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Introduction
Les matières premières mises en œuvre par la lipochimie (industrie de transformation des
composés lipidiques) sont les graisses animales et les huiles végétales. Les produits
intermédiaires concernés sont les acides gras, les esters, les alcools gras, les amines
grasses,…etc. distingués selon leur état physique à 20°C, les graisses solides et les huiles
liquides portent le nom commun de graisses ou de corps gras, voir encore de composés
lipidiques.
Une matière grasse comestible ou alimentaire est le plus souvent un mélange de graisses
animales et/ou végétales. Les graisses alimentaires sont essentiellement composées de
triglycérides, qui représentent, de loi, la fraction dominante. Ces lipides apolaires sont
accompagnés de phospholipides et de stérols. La composition en acides gras varie beaucoup
selon l’origine des graisses mises en œuvre et selon les traitements de modifications qu’elles
ont subis.
Les domaines d’application couverts par la lipochimie sont très vastes ; on peut énumérer :
-les détergents qui valorisent les savons, les sulfates et les sulfonates d’alcools gras et les
amines grasses ;
-les cosmétiques utilisant les dérivés d’acides gras comme émulsifiants, agents tensioactifs ;
-les peintures dans lesquelles on retrouve des produits comme les résines alkydes à base de
glycérol et d’acides gras ;
-les plastifiants utilisant également les propriétés d’acides gras insaturés et d’huiles
époxydées.
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Rappels
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Le métabolisme cellulaire des lipides
Ils sont monoacides, linéaires, à nombre pair de carbone, soit saturés, soit insaturés.
Acide butyrique (C4) ; acide palmitique (C16) ; acide stéarique (C18) ; acide
lignocérique (C24).
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Les acides gras monoinsaturés
Dans les acides gras insaturés, la position de la première double liaison peut
s’exprimer :
Exemple :
L’acide oléique possède 18C, une double liaison en oméga 9 (ω 9) ce qui s’écrit C18 :1 ω9.
C’est un acide gras très abondant dans les graisses végétales et animales.
La présence d’une double liaison dans un acide gras entraîne une isomérie cis-trans.
L’acide linoléique est un acide gras indispensable (besoins quotidiens : 3-4 g).
C’est un acide gras en C18 avec 2 doubles liaisons (ω 6, 9)
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Il conduit par voie enzymatique à l’acide arachidonique dans l’organisme.
A. Propriétés physiques
1-Solubilité
-L’acide butyrique à 4C est soluble dans l’eau, puis la solubilité des acides gras diminue
progressivement avec l’augmentation de la longueur de la chaîne carbonée : et ils sont
insolubles dans l’eau à partir de 10°C.
-Ils sont solubles dans les solvants organiques apolaires : benzène, chloroforme, …
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2-Le point de fusion
-Ils se présentent à l’état liquide à 20° C, si le nombre de C < 10 et solide si ce nombre = 10.
B. Propriétés chimiques
Plus de 60% d'AGT consommés proviennent des aliments transformés tels que les
produits de boulangerie et les repas rapides. Les AGT d'origine naturelle proviennent de la
bio-hydrogénation ruminale des acides gras polyinsaturés. Les AGT concernés par la
réglementation sont seulement les AGT industriels monoinsaturés alors que la définition
donnée auparavant par les institutions canadiennes, américaines et danoises incluait les
monoinsaturés et les polyinsaturés contenant au moins une double liaison en position trans.
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La différence entre les AGT naturels et industriels réside essentiellement dans la position de
la double liaison sur la chaîne carbonée. Dans le cas des AGT naturels, la double liaison est
située majoritairement sur le carbone 11, alors que dans le cas des AGT industriels, le produit
majoritaire est l'acide élaïdique C18 :1 trans-9 (figure 1.2). Cette différence dans la
distribution des AGT est illustrée sur la figure 1.3. Dans les huiles partiellement hydrogénées,
13.7% de l'acide gras trans total est l'acide vaccenique trans-\\ (Precht et Molkentin, 1995) ;
alors que dans le gras du lait, c'est 46.6% de l'acide gras trans total (Precht et Molkentin,
1996). D'après Willet et al. (1993), l'acide élaïdique présent en quantité plus élevée dans les
huiles végétales hydrogénées, pourrait être à l'origine des effets nocifs de ces acides gras trans
industriels.
Applications industrielles
Le raffinage est pratiqué dans le but d’éliminer les constituants gênants des matières grasses
brutes : acides gras libres, phospholipides, mucilages (polysaccharide ou gommes), cires,
produits d’oxydation, odeurs et saveurs trop prononcées, pigments, métaux lourds, pesticides
et mycotoxines, considérés comme des résidus contaminants issus de la matrice utilisée
comme matière première pour l’extraction et qui peut être d’origine animale et végétale. Le
raffinage ne modifie pas notablement la composition globale des corps gras.
Après le raffinage, plusieurs procédés de transformation sont appliqués aux matières grasses,
notamment les huiles végétales, dans le but de modifier leurs caractéristiques physico-
chimiques. Ces transformations permettent de créer des produits adaptés aux besoins
culinaires et industriels ainsi que des produits « nouveaux » à teneur en lipides réduite. Les
différents procédés sont :
Hydrogénation
L’hydrogénation, selon qu’elle est sélective ou non sélective consiste à saturer en partie ou en
totalité les doubles liaisons des acides gras insaturés par de l’hydrogène. L’hydrogénation
conduit à la formation d’isomères trans (acide élaïdique : C18:1 trans) dont le métabolisme
est proche de celui des acides gras saturés. Ces transformations permettent de modifier le
point de fusion d’un corps gras et d’améliorer sa stabilité à la chaleur. Cette technique permet
de fabriquer des margarines spéciales pour la pâtisserie, des margarines à partir d’huiles de
tournesol ou de maïs et des pâtes à tartiner à teneur réduite en lipides.
Selon Kemache (2010), l'hydrogénation catalytique des huiles végétales est un procédé
indispensable en industrie agroalimentaire. Il confère aux huiles modifiées une meilleure
stabilité oxydative en ayant la plasticité désirée. Le catalyseur à base de nickel, utilisé en
industrie, n'est actif qu'à haute température et il est non sélectif. Par conséquent, des teneurs
très élevées en acides gras trans (AGT) et en acides gras saturés (AGS) sont obtenues à la fin
de la réaction. Ces acides sont considérés nocifs pour la santé en favorisant les maladies
cardiovasculaires.
