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UNIVERSITE D’ALGER ANNEE UNIVERSITAIRE 2013 / 2014

FACULTE DE MEDECINE D’ALGER RESIDANAT BIOCHIMIE


LABORATOIRE DE BIOCHIMIE UNITE DE VALEUR PEDAGOGIQUE I

Chapitre II : les lipides

Les acides gras


Les acides gras

A. Structure
• Acides gras saturés
• Acides gras insaturés
• Acides gras cycliques
• Acides gras atypiques
B. Propriétés physico-chimiques des acides gras
1. Propriétés physiques
2. Propriétés spectrales
3. Propriétés chimiques
a- liées à la fonction carboxylique
b- liées à la présence de doubles liaisons
C. Méthodes de séparation des acides gras
1. Extraction par des solvants organiques
2. Chromatographie d’adsorption
3. Séparation des AG par CPG en colonne capillaire
Conclusion
A. Structure des acides gras

 Définition :

Les acides gras sont des acides carboxyliques R-COOH dont le radical R est une chaîne
aliphatique de type hydrocarbure de longueur variable qui donne à la molécule son caractère
hydrophobe (gras).
La grande majorité des acides gras naturels présentent les caractères communs suivants :
- mono carboxylique
- chaîne linéaire avec un nombre pair de carbones
- saturés ou en partie insaturés avec un nombre de double liaisons maximal de 6.
- non hydrolysable
- ils peuvent être linéaires, ramifiés ou cycliques,

 Nomenclature des acides gras :


Des dénominations parallèles coexistent, la nomenclature systématique s'efface souvent
devant les noms d'usage.
Deux numérotations coexistent, l'une systématique et l'autre utilisée en diététique (qui permet
de regrouper les acides gras insaturés en série.)

-Nomenclature systématique :
Il faut tout d'abord indiquer le nombre de carbone de l'acide gras, ensuite indiquer le nombre
de double liaisons ( ), leurs positions et leurs configurations (cis ou trans) et on utilise la
p
représentation de type: Cn : X,
n: nombre d'atomes de carbone
X: le nombre d'insaturations.
p: position des insaturations.
Numérotation des carbones: Le premier C est le carbone du COOH. Cependant la
numérotation par les lettres grecques est la plus usitée : le premier C est le C qui est celui
directement après le COOH. Donc C = C2. Quelque soit la longueur de la chaîne, le dernier
carbone CH3 porte toujours la lettre .

Le nom systématique dérive du nom de l'hydrocarbure apparenté par substitution de "oique".


Pour les acides gras saturés: anoique.
Pour les acides gras insaturés: énoique (mono insaturé) et di-tri-énoique (di-tri insaturés).
Donc :
Pour les acides gras saturés :
- le nom systématique s'écrit : n- [nC] anoique
- n : indique que l'acide gras est normal (chaîne non branchée)
- [nC] : nombre de carbones
- an : indique que la chaîne est saturée
- le nom courant rappelle son origine
Pour les acides gras insaturés :
Le nom systématique s'écrit : conf-p-[nC] x énoique
- conf-p : configuration et position des doubles liaisons
- [nC] : nombre de carbones
- x : nombre de doubles liaisons (di, tri…)
Le symbole est Cn: m (p, p'...)
- Cn : nombre de carbones
- m: nombre de doubles liaisons
- (p, p'…) : positions des doubles liaisons en numérotation normale
- n où n est la position de la première double liaison notée par
rapport à la position , dernier carbone de la chaîne aliphatique.
- le nom courant rappelle son origine.
Exemple :

1. Acides gras saturés :

Il s’agit des plus répandus dans la nature. Ils ont pour formule brute CnH2nO2, n étant un
nombre pair compris entre 4 et 36. Le premier acide gras est l’acide butyrique.
Selon la longueur de la chaine carbonée on distingue:

2. Acides gras insaturés


Ils sont soit mono soit polyinsaturés. Ils possèdent une insaturation de type éthylénique
(C=C) ou rarement acétylénique (C=C). La plupart des acides gras insaturés ont des
longueurs de chaînes de 16 à 20 carbones.
La présence d’une double liaison peut faire apparaître une forme CIS ou une forme TRANS.
Cette double liaison est plus rigide qu'une simple liaison. La configuration cis introduit un pli
rigide (inflexion de 30°) dans la chaîne aliphatique.

