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Méthodologie pour l'épreuve d'histoire, séries ES, L et S

Descriptif de l'épreuve
I. Le programme défini par l'Éducation nationale
1. 
Le rapport des sociétés à leur passé
a) Les mémoires : lecture historique
Une étude au choix parmi les deux suivantes :

 L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France ;


 L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie.

2. 
ldéologies et opinions en Europe de la fin du XXe siècle à nos jours
(spécifique aux séries ES et L) 
a) Socialisme et mouvement ouvrier
Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875.
b) Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis
l'affaire Dreyfus.
3. 
Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre mondiale à nos
jours
a) Les chemins de la puissance (spécifique aux séries ES et L) / Grandes puissances
et conflits dans le monde depuis 1945 (spécifique à la série S) 

 Les États-Unis et le monde depuis les « 14 points » du président


Wilson (1918) (spécifique aux séries ES et L) / Les États-Unis et le monde
depuis 1945 (spécifique à la série S)
 La Chine et le monde depuis 1949.

b) Un foyer de conflits


Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre
mondiale.
4. 
Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale
à nos jours
a) L'échelle de l'État-nation
Gouverner la France depuis 1946 : État, gouvernement et administration. Héritages
et évolutions. (spécifique aux séries ES et L) / Gouverner la France depuis 1946 :
État, gouvernement, administration et opinion publique (spécifique à la série S) 
b) L'échelle continentale
Le projet d'une Europe politique depuis le congrès de La Haye (1948) (spécifique aux
séries ES et L) / Une gouvernance européenne depuis le traité de
Maastricht (spécifique à la série S) 
c) L'échelle mondiale
La gouvernance économique mondiale depuis 1944 (spécifique aux séries ES et L) /
Une gouvernance économique mondiale depuis le sommet du G6 de 1975 (spécifique
à la série S) 
L'objectif de l'épreuve est d'évaluer la capacité du candidat à :
 mobiliser ses connaissances au service d'une réflexion historique et
géographique ;
 rédiger des réponses structurées et argumentées dans une langue correcte ;
 analyser, comprendre et interpréter des documents ;
 comprendre et utiliser le langage graphique.

II. L'organisation de l'épreuve
L'épreuve d'histoire-géographie des classes de Terminale se compose de deux
exercices à réaliser obligatoirement. Elle dure 4 heures et a un coefficient de 5
en série ES et de 4 en série L.
Pour la classe de terminale S, l'épreuve dure 3 heures et a un coefficient de 3.
L'épreuve est composée de deux parties.
Dans la première partie, le candidat rédige une composition en réponse à un sujet
d'histoire ou de géographie.
La deuxième partie se compose d'un exercice portant sur la discipline qui ne fait pas
l'objet de la composition :

 en histoire, une étude critique d'un ou de deux document(s)  ;


 en géographie, soit une étude critique d'un ou de deux document(s), soit
une production graphique (réalisation d'un croquis ou d'un schéma
d'organisation spatiale d'un territoire).