L'hydrogénation est une réaction chimique qui correspond à une addition moléculaire de
l'hydrogène sur les doubles liaisons des composés organiques insaturés, en particulier les
acides gras qui composent les huiles végétales. La diminution du nombre de doubles liaisons
lors de la réaction d'hydrogénation permet l'amélioration des propriétés physico-chimiques
telles que l'augmentation du point de fusion et de leur stabilité à l'oxydation et par conséquent,
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la diminution de leur dégradation et de leur rancissement. Les huiles végétales partiellement
ou complètement hydrogénées sont essentielles à la fonctionnalité des aliments: elles facilitent
la manipulation de la pâte à pain ; elles donnent des caractéristiques fonctionnelles aux
produits de la boulangerie comme la tendreté, la légèreté et une aération améliorée pour le
levage et la structure; la bonne stabilité oxydative permet d'augmenter la durée de
conservation du produit.
Plusieurs études ont montré qu'une consommation élevée des aliments contenants des huiles
hydrogénées peut conduire à des maladies cardiovasculaires. En effet, il a été trouvé que les
acides gras trans (AGT) présents dans ces huiles augmentent le mauvais cholestérol (LDL)
tout en diminuant le bon cholestérol (HDL) ce qui n'est pas le cas des acides gras saturés
(AGS). Cette particularité rend les AGT plus nocifs que les AGS.
L'hydrogénation par catalyse hétérogène est le procédé le plus répandu, probablement pour la
facilité de la séparation du catalyseur à la fin de la réaction. Le catalyseur couramment utilisé
en industrie pour l'hydrogénation des huiles végétales est le nickel Raney, développé en 1926
par l'ingénieur américain Murray Raney (US. Patent 1628190, 1927).
La réaction d'hydrogénation est une réaction d'addition; dans un premier temps, l'hydrogène
est adsorbé (à la surface) par le catalyseur. L'acide gras insaturé vient faire de même et la
proximité de l'hydrogène et de la double liaison permet l'addition d'un atome d'hydrogène sur
un des deux atomes de carbone de la double liaison. Puis, l'addition d'un deuxième atome
d'hydrogène vient compléter la réaction et l'acide gras saturé se détache du catalyseur. On
comprendra mieux que lorsqu'une réaction d'hydrogénation est arrêtée avant que toutes les
molécules d'acides gras insaturés aient toutes réagies, donc une hydrogénation partielle, il
puisse y avoir isomérisation de la double liaison. En effet, si l'akène de départ est en
configuration cis, le mécanisme illustré ci-après montre qu'il peut y avoir isomérisation de cis
en trans.
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Mécanisme de la réaction d'hydrogénation d'un alcène en présence du catalyseur à base de nickel (Horiuti
et Polanyi., 1934) In : Nassima Kemache, 2010 (Thèse de Doctorat).
Selon l'AOCS (American Oil Chemists Society, 1989), l'activité du catalyseur lors de la
réaction d'hydrogénation des huiles végétales est déterminée par le nombre de doubles
liaisons saturées par unité de temps par site actif du catalyseur. Cette activité dite globale est
déterminée en mesurant la diminution de l'indice d'iode. Ce dernier indique le degré
d'insaturation des huiles et il correspond à la quantité d'iode adsorbé par 100 g d'huile.
Cependant, cette méthode manque de précision car d'autres composés chimiques, autres que
les acides gras peuvent être hydrogénés.
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Cependant cette sélectivité ne prend pas en considération les réactions d'isomérisation. En
effet, les c/s-monoènes peuvent provenir d'une hydrogénation directe de C18 :2cis, et
éventuellement de l'hydrogénation de C18 \2trans. En outre, les acides stéariques ne
proviennent pas seulement de l'hydrogénation de C18 Acis mais également de celle de C18 :1
trans. Par conséquent, un schéma réactionnel plus détaillé a été proposé par Plourde et al.
(2004). Les auteurs ont pris en considération toutes les réactions d'isomérisation qui peuvent
avoir lieu parallèlement avec celles d'hydrogénation.
A partir de ce schéma réactionnel, deux nouvelles sélectivités ont été définies (équations 1.3
et 1.4).
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(Si) représente la sélectivité envers l'isomérisation cis-trans par rapport au taux
d'hydrogénation ou de saturation et St réfère à la production des acides gras saturés par rapport
à la formation des acides c/s-monoènes.
La première étape concerne l'oxydation de l'eau à travers l'anode pour donner une molécule
d'oxygène et deux protons. Sous l'influence d'un champ électrique, les protons générés vont
migrer à travers la membrane échangeuse d'ions pour être réduits en hydrogène atomique et
moléculaire. Cet hydrogène est par la suite utilisé pour la saturation des doubles liaisons des
acides gras de l'huile végétale.
C’est le réarrangement moléculaire des acides gras sur le glycérol qui permet d’améliorer les
propriétés physiques et plastiques des corps gras. L’inter-estérification est en général associée
à l’hydrogénation. Cette technique permet de modifier le comportement à la fusion de l'huile
sans modifier la composition des acides gras. La réaction nécessite la présence d'un catalyseur
et se fait à des températures élevées (100-240°C). La vitesse de la réaction est proportionnelle
à la concentration du catalyseur et à la température. Les premiers catalyseurs utilisés étaient
des hydroxydes alcalins. Cependant, La réaction est lente malgré la haute température
(200°C).
Cette méthode consiste à mélanger des huiles liquides qui ont une teneur élevée en acides gras
insaturés avec des huiles hautement saturées. Cela permet d'avoir par exemple, des margarines
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molles ou semi-dures. Cependant, il est difficile de contrôler le point de fusion et la plasticité
de ces mélanges.
Fractionnement
Cristallisation fractionnée
Le but principal de cette technique est de réaliser une séparation entre les composants qui ont
un point de fusion élevé (glycérides riches en acides gras saturés) de ceux qui ont un point de
fusion faible (glycérides riches en acides gras mono ou poly insaturés). Selon le but
recherché, cette méthode permet soit d'obtenir de nouveaux produits entièrement différents de
produit initial, soit d'éliminer les composants à haut point de fusion.
Parmi tous ces procédés de transformation des huiles végétales, l’hydrogénation reste le
meilleur moyen de valorisation industrielle de ces huiles, et forme même l’une des passerelles
importantes, vers l’obtention de produits alimentaires de seconde génération.
Le nickel de Raney est obtenu par attaque basique, le plus souvent avec l’hydroxyde de
sodium, d’une poudre d’un alliage nickel-aluminium.
L’attaque basique doit être réalisée avec une solution concentrée et un excès de l’hydroxyde
alcalin (20 à 30 % en poids pour la soude). En effet, aux faibles pH, les aluminates précipitent
sous forme de bayérite qui bloque l’accès aux pores et recouvre la surface du nickel.
