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CENTRE D’ENTRE D’ENTREPREPRENARIAT

TECHNIQUE
« LE G15 »
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MODULE DE FORMATION EN MACONNERIRE


POUR
LE GENIE MILITAIRE DE L’ARMEE SENEGALAISE

DU 12 JUIN AU 24 AOUT 2017

TECHNIQUE DE CONSTRUCTION

Présenté par Mr Déthié Faye

Module de formation en maçonnerie pour le génie militaire de l’armée Sénégalaise présenté par
M. D. FAYE Page 1
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GENERALITES :

Le module de formation en technique de construction a pour objet de permettre aux


apprenants d’acquérir des connaissances technologiques liées au savoir-faire de la
technique de mise en œuvre des différents éléments d’ouvrage du bâtiment en
maçonnerie. Ils seront capables d’organiser et de gérer les travaux de chantier
notamment sur le plan organisationnel des travaux et la gestion du personnel, gérer le
temps suivant le planning d’avancement des travaux. A la fin de la formation, ils
doivent pouvoir former d’autres sous-officiers en maçonnerie.

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INTRODUCTION :

Jusqu’à une époque encore récente, la maçonnerie était l’art de construire au moyens
de la pierre de moellon et de la brique. Le rapide progrès accomplis depuis lors, dans
la préparation puis dans l’utilisation du ciment et de l’acier ont multiplié les techniques
de la construction. Ainsi, peut-on de nos jours attribuer deux sens au terme
maçonnerie :

L’une général d’art de construire, l’autre plus restrictif de mise en œuvre de la pierre,
du moellon, et de la brique.

Il y’a cependant une distinction avec cette technique très variée qui est le béton armé.

Ces travaux sont regroupés en deux catégories :

 Les travaux publics qui intéressent l’ensemble de la collectivité (routes ;


ouvrages d’art, ports aéroports, canaux, marché, édifices publics, barrages,
château d’eau, chemin de fer, tunnel, assainissement etc.
 Les travaux privés destinés plus particulièrement aux personnes (logement,
bureaux, ateliers, usines, etc.

Ces différentes techniques ont permis la formation de spécialistes dans les métiers du
bâtiment et des travaux publics (BTP).

Ils sont les principaux acteurs du BTP et sont hiérarchisés selon leur compétence et
leurs corps d’Etat.

Dans ce module l’accent sera mis sur la connaissance technique de la maçonnerie


du bâtiment.

Le bâtiment comporte plusieurs éléments qui ont des fonctions différentes mais
complémentaires. Un élément pris dans son ensemble peut avoir des fonctions
différentes si cet élément appartient à un bâtiment, à un niveau ou à plusieurs niveaux.
Par exemple, la valeur d’un mur à un niveau est différente de celle de plusieurs
niveaux : pour un RDC fondé sur semelles filantes ou radier général, les murs ont
surtout une fonction de structure, alors que dans un bâtiment à plusieurs étages, ces
murs ont une fonction esthétique et de rideau.

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Chapitre I : Rôles et responsabilités des acteurs du BTP

Tableau 1-a : le personnel et direction

N° Désignation Rôles et responsabilités


Il réalise les plans d’architecture et le dossier complet
pour l’autorisation de construire.
Il peut agir seul ou sous forme de cabinet d’architecture.
1 L’architecte Il peut assurer des missions complètes de dessins des
ouvrages, du suivi des travaux et du contrôle de
conformité du début à la réception provisoire des
travaux contractuels confiés aux entreprises.
Il effectue des études de portance des sols de
fondation, des calculs de structure des ouvrages en
2 L’ingénieur des divers en vue d’assurer leur solidité (bâtiments, ponts,
études ouvrages d’arts divers routes etc.)
Il est assujetti aux normes de construction en vigueur et
aux règlements des bureaux de contrôle technique.
Il assure le suivi et la supervision des travaux réalisés
par les entreprises conformément aux plans d’exécution
L’ingénieur de suivi et élaborés par les architectes et les ingénieurs des
3 de supervision des études.
travaux Il veille à la qualité des ouvrages et au respect des
délais contractuels ainsi qu’aux quantités mises en
œuvre.
Terminologie relativement récente qui peut désigner
l’architecte, l’ingénieur de supervision, l’ingénieur de
4 Le maitre d’œuvre contrôle, un groupement de l’ensemble de ces experts
réunis au bureau d’étude.
Le maitre d’œuvre peut être chargé uniquement des
études ou du suivi ou des deux missions à la fois
Il assure la responsabilité finale de l’ouvrage.
Il peut désigner le propriétaire, le client ou le
5 Le maitre d’ouvrage commanditaire du projet. Il peut s’agir de l’Etat de ses
démembrements ou des collectivités locales : commune
ou communauté rurale, etc.
Il peut déléguer ses pouvoirs au M.O.D.
Le M.O.D. représente le M.O dont il est délégataire sur
6 Le maitre d’ouvrage la base d’une convention. Il jouit généralement des
délégué (M.O.D.) compétences et des capacités professionnelles
avérées. (exemple : AGETIP)
Il est chargé de la réalisation des ouvrages en fonction
de ses capacités, de sa spécialisation, de ses moyens
techniques, humains, matériels et financiers.
7 L’entrepreneur Il doit déférer aux instructions contractuelles de
l’architecte et des divers contrôleurs (ingénieurs,
bureaux d’études, bureaux de contrôle etc.)

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Il est la pièce maitresse de l’entreprise de travaux. Il doit
savoir planifier, programmer, coordonner, exécuter,
8 Le conducteur des suivre et contrôler l’ensemble des travaux d’un ou
travaux plusieurs chantiers.
Il peut être un T.S. ou un ingénieur en fonction de
l’envergure ou de la complicité des travaux.
Il est généralement responsable d’un chantier et sous la
supervision d’un conducteur des travaux.
Il coordonne les différents corps d’état. Il doit être
9 Le chef de chantier dynamique avec un bon sens de commandement. Il doit
posséder des notions techniques correctes de
technologie, de topographie, d’organisation de chantier
etc.
Il dirige généralement une équipe de douzaine
d’ouvriers spécialisés d’un corps d’état déterminé : gros
œuvre, carrelage, étanchéité, menuiseries, peintures
10 Le chef d’équipe etc. Il est supervisé et reste sous la coordination du chef
de chantier notamment dans ses relations avec les
autres corps d’états secondaires.
Il effectue les travaux et relevés topographiques
notamment les implantations, les nivellements
(rayonnement ou cheminement), les tracés de routes,
11 Le géomètre- rayons de courbures, les profils (en long et en travers),
topographe les calculs des terrassements et cubatures, les
lotissements, les bornages, les morcellements, les
opérations cadastrales.
Il est chargé de réaliser un ou plusieurs des ouvrages
qui lui sont confiées par une entreprise principale (ou
12 Le sous-traitant pilote). Il s’occupe généralement des corps d’états
relevant de sa spécialité. Il peut faire des prestations de
fourniture et de pose ou de pose seulement des
matériaux fournis par l’entreprise principale.
Il est chargé des petits travaux, sans aucune fourniture
13 Le tâcheron de matériaux. Mais il a l’entière responsabilité de la
main d’œuvre qu’il dirige sous le contrôle strict du chef
de chantier.
Il est chargé de d’assurer la vérification technique selon
les normes DTU en vue de permettre aux compagnies
Le bureau de contrôle d’assurance de s’engager, sur la base de rapport
14 technique (en vue de circonstance, à garantir pour une durée de 10 ans les
la garantie décennale) ouvrages après leur réception définitive. Il procède aux
visas des plans d’exécution et au contrôle des travaux
du début jusqu’à la réception provisoire et définitive.
15 Le métreur Calcule les quantités de matériaux, évalue le prix des
travaux, exécute les devis et mémoires.
16 Le dessinateur Dresse les plans de la construction.
17 L’appareilleur Trace les épures dans les travaux de la pierre et
surveille le débit.
18 Le souffleur Seconde le chef de chantier, trace l’implantation des
éléments constructifs.

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19 Le maitre- maçon Il est un chef d’équipe de la maçonnerie. Il réceptionne
les matériaux et le matériel, dirige une équipe de maçon
et de manœuvre.

Tableau 1-b : le personnel d’exécution

Le personnel d’exécution est composé d’ouvriers qualifiés dans les différent corps
d’état du bâtiment, ils sont affectés dans le chantier de la construction pour exercer
sur place leurs compétences dans leur corps de métier respectif, les tâches qui les
sont confiées. Ils sont supervisés par le chef d’équipe. Le chef d’équipe en
collaboration avec le chef de chantier donne le programme d’exécution de travaux.

1 Le compagnon Met en œuvre les matériaux suivant les règles de la


profession.
2 Le manœuvre Seconde les ouvriers (compagnons de toute sorte :
maçons coffreurs etc. …) et approvisionne en matériel
et en matériaux.

Tableau 1-c : Ouvriers spécialisés dans le gros œuvre

3 Le limousinant Exécute les travaux en moellons, en meulières et les


fondations en béton.
4 Le briqueteur Construit, les voutes, les cloisons et les murs en
briques.
5 Le jointoyeur Façonne les joints (sur brique, sur meulière, sur
moellon) exécute les mouchetis.

Tableau 1-d : béton armé

6 Le boiseur ou Façonne et pose les coffrages.


coffreur
7 Le ferrailleur Prépare et règle sur place les aciers et armatures des
éléments de béton armé.
8 Le cimentier- Coule le béton dans les coffrages.
bétonneur

Tableau 1-e : les enduiseurs-applicateurs

9 Le plâtrier Jette sur murs et plafonds les enduits en plâtre et


monte les cloisons en carreaux de plâtre.
10 Le cimentier- Jette les enduits au mortier de ciment et traine les
enduiseur moulures.
11 Le staffeur Confectionne en plâtre à mouler les éléments de
moulure et, pour plafond, les plaques qu’il fixe sur
place.
12 Le stucateur Applique les enduits en stuc (imitation marbre).

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Tableau 1-f : Autres spécialistes ou Corps d’Etat

13 Le terrassier Déblaie les terres pour réserver l’emplacement des


fondations.

14 Le charpentier en Façonne et pose la charpente, les planchers, les


bois escaliers en bois, pose les étaiements.

15 Le charpentier Pose les planchers en fer et la charpente


métallique métallique.

16 Le menuisier Façonne et pose les fenêtres, portes, les huisseries


ébéniste et cadres, les habillages (moulures et plinthes en
bois), les escaliers en bois etc.…
(ébénisterie)

17 Le parqueteur Règle les lambourdes et les parquets (plancher en


bois)

18 Le carreleur Exécute les carrelages au sol et les revêtements


sur mur.

19 Le tailleur de pierre Débite et pose la pierre dans les murs de façade.

20 Le plombier sanitaire Pose les canalisations EU (eau usée, eau vanne,


ou l’installateur eau pluviale, eau de la ville ou eau potable), en
sanitaire sous-sol, en tranchée, exécute les branchements
d’égout.

21 L’électricien Procède aux installations électriques (lumière et


domestique ou force).
électricien bâtiment

22 Le fumiste Installe le chauffage central et les cheminées.


(La fumisterie)

23 Le serrurier Ferre les portes, les fenêtres, pose les menuiseries


métalliques.

24 Le peintre Enduit et peint les murs, les bois, les fers et pose
les papiers peints.

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DEFINITION DU CORPS D’ETAT :

Toutes les constructions et principalement les constructions de bâtiments simples et


d’immeubles d’habitation nécessitent l’intervention d’un grand nombre de spécialistes
de techniques très variées :

Les uns apportent l’essentiel : fondation, murs, planchers et charpente ;

D’autres les équipements : plomberie sanitaire, électricité domestique, climatisation,


les menuiseries (ébénisterie, fer forgé, aluminium ;

Et d’autre enfin les finitions : plâtre (faux plafonds ou cloisons), les revêtements

(Carrelage, les moquettes les peintures les décorations (la dizaine) etc.

Alors ces techniques de la construction sont appelées corps d’état et comprennent :


les terrassements, la maçonnerie dans toute sa diversité, et les autres spécialités du
bâtiment.

Les travaux groupés sous forme de gros œuvre sont : la maçonnerie de béton, béton
armé, d’agglos, de pierre, le coffrage, le ferraillage, etc.

Les corps d’état du second œuvre sont ceux qui apportent les équipements dans le
bâtiment et ceux qui apportent les finitions.

