Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
"Un homme averti en vaut deux", dit le proverbe. C'est la raison pour laquelle, il est toujours
intéressant de connaître les techniques de manipulation que l'on rencontre le plus fréquemment
dans toutes les situations de la vie quotidienne, dans les relations horizontales (non
hiérarchiques), entre collègues, entre amis, entre parents, entre vendeur et acheteur.
Par rapport à certaines formes de manipulation plus coercitives, plus destructrices, comme celles
rencontrées dans les sectes, on pourrait dire qu'il s'agit de pratiques de manipulation plutôt "douces",
à visage humain, où chacun peut s'attendre à être trompé, à être manipulé, ou dans d'autres
occasions, à être soit même le manipulateur. "L'occasion fait le larron."
A ce niveau, la manipulation est souvent considérée comme une ruse "normale" ou l'art d'obtenir sans
imposer. Elle est rarement ressentie comme une faute ou un délit. Elle irrite cependant celui qui en est
victime… s'il s'en rend compte !
La plupart de ces techniques sont décrites de manière détaillée dans le livre très intéressant de
Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois : "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes
gens" (1987, réédité en 2002, Presses Universitaires de Grenoble).
Heureusement, ces techniques ou méthodes ne fonctionnent pas à tous les coups, s'il s'agit plutôt de
question de probabilité. Cependant leur efficacité est réelle et démontrée.
Le principe qui entre en jeu dans cette manipulation est que les personnes ont tendance à adhérer à
ce qui leur paraît être leur décision, à persévérer dans le sens de leur décision initiale, même si
celle-ci a été extorquée.
Exemple :
Le phénomène a été mis en évidence en 1966 par Freedman et Fraser.
Deux échantillons, représentant au total une centaine de personnes, ont été constitués.
Le premier a été contacté pour répondre à un questionnaire sur le savon qu'elles utilisaient.
Le second, l'échantillon témoin, n'a pas été contacté ce jour-là.
Trois jours après, les personnes des deux échantillons ont été appelées au téléphone par la
même personne qui leur a demandé si elles acceptaient que des chercheurs viennent chez
elles faire un inventaire complet de leurs équipements et de leur façon de consommer,
enquête qui durerait plusieurs heures (c'est une demande lourde qui a peu de chance d'être
acceptée).
Les personnes du premier échantillon, qui avaient répondu au questionnaire (petite
demande), ont été beaucoup plus nombreuses (53%) à accepter l'inventaire (demande
importante) que celles du second échantillon, qui n'avaient pas été contactées (22%) au
préalable.
Autre exemple : un mendiant qui commence par demander l'heure à un passant a quatre fois plus de
chance d'obtenir une pièce que celui qui ne demande rien (Harris, 1972)
Exemple en marketing : échantillon gratuit, concours, tirage au sort… pour entrer en contact avec le
client potentiel.
Cette technique s'avère aussi très efficace dans de nombreux domaines d'intervention sociaux ou
psychologiques. Elle est plus efficace que des stratégies de persuasion ou d'information.
Le leurre
C'est une technique empruntée à la pêche ou à la chasse.
Un leurre, c'est quelque chose dont on se sert de manière artificielle pour attirer quelqu’un et
le tromper.
Exemple : une jolie autostoppeuse. Un automobiliste s'arrête. Rares sont ceux qui redémarrent quand
ils voient le copain de l'autostoppeuse sortir de sa cachette.
Autre exemple :
Un produit très attrayant devant un magasin, à un prix imbattable. Le but est de faire entrer un
passant dans le magasin où on lui dira qu'il n'y en a plus et on lui proposera autre chose de
moins intéressant.
La "porte-au-nez" ou le "rejet-retrait"
Le principe est le suivant : formuler une requête trop importante pour qu'elle soit acceptée, puis au
cours dumême échange formuler une demande de moindre de importance, qui porte sur un
comportement attendu.
Ici la stratégie s'appuie sur le refus initial. Il faut que les requêtes soient sur le même thème, le même
projet, la même cause, mais diffèrent par leur coût. Il est également important que les demandes
soient légitimées par une cause noble. Le refus initial met le sujet en situation d'être redevable envers
le demandeur et le rend plus enclin à accepter une demande moindre importance.