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2 AlO2 - + 4 H2 O(l) → Al2 O3(s) + 3 H2 O(l) + 2 OH- (aq)
La dissolution de l’aluminium de l’alliage initial, produit un nickel à grande surface (40 à 100
m2/g) possédant une microstructure poreuse rappelant celle d’une éponge. L’activité et la
sélectivité des catalyseurs Ni Raney dépendent largement des conditions de température et de
concentration lors de l’attaque basique ainsi que de la nature de l’alliage Ni-Al.
Il est souhaitable d’utiliser plusieurs types de matières grasses. Leurs apports nutritionnels
(acides gras, vitamines) diffèrent et ils se prêtent plus ou moins bien aux divers usages
culinaires.
Les huiles de soja, colza et noix sont préférentiellement utilisées pour les assaisonnements à
froid.
Les autres huiles (tournesol, maïs, pépin de raisin) peuvent indifféremment servir aux
assaisonnements et aux cuissons.
Selon Richard (2011), les esters d’acides gras peuvent être préparés à partir d’huile végétale,
contenant majoritairement des triglycérides, selon deux voies de production : l’estérification
d’acides gras obtenus par hydrolyse des triglycérides ou la transestérification directe de
l’huile végétale, qui est la voie de synthèse la plus largement employée dans l’industrie. Les
matières premières utilisées dans les deux cas sont principalement des huiles végétales de
tournesol, de colza, de soja, de jatropha ou de palme. D’autres matières riches en triglycérides
peuvent être également employées comme les graisses animales ou même les huiles de
fritures usagées qui sont ainsi recyclées avec la réaction de transestérification.
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La figure ci-après montre une réaction générale de transestérification.
C’est une réaction en chaîne qui se déroule en trois réactions successives et réversibles :
1-Conversion des triglycérides (TG) en diglycérides (DG) ; 2-Conversion des diglycérides en
monoglycérides (MG), 3-Transformation des monoglycérides en glycérol (GL). A chaque
étape, une molécule d’esters d’acide gras est libérée.
De plus, à partir des monoglycérides distillés, il est possible d’obtenir des dérivés acides de
monoglycérides. Les plus courants sont les dérivés obtenus à partir de différents acides
organiques : citrique, lactique, acétique, tartrique diacétylé (DATEM : Esters mono- et
diacétyltartriques de mono- et diglycérides : émulsifiant).
Ces dérivés monoglycériques sont utilisés à des fins technologiques pour améliorer la stabilité
des émulsions. Les DATEM sont connus pour leurs propriétés intéressantes dans les produits
de panification où ils agissent comme des agents conditionnants des pâtes et comme agents de
contrôle de la texture du produit fini. Les citroglycérides sont employés en margarinerie
comme agents antiéclaboussant. Ces dérivés citriques permettent également de solubiliser les
agents antioxydants dans les corps gras et augmente ainsi leur efficacité antioxydante. Les
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dérivés succinylés sont employés dans les corps gras et comme agents conditionnants des
pâtes dans les produits céréaliers de cuisson. Les acétoglycérides sont des émulsifiants
particulièrement intéressants pour la stabilisation des mousses. Quand ils sont totalement
hydrogénés, les acétoglycérides ont la particularité de former des solides plastiques très
flexibles ou des films transparents. Ils peuvent ainsi être utilisés comme agents d’enrobage de
différents produits alimentaires (fruits, produits carnés) permettant de les protéger de
l’oxygène et de l’humidité atmosphérique.
Les sucroesters sont des esters d’acides gras obtenus par estérification directe du saccharose
par des esters méthyliques d’acides gras alors que les sucroglycérides sont des mélanges
constitués de monoglycérides et de sucroesters obtenus par transestérification du saccharose et
des triglycérides. Il existe une large gamme de sucroesters présentant différents degré
d’estérification et différentes propriétés émulsifiantes. Ils sont des mélanges relativement
hydrophiles donc faciles à disperser dans l’eau. Leur goût est moins prononcé que celui des
monoglycérides, et de surcroît, ils sont facilement hydrolysables sous l’action de la chaleur.
Les possibilités théoriques d’emploi sont assez nombreuses : crèmes glacées, produits de
cuisson, margarines, sauces émulsionnées,…
Les esters de propylène-glycol sont souvent utilisés en mélange avec des monoglycérides
distillés et en particulier comme produits foisonnant en biscuiterie – pâtisserie. Ces esters
consistent en mélanges de mono- et di-esters de propane 1,2 diol d’acides gras obtenus à
partir d’huiles et de graisses alimentaires. Comme la structure chimique du polyol comporte
deux fonctions alcool au lieu de trois dans le glycérol, ces molécules sont moins hydrophiles
que les monoglycérides d’acides gras.
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Les esters éthyliques d’huile végétale (EEHV)
Les esters de Sorbitane (Ex. Tween 20, Tween 80) sont d’autres molécules issues de
l’estérification des acides gras, et connaissent de vastes applications. Ils forment une classe
de tensioactifs non ioniques dérivés du Sorbitane par estérification d'une ou plusieurs de ses
fonctions alcool ou phénol. Ils sont utilisés comme émulsifiants dans la préparation
d'émulsions et de crèmes à usage pharmaceutique et cosmétique. Certains d'entre eux sont
également utilisés comme additifs alimentaires. Lorsqu'ils sont utilisés seuls, ils produisent
des émulsions stables de type w/O (Water/Œil : Eau dans huile : les plus courants ont
une HLB (Hydrophilic Lipophilic Balance) comprise entre 1,8 et 8,6), mais ils sont
fréquemment utilisés avec un polysorbates dans des proportions variables pour produire des
émulsions w/O ou o/W à volonté avec différentes textures et consistances.
Les esters de Sorbitane sont parfois désignés par le nom de marque Span. Six d'entre eux sont
utilisés comme additifs alimentaires.
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Numéro E Nom chimique Formule topologique HLB
Toxicologie
La lécithine naturelle est présente dans toutes les cellules vivantes et est un constituant
important des cellules nerveuses et cérébrales. La lécithine commerciale provient
principalement de l'huile de soja, qui peut être génétiquement modifiée. D'autres sources sont
le jaune d'œuf, et les graines de légumineuses, notamment les arachides et le maïs, qui
peuvent également être transgéniques.
Selon la définition de l’extrait du dossier de l’UE 231/2012, les lécithines sont des mélanges
ou des fractions de phosphatides obtenus au moyen de procédés physiques à partir de
substances alimentaires animales ou végétales; elles comprennent également les produits
hydrolysés obtenus par l’utilisation d’enzymes inoffensives appropriées. Le produit final ne
doit présenter aucune activité enzymatique résiduelle. Les lécithines peuvent être légèrement
blanchies en milieu aqueux au moyen de peroxyde d’hydrogène. Cette oxydation ne peut
modifier la structure chimique des phosphatides des lécithines.
