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CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Nombreuses sont les petites et moyennes entreprises qui naissent chaque jour au
Cameroun. Au total 8280 entreprises ont été créées durant le premier semestre de l’année 2017,
selon une annonce du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et
de l’Artisanat (MINPEESA).
Cependant, la durée de vie de ces PME excède rarement 10 ans, relèvent le Groupement
inter patronal du Cameroun (GICAM) et Entreprises Cameroun (ECAM)1, conjonctions de
plusieurs facteurs, dont l’absence des financements bancaires pour consolider l’activité mais
aussi la faible performance enregistrée par ces dernières pour des raisons tant internes
qu’externes.
L’entreprise CANOPY CAMEROUN SARL, filiale d’un groupe français abritant une
trentaine d’employés est également une PME installée au Cameroun depuis 2015. Se sentant
concernée par cette menace, elle va opter pour une réaction proactive consistant à réviser ses
habitudes de gestion et plus précisément celles relatives aux ressources humaines, en vue
d’échapper à la fatalité.
Cependant, à notre grand désarroi, La grande majorité de ces études ont été menées
auprès de grandes entreprises, laissant une large place à l’exploration de ce domaine de
connaissances en contexte de PME. Alors que plusieurs auteurs ont montré que, même en
contexte de PME, où la fonction ressources humaines est moins développée que dans la
1
Source: APA NEWS
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grande entreprise, le simple fait d’améliorer certaines pratiques, pouvait suffire à conférer un
avantage vis-à-vis des concurrents (Fabi et Garand, 1997; Huselid, Jackson et Schuler, 1997).
C’est dans cet ordre d’idée qu’un appel à l’intensification de la recherche portant sur les
pratiques de gestion des ressources humaines en PME a été lancé au cours des dernières
années (Katz, Aldrich, Welbourne et Williams, 2000). Et nous entendons y répondre par le
biais de notre travail de recherche.
Le choix de ce thème va soulever une problématique à laquelle nous devrions répondre
tout au long de notre mémoire.
PROBLEMATIQUE
Le Problème
CANOPY Cameroun est une entreprise française de droit camerounais implantée depuis
2013 et spécialisée dans le domaine de l’énergie solaire, qui entend avoir une gestion
indépendante du groupe auquel elle appartient. En effet, le document stratégique de cette
dernière met en évidence les principaux objectifs à atteindre qui se matérialisent par la signature
de partenariats avec des entreprises internationales de renoms et la normalisation des procédures
et process inhérents à l’entreprise.
Cependant, comme presque toutes les PME, Canopy a une gestion plutôt centralisée sur
le Directeur Général. Ce type de management typique des petites entreprises a pour
inconvénients la lourdeur de certaines procédures, qui pour notre cas ne sont pas toutes
formalisées. Au-delà de ces précédents constats, vient celui du résultat négatif que cumule
l’entreprise depuis ces trois (03) dernières années.
Partant de ce qui précède il devient évident que les objectifs visés plus haut sont encore
hors de portée et le resteront si l’entreprise CANOPY Cameroun reste fidèle à son style de
gestion. Alors que selon plusieurs études, l’investissement dans les pratiques de GRH apparaît
de plus en plus comme l’une des solutions pouvant permettre aux entreprises d’augmenter leur
productivité et d’accroitre leur capacité concurrentielle ; il s’agirait même d’un des leviers
stratégiques les plus malléables dont disposent les dirigeants pour améliorer la rentabilité de
leur entreprise (Becker et al., 1997).
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selon certains auteurs, à conférer un avantage par rapport aux concurrents (Huselid, Jackson et
Schuler, 1997 ; Fabi et Garand, à paraître).
Dès lors la volonté de mettre en évidence l’importance des pratiques RH dans une PME
et d’en connaitre l’impact soulève en nous quelques questions à savoir, comment les pratiques
RH influencent-elles la performance organisationnelle d’une PME ? Mais plus précisément
quelles sont les pratiques RH qui pourraient avoir un impact sur la performance
organisationnelle de l’entreprise CANOPY Cameroun ?
Notre désire étant d’effectuer un travail méthodique, il est nécessaire de détailler les
objectifs que nous voudrions atteindre à travers ce dernier.
La Revue de Littérature
Tel que le disent Saint-Onge et al., 2009, p.3 «Dans un contexte de concurrence accrue,
tant sur le marché des produits et services que sur celui de l’emploi, il devient de plus en plus
important de bien gérer le personnel de manière à attirer, à motiver, à retenir et à participer au
développement des employés les plus talentueux tout en répondant aux attentes d’autres acteurs
comme les actionnaires, les clients, les syndicats et le législateur. En effet, il est d’ores et déjà
reconnu et démontré qu’une gestion efficace des ressources humaines s’avère de plus en plus
la source d’un avantage compétitif et une valeur ajoutée pour les organisations».
4
Une enquête «GRH demain»2 réalisée par l’ANDRH3 et les grandes chambres de
commerce en France dans les années 2000, a révélé que le positionnement de la fonction RH
se renforce de plus en plus en tant qu’acteur du développement des performances de
l’entreprise. Ainsi, les participants à cette étude ont mentionné que la fonction RH contribue
davantage à la réussite de l’entreprise (54%, contre 7%); que le poids du responsable RH a
tendance à augmenter (53%, contre 4%); et que le poids de la performance sociale dans la
performance globale de l’entreprise est fortement à la hausse (58%), (Delay et al. 2008).
L’une des raisons principales qui expliquent l’importance des RH dans la performance
organisationnelle est la capacité de ces RH à développer l’adaptabilité de l’entreprise aux
changements qui affectent son environnement. En effet, étant un «actif dynamique», les RH ont
la possibilité de se déplacer de manière structurelle vers des zones géographiques, des activités,
des modes de fonctionnement, des compétences et des savoir-faire qu’elles ne couvraient pas
avant (Blanchard, 2005).
De leur part, Saba et al. (2008) ajoutent que la prospérité des entreprises dépend avant
tout de l’importance qu’elles accordent à la GRH. En effet, ils trouvent que les entreprises
performantes ont pour caractéristiques communes d’accorder une importance plus grande à la
GRH, en se donnant les moyens de se doter à court, à moyen et à long terme d’une main-
d’œuvre compétente et motivée leur permettant de relever les nouveaux défis et d’assurer le
2
Cité dans Delay et al. (2008, p.13)
3
Association Nationale des Directeurs de Ressources Humaines.
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succès de leurs stratégies. Belout (1998) confirme cette idée en rapportant que les entreprises
américaines les plus productives gèrent leurs ressources humaines d’une manière différente de
celle des entreprises moins productives. Loosemore et al. (2003) appuient, à leur tour, ce
raisonnement en expliquant que les RH, lorsqu’elles sont gérées d’une manière efficace, sont
susceptibles d’apporter des avantages considérables aux organisations. En revanche, ces RH
peuvent constituer une barrière à leur croissance et même menacer leur survie lorsqu’elles sont
mal gérées.
Étant donné cette importance accrue des ressources humaines et cette prise de
conscience de la nécessité d’accorder une attention particulière à leur gestion, la fonction RH
s’est vue confier un rôle et des responsabilités plus grands. Pour Ulrich (1991), les rôles de la
fonction RH ont évolué afin d’accompagner les transformations dans les structures
organisationnelles des entreprises et afin de permettre à celles-ci de s’adapter aux changements
touchant leur environnement.
La liste des auteurs qui défendent l’impact positif d’une GRH appropriée sur la
performance organisationnelle est très longue, et les études qui appuient leur raisonnement
n’arrêtent de se multiplier. Chrétien et al. (2005, p.111-114) ont dressé d’ailleurs une liste
longue, mais non exhaustive, d’études empiriques qui soutiennent, toutes, l’existence d’un effet
positif des pratiques de GRH sur la performance de l’organisation (Delery et Doty, 1996;
Barrette et Simeus, 1997; Huselid, Jackson et Schuler, 1997; Rondeau et Wagar, 1997; Bryson,
1999; Liouville et Bayad, 1995; Lacoursière et al., 2001; Arcand, Bayad et Fabi, 2002; Guzzo,
Jette et Katzell, 1985; Patterson, West, Lawthom et Nickell, 1998; Bryson, 1999; etc.).
4
Cité dans Loosemore (2003, p.304)
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Allouche et al. (2003)5 ont colligé, quant à eux, les résultats de l’ensemble des études
empiriques réalisées depuis les années 1970 sur la relation entre la GRH et la performance des
organisations. Ces auteurs ont fait la distinction entre les études se concentrant sur une pratique
de GRH particulière (approche unidimensionnelle) et celles ayant porté sur des systèmes RH
composés d’un ensemble de pratiques (approche pluridimensionnelle). Au niveau des études
unidimensionnelles, les résultats se sont révélés «assez nuancés et quelquefois contradictoires».