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Chapitre II : LES DOCUMENTS CONTRACTUELS DU BTP

Tableau 2 : Les documents contractuels des chantiers de BTP

N° Désignation Objet Acteurs chargé


de l’élaboration
Définit les conditions juridiques  Le Maitre d’ouvrage
d’exécution de chantier
Ou
principalement :
1 Contrat ou Marché  Les parties contractantes  Le Maitre d’ouvrage
de travaux  Le délai d’exécution
délégué (M.O.D.)
 Le moment des travaux
 Les modalités de paiement Ou
 Les conditions de
 Le maitre d’œuvre
réalisations
Définit la décomposition du prix  L’architecte
global du contrat sous forme
 L’ingénieur d’études
de tableau matriciel
comportant :  Le bureau d’études
2 Devis quantitatif  Les articles des différents
 Le cabinet
estimatif corps d’états
 Les quantités à mettre en  Le maitre d’œuvre
œuvre
 Les prix unitaires
 Les prix totaux
Ensemble de pièces  L’architecte
graphiques comprenant :
 L’ingénieur d’études
 Les plans topographiques
 Les plans architectes  Le bureau d’études
3 Plan d’exécution  Les plans détails (béton
 Le cabinet
armé, charpente métallique,
lots techniques : plomberie,  Le maitre d’œuvre
électricité, climatisation
plomberie etc.)
 L’architecte
Définit l’ensemble des normes
Cahier des  L’ingénieur d’études
de construction des différents
prescriptions ouvrages : dosages,  Le bureau d’études
4 techniques résistances, prescriptions,
particulières  Le cabinet
références, technologies,
(C.P.T.P.) processus, etc.  Le maitre d’œuvre

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Donne la description de  L’architecte
l’ensemble des travaux depuis
la phase préparatoire,  L’ingénieur d’études
installation de chantier jusqu’à
5 Devis descriptif la réception provisoire (fin  Le bureau d’études
complète des travaux)
Complète et précise les  Le cabinet
données contenues dans le
C.P.T.P.  Le maitre d’œuvre
Reste conforme aux plans
d’exécution et au devis
quantitatif
Définit le chronogramme des  Le Maitre d’œuvre
travaux, leurs séquencements
(planning des D.A.O.)
et chronologies conformément
aux délais impartis dans le  L’entrepreneur
contrat de travaux :
(planning de
 C’est généralement un
6 Planning diagramme à bâtons soumission)
d’exécution des horizontaux (graphique de
 L’entrepreneur/Conduct
travaux GANTT.)
 C’est quelque foi un réseau eur des travaux
de performances de type
(planning prévisionnel
PERT avec cheminement
critique d’exécution)
 L’entrepreneur /Le M.O.
(planning réajusté)

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Chapitre III : DEMANDE D’AUTORISATION DE CONSTRUIRE

(Extrait du code de l’urbanisme et de la construction)

Il est bon de rappeler que : « nul ne peut entreprendre sans autorisation


administrative, une construction de quelque nature que ce soit ou apporter des
modifications à des constructions existantes sur le territoire des communes ainsi que
dans les agglomérations de plus de 5000 habitants et les autres agglomérations
désignées ou celle dont l’accroissement démographique, l’extension et les fonctions
sont importantes. Cette obligation s’impose aux services publics et concessionnaires
de services publics de l’Etat, des départements et communes comme aux personnes
privées.

Sur tout le territoire national, les établissements recevant du public, les établissements
industriels ou ateliers d’artisanat, les établissements classés ainsi que les
constructions à édifier dans un site classé sont soumis à l’autorisation de construire.
En outre, les établissements devant recevoir du public doivent obtenir après
constatation de la conformité des installations et aménagements aux prescriptions
relatives à la sécurité, une autorisation d’ouverture de au public. Cette autorisation
peut être retire si les prescriptions susmentionnées cesse d’être observées. »

 Administrations compétentes :
 L’Autorité décentralisée après instruction du dossier de demande par les
services techniques. L’arrêté de l’Autorité décentralisée, portant
autorisation de constriction ; est approuvé par le Représentant de l’Etat
dans la collectivité.
 Instruction du dossier de demande d’autorisation de construire menée par
le service chargé de l’urbanisme :

Il consultera :

 Le service des domaines ;


 Le service du cadastre ;
 Le bureau chargé de l’architecture ;
 Les services techniques de la collectivité concernée ;

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 La protection civile ;
 Le service d’hygiène ;
 Le service de l’environnement ;
 Les sociétés concessionnaires : SONES, SDE, SENELEC, ONAS etc.
 Contenu du dossier de demande d’autorisation :

 Le titre de propriété ;
 Extrait de plan du terrain délivré par le service du cadastre ou par un
géomètre agrée ;
 Le dossier technique (plans, devis, et cahier de prescription)

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CHAPITRE IV: ROLES DES BATIMENTS

On désigne généralement, sous le nom de bâtiment, l’ensemble des activités se


rattachant à la construction des édifices.

Ces activités sont multiples, bien caractérisées et on ne saurait mieux les décrire qu’en
essayant de vivre la vie d’un édifice, depuis sa conception jusqu’à l’achèvement des
travaux.

Tout édifice, comme toute construction étrangère, procède d’une idée née d’un besoin.

L’édifice est un abri destiné à devenir le cadre d’une des très nombreuses
manifestations de la vie de l’homme.

Cet édifice sera :

 Une maison familiale.


 Bâtiment administratif; bâtiments civils, bâtiments militaires; bâtiments
scolaires, le Conseil municipal etc.
 Une ferme
 Un stade
 Une mosquée
 Une église
 Un hôpital
 Une usine
 Un bureau
 Un magasin de stockage
 Un centre commercial, salle de cinéma ou spectacle divers
 Un hôtel
 Une gare routière ou ferroviaire
 Route, port, aéroport, autoroute, etc.

D’une façon générale les édifices et toute autre construction sont des infrastructures,
des structures ou superstructures utilitaires à l’homme et doivent répondre à des
normes architecturales et techniques d’hygiène et de sécurité.

Dans les constructions destinées à l’habitat, hébergement d’une façon générale (villa,
hôtel etc.) les architectes y apportent leurs touches pour le confort et l’esthétique.

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Il faut que dans la construction des bâtiments, le chapitre hygiène et sécurité y occupe
une place importante quant à la conception, la réalisation et l’entretien.

Le bâtiment quel que soit l’usage doit respecter :

Sur le plan conception, esthétique et aux normes de l’urbanisme, de


l’aménagement territorial et environnemental.
Sur le plan de la résistance, de la durabilité à des normes techniques,
technologiques et géotechniques.
sur le plan de la réalisation, les techniques et technologies de mise en œuvre.

Le résultat de toutes ces compétences donne un bâtiment sain, durable et esthétique.

Nous pouvons donc dire que le bâtiment est le fruit d’un travail d’équipe de
compétences différentes, mais complémentaires dans le but d’assurer la sécurité, la
durabilité, l’esthétique pour satisfaire le client d’une part et l’environnement d’autre
part.

CHAPITRE V : ETUDE DES SOLS

Avant d’entreprendre les plans d’exécution d’un ouvrage, il est indispensable de


connaitre le sol sur lequel on va fonder. La nature et l’état du sous-sol déterminent

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souvent le mode de construction. Les sondages et les forages servent à connaitre la
nature et l’état des différentes couches de terrain à un emplacement donné et à une
profondeur variable.

Ces opérations permettent d’estimer :

a. La résistance des couches du sol à des charges verticales ;


b. Leur stabilité
c. La profondeur du bon sol.
 La résistance du sol, valeur de cette résistance :

Au fond des fondations, le terrain doit être assez résistant pour ne point s’affaisser
sous les charges. Donc il est bon de connaitre la charge qu’il peut supporter (taux de
travail du sol en kg/cm²)

On admet généralement que la résistance R du sol peut varier pour :

o La vase liquide (boue)…………………..200g/cm²


o Terrain franche…………………………..2 à 3kg/cm² Sol
rocheux………………………………250kg/cm²
o

 Valeur moyenne de la résistance suivant la nature du terrain

Tableau 3 : représentant les types de sol et leurs résistances


moyennes :

Désignations des sols Taux de travail moyens

Vase et argile molle 0,500 à 0,600 kg/cm²

Terrains argileux et argiles sablonneuses 2 à 3 kg/cm²

Sable et graviers anciens en place 3 à 6 kg/cm²

Argile compacte, argiles plastiques 3 à 6 kg/cm²

 Classification des terrains recevant les fondations :

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On peut diviser les terrains recevant les fondations en 3 catégories :

1. Les terrains incompressibles et inaffouillables (roches, schistes, calcaire,


pierres)
2. Les terrains incompressibles et affouillables (le sable, gravier, argile)
3. Les terrains compressibles et affouillables (vases, terre végétale, remblais)
Les deux premiers présentent de bons sols de fondation.

Tableau 4 : représentant la classification des terrains

Catégorie Nature Caractéristiques Fondations


appropriées
Terrain rocheux Calcaire ; grès ; quartz ; Durs ou tendres mais Rigoles simples, puits
schiste toujours cohérents

Se présentent sous Le premier cas : les


plusieurs formes : fondations peuvent
Couches sèches et bien être constituées d’un
entassées. Peuvent béton maigre de
Débris de roches solides constituer une bonne ciment hydraulique.
Terrain formant des couches fondation.
sablonneux fines ou de graviers. Couches qui, imbibées Le second cas :
d’eau, constituent de mauvais terrain ne
sables mouvants mais peut supporter
solide à l’état de repos. aucune fondation.
Elles se transforment en
boue dès qu’on les
remues.

Terrains glaiseux Argile de terre grasse Secs, durs, résistant Semelles ; rigoles ;
ou argileux Relativement fermes ou radier général.
Pâte molle sans
consistance qui, sèche se
fendillent et présentent
des retrais.

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CHAPITRE VI : ORGANISATION DES CHANTIERS

L’organisation d’un chantier consiste à de terminer et à coordonner la mise en œuvre


des moyens nécessaires pour l’accomplir, dans les meilleures conditions possibles les
travaux à exécuter.

L’économie à attendre d’une organisation rationnelle varie notablement avec


l’importance du chantier, la nature des matériaux et produits ouvrés utiles, les
conditions particulières d’approvisionnement, l’outillage et le matériel disponibles, la
valeur de la main d’œuvre et des cadres ; c’est pourquoi l’on ne peut dégager, en cette
matière, que les principes généraux.

Le planning. –Tenant compte des estimations du devis quantitatif et estimatif, il est


possible d’établir un premier planning (ou plan d’avancement des travaux). Son
établissement suppose :

 Les prévisions du délai d’approvisionnement en matériaux, produits ouvrés,


éléments préfabriqués ;
 La décomposition des travaux en opérations élémentaires, s’intercalant entre
les opérations des autres corps d’état, et cela en tous les points du chantier ;
 La prévision du temps d’exécution de chaque opération élémentaire en fonction
des disponibilités en main d’œuvre.
 L’installation de chantier
Justification :

L’objectif d’une installation de chantier est pour :


 un gain de temps : diminue les temps unitaires (T.U.),
 évite les pertes (matériaux) et double emplois (matériels),
 améliore la sécurité : humaine+ matériel (clôture + gardiennage + alarme)
 améliore la qualité (réussir du premier coup au moindre coût),
« vitrine » pour la maîtrise d’œuvre et les entreprises.
Elle permet aux ingénieurs et techniciens, pour les grands chantiers d’entreprendre :

 L’étude préalable des conditions locales (accès par eau, rail, route ou aérien,
moyens de transport, possibilités d’approvisionnement en matériaux,
possibilités de logement et de nourriture pour le personnel déplacé) ;

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 L’étude du plan d’aménagement du chantier (clôture, installation de bureau,
salle de réunion, de magasins de stockage des matériaux judicieusement
déterminés pour éviter les déplacements onéreux, de matériels, et l’
alimentation en eau, en électricité et en ligne téléphonique) ;
 L’étude du matériel d’équipement de chantier à prévoir (échafaudages fixes ou
volants, sapines ou grues coffrages en bois ou métalliques et du matériel pour
l’approvisionnement en matériaux (camions, dumpers, bennes basculantes,
wagonnet, etc.) ;
 L’étude des installations d’ateliers de ferraillage, de préparation des coffrages,
de préfabrication à emplacement fixe ou en emplacement variable selon
l’avancement des travaux.
 L’établissement d’un planning de commande des matériaux après
consultations préalables des fournisseurs.
 La confection d’un panneau de chantier portant les indications qui lui seront
communiquées par l’autorité (le but du projet de construction, la localité où il
est réalisé, le n° du permis de construire ou autorisation, le bailleur le maitre
d’ouvrage, le maitre d’œuvre, le cabinet d’architecte, le bureau d’étude
technique, les entreprises et leur lots respectifs, le délai d’exécution et tous
autres renseignements afférant au chantier)
 La constitution d’un parc de stockage et éventuellement d’un stock de
sécurité, en prévision des retards possibles dans les livraisons ;
 L’établissement d’un plan de financement permettant de connaitre, pour
chaque phase des travaux, les besoins en trésorerie de l’entreprise, et les
découverts éventuels, compte tenu des dates de règlement prévues au
marché.