Exemple de l'expérience de Robert Cialdini qui a mis en évidence cette technique en 1975.
Le "toucher"
Cette technique consiste simplement à toucher (souvent l'avant-bras) son interlocuteur guère plus
d'une seconde au début de l'échange, avant de formuler la requête.
Des études scientifiques ont montré que l'établissement d'un contact physique avec le sujet crée un
contexte interpersonnel qui permet d'augmenter l'efficacité de la demande, de modifier un jugement,
de changer la perception du sujet, de faire plus confiance au demandeur.
Exemple d'expérimentation :
On demande à un passant : "Auriez vous une pièce pour me dépanner ?"
Avec un toucher de l'avant bras le taux d'acceptation passe de 28% à 48%.
Le "pied-dans-la-bouche"
Technique simple : on fait précéder sa demande d'une banale formule de politesse.
Le fait de faire précéder une requête, par un dialogue (formule de politesse par exemple) augmente
sensiblement la proportion d'acceptation de cette requête, par rapport à une requête effectuée
directement, sans dialogue.
La "Crainte-puis-soulagement"
Comme son nom l'indique, cette stratégie vise à réduire soudainement une peur que l'on a créée,
provoquant un effet de soulagement qui favorise l’acceptation de requêtes ultérieures. Le principe est
donc de faire très peur à sa cible et puis de la rassurer en lui disant que ce qui allait lui arriver, et qui
l’effrayait tellement, n’arrivera pas.
Dans les films policiers, on voit souvent des interrogatoires conduits successivement par deux
policiers, un "méchant" (qui insulte, fait un chantage odieux ou menace de torture, de passage à
tabac, de coups…), puis un second policier qui joue le rôle du "gentil" et qui recueille facilement les
aveux.
Exemple d'une expérimentation qui s'est déroulée à l'Université d'Opole dans le sud de la Pologne :
Elle s'adressait à des automobilistes qui stationnaient sur des places de parking non autorisé.
En l'absence de l'automobiliste, l'expérimentateur plaçait sur le pare-brise une feuille de la
taille et de la couleur d’un PV. Dans un cas sur deux, il s’agissait bien d’un P.V. et dans l’autre
d’une publicité. L’expérimentateur caché non loin de là attendait que l'automobiliste revienne
et ait pris connaissance du papier, puis venait lui demander de répondre à un questionnaire
qui ne devait prendre que quelques minutes :
o Dans la condition dite de "contrôle", on ne disposait aucun papier sur le pare-brise et
on demandait simplement aux personnes mal stationnées de participer à l’enquête.
Résultat : 32%des personnes ont participé à l’enquête.
o Dans la condition dite de "peur", c'est-à-dire avec un vrai PV sur le pare-brise du
véhicule, 8%des personnes ont accepté de participer à l'enquête.
o Dans la condition de "crainte-puis-soulagement" où la personne s’apercevait qu’il
ne s’agissait pas d’un PV mais d’une publicité, 62% des personnes ont accepté de
participer à l'enquête.
Un exemple en matière de publicité : Manipulation dans les boîtes aux lettres : Quand la publicité
manie la carotte et le bâton.
Le fait d'imputer à quelqu'un une disposition particulière (ex :"vous êtes serviable", "j'ai eu de la
chance de tomber sur quelqu'un comme vous") accroît la probabilité pour qu'il se comporte de
manière conforme à cette "étiquette". Cette méthode s'avère beaucoup plus efficace que la
persuasion.
Exemple :
En 1975, dans une expérience sur des élèves de 8 à 11 ans, des chercheurs (Miller, Brickman
et Bolen) souhaitaient les amener à ne pas jeter des papiers de bonbons par terre à l'issue
d'une leçon en classe sur la propreté et l'ordre.
Ils ont testé deux façons de s'y prendre en créant trois groupes.
o Pour le premier groupe, en condition de persuasion, on a rappelé aux enfants "qu'il
faut être propre et ordonné" et on a exigé qu’ils se conforment désormais à cet état.
o Dans le deuxième groupe, en condition d'"étiquetage" ou d'"explication interne", on
se contente de leur dire qu'ils sont des enfants propres et ordonnés.
o Dans le troisième groupe (dit de contrôle), rien n’est dit aux enfants après la leçon.
