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TP DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

I. INTRODUCTION

Chapitre I. Pratique de l’ergonomie dans l’entreprise

L'ergonomie est l'étude scientifique des conditions de travail, particulièrement des


interfaces hommes-machines. Les ergonomes contribuent à la conception et à l'évaluation
des tâches, des machines et des outils, des produits, des environnements et des systèmes
organisationnels en vue de les rendre compatibles avec les besoins économiques de
l'entreprise et les compétences et les limites physiologiques et psychologiques de leur
personnel.

Notons que :

 L'ergonomie traite de l'adaptation des conditions de travail aux capacités physiques


de l'employé, et de ces capacités d'adaptation à sa fonction.
 Mais, l'ergonomie ne se préoccupe pas seulement de l'adaptation des moyens de
travail aux dimensions corporelles ; elle s'intéresse aussi à l'organisation du travail,
ainsi qu'au contenu et à l'environnement du travail.

L'ergonomie est donc la discipline qui rassemble les connaissances sur le


fonctionnement de l'homme en activité de travail afin de l'appliquer à la conception des
tâches, des machines, des outillages, des bâtiments et des systèmes de production.

L'intervention de l'ergonome peut se situer soit au stade de la conception (de l'objet,


du poste de travail ou de l'installation, de l'atelier, du processus...), soit en correction d'un
poste suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle.
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Il peut aussi s'agir d'aménager un poste de travail pour l'adapter à un handicap de


l'opérateur, ou lorsque les objectifs visés par l'entreprise ne sont pas atteints (qualité ou
productivité insuffisante,..).

Des postes d'ergonomes existent dans de grandes entreprises, quelque fois dans des
services de médecine du travail avec la mise en place de l'interdisciplinarité, dans les cabinets
de consultants en ergonomie.

Plusieurs maladies professionnelles sont dues entre autres à une mauvaise


ergonomie au poste de travail.

Par exemple les TMS (troubles musculo-squelettiques) sont provoqués par les gestes
répétitifs, associés à des efforts excessifs et des postures extrêmes. C'est donc le déséquilibre
entre les capacités du salarié et les sollicitations auxquelles il est exposé qui va créer les TMS.

La conception de postes de travail ergonomiques permet de gagner à la fois en


productivité pour l'entreprise et en confort et sécurité pour les employés. C'est pourquoi il est
important de réfléchir aux améliorations que l'on peut apporter aux postes de travail.

1. Sur le plan économique

Si on ne tient pas compte de l'ergonomie, les conséquences peuvent être


l'absentéisme, le turn-over excessif, la perte de performance, l'allongement des délais de
production.

L'ergonomie permet des gains de productivité, parce que :

 Les postes de travail conçus de façon ergonomique ont une influence positive sur la
motivation et le rendement des collaborateurs.
 Sur des postes de travail conçus de façon ergonomique, il y a moins d'accidents du
travail et de maladies professionnelles, et, par conséquent, moins de journées
d'absence.

2. Sur le plan du confort et de la sécurité

Le respect des principes d'ergonomie visuelle et posturale, dans la conception de


l'espace de travail permet d'assurer le confort des utilisateurs et d'éviter la fatigue liée à
des inadaptations et génératrices d'accidents.

Il y a aussi des contraintes réglementaires de l'ergonomie au poste de travail :


les exigences de sécurité et de santé selon la directive 98/37/CE & 2006/42/CE.
L'évolution considérable des situations et conditions de travail liées aux exigences de
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productivité constantes dans l'entreprise nécessite une vigilance ergonomique accrue des
postes de travail.

Les nombreux paramètres d'aménagement des postes de travail

Parmi les nombreux paramètres à prendre en compte lors de l'analyse d'un poste de
travail on peut citer :

 Les dimensions du poste de travail ;


 Les espaces pour les mouvements et les distances de sécurité ;
 Les postures forcées ;
 Le levage de charges ;
 La surveillance et la maintenance des installations ;
 Les modes opératoires et les moyens de travail ;
 La formation ;
 L'environnement de travail ;
 Veillez sur :
 la température de l'air, son déplacement et son humidité, ainsi que par la
température à la surface des locaux et des installations ;
 Le type d'éclairage, l'intensité lumineuse et l'angle d'incidence de la lumière
doivent être adaptés aux besoins visuels ;
 l'ordre et de la propreté dans l'environnement de travail ;
 les vibrations mécaniques transmises aux membres et au corps entier ;
 le niveau de bruit au poste de travail ;
 les champs magnétiques et électriques et l'électricité statique.

