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Banques uniques octobre Evolution
octobre 2018
2019
Crédit Agricole 23 148 000 32 654 000 + 41 %
Banque Postale 18 679 000 21 675 000 + 16%
Caisse d’Epargne 11 055 000 13 082 000 + 18 %
Crédit Mutuel 7 851 000 9 9178 000 + 26 %
LCL 5 722 000 7 064 000 + 23%
On constate une forte augmentation du trafic internet sur tous les sites officiels des
banques traditionnelles. Il faut également noter la performance du Crédit Agricole, très
en avances sur les autres établissements. Le groupe caisse d’Epargne arrive en troisième
position, avec 13M de visites en octobre 2019.
Cette progression du trafic démontre une croissance des besoins clients pour les services
bancaires digitaux. Dans cette optique, les banques étoffent leur offre de service : elles
proposent le pilotage de sa carte bleue directement depuis son smartphone ou encore le
paiement sur mobile. Récemment de plus en plus d’applications proposent l’agrégation
des comptes, permettant d’avoir une vision globale de ses avoirs.
Afin de satisfaire ces nouveaux besoins clients, mais aussi pour disposer d’un avantage
concurrentiel, la Caisse d’Epargne déploie depuis 2012 un tout nouveau réseau
d’agences hybrides appelées : Mon Banquier en ligne. Ces agences implantées à des
endroits stratégiques gèrent des portefeuilles clients sur des zones étendues. Par
exemple, l’agence en ligne Caisse d’Epargne d’Annecy s’occupe de l’ensemble de la
Haute Savoie. Elles fonctionnent entièrement à distance via l’application mais aussi par
chat vocal ou vidéo. Bien que similaire aux banques en ligne, il s’agit d’agences de
conseils avec des gestionnaires de clientèle et non des centres d’appel. L’objectif de ces
établissements est de décharger les agences classiques des clients utilisant peu ou très
peu les services physiques. C’est-à-dire majoritairement des livrets, ou des comptes
secondaires mais aussi les clients ayant changé de région mais qui souhaitent conserver
leur Caisse Régionale. Cela permet aux conseiller des agences physiques de recentrer
leurs portefeuilles vers les clients générateurs de PNB, dégageant ainsi du temps pour
améliorer le suivi et la satisfaction client, tout en proposant une offre alliant les
avantages propres au numérique tout en assurant une garantie de présence physique au
besoin.
On peut citer en premier lieu les assureurs comme Swiss Life ou Allianz qui
concurrencent directement la banque dans le secteur de l’assurance, leur cœur de métier,
mais aussi en matière de placements financiers au travers des assurances vie. En effet, la
crise financière de 2008 ayant largement érodé la confiance des ménages dans les
établissements financiers :
La demande de crédit a été la plus durement touchée, cela associé à la baisse des
taux d’intérêts a largement diminué le rendement de l’activité crédit. La croissance du
volume de crédits accordé au secteur privé s’est effondrée en Europe passant de près de
10% de 2005 à 2008 à un niveau atone jusqu’en 2016. (Entre 2% et -3%)
Les banques ont donc trouvé de nouveaux leviers de croissance en renforçant leur
activité d’assurance, développant ainsi le modèle « Bancassurance » pour devenir
leader sur le marché. Cette stratégie d’intégration fonctionne puisqu’en 2018 le premier
groupe français en part de marché s’avère être le crédit agricole avec 10.98%. La même
année le groupe BPCE, via sa filiale Natixis est le 9 ème acteur de l’assurance en France
avec 4.55% de part de marché talonnant Groupama. (4.64%)
Enfin, en dernier lieu nous évoquerons un phénomène en plein expansion : les crypto-
monnaies. Basée sur le système de blockchain elles permettent de décentraliser les
échanges et de limiter les intermédiaires comme les établissements bancaires. Elles ont
connu une croissance fulgurante depuis 2010. Le fameux Bitcoin (qui représente
aujourd’hui plus de 50% de la capitalisation mondiale de cryptomonnaies) d’une valeur
de seulement 0.06 € en 2010, vaut aujourd’hui plus de 8 000 € pour un montant total de
plus de 158 Md €. Toutefois relativement à la masse monétaire (seulement 1.28% de
l’agrégat monétaire M3 de la zone Euro qui était de 12 375 Md d’€ en 2018) la masse
monétaire de cryptomonnaie reste faible. En outre, échappant au contrôle étatique,
celles-ci commencent à focaliser l’attention des Etats qui souhaitent garder le contrôle
de la monnaie qui est un important levier économique et de contrôle fiscal. On peut citer
comme exemple le Libra, la cryptomonnaie de Facebook, dont plusieurs gouvernements
et notamment la France, ont proposé son interdiction en 2019. Il convient également de
relativiser leur impact réel, car une monnaie virtuelle ne saurait remplacer la valeur
ajoutée apportée par la banque en matière de conseils juridico-financiers. La véritable
menace pourrait venir des GAFAM, qui associeraient une offre complète de services
financiers via leur propres cryptomonnaie.