Selon la définition données par la commission JECFA : Joint FAO/WHO (Food and
Agriculture Organization / World Heath Organization : Organisation mondiale de la santé)
Experts Committee on Food additives : Comité international mixte FAO/OMS d’experts sur
les additifs alimentaires : Habituellement préparé à partir de graines oléagineuses utilisées
pour l'alimentation, en particulier le soja ; peut également être préparé à partir de sources
animales ; un mélange complexe de phosphatides insolubles dans l'acétone, constitué
principalement de phosphatidylcholine (P.C), de Phosphatidyléthanolamine (P.E) et de
phosphatidyl-inositol (P.I), combinés avec diverses quantités d'autres substances telles que
des triglycérides, des acides gras et des hydrates de carbone ; les catégories raffinées peuvent
contenir n'importe lequel de ces composants dans des proportions et des combinaisons
variables selon le type de fractionnement utilisé ; ses formes sans huile, la prépondérance des
triglycérides et des acides gras est éliminée et le produit contient 90 % ou plus de
phosphatides représentant toutes ou certaines fractions du complexe phosphatidique total.
La lécithine est une molécule dite amphiphile, c'est a dire composée de deux parties. Son nom
dérive du grec Lekithos, qui signifie jaune d’œuf car le pharmacien français Théodore Gobley
l'a initialement extrait de l’œuf, au XIXe siècle. La lécithine est un lipide formé à partir d'une
choline, d'un phosphate, d'un glycérol et de deux acides gras.
L’image suivante illustre la structure chimique des différentes fractions composant les
lécithines.
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Le tableau ci-après montre la composition en mélange de lécithines, de certaines huiles
végétales et graisses animales.
En présence d'eau, les molécules de lécithine vont s'orienter selon leur affinité avec l'eau : la
lécithine est un type de composé tensioactif. Dans l'eau et en présence d'huile, les molécules
de lécithine se regroupent pour former de structures sphériques que l’on appelle des micelles.
On retrouvera les têtes hydrophiles à la surface de ces sphères et les queues hydrophobes à
l'intérieur pour fuir l'eau.
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Les micelles ainsi formées se dispersent dans l'eau. Leurs surfaces hydrophiles forment des
liaisons hydrogène avec les molécules d'eau, ce qui leur évite de se réunir ou par contacte de
former de micelles plus grosses. Grâce à leur double affinité, les lécithines diminuent l'énergie
libre présente à l'interface entre l'huile et l'eau et augmentent la rigidité du film interfacial.
Ces différentes interactions assurent en partie la stabilité de la mayonnaise.
Grâce à leur positionnement au niveau des interfaces Phase hydrophile/Phase hydrophobe, les
phospholipides des lécithines permettent de diminuer les forces interfaciales, ce qui assure la
stabilité des émulsions. L’image ci-après montre ce phénomène physique :
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La lécithine végétale est un sous-produit de l’industrie des huileries. Les huiles brutes
obtenues par pressage ou extraites par solvant organique (généralement l’hexane) peuvent être
raffinées pour éliminer un certain nombre de composants considérés comme délétères vis-à-
vis de la qualité de l’huile, dont font partie les phospholipides. En effet, la présence de
phospholipides dans les huiles brutes entraîne une acidification de l’huile, une oxydation des
acides gras due à l’affinité des têtes polaires pour les métaux lourds, une diminution du
rendement du procédé due aux propriétés tensioactives, une désactivation des terres
décolorantes utilisées en fin de raffinage et un colmatage rapide des filtres. Ainsi, les
phospholipides sont éliminés au début du raffinage lors de l’étape de démucilagination ou
dégommage.
La lécithine brute peut encore contenir jusqu’à 33% d’huile. Ainsi, suivant le degré de pureté
souhaité, une étape de déshuilage peut être réalisée par de l’acétone à froid (0°C à 4°C) qui
solubilise les triglycérides et précipite les phospholipides. Pour augmenter davantage la pureté
de la lécithine en phospholipides, il est possible de réaliser plusieurs étapes de lavage mais
cela conduit à utiliser des quantités importantes de solvant (la quantité d’acétone utilisée à
chaque lavage est 5 fois supérieure à la quantité de phospholipides présents). Les lécithines
industrielles trouvées sur le marché peuvent ensuite subir diverses transformations en fonction
des applications visées : purification (pour enrichir le mélange de phospholipides en une
classe particulière) ou hydrolyse partielle (pour augmenter les propriétés fonctionnelles de la
lécithine).
L’extraction industrielle de la lécithine d’œuf se fait à partir du jaune d’œuf lyophilisé. Deux
protocoles peuvent être appliqués. Le premier consiste à déshuiler le jaune d’œuf par
l’utilisation d’acétone à froid (comme pour déshuiler la lécithine végétale), puis à extraire les
phospholipides à l’aide d’éthanol. Deux produits sont obtenus : une fraction phospholipidique
contenant majoritairement de la phosphatidylcholine, et un précipité protéique. Le second
protocole consiste à réaliser l’extraction des phospholipides par l’éthanol en premier lieu.
Cela permet d’obtenir une fraction enrichie en PC en une seule étape. Le choix d’un protocole
ou d’un autre dépend de la pureté recherchée en PC.
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Les deux méthodes extraient de façon préférentielle la phosphatidylcholine. La récupération
des autres phospholipides nécessite des étapes d’extraction supplémentaires.
Applications
Selon ce qui a été rapporté par Bardeau (2015), pour l’industrie agroalimentaire, une lécithine,
correspond à un additif alimentaire (E322) composé d’un mélange de phospholipides (teneur
supérieure à 50 ou 60% suivant les législations), de cholestérol et de triglycérides (TAG). En
2008, la production de lécithines se situait entre 150.103 et 170.103 tonnes. Si l’on se base sur
un prix de vente moyen de 9,25 euros.kg-1, on peut estimer que le chiffre d’affaire du marché
des lécithines se situe entre 1,4 et 1,6 milliard d’euros. A l’heure actuelle, la source principale
de lécithines est le soja. Cependant, à cause de la législation concernant la vente de produits
issus d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et du fait que le soja produit est
principalement d’origine OGM, de nouvelles sources de lécithines végétales sont apparues,
issues du tournesol et du colza. Parallèlement, des lécithines d’origine animale issues du jaune
d’œuf et de divers organismes marins (krill, œufs de poisson) sont aussi produites et
commercialisées. Dans la suite de cette introduction bibliographique, le terme de lécithine
sera assimilé à un mélange naturel de phospholipides.