Des bonbons sont distribués aux enfants et les expérimentateurs ont compté le nombre de
papiers laissés sur le sol. Ils ont pu vérifier que la technique de l'étiquetage (ou l’explication
interne) était bien la plus efficace.
Une autre expérience a permis aux chercheurs de montrer que l’étiquetage était une technique
également efficace en matière de performance scolaire (avec des exercices de mathématiques et des
étiquetages comme : "capables comme vous l'êtes", "motivés comme vous l'êtes")
La technique du "mais-vous-êtes-libre-de"
Des expériences ont montré qu'on a nettement plus de chances d’obtenir quelque chose de quelqu’un
si, en formulant une requête, on lui rappelle qu’il (ou elle) est "tout à fait libre de refuser".
La technique du "Un-peu-c'est-mieux-que-rien"
Exemple avec une expérience datant de 1976 réalisée par Cialdini et Schroeder.
Un expérimentateur se présente devant le domicile des sujets.
Il formule sa demande de deux manières différentes, créant ainsi deux groupes :
Groupe n°1, dit de contrôle, auquel on dit : "Voulez-vous nous aider en effectuant un
don ?" Dans cette situation, où il y a absence de manipulation, 29 % des personnes qui ont
bien voulu ouvrir leur porte ont apporté une contribution financière.
Groupe n°2, avec manipulation : "Voulez-vous nous aider en effectuant un don ?" et on
ajoute : "Même un dollar nous aidera." Dans ce groupe, 50 % des personnes ont fait un don.
Cependant, le montant moyen de l’aide est le même dans les deux cas : environ 1,5 dollar.
Les sujets sollicités osent moins refuser des demandes de faible contribution, sans doute à cause du
risque de se voir considérés comme radins. Ils sont donc davantage amenés à accepter la requête.
La technique du "Ce-n'est-pas-tout"
Cette technique consiste à diminuer progressivement le coût apparent de la demande.
Exemple classique :
Sur un marché, un bonimenteur commence par proposer un lot de serviettes de table pour
50€, puis il rajoute une nappe, des gants de toilette, un sac, une cravate, un déodorant… Le
badaud, réticent de prime abord, peut rationaliser de plus en plus son engagement.
Variante : On part d'un prix élevé et on le baisse progressivement.
Autre exemple :
Pour 1 euro de plus, on vous offre une deuxième paire de lunettes. Cette méthode est plus
sophistiquée car elle détourne l'attention du client du prix initial vers un prix dérisoire.
La technique du "Pied-dans-la-mémoire"
Cette technique, redoutable, consiste à demander au sujet de rechercher dans sa mémoire un
souvenir de comportement négatif ou fautif. Il aura alors plus de chance de s'engager à ne plus avoir
à l'avenir ce comportement.
Le demandeur doit mettre en place un acte préparatoire qui ressemble à celui du "pied-dans-la-porte".
Ensuite, il demande au sujet de se rappeler des circonstances dans lesquelles, il n'aurait pas eu le
comportement (socialement acceptable et recherché) voulu. Le sujet se remémorera ses erreurs
passées et, engagé par l'acte préparatoire, acceptera plus facilement lors des requêtes suivantes.
Le principe de réciprocité
C'est le principe social selon lequel celui qui donne met l'autre en quelque sorte en situation de
"débiteur" à son égard et peut espérer pouvoir demander un service ultérieurement. Celui qui a reçu
se sent redevable envers celui qui a donné et, pour se sentir soulager de ce sentiment d'obligation,
essaiera de lui rendre service dès que possible. En outre, la violation du principe de réciprocité est
mal perçue dans la société.
Exemples :
Laver d'office le pare-brise des automobiles aux feux tricolores pour espérer obtenir une pièce
de monnaie.
Déposer une fleur sur votre table au restaurant, puis venir demander une pièce ou d'acheter
un calendrier.
Les "échantillons gratuits", dans le commerce, qui ont en outre l'avantage de faire connaître le
produit et sont présentés comme de l'information.
En politique, c'est le clientélisme.
L'argument d'autorité
L'argument d'autorité consiste à remplacer un raisonnement par une référence
aux conclusions d'une personne qui fait autorité sur un sujet. Cette méthode s'appuie sur le
principe qui veut qu'une demande ou une opinion est d'autant plus facilement acceptée qu'elle émane
d'une personnalité ayant autorité.