Bien que les résultats se contredisent concernant certaines pratiques de GRH montrant tantôt
une influence positive et tantôt une influence négative sur la performance de l’organisation, la
majorité des résultats mettent de l’avant des relations positives. Les auteurs notent par ailleurs
que ces résultats n’auront de valeur scientifique que lorsqu’ils sont replacés dans un contexte
particulier prenant en compte les spécificités de l’organisation et de son environnement. Au
niveau des études de type pluridimensionnel, les résultats se sont montrés convergents quant à
la nature de la relation entre la GRH et la performance des organisations, dans la mesure où
toutes ces études ont conclu à une influence positive des «systèmes de pratiques de GRH» sur
la performance économique et commerciale de l’entreprise (Delay et al. 2008).
OBJECTIFS
Les objectifs de notre étude sont de deux ordres : un (01) objectif général et deux (02)
objectifs spécifiques.
Objectif général : L’objectif principal de notre étude est de montrer comment les
pratiques RH influencent la performance organisationnelle de l’entreprise CANOPY Cameroun
SARL.
Objectifs spécifiques (OS) : De manière succincte nos objectifs spécifiques sont les
suivants :
5
Cité dans Delay et al. (2008, p.28)
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OS1 : montrer que le recrutement a un impact sur la performance organisationelle
de la PME;
Les objectifs ainsi énoncés nous permettent de formuler aisément les hypothèses de
notre étude.
LES HYPOTHESES
D’après MACE. G. (1985 :35), l’hypothèse est une réponse anticipée que le chercheur
formule à la question spécifique de recherche. Nous avons pris les hypothèses suivantes qui
pourront être infirmées ou confirmées au terme de notre recherche.
De cette première hypothèse découlent les Hypothèses Secondaires (HS) qui suivent :
LA PERTINENCE
Notre étude revêt des intérêts à la fois personnel, académique et professionnel. Général
LA METHODOLOGIE
C’est à partir de cette méthodologie d’approche que nous étudierons, analyserons et tirerons
des conclusions nécessaires pour notre étude.
Bien évidemment, nous avons des attentes quand aux résultats de notre étude.
Les résultats attendus par cette étude sont essentiellement la validation de nos
hypothèses d’étude énoncés plus haut. En outre, nous espérons sincèrement produire un travail
qui sera non seulement utile à la PME qui nous accueil mais encore pour les autres entreprises
se retrouvant dans le même cas afin d’apporter notre modeste contribution dans leur
développement et leur expansion. Nous espérons également que nos recherches nous emmènes
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à faire des découvertes qui vont au-delà de notre cadre d’étude et qui susciterait davantage de
questionnement pour pallier à d’autres problèmes.
LA DELIMITATION
- Sur le plan géographique : Le lieu de notre étude est l’entreprise CANOPY CAMEROUN
SARL ;
- Sur le plan temporel : Notre travail se déroule sur deux années soit une période allant de
2017 à 2019 ;
- Sur le plan contextuel : Notre étude intervient dans le cadre de la suite logique de notre
formation à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Entreprise (ISSE) à Yaoundé dans le but
de produire un travail de recherche en vue de l’obtention du diplôme de master
professionnel en Management des Ressources Humaines ;
- Sur le plan scientifique, la recherche que nous menons traite sur le Management des
Ressources Humaines.
LE PLAN DE TRAVAIL
Notre étude sera subdivisée en deux grandes parties ; le cadre théorique dans lequel
nous nous étalerons sur la revue de littérature (Partie 1), et le cadre pratique mettant en
exergue l’approche empirique (Partie 2). Ces deux parties comprendront chacune deux
chapitres, eux même subdivisés en deux sections chacun, notamment en ce qui concerne la
Partie 1, on aura l’approche conceptuelle (Chapitre I) dont la clarification des concepts de
gestion RH (Section 1) et la clarification du concept de performance organisationnelle
(Section 2) ; le Chapitre II quant à lui portera sur la complémentarité entre la performance
organisationnelle et les pratiques RH, avec pour section 1 : la mise en évidence du lien
entre les pratiques RH et la performance organisationnelle les théories et pour section 2 :
Les limites de cette complémentarité.
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Dans la partie 2, on aura le cadre pratique avec pour chapitre III : le cadre
opératoire et méthodologique et les sections sur le cadre de recherche (section 1) et la
population d’étude et le déroulement de l’enquête (section 2). Enfin le chapitre IV, sera
celui des résultats et suggestions dont la présentation et l’interprétation des résultats en
section 1 et nos recommandations en section 2.
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CHAPITRE 1 : CLARIFICATION DES NOTIONS DE PRATIQUES RH
ET DE PERFORMANCE DE ENTREPRISES
De nombreuses études ont été effectuées dans le but de montrer l’existence d’une
relation entre la gestion des ressources humaines (GRH) et l’efficacité de la firme. Cependant,
une lecture critique de la littérature académique montre que cette relation constitue un
phénomène encore méconnue. On qualifie même cette relation de véritable « boîte noire ».
Loin de prétendre clore ce débat, cette partie s’attèle à clarifier les notions relatives aux
pratiques RH et à la performance au sein des entreprises en vue de permettre une meilleure
compréhension de ce phénomène.
Ce Chapitre dédié à l’approche conceptuelle nous permet de clarifier tous les concepts
qui seront évoqués durant ce travail, notamment la mise en lumière des concepts liés à la
Gestion RH (Section 1) et les généralités sur la notion de performance en entreprise (Section
2).
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SECTION 1. La Gestion de Ressources Humaines (GRH)
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D’abord gestion des hommes au travail puis fonction personnelle et ensuite GRH et
aujourd’hui gestion des compétences. La GRH a évoluée à travers le temps et elle est devenue
vitale pour les organisations dites performantes dans leur recherche de la compétitivité.
1- Historique
1.1- Le contexte historique avant la fonction personnel
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1.2- La naissance de la fonction personnel
On peut affirmer que c’est durant la première moitié du XXe siècle qu’il’ y a eu la
gestation et la naissance de la fonction personnel, les premiers embryons de service de
personnel sont observés dans de grands centres de production, la fonction de personnel
émergera explicitement durant l’entre-deux guerres avec les missions visant à traiter les
problèmes sociaux, administrer les droits des salariés et régler les problèmes de rémunération,
de sélection, de formation et d’évaluation des salariés, ainsi que la communication avec les
syndicats.
De l’après-guerre jusqu’aux années 1960, la gestion des hommes s’étoffe et étend sa
gamme de compétences à plusieurs domaines, le psychosociale, les relations collectives etc.…
Dans les années 1990, les DRH prennent le parti d’une décentralisation des missions
opérationnelles de la fonction dans le cadre d’un partage ou les responsables opérationnels
deviennent « tous DRH8 ». Un partage équilibré de la fonction Personnel entre opérationnels et
fonctionnels s’accompagne d’un rôle stratégique accru pour le DRH. Cette évolution s’inscrit
dans le cadre d’une approche client-fournisseur ou la fonction RH est confrontée aux attentes
des divers clients internes. Pour être reconnue performante, la fonction Ressources humaines
doit contribuer à la création de valeur et à la satisfaction de ses clients internes.
2- Missions et intérêts
Les missions de la fonction RH peuvent être examinées selon deux axes : orientation sur le
présent ou le futur, focalisation sur les hommes ou sur les processus (figure ci-dessous)9.
6 C.-H. BESSEYRE DES HORTS, Vers une gestion stratégique des Ressources humaines, Les Editions d’Organisation,
1987.
7 A. MEIGNANT, Ressources humaines: déployer la stratégie, Editions Liaisons, Paris, 2000.
8 Tous DRH, ouvrage collectif sous la direction de J.-M. PERETTI, Les Editions d’Organisation, 4 e édition, 2012
9 D. ULRICH, Human Resource Champions, Editions Harvard Business School Press, Cambridge, 1996
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Focalisation sur Focalisation sur
les processus les personnes
Administrer Développer
efficacement l’engagement des
salariés
Orientation sur le présent, le quotidien, l’opérationnel
➢ Administrer efficacement
Être un opérationnel efficace dans l’administration du personnel est une mission tres tot
confiee à la fonction. La fonction RH mobilise des moyens humains et materiels. Elle doit
avoir une productivité exemplaire. Depuis quelques annees, les DRH ont accru
significativement leur efficacitéet leur efficience administrative. Les directions centralisees,
lourdes et peu reactives, ont laissee place a des organisations decentralisees, plus proches
du terrain, plus mobilisatrices et réactives10.
➢ Favoriser le changement
Pour être agent du changement, la DRH intervient en amont dans le processus de
changement. Elle consacre une part importante de son activité à encourager les
comportements nouveaux plus efficaces, à mettre en place une culture de changement et de
transformation. Elle apporte son appui à la ligne hiérarchique pour accompagner le
changement11. La réussite des changements repose sur la prise en compte en amont de la
dimension RH12.
