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Jean-Marie Hyacinthe QUENUM est professeur visiteur de christologie à l’Institut
de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) à Abidjan en Côte d’Ivoire.
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Les hérésies divisent l’Église et obligent l’institution
ecclésiale, dans la ligne de la succession apostolique, à mieux préciser
son enseignement pour défendre l’intégrité de la foi reçue des Apôtres.
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ALOYS GRILLMEIER, Le Christ dans la tradition chrétienne. De l’âge
apostolique au concile de Chalcédoine (451), traduit de l’anglais par sœur Jean-
Marie o.p., et M. Saint -Walker, Paris, Cerf (COGITATIO FIDEI, 72), 1973.
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conflits d’interprétations suscitant l’intervention vigoureuse de
l’autorité ecclésiale.
3
IRENÉE de Lyon, Contre les hérésies (CH), V, 28,3 Trad. A. Rousseau, Paris,
1984, p. 25-27 ; 347.
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Epiphane de Salamine, PANARION, 30, 3 PC 41, 405-473.
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Jésus de Nazareth est un homme de Dieu mais il n’est point
Dieu. Stricts et rigides monothéistes, les ébionites n’admettent pas la
divinité de Jésus. Ils n’acceptent pas la conception virginale de Jésus
et ne voient en Jésus que le fils biologique de Joseph et de Marie,
rejeton de David et héritier des promesses messianiques.
REMARQUES CONCLUSIVES
Les hérésies ont été dans le paléo-christianisme des
bénédictions déguisées sous des formes d’erreurs inacceptables par
rapport à l’enseignement du Christ reçu des Apôtres.
Les ébionites qui sont des juifs monothéistes ne pouvaient pas
confesser un autre Dieu à côté du Dieu unique d’Israël. Conditionnés
par les traditions et coutumes d’Israël, les ébionites ne pouvaient pas
saisir la nouveauté de l’évènement Jésus Christ comme une
intervention gracieuse où le Dieu unique en trois personnes distinctes
opère dans l’histoire du salut une merveille sans précédent. Leur vision
adoptianiste du Christ ignore le mystère de l’Incarnation du Verbe. Ils
ne prennent pas au sérieux la passion, la mort et la résurrection de Jésus
comme des actes de salut qui rendent compte du don de l’Esprit Saint
qui pardonne l’humanité pécheresse et fait des hommes et des femmes,
des fils et filles de Dieu adoptés dans le Christ Jésus.
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La christologie « d’en bas » des ébionites en valorisant
l’humanité Juive de Jésus enferme ces pauvres du Seigneur dans une
religion ethnique sans ouverture sur l’universel.
Pour les ébionites, Jésus le Christ n’est pas le sauveur du monde
car ils continuent de croire que c’est la pratique de la loi qui sauve.
Les ébionites passent à côté de la grâce qui attire et élève
l’humanité dans une relation d’amitié avec le Dieu, Père, Fils et Esprit
Saint.
Les ébionites sont restés à la première révélation sans
comprendre qu’elle s’accomplit en Jésus Christ, plénitude de la
révélation.
Les simoniens n’ont pas compris que la création est une œuvre
bonne de Dieu et dépendant des cosmogonies païennes, ils attribuent
l’œuvre de la création à des anges déchus. Ils exaltent le désir avec leur
mépris du corps et pensent que c’est la connaissance qui sauve.
Les gnostiques chrétiens, influencés par les écoles de
philosophie de l’antiquité Grecque, sont dualistes et n’arrivent pas à
percevoir la création à la lumière de la révélation chrétienne, où Dieu
crée un monde bon pour le bonheur de l’humanité et l’invite à une
alliance où il pardonne et fait grâce afin que l’humanité se divinise.
Leur vision négative de l’univers les oriente à placer l’homme
au centre comme un dieu qui éveille en lui l’étincelle divine qui est en
lui emprisonné dans un corps mauvais.
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Ainsi l’homme ne vit pas devant Dieu qui l’aime mais il vit
comme un Dieu déchu qui essaie de se reconnecter avec le monde de
l’Esprit en se libérant de son corps et de la matière mauvaise par
l’initiation.
Les disciples de Marcion rejettent le premier Testament au
profit du Nouveau en coupant la foi chrétienne de sa matrice et
ignorant la pédagogie divine qui s’adapte à la croissance de
l’humanité.
Enfin les montanistes croient à une troisième révélation alors
que le Christ, professé par l’Église apostolique, est le sommet et la
plénitude de la révélation chrétienne.
Toutes ces erreurs ont permis à l’Église de rendre plus précis
l’enseignement du Christ reçu des apôtres.
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BIBLIOGRAPHIE
Marcion ------------------------------------------------------------- 7, 8, 9, 13
Montanistes --------------------------------------------------------- 3, 6, 8, 13
Simoniens -------------------------------------------------------------- 3, 4, 12
TABLE DES MATIERES
BLIOGRAPHIE------------------------------------------------------------- 14
INDEX ----------------------------------------------------------------------- 15