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Le micro-crédit et la lutte contre la pauvre

Année Universitaire 2019-2020

Par: Latifa ELAMMARI Sous encadrement:


AMAGHOUSS
JABRAN

1
Dédicaces

A tous ceux qui me sont chers,


A tous ceux qui ont toujours été là
pour moi,
Qui m’ont soutenue lors de la
réalisation
De cet humble travail.

2
Remerciements

Tout d’abord, nous tenons à remercier Dieu, de nous avoir

donné, la santé, la volonté et la patience pour accomplir ce

travail.

J’adresse mes remerciements et mes respects à mon chère professeur

M. AMAGHOUSS JABRAN, pour ces conseils et son accompagenement,

et qui n’a épargne aucun effort pour m’aider.

Je tiens à remercier mes parents, et mes frères pour leur

soutien inconditionnel, moral et matériel. J’ai le devoir et le plaisir

de témoigner ma reconnaissance à tous ceux qui ont collabore

de près ou de loin la réalisation de ce projet.

Merci.

3
Table des matières

4
 Introduction générale 7
 Contexte et problématique 9
 Chapitre 1: la pauvreté 10
 Introduction. 11
 Section1: le concept de la pauvreté 12
1.1.1: définition 12
1.1.2: différents types de la pauvreté 13
1.1.3: Les causes de la pauvreté 13
 Section2: les théoriques de la pauvreté 15
1-1-4: les approches monétaires 15
1-1-5: les approches nom monétaires 17
 Section3: les mesures de la pauvreté: 19
1.1.6 : les mesures de la pauvreté monétaire 19
1.1.7 : les mesures de la pauvreté nom monétaire. 20
 Conclusion 22
 Chapitre 2: LE MICROCR2DIT 23
 Introduction: 24
 Section1: la définition et les objectifs du microcrédit 25
1.1.8 : définition 25
1.1.9 : Les objectifs du microcrédit 26
 a: le processus vers un développement local 26
 b: des bénéficiaires souvent féminins 27
 c: des taux d’intérets plus élevés que les secteurs bancaires classiques 27
 d: une solution parmi d’autres permettant le développement 27
 Section2: Les besoins du secteur de microcrédit 28
1.1.10 : le renforcement institutionnel 28
1.1.11 : le financement 28
1.1.12 : la réglementation, supervision et coordination 29
 Section 3: les principales associations du microcrédit 30
1.1.13 : Al AMANA 30
1.1.14 : La fondation ZAKOURA 30

5
1.1.15 : LA FONDEP 31

6
1.1.16 : La fondation banque populaire le microcrédit 31
 Conclusion 31
 CHAPITRE 3: Analyse d’exemple Association AL AMANA 32
1.1.17 : HISTORIQUE AL AMANA 1997-2015 33
1.1.18 : VALEURS AL AMANA 34
1.1.19 : Utilité S O CIA LE 34
1.1.20 : Produit et services de l’association 35
 Les services financiers 35
 Les services non financiers 35
 Conclusion Générale: 41

7
Introduction générale

8
Le Maroc a été soumis à des programmes d’ajustement structural du début des
années quatre-vingt jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix qui ont conduit à la
hausse du taux de pauvreté et de chômage a la fragilité de l’emploi au gel de salaires
a des niveau d’analphabétisme élevés et à la limitation de l’accès aux soins de santé
de base ainsi qui à la privatisation des entreprises et de services publics.

Le bilan économique et social des quatre décennies durant lesquelles des solutions
libérales ont été mises en places a eu un impact catastrophique sur les pauvres et
particulièrement les femmes.

Cette situation est très bien décrite dans les rapports des institutions qui proposent
des solutions pour lutter contre la pauvreté et des plans alternatifs afin de créer
une croissance encourageant l’initiative privée et l’esprit de l’entreprise et stimuler
les micro entreprises commerciales et les activités génératrices de revenus agricoles
parmi les pauvres et les groupes les plus démunis en particulier dans les
faubourgs pauvres des villes et dans les villages.

L’initiative nationale de développement humain constitue l’un des programmes


adoptés par le Maroc depuis 2005 avec l’encouragement de la banque mondiale;
pour étudier d’une manière significative les résultats de ces programmes de
développement nous analyserons dans cette étude le modèle des microcrédits qui a
été adopté par l’état depuis le milieu des années 90 et qui a été encouragé par des
financements publics.

Aujourd’hui, le secteur du microcrédit est confronté au Maroc comme dans le reste du


monde a plusieurs défis dont les plus important tourne autour de l’efficacité de ce
type de crédits dans la lutte contre la pauvreté et dans l’autonomisation des pauvres
grâce à des ressources financières qui leur permettrait de développer des activités
génératrices de revenus.

Ce type de crédits propose des prêts qui vont de 500dh a 50000dh au maximum a
un taux d’intérêt effectif moyen de 35°/° mais qui peut aller largement au –delà en
fonction du montant emprunté et ou de son échéance.

Ces crédits sont accordés à des personnes qui n’ont pas accès aux services
financiers classiques pour obtenir des moyens de financement cette expérience est
apparue pour la première fois au Bangladesh lorsque l’économiste Bengalais
Mohammed Yunus a fondé la grameenBank ,et très rapidement les microcrédit
se sont répondus a travers le monde en particulier dans les pays du sud ou les
revenus sont faibles et la pauvreté élevée dès ses débuts, la micro –crédit a joui
d’un large soutien universel de la part des institutions financières internationales.

Le Maroc, tous comme le reste des pays les plus pauvres du monde des années
1990, et c’est ainsi que se sont multipliées les institutions de microcrédit, il y a

9
aujourd’hui 13 fondations qui coordonnent leurs travaux dans le cadre de la
fédération nationale des associations de MC.

Dans ce projet, nous avons décidé d’élucider d’abord le concept de pauvreté, de


concerner la situation de pauvreté au Maroc d’identifier la place du microcrédit dans
les différentes stratégies de lutte en cours.

10
Contexte et problématique

L e microcrédit s’est étendue à travers le monde et toucherait aujourd’hui quelque 80 millions de


personne. Ce développement très rapide a été fortement encouragé et soutenu par les grandes
organisations internationales et les agences de coopération multi et bilatérales.

La pauvreté reste une problématique préoccupante, malgré les performances technologiques, et les
progrès économiques réalisés au vingtième siècle, et qui ne cessent de s’amplifier. Elle s’aggrave dans de
nombreuses régions du monde, sans épargner certains pays industrialisés

Aujourd’hui, sous le parapluie de la lutte contre la pauvreté, les investisseurs utilisent les microcrédits afin de
convertir une partie des ressources des pauvres en profits qu’ils obtiennent en imposant des taux d’intérêt très
élevées nous sommes donc à une activité très rentable.

Malgré une période d’activités assez courte, les institutions de microcrédit ont causé des dommages
sociaux et économiques importants à leurs client’s au niveau mondial. Au lieu d’aider les pauvres, leurs
conditions de vie se sont en règle générale détériorées, en raison de leur endettement excessif ou encore
de leur. Incapacité à rembourser leurs dettes.

Dans ce sens, les études d’impact ont pour but de mesurer les effets des services des institutions de
microcrédit dans la réduction de la pauvreté, l’impact de la micro- crédit peut être défini comme
l’ensemble des processus dont la finalité est de déterminer quel changement significatif et Durables,
positif et négatifs prévue ou imprévus sont survenus dans un espace donné à la suite de l’intervention
d’une institution de micro- crédit.

Dans ce contexte, nous allons dans le cadre de notre recherche d’apporter des réponses significatives a la
problématique suivante:

- la microcrédit serait-il une opportunité réelle d’accès aux revenus par les pauvres dans le processus de
lutter contre la pauvreté?

Comme suit les questions annoncées de cette problématique

. Qu'est-ce que la pauvreté?


. Quelles sont leurs approches et leurs mesures?
. Qu'est-ce que le microcrédit?
. Quels sont les acteurs. Les objectifs et les besoins du secteur du microcrédit?
. Est-ce-que le micro crédit peut faire vraiment sortir les pauvres de leur pauvreté?

11
CHAPITRE1: la pauvreté

12
Introduction

La pauvreté n’est pas un phénomene homogène prenant un visage


identique au tout lieu et en tout temps. Etre pauvre en France ne
signifie pas la même chose qui être pauvre en Afrique, et etre pauvre
aujourd’hui n’a pas la même signification qu’Ilya u n siècle.

