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I. Introduction
- Saturnisme : intoxication aigue ou chronique, professionnelle ou domestique, par le plomb,
ses vapeurs ou ses sels, qui pénètrent dans l’organisme par voie digestive ou respiratoire
- Toxicité essentiellement hématologique, neurologique et rénale
- Première maladie professionnelle indemnisée en France
- Manifestations aigues exceptionnelles
- Dépistage précoce des intoxications chroniques
2. Cas particulier
- poteries à usage culinaire décorées avec des émaux
- capsules de bouteilles de vin
D) Expositions infantiles
Habitat ancien non réhabilité
Utilisation de la céruse (PbCO3) comme pigment des peintures avant 1948
Maladie de Pica
V. Toxicocinétique
- Les tissus durs : os, dents. Le stockage est quasi-permanent : la demi-vie est de 7 à 10 ans.
Ces tissus durs stockent 90% du plomb.
Elimination
Elimination majoritairement urinaire (75%)
Autres voies d’élimination : cheveux, sueur, phanères et salive.
L’élimination dans la salive est une particularité des métaux : on a alors un goût métallique dans la
bouche. Autrefois, le plomb entraînait une irritation buccale chronique qui pouvait conduite à des
gingivite et à un déchaussement des dents.
Toxicité chronique
SNC
- asthénie
- troubles du sommeil
- perte de l’appétit
- troubles de l’humeur et du comportement, performances sensori-motrices et
intellectuelles
Sang : Anémie
- inhibition de la synthèse de l’hème
- action hémolytique
TD
- douleurs abdominales, constipation
- goût métallique, stomatite ulcérative, liseré de Burton (Précipité de plomb au niveau
des gencives)
Cancérogénicité : IARC 2B
Dérivés inorganiques :
Hg+ : ion mercureux
Hg2+ : ion mercurique
Ces ions forment des sels mono ou divalents :
- HgCl2 ou HgI2 : catalyseur de synthèse, antiseptique
- HgO : peinture pour bateaux responsable de pollution marine
- Hg(CN)2 : bains photographiques
Méthyl mercure (CH3-Hg+) : c’est une forme particulière de dérivés organiques : c’est la
forme majeure retrouvée dans l’environnement. Elle est produite par les microorganismes à
partir de Hg0 ou Hg2+. C’est la forme la plus toxique.
En 1932, s’installe à Minamata une industrie chimique qui utilise pour les synthèses du chlorure
mercurique. Les rejets industriels se font alors dans la mer. Mais la ville se situe dans une baie donc
il y a une accumulation des sédiments et formation de CH3-Hg+ qui pénètre dans les organismes
marins.
Les premiers signes d’alerte apparaissent en 1950 chez des chats : maladie du chat dansant
(= « chats fous »). Puis il y a les premiers symptômes chez les humains : troubles du système
nerveux. On fait alors le lien avec le poisson et on remonte jusqu’au Hg qui a été rejeté dans la mer.
La pèche a été interdite dans cette baie jusqu’au retour d’un écosystème normal, c’est-à-dire dans
les années 2000.
A la même époque (années 1950), il y a eu des cas similaires en Irak, au Pakistan et au Guatemala
liés à l’ingestion de dérivés mercuriels utilisés comme fongicides dans les récoltes de blé. La farine
utilisée pour la fabrication du pain a donc été la cause d’intoxication au Hg.
VII. Toxicocinétique
A) Hg°
Mode d’exposition : inhalation (car c’est un liquide volatil), contact cutané lors de bris de
thermomètres ou en milieu industriel, ingestion (rare)
Absorption
- pulmonaire : 80-90% : seule voie représentant un risque
- autres : négligeables (l’absorption digestive est très faible)
Distribution :
o Cerveau surtout car Hg° est une forme non chargée et de faible poids moléculaire
o Cerveau et autres tissus : Hg° est oxydé en Hg2+ au contact des muqueuses ou au
niveau de l’organe cible.
