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Introduction

L'apprentissage d' une langue étrangère est un domaine complexe qui suscite l'intérêt de chercheurs,
d'éducateurs et de linguistes depuis des décennies Il s'agit d' un processus qui englobe plusieurs aspects
essentiels, notamment l'interaction, l'autonomie, l'apprentissage linguistique, la communication et la
grammaire. Ces domaines interagissent de manière significative et influent sur la manière dont les
individus acquièrent une nouvelle langue et développent leurs compétences linguistiques. Cette
interaction est au cœur de notre réflexion, car elle soulève une question fondamentale : comment la
pratique de l'autonomie, les apprentissages linguistiques et la communication en classe, ainsi que
l'enseignement de la grammaire, interagissent-ils pour faciliter l'acquisition et/ou l'apprentissage des
langues ?

 L’interaction : acquisition et /ou apprentissage :


Acquisition : processus implicite et naturel, c’est un apprentissage qui se fait inconsciemment
et qui peut se produire à travers l’exposition à un environnement ou à une langue sans avoir
besoin d’explication grammaticales.
Apprentissage : c’est un processus conscient qui implique la volonté d’apprendre de nouvelles
connaissances, ceci se fait généralement à travers la pratique, les études… donc l’apprentissage
est souvent associé à des connaissances explicites ,c-a-d, des individus qui apprennent des
informations de manière consciente et peuvent s’exprimer là-dessus.
Cet axe du texte aborde l’interaction pédagogique et didactique des langues en mettant l’accent
sur l’évolution des références théoriques et des techniques pédagogiques dans l’enseignement
des langues ainsi que les approches qui se sont détachées du modèle structuraliste et ont adopté
plutôt une approche pragmatique, communicationnelle qui fusionne « situation »,
« énonciation », « interaction » du moment où la place de « l’interaction » reste quand même
très importante dans le processus d’acquisition et /ou apprentissage des langue
De la pratique de l’autonomie :
En effet , selon Chiss et Filliolet, chaque processus d’apprentissage doit être mis en œuvre par la
pratique de la langue, autrement dit, il faut encourager l’apprenant à prendre en charge ses
apprentissages en identifiant et traçant ses objectifs, en s’autoévaluant, ainsi qu’agir avec
autonomie vis-à-vis de ses méthodes et contenus donc, force est de confirmer que la pratique de
l’autonomie favorise une meilleure utilisation de la langue dans des situations d’apprentissage
ou ‘acquisition, lesquelles situations qui doivent être élaborées par l’enseignant tout en
considérant l’arrière-plan socioaffectif de l’apprenant pour une immersion totale donc d’une
assimilation rapide.
les apprentissages linguistiques et communication en classe :
En revanche si Chiss et Filliolet préconise la pratique de l’autonomie, ils avertissent aussi
l’investissement excessif de celle-ci, en effet , le rôle de l’enseignent risque d’être réduit, comme
l’exemple de plusieurs approches communicatives qui se focalisent et se concentrent sur
l’apprenant et sur la recherche dynamique des documents authentiques en négligeant le rôle de
l’enseignent qui doit être un élément catalyseur dans le processus. Il serait donc judicieux
d’amener l’apprenant à construire son système linguistique dans des situations authentiques où
l’interaction prône dans le but d’une mise en œuvre de la langue fonctionnelle de la langue dans
des situations de communication fidèles aux situations de communication extrascolaires.
Communication et langue :
Dans une autre perspective qui se veut comparative entre le FLE et le FLM , la complexité de la
communication est plus ostensible et manifeste en FLE qu’en FLM, du moment où en FLE on
cherche à associer deux compétences différentes « linguistique et langagière », alors qu’en FLM
le problème ne se pose pas puisque la communication entre l’enseignent et l’enseigné est déjà
établie et la langue est acquise d’office.
on note aussi qu’à travers cet article que Chiss et Filliolet soulèvent plusieurs défis qui obstruent
la voie de la réalisation des objectifs voulus à savoir :
 La dimension socioculturelle en FLE :
cette dimension souligne une certaine inégalité de connaissances vu que l’apprenant en FLM
reconnait et s’identifie facilement au référent alors que l’apprenant en FLE risque d’être dépaysé

 Objectifs communicatifs VS objectifs linguistiques :


En FLE on se recentre plus sur le travail communicatif alors qu’en FLM on se focalisent plus sur la
métalinguistique
 Une grammaire « à double entrée » :
l’idée avancée est surtout de fusionner la communication et la grammaire , afin qu’on puisse
avoir une grammaire qui allient l’aspect communicatif et linguistique et qui suscite des
interactions entre le sens , les formes linguistiques et les actes de langage

Donc on peut déduire de ce fait que l’enseignement apprentissage des langues repose sur une synergie
de plusieurs compétences linguistiques, socioculturelles et pragmatiques.
De l’enseignement de la grammaire :
L’enseignement de la grammaire seule, présente une kyrielle de challenges assez conséquents, qu’il
s’agisse du FLE ou en FLM, la complexité est toujours au menu, on peut noter
1) L’intégration dans un acte de communication en classe :
En particulier pour les apprenants du FLE, le problème de référence se présente , en effet la
référence à la langue maternelle est importante voire bénéfique, et ceci pose problème lorsque la
langue maternelle de l’apprenant est différente de celle de la langue cible, et bien évidement le
besoin d’acquérir la métalangue devient plus pesant lorsque celle-ci parait insensé pour l’apprenant.
2) Les défis de la contextualisation et de la contextualisation :
Sur un autre échelon, Chiss et Filliolet soulignent la fonction réductionniste et abstraite de la
grammaire en FLE et FLM, en FLE par exemple elle peut entrainer les malentendus entre l’enseignant
et l’enseigné donc on se retrouve bien dans un dialogue de sourds, et en FLM le risque de la
surinterprétation polysémique rend difficile l’explicitation grammaticale.
L’exemple de la production écrite : transfert de la compétence textuelle
En ce qui concerne la compétence textuelle, il est essentiel, Chiss, souligne l’importance que
l’apprenant reconnaisse les schémas globaux qui facilitent à leur tour le traitement cognitif, en plus
de la compréhension des sous-systèmes de temps verbaux, des personnes….
Toutefois il ne faut pas négliger les facteurs socioculturels notamment en oral et en écrit puisqu’ils
font office de source d’alimentation de ceux-ci en matière d’idées et de pensées.
Chiss et Filliolet recommandent aussi à travers ce paragraphe le recours à la gestuelle et au langage
corporel pour s’approprier la langue étrangère faisant ainsi référence à l’unité du dire et du vivre
et pour finir, les deux auteurs se sont arrêté sur la notion du transfert de compétence qui se résume
dans le fait d’investir ses connaissances acquises sur la langue maternelle dans le but de faciliter
l’acquisition d’une langue étrangère : transfert grammatical / transfert sémantique/ transfert
culturel.
Conclusion :

En somme, ce texte met en lumière la complexité de l'enseignement des langues étrangères par rapport
aux langues maternelles et invitent les enseignants à considérer de manière holistique les dimensions
linguistiques, culturelles, contextuelles de la communication. L'adaptation constante des méthodes
d'enseignement aux besoins des apprenants reste un défi essentiel pour une éducation linguistique
efficace et efficiente

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