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En fonction de leur origine, les lécithines sont différenciées par la proportion des différentes
classes de phospholipides. La phosphatidylcholine (PC) est le phospholipide le plus abondant
dans les membranes des cellules eucaryotes, ce qui explique sa forte proportion dans la
plupart des lécithines. La PC représente entre 29 et 41% des phospholipides totaux des
sources végétales et entre 26 et 76% des phospholipides dans les matrices animales. La
Phosphatidyléthanolamine (PE) est une classe présente entre 15 et 30% selon les sources. Le
phosphatidylinositol (PI) est surtout présent dans les sources végétales, et représente entre 13
et 23% des phospholipides totaux. La phosphatidylsérine (PS) et l’acide phosphatidique (PA),
quant à eux, sont généralement peu présents (moins de 10%). Dans les sources animales, on
note la présence de sphingolipides, lipides phosphorés basés sur un squelette sphingosine au
lieu du glycérol, représentés essentiellement par la sphingomyéline (SM) avec une tête polaire
choline
.
Les différentes lécithines se distinguent aussi par leur composition en acides gras. Les sources
végétales terrestres sont caractérisées par des chaînes d’acides gras contenant, généralement,
au plus 18 atomes de carbone. Les lécithines de soja et de tournesol sont riches en acides gras
polyinsaturés n-6. La lécithine de colza contient principalement de l’acide oléique (18:1 n-9)
et de l’acide linoléique (LA, 18:2 n-6). Cependant, ces trois sources végétales se caractérisent
par une faible présence d’AGPI n-3 (inférieure à 10%) représentés par l’acide α-linolénique
(ALA, 18:3 n-3) chez les espèces végétales. Pour les sources animales, les acides gras
présents peuvent être à plus longues chaînes, notamment pour les phospholipides extraits
d’organismes marins qui se caractérisent par une présence importante d’AGPI n-3 : acide
éicosapentaénoïque (EPA, 20:5 n-3) et acide docosahexaénoïque (DHA, 22:6 n-3).
Les lécithines, de par leur teneur en phospholipides, sont utilisées dans de nombreux secteurs
industriels tels que l’agroalimentaire (produits de boulangerie, margarines, chocolat), la
cosmétique ou la pharmacie. En agroalimentaire, les phospholipides sont utilisés pour leurs
propriétés technologiques.
En effet, grâce à leur caractère amphiphile, ces molécules ont des propriétés émulsifiantes en
se positionnant à l’interface huile/eau d’une émulsion et en stabilisant ainsi les globules de
gras. Les phospholipides sont aussi utilisés comme agent épaississant, dans la préparation de
crèmes par exemple ou pour leurs propriétés antioxydantes. En pharmacie et cosmétique, les
phospholipides sont utilisés, soit pour leurs propriétés émulsifiantes, soit pour leurs propriétés
d’auto-assemblage leur permettant d’encapsuler des molécules thérapeutiques. En
cosmétique, les phospholipides sont aussi utilisés pour leur effet mouillant qui Les
phospholipides jouent aussi un rôle important au niveau nutritionnel, soit comme vecteurs de
choline (via la PC) ou de sérine (via la PS), soit comme vecteurs d’acides gras indispensables
ou essentiels. Par exemple, dans la PC, la choline limite les dépôts adipeux hépatiques et
améliore le métabolisme des triglycérides en s’incorporant dans des lipoprotéines
responsables du transport des triglycérides hépatiques vers le foie. Ainsi, chez des patients
traités avec de la lécithine de soja (3,5 g de lécithine, 3 fois par jour), les taux de cholestérol et
de triglycérides sanguins diminuent après 30 jours de traitement.
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Les phospholipides participent donc à la prévention des risques cardiovasculaires. La PS
cérébrale semble jouer un rôle important dans les phénomènes de neuro-protection en
modulant l’apoptose cellulaire (même si le mécanisme exact reste encore à élucider) et en
régulant un certain nombre d’activités enzymatiques. Plusieurs études d’intervention évaluent
l’effet de l’ingestion de PS sur les fonctions cognitives, que ce soit dans la survenue de la
démence ou sur l’évolution (et possiblement la réduction) des symptômes cognitifs chez des
patients diagnostiqués comme déments.
Parallèlement, les phospholipides sont des vecteurs d’acides gras au même titre que les
triglycérides. On peut donc leur attribuer les fonctions physiologiques associées, notamment
des fonctions dans la prévention d’un certain nombre de pathologies : inflammatoire (fibrose
cystique, l’arthrite rhumatoïde), cardio-vasculaire, voire neuro-dégénérative et psychiatrique.
Enfin, l’intérêt des phospholipides par rapport aux triglycérides est une amélioration de la bio-
accessibilité des acides gras comme l’attestent des études menées sur modèle animal et chez
des enfants prématurés.
Les lipides polaires constituent une classe à part dans les matières grasses puisque comme
leur nom l’indique, ces lipides possèdent une partie hydrophile qui leur permet de jouer un
rôle prépondérant au niveau des interfaces que ce soit dans les organismes vivants ou dans les
systèmes dispersés.
Ces lipides polaires sont également connus par certaines de leurs sous-classes telles que les
lécithines, phospholipides, glycolipides et autres structures plus ou moins complexes. Ces
composés ont fait l’objet d’études importantes tant au niveau de la biologie, de la médecine,
de l’alimentaire et dans le domaine de la cosmétique. Il a été découvert il y a plus d’un siècle
que ces lipides polaires constituent la membrane cellulaire de tout organisme vivant et que par
conséquent ils influencent tous les processus métaboliques. L’industrie alimentaire les utilise
abondamment dans des préparations aussi recherchées que le chocolat, la baguette française
ou les poudres de lait instantanées mettant à profit leurs propriétés mouillantes ou
émulsionnantes.
L’industrie cosmétique tire d’ailleurs partie de celles-ci dans les produits de maquillage pour
disperser efficacement les pigments. Plus récemment, les produits de soin utilisent ces lipides
membranaires comme émulsionnant parfaitement toléré et que le marketing revendique
quelque fois sous le terme de biocompatible.
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Grâce à leur origine membranaire, la diététique utilise les phospholipides comme complément
nutritionnel pour protéger nos membranes dans la lutte contre le vieillissement. La cosmétique
en fait de même depuis que les liposomes furent découverts et leur intérêt en tant que vecteur
de principe actif ou tout simplement en tant qu’actif hydratant.
La suite présentera donc les deux aspects de ces molécules naturelles complexes c’est-à-dire
leurs propriétés technologiques et physiologiques mais, comme on le verra, ces deux aspects
sont bien souvent utilisés en même temps tant ils sont difficiles à dissocier.