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Tableau 5 : récapitulatif des différents postes leur localisation et fonctions

Rep. Désignation Localisation Fonctions

L’aire de balayage doit couvrir


les bâtiments, le poste de
1 Engins de levage bétonnage, les aires de Manutentionner les
(grue à tour, grue à tour à préfabrication, armatures et matériaux, les matériels, des
montage rapide, grue stockage. Eviter le survol des divers postes aux lieux de
automotrice…) riverains mise en œuvre

Proche de l’accès principal,


accessible aux camions de
Poste de bétonnage livraison Fabriquer le mortier et le
(centrale à béton malaxeur (granulats, ciment, silos, trémies) Béton
2
de mortier...) Fabriquer le mortier et le
béton

Préfabriquer des ouvrages


élémentaires (acrotères,
3 Aire de préfabrication Près des bâtiments à poteaux, poutres, prédalles
construire non précontraintes etc.)
Fabrication de coffrages
(bois)

Proche des bâtiments à


construire et de l’aire de
4 Aire de ferraillage préfabrication. Découper et Découper et façonner les
façonner les armatures armatures

Proche des accès Stocker les matériaux,


Aire protégée (vols de éléments préfabriqués et
5 Aire de stockage matériaux) sur le bâtiment matériels avant leur
utilisation.
Stocker la terre végétale

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A proximité d’un accès du Accueillir le personnel du
chantier. chantier et les intervenants
(réunion de chantier) dans
Si possible hors de l’aire de des conditions d’hygiène et
Cantonnements balayage de la grue de sécurité.
(bureaux, réfectoire,
Favoriser les
sanitaires, hébergements, Les éléments peuvent être
6 communications entre les
magasin, caravanes) superposables ou se trouver
intervenants.
dans le bâtiment réalisé.
Stocker les matériaux et
matériels sensibles.

Réseaux Enterrés ou aériens, à la Alimenter les postes de


eau, gaz, électricité, périphérie des bâtiments. travail (armoires de
7 téléphone, air comprimé, distribution).
égout Stockage eau. Evacuer les eaux.

Clôture ou palissade Isoler le chantier de la voie


(éventuellement balises et publique (intrusion, vols,
8 TS proscrit) A la périphérie du chantier accidents).

Un plan d’installation de chantier doit faire apparaître en plus des postes principaux
définis ci-dessus, la position :

 des obstacles naturels (végétation, roche) et industriel (poteaux,


regards),
 du panneau de chantier (N° permis de construire, noms du maître
d’œuvre et d’ouvrage, noms et qualités des entreprises, délais, coûts...)
 des accès et des voies de circulation,
 de la benne à gravas
 du poste de lavage éventuel des camions...

Nota : le Plan d’Installation de Chantier doit être complet mais doit surtout rester lisible
(penser aux tirages de plans en noir et blanc).

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IMMEUBLE R+1

Bétonnièr Gravie

Atelier
Agglos
GARAGE e r
Sable
Grue B. eau

B. Ch S.Réunion Magasin Toil.


Garde

réseau eau réseau téléphone

reseau éléctrique

Route

Figure 1 : Exemple de plan d’installation de chantier

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CHAPITRE VII : IMPLANTATIONS

L’implantation consiste à matérialiser en grandeur nature, un bâtiment ou tous autres


ouvrages sur le terrain à partir d’un plan. Le bâtiment est repéré sur le dessin par
rapport à une ligne facile à retrouver sur le terrain (les bornes délimitant la parcelle,
des alignements d’installations publiques, l’axe des rues la limite de constructions
existantes, etc.) Les lignes principales de la future construction sont reportées, à partir
de cette ligne, par des opérations d’arpentage, effectuées généralement au moyens
d’instruments simples (chaines et équerres) ou par un appareille topographique
(théodolite, niveau à lunette, station GPS). Le repère de niveau est matérialisé dès
l’ouverture du chantier par des bornes en béton, piquet en fer ou en bois visibles et
protégés jusqu'à la fin des travaux.

 Méthodologie de l’implantation

Les axes d’implantation doivent être clairs de façon à définir une seule référence sur
le terrain. Pour une dalle de béton, il vaut mieux prendre tout de suite la ligne
extérieure de la dalle ; pour des plots en béton, il vaut mieux prendre leurs centres,

Figure 2 : Mise en place des deux premiers piquets (jalons) de repère

Les plots sont distants de 6 m suivant son axe au centre.

Mise en place des chaises :

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 Les positions des chaises d’implantation, reportées sur le plan, tiennent compte
du terrassement et surtout de la circulation sur le chantier. Ces chaises sont
positionnées à environ 1,5 à 2 m des fouilles à réaliser de façon à ce qu’elles
restent en place jusqu’à la fin des travaux de fondation.

Figue 3 : les éléments d’une chaise

Une chaise est composée de :

 1 : une planche de repère : bien à l’horizontal, la longueur de cette planche est


au moins égale au triple du diamètre de plots en béton.
 2 : deux piquets pointus,

Les planches de repères (chaises) :

Celles-ci tiennent la corde de construction pour permettre de marquer définitivement


les points de construction. De ce fait, les cordes de construction peuvent être enlevées
et remises en place facilement lors de l’aplanissement ou de l’excavation par exemple.

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Figue 4 : Fabrication de chaise

Placer les deux premières chaises :

Les piquets des chaises sont donc enfoncés profondément dans le sol à l’aide d’une
massette. Ils sont renforcés par un patin de béton à ses pieds. Le but est d’assurer la
stabilité de l’ensemble, si vous jugez que le sol est assez dur et ne sera pas dérangé
par de gros engins, vous pouvez vous arrêter au battage des piquets.

La règle principale pour les chaises est que les planches doivent être toutes à un
même niveau, sinon les distances vont être faussées. Les chaises doivent aussi être
perpendiculaires aux axes pour faciliter la prise des largeurs des fondations (Les
professionnels ont "le compas dans l’œil" pour cela mais on peut s’aider d’une équerre

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au départ). Comme votre terrain ne sera certainement pas à niveau, voilà comment
procéder.

Prendre un trait de niveau pour définir la hauteur des planches


Prendre un repère quelconque sur un piquet de chaise en s’assurant que ce point soit
plus haut d’au moins 50 cm que les plots en béton finaux. Les longueurs des piquets
doivent donc être suffisamment hautes.

Fixer la planche en nivelant

Fixer la planche en nivelant :


La planche doit être bien plate sur la face de repérage. Prenez la planche avec un
niveau à bulle dessus, placez-la sur le point de repère précédent et trouver l’horizontal
de la planche grâce au niveau. Fixer-la alors sur les piquets par des pointes.

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Prendre les côtes des autres planches par niveau à fiole ou par niveau laser

Les planches de repère doivent être toutes au même niveau. A l’aide du niveau à fiole
ou laser, prenez référence de la première planche déjà en place pour positionner les
autres.

Pour continuer l’implantation des autres chaises, il faut prendre une à une les
perpendiculaires du cordeau principal et ainsi de suite. En même temps, placer les
chaises après chaque piquet. Pour prendre l’équerre, utiliser de préférence la méthode
3-4-5 si possible, sinon une équerre de maçon et toujours vérifier à la fin l’égalité des
diagonales (voir La méthode d’équerrage).

Placer les piquets et les chaises restants

Pour l’équerrage, voir (La méthode d’équerrage). Après cette étape, vous avez les
quatre piquets de repères des plots en béton et aussi les huit chaises. Ces dernières
serviront à tenir la corde de construction pour permettre de marquer définitivement les

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points de construction et enlever les quatre piquets de repère ainsi que les cordes de
construction, donc de pouvoir commencer le trou des plots ou l’excavation de la dalle,
etc.

Reporter les cordeaux sur les chaises

Vous devez être deux personnes pour cette étape. Tendre un cordeau suffisamment
long passant sur deux piquets jusqu’aux deux chaises opposées et planter des pointes
60 à ces repères. Fixer ensuite un cordeau sur ces pointes.

Revivification des dimensions

Après la mise en place de tous les cordeaux, revérifier toutes les dimensions et les
équerrages du rectangle à l’aide d’un mètre ruban et de la méthode 3-4-5 ainsi que
l’égalité des diagonales. Attention, il ne faut pas déplacer ni déformer les chaises si
les mesures ne sont pas correctes. Il suffit juste de recaler les pointes au niveau des
chaises.

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Prendre l’aplomb pour la projection des axes sur le sol.

A l’aide d’un fil à plomb, vous pouvez prendre au droit des intersections des cordeaux
pour mettre en place les tubes de coffrage des plots en béton, ou les coffrages en bois
de la dalle en béton, placer exactement le repère des pieds de poteau, etc.

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10
Après repérage au sol par la projection des axes avec la toupie ou fil à pointe d’axe,
on commence le traçage au sol, des fondations, puis des limites des fouilles.

Exemple de vérification d’angle droit avec le 3-4-5 :

Méthode d’équerrage par le théorème de PYTHAGORE : la règle de : 3, 4, 5

Y A’ B’

5
3 5

A
4 B
c d
a b

O C X

Le bâtiment AB, AA’, A’B’, BB’ est repéré sur les dessins par rapport aux deux axes
OX et OY. Les côtés a, b, c, d étant connues par le plan d’ensemble du projet, on
jalonne l’axe OX et OY puis successivement les points A, B, A’, B’ par les décamètres
et mesure d’angle successifs. La règle 3, 4,5 (Pythagore) sera réalisée à partir d’AB,
on cherche ensuite la perpendiculaire à AB passant par le point A, ( AA’).On mesure
sur l’alignement de AB, 4m (NB/cet alignement est fixé et ne peut être modifié). Avec
un deuxième décamètre, on mesure sur l’alignement AA’, 3m et enfin l’alignement A’B,
devra avoir 5m de longueur entre les deux points et sera mesuré par un 3 ème
décamètre. (Zone colorée).

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Chapitre VIII : LES TERRASSEMENTS

Les terrassements sont l’ensemble des techniques qui consistent à modifier le relief
d’un terrain par des déblais ou par des remblais. Ces mouvements de terre sont
destinés à régler la surface du sol au tour du bâtiment ainsi que les fouilles nécessaires
pour établir les fondations.

Le déblai consiste à abaisser le niveau du terrain par enlèvement des terres, le remblai
à rapporter des terres, afin de relever ce niveau. Déblai et Remblai représentent
également en termes de métier, les terres extraites ou accumulées d’un terrassement.

Les mouvements des terres opérés sur de grandes surfaces sont des terrassements
à ciel ouvert ou en découvert.

Le Décapage, des terres est un terrassement de faible profondeur (environ 25 cm) et


de grande surface.

Les fouilles sont des terrassements dont la profondeur, rapportée à la surface ou à la


largeur, est plus important, les fouilles servent à l’exécution des bâtiments.

Le Talus est la pente, ou l’inclinaison, donné aux parois des terres pour éviter leur
éboulement, qui dépend de la nature du terrain.

Talus appliqué selon les types de terrains

a. Terrains ébouleux talus 1 /1 b. Terrains tendres mais résistant

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1 H 2 H

1 1

B B

3 c-Terrains très compactes

1. Fouille :

On appelle fouille en Pleine Masse (PM), le terrassement général de la surface


construite, dont la profondeur est limitée, par exemple, au niveau du sous-sol des
caves de la construction. L’expression « fond de fouille » désigne le fond horizontal
de l’excavation.

Fouille en pleine masse terrain naturel

Talus Fond de fouille

Coupe d’une fouille en PM

.et puisard pour assèchement fouille rigole puisard

La fouille en rigole ou en tranchée ou en fendue est une tranchée dont la largeur


minimale est de 0,40 m destinée à recevoir les maçonneries, les fondations, les
canalisations etc.

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Fouille en rigole avec talus Talus

La fouille en Puits est un terrassement de petite surface et de grande profondeur. Ce


genre de fouille est exécuté pour l’établissement des fondations de piliers isolés, par
exemple. Les dimensions minimales de ces terrassements sont limitées par les
moyens de réalisation.

Terrain naturel

Fouille en puits fond de fouille

Parois sans talus

On nomme fouille en Galerie celle qui, exécutée sous terre, nécessite l’emploi d’étais
conjointement à l’avancement des travaux de terrassement.

 Assèchement des fouilles

Afin d’éliminer les eaux de pluie ou d’infiltration, on installe un puisard en un point bas
de la fouille. Le puisard est un trou de 1 m de profondeur environ (ou un demi-tonneau
enterré), vers le quel convergent toutes les eaux drainées par les fouilles en fendues
et par de petite rigoles creusées à cet effet. Du puisard, l’eau est évacuée par pompage
ou autre moyen d’épuisement à l’extérieur de la fouille. Sur les chantiers importants,
on installe une station d’épuisement automatique.

3) Les blindages et étayages :

Lorsque la profondeur d’une fouille est importante, pour prévenir les éboulements et
les risques d’accident d’une part et, d’autre part pour diminuer l’emprise de
l’excavation, il est utile, voire nécessaire, d’étayer les terres. Le talus naturel peut être
défavorable dans un terrain déterminé, il peut influencer par certains facteurs
extérieurs. Les infiltrations d’eau possibles en profondeur, ou en provenance des
chutes de pluie, l’effet des vibrations provoquées par les engins, les véhicules ou les
machines, les charges situées à proximité immédiate de l’excavation sont des
éléments qui modifient les plans de rupture des terrains. La largeur des excavations à

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blinder ou (boiser), doit être telle que le blindage puisse s’effectuer dans les conditions
normales.