I.1. Ergonomie du poste de travail industriel

L'objectif est d'offrir aux opérateurs la possibilité d'ajuster leur poste de travail
selon leurs caractéristiques morphologiques, les tâches à réaliser et le produit ou
l'équipement à réparer ou à assembler. Le milieu industriel a une quantité de
réglementations et de normes, issues surtout de la sécurité des personnes et des matériels
qu'il convient d'abord de respecter au niveau du poste de travail.

Ensuite, le poste de travail conçu de façon ergonomique permet d'optimiser


l'activité de l'opérateur en fonction des tâches à réaliser, de minimiser ses gestes.

Le matériel pour les postes de travail industriel

Le mobilier ergonomique envahit maintenant les ateliers :


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  Les postes de travail complets (chaise, établi, pupitre, tiroirs et étagères, éclairage et
alimentation électrique, repose pieds, appui-bras…) ergonomiques et réglables en
hauteur, modulables allant du poste standard à du sur mesure grâce à l'intégration
d'accessoires spéciaux tels que porte-outils, passage de câbles, dissipation des
charges électrostatiques etc… ;
  les sièges ergonomiques très robustes pour poste de travail destinés à une utilisation
intensive en milieu industriel avec système modulaire permettant d'innombrables
solutions adaptées à tout poste de travail ;
  Les tapis antifatigue qui permettent un travail en station debout prolongée tout en
évitant les TMS et les problèmes de circulation sanguine ;
  Les caillebottis de sécurité en bois qui augmentent la sécurité des opérateurs en
station debout et protègent les sols industriels ;
  Les chariots ou dessertes d’ateliers ergonomiques, maniables et légers ;
  Le logiciel de simulation d'opérations manuelles et d'ergonomie des postes de travail.

Attention néanmoins, si l'ensemble de ces matériels ont bien été conçus de façon
ergonomique, il convient toutefois de vérifier préalablement la parfaite adaptation de ces
éléments aux spécificités des poste, conditions et activités de travail pour lesquels ils sont
destinés.

I.2. Ergonomie du poste de travail de bureau

Le bureau, comme les autres lieux de travail, comporte des risques pour la santé et
la sécurité des employés : problèmes liés à la vision, à la posture, aux conditions
environnementales, à la sécurité et à la conception ou l'aménagement des mobiliers et des
équipements. Le poste de travail, composé de la table et du siège, doit se caractériser par sa
fonctionnalité et son ergonomie, pour répondre aux besoins des utilisateurs dans leur activité
au quotidien. Ce poste de travail constitue la pièce incontournable de l'aménagement des
espaces tertiaires.

L'omniprésence de l'usage des ordinateurs de bureau conduit aussi à de


nombreuses pathologies (douleurs musculaires ou articulaires, fatigue oculaire) si on ne
respecte pas certaines contraintes ergonomiques. Ce danger augmente considérablement
quand l'employé passe plus de quatre heures par jour devant son écran, ce qui est désormais
fréquent.

Une bonne posture, de bonnes habitudes et un environnement de travail adéquat


peuvent aider à minimiser efficacement ces maux, de même il faut éviter le plus possible les
mouvements répétitifs et respecter des temps de pause.

On note aussi qu'il faut éviter d'utiliser les ordinateurs portables hors les usages
occasionnels (voyages, réunions) sans les aménagements qui consistent à lui adjoindre un
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écran large, clavier et souris ergonomiques. À peu près aucune des conditions minimales
d'ergonomie n'est en effet respectée avec les ordinateurs portables.

Le matériel pour les postes de bureau :

 Sièges Ergonomiques : chaises et fauteuils dont l'assisse et le dossier suivent les


mouvements du corps pour une position assise dynamique et confortable ;
  Mobilier Ergonomique : bureaux et meubles de rangement ;
  Accessoires de travail sur écran qui permettent d'optimiser la position du salarié:
repose pied et repose poignets, releveur d'écran. filtre écran, clavier et souris
ergonomiques.

I.3. Les Cabinets de Conseils et Bureaux d'études en Ergonomie du poste de travail

De très nombreux cabinets de conseil proposent leur assistance à la conception,


l'audit de l'ergonomie des postes de travail.

