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Fiscalité approfondie
Introduction :................................................................................................................................ 3
CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION .................................................................................. 4
1. Définition : ..................................................................................................................................... 4
3. Territorialité : ................................................................................................................................ 4
4. Exonérations :................................................................................................................................ 5
Chapitre II : .................................................................................................................................. 6
Détermination des revenus nets catégoriels ................................................................................... 6
Revenus professionnels : ............................................................................................................... 7
I. Champ d’application : ................................................................................................................... 7
2. Exonérations :...............................................................................................................................42
a. Exonérations permanentes : .......................................................................................................................... 42
b. Imposition au taux réduit : ............................................................................................................................ 42
L’impôt sur le revenu est un impôt d’Etat. Il est déterminé annuellement à partir des
déclarations des contribuables. L’IR est versé spontanément à l’administration fiscale. Cependant
certaines catégories de contribuables sont dispensées de cette déclaration, tel est le cas des salariés
dont l’impôt est retenu à la source par leurs employeurs et des détenteurs de revenus de valeurs
mobilières.
Un impôt est dit "direct" puisqu'il est payé et supporté par la même personne, ce qui signifie
que le contribuable et le redevable de l'impôt direct sont la même personne.
Cet impôt est progressif : son barème est établi de telle sorte que le taux d’imposition est
d’autant plus important que les revenus sont élevés.
L’impôt sur le revenu est aussi dit personnel, car il prend en considération la situation
personnelle, familiale, sociale et économique du contribuable.
Enfin cet impôt est général et global, c’est-à-dire qu’il concerne tous les revenus quelle que
soit leur nature et quelles que soient les activités qui les procurent exclusion faite des revenus exonérés.
Cette diversité de nature des revenus qui entrent dans son champ d’application. En passant d’une catégorie a
l’autre, les principes de détermination du revenu catégoriel imposable et son imposition changent également
selon sa nature.
CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION
1. Définition :
D’après article 21 du CGI, l’impôt sur le revenu s’applique aux revenus et profits des personnes
physiques et des personnes morales visées à l’article 3 et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés.
3. Territorialité :
Sont assujetties à l'impôt sur le revenu (Article 23) :
Les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs revenus
Les personnes physiques qui n'ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs
Les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou perçoivent
des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter
4. Exonérations :
Revenus ayant un caractère répétitif et ne se rattachant pas à l’une des catégories de revenus de l’art 22
Produits perçus par des PP ou PM non-résidentes (intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe,
On entend par :
Promoteur immobilier : toute personne qui procède ou fait procéder à l’édification d’un ou de plusieurs
Lotisseur : toute personne qui procède à des travaux d’aménagement ou de viabilisation de terrains à
bâtir en vue de leur vente en totalité ou par lot, quel que soit leur mode d'acquisition ;
Marchand de biens : toute personne qui réalise des ventes d'immeubles bâtis et/ou non bâtis acquis à
2. Les exonérations :
v Les entreprises hôtelières et les établissements d’animation touristique (prévus à l’article 6 (I-B-3°)),
bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur le revenu pendant une période de cinq (5) ans et de
l’imposition au taux de 20% (l’article 73 (II- F- 7°)) au-delà de cette période.
v Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle bénéficient : de
l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à compter de la date du début de
leur exploitation ; et de l'imposition au taux de 20% (prévus à l’article 73 (II-F-7°) au-delà de cette
période
v Les entreprises minières exportatrices prévues à l’article 6 (I- D- 1°) du CGI bénéficient de l’imposition
v Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises exportatrices des
métaux de récupération, qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient pour
Bénéficient de l’imposition au taux de 20% (l’article 73 (II-F-7°) CGI) pendant les cinq (5) premiers exercices
1°- c))
Bénéficient pour une période de cinq (5) ans à compter de la date d’obtention du permis d’habiter de l’imposition
au taux 20%, au titre des revenus provenant de la location de cités, résidences et campus réalisés en conformité
avec leur destination, les promoteurs immobiliers visés à l’article 6 (II- C- 2°) CGI
d. Réduction d’impôt
Les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui
du résultat net simplifié, bénéficient d’une réduction d’impôt égale au montant de l’impôt correspondant au
montant de leur prise de participation dans le capital des entreprises innovantes en nouvelles technologies à
condition que les titres reçus en contrepartie de cette participation soient inscrits dans un compte de l’actif
immobilisé.
contribuables exerçant leur activité à titre individuel ou dans le cadre d’une société de fait, peuvent opter pour
sous réserve de remplir les conditions fixées par la loi (seuils de CA).
Régimes d’imposition :
Régime Autoentrepreneurs.
Le régime du résultat net réel constitue le régime de droit commun. Il est obligatoire pour les :
ü Sociétés en participation.
L’exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d’après le RNR doit être
clôturé au 31/12/N.
Le RNR de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des produits, sur les charges engagées
ou supportées dans les mêmes conditions pour le calcul de l’IS. (ART 8-I CGI).
• Des plus-values, résultant d’une cessation d’activité suite au décès de l’exploitant, si celle-ci n’est pas
Les charges déductibles au sens de l’article 33-II, sont celles visées à l’article 10 du CGI, à l’exclusion de
• Ne sont pas déductibles comme frais de personnel, les prélèvements effectués par l'exploitant d'une
entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de fait, des sociétés en participation, des
que lorsqu’elles sont la contrepartie de services effectivement rendus à la société, en leur qualité de
salariés.
