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UAA2 : Les fluides

Compétences développées :

➔ Décrire, expliquer et quantifier une situation donnée


mettant en jeu la pression et ses variations.
➔ Analyser une situation de flottabilité d’un objet dans un
fluide.

Ce dossier n’est pas un cours, simplement une synthèse de la matière


du chapitre concernant les fluides, celui-ci reprend ces deux trames
notionnelles :

- Notion de résultante de forces et poussée d’Archimède


- Pression dans les fluides et loi de Boyle-Mariotte

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1. Rappels du premier degré :

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2. Résultante et poussée d’Archimède

Ces trois schémas représentent un objet O (par exemple un caddie de supermarché sur
roulettes…) subissant deux forces colinéaires, c’est-à-dire de même ligne d’action. La

première est exercée par A et se note : ce qui se lit « la force exercée par A sur

O ». La deuxième est la force exercée par B et se note : .

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La résultante de deux forces agissant sur un même objet est une force unique qui, à elle
seule, a le même effet que les deux forces réunies. Lorsque les deux forces ont même
ligne d’action et même sens, leur résultante a la même ligne d’action, le même sens et
une intensité égale à la somme des intensités des deux forces (schéma de gauche).
Lorsque les deux forces ont même ligne d’action et des sens contraires, leur résultante
a la même ligne d’action, le sens de la plus grande et une intensité égale à la valeur
absolue de la différence des intensités des deux forces (schéma du centre (somme deux
intensité = 0) et de droite).

Un objet initialement au repos soumis à plusieurs forces reste au repos (donc en


équilibre) si la résultante de toutes celles-ci est nulle, sinon il se met en mouvement
dans la direction et le sens de la résultante.

Inversement, si un objet est en équilibre, cela implique que toutes les forces qu’il subit
ont une résultante nulle.

Pour vérifier l’équilibre, il faut s’assurer de n’avoir oublié aucune


force. Par exemple, dans le cas d’une armoire contre laquelle un
homme s’appuie vers la gauche (figure ci-contre), les forces
agissantes sont les suivantes :

• la poussée exercée par l’homme (la force dirigée vers la


gauche),
• le poids de l’armoire (la force dirigée vers le bas),
• la résistance du sol (la force dirigée vers le haut),
• la force de frottement statique exercée par le sol (la
force dirigée vers la droite).

La masse volumique ρ d’un objet est la masse de cet objet par unité de volume. Elle se
calcule en divisant la masse m par le volume V de l’objet: et s’exprime en kg/m³. Tous les
solides constitués de la même matière ont pratiquement la même masse volumique. Il en
est de même pour tous les liquides constitués de la même matière. Cependant, même
pour les solides et liquides, cette valeur peut légèrement varier avec la pression et la
température.

Une substance est fluide si elle prend facilement la forme du récipient dans lequel elle
se trouve. Elle est liquide si son volume ne varie (presque) pas sous l’effet d’une pression
extérieure, et gazeuse dans le cas contraire.

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Tout objet plongé dans un fluide au repos subit une force appelée poussée d’Archimède,
de ligne d’action verticale, de sens dirigé vers le haut et dont l’intensité est égale à celle
du poids de la quantité de fluide dont il prend la place.

Dans un liquide, l’intensité F de la poussée d’Archimède est donnée


par l’expression F = V.ρ.g, où V est le volume de la partie immergée
de l’objet dans le fluide et ρ est la masse volumique du liquide. Le
schéma ci-contre représente un objet assez lourd (ayant tendance à
couler, par exemple un cylindre métallique) complètement immergé
dans de l’eau et suspendu à un dynamomètre par l’intermédiaire d’un
fil. Au repos, l’objet subit trois forces qui s’équilibrent :

• son poids , dirigé vers le bas ;


• la poussée d’Archimède , dirigée vers le haut ;
• la tension exercée par le dynamomètre par l’intermédiaire
du fil.

Si on laisse cet objet flotter au repos sur l’eau, la poussée d’Archimède


qu’il subit s’oppose alors exactement à son poids , et F = G.

Notons que la poussée d’Archimède est indépendante de la matière dont


est constitué l’objet, ainsi que de sa structure interne (il peut-être creux…).

Les gaz exercent également une poussée d’Archimède sur les objets qui y sont plongés,
mais moins importante que celle exercée par les liquides, car leur masse volumique est
moins importante.

En conclusion, un objet lâché au milieu d’un fluide au repos a trois types de


comportements possibles :

• si son poids est supérieur à la poussée d’Archimède (dans le cas où l’objet est
homogène, cela signifie que sa masse volumique est supérieure à la masse
volumique du fluide), il coule.
• si son poids est inférieur à la poussée d’Archimède (dans le cas où l’objet est
homogène, cela signifie que sa masse volumique est inférieure à la masse
volumique du fluide), il remonte. Dans un liquide, il se stabilise à la surface car
son volume immergé diminue et la poussée d’Archimède finit par égaler son
poids ;
• si son poids est égal à la poussée d’Archimède (dans le cas où l’objet est
homogène, cela signifie que sa masse volumique est identique à la masse volumique
du fluide), il reste immobile.