L'étude ergonomique des postes de travail se fonde sur une analyse du travail des
opérateurs. Cette analyse consiste notamment à décrire la succession des actions qu'ils
effectuent.
Grâce à une approche psycho-ergonomique des difficultés rencontrées par les
opérateurs dans l'application des règles de sécurité, les préventeurs peuvent alors distinguer
quels facteurs sont impliqués dans ces situations.

Les prestations des cabinets de conseils concernent en particulier la réalisation de


diagnostics : analyse du contexte et des besoins liés à l'ergonomie des postes de travail, de
l'environnement, de l'organisation et de tous les éléments susceptibles d'affecter la qualité
des opérations (perception, confort de leur milieu, facteurs d'ambiance, usage des
équipements, sécurité, etc.).

De l'analyse des besoins découlera une proposition quant aux postes de travail, aux
choix d'équipements et au plan d'aménagement du secteur concerné de l’usine ou des
bureaux.
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Chapitre II. La fatigue professionnelle

Nous avons préféré commencer ce chapitre par quelques questions importantes qui
donnent l’explication directe de la maladie professionnelle.

1. Qu’est-ce que la fatigue et ses symptômes ?

Parfois, certains collaborateurs se sentent en permanence en état de fatigue et de


somnolence.

Parmi les symptômes correspondants, on observe :

 Un état d’épuisement ;
 L’envie de dormir ;
 Des douleurs musculaires ;
 Des difficultés de concentration ;
 Des vertiges ;
 Un état de déprime ;
 Des troubles de l’acuité visuelle ;
 Des maux de tête ;
 Des problèmes décisionnels.

2. Qu’est-ce que la fatigue professionnelle ?

La fatigue professionnelle peut être décrite comme une baisse de performances


empêchant le collaborateur d’effectuer correctement son travail. Cette fatigue peut être due
à un épuisement physique et mental. Les symptômes peuvent évoluer au fil du temps et si
rien n’est fait, ils peuvent porter atteinte au bien-être général et à la productivité de la
personne concernée.

3. Pourquoi la fatigue professionnelle est-elle un problème ?

La fatigue professionnelle peut être problématique pour la sécurité et la


productivité sur le lieu de travail. Les symptômes correspondants peuvent entraîner des
accidents et des blessures.
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4. Quels sont les signes de la fatigue professionnelle ?

Bien souvent, la fatigue professionnelle peut être décelée par les signes suivants :

 Signes visibles de douleur ou d’inconfort en position assise ou debout ;


 Absentéisme ;
 Bâillements fréquents ;
 Somnolence visible ;
 Changements dans le comportement au travail ;
 Baisse de la productivité ;
 Difficultés de concentration ;
 Difficultés dans la prise de décisions ;
 Temps de réaction plus long.

5. Qui est responsable de gérer les risques dus à la fatigue professionnelle ?

Tout employeur a le devoir de prendre des mesures adéquates pour gérer le


problème de la fatigue dans tout environnement professionnel et de veiller à ce que le
personnel ne soit pas exposé à des risques pour sa santé et sa sécurité.

Points auxquels doivent veiller les responsables de la santé et de la sécurité :

 Évaluation régulière des risques en milieu professionnel et prise de mesures


dans un délai approprié ;
 Opérations de maintenance régulières pour les milieux professionnels
(maintenance des machines, des éléments de sécurité au sol, éclairage ou
signalisation de sécurité, p. ex.) ;
 Prise en compte et suivi de la santé du personnel pour prévenir tout problème
à long terme ;

Points auxquels doivent veiller les collaborateurs :

 Respect des règles de santé et de sécurité ;


 Capacité à évaluer leur état de fatigue et à faire part de toute préoccupation à
ce sujet à leur employeur.
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6. Comment gérer la fatigue professionnelle ?

Chaque lieu de travail a des risques qui lui sont propres. Aussi les points à prendre
en compte pour gérer efficacement la fatigue professionnelle varieront-ils en fonction de
l’environnement professionnel. Les points clés à intégrer à cette démarche :

 Sensibilisation aux éléments pouvant être facteurs de fatigue ;


 Le collaborateur a-t-il eu un accident ou une blessure pouvant entraîner un
état de fatigue ?
 Mesures pour identifier et prévenir la fatigue professionnelle ;
 Suivi régulier pour veiller à l’efficacité des mesures de lutte contre la fatigue
professionnelle.