Au minimum, cette largeur doit atteindre :

_ Jusqu’à 1,00 m de profondeur

0,65 m Jusqu’à 1,50 m de profondeur

0 ,75 m Jusqu’à 2,00 m de profondeur

0,80 m Jusqu’à 3,00 m de profondeur

0,90 m Jusqu’à 4,00 m de profondeur

1,00 m + de 4,00 m de profondeur

Il faut blinder pendant qu’il est temps, et le matériel nécessaire au blindage de la fouille
doit se trouver sur le chantier, suffisamment tôt en bon état et en quantité suffisante.

1 2

1 : pour pose de regard à gauche et canalisation à droite ;

2 : blindage avec panneaux métalliques tenus par des étrésillons ou écarteurs

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Blindage d’une fouille en pleine masse avec de palplanches pour travaux de
sous-sol.

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Schéma de blindage avec des palplanches

Détail sur l’emboiture de panneaux de palplanche

Bassin réservoir : géotextile enveloppant le remblai caillouteux

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Création de Talus pour accotements de voirie

Terrassement dans la masse (Massif drainant)

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Création d’un plan d'eau avec bassin de digue avec talus

Enrochement sur plan d'eau (fixation de talus)

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o Classification des terrains établie en fonctions des difficultés qu’ils
présentent lors de l’exécution des terrassements

Désignations Nature Caractéristiques

Terrains ordinaires Sables, terres végétale Terres végétale, ameublir à la


gravois pioche : sable graviers faciles à
prendre à la pelle
Terrains semi-compacte Pierreux, terrain caillouteux, Facilement attaquable à la pioche et
ou moyen argileux au pic, difficile à prendre à la pelle
Terrains durs Glaise lourde, argile et Attaquable au marteau pneumatique,
marne compacte difficilement à la pioche et au pic
Terrains compactes Roches, calcaires, Attaquables au marteau
anciennes maçonneries pneumatique, au pic, emploi des
coins et des explosifs

L’expérience montre qu’un terrassier, de force normale, peut jeter en moyenne 1,6
m3 de terre à la pelle / heure à une distance horizontale de 4 m ou à une hauteur de
1,6 m.

o La valeur caractéristique de quelques terrains


Foisonnement

Nature des terres Angle de talus poids en T/ m3 Passager Permanent


naturel
dm3 (l) dm3 (l)

Sable fin sec 10 à 20° 1,4 1100 1030

Sable fin, mouillé 15 à 25° 1,6 1200 1040

Gravier moyen, légèrement


humide 10 à 40° 1,9 à 2,1 1250 1040

Terre végétale humide 40 à 45° 1,6 à 1,7 1100 1040

Terre très compacte 40 à 50° 1,6 à 1,8 1250 1100

Cailloux, éboulis 40 à 50° 1,5 à 1, 7 1500 1150

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Marne sèche 40 à 45° 1,5 à 1, 6 1500 1150

Argile sèche 30 à 50° 1, 6 1500 1150

Argile humide 0 à 20° 1, 8 à 1, 2 1250 1080

Grés tendre, roches diverses 50 à 90° 2 à 2 ,5 1500 1100 à1200

Toute fouille dépassant 2 m de profondeur doit être pourvue d’une échelle, pour permettre
l’accès facilement. Cette échelle doit dépasser le niveau du sol de 75 cm. Les déblais
doivent être au moins à 1m de distance du blindage ; le blindage doit dépasser le niveau du
terrain d’une hauteur de 5 à 10cm ; afin de prévenir toute chute de matériaux dans les
fouilles. Dans les terrassements manuels on peut adopter un terrassement par banquette
si l’espace est disponible et que les moyens limités.

75cm 75cm

Etrésillon
plinthe

Plinthes échelle

Étrésillon Echelles

Panneau de

Blindage

Étrésillon

coupes : Fond fouille

Fouille en puits avec blindage fouille en puits sans blindage

NB : le dépassement de l’échelle et la mise en place de plinthes de protection


doivent être respect.

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1m minimum Tas

de marge Déblai

Panneau de blindage

Etrésillon ou

Coupe d’une fouille boisée avec dispositif de mise en tas des déblais
 Les terrassements mécaniques :

Quand les travaux de terrassement mettent en œuvre un cube important de déblai,


on a avantage à utiliser des engins mécaniques ou hydrauliques. Les plus utilisée dans
les travaux du bâtiment sont les suivants :

La pelle mécanique, hydraulique : composée de godet ou benne de section


généralement rectangulaire d’une capacité de 300 l à 1000 l pour les engins courants,
à 2000 à 6000 l pour les gros engins et 10 000 à 15 000 pour les très gros. La
puissance de l’engin est de 10 à 12 ch. pour 100 l de capacité de godet. Le poids de
l’engin en ordre de marche est de 12 à 120 t pour les très gros appareils. La pression
sur le sol des chenilles est 0, 25 0,80 bars (0,250 à 0,800 kg /cm². La hauteur ou
profondeur d’excavation est 4 à 12 m.

Dans les terrains difficiles on fait précéder le ripper (rooter, scarificateur, défonceuse),
pour ameublir la terre.

La pelle hydraulique permet de travailler soit en butte au-dessus du plan de


refoulement, soit en fouille (équipement en rétro caveuse (rétro)), soit en niveleuse,
soit en gue simple, ou en benne preneuse sur appareil simple ou sur dragline.

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La pelleteuse-chargeur ou chargeur : il existe un grand nombre de modèles d’engins
destinés à effectuer les terrassements en terrains normaux et permettent de charger
les terres en une même opération.

On distingue trois types caractéristiques :

a) Avec benne à mouvement vertical ;


b) Avec benne à déversement vers l’arrière, (tractopelle)
c) Avec benne à mouvements combinés horizontaux et verticaux.

Certaines possèdent un mouvement de rotation, mais ne conviennent que pour des


terrains très tendres ou des terres ameublies.

Les engins de catégorie a et c impliquent un déplacement du tracteur pour déverser


les charges. Le type b, par contre, évite cette manœuvre. Les machines de types a
et b nécessitent un déplacement du tracteur pour l’attaque à la charge ce qui n’est
pas nécessaire avec les engins du types c.

 Le bulldozer : il est composé de lame d’acier droit ou légèrement courbe, fixée


à l’avant du tracteur perpendiculairement à l’axe de marche de la machine. Il sert
à déplacer par refoulement aussi bien la roche désagréer que la terre, les troncs
d’arbres etc., la mise en tas et la reprise des matériaux excavés, de même que
l’également des remblais.

 L’angledozer : il s’apparente à celle du bulldozer, avec cette différence que la


lame rémouleuse peut être orientée à des angles divers par rapport à l’axe de la
marche. Angledozer s’emploie principalement pour le terrassement et le
déplacement des terres à flanc de couteau. En une opération il est possible
d’excaver et de remblayer simultanément.

 La niveleuse ou gradeur : est généralement un engin rémouleur qui permet de


creuser, de déplacer et d’égaliser une surface de terre. La lame, de profil incurvé,
peut adopter toutes les inclinaisons, per rapport à l’axe de marche d’une part, et
dans le plan horizontal, d’autre part. Cet engin est employé pour le déplacer
latéralement de grandes quantités de matériaux et pour les réglages des
surfaces ou des talus.

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 Les remblais : on exécute les remblais par superposition de couches de 0,20 à
0,40 m d’épaisseur, damées et serrées, de manière à réduire dans de fortes
propositions le foisonnement du matériau rapporté.
 L’exécution de déblais rocheux a d’explosifs :
Pour désagréger de grandes masses de roches dures et compactes, on introduit
les explosifs dans des trous et l’on fait exploser. Par suite de l’énorme pression
des gaz, les roches sont disloquées. Les trous appelés forages sont réalisés à
l’aide d’outils à main ou des foreuses mécaniques.

Dans les trous on y introduit l’explosif (charge) en poudre, la dynamite, la cheddite, à


4air liquide etc. L’explosif dynamite est provoqué par un détonateur. Son effet est de
huit à dix fois plus puissant que celui produit par la poudre noire. C’est le type de
l’explosion brisant.

Présentation de quelques engins de terrassement :

Bulldozer sur chenille

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Chargeur sur pneu

Chargeur en action

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Chargeur à grande capacité

Tombereau

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Pelle hydraulique sur chenille ou pelleteuse : benne en retro

Compacteur à rouleau bi-cylindrique

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CHAPITRE IX : LES FONDATIONS

On désigne fondations, tous ouvrages, sans aucune exception (en dehors des
canalisations),prévu à un niveau inférieur au niveau fini du plancher bas de la cave du
sous-sol ou du dallage du rez de chaussée, dans le cas d’absence de sous-sol ou de
cave .Elles sont conçues et réalisées pour supporter les charges qu’elles reçoivent ,
sans aucune déformation dans le présent et à l’avenir. Elles transmettent les charges
au bon sol de fondation qui devra avoir une résistance supérieure à la charge ou au
pire des cas égale à cette charge sans modification de comportement ultérieure.

Les problèmes que posent les fondations des ouvrages de bâtiment ou de travaux
publics sont parmi les plus difficiles à résoudre. Il nécessite la collaboration de
l’ingénieur géotechnicien chargé de l’étude des sols pour avoir les renseignements
généraux sur la nature des différentes couches du terrain, leur épaisseur, l’inclinaison
des couches, le niveau de la nappe d’eau dans le sous-sol, et donner les variations de
la nappe phréatique, les affouillements et les glissements à craindre. Il définit
également les caractéristiques physiques et mécaniques des sols de fondation et
prose les solutions possibles pour le mode de fondation. Il appartient au constructeur
de choisir le mode de fondation le mieux adopté au projet envisagé.

O peut donc dire qu’il est impératif de connaitre le sol dans lequel nous voulons fonder
le bâtiment d’une part et d’autre part de connaitre le poids total de l’ouvrage (charge
propre du bâtiment, charges d’exploitation et accidentelles) ;

Cette relation peut s’écrire comme suit :

poids de l′ ouvrage(kg ou T)
force portante du sol ( kg/cm²)
surface d′ apui sur sol
en (m²) ou (résistance du sol)

 Disposition des fondations :

Dans le but d’éviter les glissements possibles, l’assise des fondations doit être
perpendiculaire au sens des efforts transmis. Cette remarque affecte les fondations
normales sur le sol incliné pour lesquelles on constituera des gradins, les massifs sous
voute les culées de pont, les massifs d’ancrage etc.

 Matériaux utilisés :

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Il est possible de réaliser les fondations avec des matériaux traditionnels utilisés en
construction. Cependant, en raison de leur mauvais comportement dans certains
milieux, le bois et le fer ne sont que rarement employés.

Le bois peut convenir dans les milieux aquifères, à la condition expresse qu’il reste
constamment dans ce milieu ; l’alternance d’humidité et de sècheresse conduisant à
la pourriture du bois. L’emploi du fer offre un sérieux désavantage : celui d’une
oxydation rapide. Pour être utilisé à un tel ouvrage, le fer doit être efficacement et
durablement protégé.

La maçonnerie est couramment employée pour l’établissement des fondations .Cette


maçonnerie peut être de moellons, de briques, de béton armé ou non armé. Il importe
que les matériaux employés ne soient pas susceptibles de détérioration à l’humidité.

 Classification des fondations :

Les fondations peuvent être classées comme suit selon leurs profondeurs :

 Les fondations superficielles ou simples : de à 0,50m à 3,00m ;


 Les fondations semi-profondes 3 à 8 m ;
 Les fondations profondes de 8 à 100 m ou plus.
 Les fondations superficielles :

Elles sont composées de fondations dites aussi fondations ordinaires.


Les types de fondation sont :

Les semelles :

Généralités :

Les semelles filantes sous murs ou semelles isolées sous poteaux sont des fondations
linéaires ou ponctuelles, placées sous les murs porteurs ou les poteaux qui les
transmettent les charges. Les semelles filantes sont des fondations débordant
largement le mur ou le poteau qu’elles supportent. Elles subissent une certaine flexion
sous l’effet des charges : leurs armatures principales ne sont pas seulement
longitudinales mais aussi transversales. En effet, elles ont trois rôles :

 Résister à la flexion
 Résister à l’effort tranchant ou à la charge ponctuelle des poteaux, s’exerçant
sur la face supérieure.

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 Assurer dans une certaine mesure le chainage longitudinal.

On les choisit si les couches superficielles sont peut résistantes ou peu épaisses.

o La semelle continue sous mur ou semelle filante :

La forme la plus utilisée est la semelle de hauteur constante si la largeur n’excède


pas 1m et que la hauteur du patin n’est pas supérieure à 25cm. L’armature
transversale et principale se trouve placées en dessous, où elles travaillent dans de
meilleures conditions.