Ne sont pas déductibles du résultat net réel, les charges visées à l’article 11 du CGI (Idem que IS)
Ø Déficit reportable :
Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice ou des exercices suivants dans les conditions
APPLICATION :
Un contribuable soumis à l’IR selon le régime net réel vous communique les renseignements suivants :
Þ Exercice 2021 :
- Dividendes : 4200DH
Travail à faire :
Précision :
ne peuvent être constituées. Par ailleurs, le résultat déficitaire d’un exercice ne peut être reporté sur les
Dans le RNS, on établit le bilan selon le modèle simplifié, cependant dans le RNR, on établit le bilan
Le régime du résultat net simplifié est applicable sur option formulée dans les conditions de forme et de
délai prévues aux articles 43 et 44 du CGI. Ils sont toutefois exclus les contribuables dont le chiffre
d'affaires, hors taxe sur la valeur ajoutée, annuel ou porté à l'année dépasse :
• 2 000 000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes : professions commerciales ; activités
• 500.000 dirhams, s'il s'agit des prestataires de service, des professions ou sources de revenus visées à
L'option pour le régime du résultat net simplifié reste valable tant que le chiffre d'affaires réalisé n'a pas
dépassé pendant deux exercices consécutifs les limites prévues ci-dessus par profession.
c. La cotisation minimale :
CM est le minimum d’imposition que les contribuables soumis au revenu professionnel selon le régime RNR et
L’IR ne doit pas être inférieur à une cotisation minimale (CM) pour les titulaires de revenus
Exonération de la cotisation minimale pendant les 3 premiers (36 mois) exercices comptables qui
1- Base de calcul :
NB :
La CM doit être calculée et versée avant le 1 février, et quel que soit le résultat de l’exercice. Elle ne
En cas de l’absence de CA, la CM ne peut être inférieur à 1.500 DH pour les personnes physiques soumis
Exemple :
Contribuable I II III IV
Activité et CA Commerçant Avocat, Commerçants des Médecin,
réalisé CA= 2 500 000,00 CA= 20 000,00 produits de la 1ere CA=400 000DH
nécessité, CA=0
CM calculée =25000000*0,5%= =20000*6%= 1500 400000*6%
12500 1200 ==> 1500 =24000
bénéfice forfaitaire.
Régime institué en 2021 pour simplifier et harmoniser un ensemble des impôts et taxes (IR, TP, TSC) et afin
ü Les personnes physiques dont les revenus professionnels étaient déterminés selon le régime du bénéfice
01/01/2020 ;
ü Les personnes physiques soumis antérieurement au régime RNR/RNS et dont le CA< 2.000.000 DH.
ü Les contribuables exerçant des professions, activités ou prestations de services fixées par le décret n°
Ingénieurs conseils…)
L’option pour le régime de la contribution professionnelle unique est subordonnée au respect des deux
conditions suivantes :
v Le montant du chiffre d’affaires annuel réalisé ne doit pas dépasser les limites suivantes :
artisanales ;
réglementation en vigueur.
NB : Cette option reste valable tant que le chiffre d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux années
consécutives les limites prévues ci-dessus. Dans le cas contraire, le régime du résultat net réel est applicable
en ce qui concerne les revenus professionnels réalisés à compter du 1er janvier de l'année suivante celles au
Les PP dont les revenus professionnels sont déterminés selon la CPU sont soumis à l’IR sur la base du CA
réalisé, auquel s’applique un coefficient fixé pour chaque profession selon le tableau visé à l’article 40-I du
CGI.
professionnel global est égal au total des revenus déterminés comme précisé ci-dessus pour chacune des
professions ou activités.
1. Modalités de calcul de la CPU :
Pour déterminer la première composante de la CPU relative au revenu professionnel, il est appliqué un taux
• Droit complémentaire :
Le montant de la 1 ère composante de la CPU calculé ci-dessus détermine sur la base du tableau ci-après,
médicale (AMO) :
Les personnes physiques sont soumises à l’impôt sur le revenu selon un taux spécifique libératoire de 20%
• La plus-value nette globale réalisée à l'occasion de la cession en cours ou en fin d'exploitation des biens
• La plus-value nette globale évaluée par l'administration lorsque les biens corporels et incorporels, autres
clientèle
3. Délais et modalités déclaratives et de versement :
• Le dépôt de la déclaration de CA annuel s’effectue avant 01/04/N sur les revenus de N-1
• Le dépôt de la déclaration CPU s’effectue par procédé électronique ou sur support papier, sur ou d’après
Application :
Un commerçant exerçant l’activité d’alimentation générale vous demande d’établir la déclaration annuelle
du chiffre d’affaires en vous précisant que son CA réalisé pendant l’exercice 2020 s’élève à 375000,00 DH.
TAF :
Correction :
La base de CPU :
L’impôt professionnel est égal à 3000 qui correspond à un droit complémentaire annuel de 2880
e. Régime de L’Autoentrepreneur :
Les personnes physiques exerçant une activité professionnelle, à titre individuel en tant
sur le revenu en appliquant au chiffre d’affaires annuel encaissé l’un des taux visés à l’article 73-III
Ø 0,5% du CA encaissé Si CA< 500.000 DH pour les activités commerciales, industrielles et artisanales
NB : les plus-values nettes résultant de la cession ou du retrait des biens affectés à l’exercice de l’activité sont
par les contribuables à raison de l’exercice d’une profession salariale dans les entreprises privées ou les
administrations publiques.
La démarche du calcul de l'IR salarial est différente de celle appliquée dans le cas de l'IR global.
I. Champ d’application :
Dans ce paragraphe, on aborde les revenus imposables et les revenus exemptés.
1. Revenus imposables :
L’article 56 de code général des impôts a considéré comme revenus salariaux pour l'application de l'impôt sur
le revenu ; les traitements, les salaires, les indemnités et émoluments, les allocations spéciales, remboursements
forfaitaires de frais et autres rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés, les pensions, les rentes viagères
Salaires et traitements : Il s’agit des rémunérations perçues à titre principal par les personnes physiques en
contrepartie de leur travail public, c’est à dire les rémunérations payées par l’Etat, les collectivités locales
et les établissements publics, ou privés c’est à dire les rémunérations versées par les entreprises privées aux
personnes physiques qui sont à leur service. Ces rémunérations peuvent être fixes ou proportionnelles. De
même, elles sont souvent complétées par des sommes ayant le caractère d’un salaire (il s’agit des primes
exceptionnelle, des étrennes données en fin d’année à certains employés et des indemnités diverses).
Indemnités et émoluments :
Ils représentent généralement un accessoire à la rémunération principale et sont, à ce titre, passibles de l’IR en
Þ Les indemnités :
Les indemnités sont attribuées à un salarié en réparation d’un dommage ou d’un préjudice, en compensation de
certains frais, à titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir compte de la valeur ou
On peut citer à titre indicatif : l’indemnité de congé payé, l’indemnité d’habillement, de chaussures, pour
travaux salissants, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de frais de bureau, l’indemnité pour travaux
supplémentaires, l’indemnité de direction, les primes d’ancienneté, les primes de rendement, les primes de
Précision :
§ Sont soumises intégralement à l’IR : Celles parmi ces indemnités qui constituent des compléments de
salaire.