La rareté
L'homme accorde, en général, plus de valeur à quelque chose qui est rare. Les campagnes marketing
utilisent ce constat lorsqu'elles lancent des produits "en nombre limité", voire, dans certains cas en
organisant elles-mêmes de fausses pénuries. L'acheteur a alors le sentiment, en possédant un objet
rare, d'être quelqu'un de spécial et d'important.
Les sectes qui promettent à leurs adeptes des places au paradis, mais en nombre restreint, utilisent le
même principe.
Etc., etc.
Conclusion :
Les techniques de manipulation décrites ci-dessus, qui ne sont pas exhaustives, peuvent évidemment
être combinées, travaillées, modifiées. Elles sont l'objet de recherches sérieuses afin d'être utilisées
de manière"noble", dans le domaine de la santé publique, de la vie de la société, de la prévention
routière, etc. Mais elles peuvent aussi être utilisées dans des buts moins avouables.
La manipulation fait partie de notre quotidien, qu'il soit économique ou émotionnel. Force est de
constater que la manipulation est souvent plus efficace que l'argumentation ou que la persuasion
raisonnée. C'est sans doute parce que les techniques de manipulation nous laissent l'illusion de la
liberté, alors que les techniques de persuasion ont pour but de nous restreindre de manière volontaire
(et donc de nous amener à rétrécir nous-mêmes le champ d'action de notre liberté).
Manipulation :
Méthodes et techniques utilisées
Cette page est la suite de : Comprendre les mécanismes de la manipulation pour mieux s'en
prémunir
Nous ne donnerons pas ou peu d'exemples de situations pour illustrer ces différentes formes
de manipulation. Nous laissons à chacun le soin d'en trouver dans son expérience personnelle et son
vécu quotidien.
Inconsciemment, celui qui parle en public, et qui se trouve donc au centre de l'attention
commune, est mis par les autres sur un piédestal, il est idéalisé. Pour peu qu'il y ait du
décorum, du faste, du mystère, l'autorité de celui qui parle en est démultipliée.
La réciprocité
C'est le principe social selon lequel celui qui donne, se met en quelque sorte en situation de
"créancier" vis à vis de l'autre et peut espérer pouvoir demander un service ultérieurement.
La preuve sociale
Elle consiste à montrer qu'un comportement ou une opinion est appropriée ou normale si
plusieurs autres personnes l'ont eue auparavant. Elle exploite la tendance des êtres humains,
face à une situation nouvelle, à se conformer à ce que font ou pensent les autres.
Le charme, l'amitié, l'amour
L'attirance physique ou affective est un levier efficace pour qu'une personne accepte les
propositions ou opinions de celle vers laquelle elle est attirée.
L'argument d'autorité
L'argument d'autorité consiste à remplacer un raisonnement par une référence aux
conclusions d'une personne évoquée comme faisant autorité sur un sujet. Il joue sur le
principe qu'une demande ou une opinion est d'autant plus facilement acceptée qu'elle émane
d'une personnalité ayant autorité. Le manipulateur peut en outre se servir de cet argument en
faisant appel à un spécialiste en dehors de son domaine de spécialité, sans préciser le
contexte (avis personnel, hypothèse ou quasi-certitude) ou en interprétant mal ce qu'il voulait
dire.
La rareté
L'homme accorde, en général, plus de valeur à quelque chose qui est rare. Les campagnes
marketing utilisent ce constat lorsqu'elles lancent des produits "en nombre limité", voire, dans
certains cas en organisant elles-mêmes de fausses pénuries. L'acheteur a alors le sentiment,
en possédant un objet rare, d'être quelqu'un de spécial et d'important.
Les sectes qui promettent à leurs adeptes des places au paradis, mais en nombre restreint,
utilisent le même principe.
Sans que les membres aient nécessairement conscience de participer à une entreprise
totalitaire, ces groupes deviennent alors propices à des formes variées de coercition
psychologique (voir plus bas) qui rendent possible la modification de la personnalité.