Les phospholipides sont les composants essentiels des membranes cellulaires et sont donc
présents dans tous les organismes vivants. La principale classe de phospholipides naturels est
représentée par les glycérophospholipides qui dérivent du glycérol. Commercialement, les
phospholipides sont principalement extraits du soja. Les phospholipides de soja contiennent
plus de 70 % d’acides gras mono- ou polyinsaturés mais des procédés d’hydrogénation
permettent également d’obtenir des phospholipides aux acides gras saturés suivant le type
d’utilisation.
La nature amphiphile des phospholipides leur permet d’agir comme coémulsifiants dans les
systèmes eau/huile et huile/eau ainsi que comme épaississant, dispersant ou agent mouillant.
Les phospholipides sont une source importante d’acides gras essentiels stables comme les
acides linoléique et linolénique qui jouent un rôle essentiel au niveau de la fonction barrière
de la peau (Prottey, 1977). Les phospholipides lient l’eau et leurs propriétés filmogènes
contribuent à améliorer l’hydratation de la peau. Ce sont des substances non allergéniques,
non irritantes irritantes qui permettent de diminuer l’irritation causée par les autres surfactants
(Billek, 1991).
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Moins connus, les glycolipides contiennent une partie polaire sucrée et l’on distingue de la
même façon les glycéro- et sphingoglycolipides. Si les glycéroglycolipides sont
préférentiellement rencontrés dans les plantes, les formes sphingosyl- sont présentes en
quantités minoritaires comme par exemple les cérébrosides ou glycosylcéramide qui
contiennent la précieuse molécule.
Toutes ces phases permettent des applications différentes allant des très faibles teneurs en eau
(micelles inverses) en passant par les émulsions lamellaires, les émulsions huile/eau et les
liposomes pour ne citer que les plus connues.
Plusieurs études ont montré que ces émulsions sont généralement parfaitement tolérées et que
des propriétés hydratantes apportent des revendications additionnelles. Très souvent mis en
avant, le toucher de ces formulations est un élément déterminant du choix de ce type
d’émulsionnant. Frais, doux, non gras, sont les termes importants de l’analyse sensorielle de
ce type d’émulsion.
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La tête polaire constituée par le groupement phosphate des phospholipides, fait des lécithines
de bons acteurs dans les systèmes antioxydants, ce qui explique que ces produits se
conservent beaucoup plus longtemps à température ambiante que les huiles végétales.
D’autres propriétés pourraient encore être décrites mais la capacité de ces molécules à former
des systèmes d’encapsulation est des plus intéressantes. Comme précédemment décrit, des
fractions bien choisies telles que la phosphatidylcholine forment des bicouches se reformant
sur elles-mêmes qui vont pouvoir former des liposomes en présence d’eau. Ces réservoirs de
l’ordre de 200 nm de diamètre peuvent encapsuler des actifs hydrophiles dans leurs espaces
concentriques aqueux ou des molécules lipophiles dans leurs membranes.
Émulsions lamellaires
Le principal problème pour l’obtention de crèmes stables est d’éviter la coalescence des
globules gras (crémage) ou la séparation des phases (rupture). La plupart des crèmes
cosmétiques existantes utilisent le principe de monocouches à l’interface huile/eau et
nécessitent donc l’utilisation de surfactants à hauts HLB irritants et/ou d’origine synthétique.
Les surfactants à faibles HLB comme les acides ou alcools gras à longues chaînes sont
incapables de former des films de surface suffisamment résistants pour éviter la rupture des
émulsions.
Les phospholipides sont également caractérisés par des faibles HLB et possèdent donc des
propriétés émulsifiantes théoriques assez faibles. Leur combinaison avec certains acides et
alcools gras permet cependant l’obtention de crèmes parfaitement stables jusqu’à 40 %
d’huile.
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La figure ci-après représente la structure d’un liposome
Il devrait en résulter une compétition accrue au niveau de l’utilisation des terres arables, des
usages alimentaires et non-alimentaires et entre les usages industriels eux-mêmes. Comment
répondre à ce défi majeur sans sacrifier aux contraintes environnementales et sociétales
actuelles et futures ? Nombre d’experts s’accordent sur le fait que l’augmentation des terres
cultivées restera limitée et ne pourra à elle seule constituer une réponse suffisante.
Le même constat pourrait s’appliquer aux rendements des principales cultures oléagineuses :
proches de leur optimum dans les pays industrialisés, ils ne sauraient être significativement
améliorés dans les autres, sans une irrigation efficace et un apport massif d’intrants avec, en
corolaire, des problèmes environnementaux et de ressources en eau. Que dire enfin des OMG
qui, à ce jour, ont davantage suscité la controverse qu’apporté la démonstration de leur
légitimité, voire de leur utilité ? S’il les solutions qui répondront efficacement à ce défi restent
encore à inventer, deux pistes mériteraient d’être développées dés à présent. La première
concerne la réduction des déchets et des pertes tout au long des filières, qui représentent entre
la récolte au champ et le consommateur prés de 50 %. La deuxième, plus indirecte, concerne
le contrôle des prix et la limitation des phénomènes de spéculation sur les denrées
alimentaires qui ont récemment démontré toute la perversité de leurs effets. D’ailleurs, cette
régulation pourrait être efficacement associée à la substitution d’une partie des cultures de
rente par des cultures vivrières.
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– le basculement progressif des biocarburants de première génération (dont les esters
méthyliques d’acides gras) vers ceux de deuxième génération (éthanol, bio-huiles et biogaz,
d’origine lignocellulosique, obtenus par voies fermentaires ou thermochimiques). Il devrait
ainsi se libérer des volumes considérables d’huiles végétales ;
Plusieurs candidats sont _a l’étude dont les genres Cuphea (acides gras C10-C12),
Lesquerella (acide lesquerolique), Vernonia (acide vernolique), Brassica et Crambe (acide
erucique) et Vernicia (acides éléostéarique). De nombreux efforts au niveau de la sélection, de
l’amélioration variétale, des pratiques culturales ou encore de la valorisation des coproduits
(toxiques pour certains), sont nécessaires pour entrevoir un développement industriel de ces
plantes, notamment dans les Pays du
Sud.
Le tableau ci-après illustre une composition comparée des huiles végétales (fruits et graines)
en acides gras :
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Il s’agit d’un critère important d’évaluation de la qualité des huiles végétales, qui se mesure
par chromatographie en phase gazeuse (CPG).
