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Où 𝑑Φ est le flux du vecteur 𝐴⃗ sortant de la surface élémentaire fermée délimitant le


volume 𝑑𝜏.
CHAPITRE 4 THEOREME DE GAUSS ET LOIS LOCALES D’ELECTROSTATIQUE L’opérateur divergence est lié à la variation du flux par unité de volume.
(VERSION 1) On adopte la notation suivante en utilisant l’opérateur nabla :
𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ = ∇⃗𝐴⃗
1. Compléments d’analyse vectorielle :
Le tableau suivant donne son expression dans les trois systèmes de coordonnées.
1.1. Représentation vectorielle d’une surface :
𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴
Une surface élémentaire notée dS entourant un point M de l’espace peut être représentée 𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
par le vecteur surface noté 𝑑𝑆⃗ = 𝑑𝑆 ∗ 𝑛⃗
Le sens de 𝑑𝑆⃗ est donné par l’orientation de la surface. On distingue deux cas : 𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 1 ð(𝑟𝐴 ) 1 ð 𝐴 𝜕𝐴
𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ = + +
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧
Cas d’une surface ouverte (figure 1) : la surface S s’appuie sur un contour fermé C 𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 1 𝜕(𝑟 𝐴 ) 1 𝜕(𝑠𝑖𝑛𝜃𝐴 )

divA = +
orienté . Le sens de la normale est donné par la règle de la main droite 𝑟 𝜕𝑟 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃
1 𝜕𝐴
+
𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑

1.4. L’opérateur rotationnel :


Le rotationnel d’un champ vectoriel est défini par la relation :
𝑑𝐶 = 𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐴⃗ *𝑑𝑆⃗
Où 𝑑𝐶 la circulation élémentaire du vecteur 𝐴⃗ le long du contour fermé sur lequel
Figure 1 surface ouverte s’appuie la surface dS
On rappelle que la circulation élémentaire (voir chapitre 2) s’écrit :
Cas d’une surface fermée : la surface est orientée de l’intérieur vers l’extérieur 𝑑𝐶 = 𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑙⃗

Le rotationnel exprime la tendance d’un champ de vecteurs à tourner autour d’un point.
Il s’exprime par :
𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐴⃗=∇⃗ ∧ 𝐴⃗
Remarque :

𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐴⃗ ⊥ 𝐴⃗

Le tableau 2 donne l’expression du rotationnel dans les trois systèmes de coordonnées ( à


ne pas apprendre):
Figure 2 : surface fermée
𝐴⃗(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝐴 𝑢 ⃗ 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴
1.2. Notion du flux : 𝑟𝑜𝑡⃗𝐴⃗ = − 𝑢⃗ + − 𝑢⃗ + − 𝑢⃗
+𝐴 𝑢⃗ 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦
Soit un champ de vecteurs noté 𝐴⃗ , le flux de ce vecteur à travers une surface S +𝐴 𝑢⃗
quelconque est défini par la relation suivante :
𝐴⃗(𝑟, 𝜑, 𝑧) = 𝐴 𝑢 ⃗ 1 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝐴 1 𝜕 𝑟𝐴 1 𝜕𝐴
+𝐴 𝑢⃗ 𝑟𝑜𝑡⃗𝐴⃗ = − 𝑢⃗ + − 𝑢⃗+ − 𝑢⃗
Φ= 𝑑Φ = 𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑆⃗ 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑
+𝐴 𝑢⃗
Si la surface S est une surface fermée alors on utilise la notation suivante: 𝐴⃗(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝐴 𝑢 ⃗ 1 𝜕 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐴 𝜕𝐴 1 𝜕(𝐴 ) 𝜕 𝑟𝐴
+𝐴 𝑢⃗ 𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐴⃗ = − 𝑢⃗ + − 𝑢⃗
Φ= 𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑆⃗ 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜑 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜑 𝜕𝑟
+𝐴 𝑢⃗
1.3. L’opérateur divergence : 1 𝜕 𝑟𝐴 𝜕𝐴
La divergence d’un champ vectoriel est définie intrinsèquement par la relation : + − 𝑢⃗
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝜑
𝑑Φ = 𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ ∗ 𝑑𝜏