Coercition psychologique
Ces méthodes utilisent de manière coercitive la force psychologique pour amener un individu
à adopter une idéologie, une opinion, une croyance, un comportement déterminés. Elles
s'appuient sur différentes sources d'influence, d'angoisse ou de stress qui constituent une
succession d'étapes invisibles, chacune d'elles étant suffisamment petite pour que la victime
ne remarque pas les changements qui interviennent, ni le caractère contraignant des
procédés mis en oeuvre. Elle s'opère souvent au sein d'un groupe dans lequel se trouvent des
amis ou des alliés, eux-mêmes dupés, de la victime qui, de ce fait n'active pas son système
de mise en garde. Les victimes perdent progressivement leur esprit critique, leur capacité à
raisonner, leur système de valeur...
Exemples de procédés de coercitions psychologiques dont les effets cumulés peuvent être
plus efficaces que la douleur physique ou la torture :
o hypnose,
o exercices de fixation auditifs, visuels, verbaux ou tactiles,
o activités routinières excessives,
o restriction du sommeil et/ou l'alimentation,
o mise en place d'un contrôle de l'entourage,
o isolement de la victime,
o exigence de pureté,
o dépendance financière ou autres formes de dépendance,
o contrôle de la communication,
o faire croire aux pouvoirs divins du guide, ce qui permet de rendre légitime ses
demandes au sein du groupe
o évaluation négative et dévalorisation des aspects les plus déterminants de
l'expérience et des comportements antérieurs de la victime,
o destruction progressive de la confiance en soi et instauration d'un sentiment
d'impuissance,
o recours à des "punitions" non physiques : humiliation, perte d'avantages, dégradation
du statut, isolement, culpabilisation, anxiété...
o intimidation, menaces suggérées ou insinuées de punitions "sociales" (niveau de vie,
échec professionnel, divorce, impossibilité de se marier...) ou de conséquences
graves (maladie...) si l'on ne suit pas la croyance, le comportement ou les objectifs du
groupe.
Messages subliminaux
Un message subliminal a pour but d'être perçu au-dessous du niveau de conscience.
Il consiste, le plus souvent à faire passer à la télévision ou au cinéma, une image tellement
rapidement que le conscient du spectateur ne la perçoit pas, tandis que l'œil et le cerveau en
gardent une trace dans l'inconscient. L'image doit donc être simple : symbole, couleur, logo,
portrait...
L'utilisation et l'efficacité des messages subliminaux, dans la publicité ou dans la propagande,
font l'objet de débat car peu d'études ont montré leur impact réel.
Utilisation de médicaments
Cette méthode consiste, par exemple, à utiliser des antidépresseurs et des calmants qui ont
pour conséquence de réduire les capacités cognitives de la victime. A son "réveil", celle-ci
garderait des traces des informations reçues ou du conditionnement opéré quand elle était
sous le contrôle des médicaments, mais n'en aurait pas ou peu conscience.
Réflexe de Pavlov
Cette méthode fut étudiée et développée par Ivan Pavlov au début du XXe siècle et
expérimentée sur son propre chien. Basée sur la répétition d'épreuves accompagnées de
"récompenses" ou de "punitions", elle se traduit par le conditionnement de l'individu (réflexe
conditionné), comme si sa physiologie et son intellect étaient programmés pour réagir en
certaines circonstances.
Ivan Pavlov a démontré que l'on pouvait utiliser de nombreux stimuli et programmer de
nombreuses réactions.
Les drogues
Par l'accoutumance aux drogues, que ce soit à l'alcool, au tabac, à l'héroïne, à un
médicament, le drogué perd une part de son libre arbitre, de son indépendance. Il est donc,
quelque part, manipulé.
Manipulation mentale
dans les groupes dits sectaires
(Source BULLES n° 67 - 3ème trimestre 2000 - par Delphine Guérard .
psychologue clinicienne)
Sommaire
Introduction
Qu'entendons-nous par manipulation mentale ?
Le processus d'embrigadement
Les techniques de mise sous influence
Conclusion
Introduction
De son côté, Steven Hassan n'hésite pas à déclarer que les sectes
pratiquent le contrôle de la pensée grâce à certains procédés qui,
détournés de leurs finalités, permettent d'influencer la pensée et le
comportement. Reprenant la théorie de Léon Festinger, Steven Hassan
décrit plusieurs composantes de la manipulation mentale tels que le
contrôle du comportement, de la faculté de réflexion, des émotions et
de l'information tout en précisant que son principe est d'encourager la
dépendance et la conformité.