Le premier exercice nécessite plus de temps (environ 1 h 30) que le second (environ
1 h), et donne donc lieu à une réponse plus développée. Une différence qui se reflète
dans la notation, puisque la première partie est notée sur 12 points et la seconde
sur 8.
Conseils pour bien se préparer
I. Pendant l'année
1. Faire des fiches
Il est indispensable de faire régulièrement des fiches de cours, si possible le soir
même ou à la fin de chaque semaine. Réécrire vos notes de cours et réfléchir pour
savoir comment les synthétiser, les trier et les sélectionner, vous permettra de mieux
les comprendre et les mémoriser. De plus, vous économiserez beaucoup de temps
quand vous réviserez en vue de l'évaluation de fin de chapitre. Enfin, vous vous créez
un stock d'outils que vous réutiliserez à plusieurs reprises dans l'année, que ce soit au
moment des bacs blancs ou des révisions finales, quelques semaines avant l'épreuve.
La fiche doit être assez complète pour ne pas avoir à revenir au support d'origine.
Pensez à laisser une marge pour les annotations, afin d'indiquer vos réflexions ou les
questions que le contenu vous suggère, ou pour rajouter des éléments par la suite. Il
n'y a pas de modèle type de fiche. Le meilleur modèle est celui qui vous aide le mieux
à réviser. Ne craignez pas de personnaliser votre fiche, bien au contraire. Une fiche
est un outil personnel, qui met l'accent sur ce que vous avez à retenir.
2. S'organiser par chapitre et par notion
Le programme d'histoire compte une douzaine de chapitres et donc une quarantaine
de leçons. Vous devez faire la synthèse des leçons et des chapitres en mettant en
évidence le titre, la problématique, les parties et sous-parties. Vous devez relever en
quelques mots le contenu de chaque paragraphe accompagné d'un exemple (et d'un
seul), qui peut être sous forme de schéma.
On attend des candidats qu'ils maîtrisent le vocabulaire spécifique propre à la
discipline. Mais on sanctionne l'absence de notions ou l'utilisation de notions non
définies. Pour chaque chapitre, vous devez être capable de retenir quatre ou cinq
notions fondamentales et de montrer en quoi elles éclairent la compréhension de la
période ou de l'espace étudiés. Ce sont ces notions qui vous serviront à définir une
problématique pour un sujet de composition.
3. S'organiser par type de connaissances
Les fiches chronologiques
Établir une fiche chronologique permet de retenir les dates-clés et les événements
auxquels elles correspondent. Il est important de noter en quoi une date symbolise
une rupture ou l'apogée d'un phénomène. Comme votre programme d'histoire est
conçu en trois parties qui traitent chacune de la période s'étalant de 1945 à nos jours,
vous pouvez aussi, à la place de ces fiches, réaliser des frises chronologiques par
période (1945-1962, 1963-1973, 1974-1991 et 1992-2011) en séparant six lignes ou
colonnes (évolutions socio-économiques du monde, grands modèles idéologiques,
relations entre grandes puissances, tiers-monde puis Sud, Europe, France). N'hésitez
pas à afficher vos chronologies chez vous ou dans les endroits où vous passez
beaucoup de temps !
Les fiches biographiques
Elles sont indispensables ! Elles permettent d'abord de s'astreindre à bien
orthographier le nom des grands personnages : que de lettres oubliées pour ce
« pauvre » Khrouchtchev ! Certains candidats, battus d'avance, préfèrent même se
contenter de l'appeler « Monsieur K » ! De plus, les courtes biographies vous obligent
à connaître le nom exact de la fonction occupée par le personnage au moment où il
est sur le devant de la scène. Staline n'est pas « chef de l'URSS » mais secrétaire
général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique. Barack Obama
n'est pas « président de la République » ! On valorise au baccalauréat les candidats
qui ont une bonne connaissance de la chronologie des dirigeants de l'URSS, des
États-Unis, de la France, ainsi que leur appartenance politique.
II. Organisation du planning de révisions
La clé du succès à l'examen, c'est avant tout une bonne organisation.
Pour bien rentabiliser les révisions (surtout dans les semaines qui
précèdent les épreuves), il faut commencer par se mettre les dates des
épreuves en tête. Construisez votre planning en tenant compte de vos
forces et faiblesses et de votre capacité de concentration. Organisez vos
révisions en fonction du temps dont vous disposez réellement et mettez-
vous au travail sans tarder, dès le début de l'année.
10 astuces
1. Commencez à réviser le plus tôt possible : au fil de l'année, échelonnez vos
révisions en fonction des devoirs, contrôles ou examens blancs ; puis dans les
dernières semaines, organisez des révisions quotidiennes.
2. Écrivez plutôt au crayon pour pouvoir modifier par la suite votre planning et
ajuster votre travail au temps qui vous reste, si nécessaire.
3. Inscrivez bien les dates de vos épreuves.
4. Matière par matière, faites la liste de tous les thèmes que vous devez revoir :
attribuez un code ou une abréviation à chacun (suffisamment explicite pour vous en
souvenir !).
5. Reportez dans votre planning ces codes, en veillant à ne faire aucune impasse ! À
chacun ensuite sa façon de travailler : certains préféreront réviser un peu de tout
chaque semaine, d'autres pencheront pour des révisions en bloc, matière par matière.
Dans tous les cas, il faut faire attention à ne pas se disperser (rien ne sert de revoir