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1.5. L’opérateur Laplacien :


Le Laplacien est l’opérateur le plus utilisé d’ordre deux. Il mesure les irrégularités d’une 𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑆.⃗ = 𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ ∗ 𝑑𝜏
fonction. Dans le cadre de notre cours , cet opérateur est très utile dans l’étude de la
propagation des ondes électromagnétiques.
On distingue :
2. Théorème de Gauss
Le Laplacien d'un champ scalaire U s'obtient en appliquant deux fois l'opérateur
2.1. Enoncé
nabla, et il est noté.
Δ𝑈 = ∇⃗ ∇⃗𝑈 = 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ 𝑈 = ∇⃗ U Ce théorème va permettre un calcul de champ plus aisé (à condition que les symétries de la
Le tableau 3 donne l’expression du Laplacien dans les trois systèmes de coordonnées distribution soient suffisantes)
𝑈(𝑥, 𝑦, 𝑧) 𝜕 𝑈 𝜕 𝑈 𝜕 𝑈
Δ𝑈 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 Le flux d’un vecteur champ électrique à travers une surface fermée est dû aux charges à l’intérieur
𝑈(𝑟, 𝜑, 𝑧) 1 𝜕 𝜕𝑈 1𝜕 𝑈 𝜕 𝑈 de cette surface
Δ𝑈 = 𝑟 + +
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧
𝑈(𝑟, 𝜃, 𝜑) 1𝜕 1 𝜕 𝜕𝑈 𝑸𝒊𝒏𝒕
Δ𝑈 = (𝑟𝑈) + 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝚽= 𝑬⃗ ∗ 𝒅𝑺⃗ =
𝑟𝜕 𝑟 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑺 𝜺𝟎
1 𝜕 𝑈
+
𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜑 𝑆: 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝐺𝑎𝑢𝑠𝑠(𝑓𝑒𝑟𝑚é𝑒)

Le Laplacien d’un champ vectoriel : Remarques


Le Laplacien d’un champ vectoriel 𝐴⃗ s’écrit dans les trois systèmes de
coordonnées comme suit :  𝑄 = ∑ 𝑞 cas d’une distribution discrète
𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 𝐴(𝑥, 𝑦, 𝑧)⃗  𝑄 = ∫ 𝑑𝑞 cas d’une distribution continue
= Δ𝐴 𝑢 ⃗ + Δ𝐴 𝑢 ⃗  Dune manière générale Le flux d’un champ vectoriel à travers une surface est la mesure du nombre
de lignes du dit champ traversant cette surface."
+ Δ𝐴 𝑢 ⃗

𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 𝐴(𝑟, 𝜑, 𝑧)⃗ = Δ𝐴 𝑢 ⃗ + Δ𝐴 𝑢 ⃗ + Δ𝐴 𝑢 ⃗

𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑)⃗ = 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ + 𝐴 𝑢 ⃗ 𝐴(𝑟, 𝜃, 𝜑)⃗ = Δ𝐴 𝑢 ⃗ + Δ𝐴 𝑢 ⃗ + Δ𝐴 𝑢 ⃗

1.6. Théorème de Stokes :


La circulation d’un champ vectoriel le long d’un contour est égale au flux de son
rotationnel à travers toute surface s’appuyant sur ce contour
Figure 3 flux du champ électrostatique à travers une surface

2.2. Utilisation du théorème de Gauss et critères de choix de la surface de Gauss:

Il permet le calcul du champ électrique dans le cas où la distribution de charges présente une
grande symétrie. En effet le type de symétrie d’une distribution de charges permet d’obtenir des
renseignements sur le champ électrostatique. En particulier sur sa direction et sur les variables
dont il dépend.