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On entend par semelle filante une semelle qui est continue. On cite deux utilisations
pour ce type de semelle : supporter plusieurs colonnes ou bien un mur porteur. Un
des principaux avantages de ce type de semelle est qu’elle est mieux adaptée à des
sols moins homogènes, car la surface de contact est plus importante ce qui limite le
risque de tassement différentiel, en d’autres termes, des tassements plus importants
à certains endroits entrainant une instabilité.

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En général, on dimensionne la semelle avec une base plus importante que le mur
qu’elle supporte et il en va de même pour le béton de propreté légèrement plus
grand. Ce sont des éléments, en général, coulés et il faut donc bien entendu attendre
que le béton durcisse avant de le décoffrage. Si le sol n’a pas une portance suffisante,
on dispose les armatures dans la partie inférieure de la semelle en prenant garde de
laisser un espace suffisant avec le béton de propreté et respecter les conditions
d’enrobage. Le drain utilisé peut être soit en PVC soit en béton et il est disposé avec
une légère pente pour permettre l’écoulement des eaux et va lui aussi servir à
protéger la semelle contre un excès d’eau. On peut aussi utiliser un géotextile qui va
laisser passer l’eau tout en protégeant le drain des particules végétales susceptibles
de l’endommager. Quant à l’isolation, elle va servir à éviter l’humidité sous le bâtiment
qui pourrait créer des remontées capillaires et provocantes des efflorescences et
salpêtre.

Dans les zones très humides, on prévoit un tuyau de drain, renforcé par un enduit
étanche sur le parement du mur de soubassement, et une arase étanche au-dessus
de ce mur de soubassement. Ceci empêchera la remontée capillaire.

Semelle filante avec isolation et drain (cuvelage) :

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Vue d’ensemble du dispositif d’étanchéité avec drain placé au même niveau inférieur
que la semelle.

Détails sur drain chemisé

Détails d’un tuyau de drain chemisé avec textile non tissé

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Dispositif du tuyau de drain placé sur la selle et la couche d’imprégnation et étanchéité.
(Cuvelage)

Dispositif du tuyau de drain enterré autour du bâtiment vers le collecteur.

Dans le but d’épouser la forme du talus (inclinaison), et d’orienter les charge


verticalement à la surface d’assise de la semelle sur le bon sol, on procédera à une
fondation par gradin ou redans.

INSERER ICI schéma SEMELLE FILANTE PAR GRADIN

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 Mode de réalisation des semelles filantes ou rigole :
Après les fouilles en tranchée, dans les terrains sablonneux, on compacte avec une
dame manuelle, le fond de la fouille ;
 Faire le repérage du niveau supérieur du béton de propreté (BP) en respectant
son épaisseur de 5cm ;
 Préparation du béton de propreté dosé à 150kg/m3
 Coulage du BP, damé et dresser à la règle de maçon après arrosage du fond
de fouille ;
 Après séchage, on projette l’axe de la semelle sur le BP pour ensuite tracer le
contour de la semelle, du mue da soubassement et l’emplacement des poteaux
ou raidisseurs ;
 Mise en place des coffrages des bords de la semelle dans le cas où on ne fait
pas un coulage en pleine fouille, avec un bon calage extérieur afin d’éviter une
déformation lors du coulage ;
 Mise en place du ferraillage de la semelle sur des calles à béton, et des amorces
de poteaux ;
 Nettoyage à l’intérieur du coffrage pour enlever tous corps étrangers et
poussières ou terre dans le coffrage ;
 Arrosage, à l’intérieur du coffrage ;
 Puis après préparation du béton dosé à 350kg/m, faire le coulage du béton avec
vibration par un pervibrateur. Faire le dernier réglage des attentes de poteaux
par rapport aux axes de leur emplacement depuis la chaise d’implantation.

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Construction du mur de soubassement après réalisation de la semelle filante

Cas d’une semelle filante renforcée au droit de la porte du garage

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Présentation d’une semelle filante après coulage

Fondation par semelles isolées :


La semelle isolée est une fondation ponctuelle qui reçoit les charges amenées par les
poteaux ; elle transmet ces charges au sol résistant par sa propre surface appelée
surface d’assise de la semelle. Les aciers placés à 3cm du béton de propreté
maintenus par des calles à béton pour respecter l’enrobage, empêchent la déformation
de la semelle sous l’effet des charges.

Ferraillage de semelle isolée sans glacis dans la fouille en tranchée

Les fondations avec glacis ont deux hauteurs h1 correspond à la hauteur du patin (la
partie plate de la semelle), et h2 la partie inclinée appelée glacis.

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Semelle isolée aves glacis

Les semelles isolées peuvent être de formes rectangulaires, carrées, trapézoïdales,


circulaires, tronconiques, avec contrefort, avec nervures croisées, semelles jumelées

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Vue en plan grande semelle et amorce de poteau avec : L= Bx x l= By sous
poteau L= bx x l=by

Trapézoïdale avec deux amorces de poteaux Ferraillage de semelle carrée

Vue en plan Vue en plan

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Barres porteuses disposées en X.

Coupe sur dispositif des armatures de la semelle isolée.

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Le schéma ci-dessus illustre une semelle très massive permettant de placer un
ferraillage au niveau du gousset pour rigidifier d’avantage la semelle et éviter ainsi les
effets de cisaillements

Les semelles sont coulées en béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3. Le béton est
vibré dans un coffrage étanche et rigide ne subissant aucune déformation sous la
pression du béton liquide.

Bien attendu, le principe de mise en œuvre reste presque identique aux semelles
précédentes à part que ce dernier est ponctuel et non pas linéaire.

 Dans le cas de mitoyenneté, on adopte une semelle excentrée, laquelle est


équilibrée par une longrine de redressement (LR) ou un buton.

Ce procédé est pour respecter la limite foncière de la parcelle ou ne pas déborder dans
la surface occupée par la construction à côté.

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Cas de semelle excentrée butée sur semelle centrée

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Exemple de ferraillage de longrine de redressement

 Dans la situation où on se retrouve avec deux semelles excentrées qui sont face
à face, la LR peut être remplacé par un buton pour équilibrer en même temps
les deux semelles. Comme une semelle filante, ce buton prendra la largeur des
semelles, avec le prolongement des aciers des 2 semelles ou on laisse des
aciers en attentes pour une reprise de bétonnage.

Coupe longitudinale sur semelles excentrées, un simple buton suffit pour les
équilibrer

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Coupe verticale et partielle de constructions avec semelles excentrées et le buton

Cas des deux semelles excentrées : blocage avec buton

Poteaux jumelés sur semelle :

Quand le bâtiment à une longueur qui dépasse 25m, pour éviter les fissures dues à
la dilatation des aciers avec le climat chaud et froid, on prévoit sur la même semelle
deux poteaux séparés par un joint appelé joint de dilatation. Ce joint prend naissance
au-dessus de la semelle commune. Le joint de dilatation d’une épaisseur de 2 à 2,5cm,
est un vide compensé par un matériau souple de type polystyrène ou en caoutchouc
(water stop) qui protège ce joint contre les intempéries et autres, permettant ainsi la
bonne dilatation.

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Semelle commune à deux poteaux avec joint de dilatation

Cas où le joint commence au-


dessus de la semelle

Cas où le joint commence au-


dessus de la longrine

NB : Ne pas confondes le joint de dilatation au joint de rupture. Contrairement au joint


de dilatation, le joint de rupture divise la semelle en deux et oblige des semelles
excentrées.

o Cas de fondation par semelles isolées dans terrains inclinés : (3/2)

Les fondations par semelles en haut des pentes ne doivent pas transmettre de
poussées sur les semelles inférieures qui peuvent donner lieu à un glissement
d’ensemble ou un tassement différentiel dépassant le tassement admissible

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(tassements qui ne provoquent pas de désordre de structures dans l’ouvrage ou dans
les ouvrages voisins existants et qui ne perturbent pas les services unitaires).

Lorsque le sol d’assise ne donne pas de glissement d’ensemble, les niveaux des
fondations successives doivent être tels qu’une pente maximale de 3 de base pour 2
de hauteur relie les arêtes des semelles les plus voisines.

Les semelles doivent être distantes de 3 de base sur 2 de hauteur.

La distance entre les 2 semelles dépasse 3m, donc pas de risque. Ancrage de la
semelle dans le bon sol.

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Exemple de liaison des semelles à différent niveau

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Vue d’ensemble de l’exécution de semelle isolée depuis la fouille, pose des
ferraillages et coulage en pleine fouille

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o Cas des fondations mixtes :

Les fondations mixtes sont des fondations composés d’au moins de deux types de
fondation. Exemple : semelle filante et semelle isolée ; pieu et semelle filante ou isolée
ou pieu et radier général. Cette association de types de fondations, pour le même
ouvrage, se justifie le plus souvent par le comportement du sol de fondation par rapport
à l’importance des charges appliquées.

Dans les constructions ordinaires, par exemple la combinaison de semelle filante et


semelle isolée permet d’orienter et de faire supporter certaines charges par les murs
porteurs et d’autres par les poteaux qui respectivement transmettent ces charges sur
la partie de fondation filante et la partie de la semelle isolée. Le tout constituant un
ensemble de bloc d’élément d’ouvrage qui transmet les charges au sol de fondation.
Cette solution évite les tassements différentiels importants par médiocrité du sol et
permet la stabilité du bâtiment.

Fondation mixte composée de semelle filante et semelle isolée fondées à la même


profondeur dans le sol.

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o Fondation par radier général :

Le radier général est une fondation surfacique souvent réalisé en béton armé dose au
minimum à 350 kg de CP/m3. Il se présente sous la forme d’un plateau de fondation,
qui transmet les charges de la construction sur le sol par une surface égale ou
supérieure à celle de l’ouvrage. C’est une sorte de plancher renversé recevant la
contrainte unitaire du sol, et reposant sur des points d’appui de la construction. Il peut
être constitué par une simple dalle, épaisse, ou par des poutres longitudinales et
transversales, liant les porteurs, soutenant une dalle plus mince. On fait recours à une
dalle champignon renversée lorsque la disposition des piliers écarte la solution du
raidissement par nervures L’épaisseur du radier général est supérieure ou égale à 30
cm

Le radier général est utilisé dans les cas suivants :

 Si à la suite de la faible résistance du sol de fondation, les semelles isolées


tendent à se rencontrer, il est préférable d’établir un radier général ;
 Lorsque le sol est peu résistant et homogène ;
 Lorsque la surface de la construction est petite par rapport à son volume ;
 Lorsqu’ on veut obtenir un sous-sol étanche pour une construction assise sur une
nappe d’eau souterraine (réalisation d’un cuvelage) ;
 Lorsque le terrain est marécageux ou inondable de manière permanente,
périodique, ou accidentelle.

Les avantages des fondations par radier général sont d’une part une diminution des
risques de tassements, et d’autre part l’excellente liaison des bases de l’ouvrage. En
revanche, cette solution est à rejeter lorsque le sol de fondation est de résistance
irrégulière (hétérogène), les différences de tassement d’une telle assise risquant de
compromettre la stabilité de l’ouvrage.

L’exécution d’un radier est précédée par l’épandage d’une couche de béton de
propreté (béton maigre), permettant la pose de l’armature sur une aire propre. Dans
le cas de permettre la libre circulation de l’eau de ruicèlement ou de la nappe, la
solution du cuvelage extérieur s’impose ; on commence par un remblai caillouteux
(l’hérissonnage), par des cailloux de roche dure, compacté avant d’appliquer la couche
de béton de forme par-dessus.

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Plate-forme bâtiment – Empierrement avant fondation par radier (remblais en
hérisson) pour drain des eaux et cuvelage extérieur du radier.

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La fondation est ici répartie sur toute la surface du bâti ce qui implique une certaine
homogénéité du sol. Comme la charge est répartie sur une plus grande surface, cela
permet de diminuer la contrainte que l’on applique sur le sol. C’est donc une technique
relativement appréciée quand le sol n’est pas de très bonne qualité.

Une des erreurs communes qu’il ne faut pas faire est de confondre radier et
dalle. Quand on parle de la dalle d’un bâtiment, on désigne son plancher avec une
épaisseur d’en général 15-20 cm. Le radier désigne quant à lui directement les
fondations qui sont reliées au mur porteur. C’est une hyper structure de dimension
plus conséquente environ 30 cm ou plus.

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3 types de radier :

 Radier à nervures renversées


 à nervures droites et
 radier vouté

Technique de cuvelage intérieur sur radier et murs périphérique du bâtiment.

Radier général surmonté de poteaux porteurs de charges

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Ferraillage de radier général

Pose des cavaliers sur la nappe inférieure d’acier pour recevoir la nappe supérieure

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 Les fondations semi-profondes de 3,00m à 8,00m :

Dans cette catégorie de fondation on peut citer : les semelles isolées, le radier général,
les fondations par puits. Les deux premières ont été déjà citées dans la partie des
fondations superficielles. La fondation par semelle filante n’est incluse dans cette
partie parce que le volume de terre à enlever dans des tranchées profondes et la
difficulté d’accès en profondeur par les ouvriers seront très onéreux.