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Pour être un partenaire stratégique, le DRH doit aider l’organisation à atteindre ses
objectifs stratégiques et faire en sorte que la stratégie d’entreprise. Cela implique que le
DRH participe à la définition de la stratégie de son entreprise. Le DRH doit veiller à la prise
en compte en amont des conséquences sur le plan humain de chaque scénario étudié. Il doit
dissuader l’entreprise de faire des choix trop « court-termistes », destructeurs de valeur sur
le moyen et le long terme.
Le recrutement est une succession d’étapes visant à choisir la personne la mieux adaptée
aux exigences d’un poste et à ses perspectives d’évolution en vue de l’atteinte des objectifs à
court, moyen et long terme de l’entreprise. Il doit y avoir adéquation entre un panel de candidats,
travail (aptitudes, qualifications,…) et les besoins de l’entreprise.
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maintien de sa compétitivité et constitue un levier de dialogue social avec les instances
représentatives du personnel.
Il s’agit de mettre en place en permanence des outils de gestion des carrières permettant
d’adapter le capital humain aux besoins de l’entreprise afin d’améliorer sa performance.
Le recrutement, les options carrières, la rémunération, la promotion constituent les éléments
clés de la politique de gestion des compétences. Pour optimiser son efficacité et sa productivité,
l’entreprise doit mettre en place un suivi des parcours professionnels de ses collaborateurs.
L’entretien annuel permet d’améliorer les compétences des collaborateurs et de les fidéliser à
l’entreprise en tenant compte des nécessités de l’entreprise mais aussi des ambitions de chaque
collaborateur.
1.4- La formation
Afin de se développer et d’être davantage productive, une organisation doit valoriser et
augmenter les connaissances de ses équipes grâce à la formation continue. On parle alors de
gestion de la formation.
La gestion de la formation consiste à gérer, suivre et contrôler toutes les données
concernant les formations, passées, présentes, à venir, de l’entreprise en contrôlant et optimisant
le budget formation. La gestion de la formation représente un réel levier stratégique pour
l’entreprise. Il est donc important de choisir le bon outil de gestion de la formation.
Les enjeux de la gestion de la formation pour une entreprise sont divers :
• Constituer la mémoire collective de l’entreprise, au regard du savoir de ses salariés ;
• Mutualiser et de faciliter la gestion de la formation ;
• Assurer un suivi en temps réel des activités de formation ;
• Valoriser le capital humain, principale ressource de l’entreprise ;
• Gagner du temps dans les démarches : de l’inscription des salariés jusqu’au suivi du
budget et des coûts de formation, en passant par la gestion de votre plan de formation ;
• Contribuer à une meilleure circulation de l’information ;
• Contribuer à l’amélioration de la qualité du travail effectué par les collaborateurs.
Pour optimiser ce processus de gestion de la formation, certains logiciels ont été mis en
place pour accompagner les GRH et proposent les outils adaptés aux problématiques
d'entreprise.
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1.5- La gestion administrative du personnel
L’administration du personnel est un domaine relativement vaste. Cette fonction traite diverses
problématiques, chacune indispensable à la vie de l’entreprise. Elle couvre notamment :
C’est en ce sens qu’on parlera de pratiques de développement des RH car ces dernières
auront un regard porté sur les désirs de développement personnel du travailleur, sur les risques
sociaux et psychosociaux auxquels il est exposé, sur le dialogue social, mais également sur la
gestion du multiculturalisme et la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
La gestion du temps est définie comme la méthode ou la stratégie employée qui utilise
des outils et des techniques pour planifier et utiliser le temps de la manière la plus efficace
possible, de façon à générer de la création de valeur maximale pour chaque seconde passée.
21
Selon la loi de Pareto13 environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes. En
effet selon ce principe nous pouvons générer jusqu’à 80% de la valeur même si nous ne passons
que 20% de notre temps à faire une certaine chose. A l’inverse il existe aussi le risque de ne
retirer que 20% seulement d’une activité sur laquelle nous avons passé 80% de notre temps et
de notre énergie.
Cette thématique a donc un enjeu en termes de GRH dans la mesure où une gestion
efficace du temps de travail a un impact positif sur le rendement de l’employé et donc sur la
performance de l’entreprise, une mauvaise gestion de ce temps de travail aura alors un effet
pervers. Il existe déjà plusieurs logiciels de gestion de temps travail parmi lesquels on pourra
citer les logiciels timesheet, RH Asys ou encore Kelio
Dans la sphère professionnelle, ces différences culturelles ne peuvent être ignorées car
elles définissent des éléments clés comme le rapport au temps ou encore la perception de
l’autorité. On distingue plusieurs types ou modèles de management notamment, les modèles
Africain, Anglo-saxon, slave, asiatique etc. Chaque modèle ayant ses caractéristiques et ses
particularités, ils peuvent être confrontés l’un à l’autre lorsqu’on est face à une équipe
multiculturelle. D’où la nécessité pour le nouveau manager d’avoir des notions de management
interculturel afin de mieux piloter ses équipes et tirer le meilleur d’elles. Pour ce faire il existe
des formations en management interculturel, conçues pour répondre à ce genre de
13
Vilfredo Pareto, né le 15 juillet 1848 à Paris et mort le 19 août 1923 à Céligny (Suisse), est un sociologue et économiste
italien
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problématique et permettant de prendre conscience de ses propres valeurs culturelles pour
une meilleure gestion des équipes interculturelles.
On qualifie de «risques psychosociaux » (ou RPS) les éléments qui portent atteinte à
l'intégrité physique et à la santé mentale des salariés au sein de leur environnement
professionnel. Les risques psychosociaux sont souvent imbriqués. Ils ont des origines
communes à savoir la surcharge de travail, le manque de clarté dans le partage des tâches,
l’intensification du travail, le mode de management etc. Face à cela, le Manager des Ressources
Humaines a un rôle essentiel à jouer. D'une part, il doit être présent sur le terrain pour détecter
les signaux faibles. Il doit travailler en collaboration avec les managers qui lui fourniront des
indications, avec les instances du personnel qui pourront également l’informer sur d’éventuels
dysfonctionnements, sans oublier la médecine du travail. S’il inscrit son action dans une logique
collaborative, le DRH pourra relever les failles du système et prévenir les risques
psychosociaux.
Mettre les RH au service de la RSE est certes un investissement (aussi bien pour un responsable
RH, un employeur ou un salarié), mais un investissement qui à terme peut rapporter, aussi bien
en termes financier, qu’en termes de qualité de vie au travail.
CONCLUSION
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SECTION 2 : Généralités sur la Notion de Performance de l’entreprise
Dans cette section, nous commençons par mettre en évidence les différents types de
performance au sein de l’entreprise (Paragraphe 1), avant de nous pencher sur la définition de
la performance organisationnelle d’une entreprise (Paragraphe 2).
La performance est une notion qui peut revêtir une part d’ambiguïté
nourrie par l’évolution de son sens depuis le 19ème siècle, et par des acceptions actuelles
différentes entre le Français et l’Anglais. Elle peut ainsi désigner un résultat, un jugement
quant à ce résultat (succès ou échec), ou bien l’action y conduisant. En anglais, la performance
« contient à la fois l’action, son résultat et éventuellement son exceptionnel succès »
(Bourguignon, 1995). Dans le domaine de la gestion, et notamment du contrôle de gestion, il
semble que ce soit très souvent cette définition la plus large qui soit retenue.
La performance a longtemps été réduite à sa dimension financière. Cette performance
consistait à réaliser la rentabilité souhaitée par les actionnaires avec le chiffre d’affaires et la
part de marché qui préservaient la pérennité de l’entreprise. Mais depuis quelques années, on
est schématiquement passé d’une représentation financière de la performance à des approches
plus globales incluant des dimensions sociale et environnementale. D’autres acteurs (appelés
parties prenantes) ont fait leur apparition et la notion de performance a connu un regain d’usage.
A présent, la pérennité des entreprises ne dépend plus uniquement de l’aspect financier de leurs
activités, mais également de la manière dont elles se conduisent. Dès lors, la responsabilité des
25
entreprises s’élargit, elle ne se limite plus aux seuls actionnaires, mais intègre d’autres parties
prenantes.
D'un autre côté Gilbert et Charpentier s'inspirent de la définition du Petit Robert, pour
définir le concept de performance comme étant « le résultat chiffré dans une compétition, la
performance se rapproche de la métaphore sportive, mais en tant que résultat optimal qu'une
machine peut obtenir, elle renvoie à la métaphore mécaniste. Cette approche de sens commun
trouve son application en gestion. Mais il n'est pas inutile d'approfondir le sens de la notion.
D'ailleurs n'est-il pas limitatif de parler de performance uniquement au singulier ? ( Gilbert,
Charpentier, 2004)
- Une action. Dans ce sens, plus rare en français qu'en anglais, la performance est un
processus et non un résultat (Baird, 1986).
