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Cour ergonomie industrielle

CHAPITRE I

Introduction générale :

La révolution industrielle accélérée, au changement du rythme de travail, à l’agression sévère


de l’environnement qui ont eu une répercussion négative sur le comportement des
travailleurs . L’ensemble de ces pressions ont poussé les chercheurs de trouver des solutions
et des moyens de travail adéquats par une discipline appelée l’ergonomie. Ce n’est qu’au
XXème siècle que l’ergonomie a trouvé une identité en utilisant les nombreuses
connaissances en physiologie et en psychologie établies par des chercheurs physiciens,
physiologistes et psychologiques et en les appliquant ensuite au monde du travail.

Définition

L’ergonomie est une science qui contribue à la mise en œuvre de connaissances scientifiques
relatives à l’homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs
qui puissent être utilisés par le plus grand nombre des individus avec le maximum de confort,
de sécurité . C'est une adaptation entre l’homme et la machine assurée à travers les
applications de certaines connaissances scientifiques indispensables pour la conception et la
réalisation des produits manufacturés qui puissent être utilisés avec le maximum de confort,
de sécurité et d’efficacité.

L’ergonomie cognitive s’intéresse aux situations de travail et, plus largement, à toutes les
situations complexes qui sont vécues par l’opérateur humain dans la totalité de ses fonctions.
Ces situations présentent toutes les dimensions étudiées par la psychologie en général, dans
leurs aspects cognitifs, logiques, sociaux, affectifs, neurophysiologiques ou
neuropsychologiques.

L'Ergonomie Cognitive (EC) a parcouru un long chemin depuis 1982, À cette époque, l'EC
adoptait principalement des approches centrées sur la machine, impliquant des « utilisateurs »
individuels. La recherche était essentiellement orientée par l'apparition successive de
nouvelles technologies.Actuellement, nous pouvons constater que la recherche en EC est de
plus en plus éclairée par les théories des sciences de la vie ou des sciences humaines et
sociales, dans le contexte du développement des sciences cognitives.

CHAPITRE II

La fonction de l’ergonomie peut être mise en évidence àl’aide d’une représentation simple.

La roue de l’ergonomie est subdivisée en trois parties: lecentre, le cercle de l’action et le


cercle de la réaction.
Au centre se trouvent l’homme et la tâche. Il faut adapterle travail
aux capacités et aux caractéristiques de l’êtrehumain. Mais
l’homme possède aussi une certaine capacitéd’adaptation à la
tâche à effectuer. Pour cette raison,nous trouvons également
l’homme dans le cercle del’action, qui est le domaine de
l’ergonomie, en compagniedes facteurs poste de travail,
organisation du travail, environnement de travail et contenu du
travail. Tous cesfacteurs influent sur les éléments du cercle de la
réactionqui doit impérativement être puissant et équilibré si
onveut obtenir le bien-être au poste de travail et un bonrésultat
d’exploitation. Ces deux notions sont inséparablesdès qu’il s’agit
d’assurer un succès durable.

Conception de base et méthodologie de l’ergonomie industrielle :

Conception technocentre :

_ recherche de l’optimisation du système technique

_ L’être humain doit s’adapter à la machine

Conception anthropocentrée :

_ prend en compte les caractéristiques, les capacités et les ressources des utilisateurs finaux,
ainsi que le contexte d’utilisation des systèmes conçus, et les activités réelles des utilisateurs

_ La machine doit être adaptée, adaptable ou adaptative

Modèle de conception :

Conception : modèle sériel

_ Principe de non-retour

_ La conception est orientée vers l’implantation


dans le contexte effectif

_ L’évaluation intervient en dernier

Conception : modèle en V

_ L’évaluation se fait après le codage

_ Le modèle ne précise pas la nature des liens qui unissent les phases descendantes aux phases
en vis-àvis,ni la possibilité ou la portée des retours en arrière

_ Nécessité importante de documentation pour assurer la continuité du processus

Conception itérative

_ Succession des phases avec affinement des spécifications

_ Réalisation, évaluation et intégration jusqu’à obtenir unproduit satisfaisant

_ Le processus n’est ni ascendant, ni descendant

_ Développement de solutions partielles, intermédiaires

Les méthodes d’évaluation :

Typologie des méthodes :


Observations

_ Directe

_ Indirecte

_ Auto-confrontation / Analyse de l’activité

Entretiens et questionnaires

_ Questions ouvertes ou fermées

_ Echelles subjectives ou classements

Expérimentations

_ Tests en laboratoire

_ Tests-utilisateur

Processus de conception

 Définition d'un besoin socio-économique


 Formation d'une équipe de conception 
 Formulation des problèmes 
 Établissement d'un cahier de charge 
 Établissement des critères et des priorités 
CHAPITRE III

Ce problème concerne toutes les branches et tous les postes de travail, qu’il s’agisse du travail
à une machine, dans un bureau, à la chaîne, de montage ou derrière un comptoir de
commerce. Dans les cas extrêmes, un agencement inadéquat du poste ou du travail peut
conduire à une incapacité de travail et à une invalidité, ce qui pèse sur les comptes de
l’entreprise comme sur la société dans son ensemble.