Cependant, offrir une définition de la pauvreté n’est pas


simplement une question de lieu ou d’époque, il existe un débat autour
de » l’espace informationnel à mobiliser.

Au Maroc, comme dans tous les pays du monde, la pauvreté


sous ses différentes formes a toujours existé, Aujourd’hui le
niveau de vie d’une partie non négligeable de la population
mesure de n’importe quelle façon, se trouve en dessous ou juste
au- dessus du seuil de pauvreté et de caractérisés par une précarité ou
par une grande vulnérabilité .Donc nous incite à commencer
notre travail sur l’évolution de ce concepts durant les années,
ainsi dans ce premier chapitre nous allons décrire les différents
concepts liées au pauvreté : définitions, les catégories, les causes
ainsi les théoriques et les mesures de la pauvreté.

13
Section1: le concept de pauvreté

La pauvreté est un problème complexe peu importe comment on la définit


on peut convenir qu’il s’agit d’un problème qui requiert l’attention de
tous. Il importe que tous les membres de notre société travaillent
ensemble pour que tous aient des possibilités de réalisés leur plein
potentiel.

1.1.1 Définition:
Plusieurs tendances se dessinent depuis quelques décennies une
première plutôt historique, puis qu’elle repose sur la philosophie
morale Anglo-saxonne du 18 ème siècle, définit la pauvreté sous la
forme d’un niveau d’utilité inferieur a une norme préalablement
définie, économiquement cette utilité serait approximée par une
variable monétaire le revenu ou la dépense, seule capable de rendre
compte de la satisfaction individuelle.

La banque mondiale décrit la pauvreté comme suit: la pauvreté, est avoir


faim, la pauvreté c’est être sans abri, la pauvreté; c’est être malade et ne
pas pouvoir voir un médecin, la pauvreté, c’est ne pas pouvoir aller à
l’école et ne pas savoir lire, la pauvreté, c’est ne pas avoir de travail,
s’inquiéter de l’avenir et vivre au jour le jour.

La pauvreté a de nombreuse visage; elle change de lieu en lieu et avec


le temps, elle a été décrite de maintes manières, le plus souvent, la
pauvreté est une situation à laquelle les gens veulent échapper, la
pauvreté est donc à
Un appel à l’action pour les pauvres comme pour les riches. Un appel à
l’action pour changer le monde pour que beaucoup plus des gens aient
assez à manger, un logement décent, accès à l’instruction a des soins de
santé et à la protection contre la violence ainsi qu’un mot à dire par
rapport à ce qui se passe dans leur collectivité.

Alors, et a l’éclairage de ces deux clarifications, on ne peut dire


que la pauvreté est un terme désignant la situation d’une personne,
d’un groupe de personnes, d’une famille, d’une communauté ou
d’une société qui ne

Dispose pas de ressources suffisantes pour lui permettre de vivre

14
normalement, sont concernés l’accès à la nourriture, l’eau potable, les
vêtements autrement dit le manque d’accès aux services sociaux de base.
Mais avec le progrès technique et le développement de sociétés, elle
concerne également l’accès à des ressources comme l’électricité et les
communications et de manière générale l’ensemble des conditions de vie.

15
1.1.2 Différents types de pauvreté:

Lorsqu’en parle de la pauvreté, un des problèmes consiste à préciser


ce qu’elle signifie et à lui donner une définition, le programme des
notions unies pour le développement définit spécifiquement trois
type de pauvreté.
La pauvreté absolue: désigne une situation dans laquelle les personnes ne
disposent pas des biens de première nécessité qui assureraient leur
survie, par exemple, elles peuvent souffrir de famine, ne pas’ disposer
d’eau propre, d’un véritable logement, de suffisamment de vêtements ou
de médicaments et elles luttent pour rester en vie c’est une situation
courante surtout dans les pays en voie de développement

La pauvreté relative : désigne une situation dans laquelle le mode de vie


et le revenu de certain personnes se situent tellement en -deçà du niveau
générale de vie dans le pays ou la région ou ces personnes vivent que
celles-ci luttent pour mener une vie normale et pour participer aux
activités économiques sociales et culturelles courantes ,la gravité du
problème varie d’un pays à l’ autre en fonction du niveau de vie de la
majorité des citoyens ;bien qu’elle ne soit pas aussi extrême que la
pauvreté absolue, la pauvreté relative est toujours très grave et
préjudiciable.
La pauvreté humaine: est considérée comme l’absence des capacités
humains de base analphabétisme, mal nutrition, longévité réduite,
mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée.

1.1.3-les causes de la pauvreté:


Les causes de la pauvreté sont très variées mais en peut dire que les
principaux facteurs de risque se trouvent dans les conditions sociales,
politiques et économiques, le chômage partiel (gagnent un revenu très
faible) les contrats de travail temporaire, l’absence de place de prise en
change extrafamiliale des enfants, ou leur prix excessif engendrent
souvent de la pauvreté.
1.1.3.1 les causes naturelles
La pauvreté de certaines notions résulte des handicaps d’origine naturelle
tels la rudesse des conditions climatiques, le relief peu favorable (les
régions de montagne sont souvent plus pauvres comme les Andes en
AMERIQUE du sud) l’absence des ressources naturelles e t minérales
(comme l’eau, le pétrole, les mines) constitue également un obstacle au
développement et peut être considéré comme un facteur explicatif

16
important de la pauvreté des nations. Il importe toutefois de mentionner
le fait que les arguments associant la pauvreté des nations à l’absence
des ressources sont quelque peu renies en cause par certains pays tels
que le japon ayant réussi à se développer en l’ absence des ressources
naturelles sur son territoire .Ainsi c’est de l’incapacité des sociétés à
surmonter les handicaps que leur impose la nature et à capitaliser les
potentialités naturelles que découlent les différents problèmes
économiques et sociaux dont souffrent leur populations.

1.1.3.2 les causes humains (nom naturelles)

Les causes humaines regroupent les facteurs historiques économiques et


politiques.

17
a-Les causes historiques

Les grandes batailles menées par les organisations pour arracher


l’amélioration des conditions De vie des travailleurs. Depuis lors, les
politiques publiques de ces pays s’efforcent de trouver un compromis
entre les équilibres économiques fondamentaux et le bienêtre social. Al
‘opposé Beaucoup de pays africains qui n’ont certainement pas connu
cette phase de décollage économique lié à l’industrialisation ont été
soumis au contrôle d’autres pays européens et américains à travers la
colonisation. Certains chercheurs et hommes politiques élèvent la voix
pour lier en partie le retard de décollage des pays africains à cette
situation de colonisation.

b- Les causes économiques:

Les échecs des politiques publiques constituent l’un des principaux facteurs
explicatifs de la
pauvreté
Des populations mieux de son accentuation. Aujourd’hui l’on s’accorde
sur le fait que la crise de la dette qui a frappé les pays du tiers- monde
soit à l’origine de leurs difficultés économiques. Non seulement, la gestion
de la dette crise a réorienté les priorités des pays en développement vers
le remboursement de la dette aux dépens des préoccupations liées au
développement mais également et surtout, elle a légitimé la mise en
œuvre des programmes d’ajustement structurel sous l’égide des
institutions de brettons Wood .dont les conséquences se sont révélées par
la suite très désastreuse sur le plan tant économique que social c’est
justement en vue de corriger ces faiblesses que vers la fin des années
80.les PAS ont commencée à intégrer les volets sociaux dans leur
conception et leur mise en œuvre, pour parler ainsi de la fameuse
DSA(dimension sociale de l’ajustement structurel).la pauvreté est
appréhendée comme la résultante d’un double processus de
polarisation et d’intégration économique, politique et socio culturelle,
qu’est la mondialisation.

C -les causes politiques


L’environnement institutionnel marqué par l’instabilité politique et les
conflits armés (guerres civiles déplacement massif des populations) peut
constituer un obstacle majeur à l’essor des activités économiques ainsi

18
qu’à la promotion du bien –être social dans un pays en effet, en période
des conflits politiques, l’Etat consacre une bonne partie de ses dépenses
liées aux secteurs sociaux et porteurs de la richesse sont ainsi évincées.