L’huile d’olive
Parmi toutes les huiles végétales, l’huile d’olive occupe une place particulières, et ce pour
plusieurs raisons : C’est la plus ancienne connue (plusieurs fois millénaire), de plus sa zone de
production correspond à la civilisation gréco-romaine, à travers laquelle, il y avait
développement et expansion de cette culture de production de l’huile de l’olivier, notamment
le bassin méditerranéen appelé d’ailleurs le Berceau de l’huile d’olive. Il s’agit de la seule
huile consommée à l’état vierge (sans raffinage). L’huile d’olive est utilisée pour
assaisonnement et non pas pour la cuisson (ou fritures). Elle provient du fruit de l’olivier :
Olives contenant 20% d’huile (libérée après trituration (ou broyage) des olives).
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La photo montrée ci-dessus illustre les différents compartiments de l’olive, en tant que fruit de
l’olivier.
Dès lors que les olives sont récoltées, si elles sont sales, elles sont au préalable lavées.
Ensuite, elles sont placées dans un moulin équipé d’un ventilateur qui génère un flux d’air
pour ôter le feuillage. Toujours dans une démarche naturelle et écologique, les feuilles sont
placées de côté pour faire du compost.
Deuxième étape pour la fabrication de l’huile d’olive issue d’une culture biologique sans
pesticides : le broyage. Cela se réalise dans un broyeur à marteaux en métal. Les olives sont
alors écrasées contre une maille de calibre 3 à 5 mm. Selon la taille de la pâte que l’on
souhaite obtenir, ce calibre peut être librement réglé.
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Le broyage a également pour objectif, d’éclater la drupe pulpeuse (olive égorgée d’eau et
d’huile sous forme d’une émulsion de type Eau/Huile) et de concasser le noyau et écraser
l’amande (plantule) et, au fur et à mesure que le broyage se réalise, l’huile commence à sortir.
Traditionnellement, ce procédé est assuré par une meule faite de granite roulée par une force
animale. Actuellement, par le procédé moderne, ce sont des serpentins hachoirs qui remplacent les
meules. L’image ci-après montre l’équipement muni d’un serpentin hachoir pour le broyage
moderne, des olives.
Le broyage des olives a produit une pâte qui contient entre 15 et 20% d’huile d’olive
naturelle. Les 80 à 85% restants sont de l’eau, des matières végétales solides et des noyaux.
L’huile se retrouve dans la pâte sous forme de minuscules gouttelettes. Ce n’est qu’en
pétrissant la pâte que l’on parvient à regrouper ces gouttelettes pour constituer notre huile
d’olive extra vierge. La cuve dans laquelle est malaxée la pâte est entourée d’une bobine
d’eau chaude qui permet de contrôler la température de la masse. Cette température impacte
fortement la production d’huile d’olive 100% naturelle et BIO. En effet, plus la température
est élevée, plus la viscosité de l’huile est réduite ce qui facilite l’extraction. Toutefois, lorsque
la température est trop élevée, l’huile perd de ses bienfaits et de ses arômes. C’est pourquoi,
sur l’huile d’olive extra vierge haut de gamme, vous pouvez retrouver la mention « extraction
à froid » (entre 18 et 24° C).
L’extraction par centrifugation
Cette nouvelle étape dans la fabrication d’huile olive 100% naturelle et BIO se déroule dans
un décanteur. Il s’agit d’une centrifugeuse dotée d’un corps cylindrique avec un axe
horizontal prenant la forme d’une grande vis. Cette machine va profiter de la densité de
chaque élément constituant la pâte pour les séparer. C’est l’huile d’olive qui est moins dense.
Viennent ensuite l’eau, les matières végétales et les noyaux.
La grande vis de la centrifugeuse réalise 4 000 tours par minute. L’objectif est que la partie la
plus dense de la pâte se retrouve à l’extérieur du cylindre tandis que l’huile d’olive reste dans
la partie centrale. Lorsque la séparation est effectuée, un diaphragme est posé afin de contenir
l’huile tandis que les autres composants sont libérés.
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Dans certains procédés, l’extraction de l’huile à partir de la pâte pétrie est réalisée à l’aide
d’une presse (ou pressoir) exerçant une force sur la pâte préalablement mise dans des sacs en
forme de cercle, faits de liège. L’image suivante montre la photo d’un pressoir.
La centrifugeuse verticale
Cette centrifugeuse vient compléter le travail de la précédente pour fabriquer une huile d’olive
100% naturelle et bio de parfaite qualité. Le diaphragme de contention est un mécanisme qui
manque de précision, l’huile contient encore quelques restes solides. Pour les éliminer, la
centrifugeuse verticale dispose d’un disque au centre duquel on place de l’eau. C’est, une fois
encore, la densité de chaque élément qui fera le travail. L’eau se déplace autour du disque,
emportant avec elle les autres solides.
Le stockage de l’huile d’olive est également un procédé de conservation très important qui
garantira la stabilité physico-chimique et microbiologique de l’huile. Ainsi, l’huile d’olive
doit être conditionnée dans un emballage étanche qui joue un rôle primordial dans sa
conservation. L’huile d’olive doit être stockée à l’abri de l’air, l’humidité, la chaleur et la
lumière, afin d’éviter les phénomènes d’oxydation ainsi que les attaques microbiennes,
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notamment les moisissures, qui peuvent, via leur production en lipase, dégrader la qualité
nutritionnelle et organoleptique de l’huile, et ce par l’hydrolyse de la matière grasse contenue
dans l’huile vierge.
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Composition chimique de l’huile d’olive
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L’huile de soja
Le soja ou soya est une plante oléagineuse et protéagineuse qui constitue dans le monde la
principale source d’huile végétale et de protéines. Il est cultivé à grande échelle aux USA et
en chine. Les graines peuvent être transformées en farines pour l’alimentation humaine ou en
tourteau pour l’alimentation animal. En chine, au Japan et dans les pays d’Asie du sud ouest,
le soja est utilisé principalement pour l’huile et le tourteau.
Le soja [Glycine max (L.) Merrill] appartient à la famille des Fabacées, sous-famille des
Faboideae, tribu des Phaseoleae, sous tribu des Glycininae, genre Glycine.
La plante est annuelle, herbacée, dressée, et peut atteindre une hauteur de 1,5 m. La gousse est
droite ou légèrement courbée, d'une longueur de deux à sept cm. Elle est formée par les deux
moitiés du carpelle, soudées le long de leurs bords dorsal et ventral.
A l'issue de la floraison et de la nouaison, se développe une gousse contenant, selon les cas,
entre 1 et 4 graines. Comme chez les autres légumineuses, la graine se compose
essentiellement d'une enveloppe lisse (la coque) et d'un embryon. Sa taille varie généralement
entre 5 et 10 mm de diamètre et son poids (selon les variétés) oscille entre 50 et 400 mg. La
forme de la graine varie selon les cultivars.