Lorsque l'on ne peut vraiment pas fonder le bâtiment sur les couches superficielles, on
va chercher à l'appuyer sur les couches plus profondes et donc plus résistantes par
l'intermédiaire de poteaux. Parmi les fondations profondes, nous pouvons distinguer
les pieux préfabriqués et les pieux et puits exécutés sur place. Au point de vue
terminologique, un pieux a un diamètre inférieur à 80 cm alors qu'un puits a un
diamètre supérieur à 80cm.

o Fondation par puits

Ces fondations sont utilisées lorsque le sol est de mauvaise qualité sur une épaisseur
inférieure à 8m ou dans le cas de sol gonflant (sol argileux). Elles sont constituées par
des colonnes rondes ou rectangulaire en gros béton ou béton cyclopéen dosé entre
200 à 250kg de ciment, d’une profondeur variant de : 3 à 8m. La distance entre axe
de deux puits adjacents doit être supérieure à 2.5 fois le diamètre. Elles reprennent
les charges par l’intermédiaire des semelles (cas des poteaux), des poutres armées
ou des longrines lies aux puits par des barres d’ancrage. Le bas du puits est évasé
comme une patte d’éléphant d’une hauteur de 60cm et un ancrage de 30cm dans le
bon sol.

 Avantages

 Solution rapide et économique


 Large gamme de diamètres disponibles
 Bon contrôle visuel des terres
 Pompages à sec exceptionnellement nécessaires
 Anneaux en béton toujours superflus
 Exécution possible contre des constructions existantes
 Bétonnage possible à chaque niveau.

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Système de plantation de barre d’ancrage dans le gros béton pour la liaison avec ici

une semelle ou à la place des semelles la longrine.

 Mise en œuvre des puits :

La fouille creusée verticalement, en partie à la main, et blindée ; ses dimensions


doivent permettre le travail d'un homme en fond de fouille (diamètre supérieur à 1,20
m pour le circulaire, ou largeur supérieure à 0,80 m et section supérieure à un m2 pour
la forme carrée ou rectangulaire.

- Puits de fondation avec grappin rond

Les puits de fondation en profondeur ou les faux puits sont réalisés à l'aide d'un
grappin circulaire et tournant du diamètre souhaité. Lorsque le sol ne présente que
peu ou pas de cohésion, celui-ci est étayé par un tube en métal récupérable ou perdu.

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Pendant l'excavation, le carottier est systématiquement compressé plus
profondément. La longueur du tube dépend de la profondeur prédéfinie. Il est possible
d'utiliser des tubes d'une longueur maximale de 6 mètres. Plusieurs carottiers peuvent
être placés pour des profondeurs supérieures.

Une fois que nous avons atteint le niveau prédéfini (défini au préalable par le bureau
d'études), nous entamons immédiatement le bétonnage. Le puits peut être rempli par
versage direct ou à l'aide d'une pompe à béton.

Après le bétonnage du puits jusqu'au niveau souhaité, le tube de guidage est enlevé
et réutilisé pour le puits suivant.

Réalisation du forage du trou de puits avec tarière

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Trou du forage prêt à recevoir le béton

Opération de forage avec utilisation de tube (chemise) et de grappin

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Réalisation du forage avec chemise en tube

Fondation par puits foré et coulé

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 Les fondations profondes les pieux de 8,00m à 100m :

Sols meubles : fondations sur pieux.

Les pieux sont des éléments de faible section et de grande longueur, souvent
cylindriques que l’on enfonce ou que l’on confectionne dans un terrain de faible
capacité portante. Lorsque les fondations traditionnelles ne permettent pas de
transmettre les charges de l’ouvrage au terrain, on recourt généralement à des pieux
dont la mission est de transmettre les charges à un sol de capacité portante acceptable
ou de composer avec le mauvais terrain en réalisant un massif «sol-pieu» moins
déformable que le sol naturel.

Les fondations sur pieux sont généralement plus économiques que celles sur semelle
si la profondeur excède de 5 m le niveau inférieur de l’ouvrage ; on évite ainsi des
excavations, des remblayages, des protections de fouille et des épuisements d’eau
trop importants.

Plusieurs typologies de fondations sur pieux :

 Les pieux préfabriqués : prêts à l’utilisation avant qu’il ne soit enfoncé dans le
sol.

 Les pieux moulés en place : exécution dans le sol à l’emplacement définitif.

 Les pieux battus : le sol est refoulé et le pieu enfoncé par battage ou vibration.

 Les pieux forés : le sol est extrait et le pieu est moulé dans cette excavation
obtenue par forage.

Les pieux peuvent être en bois, métal ou béton selon les caractéristiques géologiques
du lieu et les charges à transmettre.

NB : Microporeux et pieux injectés sous pression

o Les microporeux de type II, III, IV sont des pieux forés de diamètre de forage
inférieur à 250 mm.
o Les pieux injectés haute pression sont des pieux forés de diamètre supérieur ou
égal à 250 mm.

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Schéma représentant les différentes parties d’un pieu

o Fondation sur pieux béton, traversant deux couches de terrains de composition


différente pour rechercher une meilleure stabilité.

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 Comment les pieux transmettent les charges au sol :
 Si la couche d’assise du pieu est définie à une certaine profondeur, la pointe du
pieu s’appuyant sur cette couche permet de transmettre directement les charges
par effet de pointe (voir schéma situé à gauche).
 Si par contre la couche d’assise n’est indéfinie c’est à dire qu’elle n’existe pas ou
est introuvable à cet emplacement, et que les couches supérieures ont un
comportement acceptable, les charges sont transmises par frottement latérale
(voir schéma de gauche).
 Il est possible d’avoir les deux cas dans certaines situations plus favorables c'est-
à-dire effet de pointe (poinçonnement) et en même temps par frottement latéral.

Transmission des charges dans le sol

Schéma A

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Dimensions :

Ø 80, 90 cm jusqu'à une profondeur de 18 mètres ;


Ø 100, 105, 110, 120, 130, 140 cm jusqu'à une profondeur de 20 mètres ;
Ø 150, 160, 170, 180 cm jusqu'à une profondeur de 22 mètres ;
Ø 190, 200, 210, 220, 230, 240 cm jusqu'à une profondeur de 20 mètres ;
Ø 250, 260, 270 cm jusqu'à une profondeur de 17 mètres

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Recépage des pieux

 Les éléments d’ouvrage enterrés au-dessus des semelles :


 Dans le cas de semelle filante :

Après la réalisation des semelles filantes, les éléments d’ouvrage qui suivent sont :

o Le mur de soubassement ; c’est un mur enterré construit en agglos pleins sur


la semelle filante, en pierres (moellons ou meulières), en béton ou béton armé
(exemple des voiles) dont l’épaisseur minimale est de 15 cm. Les matériaux
doivent être résistants pour résister aux charges. Dans la situation de sol
aquifère, à défaut d’utilisé un matériau non poreux, il doit subir un traitement
étanche pour éviter les remontées capillaires (enduit étanché, drainage des
eaux souterraines, application de peinture étanche, ou encore d’autres formes
de cuvelage) Les parpaings (agglos) sont hourdés au mortier de ciment. Le mur
de soubassement sera centré sur les fondations. Le remblai au pied des murs
enterrés sera soigneusement pilonné (damé) avant la forme du dallage. Il
permet également de contenir les remblais intérieurs sous dallage.
o Les raidisseurs sont des éléments en béton arme n’ayant une fonction porteuse
comme un poteau mais permet de raidir le mur pour la stabilité contre les
poussées latérales des terres.
o Le chainage bas sur mur de soubassement est en béton armé, Ils jouent de rôle
de ceinture basse du bâtiment empêchant les fissurations. Il peut recevoir sur
l’arase un enduit étanche ou un film étanche de type chape nue pour la coupure
de capillaire avant de recevoir le mur en élévation du bâtiment.

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 Dans le cas de semelle isolée :

Après la réalisation des semelles isolées, les éléments d’ouvrage qui suivent sont :

Les amorces de poteaux appelés aussi départ de poteau ou fût de poteau, naissent
dans les semelles, radier ou sur tête des puits ou des pieux. Ils sont en béton armé et
reçoivent les longrines qui les apportent les charges qu’ils transmettent à la fondation.
Ils dépassent ces longrines par leur propre aciers appelé attente de poteau égale à 40
fois le diamètre de l’acier.

 Les longrines :

Elles sont des éléments en béton armé calculées pour recevoir les murs du RDC et
transmettent les charges (murs et sa propre charge) aux amorces de poteaux. Elles
jouent également le rôle de ceinture basse du bâtiment, de la même manière que le
chainage bas. Les longrines sont donc portées par les amorces de poteaux et non par
le mur de soubassement.

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NB : La longrine de liaison avec actions sismiques doit être dimensionnée.

 Les dallages :

Le dallage est une plateforme en béton armé ou non armé posé sur un remblai
fortement compacté. Il peut recevoir une finition en chape rajoutée ou incorporée, ou
par du carrelage

1. Rôle du dallage :
o supporter les cloisons, les mobiliers, permettre la circulation, etc.
o Recevoir les différents revêtements
o Isoler de l’humidité du sol.

2. Composition :

Le dallage est composé de trois (03) parties :

o Les remblais dont les matériaux sont :


Le sable de dune arrosé et compacté (dallage des pièces du bâtiment),
Les remblais caillouteux appelé hérisson épaisseur variable, dans le cas de
création de drain sous dallage
Les remblais en tout venant dans des cas spécifiques (route, etc.)
o Le corps du dallage, en béton armé dosé à 250 kg /m3 faiblement armé avec
maille de 15 à 20cm de HA de 6 ou de treillis soudé anti-fissurations de fil de
diamètre 3,4,ou 5 suivant les sollicitations. Le béton sera vibré et dressé à la
règle de maçon.
Les charges admises sont : pour les garages recevant des voitures de tourisme
200kg/cm² uniformément réparties pour une épaisseur de béton de 12cm.
Pour les dallages appelés à recevoir des charges uniformément réparties de
500kg/m², cas des ateliers, dépôts, parking de gros porteurs etc. Ces valeurs
doivent être portées à 15cm d’épaisseur surtout pour les dallages exposés aux
intempéries. Pour les charges supérieures à celles données ci-dessus, ou
lorsque le terrain est de résistance médiocre, il est judicieux d’augmenter le
dosage en ciment à 300kg/m3 et de disposer au minimum de 0,15% de la
section du béton dans chaque sens.
Lorsqu’ un dallage est établi sur un sol humide, il est judicieux de disposer un
drainage dans l’empierrement sous-jacent.
o Traitements de la surface du dallage et les revêtements possibles :

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Plusieurs sortes de revêtements sont possibles sur un dallage :
La sur face du dallage peut être brut : après dressage à la règle la surface est
griffée avec un balai cantonnier pour faire effet d’anti-dérapage.
 La surface peut être traitée en chape incorporée : après dressage, on
temporise une heure après pour passer directement au talochage puis
soit bouchardé, soit griffée, soit laissée comme tel.
 La surface peut recevoir une chape rajoutée : après coulage laissant la
surface rugueuse, puis quelque jour après, appliquer une chape au
mortier de ciment dosé à 300 kg/m3, dressée talochée. Cette chape peut
être lissé après talochage ou bouchardée ou pour recevoir de la peinture.
 la surface peut recevoir du carrelage scellé avec du mortier ou collé ; ou
recevoir un revêtement de gerflexe ou de la moquette.

o Dallage des chambres froides :

Le dallage d’une chambre froide ou d’un entrepôt frigorifique à température au plus


égale à 0°C est le plus souvent un dallage flottant en béton armé, reposant sur une
couche d’isolant thermique, elle-même reposant sur un second dallage directement
posé sur le sol.
Le gel du terrain est évité, le plus souvent, au moyen de circuits de réchauffage noyés
dans ce dernier dallage (résistances électriques ou conduites d’eau glycolée ou au
moyen d’un vide sanitaire ventilé.
Toute liaison avec un point dur est évitée à l’aide de joints d’isolement et de
construction, ainsi que de relevés de l’isolation thermique (par exemple le long d’un
poteau, d’une longrine, d’un mur…).
Un dallage de chambre froide doit, par ailleurs, répondre à des exigences d’hygiène
spécifique (norme NF P 75-401-11, DTU 45.1)
 Isolation thermique :
Elle doit être conforme à la norme NF P 75-401-1, qui précise certaines
caractéristiques des isolants.
La déformabilité de ceux-ci doit être prise en compte dans le calcul.
Le module d’élasticité Es en compression d’un isolant est pris égal à :
Es = 0,6 Rcs / ds (MPa)

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Exemple de dallage avec isolation thermique pour chambre froide

3. Deux systèmes possibles :

 Le dallage flottant : ce type de dallage est indépendant des longrines, entre


les deux il y a un joint sec ou un joint large selon la situation géologique du sol.
Ce joint prévoit la fissuration périphérique sans danger. On l’appelle aussi
Dallage sur terre-plein : Niveau du dallage fini au-dessus du carrelage, ou
niveau de référence (niveau 0,000), en surélévation de 0,30 m par rapport au
niveau moyen du terrain naturel extérieur.
o Mode d’exécution :
 Mise en place du tout-venant de carrière pour la forme du dallage, le
compactage et le nivellement.
 Mise en place des Canalisations en tuyau PVC pour les évacuations
d’eaux usées et d’eaux vannes, prévues dans l’épaisseur de la forme.
 Pose de Film d’étanchéité géotextile (coupure étanche contre les
remontées d’humidité).
 Pose éventuelle d’Isolation de 0,04 m d’épaisseur en polystyrène sous la
surface habitable. Dans ce cas il peut être précéder de film polyane.
 Mise en œuvre du corps de dallage en béton armé, d’épaisseur 0,12 m.