Pour comprendre le lien entre le champ électrique et la distribution de charge, on applique


le principe de Curie : “‘lorsque certaines causes produisent certains effets, les éléments de
symétrie de la cause doivent se retrouver dans les effets produits”.
𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑙⃗ = 𝑟𝑜𝑡⃗𝐴⃗ ∗ 𝑑𝑆⃗
La surface de Gauss sera choisie en tenant compte de la symétrie de la distribution de
1.7. Théorème de Green-Ostrogradski (théorème de la divergence) telle façon à faciliter le calcul du flux du champ électrique
Le flux sortant d’un champ vectoriel à travers une surface fermée est égal à l’intégrale sur le La surface passera par M le point où l'on souhaite calculer l'expression du champ.
volume limité par cette surface de la divergence de ce champ

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2.3. Invariances et symétrie :


Les invariances vont permettre de simplifier le calcul en supprimant les coordonnées de 3.2. Forme locale du théorème de Gauss :
dépendance du champ électrique. On distingue les invariances par :
translation Dans le cas où la distribution de charges est continue et décrite par une densité volumique de
rotation autour d’un axe charges 𝜌, la charge à l’intérieur de la surface de Gauss est :
rotation autour d’un point

𝑄 = 𝜌 ∗ 𝑑𝜏
 Invariance par translation selon un axe
Où V volume délimité par la surface de Gaus
Si une distribution admet un axe suivant lequel une translation ne change rien physiquement à
celle-ci . alors le champ électrique ne doit pas non plus subir de changement.

Si cet axe est Oz (systèmes de coordonnées cartésiennes ou cylindrique), alors les composantes du
champ électrique ne dépendront pas de la coordonnée z :

 Invariance par rotation autour d'un axe (symétrie cylindrique) :

Si la distribution admet un axe suivant lequel une rotation ne change rien physiquement à celle-ci,
alors le champ électrique ne doit pas non plus subir de changement.

Il ne dépendra pas de l'angle de rotation autour de cet axe, les composantes du champ électrique ne Figure 4 exemple de surface de Gauss(symétrie cylindrique)
dépendront pas de la coordonnée 𝜑 .
Ainsi on a alors
 Invariance par rotation autour d’un point (symétrie sphérique) :
𝜌𝑑𝜏
𝜙= 𝐸⃗ ∗ 𝑑𝑆⃗ =
Dans une distribution sphérique, il y a invariance par rotations autour du point O, centre de la 𝜀
sphère, On s'affranchit des coordonnées 𝜃 𝑒𝑡 𝜑. Alors le champ électrique ne dépend ni de 𝜃 ni de 𝜑
Soit en appliquant le théorème de la divergence
 Symétries et antisymétries
𝜌𝑑𝜏
𝐸⃗ ∗ 𝑑𝑆⃗ = 𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗ ∗ 𝑑𝜏 =
Les symétries et antisymétries vont nous permettre d'éliminer des composantes du champ 𝜀
électrique.
Forme locale du théoreme de Gauss
 Si la distribution de charges admet un plan de symétrie pair alors le champ électrique est 𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗ =
contenu dans ce plan
 Si la distribution contient un plan de symétrie impair alors le champ électrique est
orthogonal à ce plan

3.3. Equation de Poisson :


3. Relations locales de l’électrostatique : Sachant qu’on a :
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ 𝑉
3.1. Expression du champ électrostatique et du potentiel : Et
On a établi (chapitre 2) la relation entre le champ électrostatique et le potentiel :
𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗ =
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ 𝑉
En appliquant le théorème de Stockes on montre que : On obtient : 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ 𝑉 = − avec 𝑑𝑖𝑣𝑔𝑟𝑎𝑑.⃗ = ∆ :l’opérateur Laplacien

𝑟𝑜𝑡⃗ 𝐸⃗ = 0⃗ ⟺ 𝐸⃗ ∗ 𝑑𝑙⃗ = 0
Soit :
On dit que le champ électrostatique est à circulation conservative

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Equation de Poisson Δ𝑉 + =0

Intérêt des lois locales de l’électrostatique:

Les équations locales de l’électrostatique associées à la loi de Coulomb constituent une autre
formulation des lois de l’électrostatique.En régime statique, les deux formaulations intégrale et locale
sont équivalents mais en régime variable , seules les équations locales sous leur forme générale sont
capables de décrire les phénomènes de propagation

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