Dans le sens d'un succès, selon (Gilbert, Charpentier, 2004) la performance peut être
appréhendée comme « une construction sociale. Si le type de performance recherchée peut
différer d'une entreprise à une autre, il peut également varier selon le type d'acteurs. Il est
en effet possible, en prolongeant la théorie des stakeholders (Freeman, 1984), d'interpréter
la performance selon les enjeux des différents acteurs qui composent l'organisation ou qui y
détiennent un intérêt ». Pour les uns, la dimension financière ou comptable sera prédominante
tandis que pour d'autres, la dimension consommateur-produit, socio-politique ou encore celle
de emploi sera prégnante (Le Louarn et Wils, 2001)
On cite aussi G.Raad qui présente une approche positiviste de la performance. Celle-
ci est définie comme le résultat positif d'une action. (G.Raad, 2004)
26
Paragraphe 2- Les différents types de performance de l’entreprise
Le concept de performance est couramment utilisé tant dans la littérature que dans les
milieux organisationnels pour désigner un certain niveau d’excellence. Il reste, cependant,
relativement ambigu dans la mesure où il est très galvaudé dans le langage courant. Par ailleurs,
bien qu’il soit largement utilisé, il ne fait pas l’unanimité autour d’une définition et d’une
mesure précise ; celles-ci dépendent, en effet, de l’objectif visé, de la perspective d’analyse
choisie ainsi que du champ d’intérêt de son utilisateur. Marcel Lepetit la définit « comme une
visée (ou un but) multidimensionnelle, économique, sociale et sociétale, financière et
environnementale, qui concerne aussi bien les entreprises que les sociétés humaines, autant les
salariés que les citoyens ».
Dans ce paragraphe, l’accent est mis sur trois dimensions de la performance, notamment
la performance économique et financière, sociale et organisationnelle.
Elle repose sur la notion centrale des objectifs à atteindre. Ces derniers traduisent les
attentes des propriétaires dirigeants, ils sont souvent énoncés en termes économiques et
financiers. Pour eux, la création de valeur passée ou anticipée se fonde sur une croissance de
l'activité, soit sur une politique de dividendes raisonnés en fonction des investissements futurs
encore, sur une préférence pour les financements externes. La performance s'apprécie à travers
la rentabilité économique. Celle-ci a pour but de mesurer l'efficacité de l'ensemble des capitaux
utilisés, l'évolution des ventes c'est -à -dire de juger de la capacité de l'entreprise à réaliser un
bénéfice.
Ayant trait aux coûts, cette performance est mesurée par des indicateurs quantitatifs. Cet
aspect économique et financier de la performance est resté pendant longtemps, la référence en
matière de performance et d’évaluation d’entreprise. Même si elle facilite une lecture simple
du pilotage de l’entreprise, cette dimension financière à elle seule, n’assure plus la compétitivité
de l’entreprise.
2- La performance sociale
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motivés, compétents et communiquant bien entre eux par le moyen d’une langue et de valeurs
communes (culture). Elle dépend des politiques de gestion du personnel, concerne l’état des
relations sociales ou humaines dans l’entreprise et traduit la capacité d’attention de l’entreprise
au domaine social.
3- La performance organisationnelle
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et la valeur des ressources humaines matérialisée dans la mobilité des employés, le climat de
travail, la performance des employés, le développement des employés.
1- L’ efficacité
2- L’efficience
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L'efficience est le rapport entre les ressources employées et les résultats atteints. Une
organisation est efficiente si elle atteint les objectifs fixés en optimisant les moyens utilisés,
c'est-à-dire une meilleure utilisation des ressources pour une diminution des coûts.
En réalité, une entreprise efficace atteint ses prévisions financières tandis qu’une
entreprise efficiente obtient davantage avec les mêmes ressources. Cette dernière peut doubler,
tripler ou même quadrupler son chiffre d’affaires annuel. On remarque qu’une entreprise
efficiente aura plus de succès auprès de sa clientèle de ses employés et de sa profitabilité.
3- La pérennité
Conclusion
On voit bien qu’il peut donc y avoir des différences importantes de perception de
ce qu’est la performance d’une organisation, d’autant plus si l’on prend considération tous
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les types d’organisation (entreprises privées, publiques, associations,…).
De ce fait, nous optons dans ce mémoire pour une définition la plus générique possible
en retenant que la performance de l’organisation est « la réalisation des objectifs
organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation peut
se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large du processus qui mène
au résultat (action)….» (Bourguignon, 2000, p.934). Autrement dit, nous définissons le succès
de l’organisation comme l’atteinte des objectifs stratégiques et opérationnels définis par cette
organisation elle-même.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Un grand nombre d’auteurs ont avancé que la GRH constitue un facteur clé de la
performance organisationnelle. Tel que Blanchard (2005) le mentionne : «La tendance est à
l’augmentation de la place des Ressources Humaines. Quelques groupes font encore l’impasse
sur le socle RH et en mentionnent la portée du bout des lèvres, alors que la grande majorité met
l’accent sur l’importance des Ressources Humaines dans l’entreprise.». Les PME du fait de leur
31
taille préfèrent adopter un style de gestion simple du fait des coûts que peuvent engendrer la
mise en place et l’implémentation des pratiques de GRH, sans se douter que le simple fait
d’améliorer quelques pratiques suffirait à conférer un avantage concurrentiel (Fabi et Garand,
1997).
Le chapitre suivant nous permet de faire la synthèse théorique du lien existant entre les
pratiques de gestion des ressources humaines et la performance de l’entreprise.
32
CHAPITRE 2 : LA BILOGIE PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
DE LA PME ET PRATIQUES RH
Par ailleurs, s’il existe un consensus sur l’objectif ultime de pérennité de l’entreprise
(Le Louarn et Wils, 2001)16, les moyens d’y parvenir peuvent être, quant à eux, très différents.
Comme nous l’indique Louart (1996), les repérages de la performance bougent avec les
représentations managériales dans un contexte donné, et l’idée d’un lien entre ressources
humaines et performance est elle-même soumise à ces représentations. On peut penser que
les bonnes performances d’une entreprise permettent « d’investir dans le social » et dans la
mise en place de pratiques de GRH élaborées.
14
Louart, P. (1996). « Enjeux et mesures d’une GRH performante », dans A-M. Fericelli et B. Sire (dir.),
Performances et ressources humaines, Paris, Economica.
15
Rousseau et Labbé (2002). « Performance et travail dans l’entreprise : le poids des indicateurs de gestion », Revue
Personnel, n° 432, p. 68-74.
16
Le Louarn, J.-Y. et T. Wills (2001). L'évaluation de la gestion des ressources humaines, Paris, Éditions Liaisons.
33
SECTION 1 : Mesurer la performance de fonction RH
La GRH performante serait celle qui permet à une organisation d’avoir la bonne
personne au bon poste à tout moment, afin d’atteindre et d’améliorer ses résultats.
Aborder concrètement ce que signifie la performance de la fonction RH, cela nécessite
d’expliciter plus précisément les missions des professionnels de cette fonction, et de préciser
les différentes natures de leur performance. Pour expliquer ces deux points, deux
représentations majeures se distinguent dans la littérature : la première est déduite de la
décomposition de la GRH exposée par Le Louarn et Wils (2001), la seconde est un modèle
de missions de la fonction RH proposé par Ulrich (1996).
34
gestion opérationnelle, et gestion stratégique. Cette partition est parfois représentée par une
pyramide figurant la gestion administrative comme le socle, et la gestion stratégique comme
le sommet (voir la figure …).
Figure … : les trois parties de la GRH selon le Louarn et Wils
S’inspirant des travaux de Norton et Kaplan, Pierre VOYER (2006), lui aussi a accumulé
36
depuis 1992 plusieurs centaines de pages d’exemple de tableaux de bord, d’indicateurs à
partir d’expériences et d’interventions diverses. De cet ensemble volumineux, Pierre
VOYER s’est attardé sur un certain nombre d’indicateurs génériques qui semblent les plus
pertinents et les plus susceptibles de s’appliquer à un grand nombre d’organisations
puisqu’il n’existe pas d’indicateurs ou de tableaux de bord universels. Parmi ces tableaux
de bord et indicateurs nous retrouvons le tableau de bord des ressources humaines
constitué de plusieurs indicateurs.
Conclusion
37
SECTION 2 : Lien Performance organisationnelle- Pratiques RH
Paragraphe 1-
38
Partie 1 Cadre théorique : Revue de littérature
II. Les théories énoncées sur la relation entre les pratiques en gestion des
ressources
39
1. Le concept de performance 18
2. Recommandations et perspectives 43
Conclusion 44
Annexe 47
40
Bibliographie 55
INTRODUCTION
41
frontières internes du pays. Alors les PME qui entendent répondre à la
concurrence nationale et internationale et qui se veulent compétitives dans leur
domaine d'activité (c'est-à-dire rester à l'écoute des clients, s'adapter à l'évolution
technologique, anticiper, gérer,...), se doivent de trouver les moyens adéquats pour
les y aider. Ainsi, le développement du facteur humain donc la mise en place d'une
véritable politique de gestion des ressources humaines, apparait comme un enjeu
primordial, parce qu'il est évident que « pour améliorer leur performance et leur
position concurrentielle, les
1 Il s'agit d'un rapport sur le Kenya écrit par HART à la demande du Bureau
International du Travail et qui décrit le secteur informel au travers de plusieurs
caractéristiques.
entreprises n'ont pas d'autres choix que de réviser les activités traditionnelles de
gestion des ressources humaines telles que la planification de la main d'oeuvre,
la gestion de la carrière et surtout d'innover en développant des pratiques de
gestion des ressources humaines conduisant à des performances plus élevées »
(DELANEY et HUSELID, 1995).