Organes cibles :
- poumon, peau, tube digestif : toxicité locale
- SNC, reins : toxicité systémique
Atteintes systémiques
- SNC : tremblements des doigts, des paupières et des lèvres
- Atteinte rénale : glomérule (protéinurie) et tubule
- Inflammation des gencives et de la cavité buccale, goût métallique
B) Hg2+
Cinétique
Mode d’exposition : ingestion, contact cutané
Absorption faible : 10 à 15 %
Organes cibles :
- système gastro-intestinal, peau : toxicité locale
- reins : toxicité systémique
Toxicité aigue
Ulcération du tractus digestif :
- atteinte de la bouche, gorge, œsophage, estomac
- douleurs abdominales, nausées, vomissements
- hémorragies digestives lors d’intoxication massive
- goût métallique dans la bouche, salivation
Toxicité chronique
Atteinte rénale : protéinurie
C) CH3-Hg+
Les formes alkylées à chaîne courte ont la même toxicité car la chaîne est clivée.
Cinétique
Mode d’exposition : ingestion
Absorption : 80-90%
Distribution : cerveau car le méthyl Hg est un forme liposoluble de faible poids moléculaire
Elimination : fécale (90%) donc on ne recherche pas le méthyl-Hg dans les urines
Toxicité chronique
Elle est bien connue grâce à l’accident de Minamata :
Fœtus
- traverse la barrière placentaire
- passe dans le lait maternel
- les tissus fœtaux concentrent le mercure organique
A Minamata :
- les femmes enceintes présentaient moins de symptômes
- des femmes ont donné naissance à des enfants handicapés : retards mentaux, troubles moteurs
Hg dans les cheveux : Imprégnation. Il s’agit d’un test utile dans le cas des dérivés alkyl CC.
Traitement antidotique
Cas du méthylmercure
Le Cd est un métal blanc argenté, légèrement bleuté. On le retrouve dans la croûte terrestre
associé au Zn ou au Pb, il n’existe pas sous forme de minerai pur à l’état naturel.
Comme les autres métaux, il existe sous différentes formes. Il est essentiellement sous forme de
composés inorganiques : halogénés, oxydes, sulfures, sulfates.
I. Sources d’exposition
exposition professionnelles : cf tableau p191
pollution de l’air :
o Industrie du zinc
o cigarette
Pollution de l’eau : VL = 10µg/L
Alimentation : jusqu'à 30µg/jour
o Abats (rognons)
o légumes à racines (carottes)
o céréales
II. Toxicocinétique
- Absorption digestive faible (5%)
pulmonaire (50%)
- Demi-vie : 10-30ans
1. Ingestion accidentelle
Après une dose unique de 10mg : troubles digestifs intenses (nausées, vomissements, diarrhées)
NB : A concentration égale, les fumées d’oxydes sont plus nocives que les poussières de métal
(valable également pour le plomb)
Description suite à la pollution de la rivière Jinzu par les déchets d’une carrière de production de
minerais de zinc cuivre et plomb. L’eau de la rivière servait à l’irrigation des rizières (Les céréales
comme le riz, concentrent le Cd)
- inhalation
Sortie de l’atm toxique
apport O2
surveillance car risque d’oedeme pulmonaire
- Antidote : aucun
I. L’aluminium en thérapeutique
-milieu de dialyse :
Il neutralise les phosphates. Le chlorure d’aluminium est remplacé par le carbonate de calcium
(généralement) car l’exposition est répétée et donc plus nocive que pour les vaccins.
Caractéristiques toxicocinétique
Résorption digestive : faible environ 1%
augmentée par les acides (acide citrique)
augmentée par les carences en Fe et en Mg : il y a compétition au niveau du
système de transport et de l’absorption au niveau digestif.
Distribution : poumons
Os/muscles
SNC
Organes cibles de l’aluminium : SNC et os.
L’aluminium est un neurotoxique. C’est un modèle utilisé chez la souris pour provoquer une toxicité
nerveuse. Son lien avec la maladie d’Alzheimer n’est pas établi. Cette neurotoxicité est retrouvée
chez les insuffisants rénaux dont l’eau de dialyse contient de l’aluminium.
2. Dosage urinaire
VL en milieu professionnel en absence d’insuffisants rénaux : 1μg/L ou 150μg/g de créatinine
Un des chélateurs indiqués : Desféroxamine (aussi utilisé dans les carences martiales)