plusieurs matières en une journée), et à ne pas prendre trop de retard sur une
matière, pour quelque raison que ce soit (y compris si c'est la dernière en date que
vous passez). 
6. Mettez l'accent sur vos points faibles, renforcez les révisions des matières ou des
thèmes qui vous posent problème.
7. Fixez-vous des objectifs réalistes ! Rien de plus décourageant, en effet, qu'un
planning volontariste dont vous savez déjà qu'il ne sera pas tenu.
8. Ménagez-vous des temps de repos. Faites des pauses. Prévoyez des jours
entièrement consacrés à la détente.
9. Planifiez vos révisions de manière à avoir tout passé en revue une semaine au
moins avant le début des épreuves : le travail de dernière minute ne sert à rien !
Mieux vaut consacrer les quelques jours précédant le jour J à vous reposer ou à revoir
de façon plus détendue quelques points, pour simplement vous rafraîchir la mémoire.
10. Affichez le planning de chaque mois au-dessus de votre bureau, bien en vue.
Le jour de l'épreuve
I. La composition
Sachez que ce sont autant les connaissances que les compétences méthodologiques
qui sont évaluées dans une composition d'histoire.
1. Analyser le sujet
• Lors de la lecture du sujet, soyez particulièrement attentif aux limites
chronologiques. 
Posez-vous la question : Pourquoi ces dates et pas d'autres ?  
• Attention, la problématique n'est pas forcément donnée dans le libellé du sujet.
C'est alors à vous de la déterminer.
• Le sujet peut être accompagné d'une chronologie. Attention, il ne s'agit pas de la
commenter mais de l'utiliser comme aide-mémoire.
2. Dégager la problématique, construire le plan
• Pour dégager la problématique, listez toutes les questions que pose le sujet à l'aide
des mots interrogatifs : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? 
• La problématique devra être constituée des deux ou trois questions
essentielles auxquelles le devoir devra répondre.
• Une fois la problématique dégagée, il faut lister les connaissances dont vous
disposez sur le sujet et construire le plan détaillé. En règle générale, un plan de
composition comporte trois parties, mais il n'est pas interdit d'en faire plus ou moins.
En terminale S, compte tenu du temps limité imparti pour l'exercice de composition,
il n'est pas nécessaire de faire des sous-parties.
• Les plans les plus utilisés dans les compositions d'histoire sont le plan
chronologique et le plan thématique.
3. Rédiger le devoir
• Pour bien exposer la problématique et soigner la fin du devoir, rédigez au
préalable l'introduction et la conclusion au brouillon.
• Dans l'introduction, commencez par présenter le sujet, puis posez la problématique
et annoncez le plan.
• Rédigez votre composition en veillant bien à sauter des lignes entre l'introduction, le
développement et la conclusion, mais également entre chaque partie. En histoire
comme en géographie, vous pouvez introduire dans le fil de votre composition des
petits schémas ou organigrammes qui illustrent votre propos. Ceux-ci sont valorisés
par le correcteur et vous permettront donc de gagner des points.
Veillez au soin et à la lisibilité de votre copie. Évitez les phrases trop longues et les
formulations complexes qui risquent de perdre votre lecteur.
Gardez une dizaine de minutes pour opérer une relecture finale de l'ensemble afin
d'éliminer les fautes d'orthographe, notamment sur les noms propres, qui peuvent
être très pénalisées par le correcteur.
II. L'étude d'un ensemble documentaire
1. Répondre aux questions de la première partie
• La première partie est composée de questions, cinq au maximum, qui vous
guident dans l'analyse de l'ensemble documentaire.
• Selon le cas, il peut s'agir de définir une notion présente dans un (ou des)
document(s) ; d'expliciter des informations ; de mettre en relation des informations ;
de déterminer l'intérêt d'un document par rapport au sujet ; d'apprécier les limites de
l'ensemble documentaire par rapport au sujet.
• Dans tous les cas, ces questions n'appellent pas de réponses très longues. Le
correcteur évaluera votre capacité à répondre avec exactitude et concision aux
questions posées.
2. Rédiger la réponse organisée
• Dans la deuxième partie, vous devez rédiger une réponse organisée sur le sujet
proposé. Pour cela, il faut utiliser les réponses aux questions de la première
partie, ainsi que les autres informations contenues dans l'ensemble documentaire,
mais également vos connaissances personnelles. Le correcteur sanctionnera en
effet la seule reprise des informations des documents ou, a contrario, le simple récit
du cours ignorant l'exploitation des documents.
• Vous devez subdiviser votre réponse en autant de paragraphes que de
grandes idées répondant au sujet. Par ailleurs, il vous faut introduire et conclure ce
développement en quelques phrases.
III. Le commentaire de document
• Commencez par identifier la nature du document : s'agit-il d'un texte, d'une carte,
d'un schéma, d'une photo…  ?
Soyez le plus précis possible.
• Ainsi, s'il s'agit d'un texte, demandez-vous si c'est un texte de loi, un discours, un
extrait de mémoires, un article de journal, etc.
• Votre travail consiste à identifier les faits et les idées auxquels le document renvoie.
Les questions de l'énoncé vous guident dans ce travail.
• Pour bien comprendre le document, replacez-le dans son contexte et analysez son
point de vue. 

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