42
Existe-t-il une relation entre les pratiques de gestion des ressources humaines et
la performance des TPE/PME au Burkina ? De quelle nature serait cette relation
ou influence ?
Notre étude aura pour objectif, avant toute chose, d'attirer l'attention sur
l'importance des ressources humaines dans l'entreprise, même si elles ont moins
d'envergure dans les TPE/PME que dans les grandes entreprises. Egalement elle
servira à éclairer les dirigeants des TPE/PME Burkinabè sur les pratiques de
gestion des ressources humaines existantes. Mais surtout, ce travail nous
permettra, nous l'espérons, d'aider à l'amélioration des performances d'entreprises
Burkinabè et principalement de celle de AB ENERGIE.
43
PARTIE 1
LITTERATURE
10
Ainsi, il sera plus aisé de cerner les pratiques de gestion de ressources humaines
les plus souvent utilisées ou les plus utiles dans la gestion des TPE/PME (I). Cela
permettra de mettre en lumière le concept de performance pour ensuite analyser
la relation qu'il y a entre les pratiques de ressources humaines et la performance
des TPE/PME (II).
Depuis plus d'une décennie, les auteurs qui traitent du management des
TPE/PME, ont mis l'accent sur le fait que la gestion des ressources humaines est
un atout considérable pour faire face à la concurrence. Le personnel et plus
précisément la « fonction personnel » prend de plus en plus de place dans
l'organisation des entreprises. Certains historiens ont montré que les pratiques de
sont apparues avant la fonction elle-même. En effet, selon FOMBONE « on peut
dire que le XIXe siècle est celui de la fonction personnel sans services du
44
personnel (les pratiques), le XXe siècle celui de la fonction personnel avec
services du personnel (fonction de gestion des ressources humaines) ».
Cependant, dans les TPE/PME la gestion des RH est beaucoup moins formelle
qu'elle ne l'est dans les grandes entreprises. Cela s'explique par le fait que la
gestion des ressources humaines requiert un certain investissement financier que
les dirigeants ne peuvent pas (ou ne veulent pas) faire. Ils choisissent donc de
centraliser cette fonction afin d'en réduire les coûts.
Pour autant, même si la teneur des pratiques est plus allégée dans les TPE/PME,
les domaines englobés par la gestion des ressources humaines ne diffèrent pas
quelque soit la taille de l'entreprise. Ainsi, sont englobées dans la gestion des
ressources humaines les pratiques telles que le processus de recrutement
(recrutement, sélection et accueil), la rémunération, la planification des carrières,
l'évaluation des rendements (appréciation du
11
-la conservation des ressources humaines qui passe par la motivation des
employés à travers de bonnes pratiques de rémunération, de gestion de carrière et
d'évaluation du rendement ;
45
-et le développement des ressources humaines.
Tout commence par là. C'est l'étape la plus importante car le dirigeant va repérer
et acquérir des compétences (donc les personnes qui ont ces compétences
requises) pour faire fonctionner son entreprise. Il faut faire attention à avoir les
meilleures compétences dans son entreprise si on veut répondre aux besoins du
marché et atteindre les objectifs fixés. Ainsi un mauvais recrutement peut être
extrêmement désastreux en termes de productivité, d'efficacité et peut être même
de climat social. Un candidat embauché et qui ne correspond pas au poste auquel
il est assigné (qu'il soit surqualifié ou sous-qualifié) ne durera pas dans
l'entreprise. Son licenciement ou sa démission entraînera des coûts et une perte de
temps pour retrouver une autre personne avec les compétences adéquates.
12
46
- Procéder à la description du profil du candidat. Ici il s'agit de décrire le candidat
jugé compétent. Ce candidat devra posséder des compétences regroupées comme
suit :
o Compétences souhaitées qui seront un plus mais pas une obligation (aptitude
relationnelle, esprit d'initiative,..).
Il faut noter qu'une définition trop restrictive du profil recherché peut desservir
lors du recrutement parce que cela limite les possibilités de trouver un candidat
intéressant.
47
13
Maintenant que le recrutement est effectif, qu'une adéquation a été trouvée entre
les besoins de l'emploi et les aptitudes individuelles des nouveaux salariés, la
fonction RH aura pour mission de faire le nécessaire pour la conservation de ces
ressources humaines
14
La motivation peut être interne c'est-à-dire que le salarié se fixe lui-même ses
objectifs et se motive afin de les atteindre. La motivation peut également être
externe, c'est à dure que c'est l'entreprise qui trouve le moyen de pousser le salarié
afin qu'il remplisse les attentes qu'il y a envers lui. Patrice ROUSSEL définit la
motivation comme étant « un processus qui implique 1) la volonté de faire des
efforts, d'orienter et de soutenir durablement l'énergie vers la réalisation des
objectifs et de la charge de travail, et 2) de concrétiser cette intention en
comportement effectif au mieux des capacités personnelles ». Une des missions
essentielles d'un service de gestion des ressources humaines est de s'assurer que
les compétences individuelles et collectives des salariés concourent à l'atteinte des
objectifs fixés par la politique générale de l'entreprise. Pour cela il paraît évident
qu'il faut les motiver. Reste à savoir comment motiver les salariés à travailler.
49
Besoin de reconnaissance et d'estime
Besoin d'appartenance
Besoins physiologiques
Besoin de sécurité
Besoin
d'accomplissement
MASLOW explique que les besoins sont hiérarchisés (cf. le schéma 1) et que
l'individu va chercher à satisfaire les besoins de base avant de vouloir satisfaire
ceux du niveau supérieur.
15
ALDERFER3 quant à lui, suggère que les besoins que l'individu cherche à
satisfaire sont plus placés sur une ligne continue que dans un ordre hiérarchique,
dans ce sens qu'il y a plus d'un besoin qui peut être activé à la fois. Le long de ce
50
continuum, les individus peuvent régresser si la satisfaction d'un besoin est
bloquée. Par exemple, si une personne est continuellement frustrée dans sa
tentative de satisfaire son besoin de croissance (une promotion de poste ou une
augmentation de salaire), alors les besoins de relation peuvent assumer une plus
grande importance (par des relations sociales plus denses au travail par exemple).
Ce besoin devient le nouveau centre d'attention de la personne. A la différence de
MASLOW, ALDERFER ne soutient pas l'idée que lorsque les besoins de niveau
inférieur sont satisfaits, ils disparaissent. Les besoins inférieurs peuvent apparaître
tout au long de sa vie.
La motivation est également expliquée par la théorie des attentes, développée par
Victor VROOM en 1964. Il explique que les actions et les comportements des
individus sont guidés par certaines attentes qu'ils ont lorsqu'ils intègrent une
entreprise. Ils sont plus susceptibles d'accomplir des tâches s'ils pensent obtenir
des récompenses en retour. Et inversement, ils auront tendance à fournir moins
d'effort si leurs attentes ne sont pas satisfaites.
Face à cela, il nous faut déduire les leviers de motivation qui poussent les salariés
à se dépasser. Frederick KERZBERG, en utilisant des travaux de MASLOW,
proposent deux types de facteurs qui peuvent influer sur la motivation des salariés
mais à des degrés différents : les « facteurs d'hygiène » qui sont les conditions de
travail, la sécurité, la rémunération et les « facteurs de motivation » qui sont la
reconnaissance, la responsabilité, le dépassement de soi.
Les facteurs d'hygiène dans lesquels il y a la rémunération influent sur les salariés
en évitant leur démotivation. Ainsi, un salaire jugé trop bas pourrait entraîner une
baisse de motivation et un désengagement de la part du salarié. Mais un salaire
important n'induira pas
51
3 Clayton P. ALDERFER est un psychologue américain ayant apporté une autre
analyse des 5 niveaux des besoins de MASLOW. En effet, il identifie 3 besoins
(non hiérarchisés) : les besoins d'existence similaires aux besoins physiologiques
et aux besoins de sécurité ; les besoins de relation liés aux besoins de sécurité, aux
besoins d'appartenance et aux besoins d'estime ; les besoins de croissance
similaires aux besoins d'estime et aux besoins accomplissement.
16
La gestion des carrières consiste à prendre en compte les besoins actuels et futurs
de l'entreprise et les besoins exprimés par les salariés. Les décisions prises dans
le cadre de cette gestion peuvent être : une promotion, une formation ou des
mutations internes. Ces décisions concourent également au développement des
compétences présentes dans l'entreprise.