§ Sont exonérées dudit impôt : celles qui sont effectivement destinées à couvrir des frais professionnels et
Dans ces cas d’espèces, c’est la partie non dépensée pour les besoins du service qui constitue un
Þ Les émoluments :
Ils désignent le plus souvent l’ensemble des sommes perçues par un employé telles que :
- Les honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes exerçant une profession libérale à titre
salarial, c’est à dire aux personnes n’exerçant pas pour leur compte (non patentables) ;
- Les vacations ou honoraires des officiers publics, des experts et, en sus de leur traitement, de certains
- Les allocations et jetons de présence attribués aux membres des conseils de surveillance ou
Il s’agit des rémunérations accessoires payées en numéraires ou accordées sous forme de biens et services
Ce sont des allégements des dépenses personnelles pour l’employé prises en charge en totalité ou en partie par
l’employeur.
Les avantages en argent les plus souvent octroyés sont, à titre indicatif :
§ Le loyer du logement personnel, généralement avancé par le salarié et remboursé par l’employeur
§ Le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit à un salarié ;
§ Les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien, femme de chambre, nurse ...
§ Les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à un employé ;
§ Les dépenses relatives à l’habillement à l’exception des vêtements de travail nécessaires pour l’exercice
Le salaire de base est déterminé par le contrat de travail après un libre accord entre le salarié et
des fonctionnaires du secteur public et la fixation d'un minimum pour le salaire de base dans le secteur
privé.
v Les heures supplémentaires : La durée légale de travail est 44 heures par semaine (2288 heures par an).
correspondent à des heures supplémentaires dont la rémunération est majorée. Le taux de majoration
peut aller de 25% à 100% selon le cas comme le montre le tableau suivant :
Horaire Majoration
Jour ouvrable Jour férié ou de repos
Entre 6 heures et 21 heures 25% salaire horaire 50% salaire horaire
Entre 21 heures et 6 heures 50% salaire horaire 100% salaire horaire
v Indemnités : destinées à couvrir les frais engagés dans l’exercice de la fonction (exemple : frais de
déplacement justifiés).
v Primes : majorations de salaire octroyées aux salariés à titre d’aide et de motivation. Exemple (prime
v Avantages en argent ou en nature : tous les montants versés en sus du salaire et n’ayant pas une
contrepartie directe sont considérés comme des avantages : exemple, logement de fonction,
remboursement de loyers, frais scolaire, prime de fête, facture d'eau et d'électricité, etc.
v Allocations familiales : ces allocations concernent les enfants à charge, et sont versées par les
organismes de prévoyance sociale. Leur montant s'élève à 300DH par mois et par enfant pour les
Ce sont des indemnités allouées en sus du salaire afin de dédommager le salarié de certain frais qu’il est obligé
Ces indemnités ne sont exemptées que si elles remplissent les deux conditions suivantes :
• Être destinées à couvrir des frais engagés dans l’exercice de la fonction ou de l’emploi. Elles doivent par
conséquent être employées conformément à l’objet pour lequel elles sont attribuées, et leur montant doit,
Sont exonérées :
• Les allocations d’assistance à la famille (prime de naissance, allocation décès, aide exceptionnelle au
logement) ;
de guerre, soit d’accidents survenus ou de maladies contractées par le fait ou à l’occasion du service. Elle
s’applique aussi aux pensions attribuées dans les mêmes circonstances aux ayants cause des militaires décédés.
Il s’agit des rentes et allocations prévues par la législation du travail et servies en représentation de dommages
et intérêts pour la réparation d’un préjudice corporel ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente,
partielle ou totale.
Indemnités de licenciement :
L’exonération concerne l’indemnité de licenciement dans la limite fixée par la législation et la réglementation
en vigueur en la matière et toute indemnité pour dommages et intérêts accordée par les tribunaux en cas de
licenciement.
L’indemnité pour dommages et intérêts fixée, en vertu des dispositions de l’article 41 de la loi n° 65-99 relative
au code du travail, à un mois et demi de salaires par an dans la limite de 36 mois, est exonérée en totalité de
l’IR.
La partie de cette indemnité de licenciement, même conventionnelle, excédant l’indemnité légale, représente un
Exemple :
Soit un salarié qui a été licencié après 30 ans de service. Son revenu brut mensuel est de 10.000 DH. L’indemnité
10.000 x 36 = 360.000 DH
Dans le cas d’une cessation des fonctions au terme d’un contrat à durée limitée ou au moment de la retraite ou
encore du plein gré du salarié (départ volontaire, démission), l’indemnité en cause ne pourrait être considérée
comme la réparation d’un préjudice résultant d’une rupture de contrat d’engagement mais comme une
Sur le plan fiscal, l’indemnité pour départ volontaire est considérée en principe comme un complément de
salaire imposable.
La loi de finances 2004, a exonéré la partie de l’indemnité de départ volontaire dans la limite de l’indemnité de
licenciement légale exonérée. Seule l’excédent par rapport à l’indemnité de licenciement légale exonérée,
Pensions alimentaires :
Il s’agit des pensions alimentaires perçues par les descendants, les ascendants et le conjoint divorcé en vertu
d’obligations du droit civil ou de décisions judiciaires. Ces pensions sont exonérées aux mains des bénéficiaires.
Retraites complémentaires :
Les retraites complémentaires, constituées par un salarié à titre individuel, parallèlement aux régimes de retraite
obligatoire ne sont pas imposables, lorsque les cotisations correspondantes n’ont pas été déduites pour la
Indemnités d’assurance-vie :
Il s’agit des prestations servies au terme d’un contrat d’assurance sur la vie ou d’un contrat de capitalisation
Sont exonérés de l’IR, les cotisations patronales de sécurité sociale, de retraite et d’assurance groupe supportées
par l’employeur. Cette exonération tient à ce que ces cotisations bénéficient indirectement aux salariés.
Les cotisations patronales de sécurité sociale sont exclues du champ d’application de l’impôt du fait aussi
qu’elles revêtent un caractère obligatoire pour l’employeur et qu’elles ne donnent pas lieu à l’attribution d’un
Les bons de restauration ou d’alimentation délivrés par les employeurs à leurs salariés sous forme de bons
représentatifs de frais de nourriture ou d'alimentation et ce, dans la limite de 30 DH par salarié et par jour de
travail et 20 % du salaire brut imposable du bénéficiaire. Cette exonération, ne peut être cumulée avec
l'indemnité alimentaire dite de panier octroyée aux salariés travaillant sur des chantiers éloignés de leur
domicile.
