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Le siècle de lumière
XVIIIe siècle
Libertin: alors qu’au XVIIe s., le libertin était plutôt un libre penseur sceptique et méfiant à l’égard de tous les
dogmes, au XVIIIe s., le mot désigne davantage un personnage aux mœurs dissolues, affranchi de toute contrainte
morale ou sociale.
Philosophes : désigne au XVIIIe s. les écrivains qui, usant de leur esprit, se sont donné pour tâche de détruire les
idée préconçues. Ébranlant ainsi les fondements de l’édifice social, moral et religieux, ils ont tenté d’instaurer un
nouvel art de vivre fondé sur la libetré, la raison et la justice (dénonciation de la guerre, de l’esclavage, du racisme,
lutte contre le fanatisme religieux). Ils ont favorisé le développement de l’esprit critique, préparant ainsi la
Révolution de 1789.
Raison : maître mot du XVIIIe s. désignant le principe suprême de connaissance fondé sur l’examen critique de
toute chose et visant à remettre en cause l’autorité ou la tradition.
Siècle des Lumières : nom donné au XVIIIe s., dans la mesure où les philosophes ont contribué à éclairer les
esprits trop souvent aveuglés par les préjugés et les croyances trompeuses. La « philosophie des Lumières » se
fonde sur la Raison pour juger de toute chose; elle rejette les explications d’origine surnaturelle (ainsi, l’on ne peut
croire que la foudre soit un reflet de la colère divine); elle s’appuie sur l’expérience, et non sur la tradition, pour
atteindre la vérité; enfin, elle prône avant tout le respect absolu de la personne humaine (esprit de tolérance).
Tolérance : la tolérance consiste à respecter l’opinion d’autrui et à lui laisser la liberté de l’exprimer même si on ne
la partage pas. Elle s’oppose au fanatisme et à la violence dans toutes ses formes. Le fanatisme est la disposition
d’esprit de ceux qui, en matière religieuse, politique ou philosophique, ne tolèrent d’autres convictions que les
leurs. Il engendre crimes et violences (guerre de religion, exécution des hérétiques); les philosophes se sont attachés
en toute occasion à dénoncer ses méfaits.
La littérature d’idées
C’est au XVIIIe s. que commence la grande époque du roman. Le genre se renouvelle peu à peu, accordant une
place de plus en plus large à l’analyse psychologique et à la peinture des mœurs.
- Le roman picaresque : Alain-René Lesage (1668-1747): un réalisme satirique : Gil Blas de Santillane (1715-
1735)
-Le roman psychologique : Marivaux (Pierre Carlet de Chamblin de) (1668-1763): le roman d’analyse: La Vie
de Marianne(1731-1741), Le Paysan parvenu
-Le roman sentimental: il est très en vogue, et subit l’influence du roman sentimental anglais représenté par
Richardson, auteur de Pamela (1740) et de Clarisse Harlowe (1748) : L’abbé Prévost (1697-1763): les ravages
de la passion: L’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778): les épanchements de la sensibilité : Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761)
-Le roman exotique : Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814): un disciple de Rousseau : Paul et
Virginie (1788)
-Le roman libertin : Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803): un profond cynisme: Les Liaisons dangereuses
(1782), Donatien de Sad (1740-1814): La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu
- Le roman philosophique : Montesquieu (Charles-Louis de Secondat)(1689-1755) : une fine satire : Les
Lettres persanes, Denis Diderot: le dialogue philosophique: Le Neveu de Rameau, Jacques le Fataliste et son
maître
- Le conte philosophique : Voltaire (1694-1778) : Zadig, Micromégas, Candide, L’Ingénu