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Plan
Introduction
1. Définition
2. Rappel sur les dermatomes
3. Composition
3.1- Récepteurs périphériques somato-sensoriels
3.1.1- Classification
3.1.2- Mécanorécepteurs
3.1.3- Nociceptifs
3.1.4- Thermorécepteurs
3.2- Voies de la somesthésie
3.2.1- Voie du tact épicritique
3.2.2- Voie du tact protopathique
3.2.3- Voies proprioceptives
3.2.4- Voies nociceptives et thermoréceptrices
4. Physiologie de la somesthésie
5. Applications cliniques
Conclusion
Introduction
Dans le noir ou en situation de danger, l’on se sert majoritairement de ses mains ou de ses
pieds pour reconnaître les objets autour de nous. Cela se réalise grâce à notre organe de sens du
toucher. Qu’est alors cet organe ? Quels sont les éléments qui interviennent et de quoi sont-ils
constitués ? Dans cet exposé sera présenté de quoi il est question lorsqu’on parle de ce sens et
par la même occasion, élucider ces questionnements.
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L’organe du toucher
1. Définition
L’organe du toucher ou l’organe du tact ou encore la taction, représente l’ensemble
des structures anatomiques qui concourent à la reconnaissance par contact physique direct
ou indirect l’environnement autour de nous.
Il assure la perception des sensibilités (douleur, chaleur, fourmillements, contact,
humidité, vibration et bien d’autres) par la peau situé surtout notre corps. Le signal ainsi
capté est la sensibilité tactile. Il assure aussi la protection du corps.
3. Composition 3
L’élément majeur est la peau dans laquelle sera située toutes les structures participant au
fonctionnement de ce organe.
3.1.1- Classification
a. Selon le type de stimulus
• Mécanorécepteurs
- Toucher (tact épicritique et protopathique)
- Vibrations (pallesthésie)
- Sensations positionnelles : position statique (statesthésie) et perception du mouvement
(kinesthésie) : étirement et mouvement des articulations
L’organe du toucher
3.1.2- Mécanorécepteurs
3.1.2.1- Les mécanorécepteurs tactiles cutanés
Ce sont des récepteurs qui informent le système nerveux central sur les sensations de
toucher, de vibration et de tension cutanée : ils sont sensibles aux déformations mécaniques de la
peau induite par le contact des objets.
Ils sont à l’origine de la sensibilité extéroceptive tactile épicritique (discriminative) et
permettent l'exploration et l'analyse du milieu extérieur Ils présentent une sensibilité élevée et sont
connectés à des fibres myélinisées de gros diamètre à conduction rapide (type A α).
Il en existe 4 principaux types, deux dans l’épiderme, deux dans le derme et un 5e, les
terminaisons pileuses (détection très sensible d’un contact fugace et léger).
Chaque type présente des caractéristiques fonctionnelles différentes et transmet des
informations différentes sur les objets. Les deux premiers types de récepteurs (Corpuscules de
Meissner et Disques de Merkel) permettent de reconnaître 2 stimulations différentes et
rapprochées l’une de l’autre comme étant distinctes et de détecter avec finesse la texture des objets
alors que les deux autres types (Corpuscules de Pacini et Corpuscules de Ruffini) permettent de
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sentir de façon globale le contact avec un objet et de détecter le déplacement d’objets sur de
grande région de la peau.
Corpuscules de Meissner
-Situés dans les couches superficielles de la peau (jonction derme-épiderme) au niveau des
zones glabres (doigts, lèvres…)
-Capsule de tissu fibreux enfermant plusieurs lamelles de cellules de Schwann et contenant
1 ou plusieurs fibres afférentes au centre
-Champs récepteurs de petite taille de quelques millimètres, bien délimités
-Réponse à des dépressions minimes de la peau, des mouvements légers de surface, des
vibrations lentes
-Adaptation rapide
Disques de Merkel
-Situés dans les couches superficielles de la peau (jonction derme-épiderme)
-Densité élevée dans le bout des doigts, les lèvres …
-Terminaisons nerveuses associées à une cellule épithéliale non neuronale formant des
contacts synaptiques avec les terminaisons nerveuses
-Champs récepteurs de petite taille de quelques millimètres, bien délimités
-Réponse à la pression légère; permettent la discrimination statique de formes, de bords et
des textures
-Adaptation lente
Corpuscules de Pacini
-Situés dans les couches plus profondes de la peau (derme) et dans le tissu sous-cutané
L’organe du toucher
-Grande capsule en lamelle d’oignons (diamètre 1 mm) avec une terminaison nerveuse au
centre
-Champs récepteurs larges, de limites floues pouvant couvrir un doigt entier voire la moitié
de la paume de la main
-Discrimination de stimuli mobiles, des vibrations rapides
-10- 15% des récepteurs cutanés de la main
-Adaptation rapide
Corpuscules de Ruffini
-Situés dans les couches plus profondes de la peau (derme), dans le tissu sous-cutané et les
capsules articulaires
-Champs récepteurs larges, de limites floues pouvant couvrir un doigt entier
-Capsule allongée en fuseau
-Sensibles aux étirements persistants que produisent les mouvements des doigts et des
membres
-Adaptation lente
3.1.3- Nociceptifs
Les récepteurs de la nociception sont représentés par les terminaisons libres des fibres
nerveuses lentes peu myélinisées situées essentiellement au niveau des tendons, articulations et
viscères.
