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Donc
l’interface, qui délimite les volumes des deux phases, est localisée à
l’endroit où le rayon correspondant est celui tel que la relation de
Laplace est satisfaite. La surface géométrique ainsi définie est
appelée « surface de tension ».
On a alors
Relation qui définit zG. En intégrant par partie, on peut résoudre l’équation
pour la coordonnée de la surface équimolaire :
On voit sur la figure ci-dessous, l’idée à la base de la surface équimolaire :
on trace une verticale en zG, et le déficit de masse à la gauche de cette
droite est égal au surplus à droite.
Cette construction idéalise le système en imaginant une surface qui
délimite deux phases homogènes ou uniformes. Ceci devient impossible
lorsque l’on a plusieurs composants. En effet, en général, la construction
donnera des résultats différents suivant le composant considéré : la
surface équimolaire par rapport au solvant sera différente de celle d’un
soluté dont le profil de densité sera différent : il y aura plus (moins) de
soluté pour un composant qui adsorbe à la surface, c’est à dire que la
concentration va varier prés de la surface, et ce en vue de minimiser
l’énergie libre.
remarques :
(1) la relation de Gibbs implique que la tension diminue avec une adsorption
positive : les molécules qui ont tendance à se concentrer à l’interface font
baisser la tension.
Exemple : les surfactants (tensioactifs). A l’inverse la présence de
molécules qui sont moins nombreuses à l’interface induit une augmentation
de la tension. On peut d’ailleurs vérifier cette relation expérimentalement
en mesurant la variation de l’adsorption avec la concentration en solution
d’un soluté et en même temps la variation de la tension superficielle. Le
tout fait à température constante.
(2) L’équation de Gibbs ne dépend pas de la localisation de la surface
équimolaire : une variation de zG laisse l’expression Гsdµ invariante
(3) La formulation de Guggenheim des interfaces amène à considérer une
3ème phase localisée autour de l’interface: cela montre que la construction
de Gibbs n’est pas la seule que l’on peut imaginer. Néanmoins cette
idéalisation d’une nouvelle phase n’est pas convaincante, cette nouvelle
phase n’est pas vraiment autonome.
(4) Les grandeurs suivantes sont dites d’excès :
T
E : échantillon en bon contact thermique
avec son contenant (le tout constitue le «
système » S)
T : thermostat (caractérisé par une
température)
R : résistance thermique à travers laquelle
se produisent les échanges de chaleur
entre S et T
Modes de fonctionnement extrêmes des calorimètres
-Pas d ’échange de chaleur entre le système et le thermostat :
d U= d Qaccumulée
- calorimètre adiabatique
-Toute l’énergie due à la transformation du système est échangée avec
le thermostat : d U= d Qéchangée
- calorimètre diatherme
Echange de chaleur
- La chaleur ne peut s ’échanger entre le système et son environnement
que si la température du système TS est différente de celle de son
environnement TT
- TS - TT est un bon critère de classification des calorimètres :
* si TS - TT = 0 calorimètre adiabatique
Classification des calorimètres en quatre grands groupes
1) Calorimètre isopéribolique
2) Calorimètre adiabatique
3) Calorimètre diatherme à conduction thermique
4) Calorimètre diatherme à compensation de puissance
1) Calorimètre isopéribolique
- Définition : pas de couplage thermique entre le système et le
thermostat
- d U= d Qaccumulée + d Qéchangée
- La température du thermostat qui l ’entoure est maintenue constante
(isopéribolique)
- Calorimètre type : calorimètre de Berthelot
- Grandeur mesurée : température du système (en fonction du temps) :
d Q= Cd T
( C est la capacité calorifique du système mesurée lors d ’un étalonnage)
- Utilisation : d Qéchangée ≤≤ d QAccumulée
* réactions rapides (moins de 30 minutes)
* énergie de réaction élevée
* température ambiante
2) Calorimètre adiabatique
- Définition : la température du thermostat est asservie à la
température du système ( TT ≈TS)
dU = dQaccumulée
- Calorimètre construit sur mesure au laboratoire
- Grandeur mesurée : température du système
(en fonction du temps) : d Q= Cd T
( C est la capacité calorifique du système mesurée lors d ’un
étalonnage)
- Utilisation :
* Systèmes fermés
* Capacités calorifiques
*de 1 K à 300 K
3) Calorimètre diatherme à conduction thermique
- Définition : La température du système suit passivement celle du
thermostat
dQaccumulée ≤≤ d Qéchangée
dU ≈ dQ échangée
- Calorimètre type : microcalorimètre Tian Calvet
Calorimètre Tian-Calvet
La Microcalorimétrie
- Mesure des très faibles quantités de
chaleur, même sur plusieurs jours
- Le microcalorimètre Tian-Calvet:
jusqu ’à 1000 thermocouples drainent
et mesurent la chaleur vers un
thermostat stable au millionième de
Kelvin
- Instrument universel: biologie,
chimie, physique
- - Grandeur mesurée : force électromotrice aux bornes de la
thermopile
E permettant d ’évaluer une puissance thermique :
Q= ∑ k Ed t
- Propriétés : très grande sensibilité (1 µW) très grande stabilité
(plusieurs jours)
- Utilisation :
* de 77K à 1 800 K
* Systèmes ouverts
- 4 Calorimètre diatherme à compensation de puissance
- Définition : la température du système est asservie à la
température du thermostat ( TS ≈ TT)
- Calorimètres types :
*A changement de phase (Lavoisier, Bunsen,Dewar)
*Analyse Calorimétrique Différentielle (DSC à compensation de
puissance)
Conclusion
universalité de la calorimétrie
- La calorimétrie est universelle…
* pas d ’exigence particulière (optique, électrique…)
* domaines très variés (nanomatériaux, pharmacie, électronique,
pétrochimie…)*
- quantitative
- très sensible
* détection de phénomènes inaccessibles par d ’autres techniques
system
(liquid + solid+ interface)
could receive not only heat (δQ rev) but also the work (δW rev) resulting from
dU = CdT + (m + γ)dA