Indemnité de stage :
Est exonérée de l’impôt sur le revenu, l’indemnité de stage mensuelle brute plafonnée à 6.000 dirhams versée
au stagiaire, lauréat de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, recruté par les entreprises
du secteur privé.
Cette exonération est accordée, une seule fois, aux stagiaires pour une période de 24 mois. Lorsque le montant
de l’indemnité versée est supérieur au plafond visé ci-dessus, l’entreprise et le stagiaire perdent le bénéfice de
l’exonération.
a. Le stagiaire doit être inscrit depuis à l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences
c. L’employeur doit produire un engagement à procéder au recrutement définitif d’au moins 60% desdits
stagiaires.
- Les bourses d'études accordées aux étudiants sont exonérées de l’impôt sur le revenu.
- Il en est de même des prix littéraires et artistiques dont le montant ne dépasse pas annuellement la
Les salaires versés par la Banque Islamique de Développement à son personnel sont exonérés l’impôt sur le
revenu.
Salaire versé par les entreprises créées entre le 1er janvier 2015 et 31 décembre 2022 :
Est exonéré pour une période de 24 mois à compter de la date de recrutement du salarié, le salaire mensuel
brut plafonné à 10.000 DH versé par toute entreprise, association ou coopérative créée entre le 1er janvier
- Le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
- Le recrutement doit être effectué dans les 2 premières années à compter de la date de la création de
l’entreprise.
c. Détermination du salaire net imposable (SNI) :
Les frais professionnels inhérents à la fonction ou l’emploi qui sont fixés forfaitairement à 20% du revenu brut
imposable, non compris les avantages en argent ou en nature, et à des taux spéciaux plus élevés pour certaines
Le salarié est en mesure de déduire les cotisations qu’il a versées au titre des :
- Régimes de retraite ;
- Régimes de prévoyantes sociale et de sécurité sociale ;
- Régimes d’assurance groupe couvrant les risques de maladie maternité, invalidité et décès.
Les contribuables disposant uniquement de revenus salariaux ont le droit à la déduction des primes et cotisations
se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite d’une durée égale au moins à 8 ans
souscrits auprès des sociétés d’assurances au Maroc et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires après
Est déductible du salaire brut imposable, le remboursement en principal et intérêts normaux des prêts obtenus
et prix de vente n'excédant pas 250.000 DH hors TVA) et ce dans la limite de 10% du revenu global imposable
Lorsque la construction ne respecte pas les conditions du logement, le salarié bénéficie de la déduction des
Exemple :
Un salarié a bénéficié d’un prêt pour l’acquisition de son habitation principale acquise pour un prix de
400.000 DH. A ce titre, il rembourse des intérêts annuels de l’ordre de 22.000 DH TTC. Ses éléments de
salaire se présentent comme suit :
Vu le prix d’acquisition du logement, le salarié n’a droit de déduire que les intérêts.
Les intérêts effectivement payés, soit 22.000 DH TTC, sont supérieurs à la limite de 10% du salaire net
imposable (avant intérêts).
On distingue l’abattement forfaitaire pour les pensions et l’abattement forfaitaire pour les cachets octroyés aux
artistes.
1. Abattement forfaitaire pour les pensions :
En matière de pension et rentes viagères, le revenu net imposable est obtenu en déduisant :
Exemple : Soit un retraité dont la pension brute annuelle est de 220.000 DH.
Calcul de l’abattement :
Premier abattement = 168.000 x 60% = 100800
Deuxième abattement 52.000 x 40% = 20.800
Abattement = 100.800+ 20.800 = 121.600
Pension nette imposable = 220.000 – 121.600= 98.400
Le montant brut des cachets octroyés aux artistes exerçant à titres individuels ou constitués en groupes
est soumis à la retenue à la source au taux de 30% après un abattement forfaitaire de 40 %.
Pour la détermination du revenu net soumis à l’impôt sur le revenu au titre des salaires versés aux
sportifs professionnels et aux entraineurs, éducateurs et à l’équipe technique, il est appliqué un abattement
forfaitaire de 50% sur le montant brut imposable desdits salaires. Cet abattement n’est cumulable avec aucune
autre déduction.
Est sportif professionnel tout qui pratique contre rémunération, à titre principal ou exclusif, une activité sportive
en vue de participer à des compétitions ou des manifestations sportives.
L’IR est calculé soit d’après le barème progressif soit suivant des taux spécifiques.
1. Barème progressif :
La retenue à la source est calculée d’après le barème progressif applicable à l’IR. Cette retenue à la source est
souvent calculée suivant un barème mensuel dont l’établissement, à partir du barème annuel, ne pose aucun
problème particulier. Il suffit en effet de ramener les données annuelles (tranches de revenu et sommes à
déduire) au mois ou à toute autre période retenue. Le revenu mensuel, après déduction des charges déductibles,
L’impôt, calculé d’après le barème est diminué d’une somme de 360 DH par personne à charge et par an,
Les déductions pour charge de famille, viennent en atténuation de l’impôt au moment de la retenue à la source.
Application :
Travail à faire :
Sont considérés comme revenus fonciers pour l'application de l'impôt sur le revenu, lorsqu'ils n'entrent pas dans
Les revenus encaissés et provenant de la location des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de
toute nature ;
Les revenus encaissés et provenant de la location des propriétés agricoles, y compris les constructions et le
La valeur locative des immeubles et constructions que les propriétaires mettent gratuitement à la disposition
des tiers ;
Les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles par les propriétaires desdits biens.
NB :
stockage de marchandise entrent dans la catégorie des revenus fonciers, lorsque le propriétaire assure
ü Les revenus fonciers soumis à l’I.R englobent la valeur locative des immeubles bâtis ou non bâtis et des
constructions de toute nature que les propriétaires mettent gratuitement à la disposition des tiers.
renouvellement d’un bail. L’indemnité d’éviction doit compenser le préjudice que va subir le locataire
confronte à la nécessité de trouver une nouvelle habitation. Généralement cette indemnité s’élève à six
mois de loyer.