Nous vous présentons ci-dessous l’exemple de deux environnements et de leur


gestion de cette problématique.

7. Comment gérer la fatigue professionnelle dans les bureaux ?

Pour gérer la fatigue professionnelle dans les bureaux, nous vous suggérons ces différents
points :

 Pauses régulières lors du travail sur écran pour réduire la fatigue oculaire ;
 Les examens oculaires réguliers sont conseillés pour prévenir toute fatigue des
yeux ;
 Il est également possible de réduire la fatigue mentale en prévoyant des
pauses régulières ;
 Alterner les positions assise et debout pour réduire la fatigue physique et la
sédentarité. Le changement de position peut être encouragé grâce aux bureaux assis-
debout ;
 S’il n’est pas possible d’utiliser un bureau assis-debout, il convient d’installer
un tapis anti-fatigue approprié ;
 Une évaluation des postes de travail doit être réalisée régulièrement pour
éviter toute fatigue physique. Celle-ci devra également veiller à un éclairage correct
du poste de travail.

Les réunions-promenades aident à prévenir la fatigue physique due à une position


assise prolongée. La position assise prolongée a été considérée.
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8. Comment gérer la fatigue professionnelle dans les milieux industriels ?

En voici les suggestions :

 Une évaluation des postes de travail doit être réalisée régulièrement pour
veiller à ce qu’un tapis anti-fatigue approprié soit installé pour éviter tout
phénomène de fatigue dû à la position debout ;
 Lorsque c’est possible, mettez en place des possibilités d’alterner la position
assise et debout. Cela réduira la fatigue physique et les problèmes liés à la position
debout prolongée tels que les TMS ;
 Faire des pauses régulièrement pour prévenir toute fatigue physique et
mentale ;
 Assurer un bon éclairage et une bonne ventilation du poste de travail,
notamment en cas d’utilisation de produits chimiques à des fins de production.

9. Quels facteurs sont susceptibles d’augmenter la fatigue professionnelle ?

Il n’est pas forcément évident de comprendre ce qui renforce la fatigue


professionnelle. Là encore, chaque environnement a des facteurs de risque qui lui sont
propres :

Des facteurs environnementaux peuvent-ils être fatigants ?

Bruit excessif, position debout prolongée ou même froid ou chaud  : tous ces
paramètres peuvent être usants. Les produits chimiques, produits huileux ou autres liquides
peuvent eux aussi être synonymes d’un environnement désagréable.

Les horaires de travail peuvent-ils contribuer à la fatigue ?

Certains collaborateurs sont tenus de travailler en dehors des plages horaires


typiques entre 9 h et 17 h, ce qui peut perturber le cycle naturel et être fatigant.
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L’insomnie peut-elle être facteur de fatigue professionnelle ?

Le phénomène d’insomnie peut entraîner un état d’épuisement en journée et


porter atteinte à la capacité des collaborateurs à prendre de bonnes décisions et à
« fonctionner » normalement.

Quels sont les profils à risque ?

 Les collaborateurs devant rester debout la plupart du temps ;


 Les collaborateurs travaillant en trois-huit et de nuit ;
 Les collaborateurs en astreinte.

10. Comment réduire la fatigue professionnelle ?

Il est possible de réduire la fatigue professionnelle en mettant en place des


contrôles et des mesures de promotion du bien-être du personnel. Il peut s’agir d’optimiser
les dispositifs préexistants ou d’installer des équipements clés tels que des tapis anti-fatigue
et des bureaux assis-debout.

II.1. Fatigue mentale

Il n’existe pas de  définition de la fatigue mentale à proprement parler. Mais on


peut y retrouver des signes de surmenage, de fatigue chronique, de dépression légère,
parfois d’anxiété. Dans tous les cas, il faut prendre cette fatigue au sérieux.

Quels sont les signes d’une grande fatigue ?