En règle générale :
- la première, ou la seule, double liaison est établie entre les C9 et les C10
- les doubles liaisons multiples ne sont pas conjuguées mais séparées par un groupe méthylène
en position malonique, par exemple, en 9, 12, 15…
- les doubles liaisons sont de configuration cis.
EPA : abréviation pour Acide Eicosa Pentaénoique.

Remarque sur la série : il a déjà été indiqué que les acides gras insaturés sont classés, en
diététique, par série et non par la longueur de leur chaîne. Il existe 4 séries principales : 3,
6, 7 et 9.
La notation symbolique qui mélange la notation systématique et la notion de série est
quelquefois rencontrée, par exemple :
Acide arachidonique, ou encore C20: 4(5, 8, 11, 14), ou encore C20: 4 6
Certains AG polyinsaturés sont indispensables (AA essentiels), car ils ne peuvent être
synthétisés par l'organisme et doivent être apportés par alimentation.
La famille linoléique (série -6)
 Acide linoléique C18 : 2(9, 12) 6.
Il s’agit de l’acide 9, 10 - 12,13 octadécadiénoïque. Il s’agit d’un AG indispensable.
 Acide arachidonique C20 : 4 (5, 8, 11, 14) w-6. Il est synthétisé à partir du linoléate.
En l’absence d’acide linoléique dans l’alimentation, l’acide arachidonique devient
indispensable. Il s’agit d’AG important précurseur pour des Eicosanoides qui sont
des lipides régulateurs (hormones), tel que les prostaglandines, les Leucotriènes et les
thromboxanes A.

La famille linolénique (série -3)


 Acide linolénique C18 : 3 (9, 12, 15) -3.
Il s’agit de l’acide 9,10-12,13-15,16 octadécatriénoïque. C’est également un AG
indispensable.

Remarque :
Les AG de la série -3 ont été considérés comme vitamine (vit F), mais vue que les
vitamines sont définies autant que : - substances organiques, - non fabriquées par
l’organisme, - sans valeur énergétique, - dose infinitésimale. Et que les AG -3 ont une
valeur énergétique et leur concentration peut atteindre 8g, ils sont retirer de la liste des
vitamines.
3. AG cycliques

Acides gras à cyclopropane (3C) : l'acide lactobacillique, facteur de croissance est un


acide gras C18 avec un cycle propane

Acides furanoides : contiennent un cycle furanne au sein de la chaine carbonée ; ces


composés furanniques semblent avoir un rôle d’antioxydant et pourraient même être
partiellement responsables des propriétés protectrices des huiles de poisson contre les
maladies cardiaques

Acide gras à cyclopentènes (5C) : leur structure n’a été élucidée qu’après
l’observation de l’utilisation ancienne de certaines huiles végétales dans le traitement
de la lèpre (due au bacille de Hansen). Les plus importants sont l’acide hydnocaprique
et l’acide chaulmoogrique.

Les prostaglandines, médiateurs biologiques, sont des acides gras cyclopenténiques de la


famille des Eicosanoides (C20).

Les Eicosanoides (C20): Ce sont des dérivés des acides gras polyinsaturés à 20 carbones ω3
et ω6 (d’où le nom d’Eicosanoides donné à l’ensemble) et plus particulièrement de l'acide
arachidonique qui ont des activités biologiques diverses :
- seconds messagers
- hormones contrôlant la contraction musculaire ou la sécrétion d'autres hormones signaux
puissants au niveau des récepteurs de la douleur.
On distingue les prostaglandines (prostaglandines, thromboxanes, prostacyclines) qui sont
formées par la voie des cyclo-oxygénase (COX), et les leucotriènes formés par la voie des
lipo-oxygénases.
4. Acides gras atypiques