Revenu foncier est exclue du champ d’application de l'impôt ; la valeur locative des immeubles que les
Des leurs ascendants et descendants, lorsque ces immeubles sont affectés à l'habitation des intéressés
qu’il s’agisse de résidence principale ou secondaire. La qualité de l’occupant (lien parente directe au
Des administrations de l'Etat et des collectivités locales, des hôpitaux publics. L’exclusion s’applique
Des associations reconnues d'utilité publique lorsque dans lesdits immeubles sont installées des
c. Exonération :
Le montant des revenus fonciers annuels bruts imposables qui n’excède pas trente mille (30 000) dirhams.
NB :
ü Lorsque le contribuable dispose de plusieurs revenus fonciers, dont le montant brut imposable
dépasse le seuil susvisé, il est tenu de souscrire la déclaration annuelle des revenus fonciers et de
verser spontanément l’impôt dû au titre desdits revenus conformément aux dispositions de l’article
173-I.
ü Le bénéfice du seuil exonéré susvisé n’est pas cumulable avec l’exonération du seuil dont a
bénéficié le contribuable au titre d’autres revenus, conformément aux dispositions de l'article 73-I.
Le revenu foncier brut des immeubles donnés en location est constitué par le montant brut total des loyers. Ce
montant est :
ü Augmenté des dépenses incombant normalement au propriétaire ou à l'usufruitier et qui sont mises à
ü Diminué des charges supportées par le propriétaire pour le compte des locataires. Il en est ainsi de :
Fournitures ou services destinés à l’usage prive ou commun des locataires tels que l’éclairage
de syndic … ;
La taxe des services communaux afférente aux immeubles loués lorsqu’elle est distinguée
dans le contrat.
NB : Pour le revenu des propriétés agricoles données en location est constitué soit :
ü Au montant obtenu en multiplient le cours moyen de culture pratiquée par les quantités prévues
ü À la fraction du revenu agricole forfaitaire prévu de l’article 49 du C.G.I dans le cas à part de fruit.
Revenu Foncier Brut Imposable = Montant brut total des loyers + dépenses qui incombent
normalement au propriétaire et qui sont mises à la charges des locataires – charges supportées
par le propriétaire pour le compte de ses locataires.
2. Liquidation de l’impôt :
Þ L’impôt due sur les revenus fonciers se calcul par la formule suivante :
Þ Depuis le 1er janvier 2019, sont appliqués deux taux libératoires proportionnels :
• 10% appliqué sur le cumul des revenus fonciers bruts imposables inférieur à 120 000 DH
• 15% appliqué sur le cumul des revenus fonciers bruts imposables supérieur ou égal à 120 000 DH.
APPLICATION
Casablanca. L’immeuble est bâti en « N-8 ». Les appartements lui rapportent un loyer comme suit au titre de
l’année « N » :
ü Appartement n°1, occupé par sa sœur à titre d’habitation principale et mis gratuitement à sa disposition.
ü Appartement n°2, loué à l’état nu depuis Janvier à Aout « N ». La valeur locative mensuelle est de
13 500 DH.
ü Appartement n°3, loué à l’état nu et occupé pendant toute l’année « N ». Le loyer mensuel est de 15
000 DH.
ü Appartement n°4, loué à l’état nu depuis Janvier à Juillet « N » puis reloué d’Octobre à Décembre. La
ü Au début de l’année « N », des travaux de grosses réparations ont été engagés par les locataires. Ils se
montent 84 600 DH. La taxe de services communaux payée par Monsieur « Abderrahmane » : 10 200
DH.
A VOUS JOUER :
Sont considérés comme profits fonciers pour l'application de l’impôt sur le revenu, les profits constatés ou
réalisés à l’occasion de :
La vente d'immeubles situés au Maroc ou de la cession de droits réels immobiliers portant sur de
tels immeubles ;
La cession à titre onéreux ou de l'apport en société d'actions ou de parts sociales nominatives émises
par les sociétés, à objet immobilier, réputées fiscalement transparentes au sens de l'article 3-3° ci-
dessus ;
La cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de parts sociales des sociétés à
prépondérance immobilière ;
L'échange, considéré comme une double vente, portant sur les immeubles, les droits réels
Partage d'immeuble en indivision avec soulte. Dans ce cas, l'impôt ne s'applique qu'au profit réalisé
Cessions à titre gratuit portant sur les immeubles, les droits réels immobiliers et les actions ou parts
cités.
Les profits fonciers ne sont pas assujettis à l'impôt sur le revenu dans les opérations suivantes :
Æ Les profits immobiliers réalisés par les personnes physiques ou les personnes morales ne relevant
pas de l'impôt sur les sociétés, lorsque ces profits sont compris dans la catégorie des revenus
professionnels.
Æ L’annulation d’une cession effectuée à la suite d’une décision judiciaire ayant force de chose jugée
Æ La résiliation à l’amiable d’une cession d’un bien immeuble, lorsque cette résiliation intervient dans
Æ Le retrait de réméré portant sur des biens immeubles ou des droits réels immobiliers exercé dans un
délai n’excédant pas trois (3) ans à compter de la date de conclusion du contrat de vente à réméré.
c. Exonération :
Æ Le profit réalisé par toute personne qui effectue dans l'année civile des cessions d'immeubles dont la valeur
Æ Le profit réalisé sur la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à titre d'habitation principale
depuis au moins six (6) ans au jour de ladite cession, par son propriétaire ou par les membres des sociétés
à objet immobilier réputées fiscalement transparentes au sens de l'article 3-3°. Toutefois, une période
maximum d’une année à compter de la date de la vacance du logement est accordée au contribuable pour
la réalisation de l’opération de cession. Cette exonération est également accordée au contribuable ayant
cédé un immeuble ou partie d’immeuble acquis par voie de « Ijara Mountahia Bitamlik » et occupé à titre
d’habitation principale. La période d’occupation dudit bien par le contribuable, en tant que locataire, est
prise en compte pour le calcul de la période précitée pour le bénéfice de l’exonération susvisée.