Le terme de fatigue mentale englobe des symptômes variés, qui vont de la fatigue
intellectuelle à la fatigue morale et physique. En résumé vous pouvez ressentir :

 Des troubles du sommeil ;
 Une « lassitude matinale », une absence d’entrain en vous réveillant ;
 Des problèmes de concentration, l’impression d’être inefficace
intellectuellement ;
 La sensation de n’avoir plus d’énergie, une sensation de fatigue intense ;
 Un état de stress latent ou une émotivité à fleur de peau : vous avez envie de
pleurer pour un rien par exemple ;
 Une fatigue physique qui ne disparaît pas malgré le repos ;
 Un manque d’appétit.
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Comment savoir si on est fatigué mentalement ?

Il existe des tests médicaux rapides sur internet qui peuvent vous aider à évaluer
votre état de fatigue mentale et générale.

L’échelle de fatigue de Pichot  est un test pour évaluer son état de fatigue
général : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/asthenie-fatigue/bons-reflexes-cas-
faut-consulter

Le test suivant vous renseignera sur votre état de fatigue psychologique. Il peut
vous aider à anticiper des symptômes de dépression :
https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/depression-adulte/test.html

Pour une évaluation sérieuse de votre état de fatigue nerveuse,  consultez un


médecin généraliste. C’est la personne la plus à même de repérer un état de fatigue
mentale.

Pourquoi a-t-on de la fatigue mentale ?

Il peut y avoir différentes explications, qui souvent s’additionnent :

 Votre situation familiale : on sait que les femmes avec de jeunes enfants sont
particulièrement concernées par la fatigue mentale et le surmenage ;
 Les confinements successifs peuvent être source de fatigue mentale : on doit
parfois cumuler le travail à domicile, la prise en charge des enfants à la maison, et
l’impossibilité de partir en vacances pour se ressourcer ;
 L’épidémie de Covid-19 peut favoriser un état de fatigue mentale et morale en
raison de l’état d’angoisse diffus dans lequel nous vivons. Selon l’OMS (Organisation
mondiale de la santé), 6 Européens sur 10 vivent une fatigue nerveuse, un épuisement
psychique provoqué par la pandémie de coronavirus ;
 Une surcharge de travail professionnel peut générer un état de fatigue
mentale. Il ne faut pas attendre pour y remédier et éviter le fameux burn-out.

Bon à savoir : le stress post-traumatique peut donner un état de fatigue


chronique qui s’apparente à de la fatigue mentale. Mais il s’accompagne d’autres
symptômes bien spécifiques avec notamment des troubles du sommeil prononcés, des
troubles anxieux pouvant aller jusqu’au trouble panique.

Comment se débarrasser de la fatigue mentale ?

Il ne faut pas lutter contre la fatigue mentale. Car si vous êtes fatigué, c’est parce
que vous passez votre temps à lutter : contre le stress, contre la fatigue professionnelle ou
familiale, contre un environnement anxiogène. Pour apaiser votre fatigue mentale, il vaut
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mieux apprendre à se détendre. Plus facile à dire qu’à faire ? Voici comment vous pouvez
agir.

Que faire si vous pensez vivre un état de fatigue mentale ?

1. Parlez de votre fatigue mentale à un médecin généraliste, à un psychiatre ou à


un psychologue. Le seul fait de parler vous permettra de relâcher la pression, en
mettant des mots sur votre état de stress ou d’épuisement.
2. Si besoin, le médecin vous prescrira un traitement léger à base
d’antidépresseurs pour vous aider dans cette période difficile de fatigue mentale.
3. Pensez à vous aérer : marchez à l’extérieur tout simplement, ou reprenez une
activité sportive que vous aimez.
4. Mangez de façon équilibrée et buvez au moins 1 litre et demi par jour. On
peut se sentir fatigué juste parce qu’on ne boit pas assez.
5. Si vous le pouvez, faites 5 à 20 minutes de sieste chaque jour. La sieste
rééquilibre le système nerveux et calme le stress.
6. Pratiquez la relaxation. Quelques séances de sophrologie peuvent vous aider
à alléger votre fatigue mentale.
7. Il existe d’autres techniques qui ont fait leurs preuves comme
l’autohypnose par exemple.

Quels traitements naturels contre la fatigue mentale ?

 Le magnésium est reconnu comme traitement naturel de la fatigue mentale et


physique. On le trouve souvent associé à des vitamines et oligo-éléments ;
 En phytothérapie, le ginseng a une action reconnue sur la fatigue générale,
L’acérola, le cynorhodon ou l’églantier sont connus pour leur richesse en vitamine C ;
 Le millepertuis et l’éleuthérocoque peuvent se révéler utiles en cas de fatigue
mentale, si vous avez des symptômes légers de dépression. On les trouve sous forme
de compléments alimentaires et dans des médicaments vendus sans ordonnance.
Demandez conseil au pharmacien avant de les utiliser.

