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Critique Textuelle du Titre des Actes des Apôtres

1. Introduction

L’Oeuvre à Théophile est un livre unique de par son style narratif sélectif fait à
dessein, mais aussi parce qu’il se trouve entre deux genres littéraires (les Evangiles
et les Epîtres de Paul) complètement distincts cependant présentent une suite
logique dans l’apparence.
Luc raconte tel un historien grec et apologiste chrétien précurseur de plusieurs, des
hauts faits (πραξεισ) de certains disciples de Jésus-Christ les plus en vue selon sa
vision et une théologie propre à lui.

Le Livre que nous connaissons comme “Actes des Apôtres” n’a certainement pas
été ainsi nommé par son Auteur. Lorsque vint la nécessité de séparer la grande
Oeuvre à Théophile, les Auteurs du II ème et III ème Siècle proposèrent plusieurs
titres. Nous pouvons citer ici les plus connus : “ le mémorandum de Luc” (Tertulien),
“ les Actes de tous les Apôtres” (Canon Muratori).
Cependant le titre qui fera l’unanimité plutard “Actes des Apôtres” est proposé dans
le prologue anti-marcionite de Luc” (fin 2ème Siècle) aussi dans l'œuvre d'Irénée
Contre les hérésies” (adv. haer. 3.13.3).
F. F. Bruce suppose que ce titre fut donné afin de s’attaquer aux positions
marcionites parmi lesquelles Paul reste le seul Apôtre.

Le travail qui nous est ici demandé est celui de faire une étude poussée sur le titre
du livre aujourd’hui reconnue unanimement comme Actes des Apôtres.
Il s’agit ici de faire une critique textuelle du titre en nous basant sur la Bible grecque
Nestle-Aland 28ème édition.

2. Le Texte et L’Histoire de sa transmission

Lorsque nous comparons les divers manuscrits (du livre sous examen) existant
jusqu’à ce jour, force est de constater et conclure que nous sommes en présence
des versions ou traditions distinctes d’une même œuvre. Ceci nous amène à
évoquer très sommairement la question de la transmission du texte dans le Nouveau
Testament.

Le Texte ou plutôt les textes de l'œuvre à Théophile ont circulé en deux traditions
différentes. Il faut dire que c’est le cas de plusieurs textes bibliques qu’on ne saurait
citer ici avec détails. Ceci est dû à l’activité des scribes certainement marqués par
des écoles de copiste si l’on peut utiliser ce terme.
Deux tendances se dégagent la copie des textes bibliques à savoir: le Texte
Alexandrin et le Texte Occidental.

Le texte Alexandrin est considéré traditionnellement comme le plus authentique des


Actes des Apôtres. Il est représenté dans les apparats critiques par P45, P74, ‫א‬, A,
B, C, ψ, 33, 104, 326 et 1175.

Le texte occidental lui est représenté principalement par D(05) et les fragmentaires
des papyrus P29, P 38 et P48.
Les deux traditions diffèrent de par leur nature et l’extension de leurs textes
respectifs. Le texte occidental est plus détaillé et rempli de faits pittoresques, alors
que le texte alexandrin est plus bref et moins détaillant.
Ceci dit, nous abordons donc l’analyse de l’apparat critique du titre du livre sous
examen.

3. Analyse de l’Apparat Critique du Titre des Actes des Apôtres

Le Nestle Aland, qui est une version éclectique présente plusieurs traditions et
autres témoins pour permettre une bonne critique textuelle ainsi qu’une bonne
exégèse des textes bibliques. Il est plus adapté aux chercheurs et fins connaisseurs
des langues originales et des questions de manuscrits des textes bibliques.

Les quatre manuscrits les plus anciens de tout le NT – ‫ א‬, A, B and C – sont
systématiquement cités dans NA28.
Le but de cette édition (NA28) comme l’atteste David Trobisch n’est pas de
reproduire le texte (accessible) le plus ancien, que présentent les manuscrits les
plus anciens, mais de reconstruire le texte de l’exemplaire original hypothétique «
hypothetical master copy » d’où proviennent tous les manuscrits, c’est-à-dire le «
texte initial ».
L’apparat critique du titre des Actes des Apôtres se présente comme suit:

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