NB : Cette exonération est également accordée au terrain sur lequel est édifiée la construction dans la limite de
5 fois la superficie couverte. Sont également exonérées les opérations de cession d'un immeuble ou partie
d'immeuble occupé à titre d'habitation principale par son propriétaire ou par les membres des sociétés à objet
immobilier réputées transparentes au sens de l'article 3-3°, avant l'expiration du délai de six (6) ans précité, dans
ü L’engagement de réinvestir le prix de cession dans l’acquisition d'un immeuble destiné à l’habitation
principale dans un délai ne dépassant pas six (6) mois à compter de la date de cession du premier
ü Le prix de cession de l’immeuble précité ne doit pas excéder quatre millions (4 000 000) de dirhams ;
ü Le montant de l’impôt sur le revenu afférent au profit résultant de la cession de l’immeuble précité qui
aurait dû être payé, doit être conservé auprès du notaire jusqu’à la date de l’acquisition d’un autre
Æ Le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles, situés à l'extérieur des périmètres
urbains entre cohéritiers. En cas de cession ultérieure, le profit taxable est constitué par l'excédent du prix
de cession sur le coût d'acquisition par le ou les cohéritiers ayant bénéficié de l'exonération. Ce coût est
Æ Le profit réalisé à l'occasion de la cession du logement social prévu à l’article 92-I-28°, occupé par son
propriétaire à titre d’habitation principale depuis au moins quatre (4) ans au jour de ladite cession.
ü Les biens précités effectués entre ascendants et descendants, entre époux, frères et sœurs ;
ü Les biens précités effectués entre la personne assurant la Kafala dans le cadre d’une ordonnance
du juge des tutelles et l'enfant pris en charge, conformément aux dispositions de la loi n° 15-01
ü Les biens précités revenant aux associations reconnues d’utilité publique et inscrits au nom des
personnes physiques.
• Et le prix d’acquisition augmenté des frais d’acquisition. des dépenses d'investissements réalisés,
ainsi que des intérêts ou de la rémunération convenue d’avance ou de la marge locative, payés
par le cédant soit en rémunération de prêts accordés par les institutions spécialisées ou les
établissements de crédit et organismes assimilés, dûment autorisés à effectuer ces opérations, par
les œuvres sociales du secteur public, semi public ou privé ainsi que par les entreprises, soit dans
le cadre du contrat « Mourabaha » ou du contrat « Ijara Mountahia Bitamlik» souscrit auprès des
Le prix de cession s'entend du prix de vente ou de la valeur estimative déclarée ou reconnue par les ou
l'une des parties dans le contrat ou celle déterminée. Le prix exprimé dans l'acte de cession ou la
déclaration du contribuable fait l'objet de redressement lorsque ce prix ne paraît pas conforme à la valeur
vénale du bien à la date de la cession et ce, dans les conditions prévues à l’article 224. En cas de cession
d’un bien immeuble ou d’un droit réel immobilier dont le prix d’acquisition ou le prix de revient en cas
de livraison à soi-même a été redressé par l’administration, soit en matière de droits d’enregistrement,
soit en matière de taxe sur la valeur ajoutée, le prix d’acquisition à considérer est celui qui a été redressé
par l’administration et sur lequel le contribuable a acquitté les droits dus. Le prix ainsi établi sera retenu
comme prix de cession chez le cédant en matière d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de
Les frais de cession s'entendent des frais d'annonces publicitaires, des frais de courtage et des frais
d'établissement d'actes, normalement à la charge du cédant, ainsi que des indemnités d’éviction, dûment
justifiés.
Les frais d'acquisition s'entendent des frais et loyaux coûts du contrat, droits de timbre et
d'enregistrement, droits payés à la conservation foncière pour l'immatriculation et l'inscription ainsi que
les frais de courtage et les frais d'actes afférents à l'acquisition de l'immeuble cédé. Ils sont évalués
forfaitairement à 15% du prix d'acquisition, sauf dans le cas où le contribuable peut justifier que ces frais
Le prix d'acquisition est réévalué en multipliant ce prix par le coefficient correspondant à l'année
d'acquisition, calculé par l'administration sur la base de l'indice national du coût de la vie. La réévaluation
porte également sur la valeur de souscription ou d'acquisition par les sociétés à prépondérance
immobilière visées à l’article 61-II, de leurs actions, parts d'intérêt ou parts sociales.
Þ En cas de cession d'immeubles acquis par héritage, le prix d'acquisition à considérer est :
ü Soit la valeur vénale des immeubles, au jour du décès du de cujus, inscrite sur l'inventaire
ü Soit, à défaut, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée
par le contribuable
Þ En cas de cession, à titre gratuit, le prix de cession ou d'acquisition à considérer est la valeur
Þ En cas de cession d'immeuble acquis par donation exonérée en vertu des dispositions de l'article
ü Soit le prix d’acquisition de la dernière cession à titre onéreux, augmenté des dépenses
L'impôt sur les profits fonciers est calculé en appliquant un taux de 20% sur la différence entre le prix de
cession de l'immeuble, majoré des frais de cession, et le prix d'acquisition, augmenté des frais d’acquisition.
Cet impôt ne doit pas être inférieur à la cotisation minimale qui est de 3% sur le prix de cession.
Un contribuable a cédé en « N » un appartement qu’il n’occupait pas à titre de résidence principale pour le prix
de 1 060 000 DH. Cet appartement avait été acheté en << N-15>> à 400 000 DH. Par ailleurs les frais
• Revenus fixes : Ils correspondent aux intérêts des obligations, des bons de trésor, des bons de
caisse, des dépôts à terme aux établissements de crédit…
• Revenus Variables : ils correspondent aux produits provenant de la distribution de bénéfice par les
sociétés soumises à l’IS et ce en tant que dividendes…
1.1 Revenus imposables :
Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés, distribués par les sociétés soumises
à l’I.S.
Les produits distribués comme dividendes par les établissements de sociétés non résidentes, les
organismes de placement collectifs en valeur mobilières et les organismes de placements en
capital-risque.
Les produits de placements à revenu fixe et les revenus des certificats de Sukuk, versés, mis à la
disposition ou inscrits en compte des personnes physiques ou morales qui n’ont pas opté pour l’I.S
et ayant au Maroc leur résidence habituelle, leur domicile fiscal ou leur siège social
1.2 Exonérations :
Æ Les dividendes distribués par les sociétés installées dans les zones d’accélération industrielle à
des non-résidents.
Æ Les intérêts perçus par des personnes physiques titulaires de comptes d’épargne auprès de la
caisse d’épargne nationale.