Attention toutefois à la prise de millepertuis contre-indiqué avec certains


traitements : parlez-en avec votre médecin ou pharmacien si vous devez prendre certains
médicaments. Si vous êtes enceinte et soufflez de fatigue , consultez systématiquement un
médecin avant de prendre un traitement.
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II.2. La Fatigue Physique

Elle se caractérise par une sensation d’épuisement qui survient après la pratique


d’une activité physique, mais qui peut être agréable (bonne fatigue). Elle peut exister comme
signe d’un problème de santé, d’un surcroît de travail, d’une mauvaise alimentation... C’est
l’un des motifs les plus fréquents de consultation en médecine générale.

II.2.1. Les causes principales de la fatigue physique 

On entend souvent les termes de «bonne» et de «mauvaise» fatigue. 

La fatigue physique est dite bonne, lorsque cette dernière survient après une
séance de sport équilibrée, une longue balade, ou une journée de travail satisfaisante. Ou
encore l’acte amoureux. Elle se caractérise par une sensation de sommeil agréable, une sorte
de délassement, et elle est propice à une nuit réparatrice. 

La mauvaise fatigue, elle, provient en général d’une surcharge de travail, d’une


mauvaise alimentation, d’un mauvais sommeil, d’un problème de santé ou lors des
menstruations. Si cela peut sembler contradictoire, elle provient souvent aussi d’un manque
d’activité physique. En effet, le sport permet au corps de se régénérer et d’être plus résistant
à tous les niveaux. Habiter dans un lieu bruyant ou être exposé à des températures extrêmes
sont aussi des facteurs de fatigue physique. On s’en rend facilement compte au printemps où
l’organisme n’a pas à faire d’effort pour réguler sa température : on se sent plus léger.  

Enfin, elle se fait souvent sentir en hiver du fait de la faible luminosité qui
provoque une sécrétion excessive de mélatonine (l’hormone du sommeil).

II.2.2. Les symptômes de la fatigue physique

Voici les différents symptômes de la fatigue physique :

 Somnolence ;
 Irritabilité, changements d’humeur ;
 Migraines ;
 Maux de ventre et troubles digestifs ;
 Difficultés de concentration et de mémorisation ;
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 Perte de motivation pouvant aller jusqu’à la dépression 


 Douleurs musculaires et articulaires, courbatures, crampes.

Chapitre III. Les Maladies Professionnelles de Fatigue

Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu’elle est


contractée du fait de votre travail (par exemple, cancer lié à la manipulation de matériaux
comme l’amiante). C’est une affection de la santé qui résulte de l’exposition habituelle à
l’action d’agents nocifs dans le lieu de travail. La maladie peut être d’origine professionnelle
qu’elle figure ou non au tableau des maladies professionnelles.

III.1. Les maladies professionnelles

Une maladie est dite professionnelle :

Si elle est la conséquence directe de l’exposition d’un travailleur à un risque :

 Physique (bruit, vibration, etc…) ;


 Chimique (trichloréthylène, eau de javel etc…) ;
 Biologique (tétanos, hépatites).

Et si elle résulte des conditions dans lesquelles il exerce d’une façon habituelle son activité
professionnelle.

La maladie professionnelle résulte de l’exposition à :

 Des poussières ;
 Des vapeurs chimiques ;
 Des agents infectieux ;
 Des gestes ;
 Des postures ;
 Des outils.

III.2. Le tableau des maladies professionnelles

Qu’est-ce que c’est ?

Le tableau des maladies professionnelles est inclus dans le Code de la sécurité


sociale. Il facilite les démarches pour un salarié qui veut faire reconnaître une maladie
professionnelle à partir du moment où il remplit toutes les conditions.

Que contient le tableau des maladies professionnelles ?


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Plusieurs tableaux des maladies professionnelles existent. Ils sont répartis en


fonction du régime d’appartenance à la sécurité sociale : le régime général et le régime
agricole.