3.1.4-Thermorécepteurs
Activité tonique basale faible liée à la température cutanée. Leur mode de réponse est de
type phasique.
Les récepteurs thermiques sont surtout sensibles aux changements de température d’autant
plus que le changement est brutal (adaptation des récepteurs). L’organisation des voies afférentes
est la même que celle de la nociception et est calée sur la voie extra-lemniscale.
Sensibilité au chaud
L’organe du toucher
Les récepteurs au chaud sont activés à partir de 30°C et augmentent leur décharge jusqu’à
45°C (sensation de chaud), au-delà les nocicepteurs sont activés (sensation de brûlure et début des
lésions tissulaires). Ces récepteurs sont connectés uniquement à des fibres de type C.
Sensibilité au froid
Les récepteurs au froid augmentent leur décharge entre 35°C et 25°C. Leur activité diminue
ensuite pour devenir nulle vers 10°C (anesthésie au froid). Les récepteurs au froid sont connectés à
des fibres Aδ et C.
inférieure de la moelle allongée du même côté. Les protoneurones ganglionnaires n’ont donc pas
de neurones médullaires.
4. Physiologie de la somesthésie
4.1- Transduction
C’est la transformation d’une énergie non spécifique (thermique, chimique, mécanique) en
énergie électrochimique véhiculée par les neurones, un récepteur sensoriel convertit le stimulus en
potentiel d’action (influx nerveux).
Champ récepteur
C’est la zone sensorielle qui modifie l’activité d’un neurone lorsqu’elle est stimulée. Pour la
sensibilité tactile, le champ récepteur correspond à la région cutanée dans laquelle un stimulus
tactile évoque une réponse neuronale. Les champs récepteurs se chevauchent les uns les autres et
sont de tailles différentes selon les zones cutanées. Leur pouvoir de discrimination est inversement
proportionnel à leur taille. Le pouvoir de discrimination est maximal au bout des doigts (forte
densité de mécanorécepteurs + champ récepteur étroit + forte représentation corticale) : 1 à 2 mm
au niveau de la pulpe des doigts et 40 mm au niveau du dos. 7
Potentiel récepteur
C’est la dépolarisation (variation du potentiel de repos) de la membrane du récepteur sous
l’effet du stimulus. Il s’agit d’un potentiel gradué engendré au niveau de la réception du stimulus
(au site transducteur). Si ce potentiel atteint le seuil d’excitation, il provoque un potentiel d’action.
Par exemple, pour les mécanorécepteurs de type corpuscule de Pacini, la déformation de la capsule
entraîne l’ouverture de canaux ioniques mécano-sensibles qui génèrent un potentiel de récepteur.
Le potentiel récepteur est :
• Local (non propagé)
• Sommable dans le temps et l’espace
• Le plus souvent de durée égale à celle du stimulus
• D’amplitude proportionnelle à l’intensité du stimulus
• Adaptable
Le potentiel récepteur est à l’origine des potentiels d’action (PA) qui se propagent le long
des axones afférents. Les propriétés dynamiques et statiques du stimulus sont codées par les
caractéristiques d’adaptation du récepteur, lente ou rapide, à l’origine respectivement de décharges
toniques ou phasiques de PA. L’intensité du stimulus est codée par la fréquence des PA. En
d’autres termes, plus le stimulus est intense, plus le potentiel récepteur est grand et plus le nombre
de récepteurs stimulés augmente. Plus le potentiel récepteur augmente, plus la fréquence des PA
augmente. L’organisme peut ainsi faire la différence entre un coup et un contact délicat par
exemple.
5. Applications cliniques
Plusieurs affections peuvent affecter les différentes structures anatomiques qui participent
au fonctionnement de l’organe du toucher.
La peau
On distingue les cancers, les plaies, les brûlures et bien d’autres.
Conclusion
L’organe du toucher est le seul organe présent partout sur le corps humain grâce à la peau et
particulièrement les différentes structures anatomiques. Il représente aussi le sens le plus utilisé.