Æ Les intérêts reçus dans le cadre de plans d’épargne logement, à condition que :
ü Les sommes soient destinées à l’acquisition ou la construction d’un logement
d’habitation principale.
ü Les versements et les intérêts doivent être conservés dans le pan au moins pendant 3
ans.
ü Le montant des versements y effectués par le contribuable ne dépassent pas 400.000
DH.
Æ Les intérêts reçus dans le cadre de plans d’épargne éducation, à condition que :
ü Les sommes investies soient destinées au financement des études des enfants à charge
dans tous les cycles d’enseignement et de formation professionnelle.
ü Le montant des versements et des intérêts y afférents soient intégralement conservés
dans ledit plan pour une période minimale de 5 ans.
ü Le montant des versements y effectués ne dépassent pas 300.000 DH par enfant.
Æ Les revenus et profits réalisés dans le cadre de plans d’épargne en actions ou plan d’épargne
entreprise, à condition que :
ü Les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement conservés
dans le plan pour une période minimale de 5 ans.
ü Le montant des versements y effectués par le contribuable ne dépassent pas 2.000.000
de DH.
Il s’agit principalement des profits nets annuels réalisés par les personnes physiques sur les
cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les personnes morales
de droit public ou privé, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), les
fonds de placement collectif en titrisation (F.P.C.T.), les organismes de placement collectif en capital
(O.P.C.C.) et les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), à l’exception des sociétés à
prépondérance immobilière et des sociétés immobilières transparentes ;
Les profits nets annuels réalisés par les personnes physiques entre la date de l’ouverture d’un
plan d’épargne en actions ou d’un plan d’épargne entreprise et la date du rachat, du retrait de titres ou
de liquidités ou la date de clôture desdits plans.
1.3 Exonérations :
Æ Le profit ou la fraction de profit sur cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et
de créance correspondant au montant des cessions réalisées au cours d’une année civile,
n’excédant pas 30.000 DH.
Æ La donation entre ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs, de valeurs
mobilières.
L’IR sur les revenus des capitaux mobiliers est prélevé par retenue à la source.
La retenue à la source sur les revenus de capitaux mobiliers au titre de l’IR est opérée sur le montant
brut des produits assujettis. Les frais d’encaissement, de tenus de compte ou de garde ainsi que les
agios sont compris dans les charges d’exploitation.
Revenu net imposable = Montant brut de revenus – (Agios+ frais
d’encaissement et de tenue de compte…)
NB : en cas de cession de même nature avec des prix d’acquisition différents, on applique le
coût moyen pondéré :
å 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕é𝐞∗𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒅2𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕
Prix d’acquisition= å 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕é𝐞
Taux d’imposition :
a. Taux applicables aux revenus de capitaux mobiliers :
ü Le taux de 15% libératoire s'applique aux :
v Produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
v Revenus bruts de capitaux mobiliers de source étrangère.
ü Le taux de 20% non libératoire s'applique aux :
v Revenus de placements à revenu fixe et les revenus des certificats de Sukuk lorsqu'ils
sont perçus par les personnes morales et les personnes physiques imposables à l'IR selon
le régime du RNR ou RNS.
ü Le taux de 30% libératoire s'applique aux :
v Produits des placements à revenu fixe versés aux personnes physiques imposables dans
le cadre des revenus professionnels selon le régime du résultat forfaitaire ou celui de
l'autoentrepreneur, et aux personnes physiques assujetties à l'IR.
b. TAUX APPLICABLES AUX PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS
Les profits de cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance sont soumis
aux taux libératoires suivants :
EXERCICE :
Monsieur X a acquis en 2020 les titres suivants :
REVENUS DES
OBLIGATION
Intérêt 60 obligations*10 000*7% 42 000
IR dû (TPPRF) 42 000*30% 12 600
NB : le taux de l’IR du sue les intérêts est de 30% car le contribuable est une personne physique
n’exerçant aucune activité professionnelle (pas d’identité fiscale)
Eléments Calculs Montants
Prix de cession 200 actions*600 120 000
Commission 120 000*1% 1 200
Prix d’acquisition 200 actions*500 100 000
Commission 100 000*0,75% 750
Profit net sur cession (120 000-1200) -(100 000+750) 18 050
IR dû 18 050*15% 2 707 ,50
Le taux de l’IR dû sur le profit des actions est de 15% car les actions dont il s’agit sont cotées en
bourse.
Eléments Calculs Montants
Prix de cession 20 obligations*12 500 250 000
Commission 250 000*0,75% 1 875
Prix d’acquisition 20 obligations*10 000 200 000
Commission 200 000*0,50% 1 000
Profit net sur cession (250 000-1875) - 47 125
(200 000+1000)
IR dû 47 130*20% 9425
Total de l’IR dû par Monsieur X = IR dû sur les revenus + IR dû sur les profits
= (1 125 + 12 600) + (2 707,50 + 9 425)
= 25 857,50 DH
Revenus provenant des exploitations agricoles :
1. Définition :
Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par un agriculteur et/ou éleveur et
provenant de toute activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de production végétale et/ou animale dont les
produits sont destinés à l’alimentation humaine et/ou animale, ainsi que des activités de traitement desdits
produits à l’exception des activités de transformation réalisées par des moyens industriels.
2. Exonérations :
Exonérations totale soumis à l’impôt sur revenu agricole
a. Exonérations permanentes :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu de manière permanente les contribuables disposant des revenus agricoles
tels que définis à l’article 46 ci-dessus et réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à cinq millions (5 000
000) de dirhams au titre desdits revenus271. Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé au cours d’un
exercice donné est inférieur à cinq millions (5 000 000) de dirhams, l’exonération précitée n’est accordée que
lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant trois (3) exercices consécutifs.
b. Imposition au taux réduit :
Les détenteurs de revenus agricoles bénéficient de l'application du taux réduit de 20% pendant une
période de cinq exercices. L'application du taux de 20% se fait à partir du premier exercice d'imposition. Elles
seront imposables aux taux du barème de l’I.R pour les exercices suivants.
Ce taux est un taux plafond, c.-à-d. que le revenu du contribuable sera soumis au taux qui lui correspond, si ce
Il Concerne tous les revenus qui ne sont pas obligatoirement soumis à l'impôt selon le régime du résultat
net réel.
Exemple d’application :
Mr. RACHIDI un agriculteur qui exploite une ferme de 75 Hectares à Meknès en cultures maraîchères il est
imposé selon le régime net réel.