52
3. Le développement des compétences
Le développement des compétences est aussi bien un enjeu pour l'entreprise (sa
croissance s'en voit favorisée) que pour les salariés qui voient en cela des
perspectives d'évolution. Il passe par des points essentiels tels que la formation,
l'information/la communication au sein de l'entreprise et l'amélioration des
conditions de travail.
3.1. La formation
17
sont limités, les dirigeants des petites entreprises, ayant compris que c'est une
nécessité, n'hésitent pas à investir dans la formation de leurs collaborateurs parce
que :
53
nouvelles technologies qui sont en perpétuelle mutation, aux responsabilités et
aux missions qui peuvent évoluer.
-la formation est un élément du dialogue social car elle permet aux entreprises de
se préparer aux mutations technologiques. Ce qui peut éviter ou réduire les
possibilités de licenciement pour cette raison.
-Entre les services, « elle permet une meilleure division et la coordination des
tâches. Elle facilite la réalisation des missions de direction en éclairant la prise
de décisions et en assurant l'adhésion des salariés concernés ».
54
-La communication facilite l'intégration de l'entreprise dans son environnement
global.
II. Les théories énoncées sur la relation entre les pratiques en gestion des
ressources humaines et la performance des TPE/PME
1. Le concept de performance
19
- l'action : la performance désigne à la fois les résultats obtenus et les actions mises
en oeuvre pour les atteindre. Cette notion renvoie à celle de processus dont parle
BAIRD (1986) lorsqu'il explique que le succès se construit tout au long d'un
processus de management qui définit, puis communique les résultats attendus,
spécifie les activités à accomplir, contrôle les récompenses et l'information liées
aux résultats.
56
performance organisationnelle, la performance sociale et la performance
économique.
20
Tout ce qui a été présenté précédemment reste tout de même assez théorique et
difficilement perceptible d'un point de vue pratique. Les dirigeants de TPE/PME
ont besoin d'éléments plus tangibles qui leur permettent de mesurer la
performance globale de leurs entreprises.
57
Concernant la performance organisationnelle, MORIN et al. (1994) retiennent
quatre critères de mesure qui sont : la pérennité (mesurée par la qualité de produit
ou du service, la rentabilité financière et la compétitivité), l'efficience économique
(mesurée par l'économie des ressources et la productivité), la valeur des
ressources humaines (avec comme indicateurs la mobilisation, le développement
personnel, le rendement et le climat social), la légitimité de l'organisation auprès
des groupes externes (matérialisée par la satisfaction des bailleurs de fons, de la
clientèle, des organismes régulateurs et de la communauté).
21
58
Après avoir abordé tout ce que comprend le concept de performance, il est temps
d'analyser l'impact que peuvent avoir les pratiques de gestion de ressources
humaines sur la performance de l'entreprise
Il est de plus en plus évident que les ressources humaines d'une entreprise et
spécialement d'une TPE/PME est un moyen non négligeable de rester compétitif
et de garantir un développement de la performance lorsque la gestion de ces
ressources est assurée de manière optimale. La performance d'une entreprise est
donc étroitement liée à la manière qu'a le dirigeant/responsable des ressources
humaines d'assurer les activités de gestion. Pour garantir sa productivité,
l'entreprise a besoin de facteurs de production : des ressources matérielles,
financières et SURTOUT des ressources humaines.
Suite à nos recherches, nous identifions deux approches qui s'affrontent pour
expliquer l'impact qu'ont certainement les pratiques de gestion des ressources
humaines sur la performance de l'entreprise. Ce sont l'approche universelle et
l'approche de contingence.
L'approche universelle défend une relation directe entre les différentes pratiques
de gestion des ressources humaines (exemple : le travail en équipe, les
compensations ou les programmes de retraite anticipée), prises de manière isolée
ou dans un système, et la performance. Selon des auteurs tels que HUSELID,
l'entreprise doit s'assurer que ces différentes pratiques soient hautement
cohérentes si elle veut espérer atteindre le degré de performance organisationnelle
qu'elle vise.
L'approche contingente quant à elle, avance l'idée selon laquelle l'impact des
pratiques de gestion de ressources sur la performance de l'entreprise dépend de
59
leur cohérence avec la stratégie globale de l'entreprise. Comme l'expliquent
WRIGHT et al. (1995), plus le degré de cohérence entre les pratiques de gestion
des ressources humaines et la stratégie globale de l'entreprise est fort, plus l'impact
qu'auront ces pratiques sur la performance organisationnelle de l'entreprise sera
fort. Ces auteurs précisent que « les entreprises affichent de bonnes performances
lorsqu'elles possèdent des compétences humaines compatibles avec leur
stratégie ». Et vice versa !
22
Nous décidons de nous appuyer sur l'approche universaliste pour traiter le sujet
de notre travail, et ce malgré qu'elle soit jugée un peu trop simpliste par certains
auteurs. Peut être même, devons nous dire « parce qu'elle est jugée simpliste ».
Par exemple, BARNEY et WRIGHT (1998) qui avaient déjà traité de l'approche
contingente, critiquent l'approche universelle en affirmant que « n'importe qu'elle
pratique individuelle de gestion des ressources humaines s'avère facilement
imitable et ne peut de ce fait, fournir un avantage compétitif que pour un court
laps de temps, soit jusqu'à ce qu'un compétiteur puisse l'imiter ». En d'autres
termes, l'entreprise ne peut pas juste penser que mettre en place de bonnes «
pratiques » est le secret pour accroître sa productivité. Rappelons que notre cadre
d'étude est une TPE, qui de surcroit n'a aucun service dédié à la fonction
Ressources Humaines. Alors, une approche simpliste et sans prétention est ce dont
nous avons besoin. De plus, il existe de nombreuses études qui ont adopté
l'approche universelle afin d'expliquer le lien qu'il y a entre les pratiques de
gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME. Nous allons
faire un bref rappel de ces études
60
3. Les études antérieures concernant le sujet
23
Une autre étude a été réalisée sur des PME sur secteur manufacturier par
LACOURSIERE et al. en 2001. Cette étude en mis en exergue le fait que certaines
pratiques de gestion des ressources humaines impactent positivement sur la
performance des entreprises qui les développent. Ce sont des pratiques qui
influenceraient aussi bien les conditions et l'organisation du travail, la motivation
que le développement des compétences.
Un peu plus récemment, AIT RAZOUK et BAYAD ont déduit de l'étude d'un
panel de 388 PME françaises, que celles-ci avaient plus tendance à adopter des
pratiques de gestion des ressources humaines dites stratégiques que celles dites
administratives. Les pratiques de gestion des ressources humaines stratégique sont
celles basées sur le développement de la motivation et des compétences du
personnel. On entend par pratiques de gestion des ressources humaines
administrative tout ce qui a trait à la gestion courante du personnel par exemple,
rédaction d'offres d'emplois, suivi des mouvements du personnel comme les
absences, les retards ou autres, le paiement des salaires, l'application du règlement
intérieur.
Ainsi munie de solides références littéraires et empiriques qui nous ont permis
d'apporté un éclaircissement et une vision d'ensemble de notre sujet d'étude, nous
pouvons maintenant présenter le cadre de notre stage et toute l'approche empirique
qui nous aidera à apporter une réponse à notre problématique.
62
PARTIE 2_ CADRE PRATIQUE : L'APPROCHE
EMPIRIQUE
25
Dans cette seconde partie, nous présenterons les raisons qui nous ont motivées à
choisir ce sujet d'étude, la méthodologie adoptée pour collecter les informations
que nous avons utilisées, puis nous apporterons une analyse des résultats obtenus.
Notre stage s'étant déroulé au Burkina Faso, nous jugeons nécessaire de faire
d'abord une présentation des petites entreprises dans ce pays, avant d'évoquer
notre cadre de travail (lieu et missions).
Cette vision rejoint celle d'autres auteurs. Par exemple, pour BUCAILLE et
BEAUREGARD (1986) « la PME est diversité ; elle l'est dans son marché, dans
ses comportements, dans ses hommes, dans son évolution, dans ses technologies
ou dans ses risques. Aucune PME ne ressemble totalement à une autre ».
63
Cependant, certains occidentaux ont quand même tenté de donner une définition
de la PME telle qu'ils la conçoivent. Et la plus part du temps, ce sont des éléments
quantitatifs qui guident la définition. Alors qu'aux Etats-Unis et en France la PME
ne compte pas plus de cinq cent (500) salariés, en Belgique et en Suisse, les seuils
sont fixés à deux cent (200) et cent (100) salariés (O. TORRES, 1999). Dans un
besoin de faciliter les rapports économiques et commerciaux dans ses pays
membres, l'Union Européenne a donc apporté une définition harmonisée des
PME. Cette définition donnée par le Journal Officiel des Communautés
Européennes est en vigueur depuis le 1er janvier 1997 et identifie la PME « comme
une
26
Referons-nous au tableau suivant afin de voir de manière un peu plus claire les
critères utilisés pour distinguer les différentes tailles d'entreprises.