19
Section2: les théoriques de la pauvreté
Dans la littérature on distingue deux Grandes approches de la
pauvreté qui sont détaillés pas la suite à l’approche monétaire et
l’approche non monétaire.

1.1.4 Les approches monétaires ou de revenu

Selon cette approche le bien- être résulte d’une insuffisance des


ressources monétaires qui entraine une consommation insuffisante. Elle
s’appuie soit sur le revenu, soit sur la consommation traduite en valeur
monétaire cette approche est dominante et la plus utilisés par les
institutions internationales notamment la banque mondiale. La théorie du
bien- êtres est la référence pour l’analyse de la pauvreté monétaire les
welfaristes font soit référence au bien- être économique directement lié un
concept d’utilité économique ou soit indirectement comme l’utilité
généré par la consommation totale. En pratique le bien –être économique
n’est pas quantifiable directement car les agents économiques ont de
préférences différentes en conséquences l’approche monétaire de la
pauvreté s’appuie sur l’utilisation de revenu ou de consommation comme
mesure de bien- être.

1.1.4.1 l’économie du bien-être et la pauvreté:

La pauvreté nous venons de le voir, serait perçue par les utilitaristes


comme étant de la responsabilité des individus eux –mêmes
L’extension de l’utilitarisme a l’économie du bien être Et à la théorie du
choix social ne permettra pas à la problématique de la pauvreté de gagner
des galons et de devenir une préoccupation centrale, ceci étant,
l’économie du développement, en devenant une matière à part entière
dans le corpus théorique néo- classique, peut permettre d’offrir une
définition de la pauvreté qui découlerait de la définition utilitariste et qui
reposerait sur une base informationnelle purement monétaire.

Fondements et extensions de l’économie du bien- être.


.
- L’utilitarisme peut être résumé à deux grands principes: un principe de
rationalité du comportement humain qui vise à rendre maximum le
bonheur individuel, c'est-à-dire à maximiser son utilité, un principe
d’agrégation des utilités individuels cardinal en une fonction d’utilité
collective censée représenter le bien –être de la société.

20
A -de l’utilité cardinale a l’utilité ordinale; l’économie du bien
–être

L’économie du bien –être de la première génération regroupe des auteurs


comme MARSHELL ou PIGOU et fondé ce qu’on l’on appelé l’école de
Cambridge. L’utilité serait une notion cardinale le consommateur serait
capable de donner une mesure objective de l’utilité qu’il retire de sa
consommation d’un bien l’utilité sociale serait alors la somme simple
des utilités individuelles.
Toutefois, cela suppose que chaque individu d’une société exprime
l’utilité sur une échelle de valeur commune or comme l’on souligné
BENTHAM ET MILL l’utilité est une notion psychologique exprimée par
un et un seul individu. La différence entre le prix de réserve et le prix de
marché pour chaque unité supplémentaire consommé constitue le surplus
du consommateur qui représente le bien-être individuel. Pigou définit ce
surplus comme « l’équivalent monétaire du bien –être procuré par
l’usage d’un bien ». Les théories de la croissance qui apparaitront plus
tard reposeront sur ce principe. Toutefois les limites de l’utilité » cardinale
sont toujours présentes; chaque niveau de bien- être est associé à une
valeur (le prix) qui, même si elle parait objective représente l’envie que les
individus ressentent pour chaque bien considéré. PORETO est le premier
à avoir proposé cette notion d’utilité ordinale dans son approche fondée
sur l’échange originairement présente chez EDGEWORTH? L’économie
d’échange a deux biens et deux agents connait une extension chez
Pareto. Le second théorème du bien –être sépare les questions de
distributions et d’efficacité. En effet, tout optimum de Pareto est une
allocation efficace des ressources, elle doit maximiser l’utilité sociale
quelle que soit la répartition des richesses entre les individus concernés, il
se peut ainsi qu’une allocation optimale offre, après l’échange, a un seul
individu toutes les richesses et rien aux autres une deuxième série de
critiques s’abat sur cet optimum. Selon TERNY l’optimum de Pareto
n’établit qu’un quasi- ordre de toutes les situations optimales possibles.

21
B- la prise en compte des préférences individuelles dans le choix
collectif
:la théorie du choix social

Il s’agit de construire à partir de préférences individuels une relation de


préférence collective c'est-à-dire d’offrir à la collectivité une fonction
de bien-être social, selon ABRAM BERSON
qui a proposé une règle d’agrégation des fonctions d’utilités
individuelles en une fonction de bien- être social et selon ARROW « si
nous écartons la possibilité de comparaison interpersonnelle des utilités,
les seules méthodes de passage de préférences individuelles aux
préférences collectives qui soient satisfaisantes et définies pour un très
grand nombre d’ensembles d’ordre individuels, sont soit impossibles
soit dictatoriales »

Les situations de pauvreté ne sont donc pas des cas des études pour
l’économie du bien –être en ce qui concerne la théorie du choix social,
les règles de décision collective peuvent avoir des conséquences sur le
bien-être des individus composant la collectivité. Puisque la décision
démocratique n’est pas compatible avec une fonction de bien être
collective; le sort des pauvres n’est pas un paramètre important dans la
prise de décision.

1.1.5 Les approches non monétaire.

Les approches nom monétaire, certainement aux utilitaristes, se basent


sur la définition du bien – être d’un point de vue social en effet le
bien être n’est pas traduit en termes de ressources monétaires, mais en
termes de libertés et d’accomplissements.
A-l ’approche par les besoins de base cette approche met en avant
l’identification des besoins communs à tous les êtres humains nécessaires
pour atteindre une certaine qualité de vie, ces besoins sont des besoins
de bases tels que l’éducation, la santé, hygiène, l’eau potable et l’habitat
En effet une personne est considérée comme pauvre lorsqu’elle ne
satisfait pas ses besoins de bases par rapport à un certain standard de
vie. Un des inconvénients de cette approche est la définition même des
besoins de bases qui comme la pauvreté reste assez relative.
B- l’approche par le cumul de privation: une approche
multidimensionnelle
C’est une méthode qui consiste à l’analyse d’une source homogène, par
exemple des enquêtes ponctuelles auprès des ménages pour identifier les
individus qui sont privés simultanément de certains biens et services

22
nécessaires pour assurer un niveau de vie « normal » suite à ces
enquêtes un « score » relatif est construit par rapport à ces privations
pour chaque unité statistique .les pauvres sont les personnes qui ont un
nombre de privation récurrentes et fixes .l’inconvénient avec cette
approche réside dans la définition de ces biens et services nécessaires
et la fixation d’un score minimale.

23
C-l ’approche par les capacités ou « capabilités »

Conduite par AMARTYA SEN: cette approche repose sur le concept de «


justice social ». ici la
« chose »qui manque n’est pas l’utilité ni les besoins de base, mais les
habilités ou capacités humains jugés fondamentales pour pouvoir accéder
à un certain niveau de vie, le bien être ce n’est pas la possession de biens
,mais d’être bien nourri, bien éduqué en bonne santé, de participer à la
vie collective etc. cet ensemble de facteurs déterminent la valeur de vie
.sen indique que la valeur de la vie d’un individu dépend d’un ensemble
de façons de faire et d’être qu’il regroupe sous le terme de «
fonctionnements »

-Les capacités d’un individu sont déterminées par ses potentialités qui
correspondent a des dotations en capital social. Capital humain, capital
physique et capital économique. Ainsi que par ses choix possibles,
c’est- à dire les contraintes de fonctionnement.

-Les fonctionnements sont des accomplissements alors que les


capacités décrivent la liberté de choisir parmi les différents
fonctionnements un pauvre est une personne qui n’a pas les capacités
d’atteindre un certain sous- ensemble de fonctionnements. En finalité,
la pauvreté est donc la privation de cette fonctionnalité.

