Vous êtes sur la page 1sur 2

La littérature d’idées au XVIIème siècle

 Religion, raison et morale

Manuel Empreintes littéraires 1ère – Magnard – 2019- pages 443-444

RELIGION ET RAISON

Après le bouleversement créé par l’émergence du protestantisme au XVIème siècle, la religion reste
au cœur de la réflexion du XVIIème siècle : les prédicateurs comme Bossuet jouent un rôle important
à la cour de Louis XIV et les débats entre catholiques sont vifs. Pascal et les jansénistes prônent une
vie austère tandis que le courant jésuite reconnaît une plus grande liberté à l’homme pour conduire
sa vie.

La violence des guerres de religion et le déchaînement des passions qu’elles ont engendrées ont rendu
essentiel un dialogue fondé sur la raison. Une nouvelle réflexion philosophique s’engage avec
Descartes et Pascal qui examinent, dans une rationalité scientifique, la condition de l’homme face à
Dieu.

« Vanité des vanités, et tout est vanité ! » - Jacques-Bénigne Bossuet – Oraisons funèbres (1680)

Trophime Bigot – Allégorie de la mort ou vanité – XVIIème siècle – musée national de Rome (Italie)

TEXTES

René Descartes -Discours de la méthode (1637)

Blaise Pascal – Pensées (1670)

Jacques-Bénigne Bossuet - Oraisons funèbres (1680)


INSTRUIRE EN DIVERTISSANT

Le siècle de Louis XIV est marqué par l’influence du monarque sur les arts : le souverain se fait le
protecteur des artistes et écrivains qui le glorifient dans leurs œuvres. De nombreux auteurs, comme
Bossuet ou Fénelon, sont choisis par Louis XV afin de diriger l’éducation de son fils ou de son petit-fils.
D’autres ouvrages, comme les premières Fables de La Fontaine, sont dédiées au Dauphin en vue de
son instruction.

Au sein de ce siècle qui voit le primat de la raison sur les passions, s’exprime également un retour aux
sources antiques et à la mythologie dont les jardins de Versailles portent la trace. Les héros d’Homère,
de Virgile, mais aussi les principes des auteurs de l’Antiquité sont repris. Ainsi en est-il d’Horace (65
avant JC) qui, dans son Art Poétique, prescrit de mêler l’utile à l’agréable en « charmant le lecteur tout
en l’instruisant ».

TEXTES

Jean de La Fontaine – Fables (1668-1693)

Fénelon – Les Aventures de Télémaque (1699)

CRITIQUES ET MORALE

Le XVIIème siècle voit l’émergence d’un genre de littérature qui s’attache à décrire les passions de
l’homme, à déterminer des attitudes convenables ou inconvenantes, dans la société et à la cour. Le
terme de « moraliste » pour désigner leurs auteurs n’apparaît que dans la seconde moitié du XVIIème
siècle, mais le siècle de Louis XIV, avec son système de cour et son faste, fournit aux écrivains matière
à réflexion. On s’attache à définir l’honnête homme, idéal de raison, de bienséance et d’urbanité.

« Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes, que d’essayer de paraître ce que
nous ne sommes pas. » - François de La Rochefoucauld – Maximes (1665)

TEXTES

Mme de Sévigné – Lettres

François de La Rochefoucauld – Maximes (1665)

Jean de La Bruyère – Les Caractères (1688)

Saint-Simon – Mémoires (1697-1700)

Vous aimerez peut-être aussi