64
Aucune décision n'est prise à son insu
surtout le recrutement
centralisée
Au Burkina Faso comme partout ailleurs, plusieurs tentatives de définition ont été
faites. Celle qui nous parait la plus complète et en accord avec le contexte socio-
économique est celle donnée par la Charte des PME4 de l'UEMOA. Dans son
article 2, la Charte définit la « Petite et Moyenne Entreprise (comme) toute
personne physique ou morale productrice de biens et services marchands,
65
immatriculée au registre de commerce ou tout autre registre, totalement
autonome, dont l'effectif ne dépasse pas deux cent (200) employés permanents et
dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à un milliard (1 000 000 000)
de FCFA5 avec un niveau d'investissement inférieur ou égal à deux cent cinquante
millions (250 000 000) FCFA et qui tient une comptabilité régulière ». Cette
définition est d'autant plus formelle qu'elle ne prend pas en compte la petite
entreprise informelle (cf. la définition du secteur informel donnée en introduction)
qui justement ne tient pas une comptabilité régulière et peut avoir de la main
d'oeuvre sans contrat. Pourtant ces entreprises (qui constituent la majorité des
TPE) sont loin d'être négligeables dans l'économie burkinabè et constitue une
source importante d'emplois pour les personnes sans diplôme ou avec un diplôme
mais qui ont du mal à trouver un emploi dans l'administration ou dans le secteur
privé.
Nous allons donc combiner les critères énoncés par la Charte et les données dont
on peut disposer au niveau de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina
Faso. Ainsi nous obtenons une définition un peu plus large et qui colle plus aux
réalités du pays. Nous procèderons une fois de plus à travers un tableau pour plus
de lisibilité.
66
Entre 30 000
Chiffre Inférieur ou égal
000 et Entre 150 000 000 et 1 000
d'affaires à
4 La Charte des PME est un engagement pris entre l'UEMOA (Union Economique
et Monétaire Ouest Africaine) et ses pays membres en partenariat avec les acteurs
publics et privés, pour la mise en oeuvre d'une stratégie régionale en vue de
l'émergence de PME fortes et compétitives.
28
Parmi ces entreprises, l'une d'elles nous a accueillies pour notre stage.
67
2. AB ENERGIE et les missions de la stagiaire
Nous avons effectué notre stage à Ouagadougou, dans une TPE burkinabè : AB
ENERGIE.
C'est une entreprise au capital de 5 000 000 FCFA. Elle a présenté un chiffre
d'affaires de 30 000 000 FCFA au titre de l'activité 2014-2015.
a. Histoire et activités
Direction générale
68
Direction Technico -
Commerciale : BAZI Arsène
b. Organisation
Secrétariat/Accueil
COMPAORE Julienne
Service technique
Service commercial
Chef d'équipe
KABA Julien
69
Ouvrier 1
BAZI Bienvenu
29
Ouvrier 3
OUEDRAOGO Boureima
Ouvrier 2
TRAORE Adama
30
Quand nous avons été acceptées pour ce stage, c'était à la base pour aider au
développement de l'activité de vente, dans le pays et éventuellement dans la sous-
région. Alors notre référant était principalement le dirigeant qui est également
responsable du volet commercial. Finalement le volume d'activité sur la période
du stage nous a contraints à nous limiter au niveau national. Nous ne ferons donc
pas partie du projet de développement sous-régional qui cependant, reste
70
d'actualité et sera mené par le dirigeant et sa nouvelle équipe de commerciaux (cf.
ANNEXE 1).
En réalité, les tâches ne sont pas aussi clairement définies dans une petite
entreprise qui plus est, est toute jeune. Nous avons donc été très polyvalentes pour
aider au mieux le fonctionnement de l'entreprise pendant le temps qu'a duré notre
stage.
a. Commercial et communication
31
motivation à vouloir conclure avec AIS Group. Cette expérience nous a permis de
comprendre que même étant burkinabè, nous ignorons tout des règles de
71
négociation. Cela nous a permis donc de mettre à profit les cours que nous avons
reçus sur les règles de négociation internationales. Nous avons assisté, à la
négociation de contrats de sous-traitance avec une grande entreprise d'électricité.
Pour se faire un nom et promouvoir son activité à plus grande échelle, rien de tel
que les rencontres internationales (salons, foires, évènements, ...). Consciente de
cela, AB ENERGIE n'hésite pas à s'inscrire à des rencontres internationales qui
se tiennent au Burkina. Par chance pour nous, il y en a eu un pendant notre stage.
Alors nous avons eu le bonheur de participer à un atelier lors de la 4e édition du
SEMICA8 du 28 au 30 mai 2015, sur les enjeux de l'énergie solaire en Afrique.
Pendant que M. BAZI assistait aux conférences, nous tenions un stand avec des
dépliants contenant les informations essentielles ainsi que des cartes de visites au
72
nom du dirigeant. Nous avons essayé tant bien que mal de répondre aux questions
un peu plus techniques sur les capacités que couvraient les plaques par exemple.
32
Face au développement des multimédias, il est évident que communiquer sur une
marque ou une entreprise passe obligatoirement par internet notamment par les
réseaux sociaux. Il est utile de savoir que 42% de la population mondiale (et 18%
en Afrique) sont des internautes dont 68% sont inscrits sur les réseaux sociaux
(Source : Blog du modérateur). Alors savoir communiquer via les réseaux sociaux
peut s'avérer être un plus. Nous nous occupions donc d'alimenter le compte de
l'entreprise sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Viadeo. Pour cela nous
73
mettions à jour le catalogue des photos de villas dans lesquelles nos collaborateurs
ont installé des plaques solaires, nous diffusions les offres promotionnelles
lorsqu'il y en avait (ANNEXE 2). Ca permet d'atteindre des cibles hors du pays.
Nous avons d'ailleurs réussi à attirer l'attention de burkinabè vivant à l'étranger
mais ayant une habitation au Burkina ou qui envisagent de revenir s'y installer et
veulent équiper leurs futurs logements. Un autre avantage avec un réseau tel que
Facebook, c'est que le compte de l'entreprise apparait dans les suggestions faites
en fonction des centres d'intérêt de la personne qui visite le site.
b. Secrétariat/Accueil
33
Une autre mission que nous avons eu à remplir est la mission en matière de gestion
des ressources humaines. Au début du stage, aucune mission dans ce sens ne nous
a été confiée. Au fil des mois, nous avons été jugées dignes de confiance et la
polyvalence des postes dans une TPE aidant, nous avons été associées aux
quelques pratiques qui ont cours dans l'entreprise. Ces pratiques sont
principalement le recrutement, la rémunération, la communication et la formation.
Dans cette partie, nous allons décrire tout ce qui a concouru à obtenir les éléments
nécessaires pour répondre aux problèmes qui ont été posés. D'ailleurs, il nous faut
d'abord effectuer une analyse de notre terrain d'étude afin de justifier des
hypothèses qui seront posées.
Comme dans la plus part des petites entreprises, la fonction Ressources Humaines
est inexistante dans cette entreprise. Comme nous l'avons mentionné
précédemment, les pratiques ne sont pas du tout formalisées. Elles concernent
principalement :
75
- le recrutement (basé sur les compétences et la motivation du candidat), - la
rédaction du contrat de travail,
- La rémunération (avec une partie variable en fonction des ventes, décrite par le
dirigeant comme un moyen de motivation pour ses salariés
- La mise en place d'un programme sommaire de gestion des carrières. Les salariés
sont enregistrés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour leur retraite
et pour la déclaration des impôts. Mais il n'y a aucun plan d'évolution de carrière
à proprement dit.
35
76
Après deux mois et demi de stage, notre sujet a été modifié. Il a ensuite été tourné
vers la gestion des ressources humaines. Et nous n'avons pas hésité à nous y
intéresser car cela est en parfaite concordance avec nos précédents stages et notre
projet professionnel. De plus, grâce à cette étude nous espérons apporter un outil
de plus à la gestion de cette entreprise pour favorise son développement.
Face au constat fait qu'il n'y a pas de véritable politique de gestion des ressources
humaines à AB ENERGIE et du peu de formalisme des pratiques précédemment
énumérées, nous nous sommes demandé si de manière négative, la performance
de l'entreprise en pâtissait. Ou si de manière positive, l'adoption/l'amélioration/la
formalisation de certaines pratiques améliorerait la performance.
Existe-t-il une relation entre les pratiques de gestion des ressources humaines et
la performance des TPE/PME au Burkina ? Autrement dit, dans les TPE/PME,
une entreprise qui a une véritable politique de gestion des ressources humaines
est-elle plus performante ?
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Les différentes pratiques dont il sera cas seront considérées comme les variables
explicatives qui serviront à expliquer la performance. Nous n'évoquerons pas
toutes les pratiques de gestion des ressources humaines mais uniquement celle
déjà en vigueur dans AB ENERGIE.
H1 : plus le plan de formation est adapté aux besoins des salariés, plus il impacte
positivement la performance de l'entreprise
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H4 : plus le programme de gestion des carrières est validé par les salariés, plus il
impacte positivement sur la performance de l'entreprise.