24
Section 3: les mesures de la pauvreté
Chaque approche de la pauvreté mesure propre à elle. C’est ainsi que dans
le cadre de l’approche monétaire qui ‘est adopté entre autres aux USA,
dans les pays Anglos –saxons. L’Europe et la majorité des pays africains;
notamment le Maroc, deux définitions de la
pauvreté sont concurrents pauvreté relative et pauvreté absolue

1.1.6 les mesures


de la pauvreté
monétaire A-
Pauvreté
absolue et
pauvreté
relative

L’expression de la pauvreté absolue sous-entend la nom satisfaction ou


juste la satisfaction d’un minimum vital en termes de besoins essentiels,
jugés indispensables à la stricte reproduction de l’individu. Cette
définition a historiquement été utilisée pour la première fois par
l’économiste anglais B.R. ROUNTREE, citée par Rodney Löw (1993).
Ce dernier estimait au début du vingtième siècle que pouvaient être
considérées comme pauvre ceux dont les revenus sont insuffisants pour
obtenir les biens essentiels qui permettent le maintien d’une santé
purement physique, sous formes en particulier de nourriture, logement,
vêtements, sur la base de cette définition de pauvreté, les familles
pauvres ont été identifiées e t ont pu accéder à une indemnité. Par la
détermination du niveau des besoins fondamentaux, indépendamment du
niveau de vie des couches plus fortunés.la notion de la pauvreté absolue
permet d’appréhender la sous –population la plus nécessiteuse et envers
laquelle il faut cibler d’urgence les actions d’allégement de pauvreté.

L’approche de la pauvreté relative. Quant à elle, tente de surmonter


cette difficulté en définissant la pauvreté sur la base des bas revenus
par rapport aux revenus de la population dans son ensemble en fixant le
seuil de la pauvreté « revenu minimum souhaitable » a un pourcentage
du revenu moyen ou médian ou à un certain décile de la distribution
des revenus .la notion de pauvreté relative est intéressante sans la
mesure où elle tient compte des différents niveaux du bien être
existant dans la société et de leur

Evolution dans le temps. Elle s’accroit (ou décroit) selon que le

25
revenu national s’élève (ou se baisse). Autrement dit, la pauvreté est
envisagée comme une forme d’inégalité sont pauvres les personnes ou
les ménages dont le revenu de vie est inferieur a celui des autres
membres de la société.
B-l ’identification du seuil de pauvreté:
Le seuil de pauvreté relatives est basé sur l’établissement d’une limite du
revenu au-dessous de laquelle les individus ou ménages, ne seront plus en
mesure de répondre à leurs besoins essentiels, cependant, il se pose le
problème d’identification et de quantification de ces besoins essentiels en
termes physiques ou monétaires.
Le seuil de pauvreté absolue: quant à lui, est estimé comme étant la valeur
aux prix du marché d’un panier composé de biens de consommation
alimentaire de base, et de biens de consommation non alimentaire de
base on peut considérer qu’il est fait de deux composants, un seuil de
pauvreté alimentaire et un seuil non alimentaire.

26
Seuil de pauvreté alimentaire

Il correspond aux besoins nutritionnels ou besoins alimentaires


nécessaires pour qu’une personne vivre en bonne santé. A ce minimum
correspond une valeur énergétique qui assure le besoin d’entretien et de
croissance chez les enfants et les besoins d’entretien chez les adultes
tout en fournissant un léger surcroit d’énergie au minimum d’activité
indispensable à l’existence on admet que si l’apport réel de la nation
journalière est en dessous de ce besoin minimum, les individus ne
pourraient compenser une réduction d’énergie alimentaire par un
ralentissement de l’activité physique volontaire d’où la probabilité d’une
carence énergétique.

Seuil de pauvreté non alimentaire

Etant donné que les besoins non –alimentaires dépendent fortement


des considérations socio- économique et culturelles, il est difficile
d’établir objectivement les besoins non- alimentaires de base pour
évaluer le seuil de pauvreté.

Non –alimentaire. D’emblée des références universelles, quels que soient


les critères de choix , en matière d’habillement, transport, logement, et
autres besoins matériels font défaut .En plus , certains besoins tels que
l’éducation ,la santé ,etc. sont fournis gratuitement par l’Etat .D’autant
plus il est difficile d’estimer de manière correcte les prix des biens
non-alimentaires , en particulier, ceux consomme par les pauvres, En
effet , contrairement aux produits alimentaires, la majorité des produits
non –alimentaires présentent des variétés diverses cette diversité rend
difficile et le choix d’une variété d’un besoin non –alimentaire de base
et les prix à pratiquer.
Pour remédier à ces difficultés, le seuil de pauvreté non alimentaire est
déterminé empiriquement sur la base d’analyse du comportement
économique des pauvres sur le plan des consommations non –
alimentaires par rapport aux consommations alimentaires.

C- calcul du seuil de pauvreté;

La détermination du seuil de pauvreté dépend de l’approche utilisée. En


effet, si l’approche préconisée est l’approche relative, le seuil de
pauvreté est fixé selon un pourcentage de revenus ou dépenses d’une
tendance centrale (médiane ou moyenne), c’est le cas notamment de la
France qui fixe le seuil de pauvreté a 60 % du revenu médian de la

27
population. Donc le seuil de pauvreté est calculé par rapport à la médiane
de la distribution des niveaux de vie (la moitié de la population dispose
d’un niveau de vie supérieur à la médiane, l’autre moitié à un niveau
inférieur à la médiane)

1.1.7 Les mesures de la pauvreté non monétaire


- Plusieurs techniques ont été développées et permettent d’agréger les
dimensions de la pauvreté non monétaire afin d’en avoir une vision
d’ensemble on en cite principalement l’approche d’entropie et
l’approche d’inertie.

28
L’approche d’entropie. Est issue de la mécanique, elle est exploitée
dans la théorie statistique de l’information E. MASSOUMI (1999) s’est
basé sur cette théorie pour proposer un indicateur composite optimal
qui minimise une somme pondérée de divergences deux a deux, les
principales limites de cette approches résident dans le choix des
paramètres et des pondérations utilisées dans la forme fonctionnelle de
l’indicateur composite
Quand a l’approche d’inertie, elle tire son origine du champ de la
mécanique statique Elle est principalement basées sur les techniques
d’analyses multidimensionnels, encore appelées analyse factorielles , on
retrouve chez Meulman et Michelle volle une méthodologie complète de
l’application des analyses multidimensionnelles , parmi les principales
techniques d’analyses factoriels utilisées on peut citer l’analyse en
composante principales l’analyse économique généralisée et l’analyse
des correspondances multiples les autres techniques d’analyses
multidimensionnelles, sont issues du développement des précédents

29
CONCLUSION:

La pauvreté est un phénomène complexe, difficile à appréhender, au vu


de son caractère multidimensionnel et des différentes facettes sous
lesquelles elle peut se présenter. C’est pourquoi une approche
qualitative qui permet d’approfondir la connaissance de ses
dimensions multiples est déterminante pour mieux éclairer la réalité
des pauvres et mieux identifier leur besoin afin d’affiner le ciblage
des politiques que l’on peut envisager de mettre en œuvre, pour en
réduire l’ampleur, cette approche s’inscrit dans l’optique de compléter
les évaluations à caractère monétaire ,par une meilleur
connaissance des réalités quotidiennes telles que reçues et exprimées
par les pauvres eux-mêmes. Des auteurs donnent pistes de solution très
vastes par exemple: exploiter des possibilités de croissance et d’emploi
dans les zones rurales hors l’agriculture, améliorer l’environnement global
n’a des investissements productifs dans l’éducation, santé et éducation.
ABDEKHALEK TOUHAMI consacre une réflexion importante aussi
instruments qu’il faudrait mettre en œuvre pour réduire la pauvreté, le
développement, le financement des micro- entreprises et ses petites
entreprises et pour lui un des instruments efficaces.
. Dans ce cadre, la perception des causes de la pauvreté par les populations
concernées a permis de faire transparaitre
Au niveau individuel: à travers la mise en avant de l’inexistence ou
de l’insuffisance de revenu régulier, d e s ressources matérielles, d e
moyens financiers et d e qualification a même de permettre l’entreprise
d’initiatives génératrices de revenu.
Au niveau collectif par le sentiment de marginalization et d’exclusion inspire
des insuffisances, voire de l’absence de programmes et d’infrastructures
autorisant l’accès à des revenus et a des services sociaux (éducation, santé,
électrification; routes).

