Etude de la maintenance des groupes électrogènes utilisés en industrie

Contenu
Introduction ........................................................................................................................................... 1
1. Notions d’entretien et de maintenance ....................................................................................... 1
1.1 Entretien ................................................................................................................................. 1
1.2. Maintenance ........................................................................................................................... 2
2. Types de maintenance ................................................................................................................... 3
3. Niveaux de maintenance .............................................................................................................. 4
4. Prévention permanente ................................................................................................................. 4
4.1. Précautions au stockage du matériel à installer ................................................................. 4
4.2. Précautions à l’installation du matériel ............................................................................... 5
4.3 Précautions vis-à-vis du matériel installé ............................................................................ 5
4.4 Operations à réaliser sur le matériel installé .................................................................. 5
Conclusion .............................................................................................................................................. 6
Bibliographie......................................................................................................................................….6

Introduction
Un bon programme de maintenance est la clé de la longévité des groupes électrogènes. La
maintenance et l’entretien ne devraient être effectués que par des techniciens qualifiés. La
maintenance et l’entretien effectués doivent être enregistrés dans la forme d’enseignement de
maintenance. Comme le disent certaine notice : « un fonctionnement en toute sécurité et
performant n’est possible que si l’équipement est correctement exploité et entretenu»
Dans les paragraphes qui suivent, nous allons parler de quelques notions relatives à
l’entretien et à la maintenance spécifique aux groupes électrogènes et les modalités d’application
aux groupes électrogènes utilisés en industrie.

1. Notions d’entretien et de maintenance

1.1 Entretien

La fonction entretien est née de la nécessité de remettre en état de marche les installations
dégradées par leur fonctionnement. D’où la première urgence est donc une fonction de dépannage,
soit une action qui va se situer après la panne : action corrective. Or, la panne est par nature
[1]
aléatoire. Elle engendre des dérangements permanents qui créent : des mécontentements ; des
heures supplémentaires ; des travaux de dimanche et des jours fériés ; des travaux en cours sans
cesse abandonnés.

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1.2. Maintenance
Les normes NF X 60-010 et 60-011 définissent la maintenance comme l’ensemble des
actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer
[2]
un service déterminé. Retour et al. présentent la fonction maintenance comme un ensemble
d’activités regroupées en deux sous-ensembles : les activités à dominante technique et les activités à
dominante gestion (voir Figure 1).

Figure 1 : Le contenu de la fonction maintenance. [2]

La maintenance peut être aussi définie comme, l’ensemble des actions qui permettent de
conserver le potentiel du matériel pour assurer la continuité et la qualité de la production. [1]
A ce titre, la maintenance n’est pas une fonction subalterne, mais une fonction de la Production.
On entend par production, l’ensemble des tâches comportant : l’approvisionnement ; la
fabrication ; le contrôle, et la maintenance.
Pour donc trouver son efficacité, la maintenance doit satisfaire à 3 conditions : savoir faire
par une compétence adéquate ; pouvoir faire son travail avec les moyens nécessaires et suffisants ;
vouloir faire son travail par la motivation permanente des hommes.
Bien maintenir, c’est donc mener des actions au coût global optimum, coût qui est la somme de
trois éléments, chacun des trois toujours en relation avec les deux autres :
1- le coût direct de maintenance ou coût des prestations, il comprend : la main d’œuvre (frais
de structure et main d’œuvre opérationnelle) ; les sorties de magasins ; les achats directs, les
sous-traitances.
2- le coût indirect de maintenance, ou coût des arrêts et défauts de fabrication pour raisons de
maintenance, il comprend : les frais fixes non couverts (immobilisation du matériel, frais de
structure) ; les frais variables non réincorporés (personnel de fabrication en attente, matière
perdue, frais énergétiques, …) ; la marge bénéficiaire perdue.

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3- le coût de possession des stocks de maintenance qui comprend : l’intérêt du capital

immobilisé ; les frais de magasinage ; les frais d’assurance, les pièces abandonnées quand le
matériel est désinstallé (obsolescence) ; le risque de dépréciation.