AG à insaturations particulières et/ou à nombre impair de carbones

AG à configuration trans
Très rares, on les trouve chez les bactéries de la microflore de l’estomac des
ruminants. EX : l’acide trans-vaccénique (isomère trans de l’acide oléique)
AG à insaturations en positions "anormales"
L’acide monoinsaturé C22:1(13) (acide érucique) du colza.
Des doubles liaisons conjuguées existent dans des acides gras de plantes (C18:3(9, 11,
13).
AG à insaturations en positions anormales et à nombre impair de carbones
Un acide, à nombre impair de carbones, du cheveu porte une double liaison terminale
(C11:1(10)) : c'est un antifongique contre les teignes, abondant dans la graisse des
cheveux de l'adulte et presque absent chez l'enfant.
AG à chaine alcynique : (AG éthynoiques)
Contiennent une ou plusieurs triples liaisons
Communs à de nombreuses plantes (tropicales)
Exemples :
- acide stéarolique (acide 9-octadécynoique)
- la mycomycine : AG à caractère antibiotique, synthétisée par un actinomycète
- l’acide 5, 8,11, 14- eicosatétra-ynoique (=ETYA) : synthétique, très utilisé comme
inhibiteur des cyclo- et lipo- oxygénases.
Les substitutions

AG hydroxylés :
Les acides hydroxylés en position 2 (alpha-OH) et à longue chaine sont bien connus
chez les animaux ; l’acide cérébronique (2-OH C24 :0) et l’acide OH-nervonique (2-
OH C24 :1) caractérisent les glycosphingolipides des tissus nerveux et les sécrétions
cutanés

AG branchés : (mono ou pluriméthylés)

- AG mono-méthylés : si le branchement se fait sur l’avant dernier carbone


= position iso ; s’il se fait sur le 3ème carbone après le CH3 terminal = position antéiso.
Ex : acide isopalmitique et acide antéisopalmitique.
Ces AG monométhylés sont présents dans le sébum et vernix caseosa du fœtus
humain ; chez les bactéries, l’acide 10-CH3-octadécanoique = l’acide 10CH3-
stéarique = acide tuberculostéarique caractérise le genre « mycobactérium », sa
détection dans le LCR peut servir de diagnostic des les méningites tuberculeuses.

Acide tuberculostéarique

- AG pluriméthylés :
Dans les cires et les glycolipides des mycobactéries on retrouve l’acide 2,4,6-CH3-
octacosanoique = acide mycocérosique . L’acide 3,7, 11,15-tétraCH3-hexadécanoique
=acide phytanique (présent dans la chlorophylle) : une accumulation de l’acide
phytanique a été observé dans les cellules et le plasma de patients atteints de la
maladie de RUFSUM (maladie héréditaire due à un déficit en phytanoyl-CoA
hydroxylase=enzyme présente dans les peroxysomes) ; l’accumulation provoque des
lésions de la rétine ,SNC et nerfs périphériques .
Les acides mycoliques :
C’est unes familles d’acides complexes de masse moléculaires élevée, branchés en
position alpha et hydroxylés en position béta.
Caractérisent les mycobactéries (localisés dans le feuillet interne de la paroi
bactérienne où ils contribuent à la rigidité de l’enveloppe et assure une protection de la
bactérie contre des agents extérieurs)
NB : le mode d’action des isoniazides repose sur l’inhibition de la biosynthèse de ces
acides mycoliques

AG dicarboxyliques
Les deux carboxyles sont en position terminale et la chaine carbonée est saturée
On peut citer :- l’acide adipique (acide 1,6-hexane-dioïque)
-l’acide subérique (C8) : produit à partir du liège et utilisé pour la
synthèse du nylon
-l’acide azélaidique(C9) : produit à partir de l’acide oléique et élaidique
ses propriétés bactéricides ont conduit à son utilisation dans le traitem-
ent de l’acné.
NB : une exception d’un diacide insaturé en est l’acide traumatique qui
est un agent de cicatrisation stimulant la division des cellules autour de
la blessure.

AG soufrés : l’acide lipoîque (acide thioctique) est un AG à C8 dont les trois derniers
carbones forment un cycle avec deux atomes de soufre. Il sert de coenzyme à la
dihydro-lipo-amide acétyltransférase (une partie du complexe PDH = pyruvate
déshydrogénase) à laquelle il est lié par un résidu lysine. Il joue aussi un rôle de
puissant anti oxydant cellulaire.
B. Propriétés physico-chimiques des acides gras

I. PROPRIETES PHYSIQUES

1. Solubilité
Les AG sont amphiphiles : possèdent 2 pôles :
 Une chaîne carbonée hydrophobe (apolaire)
 Une fonction acide carboxylique hydrophile
(polaire)

 Il en résulte que les acides gras ayant une queue de moins de six carbones sont assez
polaires pour être solubles dans l'eau ; Ensuite, les autres acides sont plus ou moins
solubles dans les solvants organiques
 L’acide butyrique à 4C est soluble dans l’eau, puis la solubilité des acides gras baisse
progressivement.
 à partir de 10C, ils sont insolubles dans l’eau et s’organisent en micelles et film
moléculaire. Ils sont solubles dans les solvants organiques apolaires : benzène,
chloroforme.