30
CHAPITRE 2: le microcrédit

31
Introduction

Pour rendre claire la lecture de notre mémoire, nous allons procéder


par un éclaircissement de quelques mots, a commencer pars le
microcrédit dont plusieurs personne considère comme un service de
proximité dont le but est la solidarité et le coût minime. Cette forme est
considérée comme le microcrédit traditionnel, puisqu’aujourd’hui le
microcrédit prend différente formes ,ce n’est pas plus les petits services
de proximité qui gèrent le microcrédit , c’est plutôt les institutions
du microcrédit (IMC) .les banques ,les collectivités souvent même
certains états etc…Actuellement le microcrédit n’est plus un petit
service de proximité, c’est plutôt une faculté de se procurer des
capitaux d’un faible montant à travers le monde .le microcrédit est
utilisé majoritairement par les professionnels pour lancer leurs
entreprises et par les particuliers qui n’ont pas accès aux crédits
bancaires (dit classique),le microcrédit a été introduit très
tardivement dans le monde arabe est plus précisément dans les pays du
Maghreb ,l’histoire du microcrédit a commencé dès le début des
années 90,période durant laquelle le pays subissait encore des
conséquence du programme d’ajustement structurel des années
1980,Dans cette chapitre nous allons présenter les différents concepts
liées au microcrédit :définition ,les objectifs des micro-crédits ,et les
besoins du microcrédit et les principaux association du microcrédit au
Maroc .

32
Section1: la définition et les objectifs du
microcrédit
1.1.8 : définition

Le terme’’microcrédit’’ est apparu à la fin des années 1970 à la suite à


l’initiative du professeur Mohammed yunus qu’est le fondateur de la
grameen Bank au Bangladesh. Pourtant, le microcrédit existait depuis
bien longtemps, dans les pays en développement, avant le développement
des institutions de micro financement (IMF). Le microcrédit était lié à
l’usure (de petite sommes accordés par un prêteur local a des taux
d’intérêts souvent très élevés) qui servait plus à enrichir l’usurier qu’à
favoriser le développement d’activités. Le microcrédit correspond à des
petits prêts accordés à des communautés et de familles les plus en
difficulté, Dès son lancement la grameen Bank a privilégié l’octroi de
crédits aux femmes qui sont bien souvent exclues pour des raisons
culturelles des systèmes de crédit traditionnels, cette orientation a été
poursuivie par la plupart des IMF. Le microcrédit est particulièrement lié
à l’activité des travailleurs du secteur informel, il soutient les petits
commerces. Les achats de matériels et de bestiaux pour les exploitations
rurales ou développement et l’éradication a la pauvreté grâce à une forme
d’aide qui ne s’apparente plus à de l’assistance d’acheter pure et simple,
prêter de petite sommes a des personnes considérées comme non-
solvables selon les critères marchands permet de développer de nouvelles
activités et de nouveau emploi dans des pays ou des régions où l’épargne
et le crédit sont peu pratiqués. Lors d’une séance de travaux pratiques
d’un cours d’investissement muhammed yunus propose ses étudiants
financer ce trop faibles montant à des clients a priori insolvables. Yunus
déclare avoir en haute de cette situation et prête la somme de sa propre
poche, en permettant aux producteurs d’acheter d’avance de bambou
sans subir les variations importantes de prix. Ils réussissent à crées des
emplois et à rembourser intégralement yunus. Depuis 1999, la
méthodologie de crédit adoptée par les institutions de micro finance prend
de manière croissante la forme d’un produit individuel flexible
ressemblant plus aux produits bancaire classiques, La forme choisie
(l’origine était basée sur la méthodologie de crédit collectif utilisent les
mécanismes d’épargne locale et de caution solidaire et la supervision des
pairs pour couvrir le risque de crédit
, des financements extérieurs se sont rapidement ajoutés reposent sur un
système de titrisation des portefeuilles de crédit.

33
1.1.9 : Les objectifs du microcrédit

Le microcrédit s’est avéré un formidable levier pour le


développement des activités génératrices de revenus, permettant aux
population en situation précaire d’assurer leur intégration sociale et
économique, par leur propre effort et leur ingéniosité, et donnant aux
nombreux bénéficiaires l’opportunités réaliser leur projet et de
s’inscrire dans une démarche d’auto-intégration économique et
sociale.
A- Le processus vers un développement local:

L’activité de microcrédit encourage les microprojets au niveau local cela


permet d’induire des mutation ‘’a la base’ ’Celles-ci sont souvent plus
efficaces et ont un plus grand effet d’entrainement en créant un
maillage économique dans le pays que certaines infrastructures ou
certains gros projets industriels qui bénéficient rarement aux plus
pauvres ,cet effet de levier permet d’agir efficacement auprès de ceux
qui prennent des initiatives en s’engageant personnellement ,c’est-à-dire
les entrepreneurs ou les artisans ,mais au-delà du simple aspect financier
,les programmes de microcrédit ont aussi un impact sur le
développement local .En effet ils touchent des secteurs aussi divers que
l’agriculture (groupements villageois ,coopératives paysannes
,organisation professionnelles agricoles).L’artisanat (groupement
d’artisanat
, association artisanales féminines). Le financement de l’économie sociale
(mutuelles d’épargnes et de crédit, banques villageoises) . L a protection
sociale (mutuelle de santé caisse de santé primaire). Ainsi, ils contribuent à
l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, aux soins de
santé, aux services de planification familiale et à l’eau potable.

34
B -des bénéficiaires souvent féminins:

De plus, touchent des secteurs faiblement capitalisés employant souvent une main
d’œuvre féminine, on peut considérer li microcrédit également comme un levier de
revalorisation de la femme dans les pays en voie de développement, d’amélioration
directe de levier de leur sort (et de celui de leur famille) et comme un facteur
d’évolution profonde des sociétés par le rééquilibrage qu’il induit entre les sexes.
Une autre caractéristique de ce mouvement est qu’il s’appuie sur des réseaux
d’assurance et de solidarité traditionnelle, relativement efficaces qui favorisent le
remboursement régulier des prêts. La mise en place de ces programmes offre
également l’opportunité de conduire des actions de formation, notamment en
matière de développement communautaire et de gestion d’entreprise.
C- des taux d’intérêts plus élevés que les secteurs bancaires
classiques:

Les adversaires du microcrédit lui opposent souvent les taux élevés de certains
prêts (environ 20%).Ils regrettent aussi que ce mécanisme détourne les actions des
autres programmes comme la santé, l’éducation ou l’eau, une étude réalisée en 2004
estimeque le microcrédit favorise des activités peu rentables et devrait s’accompagner
des programmes sociaux. Certains acteurs du microcrédit dénoncent des organisations
non gouvernementales qui utiliseraient le microcrédit comme source de de
financement.
Réponse à cette critique: les actifs qui font appel au microcrédit n’ont pas d’autre
accès au crédit. En général, leurs seuls recours sont les usuriers qui appliquent des taux
approchant les 1% par jour avec des taux compris en général entre 10% et 30% par an
ces organismes de microcrédit offrent un accès a des crédits maitrisables aux
entrepreneurs actifs des pays en voie de développement. Dans les institutions bien
gérées, les taux de remboursement de ces crédits avoisinent 95% preuve que les taux ne
sont pas du tout insurmontables les taux élevés sont attribuables selon les cas aux coûts
de la main d’œuvre importante (nécessaire pour la sélection et le suivi des clients vivant
dans des zones parfois éloignées) et au coût de refinancement des institutions renforcés
par des taux d’inflation importants.
En fin, les besoins en matériel informatique et autre biens (matériel de bureau,
véhicules). Souvent importes gonflent les coûts de fonctionnement, les prêts consentis
sont assortis d’un accompagnement psychologique, social et technique dont les frais sont
comptabilisés dans la rubrique du fonctionnement.
D -une solution parmi d’autres permettant le développement
:
D’autre part, les actions de microcrédit ne détournent pas les autres programmes
humanitaires qui répondent à des actions d’urgence ou de développement sous forme
de dons. Les actions de microcrédit sont financées par l’épargne solidaire et ne
‘’concurrencent ‘’donc pas directement les autres types d’actions de développement
durable. Il est souvent souhaitable de lier le microcrédit a d’autres mécanismes d’aides
au développement, les deux outils étant davantage complémentaires que substituables,
le microcrédit améliore peut-être la situation des plus pauvres.
Toutefois, la mesure de l’impact demeure très difficile à effectuer, aucune étude
économétrique n’a encore suscité un large consensus. Si les exemples de réussites
individuelles dues à la microfinance sont légion, il est difficile de généraliser l’efficacité
de la microfinance pours plusieurs raisons: comment savoir si le bénéficiaire n’aurait pas
pu avoir accès au marché du crédit localement sans l’aide d’une IMF? (Biais de sélection)

35
si tel est le cas, le succès n’est pas dû à la microfinance. Comment savoir si l’argent est
investi dans des projets à valeur ajoutée? comment savoir s’il n’aurait pas eu lieu de toute
façon via une épargne informelle? (Fongibilité de l’aide). En fin, certains pensent que le
microcrédit est plutôt un moyen d’épargne et d’assurance et pas une source
d’investissement, les ménages se constitueraient une cagnotte, un matelas de protection
financière, lisseraient ainsi leurs revenus et n’investiraient pas dans une activité génératrice
de revenu. Cela n’enlève rien à l’utilité du microcrédit et a la microfinance, mais diminue
sans doute le potentiel de création d’emplois et les effets diminue sans doute le
potentiel de création d’emplois et les effets collatéraux ‘’side effects ‘’ tant attendus par les
partisans du microcrédit, la guide de la microfinance: microcrédit et épargne pour le
développement.