Correction :
Résultat Net fiscal = résultat net avant impôt + charges non déductibles - produits non imposables
Donc :
20%
Alors :
CM < IR donc ;
Les contribuables sont tenus après avoir été avisés quinze jours avant la date prévue pour le recensement
annuel effectué dans les communes du lieu de situation de leurs exploitations agricoles, de fournir à l'inspecteur
des impôts, par écrit ou verbalement, les indications relatives à la superficie de leurs terres cultivées, aux cultures
L'inspecteur est assisté, par une commission communale comprenant un représentant du gouverneur de la
Un récépissé de déclaration, comportant le numéro d'identification fiscale attribué à l'exploitation, daté du jour
du recensement et indiquant la consistance des biens retenus pour la détermination du bénéfice forfaitaire, est
remis au contribuable.
Lorsque le contribuable ne se présente pas devant la commission, la consistance de ses biens est déterminée sur
la base des indications données par la commission. La liste des biens retenus est reproduite en double exemplaire
dont l'un est remis à l'autorité administrative locale qui le tient à la disposition de l'intéressé. Celui-ci ne peut
contester les éléments retenus que dans les conditions prévues à l'article 235.
Chapitre III : Liquidation de l’impôt sur le
revenu
I. Démarche de la liquidation de l’IR :
Revenu global imposable= la somme des revenus catégoriels sauf revenus fonciers
Revenu net global imposable= Revenu brut global - Déductions sur revenu
Dons :
v Les dons octroyés aux HABOUS publics, à l’entraide nationale et aux associations reconnues
d’utilité publique ainsi que les dons octroyés aux établissements publics, fondations et agences
v Les dons octroyés aux œuvres sociales des entreprises publiques et privées dans la limite de 2
Les intérêts normaux des prêts obtenus pour l’acquisition ou la construction d’un logement à usage d’habitation
principale dans la limite de 10% du revenu global imposable. Il s’agit des prêts consentis par les organismes de
crédits ou encore de prêts accordés à leurs adhérents par lesdites œuvres sociales légalement constituées
conformément à la législation en vigueur du secteur public, semi-public ou privé ainsi qu’à ceux accordés par
Prime d’assurance :
v Les primes et cotisations se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite d’une durée
égale au moins à 8 ans souscrits auprès des sociétés d’assurances au Maroc et dont les prestations sont
servies aux bénéficiaires après l’âge de 50 ans révolus et ce dans la limite de 10 % du revenu net imposable
v Les primes et cotisations se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite d’une durée
égale au moins à 8 ans souscrits auprès des sociétés d’assurances au Maroc et dont les prestations sont
servies aux bénéficiaires après l’âge de 50 ans révolus et ce dans la limite de 50 % du salaire net imposable
Exemple 1 :
Soit un commerçant qui a disposé au cours de l'année N d’un revenu net professionnel de 120.000 DH et qui a
souscrit, au cours de la même année, un contrat d'assurance retraite d'une durée égale à 10 ans. La cotisation
Exemple 2
Soit un salarié qui dispose d’un salaire net imposable de 100.000 DH qui a souscrit à un régime de retraite
complémentaire. La prime annuelle est de 60.000 DH. Ce salarié a la possibilité de déduire la prime dans la
Þ 100.000 DH x 50 % = 50.000 DH
Le calcul de l’IR brut peut se faire suivant la méthode rapide qui consiste à multiplier le revenu net global
imposable directement par le taux correspondant à la tranche dans laquelle se situe ledit revenu et déduire une
somme calculée
Barème de l’IR :
Le revenu global, après déduction des charges déductibles, est imposé selon le barème suivant :
Il s’agit des déductions sociales accordées en fonction des personnes prises en charges et, s’il y a lieu, de
Charges de famille :
L’impôt, calculé d’après le barème est diminué d’une somme de 360 DH par personne à charge et par an,
ü Les enfants propres du contribuable ou les enfants légalement adoptés par lui à la double condition que
le revenu global annuel par enfant ne dépasse pas la tranche exonérée du barème de calcul de l’IR et
Lorsque le contribuable qui réside au Maroc perçoit des pensions de source étrangère, il bénéficie
d’une réduction égale à 80% du montant de l’impôt dû au titre de sa pension qui correspond aux sommes
Exemple :
Un retraité français résidant au Maroc a disposé d’une retraite de source étrangère d’un montant de
13.500 Euro qu’il transfert à titre définitif en dirhams non convertibles, soit un équivalant de 148.500 DH.
Lorsque les revenus perçus par le contribuable ont été soumis à un impôt sur le revenu dans le pays
de la source avec lequel le Maroc a conclu une convention tendant à éviter la double imposition en matière
1. Revenu Professionnel :
Monsieur ABBAS est exploitant d'une entreprise individuelle créée depuis le 02 Janvier《N-10》. L’entreprise
(AZAYTOUNA) est spécialisée dans la production des tableaux scolaires. Elle est soumise à l'I.R selon le
régime du R.N.R. Le résultat comptable avant impôt est de 315.203,25 DH.
2. Revenu Salarial :
Monsieur ABBAS est directeur financier d'une société́ anonyme. Le salaire perçu au titre de l'année « N » se
compose des éléments suivants :
Monsieur ABBAS est propriétaire d'un immeuble à Casablanca, construit en « N-6 », composé d'un rez-de-
chaussée à usage commercial loué à l'état nu à un commerçant pour montant mensuel de 24.500 DH.
L'étage 1 est occupé́ par ses parents à usage d'habitation principale. L'étage 2 est composé de deux appartements
loués chacun pour 4.500 DH par mois, tous occupés durant l'année « N ».
Monsieur ABBAS est propriétaire d'un immeuble composé de deux appartements, à Mohammedia. Le terrain
est d'une superficie de 350 m2 acheté́ à 745.000 DH.
Le permis d'habiter a été délivré́ en date du 02/01/N-1. Le premier appartement a été occupé par Monsieur
ABBAS pour son habitation principale et le second a été loué à 5.700 DH par mois.
L'immeuble de Mohammedia a été vendu le 31/12/N. La déclaration de cession présente les informations
suivantes :
Monsieur ABBAS est propriétaire d'un portefeuille de titres de participation dans une S.A cotée en bourse. Les