NB :

 L'ionisation de la tête augmente son caractère polaire, et donc sa solubilité dans l'eau.
 La présence de doubles liaisons (éléments polaires) diminue le caractère apolaire de la
queue.
 Les sels de sodium ou de potassium des AG forment des savons, solubles dans l’eau

 En milieu aqueux, les AG s’associent spontanément pour former :


 Des films (structures feuilletées)
 Des structures micellaires
2. point de fusion

Il dépend de 2 critères :
La longueur de la chaîne :
Exemples :
ac. Butyrique (C4) : F = - 8°C
ac. palmitique (C16) : F = + 63°C
ac. Stéarique (C18) : F = + 69°C

Donc, à température ordinaire,


les AG à nb de C < 10 sont liquides
les AG à nb de C > 10 sont solides

 Le taux d’insaturation
Exemples :
ac. stéarique (0) : F = + 69°C
ac. oléique (1) : F = + 16°C
ac. linoléique (2) : F = - 5°C
ac. linolénique (3) : F = - 11°C

Donc, à température ordinaire, tous les AG insaturés sont liquides.

Rq : Ce sont les AG qui imposent leur état à la majorité des lipides. Exp : la liberté de
rotation des liaisons simples C‐C donne 2 positions extrêmes appelées anti et gauche.

 A basse température : la position anti est prédominante


→ Les acides gras sont ordonnés: état gel

 A température élevée : la position gauche est prédominante


→ Les acides gras sont désordonnées : état fluide

3. Point d’ébullition :

Le point d’ébullition correspond à la température à partir de laquelle un composé


passe de l’état liquide à l’état gazeux.
• Le point d’ébullition augmente lorsque le nombre de carbones augmente.
• Le point d’ébullition ne varie pratiquement pas en fonction du nombre
d’insaturations.

II. PROPRIETES SPECTRALES

Les acides gras insaturés absorbent dans l’UV (260 - 280) nm si les doubles liaisons sont
conjuguées, mais dans la nature les AGI ont des doubles liaisons en position malonique.

Un traitement des AGI avec le KOH à 180° rend les doubles liaisons conjuguées, ce qui
permet un dosage par spectrométrique en UV.
III. PROPRIETES CHIMIQUES

1. Propriétés liées à la fonction 2. Propriétés liées aux instaurations ∆


carboxyle (-COOH) 1. Addition des halogènes
1. Formation des sels 2. Hydrogénation
2. Formation d’esters 3. Isomérisation cis / trans
4. Migration des doubles liaisons
5. Oxydation

1. Propriétés liées à la fonction carboxyle (-COOH)

Le groupe carboxyle
 Le pKa du groupe est d'environ 4, 75 à 25°C.
 Dans les lipides, ce groupement est rarement libre

1. La propriété de formation de sels


Le traitement d’un AG par un hydroxyde métallique (NaOH, KOH) à chaud aboutit à un
sel alcalin.

Acide gras + hydroxyde métallique = sel alcalin Les savons sont des sels
R – COOH + NaOH R-COO Na – +
d’acides gras

Propriétés des savons :


 Pouvoir détersif : les savons sont solubles dans l'eau et permettent de mouiller les
surfaces et de d'enrober les particules hydrophobes.

Le résultat est une mise en solution ou en suspension des particules hydrophobes.

 Combinaison avec les protéines :


Protéines + ; Savons - transport les acides gras libres par l'albumine
2. Formation d’esters:
Les AG libres sont rares à l’état naturel.
On les retrouve plutôt sous forme d’esters d’AG (glycérides, stérides, cérides).
Mécanisme : En présence de fonction alcool, la fonction carboxylique se condense pour
donner une fonction ester.

 Les principaux alcools sont le glycérol et le cholestérol.