Le tableau est classé en 3 catégories :

 Les manifestations dues aux agents chimiques aigus ou chroniques, ou agents


toxiques ;
 Les microbes ;
 Les pathologies qui résultent des conditions de travail : maladie entraînant une
incapacité physique, mais aussi psychologique.

Chaque tableau est divisé en 3 colonnes :

 1ère colonne : désignation de la maladie


 2ème colonne : délai de prise en charge qui peut préciser la durée d’exposition au risque
 3ème colonne : liste indicative des travaux susceptibles de provoquer la maladie.

III.3. La reconnaissance d’une maladie professionnelle inscrite dans le tableau

La reconnaissance d’une maladie professionnelle inscrite au tableau est facilitée.


En effet, le maladie est présumée professionnelle lorsqu’elle est inscrite au tableau et
contractée dans les conditions indiquées.

Lorsque toutes les conditions inscrites au tableau (maladie, délai et conditions)


sont remplies, il y a donc une présomption de maladie professionnelle. Le salarié doit tout de
même apporter la preuve de son exposition à un risque au sein de son travail.

Dans le cas où toutes les conditions ne seraient pas remplies, le salarié ne


bénéficie plus de la présomption. Dans ce cas, il doit remplir d’autres conditions (la maladie
doit avoir été contractée sur le lieu de travail et elle doit entraîner le décès du salarié ou une
incapacité minimum de 25%). Le dossier sera soumis à l’avis du comité régional de
reconnaissance des maladies professionnelles.

Quelles sont les maladies professionnelles les plus fréquentes ?

1) La première cause de maladies professionnelles enregistrées par la Caisse nationale


d’assurance maladie sont les troubles musculo-squelettiques. C’est 87% des maladies
professionnelles reconnues par le régime général. Ces troubles sont causés par des
gestes répétés, une mauvaise posture au travail ou une cadence soutenue. Parmi ces
troubles les plus fréquents, on trouve les lombalgies, les cervicalgies, le syndrome du
canal carpien, etc.
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2) La souffrance psychique ou l’épuisement professionnel ont également un lourd


impact. Ce sont des troubles comme le burn-out, les dépressions et les conduites
suicidaires.
3) Les maladies du système nerveux : elles sont liées à l’utilisation fréquente de pesticide
qui peut engendrer des maladies comme la maladie de Parkinson.
4) Le diagnostic d’un cancer chez certains patients peut être lié à leur activité
professionnelle. Par exemple, le cancer primitif des bronches est inscrit au tableau
pour les personnes ayant effectué des travaux au fond dans les mines de fer. Plus
généralement, de nombreux secteurs peuvent être concernés par le cancer du
poumon (construction navale, métallurgie, sidérurgies, etc.).

De nos jours, toutes les entreprises sont touchées par les T.M.S, quel que soit le secteur
d’activité :

 Agroalimentaire (volaille, viande de boucherie, etc…) ;


 Grande distribution (alimentaire, bricolage etc…) ;
 Logistique ;
 B.T.P ;
 Administrations (travail sur écran notamment) ;
 Métallurgie (équipementiers automobiles etc…) ;
 Aide et soins à domicile, etc…

Trois types de facteurs identifiables :

1) Le facteur biomécanique : les gestes, la posture et les mouvements (positions


articulaires, efforts, répétitivité des gestes, durée de l’exposition, temps de
récupération insuffisant, position statique maintenue …).
2) Le facteur organisationnel : le temps, les horaires, les cadences, les objectifs, les
moyens, le management.
3) Les facteurs psychosociaux : travail sous pression, le stress, le manque de collectif, les
tensions.

Les conséquences pour le salarié :

 Invalidité ou handicap dans la vie professionnelle et hors travail ;


 Des absences répétées ;
 Difficulté à tenir son poste ;
 Un changement d’activité à envisager ;
 Démotivation ;
 Difficulté à se projeter donc à se former ;
 Un handicap ;
 Une perte d’emploi.

Les conséquences en termes de coûts pour l’entreprise :


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 « Absentéisme » ayant une influence sur la charge de travail du reste de l’équipe ;


 Une baisse de production ;
 Coûts de formation et d’apprentissage des remplaçants ;
 Dégradation de l’image et perte d’attractivité ;
 Difficultés de recrutement
 Coûts liés aux aménagements de poste de travail ;
 Coûts liés aux remplacements des personnes.

Conclusion

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