Trop souvent, nous avons tendance à penser qu'un adepte aurait subi
un " lavage de cerveau " pour adhérer à une secte. Selon nous, cette "
théorie " explicative des adhésions aux groupes sectaires ne
représente pas ce que vit réellement un adepte. La notion de lavage de
cerveau déresponsabilise totalement l'adepte qui, " lessivé-rincé-éssoré
" grâce aux toutes dernières techniques de lavage, ne serait qu'un vrai
robot, une sorte de machine dénuée de toute émotion, de toute
pensée. Seulement, la clinique nous permet de constater qu'il n'en est
rien : un adepte garde une large partie de sa personnalité et reste un
humain !
Le processus d'embrigadement
Aussi, la manipulation mentale n'opère que si, et seulement si, elle est
totalement dissimulée : la victime sera persuadée que toutes ses
pensées et décisions viennent librement d'elle. L'expérience de groupe
est un phénomène d'une grande puissance : tout un ensemble de
mécanismes psychiques vont être impliqués et mis en oeuvre. En effet,
fabrique d'illusion et d'euphorie, la situation de groupe est porteuse
d'excitations et entraîne des états régressifs. Chez les membres, les
défenses s'affaiblissent et les désirs se renforcent. Ainsi, selon
Jacqueline Falguière, psychanalyste, le groupe peut apparaître
comme " une source d'aliénation redoutable " grâce à son pouvoir de
séduction et de suggestion.
Par ces procédés, il s'agit de faire entrer les membres dans un état
d'extrême suggestibilité où les facultés critiques sont diminuées. Grâce
à ces expériences agréables et délassantes, les adeptes seront plus à
même de suivre le groupe et auront envie d'y rentrer à nouveau, le plus
souvent possible, car elles produisent une euphorie artificielle qui,
selon Max Bouderlique, peuvent devenir très vite un moyen de fuite du
réel analogue à une drogue produisant les mêmes effets
d'accoutumance.
Conclusion
Les groupes sectaires s'appuient sur des mécanismes connus afin de
capter et asservir leurs victimes plus ou moins consentantes. Ils
utilisent, au détriment de tout un chacun, les opportunités de
déstabilisation physique et psychologique. En accroissant ou exploitant
les fragilités du psychisme, ils méprisent l'intégrité psychique et la
liberté. Ainsi, notre devoir est de dénoncer les pratiques de
manipulation mentale puisqu'elles portent atteinte à l'intégrité de la
personne, à sa liberté et à son droit de disposer d'elle-même. .
Avez-vous remarqué à quel point les investisseurs immobiliers à succès, en fait, les
gens qui ont du succès dans la plupart des domaines de la vie, ont généralement le
don d'être de bons négociateurs. En fait, ils sont plus que cela - ils sont de bons
persuasion. Ils ont la capacité d'influencer les autres pour aller avec leur point de
vue.
Nous avons tous entendu parler de gagnant / gagnant de négociation, mais soyons
honnêtes .... dans un grand nombre de nos négociations, nous aimerions vraiment
un peu plus de gagnant / gagnant. Lorsque vous achetez une propriété, ou tout autre
grand-billet élément, nous avons l'habitude envie de l'acheter au meilleur prix
possible, alors que le vendeur veut le vendre pour le prix maximum qu'ils peuvent
atteindre.
Avouez-le ... lorsque vous achetez votre prochaine voiture, vous aimeriez vraiment
les négociations en vue de finir par vous en favorisant et en n'étant pas une victoire,
même les mains / gagnant?
Les bons négociateurs ont développé l'art d'être en mesure d'influencer les autres
pour voir les choses à leur façon. Ils savent comment amener les autres à faire des
choses qu'ils veulent se faire. Ils semblent avoir un don inné de comprendre les
besoins des autres et veut et trouver un moyen de livrer que dans le contexte plus
large d'obtenir ce qu'ils veulent eux-mêmes.
1. Le mouvement alternatif
Nous avons tous appris que nous devrions trouver un moyen de rembourser les
autres pour ce qu'ils font pour nous. C'est juste - la plupart des gens feront un effort
pour éviter d'être considéré comme un ingrat ou quelqu'un qui ne paient pas leurs
dettes.
