré ;
• de réduire le taux de 6% à 4% pour les professions libérales ;
• de maintenir le minimum appliqué de 3.000 DH pour les personnes morales et de 1.500 DH
pour les personnes physiques.
21
Ces mesures sont applicables au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

Projet de loi de Finances 2023


Référence légale : article 144-I-D du CGI

Simplification des formalités et du régime applicables aux


sociétés inactives ou n’ayant aucun CA
Études Éditoriales

Pour régulariser la situation fiscale de certaines entreprises et déclarer la cessation totale de leur
activité auprès des services de la DGI, le PLF prévoit une procédure particulière aux entreprises
dites « inactives » :

• n’exerçant pas d’activité et ne remplissant pas leurs obligations fiscales depuis plusieurs
exercices.
• et ayant un CA nul ou ne payant que le minimum de CM depuis plusieurs exercices.
- Les entreprises dites « inactives », n’ayant respecté aucune obligation de déclaration et de
paiement des impôts, au titre des 3 derniers exercices clos et n’ayant réalisé aucune opération
au titre de cette période ou n’ayant exercé aucune activité, d’après les informations dont dispose
l’administration, le PLF prévoit :

• la suspension provisoire de l’application de la procédure de taxation d’office (article 228 du


CGI) ;
• l’institution d’une procédure d’application de cette suspension provisoire pour garantir les
droits aussi bien desdites entreprises que du Trésor ;
• l’interruption de la prescription pendant 10 ans pour permettre la reprise de la régularisation
de la situation fiscale des entreprises qui ne sont plus considérées comme inactives ;
• l’institution de la non-déductibilité des factures émises par ces entreprises.

Ainsi, le montant de l’IS et de l’IR et la pénalité et les majorations y afférentes dont sont redevables
les contribuables contrevenants, sont immédiatement établis et exigibles en totalité, même si le
délai de prescription a expiré.
L’administration peut engager la procédure de taxation d’office à l’encontre des entreprises qui ne
sont plus considérées comme inactives, même si le délai de prescription a expiré. Toutefois, ce délai
ne peut être supérieur à 10 ans.

- les entreprises ayant un CA nul ou ayant payé uniquement le minimum de CM au titre des 4
derniers exercices clos peuvent bénéficier de la dispense du contrôle fiscal ultérieur dans le respect
des conditions suivantes :
22
• la souscription de la déclaration de cessation totale d’activité (l’article 150 du CGI) au cours
de l’année 2023 ;
• le versement spontané d’un montant d’impôt forfaitaire de 20.000 DH, au titre de chaque
exercice non prescrit, dans le délai de la déclaration de cessation totale d’activité.

Les plus-values de cession ou de retrait des éléments corporels ou incorporels de l’actif immobilisé
ainsi que les indemnités perçues en contre partie de la cessation de l’exercice de l’activité ou du
transfert de la clientèle, restent imposables dans les conditions de droit commun, comme des plus-
values de cession.

Lorsque l’administration fiscale constate l’émission d’une facture par ou au nom d’une entreprise
inactive la déduction correspondante à cette facture n’est pas admise.
La dispense du contrôle fiscal peut être remise en cause, lorsque l’administration constate des
opérations de fraude, de falsification ou d’utilisation de factures fictives.

Sont exclus de ce régime transitoire les exercices ayant fait l’objet d’une des procédures de
rectification des bases d’imposition (articles 220 et 221 du CGI).

En matière d’obligation fiscale, les entreprises n’ayant respecté aucune obligation de déclaration et
de paiement des impôts, au titre des 3 derniers exercices clos et n’ayant réalisé aucune opération
ou n’ayant exercé aucune activité au titre de cette période, d’après les informations dont dispose
l’administration, sont invitées par lettre à souscrire la déclaration de cessation d’activité, dans un
délai de 30 jours suivant la date de réception de ladite lettre.

Passé ce délai, lesdites entreprises sont inscrites dans le registre des entreprises inactives et la
procédure de taxation d’office est suspendue.