2. Types de maintenance
Dans la définition de la maintenance, nous trouvons deux mots-clés : maintenir et rétablir.
Le premier fait référence à une action préventive. Le deuxième fait référence à l’aspect correctif
(voir Figure 2). On peut résumer les différentes politiques de maintenance selon la Figure 2. Le
choix d'une politique est parfois imposé. Ainsi, l'optimisation de la maintenance par la fiabilité
détermine la maintenance préventive « optimale ». Dans le cas où il n'y a pas de maintenance
préventive, cela revient à attendre la défaillance, c'est à-dire une maintenance corrective. De
nombreuses études ont montré que les politiques de maintenance préventive (ou plutôt mixte) sont
[3]
souvent les moins onéreuses sur le long terme.

Figure 2 : Exemple de politiques de maintenance des groupes électrogènes. [3]

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3. NIVEAUX DE MAINTENANCE
Selon la norme AFNOR, on distingue cinq (5) niveaux dans la maintenance.
1er niveau : Il rassemble les réglages simples prévus par le constructeur au moyen d’organes
accessibles sans aucun démontage d’équipement, ou échange d’éléments accessibles en toute
sécurité. Les travaux de ce niveau peuvent être réalisés par l’opérateur, sur place. Ils ne nécessitent
qu’un outillage léger défini dans les instructions d’utilisation.
2e niveau : Il concerne le dépannage par échange standard d’éléments prévus à cet effet, ou
d’opérations mineures de maintenance préventive. Les travaux de ce deuxième niveau peuvent être
réalisés par l’opérateur, à condition que celui-ci ait reçu une formation indispensable, ou par un
agent de maintenance, sur place. Ils nécessitent un outillage léger, plus des pièces de rechange
accessibles sans délai.
3e niveau : Il comporte l’identification et le diagnostic des pannes, la réparation par échange de
composants fonctionnels, les réparations mécaniques mineures. Les tâches de ce niveau sont
normalement réalisées par un agent de maintenance, sur place ou en local de maintenance. En plus
de l’outillage nécessaire, ces travaux requièrent généralement des appareils de mesure, banc d’essai,
contrôle, …, etc.
4e niveau : Il s’adresse aux travaux importants de maintenance corrective ou préventive.
Les travaux de niveau 4 sont à réaliser par un agent de maintenance spécialisé, ou une équipe sur
place et / ou un atelier central. Ils nécessitent un outillage généralement plus spécialisé, matériel
d’essais, de contrôle, …, etc.
5e niveau : Il rassemble les travaux de rénovation, de reconstruction, ou réparations importantes
confiées à un atelier central. Ils sont réalisés par une équipe complète, polyvalente, en atelier
central. L’ingénieur doit avant tout, pour assurer une disponibilité la plus longue possible du
matériel, atteler à la prévention permanente.

4. PREVENTION PERMANENTE
L’ingénieur ou le technicien doit placer en tête la prévention permanente des méthodes de
maintenance du groupe électrogène car son impact est important alors qu’elle n’est souvent pas bien
faite. Elle comporte quatre familles de précautions et d’opérations.

4.1. Précautions au stockage du matériel à installer

Il faut stocker correctement le matériel en attente, c’est-à-dire essentiellement les pièces de
rechange. Pour ce faire, il faut éviter : les courroies suspendues à des crochets ; les roulements sortis
de leur papier huilé ; les magasins humides et non chauffés, …, etc.

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4.2. Précautions à l’installation du matériel

Le manuel d’instructions du fabricant, délivré lors de la cession du groupe électrogène à
l’achat, inclut les instructions pour l’installation, la conduite du groupe, la maintenance et les pièces
de rechange avec leurs codes en vue de faciliter leur commande.
Au niveau de la conception du groupe électrogène, il est prévu : des filtres pour fluides mais
aussi pour l’électricité et l’électronique (protections vis-à-vis des parasites, micro-coupures,
variations de tensions) ; des fusibles en électricité bien sûr, mais aussi en mécanique (limiteurs de
couple, disques et goupilles de rupture, …, etc.) ;
Au niveau des réparations du groupe électrogène, il faut veiller au respect des règles de l’art
quand on les connaît, ou faire apprendre ces règles quand elles sont méconnues.