 AG + méthanol = esters volatils, cette propriété est utilisée pour la séparation par CPG

2. Propriétés liées aux instaurations ∆

1. Réaction d’hydrogénation
Mécanisme enzymatique (biohydrogénation ruminale) ou industriel (hydrogénation
catalytique) qui consiste à fixer l’hydrogène sur les ∆, ce qui aboutit aux AG saturés
correspondants.

Applications :
- Formation de margarine : ce procédé est utilisé pour transformer des huiles comestibles
d'acides gras insaturés en margarine qui est composée d'acides gras saturés qui sont
solides à la température ambiante et qui de plus ne s'oxydent pas.
- Durcissement des huiles.

2. L’addition d'halogènes
 Quand un acide gras monoinsaturé est traité par un halogène (I, Br,..) on obtient un
dérivé di-halogéné.

AG + halogène (Br , I2 ) = dérivé di-halogène au niveau des ∆

 Cette propriété est utilisée pour évaluer le nombre d'insaturation d'un acide gras

• La valeur de l’indice d’iode est d’autant plus élevée que le nombre de ∆ est plus élevé

• Par définition, un acide gras saturé aura un indice d'iode de zéro.


3. Isomérie Cis/Trans

Exemple de l’acide oléique qui est en Cis qui donne l’acide élaidique en Trans par voie
chimique en présence de catalyseurs.

Trois origines principales des AG trans

1. Biohydrogénation ruminale : responsable de la présence d’AG trans dans le lait et les


produits ruminants (viande, fromage…) ; (la durée de conservation de la viandes au
congélateur est de 1 année).
 Les études épidémiologiques ont montré qu'une consommation excessive d'acides
2. Hydrogénation catalytique : responsable de la présence d’AG trans dans les huiles
gras trans (apports
partiellement supérieursetàles
hydrogénées 2%margarines,
de l'apport (il
énergétique
faut ne pastotal) est associée
dépasser 7%). à ;
- Une augmentation du risque cardiovasculaire. Ces effets néfastes passent par
une augmentation
3. Traitements thermiques :du LDL cholestérol
responsable de la formation d’AGdutrans
et une baisse HDL cholestérol
dans les huiles, les
- Uneetaugmentation
graisses, de la résistance
tout aliment contenant à l’insuline
des corps gras.

4. Migration des doubles liaisons

C’est une étape nécessaire pour le dosage spectrophotométrique des AG insaturés maloniques

Ont un spectre UV

Chauffage à 180° pdt 1 heure


En présence de potasse
alcoolique
5. L’oxydation

La double liaison rend l’acide gras plus sensible à l’oxydation

5.1. L'oxydation chimique

 L’oxydation par un peracide à froid (exp ; acide performique) donne un époxyde

 L’oxydation par un acide minéral donne un glycol

AG + acide minéral à 50 ° glycol

 L’oxydation par un oxydant puissant (ozone, KMnO4 en milieu alcalin) provoque la


scission de la molécule d'un acide gras insaturé en mono et diacides :

5.2. Auto oxydation des AG

- Elle se produit à température ordinaire,


- Elle est partiellement évitée par l’addition d’antioxydants,
- Plus le nombre de ∆ de l’acide gras insaturé est élevé plus l’auto oxydation est rapide.

Résultats :
 Le rancissement qui produit des peroxydes puis, par rupture de la chaîne, des
aldéhydes responsables de l’odeur désagréable, et même des acides toxiques.

 La siccativité : des huiles polyinsaturées comme l'huile de lin, par fixation du


dioxygène, se polymérisent en vernis et solides imperméables.
5.3 .L'oxydation biologique

Les lipides insaturés des membranes subissent une dégradation lors d'agression oxydative
(irradiation ultra-violette, espèces réactives de l'oxygène comme les peroxydes ou les radicaux
libres).
N.B: La vitamine E, composé terpénique, a un effet protecteur contre cette dégradation.

5.4. L’oxydation enzymatique

Par différentes oxygénases, du précurseur acide arachidonique conduisent aux médiateurs


des familles des prostaglandines, leucotriènes et thromboxanes.
C. Méthodes de séparation des acides gras

Il existe plusieurs méthodes de séparation des acides gras.

Toutefois, peu d’entre elles peuvent être utilisées à l’échelle industrielle, principalement
pour des motifs d’ordre économique.

Chaque méthode possède ses avantages et ses inconvénients et il revient au chercheur de


déterminer la méthode la plus appropriée en fonction de la nature des acides gras à séparer, de
leur concentration dans le mélange et du rendement désiré.