Démarche à prendre pour améliorer les postes de travail :

1. Pour chaque opérateur, régler la hauteur de service à hauteur du coude ou légèrement


en dessous. Ce constat s’applique quelle que soit la posture de l’opérateur, debout ou
assise. En posture assise, une hauteur de service trop basse provoque à long terme une
gêne au niveau des épaules et du dos.
2- S'assurer que les personnes de petite taille peuventatteindre les commandes et matériaux en
posture naturelle. Il est important que tous les opérateurs puissentatteindre ces commandes et
matériaux. Les commandes et matériaux trop éloignésfatiguent les personnes de petite taille et
réduisent leurefficacité.

3-S'assurer que les personnes de forte taille ont assezd'espace pour bouger facilement les
jambes et lecorps.Il est souvent facile d’adapter la hauteur de serviceaux personnes de forte
taille. Par contre, une fois leposte de travail installé, il est plus difficile d’augmenterl’espace
libre pour permettre aux jambes et au corpsde bouger aisément, ou le dégagement prévu sous
latable de travail. Cet espace doit, dès le début, êtresuffisamment large pour convenir à des
personnes deforte taille.Il est impératif de prévoir un dégagement suffisantpour les jambes et
les genoux.

4- Placer les matériaux, outils et commandesd'utilisation fréquente à portée de main de


l’opérateur. Des éléments difficiles à atteindre engendrent uneperte de temps, et donc de
production, et un effortsupplémentaire. Deséléments hors de portée peuvent donc provoquer
desdouleurs au niveau du cou, des épaules et du dos, etengendrer un travail imprécis.
5- La surface de travail, stable et de bonnetaille, doit être adaptée aux tâches principales
commeaux tâches secondaires.Une surface de travail trop étroite ou instable setraduit par une
perte de temps et un effort accru. D’oùune baisse d’efficacité et une augmentation de la
fatigue.

6- Prévoir une posture assise pour les opérateurseffectuant des tâches de précision ou
d'inspectiondétaillée de pièces, et prévoir une posture debout pourles opérateurs effectuant des
tâches impliquant desmouvements corporels ou une certaine force physique. Le choix entre la
posture assise et la posturedebout dépend généralement des habitudes de travailou de
l’expérience de l’opérateur. La posture assise est particulièrement adaptée autravail de
précision, tandis que la posture debout seprête à d’autres formes de travail manuel. Favoriser
au maximum l'alternance de la posture assiseet la posture debout.
7- Le poste de travail doit donc êtreconçu dans ce sens.Travailler dans une posture instable
peut être àl’origine d’erreurs coûteuses.Un travail exécuté dans une posture naturelle réduitla
fatigue et le risque de douleurs au cou, aux épaules,aux bras et au dos.
8- Favoriser au maximum l'alternance de la postureassise et de la posture debout. Il est
conseillé d’alterner entre la posture debout etla posture assise plutôt que de rester dans l’une
oul’autre très longtemps. Le travail exclusivement cadencé par une machineexige de
maintenir la même posture.

9-Prévoir des chaises ou des tabourets pour que lesopérateurs qui travaillent debout puissent
s'asseoir detemps en temps. Pouvoir s’asseoir de temps en temps contribue àréduire la fatigue.
10- Prévoir de bonnes chaises réglables avec dossierpour les opérateurs qui travaillent assis.
Le travail assis paraît confortable comparé àd’autres formes de travail. Pourtant, rester assis
pendantdes heures est tout aussi fatigant. Une chaise de bonne qualité quiaméliore la
productivité et la satisfaction des opérateurscompense largement ce coût minimal.

11- Prévoir une surface de travail réglable pour lesopérateurs qui travaillent avec des objets de
différentes tailles. La hauteur de service et la taille des pièces travailléesdoivent être toutes
deux prises en compte. Les surfaces de travail réglables augmententl’efficacité des opérateurs
qui travaillent avec des objetsde différentes tailles.
CHAPITRE IV

L’organisation du travail :

Une organisation du travail adaptée à la situation et à l’être humain influence notablement le


climat d’entreprise, le rendement des employés et la rentabilité du processus de travail. La
figure 23 montre ce qui fait partie d’une telle organisation.

L’organisation du travail comprend:

– le mode opératoire et les équipements de travail

– la planification du travail et les instructions

– l’horaire de travail et les pauses


– l’évaluation du travail et la rémunération

– la marge de responsabilité et de décision.

L’environnement de travail :

L’environnement de travail influence dans une large mesure les conditions de travail et, par
conséquent, le bien-être, la sécurité, la satisfaction au travail, la fatigue, la santé et, en fin de
compte, le rendement.

L’homme a besoin:

– d’un climat et d’un éclairage adaptés à la tâche à accomplir

– de couleurs comme moyens de repérage, d’avertissement et d’expression de sentiments

– de bonnes conditions d’hygiène

– d’un bon climat social.

Les équipements de travail et le travail créent:

– de la chaleur

– des déplacements d’air climat

– de l’humidité

– de l’éblouissement

– du bruit

– des vibrations

– des rayonnements

– des substances dangereuses

– des odeurs

– de la saleté

– de la poussière.

Ces facteurs ont à la fois une influence sur la personne qui les a causés et sur les postes de
travail voisins.

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