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Dallage flottant sur remblais en hérisson

Exécution simultanée des rigoles et dallage : renforcement du dallage sous les


murs pour faire office de fondation filante

 Le dallage encastré s’appuyant sur les longrines avec supplément d’acier en


chapeau pour la liaison entre les deux éléments. Dans ce dernier cas, bien que

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le béton reposant sur le remblai constitue un ensemble de bloc sans joint
périphérique avec les longrines. Le coût est plus cher que le précédent.
 béton de résistance 25 MPa (B25) à 28 jours d’âge,
 treillis soudé et barres à haute adhérence pour chaînage périphérique,
 coffrage extérieur, en rive de dallage,
 drainage périphérique avec drain en plastique perforé de 80 mm de
diamètre et pente minimale de 1 cm/m.

 Les pavages sont appliqués en terre pleine sur une forme de sable arrosée et
compactée de 0,12m d’épaisseur. Les matériaux utilisés tels que (les pierres
de Rufisque, les pierres en silex, en basalte, ou d’autres pierres d’origine
d’autres roches ou des dallettes préfabriquées en ciment ou en béton etc.), sont
posées à la main en recoupant les joints d’un rang au à la rangée suivante. Les
joints ont 1 à 2 cm de largeur ; on les garnit avec du sable fin lancé à la volée,
et tassé dans les joints par arrosage, puis par du mortier gras de ciment CPA
ou CPB 250-315 soigneusement lissé.
NB : la forme de sol, après compactage sera dressée suivant la forme désirée
avant pose des pavées.

4- Sujétions particulières :

 La hauteur du soubassement et éventuellement de l’hérisson dépendent du


niveau fini du sol du RDC ou du dallage extérieur par rapport au terrain naturel.
 Un dallage de grandes dimensions doit être coupé par des joints de retrait tous
les 20 m² à 25m² : soit tous les 4 à 5 m. Les panneaux de dallage doivent être
réalisés en damier.
 Ne pas oublier de passer les réseaux d’évacuation des eaux pluviales ou eaux
usées et vannes dans l’épaisseur de la forme ou en tranchée dans le terrain
décapé. Créer une pente de ces réseaux de 3cm/m minimum ; et enrober ces
canalisations de sable.

5- Conseils pratiques de réalisation :

 Matérialiser par des piquets de nivellement du T.N. et de la forme avec niveau


optique ou règle de maçon et un niveau à bulle ou laser pour respecter
l’épaisseur du béton..
 Bien compacter la forme ou l’hérisson.

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 Prépare les repères de la face supérieur du béton par chemin guide en tube
métallique ou profilé réglés au même niveau que les chainages bas ou
longrines pour le coulage du béton.
 Possibilité d’utiliser un règle vibrante surfaceuse à la place de règle de en
aluminium ou bois tiré à la main.
 Les joints de retrait ou de dilatation prévus dans le corps du dallage (béton),
doivent être continués dans l’épaisseur de revêtement : en cas de chape au
mortier, ils sont tirés au fer ; ou on pose une baguette en plastique (joint
ébonite), dans le cas de carrelage régler au nu supérieur du carrelage.

Dallage incorporé ou encastré

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Détail de ferraillage d’encastrement de rive du dallage

 Les planchers sur vide sanitaire :

Ils sont placés exclusivement au sol du rez de chaussée et surélevés par rapport au
terrain naturel, laissant un vide en dessous qui sert à la fois d’isolation thermique, ou
pour créer une coupure de capillarité, et de passage des tuyaux d’évacuation et
d’alimentation des réseaux de la plomberie. Les plancher en vide sanitaire sont le plus
souvent en corps creux (hourdis) en béton ou en polystyrène soutenus par des
poutrelles (nervures) en béton armé ou des profilés métalliques. Ces poutrelles sont
supportées par les longrines. Apres la pose des poutrelles en des hourdis, on coule la
dalle de compression en béton légèrement armé. L’armature de cette dalle de
compression peut être en HA de 6 ou en treillis soudé de maillage 15 x 25 ou 20 x 30.

Ce procédé est réalisé dans le cas du terrain très aquifère ou marécageux ou en


présence de gel ou dans le cas des dallages de chambres froides. Le mode
d’exécution est très rapide et économique par rapport à une dalle pleine.

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Prototype de plancher en vide sanitaire

Prototype de vide sanitaire avec trous ventilation périphérique

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Plancher en vide sanitaire après pose des poutrelles

Treillis soudée

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o Récapitulation par un descriptif partiel de la reconnaissance des sols à la
réalisation des fondations jusqu’au dallage :

1. Reconnaissance de sol :
La reconnaissance du sol est réalisée suivant :
 le plan de masse et le nivellement fourni dans le dossier de construction ;
 les sondages et le rapport de l’organisme de contrôle ;
 des sondages complémentaires éventuels réalisés par l’entreprise.
2. Implantation de la construction :
La construction est implantée à partir du plan de masse et suivant la position des murs
porteurs et des poteaux en béton armé. Le droit des tiers sera rigoureusement
préservé pour éviter tout litige (marge latérale, reculs, etc.). L’implantation des
fondations sera axée sur celle des murs et des poteaux.
Les tolérances dimensionnelles des ouvrages sont les suivantes :
 implantation des murs après exécution ± 1,0 cm;
 dimensions du bâtiment terminé : ± 1,5 cm.
Un niveau de référence est choisi selon un point de repère existant (borne repère,
bordure, etc.) pour déterminer le niveau intérieur 0,000 du rez-de-chaussée habitable.

3. Terrassement :
On réalise :
 des fouilles en rigoles pour les semelles continues à profondeur hors gel des
fondations (soit 0,70 m dans la région considérée) ;
 des fouilles en puits pour les semelles isolées.

Mouvements des terres : décapage et stockage sur site de la bonne terre et


évacuation des excédents vers la décharge publique.

4. Bases forfaitaires pour le calcul de la largeur de fondation :

Ces bases sont établies suivant les charges de la construction et la nature du sol :

 hypothèses de calcul avec 0,15 à 0,20 MPa (ou 1,5 à 2 bars) pour le travail
admissible du sol ;
 charges permanentes et charges d’exploitation suivant les normes en vigueur.

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5. Mise à la terre :

Le lot électricité fournit et pose un câble de mise à la terre ceinturant le bâtiment.


Le lot plomberie sanitaire fournit et pose de tuyaux d’évacuation et d’alimentation ou
prévoir les réservations nécessaires dans les éléments de béton pour passage des
tubes après coulage.
6. Semelles de fondation
7. Béton de propreté en fond de fouille :
Il doit respecter les conditions ci-après :
 épaisseur > ou = 5 cm ;
 béton n° 1 à dosage variant entre 150 0 250 kg/m3 ;
 résistance minimale du béton : 16 MPa;
 réglage sensiblement horizontal du fond de fouille.
8. Béton armé des semelles continues ou isolées :
Les prescriptions de mise en œuvre sont les suivantes :
 dimensions suivant l’étude avec, comme section minimale, 50 cm 3 25 cm;
 béton n° 3 : résistance minimale à 28 jours > 20 MPa (B20) ;
 vibration soignée du béton par couches horizontales ;
 armatures à haute résistance (type Fe E 400 ou 500) ;
 enrobage des aciers > ou égale à 3 cm;
 jonction par recouvrement aux angles de la fondation (rentrants et sortants) et
aux intersections façade / refend ;
 aciers en attente pour chaînages verticaux et poteau BA.
9. Murs de soubassement :
 Les murs enterrés au-dessus des semelles continues sont réalisés avec des
blocs pleins d’épaisseur ˃ ou = 15 cm, classe de résistance minimale B 80, et
hourdés au mortier de ciment. Ces murs seront centrés sur les fondations.
 Le remblai au pied des murs enterrés sera soigneusement pilonné avant la
forme du dallage.
 Un drain extérieur sera prévu à la périphérie des murs extérieurs en situation
de zone très humide.

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 La superstructure :

Ce sont les éléments porteurs de l’ouvrage en élévation répartis sur plusieurs niveaux
(premier étage, mezzanine, le deuxième étage, le 3é, etc. Et enfin la toiture terrasse
accessible ou non accessible, on peut aussi citer les cages d’escalier et les cages
d’ascenseur).

Au niveau du rez-de-chaussée, on peut citer les poteaux d’élévation, les maçonneries


d’élévation porteuses ou non porteuses, les linteaux, les poutres ou chaînages hauts,
les auvents, passerelles ou passages couverts, les planchers.

Au niveau de l’étage, nous avons à peu près les mêmes éléments de structure que le
rez-de-chaussée. Cependant le dernier étage comporte une toiture terrasse accessible
ou non accessible.

 Les toitures terrasses inaccessibles : les éléments de gros œuvres qui la


constituent au-delà du toit sont l’acrotère, la forme de pente. Dans le cas où
l’acrotère est en maçonnerie, il sera essentiellement constitué de la maçonnerie
d’élévation d’acrotère, des raidisseurs ou poteaux en B.A. et d’une épingle
jouant le rôle de larmier, becquet ou relief. Par contre de nos jours, l’acrotère
est de plus en plus réalisé en voile mince de B.A. permettant du coup le
moulage du larmier, du becquet ou du relief. Pour les toitures terrasse
inaccessibles, la hauteur d’acrotère varie de 40 à 50cm. Il est important de
préciser que la pose d’une étanchéité non auto protégée il y’aura lieu de
rapporter par épandage un lit de graviers roulés.
 Les toitures terrasses accessibles : l’acrotère est identique à celui de la toiture
terrasse inaccessible. Cependant sa hauteur minimale est de 1m (garde-corps
garde-fou) et le larmier ou le becquet est placé à mis hauteur. Cependant sur
la toiture terrasse en dehors de la forme de béton continue fractionnée, on a
entre autre la forme de béton de 4 à 5cm destinée à recevoir les revêtements
et reposant sur une couche de désolidarisation (couche de sable de 3 cm ou de
particules de plastique).

Les éléments de gros œuvres sont encore appelés ossature ou le squelette ou la


structure porteuse. Les éléments de structure s’érigeaient au paravent dans un
système par murs porteurs (c'est-à-dire que l’essentiel de la partie porteuse de l’édifice

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est constitué par des murs). Pour assurer dans ce système une bonne répartition des
charges, des chaînages horizontaux (bas et hauts) ainsi que des raidisseurs verticaux
(jouant le rôle de poteaux) y sont incorporés.

De nos jours, cette forme de structure tend à être délaissée et est remplacée par des
structures à plans libres (encore appelées des structures par points porteurs ou
structures Poteaux-Poutres).

Coupe d’un bâtiment RDC + 1 avec sous-sol

Terminologie des éléments numérotés

1- Mur de façade

1- Mur de refend
2- Porte communicante
3- Toiture (dégagent la chaleur intérieure du comble à travers la couverture)
4- Neige (charge accidentel créant une température à -0°c)
5- Charges d’exploitation
6- Placard de rangement Cloison

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7- Voile périphérique en sous-sol
8- Plancher haut RDC
9- Cloison
10- Thermomètre (température)
11- Revêtement sol RDC
12- Poutre supportant le plancher haut du RDC
13- Estier du véhicule

Superstructure en BA (poteau poutre) avec mur de remplissage et de pignon à 2


pentes pour toiture

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 Les murs :

Les murs sont un élément oblongue et solide en maçonnerie d’agglos (parpaing), de


briques, de béton armé (voile) ou non armé (mur en béton banché), de pierres. Ces
matériaux sont hourdés avec du mortier ou posés en emboiture. Les murs sont
porteurs de charges ou non porteurs. Ils sont localisés en façade ou à l’intérieur du
bâtiment ; certains sont enterrés dans le sol, d’autres sont placés au-dessus du sol.

Il existe des murs monolithes (constitués d’une seule nature de matériau) et des murs
composites (constitués de plusieurs matériaux).