Lorsque l’administration constate qu’une entreprise inactive a réalisé des opérations ou a repris
l’exercice d’une activité imposable, elle retire ladite entreprise du registre des entreprises inactives
et engage la procédure de taxation d’office dans les formes prévues à l’article 228 ci-dessus.

Référence légale : article 146, 228 bis, 232-VIII-21° et 22° et 247-XXXVIII du CGI

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


6- Procédures fiscales
Echange d’informations entre l’Administration fiscale et les
autres administrations et organismes

Le PLF institue la possibilité pour l’administration fiscale d’échanger les informations dont elle
dispose avec les autres entités publiques pour lesquelles cet échange est nécessaire pour la
réalisation des missions de service public qui leurs sont dévolues.
23

Ainsi, l’administration fiscale peut procéder à l’échange d’informations avec les autres

Projet de loi de Finances 2023


administrations et organismes publics habilités par leur textes législatifs et réglementaires à
procéder audit échange, dans le cadre d’une convention, conformément à la législation relative à la
protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et
sous réserve du respect du secret professionnel, conformément aux dispositions de la législation
pénale en vigueur.

Études Éditoriales
Référence légale : article 169 ter. du CGI
La Base « Fiscalité » d’ARTEMIS
La base « Fiscalité » d’ARTEMIS est un outil incontournable
pour les directions financières et comptables.
Elle regroupe un corpus règlementaire et doctrinal pertinent
pour répondre aux problématiques fiscales et comptables :

24

1 234
1. Toute la 2. Le code général 3. La note circulaire 4. Les notes
règlementation des impôts (CGI) n° 717 relative au circulaires de la
liée à la fiscalité avec ses décrets CGI DGI relatives aux
nationale, locale et d’applications dispositions fiscales
internationale des Lois de Finances

567 8
(1997-2022)

5. Les notes de 6. Les questions & 7. Des études 8. Les textes


services de la DGI réponses de la DGI fiscales élaborées consolidés relatifs
commentées et par des experts à la fiscalité
actualisées nationale et locale

9 10 11
9. Les conventions 10. La veille 11. La jurisprudence
fiscales réglementaire administrative
internationales fiscale et juridique fiscale
en temps réel
BASE FISCALITÉ
ARTEMIS

UN OUTIL
INCONTOURNABLE
POUR LES DIRECTIONS
FINANCIÈRES ET
COMPTABLES.
26

II- CODE DES DOUANES


ET IMPÔTS INDIRECTS - CDII
Agrément des travailleurs en douane par les organismes
gestionnaires des ports et aéroports

Le PLF propose l’agrément pour l’accès aux enceintes douanières des travailleurs en douane
(emballeurs, portefaix, surveillants, …) par les organismes gestionnaires des ports et aéroports, au
lieu de l’Administration.
En outre, les mesures de police relatives à la circulation et la détention des marchandises à l’intérieur
du territoire douanier sont très contraignantes et difficilement applicables.
Référence légale : articles 81-4°, 82, 83 et 84 du CDII

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


Poursuite du processus de dématérialisation des procédures

Le PLF prévoit une procédure dématérialisée d’établissement et de visa des certificats d’origine
délivrés à l’exportation des produits originaires du Maroc.
Cette mesure vise la dématérialisation de la procédure de délivrance des certificats de décharge
en matière de RED.
Référence légale : articles 18 et 117 du CDII

Clarification de certaines sanctions douanières


27

Le PLF poursuit le processus de clarification du dispositif répressif en précisant la portée de la

Projet de loi de Finances 2023


sanction visée au paragraphe 4 de l’article 294, dont l’assiette de calcul de l’amende repose sur les
droits et taxes éludés ou compromis et non pas sur la totalité des droits exigibles.
Référence légale : article 294 bis du CDII

Poursuite de la mise en œuvre des normes internationales de


lutte contre le blanchiment Études Éditoriales

Pour la conformité aux recommandations du GAFI permettant au Maroc de sortir de la liste grise,
le PLF propose :
• D’ajouter explicitement l’espèce (billets de banque) aux autres moyens de paiement ;
• D’habiliter expressément les agents des douanes à :
- verbaliser les contrevenants ;
- saisir et retenir les fonds en cas de soupçon de délit.
Référence légale : articles 66 bis, 235 et 240 du CDII