4.3 Précautions vis-à-vis du matériel installé

- Instruments de mesure, réglage, alarme : pour une bonne conduite du matériel, il faut : une
valeur (si possible mini et maxi), c’est-à-dire un index de valeur limite sur les manomètres,
débitmètres, thermomètres, …etc. ; un vernier avec des index de valeur sur les volants ou vannes de
réglage ; une fréquence d’étalonnage ; avoir précisé qui doit lire l’instrument en question et quand.
- En matière de conduite, des règles de l’art doivent être respectées, par exemple : démarrage
de la pompe ; arrêter l’alimentation en brouillard d’huile lorsque la machine est à l’arrêt ; le
redémarrer avant la mise en route de la machine ; ne pas arrêter les moteurs au-delà des fréquences
admises, …, etc.
- Les lampes de pupitre de contrôle doivent être régulièrement vérifiées (une fois par poste par
l’opérateur).

4.4 Opérations à réaliser sur le matériel installé

 La surveillance: niveaux d’huile dans les machines (moteurs, réducteurs, …, etc.) car il peut
toujours y avoir une fuite non détectée ; pression d’air et nombre de gouttes/min pour les
systèmes à brouillard d’huile ;
 Le graissage classique : la qualité d’huile qui convienne ; la quantité qu’il faut (ni trop peu car
cela grippe ; ni trop car cela chauffe) ;
 Les remplacements de crépines, filtres ;
 Le nettoyage, e espe ta t les gles de l’a t e la ati e ;
 Le esse age des oulo s, joi ts ava t ue la d g adatio ou le d glage aille jus u’à la casse et
l’a t important ;

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 Le passage des produits anti-oxydants en connectique.

En plus de ces fiches à remplir obligatoirement, il faut une fiche de pièces de rechange en
vue du suivi de l’utilisation des pièces de rechange; cela est indispensable pour la reconstitution du
stock. Il faut obligatoirement un cahier de rapport journalier. Cela permet à votre successeur au
poste de savoir ce qui s’est passé en son absence ou pendant son heure de pause.

Conclusion
L’objectif principal de la maintenance, c’est de supprimer l’imprévu c’est-à-dire prévoir
l’avenir pour maîtriser le présent fort de l’expérience du passé. Les groupes électrogènes utilisés en
industrie requièrent une maintenance plus régulière que les batteries et les technologies à énergie
renouvelable, bien que les procédures de maintenance soient moindres si les groupes électrogènes
sont utilisés comme support et non comme source d’énergie principale. Pour les groupes
électrogènes utilisés comme source principale, le carburant, l’huile et les liquides de refroidissement
devraient être vérifiés quotidiennement pour éviter les fuites. Les niveaux d’huile et de liquide de
refroidissement devraient être vérifiés de façon hebdomadaire.
Le groupe électrogène devrait être intégralement examiné par un professionnel tous les
mois, semestres ou années (selon la fréquence d’utilisation du groupe électrogène). Pour terminer,
l’huile de moteur et le filtre à huile devraient être changés environ toutes les 1 000 heures de
fonctionnement (tous les 6 mois s’il fonctionne 6 heures par jour) [6].
En général, le groupe électrogène doit rester propre. Ne pas permettre que des liquides tels
qu’une couche de carburant ou d’huile s’accumulent sur n’importe laquelle des surfaces internes ou
externes. Nettoyage industriel aqueux.

Bibliographie

[1 SANYA Emile A. document de cours : connaissance et maintenance des groupes

électrogènes, 2010.

[2] IEC 60300 Gestion de sûreté de fonctionnement.

[3] IEC 60605 Essais de fiabilité des équipements.
[4] IEC 60706 Guide de maintenabilité de matériel.

[5] Mémotech maintenance industrielle.

[6] Bale, M., and Launay, G., PETRA: Production d’Electricité par Traction Animal.

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