1. Extraction par des solvants organiques


Plusieurs solvants peuvent être utilisés .Les méthodes les plus utilisées pour l’extraction
des acides gras polyinsaturés (AGPI) sont:

 l’inclusion à l’urée.

 la cristallisation à basse température.

 la partition des sels d’acides gras et les réactions catalysées par des lipases.

 Le fractionnement à contre-courant.

 la distillation moléculaire.

 l’extraction au CO2 supercritique.

 l’iodolactonisation.

Exemple : la technique de cristallisation par complexe d’urée, xtraction des acides gras
à l’aide de solutions aqueuses de nitrate d’argent. UIC: Urée Inclusions Compounds.

- Ce procédé requiert la formation de complexes UIC qui consistent en un réseau de


molécules d’urée disposées en spirale autour d’une molécule d’AG.

- Ce réseau a la propriété d’entourer préférentiellement les AG linéaires et peu


subsProduisant ainsi une phase solide stable pouvant être séparée et purifiée.

- Cette méthode a été employer pour séparer les AG polyinsaturés des AG saturés ou
monoinsaturés.

- Ce procédé nécessite l’emploi de grande quantité d’urée.


2. Chromatographie d’adsorption

Définition de la chromatographie

Méthode de séparation des constituants d’un mélange qui utilise deux phases non miscibles:
 Une phase stationnaire qui établit des liaisons +/- fortes avec les molécules à séparer
 Une phase mobile qui entraîne et décroche les molécules retenues sur la phase
stationnaire.

 On sait que la chromatographie est une méthode de purification qui permet souvent
d’obtenir des molécules très pures sans avoir recours à d’autres techniques de
purification
 Les acides gras sont retenus sur une colonne octadécylsilylée, préparée par réaction
d’estérification des groupements silanols avec de l’acide octadécanoïque, qui se veut
une surface d’adsorption peu polaire.
 Ainsi, plus la chaîne aliphatique de l’acide gras est longue, plus il sera retenu sur la
colonne.
 De plus, les acides gras insaturés élueront avant les acides gras saturés (pour une
même longueur de chaîne), chaque liaison double réduisant le temps de rétention par
l’équivalent de deux atomes de carbones

3. Séparation des AG par CPG en colonne capillaire


o La CPG est appliquée sur des dérivés méthylés des acides gras : -COOCH3
o les esters méthyliques d’AG obtenus par méthylation à l’aide du méthanol ont un point
de fusion plus petit que les AG donc seront plus volatiles.

 Principe : c’est une technique particulière de chromatographie qui consiste a entrainer des
produits volatils, les acides gras ou ester méthylique d’acides gras, à travers une colonne
capillaire longue (plusieurs mètres).
La colonne contient un support (silice), imprégné d’un liquide (PEG, silicone), c’est la
phase stationnaire, la phase mobile (gaz entraineur) NO2, He, H2, a un débit 5ml/min.

Rq : Réactions de dérivation des lipides: Alkylation; Silylation


En masquant les fonctions polaires, elles permettent d'augmenter:
 la volatilité
 la stabilité
 la détectabilité

 Les acides gras sortent d’autant plus lentement


o Qu’ils sont longs
o Qu’ils ont de doubles liaisons
o

 Autres techniques de chromatographie utilisées


dans la séparation des AG :
 HPLC
 CCM
Conclusion
Malgré leur importance quantitative comme constituant des lipides, les Acides Gras se
trouvent en très faible quantité à l'état libre.

On connait plus de 100 Acides Gras extrait a partir de tissus animaux, végétaux et
microorganismes.

Dans le corps humain, l'essentiel des Acides Gras provient de la dégradation enzymatique
des lipides au niveau digestif.

La connaissance de la structure et des différentes propriétés physicochimiques des Acides


Gras ainsi que tous les lipides d'ailleurs, est un outil indispensable pour l’étude de leur
métabolisme, la compréhension de la genèse des processus pathologiques auxquels ils sont
liés, la mise au point d’outils de diagnostic efficaces et stratégies thérapeutiques ciblée.

Ainsi leurs connaissance présente un très grand intérêt dans: Biochimie humaine,
nutritionnelle, métabolique, chimique et industrielle.

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