Conditions exigées des transitaires agréés en douane


Le PLF assouplit les conditions d’accès à la profession des transitaires en douane en dispensant les
gérants des sociétés de transit de l’obligation de disposer d’un diplôme, à l’instar de ce qui est prévu
pour les agents des douanes. En outre, il est proposé de fixer les cas de nullité de l’agrément de
transitaire agrée, en l’occurrence la renonciation à l’agrément, le décès du transitaire et la dissolution
de la société titulaire de l’agrément. Par ailleurs, le nombre minimum annuel de déclaration que le
transitaire doit enregistrer est désormais fixé à 250.

Référence légale : articles 68 et 70 bis du CDII

Institution d’un dispositif douanier pour les Zones


d’Accélération Industrielles (ZAI)

Le PLF institue un nouveau dispositif consacré aux ZAI définissant le régime fiscal applicable et les
pouvoirs des agents de l’Administration à l’intérieur de ces zones.

Ainsi, une surveillance permanente du service des douanes est assurée aux points d’accès et de
sortie des ZAI. Les personnes et les moyens de transport qui entrent dans ces zones ou qui en
sortent sont soumis au contrôle douanier. Le service des douanes est autorisé, à tout moment,
d’effectuer des contrôles lors de l’entrée, de la sortie ou du séjour des marchandises dans lesdites
zones.

Les marchandises sortant peuvent être :


28

• exportées ou réexportées hors du territoire assujetti ;


• introduites dans le territoire assujetti sous l’un des régimes douaniers dans les conditions
de droit commun. Toutefois, la mise à la consommation dans le territoire assujetti ne peut
être autorisée que lorsque, pour des raisons commerciales justifiées, ces marchandises ne
peuvent être exportées.

Les marchandises sortant sont mises à la consommation d’après l’espèce tarifaire et la valeur
reconnue ou admise par le service le jour de l’enregistrement de la déclaration de mise à la
consommation. Le taux des droits et taxes à l’importation exigibles est celui en vigueur le jour de
l’enregistrement de la déclaration de mise à la consommation.

Lorsque lesdites marchandises ont été obtenues après adjonction de produits d’origine marocaine
ou nationalisés par le paiement des droits et taxes, la valeur desdits produits est déduite de la valeur
à soumettre aux droits et taxes en vigueur le jour de sa mise à la consommation.

Référence légale : articles 166 quater à 166 sexies du CDII

Prorogation du délai d’exécution des programmes


d’investissement
Conformément aux dispositions en vigueur, sont exonérés des droits de douanes les biens
d’équipement, matériels et outillages importés par ou pour le compte des entreprises qui s’engagent
à réaliser un programme d’investissement portant sur un montant égal ou supérieur à cinquante
(50.000.000) millions de DH, dans le cadre de conventions à conclure avec le Gouvernement,
et nécessaires à la réalisation dudit programme d’investissement ; ainsi que les parties, pièces
détachées et accessoires importés en même temps que les biens d’équipement, matériels et
outillages auxquels ils sont destinés.

Cette exonération est accordée pendant une durée de 36 mois à compter de la date de la première
opération d’importation effectuée dans le cadre d’une convention en cours de validité.
La LF 2022 avait supprimé la possibilité de prorogation en cas de force majeure ou de circonstances
imprévisibles.

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


Le PLF propose de rétablir cette souplesse en accordant un délai supplémentaire de 24 mois, à
l’instar de ce qui est prévu par le CGI.