36
Section2: Les besoins du secteur du
microcrédit
Les besoin d’appui et d’encadrement dans le secteur du microcrédit au
Maroc aujourd’hui
découlent des observations ci-dessous, pour les résumes:
1.1.10 : le renforcement institutionnel

Les associations ont d’assistance technique continu dans les domaines


suivants: une meilleure connaissance et ciblage de leur client et les
méthodologies d’octroide prêt. Le développement des ‘’business
plans’’ plus professionnels. Y compris les projections financières
adéquates: l’amélioration des structures internes d’organisation de
contrôle et de gestion, le développement ou la sélection de systèmes
d’information de gestion et la gestion financière appropriée. Il est
important de souligner, cependant, que toutes les associations ne sont
pa’s au même niveau ou stade de développement. Donc, le besoin existe
pour une assistance individualisée. Les associations devraient être aussi
déjà au stade de pouvoir déterminer leurs propres besoins en assistance
technique il faut signaler aussi que les besoins en renforcement
institutionnel, de façon générale, sont les plus importants besoins au sein
du secteur aujourd’hui.
1.1.11 : Le financement

Il y aura un besoin continu du financement au niveau du secteur en


générale. Les petites associations ont actuellement le plus besoin de
financement continu pour pouvoir atteindre leur seuil de rentabilité. Ce
pendant un financement qui encourage l’expansion des opérations
actuelles (de quelle que soit l’association) n’est pas souhaitable, tant que
les faiblesses institutionnelles mentionnées ci-dessous ne sont pas
comblées le besoin de financement n’est urgent pour aucune association.
Le financement additionnel viendra, cependant, et le secteur aura besoin
d’un financement qui est plus commercial en nature, un tel financement
aura l’effet de les préparer à accéder au financement bancaire proprement
dit et pour certaines. D’éventuellement se transformer en institutions
dépositaire. Les associations bénéficieront aussi des critères de
financement plus rigoureux, basés sur la performance institutionnelle
plutôt que sur la taille et la portée de leurs opérations. Ceci va les
encourages à prendre au sérieux leur renforcement institutionnel. Il faut
comprendre que même avec un financement plus commercial et
rigoureux, les institutions auront besoin, de temps à autre, des

37
subventions opérationnelles, occasionnées par la croissance, et aussi pour
améliorer les structures déjà existantes.

38
1.1.12 : la réglementation, supervision et coordination

Il y a un besoin urgent des modèles de comptabilité, et pour une


meilleure intégration du secteur au Maroc a la communauté internationale
de microcrédit, le secteur bénéficiera des modèles qui suivent les
modèles acceptés et pratiqués par cette communauté. Etant donné
l’importance que certaines associations prennent vis-à-vis du marché
d’offre de service aux micro entrepreneurs; le secteur bénéficiera d’autre
normes réglementaires surtout des règles concernant la solvabilité
(multiplicateur de fonds propres)
Une fois les modèles de comptabilité en place, les associations ont besoin
d’être auditées
annuellement par les firmes de comptabilité agrées, avec une
compétence dans les domaines de microcrédit si possible, le secteur a
besoin aussi d’une supervision légère de la part d’une entité
gouvernementale, pour assurer le respect de la réglementation
Le secteur a besoin aussi des définitions communes concernant les ratios
clés à être analysés. Ces définitions qui peuvent être établies selon les
modèles des états financiers mis en place, assureront non seulement une
meilleure performance individuelle des associations, mais aussi un
échange valable d’information et une comparaison entre association pour
ce faire, les associations ont besoin de trouver un moyen d’améliorer la
communication entre elles et de mieux s’entendre de façon générale, le
secteur a besoin d’un échanges plus libre d’information et pourra
bénéficier de la mise en place d’un système de gestion de risque
commun (base de donnée sur les clients pour éviter en partie les prêts
croisés ).

39
Section 3: Les principaux associations de
microcrédit
1.1.13 : Al AMANA

Elle a été créé en 1997, avec l’aide technique de l’ONG Américaine


V I T A . Autonome depuis 2002, AL AMANA est actuellement en tête
de marché (elle en détient le tiers) et opéré dans la plupart des villes du
Maroc. Elle dispose de près d’une centaine de points de représentation
à travers le royaume et emploie plus de 300 personnes, afin juin 2002,
son portefeuille portait un encours de prêts de 13 millions d’euros, au
bénéfice de plus de 73000 emprunteurs (soit un montant moyen par
client de 178 euros). Essentiellement des commerçant et des petits
artisans n’ayant pas accès au crédit bancaire classique, son activité est
bénéficiaire, son développement, au départ basé sur des fonds publics,
est aujourd’hui refinancé par des prêts commerciaux auprès
d’institutions bancaires locales (notamment la banque commerciale du
Maroc) et d’organismes internationaux.

1.1.14 : LA FONDATION ZAKOURA

Elle a été créé en 1995 (partir d’une initiative marocaine) elle opéré en
milieu urbain, périurbain et rural, présente à travers une cinquantaine de
représentations, elle emploie 400 salariés. La fondation prête
essentiellement à la population féminine défavorisée, sur la base d’un
crédit solidaire progressif. Afin juin 2002, le nombre de clients actifs
dépasse 60.000 emprunteurs et l’encours des prêts atteint plus de 6
millions d’euros (soit un montant moyen par client de 100 euros) ses
sources de financement sont à 70% formées des subventions et de dons
locaux, ainsi le fonds public Hassan 2 dédié au développement
économique et social et son principal pourvoyeur de fonds avec un
montant de 3,5 millions d’euros, le solde est couvert par un endettement
très concessionnel auprès des banques marocaines, par ailleurs, zakoura
a noué des clients fructueux avec nombre des fonds internationaux
suivent en nombre des clients la FONDEP (fondation pour le
développement local et le partenariat ) et la fondation banque populaire.

40
1.1.15 : LA FONDEP

A distribue ses premiers crédits en 1997.L’institution accorde des prêts


solidaires, en priorité aux femmes, en milieu rural et périurbain. Elle
dispose de 10 agences régionales et emploie une cinquantaine de salarié.
Afin juin 2002, elle comptait près de 11.000 clients actifs pour un
portefeuille en cours de 800.000 euros (soit un montant moyen par client
de 73 euros) les ressources de la FONDEP sont composées pour
l’essentiel des subventions des bailleurs nationaux (Fonds Hassan 2
agence pour la promotion et le développement économique et social des
provinces du Nord) et internationaux. La France participe, comme pour
AL AMANA, au refinancement (hauteur de 0,3 millions d’euros par
l’intermédiaire de l’APDN). La FONDEP planifie d’ici 2006 un total de
financement de 4 millions d’euros, soit plus de quatre fois les fonds
disponibles courant 2002.
1.1.16 : La fondation banque populaire pour le microcrédit
Est adossé au groupe public des banques populaires du Maroc, premier
ensemble bancaire du pays gérant la plus grande partie des ressources des
marocains non-résidents. Afin 2002, la fondation déclare 26000 clients
actifs pour un encours des crédits de 7,5 millions d’euros (soit un montant
moyen par client des près de 300 euros). Son objectif est de favoriser la
bancarisation des petites entreprises informelles, a ce jours la fondation n’a
pas sollicité sa notation, le reste du marché est couvert par moins d’une
dizaine d’associations de moindre importance dont le portefeuille reste
inférieur à 5000 client.
Conclusion:

Le microcrédit est un opportunité à exploiter dans un contexte


économique et social très difficile, le succès du microcrédit, c’est le
succès d’une entreprise et de l’entrepreneur, c’est son remboursement et
son remplacement par un crédit classique, l’emprunteur étant devenu un
client normal du système bancaire, rendre possible l’accès au crédit et de
fait la disparition d’une forme de stigmatise sociale, est une action très
utile à la fois pour des raisons économiques, ils est bon d’utiliser toutes
les compétences et des dynamiser les entreprises, et sociales : l’intégration
à la vie économique et donc à la société est un enjeu crucial.
La réussite de microcrédit au Maroc montre que le concept de
l’entreprise citoyenne peut être une réalité. En effet à l’heure actuelle ou
le Maroc a connu une importante transformation sur le plan
socioéconomique la microentreprise constitue à n’en pas douter une
solution à la lutte contre le chômage et la pauvreté et l’atteint par les
associations de microcrédit l’intégralité du pays et de toutes la

41
population marginalisée.

