Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les structures d’accueil, qui, dans le premier et le second degré, concernent environ 30
000 élèves, se répartissent en classes d'initiation et en cours de rattrapage intégré dans
le primaire, en classes dites d'accueil dont certaines pour les élèves non scolarisés
antérieurement dans les collèges, lycées et lycées professionnels. Face à cette situation,
la réflexion en matière de politique éducative a connu une accélération sensible dans les
dernières années pour aboutir à des résultats réels mais encore parcellaires. Le discours
du ministre de l'Education nationale Jack Lang en 2001 avait ouvert plusieurs pistes :
repenser les missions des CEFISEM, ce qui s'est traduit par la création des CASNAV
(Centres académiques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du
voyage) et aller vers la définition de certifications complémentaires en français langue
seconde au concours de professeur des écoles et aux CAPES ère aussi de faire prendre en
compte par la formation en IUFM cette dimension ) ; centrer le travail des enseignants
sur l'acquisition rapide et solide & la langue française en se préoccupant
particulièrement des élèves non scolarisés antérieurement ; engager une réforme des
enseignements de langues a de cultures d'origine ( ELCO ) en relation avec
l'apprentissage des langues vivantes à l'école primaire.
Il me semble qu'une des questions posées par le français langue seconde est
précisément d'essayer de penser un nouveau rapport dans le système scolaire entre la
langue nationale, celle de l’école, les langues qui sont légitimées sur le plan économique
et culturel et les langues de la population scolaire dont les langues de l'immigration.
Il est vrai que déjà, sous l'effet de la rénovation pédagogique dès les années 70, de la
montée en puissance du thème de l'interdisciplinarité et du « français a carrefour des
disciplines sans compter les apports des analyses des: discours l'intérêt porté à
l'organisation et à la structuration linguistique des disciplines scolaires n'a cessé de se
développer au point de constituer un topo de la réforme des études, en particulier au
collège. Les questions de lisibilité des manuels ( avec les axes typographique , lexical ,
phrastique , interphrastique , pragmatique ) , de compréhension des énoncés , consignes
et problèmes , les codes sémiologiques à l'œuvre en mathématiques par exemple , la
disposition des leçons où coexistent des types de textes différents ( en histoire par
exemple ) . etc. , alimentent bien des études qui vont du traitement global des espaces
graphiques à l'examen des fonctionnements micro - structurels Lexique de la
quantification , de l'implication ou de la négation , emplois différenciés des déterminants
ou des connecteurs suivant les discours disciplinaires , expressions varices de la
comparaison , le recensement est à compléter de ces « entrées >> ans le français des
disciplines . Enfin comment ne pas linguistiques utiles évoquer les apports considérables
qu'on peut tirer des expériences d'enseignement des disciplines en français dans les
classes des établissements bilingues à l'étranger ? Au-delà de la différence des contextes,
nous sommes renvoyés aux problèmes passionnants de la diversité des traditions
éducatives et des conceptions des enseignements disciplinaires vers la pensée d'une
rhétorique scolaire contrastive propre à dénaturaliser notre tradition culturelle en la
matière