Référence légale : article 164-1°-p du CDII

Exonération du droit d’importation de certains médicaments et


produits pharmaceutiques

Le PLF propose de restructurer le chapitre 30 de la nomenclature tarifaire en vue de cibler un


certain nombre de médicaments et produits pharmaceutiques destinés notamment aux affections 29
de longue durée et qui occasionnent des frais importants pour leur acquisition.
L’exonération porte sur les médicaments et produits pharmaceutiques dont les positions tarifaires

Projet de loi de Finances 2023


sont citées ci-après, même lorsqu’il est prévu une tarification minimale au titre du droit d’importation:

• 30.01 à l’exception de la sous-position tarifaire 3001.90.00.21 ;


• 30.02 à l’exception des sous-positions tarifaires 3002.41.00.90 et 3002.42 ;
• 3003.10.80.10 ; 3003.20.90.10 ; 3003.31.00.10 ; 3003.39.80.10 ; 3003.41.90.00 ; 3003.42.90.00

Études Éditoriales
; 3003.43.90.00 ; 3003.49.90.10 ; 3003.60.80.90 ; 3003.90.94.00 et 3003.90.95.00 ;
• 3004.10.00.20 ; 3004.10.00.40 ; 3004.20.00.20 ; 3004.20.00.50 ; 3004.31.00.30 ;
3004.32.00.20 ; 3004.32.00.60 ; 3004.39.00.20 ; 3004.39.00.70 ; 3004.41.00.80 ;
3004.42.00.80 ; 3004.43.00.80 ; 3004.49.00.20 ; 3004.49.00.35 ; 3004.50.00.81 ;
3004.60.00.80 ; 3004.90.00.20 et 3004.90.00.70.

Référence légale : article 164-y quater du CDII

Assujettissement à la TIC de certains produits sucrés

Les produits concernés sont prévus par le texte instituant la taxe intérieure de consommation (Cf.
Ci-dessous les développements concernant la TIC)

Référence légale : article 182-1° du CDII


30

III- TARIFS DES DROITS


D’IMPORTATION - DI
Restructuration du chapitre 30 relatif aux médicaments

Référence légale : article 4 du PLF

Etayement de la position tarifaire 34.02 relative aux


préparations pour nettoyage et leurs spécialisations dans la
nomenclature douanière

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


Le PLF propose de créer une ligne tarifaire spécifique aux préparations de nettoyage assortie d’un
taux de 40%.

Référence légale : article 4 du PLF

Réduction des tarifs applicables aux produits ci-après :

• De 17,5% à 10% pour le papier duplex ;


• De 10% à 2,5% pour le café non torréfié ;
31
• De 40% à 17,5% pour les composants en métal et les joints en caoutchouc entrant dans la
fabrication des filtres pour véhicules ;

Projet de loi de Finances 2023


• De 40% et 17,5% à 2,5% pour le papier utilisé comme intrant dans la fabrication des filtres
pour véhicules.

Référence légale : article 4 du PLF

Études Éditoriales
32

IV- TAXES INTÉRIEURES DE


CONSOMMATION - TIC
Instauration d’une TIC sur les produits sucrés

A l’instar des boissons non alcoolisées aromatisées ou à base de jus de fruits (sodas et nectars) la
TIC sur les produits sucrés concerne les produits de la biscuiterie, de la chocolaterie, de la confiserie,
les produits à base de lait, les confitures et marmelades.

Désignation des produits Teneur en Unité Quotité


sucre ajouté de (en Dh)
en g/100g ou perception
g/100ml
- Biscuits Plus de 50 100 Kgs 70
- Confiserie

Note synthétique sur les propositions fiscales et douanières


Plus de 70 -id- 300
- Chocolaterie :
-- Barres chocolatées, chocolat Plus de 60 100 Kgs 200
en tablettes et en poudre.
-- Autres (chocolat fourré et pâte Plus de 50 -id- 150
à tartiner)
- Produits de la laiterie :
-- Yoghourt présenté comme Plus de 10 100 Kgs 40
boisson
-- Desserts lactés Plus de 20 -id- 40
-- Lait concentré Plus de 50 -id- 40
-- Confiture et marmelade Plus de 60 100 Kgs 50

Les TIC applicables sur les produits sucrés sont perçues selon les quotités et les teneurs en sucre
33
selon les indications ci-après :

Projet de loi de Finances 2023


Date d’application Quotité (DH)
Désignation des produits
01/01/2024 01/01/2025 01/01/2024 01/01/2025