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NOMEMCLATURE :

Désignations Localisations Matériaux Epaisseurs Caractéristiques et rôles

Extérieur en Briques,
façade sous la parpaing
ligne d’égout (agglos), 15 cm, 20 Bonne résistance à la
Murs d’un toit vers pierres en cm, de 25 à compression, bonne
gouttereaux ou laquelle moellons ou 100 cm isolation thermique et
murs de s’écoulent les en meulières selon le phonique.
façades eaux de pluie Béton ou matériau. Porteurs ou non
recueillies le béton armé, porteurs
plus souvent etc.
par des
gouttières.
Murs de refend Murs intérieurs
ou le refend porteurs
séparatifs
destinés à Idem Idem Idem précédent
réduire la portée précédent précédent
des planchers
qu’ils supportent
à faire le
contreventement
du bâtiment.
Bonne isolation phonique
et thermique quand il
s’agit de sépare un
Idem bâtiment en deux
Idem précédent, propriétés différentes, et
A la limite précédent inférieur à 25 peut ne pas être une
foncière de cm (6 à 20 obligation d’avoir une
parcelles, mur cm) quand il épaisseur supérieure à
Murs mitoyens commun s’agit de 20 cm et d’avoir une
séparant un séparation de bonne isolation
bâtiment en deux cours, thermique et phonique s’il
deux de ou de deux s’agit de séparation de
propriétés bâtiments cours de deux patios de
différentes séparé par un deux propriétés
joint de différentes, ou deux
rupture. bâtiment séparés par un
joint de rupture. Bonne
résistance à la
compression. Porteurs ou
non porteurs

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Murs extérieurs
porteurs
perpendiculaires Bonne isolation phonique
aux murs de Idem Idem et thermique, bonne
Murs pignon ou façades et dont précédent précédent résistance à la
le pignon les contours de compression.
la partie Porteurs ou non porteurs
supérieure
s’adaptent aux
pentes des toits.
Murs de chiffre Constituent la Béton armé,
cage d’escalier, Béton, Idem
supportent pierre, précédent Idem précédent mais
entourent les briques, souvent porteurs.
volets de agglos, etc.
l’escalier
Murs de cloison Constitués de Agglos, Inférieurs à Ne sont pas porteurs
matériaux moins briques 13 cm
épais : agglos pierres
de 7, de 10,15 taillées,
cm, ou moins béton armé
épais ou égale à (voile de
7cm : faible
aluminium, épaisseur),
vintage, bois en bois, vitrage,
contreplaqué, aluminium,
etc. plâtre, etc.
Murs aveugles Intérieur ou Idem Idem Bonne isolation phonique
extérieur sans précédent précédent et thermique, bonne
ouvertures (ni résistance à la
fenêtre ni porte) compression. Porteurs ou
non porteurs

Murs de Intérieur ou Agglos, Bonne isolation phonique


remplissage extérieur. Ils ne briques, 15 cm, 20 cm, et thermique, bonne
sont pas meulières, de 25 à 100 résistance à la
porteurs, ils moellons, cm selon le compression. Non
protègent contre etc. matériau. porteurs
les intempéries,
le vent le soleil
la vue, les
voleurs.
Agglos,
Enterrés ou briques, 15 cm, 20 cm, Bonne étanchéité à l’eau
Murs de semi-enterrés meulières, de 25 à 100 Souterraine ou créer une
soubassement dans le sol. moellons, cm selon le coupure de remontée
béton ou BA matériau. capillaire.

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Murs de Enterrés ou Agglos, Bonne étanchéité à l’eau
soutènement semi-enterrés briques, 15 cm, 20 cm, Souterraine ou créer une
dans le sol. meulières, de 25 à 100 coupure de remontée
moellons, cm selon le capillaire. Ils sont
béton ou BA matériau. destinés à s’opposer à la
poussée des terres.
Murs de clôture Extérieur ou en Agglos, 10, 15 cm ou
mitoyen de deux briques, en clin Non porteurs.
terrains meulières, d’épaisseurs
moellons, de 5, 6,7, 8 ou
béton ou BA 10 cm. Si en
moellon on
peut dépasser
20cm
d’épaisseur
Murs en clin Extérieur pour Béton armé 5, 6,7, 8 ou 10 Non porteurs
les clôtures cm.
Murs bahut Intérieur ou Béton, BA, Variables Porteurs cas : (mur bahut
extérieur agglos selon le surmonté de claustras ou
brique, en matériau de châssis vitrés)
pierre

Remarque :

 Les gouttereaux et les pignons constituent l’ensemble des murs de façade. A


part leurs qualités porteuses, ils doivent offrir une isolation thermique et
phonique suffisante.

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Mur gouttereau et façade latérale en construction

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Mur pignon à deux pentes en construction

Vue d’ensemble de deux murs de façade

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 Les murs de refend servent souvent d’appui intermédiaire aux planchers et
assurent un contreventement de la construction.

Aperçu murs extérieurs (façades) et mur de refend et cloisons à l’intérieur.

 Les murs d’échiffre sont destinés à supporter l’escalier.

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Cage d’escalier avec deux pans de mur déchiffre

 Les murs mitoyens, construits à cheval sur une limite de propriété appartenant
à deux ou plusieurs propriétés. Les scellements ou appuis réalisés dans ces
murs, ne doivent pas dépasser la limite de propriétés.

 Les murs de soutènement sont destinés à s’opposer à la poussée des


terres.

Exemple de murs de soutènement

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o Les matériaux servant à l’édification des murs et des cloisons doivent être choisis
en rapport avec leurs fonctions. A cet effet, les principales caractéristiques des
matériaux peuvent être, dans les grandes lignes, définis comme suit :
 La résistance à la compression est d’autant plus élevées que la densité du
matériau porteur est plus forte. La pierre naturelle, le béton ou béton banché
constituent des éléments solides et résistants. Les agglomérés en béton,
les briques pleines et perforées constituent des matériaux moins résistants
mais plus faciles à employés.
 L’isolation thermique optimale est obtenue par des matériaux légers et
poreux. Les matelas d’air emprisonnés entre les parois constituent lorsqu’ils
ne sont pas ventilés, d’excellents isolants thermiques. La brique creuse,
les agglomérés de ciment creux ou légers constituent les matériaux
convenant à cette isolation.
 L’isolation phonique doit assurer le confort nécessaire dans les locaux et
particulièrement la protection contre les bruits aériens. Cette isolation est
obtenue en partie par l’emploi de matériaux lourds offrant une forte inertie
aux vibrations sonores.
 Bien que les matériaux employés possèdent des caractéristiques
technologiques différentes, les principes généraux d’empilage restent
identiques. Ces principes peuvent être résumés comme suit :
a) Les matériaux doivent être posés de manière à recevoir les forces qu’ils
supportent perpendiculairement au lit de leur structure.
b) Les joints disposés dans le plan des forces doivent être décalés
d’assise, afin d’assurer une parfaite cohésion du mur et de permettre la
répartition et la transmission des charges.
c) Le décalage des joints affecte non seulement les parements vus du mur,
mais aussi la structure interne de celui-ci. La section transversale d’un
mur doit comporter des éléments assurant son homogénéité et sa liaison
interne.

Les différentes pièces entrant dans la composition structurale d’un mur se


dénomment :

o Les panneresses ou carreaux qui n’ont qu’une faible pénétration à l’intérieur d’un
mur
o Les boutisses qui assurent une part de cette pénétration.

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o Les parpaings qui forment simultanément les deux parlements du mur, c'est-à-
dire traversant le mur.
o Entre deux blocs contigus, l’espace rempli de mortier ou d’un liant approprié doit
constituer un joint continu dont l’épaisseur soit si possible constante. Tous
espaces provoquant une discontinuité dans l’assise doivent être garnis d’un
fragment du matériau. Ces précautions sont destinées à rendre les tassements
réguliers, et sont faciles à satisfaire avec les matériaux fabriqués, briques et
agglos. Le travail de la pierre naturelle offre, en revanche, quelques difficultés.
Ces mêmes principes règlent la réalisation des cloisons, bien que ces éléments
ne soient pas porteurs. Cependant la faible largeur des cloisons permet parfois
leur exécution en une seule épaisseur de ce matériau.
C’est le cas des galandages dont l’épaisseur brute varie de 3 à 8 cm.

Les cloisons sont réalisées en matériaux légers de grande surface unitaire qui
permettent une réduction sensible de la main d’œuvre sur le chantier.

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Dispositions des éléments constituants les murs : Appareillage

 Mur de remplissage
C’est un mur plein (en briques, en moellons, agglos ou en voile de béton…) qui
compartimente les Immeubles en longueur en différentes zones afin de limiter le
sinistre en cas d’incendie. Ce mur est aveugle et ne comporte aucune ouverture. Il est
crépi sur les deux faces et à une épaisseur minimale de 23cm.

 Angles et les liaisons des murs ou harpage


L’angle d’un mur, ou sa liaison à un autre porteur doit être réalisé avec soin afin
d’obtenir un élément homogène et éviter les risques de fissuration. L’appareil d’un
angle (chaine d’angle) ou la liaison de deux murs (jambe trière) exige, quel que soit le
matériau, un excellent assemblage.

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Schéma des différents angles de liaison

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Harpage et liaisonnement des murs avec des éléments en béton armé.

Eviter le passage de fourreau ou tubes de plomberie de diamètre important dans la


section des poteaux et poutres ou longrine occupant ceci rend non opérant l’efficacité

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de la résistance de ces derniers. Le volume du béton des éléments porteurs est
sévèrement réduit.

 Caractéristiques techniques et exécution des maçonneries


L’épaisseur des murs à prévoir es tributaire des charges reçues, et du matériau
employé à la réalisation. Les charges verticales dues au poids propre, aux éléments
supportés, aux poutraisons, les poussées du vent, etc., doivent être prises en
considération dans le choix des caractéristiques.
En règle générale, l’épaisseur d’un mur ne doit pas être inférieure au 1/12 e de la
hauteur. Son épaisseur est d’ordinaire comprise entre le1/8e et le 1/10e pour autant
que le matériau employé permette cette réalisation.(voir tableau de nomenclature).
S’il s’agit de murs isoles de grande longueur, il faut prévoir par endroit la construction
de contrefort ( distance maximale de 5m), assurant la stabilité, la résistance des
maçonneries à la compression dépend du matériau employé pour leur réalisation, de
la qualité des joints en mortier, et du traitement appliqué, dans les premiers jours qui
suivent son exécution
D’une manière générale, on peut admettre les valeurs de compression suivantes, en
kg /cm² :
Tableau de compression admissible de la nature de la maçonnerie

Compressions admissibles en kg/cm²


Nature de la maçonnerie
Nature du mortier de jointoiement

ciment chaux

Moellons bruts en pierre naturelle 6 à 22 2à9

Pierre de taille, dureté normale 15 à 50 _

Pierre de taille, très tendre 5 _

Agglomérés perforés en béton 16 7

Béton dosé à 150 kg CP/m3 10 _

_
Béton dosé à 200 kg CP/m3 18

Béton dosé à 250 kg CP/m3 25 _


Briques pleines 16 8

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Briques perforées 16 8
Briques creuses 6 6

NB : Ces valeurs ne constituent pas des limites mais des contraintes moyennes. Sur
des chantiers surveillés et sous le contrôle des calculs statiques d’ingénieurs, ces
valeurs peuvent atteindre, par exemple, une compression de 38 kg/cm² sur les briques
perforées, dans la construction d’immeubles tours, dans une construction semblable,
45 kg /cm² sur une maçonnerie de béton coulé entre agglos isolants de 25 cm
d’épaisseur. De tels chiffres ne peuvent envisagés qu’avec contrôle et vérification par
les ingénieurs du BC ( Bureau de Contrôle).

 Calibrage des pièces de maçonnerie standard au Sénégal.

Maçonnerie de briques :

Briques pleines ou perforées, posées en parement, joint d’assise de 1,5 cm, joint
verticaux 1cm :

Brique 22 x 10,5 x 5,5

Epaisseur du mur considérée (cm) 22 x 10,5 x 5,5

Nombre de briques P 127 64 38

Quantité de mortier (m3) 0,0062 0,026 0,010

Maçonnerie d’agglomérés :

La diversité des formats existants rend difficile l’élaboration d’un tableau de valeurs.
Cependant nous proposons de donner le poids par cube de mur :
Poids par m3 de mur :
Maçonnerie de moellons bruts ……………………………………2, 400T/m3
Maçonnerie de pierre de taille …………………………………….2, 700T/m3
Maçonnerie de briques pleines et perforées ……………………1, 600T/m3
Maçonnerie de briques creuses ………………………………… 1, 300T/ m3
Maçonnerie d’agglomérés perforés ………………………………1, 600T/ m3
Maçonnerie d’agglomérés pleins ………………………………….2, 000T/ m3
Maçonnerie de béton sans armature ……………………………2, 400T/ m3
Maçonnerie de béton armé…………………………………………2, 500T/ m3
Enduit de ciment ………………………………………………… .2, 000T/ m3
Enduit à la chaux…………………………………………………… 1, 700T/ m3
Enduit au plâtre ………………………………………………………1, 000T/ m3

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 CONSEILS PRATIQUES :

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