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La psychogénéalogie MODULE 5

1. Quels thérapeutes ont œuvré à l’émergence de la psychogénéalogie ?


Sigmund Freud (1856-1939) a été le premier à poser la question d’une « âme collective »
entre des individus appartenant au même groupe. Carl Gustav Jung (1875-1961) a poursuivi
ce travail en s’intéressant au concept d’« inconscient collectif » qu’il définit comme constitué
de « contenus universels et qui apparaissent régulièrement ». Les psychanalystes Nicolas
Abraham (1919-1975) et Maria Török (1925-1998) vont eux aussi participer à la
compréhension de la transmission psychique transgénérationnelle en travaillant sur les
notions de « crypte » et de « fantôme psychique ». Didier Dumas (1943-2010), psychanalyste
français, marque lui aussi l’histoire de la psychogénéalogie en se penchant sur le concept de «
fantôme » qui, d’après lui, bloque l’intégration psychique et l’équilibre mental de l’enfant,
puis de l’adulte.

2. Qui est Anne Ancelin Schützenberger ?


Anne Ancelin Schützenberger est une psychologue et psychothérapeute française née en
1919. Par le biais de son expérience avec des patients atteints du cancer, elle démontre des
récurrences de maladies dans leur histoire familiale. Anne Ancelin Schützenberger est à
l’origine des concepts les plus importants de la psychogénéalogie, tels que le « syndrome
d’anniversaire » ou encore la « loyauté familiale invisible » et de ses outils fondamentaux
comme le « génogramme ».

3. Comment la psychogénéalogie conçoit-elle l’être humain ?


L’être humain est conçu en tant qu’animal social, fidèle au groupe qui le construit, et au sein
duquel il se développe. Le premier lien qui le rattache au monde est le cordon ombilical,
liaison physiologique et psychique que certaines personnes ne parviendront à couper
qu’assez tardivement dans leur vie adulte, lorsqu’elles arrivent à entrer dans l’autonomie et à
ne plus se définir en fonction de leur contexte familial ou d’un lien trop puissant avec leurs
parents. Les thérapeutes qui travaillent avec la psychogénéalogie considèrent donc que les
individus sont poussés malgré eux à œuvrer dans le sens de leur famille, à perpétuer le
comportement et les schémas de pensée de leurs ancêtres.

4. Comment la psychogénéalogie définit-elle l’autonomie ?


L’autonomie se définit comme la capacité d’agir d’une manière unique et différente, en
trouvant sa propre façon d’être soi. L’entrée dans la maturité est le moment où on se libère
de la domination familiale. Il nous est alors possible de prendre nos propres décisions en
adoptant peut-être d’autres valeurs, d’autres points de vue au sujet de l’existence.

5. Que signifie l’expression : « ce qui ne s’exprime pas en mots s’imprime, et s’exprime


alors en maux » ?
De nombreuses problématiques physiques et psychiques s’expliquent par des aspects non
résolus de l’histoire familiale. Le rôle du thérapeute sera d’aider le client à mettre des mots
sur un passé familial douloureux, à comprendre le contexte personnel et historique dans
lequel il se situe, afin de ne plus se trouver enfermé dans une répétition inconsciente de ce
qui lui a été transmis malgré lui.
6. Quelles différences peut-on établir entre l’intergénérationnel et le
transgénérationnel ?
L’intergénérationnel relève de ce qui est transmis entre des générations qui se connaissent et
se côtoient, par exemple entre des parents et leurs enfants, ou des grands-parents et leurs
petits-enfants. L’intergénérationnel relève donc d’une transmission claire, consciente
d’éléments connus, volontairement transmis, souvent de façon verbale. Il s’effectue entre des
générations au contact les unes des autres. À l’inverse, le transgénérationnel est une
transmission qui s’effectue sur plusieurs générations, qui peuvent être très éloignées les unes
des autres. Cette transmission est silencieuse, informulée et véhicule des éléments cachés,
secrets, le plus souvent des traumatismes ou des deuils non résolus qui s’expriment en «
maux » chez les descendants.

7. Qu’est-ce que le syndrome d’anniversaire ?


Le syndrome d’anniversaire correspond à une récurrence de circonstances importantes,
joyeuses ou tragiques, le même jour ou au même âge sur différentes générations. Il porte la
marque d’une répétition inconsciente d’événements positifs ou de traumatismes, qui
peuvent se conclure par des maladies, des accidents ou des troubles somatiques et
psychologiques.

8. À quoi correspond l’effet Zeigarnik ?


L’effet Zeigarnik est un concept qui a été mis au jour par Bluma Zeigarnik (1900-1988), une
psychologue russe, en 1928. Influencée par les théories de la Gestalt, la chercheuse
démontre que les tâches inachevées, interrompues, sont plus facilement mémorables que les
tâches terminées, car les individus les ressassent, les ruminent sans cesse. Ainsi, les tâches
non terminées sont conservées dans l’esprit, elles sont remémorées durant de longues
périodes. À l’inverse, les tâches achevées peuvent être rangées à leur juste place dans la
mémoire, on n’y pense plus au quotidien.

9. Qu’est-ce qu’un génogramme ?


Le génogramme est une représentation graphique du système familial historique qui peut
être très utile dans la compréhension des schémas familiaux. Le génogramme se construit
généralement sur trois générations, mais il est possible d’aller au-delà. Il permet d’avoir un
aperçu clair et complet de l’histoire familiale. Il s’agit d’un arbre généalogique que l’on
complète par les liens affectifs et les événements marquants de l’existence.

10. Quels sont les trois rôles principaux autour desquels s’articule le psychodrame ?
Ces trois rôles sont les suivants :
- Celui joué par le thérapeute qui est celui du « psychodramatiste ». Le praticien devra
occuper une place de leader pour garantir la justesse et le bon déroulement du processus
thérapeutique. Tel un metteur en scène qui dirige ses comédiens, il devra lui aussi diriger les
participants. En même temps, le thérapeute doit se situer en retrait, faire part d’une écoute
concentrée, soutenue et non biaisée. Il doit pouvoir se comporter de façon respectueuse,
aidante et agréable, sans intrusion malvenue dans l’expérience subjective des participants.
- Celui joué par le protagoniste ou « égo principal ». Il s’agit de la personne qui s’apprête à
travailler sur ses problématiques psychiques en les symbolisant par le biais du
psychodramatique, c’est en quelque sorte l’acteur principal.
- Celui joué par les autres membres du groupe thérapeutique. Ces derniers sont attentifs à ce
qui se joue. Certains d’entre eux vont jouer le rôle d’« égos auxiliaires », ils vont assister le
psychodramatiste. Ils sont sélectionnés par le groupe, le protagoniste, ou se portent
volontaires en offrant leur aide. Ils pourront jouer le rôle des différents personnages
intervenant dans la mise en scène élaborée par le protagoniste, et lui apporter des réponses
en fonction de leurs ressentis

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