Teneur en sucre ajouté


En DH/100Kg
en g/100g ou g/100ml

- Biscuits Plus de 40 Plus de 30 140 210


- Confiserie
Études Éditoriales
Plus de 60 Plus de 50 600 900
- Chocolaterie :
-- Barres chocolatées, chocolat Plus de 50 Plus de 40 400 600
en tablettes et en poudre.
-- Autres (chocolat fourré et pâte Plus de 40 Plus de 30 300 450
à tartiner)
- Produits de la laiterie :
-- Yoghourt présenté comme 80 120
Plus de 9 Plus de 8
boisson
-- Desserts lactés Plus de 15 Plus de 10 80 120
-- Lait concentré Plus de 40 Plus de 30 80 130
-- Confiture et marmelade Plus de 50 Plus de 40 100 150

L’instauration d’une TIC sur ces produits vise à s’aligner sur les standards internationaux et les
recommandations de l’OMS qui préconisent la taxation des produits contenant des teneurs élevées
de sucre ajouté.
La taxation sera mise en place graduellement sur 3 ans à compter du 1er janvier 2023 et ce, en
fonction des teneurs en sucre ajouté aux produits.

Référence légale : articles 9-L du dahir portant loi n°1-77-340 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) et 5 du PLF

Clarification du régime applicable au gaz naturel

Le PLF propose de décliner au niveau du tableau fixant les quotités applicables aux produits
énergétiques, le gaz naturel selon l’état de sa présentation à l’importation (liquide ou gazeux) et ce,
suite à l’arrivée à terme du contrat du Gazoduc (GME) et l’importation du GNL.
Cette mesure sera appliquée à droit constant.

Référence légale : articles 9-C du dahir portant loi n°1-77-340 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) et 5 du PLF

À PROPOS D’ARTEMIS
34
Avec un patrimoine documentaire de plus de onze millions de
documents, fruit de 26 ans de collecte et de traitement continu
de textes à caractère législatif et réglementaire, Artémis met
à la disposition des professionnels, à travers une plateforme
technologique, un fonds documentaire juridique et fiscal
unique au Maroc enrichi par une production intellectuelle de
qualité et un service de veille réglementaire couvrant toutes
les disciplines du droit.
Veille Jurisprudence
règlementaire : Artemis :
Procédé et dispositif de Plus de 14 000 arrêts,
notification en temps réél 70% du fonds traduit
en Français, moteur de
recherche bilingue

Droit des affaires : Bulletin officiel :


Réglementation con- Depuis 1912, en Arabe
solidée, Etudes & notes, et en Français en modes
Actes Sociaux, Modèles texte et images
de contrats et de lettres
d’affaires
1 ALBERTA
VALENTINO
EXPERT IN PROJECT
MANAGEMENT
& IT
Droit public :
Réglementation con-
Toute la règlementation liée à la fiscalité Senior Research Associate in the
solidée, Etudes & notes,
nationale, locale et internationale Engineering Department and as the Modèles de lettres,
Co-Founder and CEO of educational Guides
technology start-ups.

Un accompagnement éditorial assure

Fiscalité :
DANIEL JOSÉ
par une equipe specialisée

Réglementation
consolidée, Etudes,
GEIGER
ENTREPRENEUR
360° SANCH SYSTEMS
& CEO OF MANAGEMENT
Questions & Réponses,
OXXEED EXPERT
Agenda, 30 ans de
décisions
ExpertCNRF
in CLIL in business economics
and information and communication
technologies. Published extensively on
ICT and business integration.

Droit social : Annonces


Réglementation con- légales :
solidée, Etudes & notes, Plus de 700 000
Modèles de contrats, annonceslégales et
Simulateurs RH, Lexique administratives

Jurisclasseur Droit international :


marocain : Fonds Français et fonds
Plus de 25 000 codes Européen
et textes consolidés

5
Études Éditoriales

Projet de loi
de Finances 2023
Note synthétique sur les propositions
fiscales et douanières

Artemis, Belgi Center, Tél : +212 (0)5 20 42 72 00/01


17 rue Ibn Khalikane, Email : info@artemis.ma
Palmier Casablanca www.artemis.ma
Maroc

Vous aimerez peut-être aussi