La qualité des protéines est idéale en termes de profil d'acides aminés et de digestibilité. Elles
sont constituées principalement de globuline (90 % des protéines et 36 % du poids de la
graine). La graine de soja contient aussi des glucides non structurels, pour environ 10 % du
poids de la graine, avec principalement des sucres solubles (sucrose, stachyose et raffinose) et
peu d'amidon (moins de 3 % du poids des graines).
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L’huile de soja appelée également soya oïl est l’huile alimentaire la plus consommée a travers
le monde. Onctueuse, légère et de couleur jaunâtre, elle provient de l’extraction de la fève de
soja.
L’huile de soja est ainsi extraite à partir des graines selon les étapes suivantes :
1-Nettoyage
Il a pour objectif d’éliminer toutes les impuretés et les graines non saines (non marchandes). Il
est effectué par des nettoyeurs équipés de tamis rotatifs à plusieurs étages assurant
l’élimination des impuretés de grande taille. Ce tamisage est complété par un passage devant
des aimants qui arrêteront les débris métalliques qui risquent d’endommager l’appareillage
industriel.
2-Séchage
Séchage contrôlé est réalisé, permettant de fixer l’humidité des graines à 10%. Ces dernières
sont par la suite, stockées dans des silos pendant quelques jours, afin d’assurer la maturation.
3-Décorticage
C’est l’élimination des enveloppes externes des graines, servant pour l’alimentation animale.
Le procédé de décorticage est aussi contrôlé, permettant d’assurer une quantité minimale de
45 à 50% des matières grasses et protéines végétales. L’opération est assurée par des
décortiqueurs qui brisent les coques afin de libérer les amandes intérieures. Un concassage est
ensuite réalisé à l’aide de cylindres cannelés. Les appareillages de type Rotex De Locker
munis de tamis sont utilisés pour la séparation des amandes et des coques (photo ci-après).
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4-Cuisson
Cette étape se fait dans l’intérêt de fixer une humidité de la graine permettant une extraction
facile de l’huile, avec une stabilité acceptable. La cuisson a donc pour objectif de régler
l’humidité de la graine à 3 à 5% ; accroitre la plasticité des graines, augmenter la fluidité de
l’huile, coaguler la fraction protéique pour faciliter son élimination (et désactiver certaines
enzymes endogènes).
5-pressurage
A travers cette étape, une presse hydraulique est employée, utilisant des pressions allant de
400 à 500 bars. Son rôle est d’extraire la fraction huileuse des amandes écrasées.
6-Extraction
C’est une étape d’optimisation de l’étape précédente où l’extraction mécanique par pression
est accompagnée ici, par une extraction par solvants. Dans le cas de l’huile de soja, on utilise
l’hexane comme solvant d’extraction. Selon les procédés et les équipements employés (où une
optimisation mathématique doit se faire), le ratio souvent appliqué pour l’extraction de l’huile
de soja est 1 à 1,25 L d’hexane / Kg de graines de soja. La température d’extraction doit être
inférieure à 60°C pour garantir une diffusion parfaite du solvant. Après l’ajout du solvant, une
distillation est réalisée afin de séparer l’huile dissoute dans l’hexane, du milieu aqueux. Cette
étape est réalisée par chauffage de l’hexane à sa température d’évaporation, assurant le
passage de ce dernier en phase gazeuse, suivie d’une condensation qui a pour but de récupérer
l’huile séparée dans le solvant, sous forme de gouttelettes isolément du mélange de départ.
7-Raffinage
Contrairement à l’huile d’olive qui se consomme vierge, les huiles végétales (tournesol, colza,
soja,…) nécessitent une étape de raffinage, intervenant après extraction. Le tableau ci-après
résume les étapes de raffinage de l’huile de soja.
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Etapes Conditions opératoires Constituants à éliminer
1-Démucilagination Traitement à l’eau à 70°C + ajout de -mucilages (polysaccharides
(dégommage) H3PO4 suivie d’une centrifugation. végétaux).
-phosphatides.
-glycolipides.
-protéines.
2-Neutralisation a/voie chimique : (ajout de NaOH). -acides gras libres résiduels.
b/voie physique : entrainement à la -déchets d’oxydation.
vapeur. -aflatoxine.
-pesticides organophosphorés.
3-Décoloration Absorption des pigments végétaux sur -pigments caroténoïdes ou
(blanchiment) polymères absorbants (résines de silices, chlorophylliens.
charbon actif,…).
4-Décirage Par filtration ou centrifugation. Cires et substances insilubles à basse
(frigellisation) Cristallisation fractionnée. température.
5-Désodorisation. Injection de vapeur sèche dans l’huile -AG libres.
maintenue sous vide à température -composés volatiles responsables de
élevée (240°C) pendant 180min. mauvaises odeurs.
-stérols et tocophérols.
-insecticides organophosphorés.
Il est ainsi important de préciser que l’huile raffinée doit être conservée dans de bonnes
conditions, à l’abri de l’humidité, de la lumière et de l’aire. Ce qui permettra d’éviter les
processus oxydatifs. Il est aussi intéressant, en utilisant ce modèle industriel d’extraction de
l’huile de soja, de se pencher sur les processus d’extraction et de raffinage des huiles de
tournesol et de colza, importante dans le domaine agroalimentaire.
De plus, à partir des huiles végétales, tel que nous l’avons vu précédemment, il est possible
d’engager des manipulations industrielles secondaires afin de produire d’autres types de
matières grasses, tels que des esters dérivés des acides gras.
Enfin, il est possible de récupérer la fraction légère de la matière grasse végétale, appelée les
essences (huiles essentielles : H.E), représentée par des molécules volatiles à température
ambiante, utilisées notamment en cosmétiques.
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Diagramme d’extraction de l’huile de Colza
D’autre part, se référer au fichier du journal officiel (J.O de la RADP de 2016) : chapitre
Corps gras, afin d’avoir une idée sur les analyses physicochimiques réalisés au vue d’assurer
un contrôle de la qualité des huiles végétales.
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AGPI : acides gras polyinsaturés ; AGMI : acides gras monoinsaturés ; AGS : acides gras saturés. La
température de décomposition est la température à partir de laquelle il y a libération de radicaux libre à
partir de l’oxydation thermique des acides gras.
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Composition des huiles végétales en vitamines liposolubles et cholestérol
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Produits alimentaires de deuxième génération issus des huiles végétales et des graisses
animale modifiées ou non modifiées
Fabrication du beurre.
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Annexes pour la fabrication des dérivés du lait (Le fromage)
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Fabrication de la margarine.
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Beurre de cacao et chocolaterie
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