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3. Pression dans les fluides

Lorsqu’un solide pousse un autre solide, la force exercée se répartit sur la surface de
contact des deux solides. Lorsque cette force est perpendiculaire à la surface de
contact, elle est appelée force pressante.

La pression p exercée par le premier objet sur le second est la grandeur physique qui
rend compte de l’effet d’une force pressante sur un objet. Elle se calcule en divisant
l’intensité F de la force pressante par l’aire A de la surface de contact : p = F/A. Elle
s’exprime en pascals (1 Pa = 1 N/m²).

Un fluide au repos exerce une force perpendiculaire sur les surfaces des objets qui y
sont plongés, mais aussi sur toute surface placée en son sein, quelle que soit son
orientation. Il règne donc en tout point d’un liquide une pression appelée pression
hydrostatique. Elle se mesure en pascals (Pa) à l’aide d’un manomètre.

Dans le cadre du modèle moléculaire, la pression exercée par un fluide sur une surface
peut être expliquée par les chocs aléatoires des molécules du fluide sur cette surface.
Ces chocs proviennent de l’agitation thermique des molécules, qui provient de l’énergie
thermique que possède le fluide.

La pression hydrostatique ne dépend pas de l’orientation de la surface sur laquelle elle


s’exerce. Elle augmente avec la profondeur, et pour une même profondeur elle varie avec
la nature du fluide. La pression hydrostatique p en un point est donnée par l’expression p
= po + ρ.g.h, où po est la pression à la surface, ρ est la masse volumique du liquide et h
est la profondeur du point.

Le principe de Pascal affirme que toute augmentation de pression en un point d’un fluide
se transmet intégralement en tous les points de celui-ci. Si un fluide est confiné (c’est-
à-dire entièrement délimité par des parois solides) dans un tuyau dont les extrémités
sont fermées par deux pistons, une force exercée par le premier piston sur le fluide
provoque une force exercée par le fluide sur le deuxième piston.

La mise en évidence de la pression dans les gaz est plus délicate que dans les liquides.
Par exemple, si on tire sur une seringue dont une extrémité est plongée dans l’eau, on
constate que l’eau monte dans la seringue.

L’eau, initialement au repos, ne peut se mettre en mouvement par elle-même. Un autre


objet a donc dû exercer une force sur celle-ci. Il s’agit en fait de l’atmosphère qui
exerce une force de pression sur la surface libre de l’eau dans le récipient. Cette force
de pression engendre une pression qui se communique en tous points de l’eau selon le
principe de Pascal. En tirant sur la seringue, on provoque la diminution de la pression
régnant dans la seringue par rapport à la pression atmosphérique. C’est donc
l’atmosphère qui provoque la remontée de l’eau dans un endroit où la pression est plus
faible.

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De manière générale, comme tout fluide, l’air atmosphérique exerce une pression sur les
objets qui y sont plongés. Cette pression est appelée pression atmosphérique et se
mesure usuellement en hectopascals (1 hPa = 100 Pa) à l’aide d’un baromètre. La pression
normale au niveau de la mer est de 1013 hPa. Elle diminue avec l’altitude et varie avec les
conditions météorologiques.

Les cartes météorologiques indiquent la pression atmosphérique à l’aide d’isobares,


courbes reliant les points où elle est identique. Ces cartes mettent en évidence des
zones où la pression est plus grande ou plus petite que la moyenne, appelées
respectivement anticyclones et dépressions :

• Un anticyclone est une zone d’air froid qui a tendance à descendre (car sa masse
volumique est plus grande que celle de l’air environnant). En descendant, cette
masse d’air se réchauffe et la quantité de vapeur d’eau qu’il peut contenir
augmente : l’air s’assèche donc diminuant le risque de formation de nuages. Un
anticyclone est donc souvent synonyme de beau temps.
• Une dépression est une zone d’air chaud et humide qui a tendance à monter (car
sa masse volumique est plus petite). En montant, cette masse d’air se refroidit et
la quantité de vapeur d’eau qu’il peut contenir diminue : il passe par un état de
saturation en vapeur d’eau puis la vapeur d’eau en excès se condense entraînant la
formation de nuages puis de précipitations. Une dépression est donc souvent
synonyme de mauvais temps.

La pression p régnant dans une certaine quantité d’un gaz est inversement
proportionnelle à son volume V : p.V = const, où la constante dépend de la quantité de
gaz (sa masse) et de sa température, supposée constante. Elle porte le nom de loi de
Boyle-Mariotte.

Lorsqu’un fluide est en mouvement, des phénomènes supplémentaires se manifestent.


Tout d’abord, on peut observer que la pression dans un fluide en mouvement diminue
lorsque la vitesse du fluide augmente. Ceci permet d’expliquer la portance des ailes
d’avion (la force dans le schéma ci-contre).
L’air passant au-dessus de l’aile se déplace
plus rapidement, à cause d’un plus grand
trajet à parcourir que l’air passant au-
dessous de l’aile. La pression de l’air diminue
donc plus fortement au-dessus de l’aile qu’en-
dessous, et de même les forces pressantes.
La résultante des deux forces pressantes
n’est donc plus nulle comme quand l’avion est
au repos, mais est dirigée vers le haut. C’est
pourquoi on appelle cette résultante la
portance ou la poussée aérodynamique.

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