42
CHAPITRE 3: Analyse d’exemple
Association AL AMANA

43
Al Amana est une association à but non lucratif régie par le dahir
du 15 novembre1958, complété par celui du 10avril 1973. Elle existe
depuis 1997 et a reçu en 2000l'agrément du ministère des finances
pour opérer en tant qu'association du microcrédit conformément à la
loi du premier avril 1999 qui encadre le micro finance au Maroc.
Al Amana est membre de plusieurs réseaux: FNA, SANABEL, réseau
internationale Women's World Ban King (WWB), l'institution est
aussi membre du réseau international Micro Finance Network (MFN)
et du Micro finance Africain Institutions Network (MAIN).
Les 24 membres de l'assemblée générale (AG), personnalité des mondes
politiques, associatif, bancaire, journalistes et universitaires marocains,
sont tous bénévoles. La plupart de ces membres font partie de
l'assemblée générale depuis le lancement des activités depuis 1997. Le
conseil d'administration (CA) compte 15membres, dont 5 font partie
du bureau exécutif du CA. Il existe aussi un comité d’éveillé et de
suivi (CVS), organe statutaire consultatif, composé de partenaires
externes et ayant pour but de sur bailler avec le CA les axes d'action
d'al Amana
1.1.17 : HISTORIQUE AL AMANA 1997-2015
Depuis sa création, plusieurs dates phares marquent l’évolution de notre
institution
1997: Création de al Amana Microfinance.
2000: al Amana Microfinance reçoit l'agrément du
Ministère des finances pour exercer les activités
de microcrédit.
2001: al Amana Microfinance assure son autonomie financière.
2003: al Amana Microfinance lance le premier test du prêt individuel à
l’entreprise (PIE).
2004: l’institution diversifie son offre de microcrédit et lance le prêt
individuel au logement (PIL).
2005: al Amana Microfinance passe le cap de 1000 salariés et 360 points de
vente.
2006: al Amana Microfinance connait une
croissance annuelle spectaculaire Le portefeuille
des prêts passe de 763 à 1.843 Millions de dirhams
(+142%) 2007: L’institution est déjà une
organisation forte de plus de 2000 salariés
desservant plus de 400 000 clients.
2007: Refonte du système d’information de l’institution.
2009: L’institution adopte une nouvelle identité visuelle marquant
lechangement, la dynamique
et l’attachement à ses valeurs fondatrices.
2011: Lancement du projet d’entreprise « Oufouq 2015 ».

44
2012: Lancement de 2 nouveaux produits: le transfert
d’argent et la micro assurance. 2013: Le Conseil
d’Administration de al Amana Microfinance décide de
hisser performance sociale au niveau des instances de gouvernance en créant
un comité
‘’Stratégie et Utilité sociale’’ rattaché au bureau exécutif du
Conseil d’Administration. 2014: al Amana Microfinance
figure parmi les 9 meilleures grandes entreprises certifiées
meilleurs employeurs du Maroc au titre de l’année 2014
2016: al Amana Microfinance organise, sa convention des cadres et
lance son programme Oufouq 2018.
2015: al Amana Microfinance certifiée par la Smart Compaign
2015: al Amana Microfinance obtient la
notation ''A'' au rating social
(MICROFINANZA)

45
1.1.18 : VALEURS AL AMANA
Les valeurs de al Amana Microfinance portent sur:
• Des valeurs fondamentales: l’Intégrité; l’honnêteté; la transparence et la
responsabilité
• Des valeurs de progrès: le goût de l’effort et de la persévérance; le goût
du succès; la rigueur; l’engagement et l’altruisme.
• Des valeurs professionnelles: La performance et le sens de l’innovation
• Des valeurs collectives: L’appartenance et l’équité.

1.1.19 : UTILITÉ SOCIALE


L’évaluation de la dimension sociale de la Micro-finance constitue
une tendance de fond qui marque depuis quelques années le secteur
au niveau international. Une tendance qui se traduit par une
évolution de l’offre de services et des produits afin de mieux
s’adapter {la demande des bénéficiaires, servir plus d’usagers, limiter
les non-remboursements et éviter le surendettement.
En phase avec cette dynamique, al Amana Micro-finance stabiliser
un modèle de développement qui vise le renforcement de sa mission
sociale. L'institution a ainsi renforcé la dimension sociale de sa
gouvernance en instituant en 2013 un comité «Stratégie et Utilité
Sociale
» chargé du pilotage et du management de la performance sociale de
l'institution et rattaché au bureau exécutif du conseil
d'administration.
Les missions du comité « Stratégie et Utilité sociale » sont multiples: il
prend connaissance des indicateurs d'impact et oriente les actions
menées pour renforcer l’inclusion et l'éducation financière des clients.
Il veille également à l’exécution de la mission sociale et supervise la
gestion de la performance sociale.
A ce titre, il définit les objectifs et les indicateurs sociaux de
l’institution et veille {leur suivi {travers un reporting social régulier
qui permet de mesurer les progrès de l'institution dans ce domaine.
Inscrivant son activité dans les initiatives et bonnes pratiques mondiales
de la microfinance, al Amana Microfinance a été l'une des 13 premières
signataires de la smart campaign, campagne mondiale de protection des
clients du CGAP (groupe consultatif d'assistance aux pauvres de la
banque mondiale). Et depuis 2013, al Amana Microfinance fait partie de
l'initiative des standards universels de gestion de la performance sociale
(USSPM) lancée par la Social Performance Taskforce (SPTF).
La notion de responsabilité sociale chez al Amana Microfinance ne se
limite pas à de simples principes généraux. Elle consiste à veiller à ce
que les services fournis aux bénéficiaires aient un
impact positif sur eux et leur famille, et qu’ils ne nuisent pas

46
{l’environnement et {la communauté. Pour mieux mesurer l’impact
social de ses services, l’institution utilise diverses méthodes
d’évaluation qui portent sur l’appréciation du niveau économique des
usagers. Les chiffres du rapport d’activité de 2015 ainsi que plusieurs
études régulières viennent étayer la connaissance de l'impact du
microcrédit sur les clients.
Dans le même registre, al Amana Microfinance œuvre activement
pour la sensibilisation de ses clients sur les normes environnementales
et de sécurité et sur la promotion des droits humains, notamment
ceux de la femme et de l'enfant.

47
1.1.20 : Produits et services de l’association:
a) Les services financiers:

Al Amana a longtemps proposé seulement des prêts solidaires mais


diversifie peu à peu son offre:

- Les trois produits de prêts solidaires sont octroyés à des groupes de


5 personnes, pour des montants de 1000 à 20000 dh. Ils représentent
quasiment la totalité du portefeuille en décembre 2004 (plus de 95%).

Il s'agit principalement du crédit ·Al Moustaqbal· qui représente 91% de


l'encours de crédit.

- Le prêt individuel est proposé dans 11 antennes de régions de


Casablanca et Rabat et devrait être généralisé dans le courant de l'année
2005. Les montants s'échelonnent de 2000 à 20000
dh pour une durée de 3 à 24 mois selon le montant et le choix de client. Fin
décembre 2004,
1866 prêts individuels sont en cours pour un encours total de 13 million de
dirhams.