Cialdini explique comment dans les années 1970, les Karishnanas Hare utilisés ce
principe à amasser des millions de dollars. Ils donneraient les passants par une fleur
et a demandé plus d'argent. Cependant ce principe inné était si forte que même si
les bénéficiaires n'ont pas vraiment envie de la fleur, ils se sentaient la nécessité de
rembourser la dette de la bonté d'une certaine façon et beaucoup donné de l'argent.
En d'autres termes, ce que vous donnez dans la vie vous avez tendance à revenir tôt
ou tard. Si vous passez par la vie à la recherche d'une bonne dans les autres et aider
les autres à obtenir ce dont ils ont besoin, vous ne pouvez pas toujours obtenir une
récompense instantanée, mais le principe de la réciprocité fournira quelque part le
long de la ligne.
2. Preuve sociale
Cialdini fait remarquer que nous décidons ce qui est correct en remarquant que les
autres pensent est correct. Naturellement, nous voulons être comme les autres et les
gens sont rassurés en sachant d'autres font la même chose.
Ce principe est souvent utilisé par des personnes de ventes qui donnent des
témoignages de personnes «Just Like You" qui ont acheté et apprécié leur produit
ou service. La plupart des gens se sentent à l'aise s'ils savent que d'autres ont déjà
fait ce qu'ils ont l'intention de le faire. Promotion de produits de célébrité sont une
application évidente de ce principe de la preuve sociale.
Si vous voulez que quelqu'un fasse quelque chose pour vous, assurez-vous de leur
faire voir que d'autres personnes le font déjà ou sont prêts à le faire. Montrez-leur
que d'autres comme eux croire en votre produit ou service et l'utilisent.
3. L'engagement et la cohérence
Une fois que les gens ont fait un choix ou pris un stand, ils relèvent à la fois la
pression interne et externe de se comporter conformément à cet engagement. Quand
les gens parlent à leurs amis qu'ils vont arrêter de fumer, ou d'aller perdre du poids,
il les motive à continuer avec leurs décisions. Nous avons tendance à se sentir
obligés de se comporter en accord avec les choix que nous avons faites. Personne
n'aime admettre qu'ils avaient tort.
Vous pouvez utiliser ce principe dans la négociation en prenant le temps de
comprendre ce qui motive les autres et de leur parler dans leur propre langue.
Essayez et de susciter leurs valeurs. Découvrez ce qu'ils veulent, ce qu'ils essaient
d'atteindre. Cela vous permettra de puiser dans leurs motivations naturelles, tout en
leur donnant ce qu'ils veulent.
Lorsque vous pouvez trouver quelqu'un à commettre verbalement à une action, les
chances augmentent fortement qu'ils vont réellement le faire.
4. Amis
Nous aimons tous faire des affaires avec des gens que nous connaissons et comme.
Et les gens ont tendance à aimer les autres qui semblent avoir des opinions
similaires, traits de personnalité, de fonds ou des modes de vie. Plus de gens vont
dire «oui» à vous si ils vous aiment, et la plus semblable à eux, vous semblent être,
plus ils sont susceptibles de vous le souhaitez.
C'est pourquoi il est important de créer des liens avec des personnes que vous
prévoyez de négocier avec.
5. Autorité
La plupart d'entre nous ont été soulevées avec un respect de l'autorité, nous avons
tendance à accorder de l'importance des informations qui nous est donnée par les
figures d'autorité, tels que médecins, des policiers ou des professionnels.
Parfois, les gens confondent les symboles de l'autorité tels que les titres, l'apparence
ou possessions avec la véritable substance. Cela signifie que vous pouvez utiliser ce
principe à votre avantage lors des négociations. Regardez et agir comme une
autorité vous - robe comme les gens qui sont déjà dans les postes d'autorité que
vous recherchez. Ou citer des sources qui font autorité pour soutenir vos idées.
6. Rareté
Regardez plus de publicité et vous verrez des mots comme "offre limitée", "ferme
ce week-end» ou «limitées Collectors Edition articles." Comment pouvez-vous
utiliser ce principe de rareté dans vos négotiations?