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Donald Woods Winnicott est né le 7 Avril 1896 à Plymouth et mort le 25 Janvier 1971
à Londres. Il est un pédiatre psychanalyste d’origine britannique. L’un de ses plus grands
mérites est celui de définir le dispositif affectif indispensable pour établir un rapport entre
mère-enfant. Il ne définit qu’une seule et unique structure à la naissance entre mère-enfant ;
c’est ce qu’il appelle le passage absolu, la dépendance relative à l’indépendance, qui ne
pourra avoir lieu que si les conditions sont favorables et appropriées. C’est la raison pour
laquelle Winnicott accorde beaucoup d’importance à son œuvre sur la valeur primordiale des
soins maternels qui facilitent la maturation physique de l’enfant. Cependant, nécessaire de
s’interroger en quoi consiste la théorie de la psychopathologie de Donald Woods Winnicott ?
Pour répondre à cette question, nous allons organiser notre travail autour d’un seul chapitre,
consistant à expliquer la théorie de la psychopathologie selon Donald Winnicott.
La psychologie vient du grec psukhê « âme », et logos « parole discours ; est une
discipline scientifique qui s’intéresse à l’étude du corpus des connaissances sur les faits
psychiques, les comportements et les troubles mentaux. La psychologie est la connaissance
intuitive des sentiments, des idées, des comportements d’une personne et des manières de
penser, de sentir, d’agir qui caractérisent un individu. Il est aussi commun de définir la
psychologie comme l’étude scientifique des comportements. La psychopathologie, peut tout
de même être définie comme l’étude scientifique et clinique des troubles psychiques et
mentaux, réalisée par la psychologie ou la psychiatrie. La reconnaissance des troubles
mentaux comme maladies date du début du XIXème siècle (avec la parution en 1801 d’une
publication de Philippe Pinel, médecin français qui a fondé la psychiatrie moderne, et
considère les troubles mentaux comme des maladies au même titre que les autres. Il se
consacra à l’étude des maladies mentales et rompit avec les méthodes thérapeutiques alors en
vigueur).
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des troubles et sur leur classification. Elle tente de comprendre les facteurs qui influencent ou
causent les troubles, les mécanismes de mise en place et de développement des troubles, ce
qui permet de proposer des traitements et d’évaluer des pronostics.
Les propositions de vrai self et de faux self de Winnicott ne sont pas acceptées sans
réserve. Le premier obstacle pour les français tout au moins tiendrait à la référence au « self »,
au « soi » qui est moins courant dans la théorie française. Jean-Bertrand Pontalis explique que
la difficulté peut être située au niveau culturel lui-même.
Par ailleurs, il faut noter que Winnicott lui ne s’intéresse qu’à l’étude de la
psychopathologie chez les enfants. Il n’a pas traité d’adultes et de grandes personnes car pour
lui-même si un adulte est victime d’une dépression, la cause relève de sa période d’enfance,
car toute la vie psychologique d’un enfant dépend de la qualité de sa mère et de
l’environnement dans lequel il vit. Ainsi, pour Winnicott, si la mère est trop bonne « too good
mother » l’enfant ne sera pas capable de supporter la séparation avec sa mère (c’est le cas
d’un enfant malade ou qui est suspendu du lait maternel). L’enfant qui, se trouvant dans une
telle situation est à même dans le « faux self » il est difficile pour lui de distinguer son corps
de celui de sa mère. Si la mère n’est pas aussi bonne, elle ne sera pas non plus capable de
prendre soins de son enfant et de faire face à ses besoins de façon adéquate et au bon moment.
Ce qui peut entraîner une forme de psychopathologie chez l’enfant.
C’est pourquoi D.W. la mère doit être suffisamment bonne « good enought mother »
pour être capable de prendre soins de son bébé, répondre à ses besoins au moment opportun et
de façon exacte. Il est donc très capital d’attribuer à l’enfant des objets transitionnels
(biberon, jouets, jeux…) ou des personnes intermédiaires (le père de l’enfant, une nourrice)
qui peuvent s’occuper de l’enfant à l’absence de sa mère. En agissant ainsi, l’enfant ne se
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rendra pas compte de l’absence de sa mère et pourra bien continuer son développement
psychologique.
Le vrai self, c’est lorsque l’enfant évolue dans un environnement sain, bon et qu’il a
une mère suffisamment bonne qui peut l’aider à suivre un développement psychologique
normal, le préparant ainsi à une éventuelle séparation progressive. Ce qui fait que l’enfant va
se rendre peu à peu compte de son propre corps et parvient à se distinguer de sa mère. Dans
cette circonstance, l’enfant ne pourra en aucun cas développer une maladie psychologique.
Ainsi, distinguant le vrai self du faux self, Winnicott définit le vrai self comme la
traduction anglaise du « soi ». Il désigne l’image que le sujet se fait de lui-même et qui
correspond à ce qu’il est et perçoit à travers une réaction authentique. Au stade le plus
primitif, Winnicott explique le vrai self est la position théorique d’où provient le geste
spontané et l’idée personnelle. Et, le faux self est de nature défensive surtout dans l’état de
santé adaptative. Il a pour fonction de dissimuler et de protéger le vrai self. Et le faux self se
développe à partir du moment où la mère de l’enfant est incapable de répondre aux besoins de
l’enfant et substitue au geste spontané de l’enfant le sien, auquel l’enfant se voit contraint de
se soumettre. Cette situation qui se répète à maintes reprises favorise le développement d’un
faux self de façon prépondérante. Car l’enfant, au lieu de faire l’expérience d’une action
personnelle, libre et spontanée qui puisse trouver un écho dans la réalité extérieure, se
retrouve contraint à la réaction de sa mère. En grandissant, il s’adapte et peut ressembler à la
personne qui occupe la première place dans sa vie.
A l’extrême, c’est le faux self que l’on prend pour la personne, le vrai self qui est
inapparent reste dissimulé. Cependant, il manque au vrai self quelque chose
d’essentiel, ce qui fait que la personne voit socialement fausse.
Le faux self protège le vrai self qui reste virtuel. C’est l’exemple le plus clair d’une
maladie clinique organisée dans un but positif : celui de préserver l’individu en
dépit des conditions anormales de l’environnement.
Plus proche de la santé, le faux self prend en charge la recherche des conditions
qui permettront au vrai self de recouvrer son bien, c’est-à-dire son identité propre.
Encore plus proche de la santé, le faux self s’établit sur la base d’identification.
Chez une personne en bonne santé, le faux self est constitué de ce qui organise une
attitude sociale polie, des bonnes manières et une certaine réserve.
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Conclusion