Plusieurs autres produits de prêts sont actuellement en test:

- Un prêt ·logement· (pour financer l'amélioration de l'habitat) est en cours


de développement.

- Une adaptation du produit de prêt solidaire aux contraintes du


monde rural (difficulté de transport...) est testé dans la région de
Doukkala.

- Les prêts « Chems », octroyés pour une durée moyenne de 3.5


ans et destiné à l'achat du matériel photovoltaïque pour l'électrification
des foyers, sont également en phase pilote depuis 2003. 99 prêts sont
en cours dans le Sud du Maroc à fin décembre 2004.

b) Les services non financiers:

- TKWIN JDID est un produit de formation destiné aux micro


entrepreneurs de vidéos sur support CD-ROM sont diffusés et des
agents de crédit spécialement formés animent une discussion avec les
clients après la diffusion de la vidéo.

- PNAM est un service de diagnostic et d'aide à la conception de

48
plans d'affaires et à la commercialisation de produit pour les micro
entrepreneurs dans la région Nord. Al Amana gère ce programme avec
le soutien des ONG espagnoles ·CODESPA· et ·CIDEAL·, et la
collaboration de l'université polytechnique de Valence.

Tableau: évolution des encours et prêt par produit en millions de


dirhams:

49
Produ Prêts Prêts solidaires
it individuels

Anné
es

2001 0.6 75

2002 2.25 243.39

2003 3.705 388119.4

2004 12 147

Pour illustré encore l’impact du micro crédit sur la pauvreté on met le


graphique suivant:

En décembre 2016, al Amana dispose d'un siège à rabat et plus de


606 antennes, dont 134 ont été ouvertes en 2016. Ces antennes sont
réparties sur le territoire marocain, principalement en zone urbaine. Le
siège héberge l'équipe de direction et son personnel de soutien, soit
près de 90 personnes. Une cinquantaine de personnes est affectée à
l’encadrement, l’appui, le développement et le contrôle, et disséminée
sur les diverses régions. Les 606 antennes ne comprennent pas d'autre
personnel que les 606 Agents de crédits (AC). Ils assurent la sélection
des clients, le déboursement (en espèces ou en chèque) et la collecte
des remboursements (en espèce)

50
3-5 CLINETS ACTIFS
Les
chiffres:
clients
Actifs
Pourcent
age:
Femmes

En 2016, le nombre des clients actifs a connu une légère hausse par
rapport à l’année 2015.

51
3-6 L’ENCOURS DES PRETES

MICROCRDEIT

L’ENCOURS : après radiation en milliers de dirhams

L’encours des prêts après radiation a connu un accroissement de 8% par


rapport à fin 2015.

52
3-7 PRETS ACTIFE FIN 2016

Le nombre des prêts clients actifs confirmé la tendance haussière


avec une augmentation de 16,18 % en 2016 par rapport à 2013

53
3-8 PERFORMANCE SOCIALE

En 2016, le nombre d’agence d’AL amana Microfinance dans le milieu rural


représente 54% du total du réseau dont 20% situés dans le rural enclavé. Al Amana
est présente dans 50% des communes à taux de pauvreté supérieur à 20%. Les
femmes représentent 43% de la clientèle d’Al Amana Alors que les jeunes y
représentent 14%.

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Conclusion général:
En conclusion de ce travail il est nécessaire de faire le point sur les
avantages et les limites du programme du Micro Crédit pour en tirer la
conclusion.
Avantage:
Avec des petits prêts accordés aux plus démunies à taux d'intérêt plus ou
moins élevé, ils leur permettent d'accéder par eux même c’est un travail
autonome et a une certaine autosuffisance dans la dignité;
En plus des emplois qu'il crée, le Micro Crédit contribue au développement
de compétences entrepreneuriales nouvelles, encourage la mobilisation de
l'épargne, permet la création d'un vaste réseau de petites activités
productives et de services s'adaptant facilement à la demande de
nombreuses catégories de consommateur.
Le Micro Crédit est un outil de lutte contre le chômage et l'exclusion
sociale par le financement de mini projets; Cette politique de Micro
Crédit peut encourager la sous-traitance qui est bénéfique aussi bien
pour les grandes entreprises que pour les petites, elle peut aussi avoir
des effets positifs sur la productivité des grandes entreprises et la
compétitivité des produits nationaux.
Inexistence d'un fond de garantie, ce qui permet de corriger les inégalités
quant à l'accès au crédit...etc.
Limites:
La loi régissant le Micro Crédit n'est pas
totalement approuvé par les professionnels du
métier;
Les associations en mal de financement de qui menace leur pérennité, La
limitation de l'exonération fiscale en 2010...etc.
En d'épie de cette confrontation, sans aucun doute, le Micro Crédit a pu
relever le défi, en constituant à lui seul une stratégie de lutte contre la pauvreté
solide et fiable malgré les difficultés qu'elles affrontent les différentes
associations et fondations dans leurs initiatives au Maroc. Et tant qu'il porte
ses fruits, l'appui des bailleurs de fond nationaux et internationaux restera
solide en présence d'une comptabilité régulière, claire et transparente.
Enfin, en évaluant les actions passées et les faits présents du micro-crédit
dans la lutte contre la pauvreté, on remarque plus d'indicateurs positifs que
négatifs, sa pertinence dans les zones rurales, la diminution progressive de
la pauvreté, l’amélioration de leurs conditions de vie (les ménages à faibles
revenus). Les moyens mis en place par certaines IMC fiables et certains
pays contribuent efficacement à l’amélioration et à la fiabilité du micro-
crédit. En plus il s’agit d'un instrument qui cible bien les besoins de la
population pauvre car en leur donnant la possibilité de créer une richesse

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supplémentaire, ça fait diminuer considérablement l'exclusion bancaire et la
pauvreté. Il a certains effets indirects qui contribuent aussi au
développement comme l'éducation des enfants, et l'accès à la santé des
personnes à faibles revenus etc.

Le résultat de ces analyses du micro-crédit dans la lutte contre la


pauvreté reste aujourd'hui efficace dans le domaine socio-économique.
Mais le micro-crédit peut-il être un espoir de chaque personne à faible
revenu?

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Bibliographie
 Réferences d’un ouvrage
 Ann duval, Evaluation du secteur du microcredit au
Maroc, projer de
 rapport, le 28 septembre 2001, P (16-17)
 Centre Mohammed 6 de soutien a la microfinance
solidaire, Le livre blanc du microcredit au maroc,
janvier 2012, P9
 Références d’un article de périodique
 Direction de la statistique (2001) ‘’Analyse du profil et
de la dynamique de pauvreté: un fondement
d’atténuation des dénuements ‘’, Haut commissariat au
plan
 Ezzrari, A&soudi, K, (2005) ‘’la mesure de la pauvreté
au maroc: seuil par
Téte versus seuil par équivalent adulte’’, les cahiers du
plan, No7, avril-mai 2006.
 Banque mondiale (2004), ‘’Rapport sur la pauvreté:
comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté
pour en améliorer l’appréhension a travers les politiques
publiques ‘’, Rapport No, 28223-MOR
 Abdlkhalek, T, (2006)’’croissance économique et
pauvreté au maroc: quells liens?’’, les cahiers du plan,
N°6, février,2006
 ‘’comment définir la pauvreté: ravaillion, sen ou
rawls?’’, bisiaux raphaelle (consultante OCDE),
l’économie politique n°049-janvier 2011,
 Références d’une page de site intrnet
 BSI économics, Gabriela gublin, definition et approches

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de la pauvreté , disponible sur le site:
https://bsi.économics.org
 Al amana microfinance,2016, disponible sur le site:
https://www.alamana.org.ma/medias/rapport_alamana_f
r_14_fr.pdf
 La fondation banque populaire pour le
microcredit,2000,disponible sur le site:
https://everybodywiki.com
 ‘’commerce,croissance,pauvreté et inégalités dans les
PED : une revue de littérature’’jean-pierre cling,
disponible sur le site: http://www.dial.prd.fr
 Fondep microcredit: 16 décembre 2014, disponible sur
le site : https://www.financialafrik.com
 Fondation zakoura, disponible sur le site:
https:www.fondationzakoura.org

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