Comme nous l'avons déjà précisé, les pratiques retenues pour le questionnaire ont
été celles identifiées lors des entretiens et dans la littérature. Pour donner leur
opinion à chaque affirmation, les dirigeants à qui le questionnaire a été adressé
disposaient d'une échelle de mesure de type LIKERT9 comportant cinq (5)
propositions : de pas du tout d'accord (1) à complètement d'accord (5).
9 Une échelle de Likert est une échelle de jugement répandue dans les
questionnaires psychométriques, dans laquelle la personne interrogée exprime son
degré d'accord ou de désaccord vis-à-vis d'une affirmation.
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En voulant donner un peu plus de relief aux réponses obtenus et avoir plus de
recul, nous avons décidé d'envoyer ce questionnaire par e-mail ou en mains
propres, à un échantillon de
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20 TPE de vente et prestation de service. Ce choix se justifie par une recherche
d'harmonisation de l'échantillon. Même si les pratiques de gestion de ressources
humaines diffèrent d'une entreprise à l'autre, nous avons pensé qu'une base
commune serait un bon point de départ. Ces entreprises ont été soit sélectionnées
dans l'annuaire des entreprises disponible sur le site de Burkina PME/PMI, soit
ont été recommandées par des connaissances. Seulement trois (3) questionnaires
nous ont été renvoyés dûment remplis.
Ce manque de coopération s'explique par le fait que les dirigeants des TPE/PME,
s'occupant de pratiquement tout, ils ont eu très peu de temps à nous accorder dans
l'immédiat ou nous ont adressé un refus net. Ça s'explique également par le fait
que les petites entreprises qui n'ont pas formalisé la fonction gestion des
ressources estiment que leurs activités se développant malgré cela, elles ne sont
pas dans l'urgence. Certains dirigeants nous ont même ressorti cette fameuse
phrase « le temps c'est de l'argent » pour nous expliquer que le temps qu'ils
prendraient pour répondre au questionnaire et nous accorder un entretien, serait
du temps en moins pour faire des bénéfices.
Nous nous sommes donc contentées des réponses reçues. Mais nous l'avouons,
l'analyse fut assez compliquée avec un effectif réduit à 4. Alors, nous allons
fortement nous appuyer sur les entretiens que nous a accordés M. BAZI, le
dirigeant d'AB ENERGIE, son équipe et les 3 TPE qui nous ont reçues.
Après avoir récolté les données, nous les avons étudiées afin de vérifier les
hypothèses sus mentionnées. Vue la quantité des données recueillies, les
hypothèses seront surtout vérifiées grâces aux besoins identifiés lors des
entretiens et avec l'aide des études empiriques menées sur le sujet. Rappelons que
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l'axe d'analyse sera l'approche universelle qui prône un lien directe entre les
pratiques Ressources Humaines et la performance organisationnelle.
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39
Nous devrons faire une analyse subjective des données afin de vérifier les
hypothèses. Pour cela, nous allons utiliser les indicateurs de la performance
identifiés dans la partie Revue de littérature. Pour rappel, LIOUVILLE ET
BAYAD (1995) ont retenu comme indicateurs : la satisfaction, l'absentéisme et la
nature des relations sociales comme indicateurs de la performance sociale. Quant
à la performance organisationnelle, les indicateurs retenus sont : la qualité de
circulation des informations, la flexibilité de la structure, le respect de la structure.
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Une rémunération incitative L'absentéisme du personnel
H1 : plus le plan de formation est adapté aux besoins des salariés, plus il impacte
positivement la performance de l'entreprise
Pas d'accord 2 25
Neutre 3 0
40
D'accord 4 0
Complètement d'accord 5 75
Pas d'accord 2 0
Neutre 3 50
D'accord 4 50
Complètement d'accord 5 0
La communication permet une diffusion plus fluide des informations entre les
services et entre les collaborateurs. Elle facilite donc la réalisation des missions
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en apportant une clarté dans les prises de décisions et en s'assurant que les salariés
concernés aient adhéré à ces
41
décisions. Parmi les entreprises interrogées, 50% affirment que les salariés
reçoivent toutes les informations liées à leurs tâches et objectifs, de manière
directe et 50% n'en n'ont aucune idée. En ce qui concerne l'indicateur de
performance, Des premiers 50% qui affirment avoir un bon mode de
communication, toutes considèrent que les informations circulent BIEN dans
l'entreprise.
Pas d'accord 2 25
Neutre 3 0
D'accord 4 75
Complètement d'accord 5 0
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Tableau 6 : Le résultat de l'analyse des réponses concernant le choix d'un système
de rémunération incitatif
Tout travail mérite salaire, certes, mais un salaire équitable et/ou motivant. Selon
une étude réalisée par le Kaufman Center For Entrepreneurial Leadership « il est
clair que les PME qui versent à leurs employés une partie de leur rémunération
en fonction des profits ou des ventes voient un effet rapide sur les performances ».
75% des entreprises interrogées affirment mettre en place un système de
rémunération avec une partie variable faite de primes ou d'une partie des profits.
Quand on se réfère à l'indicateur de performance, pour 100% d'entre elles
mentionnent que le taux d'absentéisme dans leur entreprise est FAIBLE (66.66%)
voire TRES FAIBLE (33.33%).
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Ainsi, les employés qui estiment recevoir une compensation méritée pour les
efforts fournis ne ressentent pas le besoin de s'absenter ou d'enclencher un départ
volontaire. Mais surtout, ils sont encore plus motivés et donnent le meilleur d'eux-
mêmes afin d'atteindre les objectifs fixés par l'entreprise et accroître ainsi sa
performance.
H4 : plus le programme de gestion des carrières est validé par les salariés, plus il
impacte positivement sur la performance de l'entreprise.
Pas d'accord 2 50
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Neutre 3 0
D'accord 4 25
Complètement d'accord 5 0
La gestion des carrières comporte des compromis à effectuer entre les besoins de
l'entreprise et les besoins du personnel. Les décisions prises dans le cadre de cette
gestion peuvent être une promotion, une formation ou une mutation interne. Un
employé qui constate que ses besoins ne sont pas étouffés par l'entreprise a toutes
les raisons de vouloir rester dans l'entreprise. Il sera donc plus motivé et par
conséquent plus performant. D'où l'impact positif sur la performance sociale de
l'entreprise, d'un programme de gestion des carrières validé par les salariés.
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entreprises n'a de programme de gestion des carrières. Alors que 100% d'entre
elles considèrent que la satisfaction morale de leurs employés est BONNE.
Peut être que pour des TPE aussi jeunes, avoir ou non un programme de gestion
des carrières n'a, pour le moment, pas de réel impact sur leur performance
Au terme de notre étude et suite aux résultats que nous avons obtenus, nous nous
sentons disposées à faire quelques recommandations à l'entreprise.
Elle a déjà recours à certaines pratiques qui lui sont utiles telles que la description
des postes, le recrutement, la formation, la rémunération. En se référant au
questionnaire (ANNEXE 4), il y a même des pratiques comme la formation ou la
rémunération qui ont un poids plus important que d'autres. Alors, il est conseillé
de garder le même cap d'orientation. Cependant, le dirigeant ne se prononce pas
sur l'évaluation de ses collaborateurs. Un aspect pourtant non négligeable de la
gestion des carrières. En effet, l'évaluation permet de réunir les informations
nécessaires pour mettre en place des programmes tels que la formation, la
rémunération ou la promotion. Afin de pouvoir bien prendre en compte les besoins
présents et futurs de l'entreprise, un système d'évaluation devra donc être adopté
également.
CONCLUSION
Notre stage s'est tenu, pendant cinq (5) mois, dans une TPE au Burkina : AB
ENERGIE. L'étude menée durant ce stage et dont ce document est le fruit, avait
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pour objet la relation entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la
performance des TPE/PME au Burkina. Elle a été présentée en deux parties.
La seconde partie nous a plus permis de présenter notre cadre d'étude, les missions
que nous y avons remplies. Mais surtout, dans cette partie nous avons fait un état
des lieux des pratiques de gestion des ressources humaines qui ont cours dans
cette entreprise. Au travers d'un questionnaire et de divers entretiens, nous avons
effectué une analyse des pratiques et avons déduit la nature des liens qu'il peut y
avoir entre ces pratiques et la performance.
Les résultats basés sur les réponses obtenus par ces différents modes de collecte,
nous ont permis de détecter que AB ENERGIE a adopté certaines pratiques qu'elle
a plus ou moins formalisé : la définition des poste, le recrutement, la formation,
la rémunération, la communication/information.
Pour être plus efficaces dans notre analyse, nous avons choisi d'émettre des
hypothèses qui sont les suivantes :
H1 : plus le plan de formation est adapté aux besoins des salariés, plus il impacte
positivement la performance de l'entreprise 4l'hypothèse a été validée.
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H2 : plus le mode de communication et la diffusion des informations sont
appréciés par les salariés, plus ils impactent positivement sur la performance de
l'entreprise 4 l'hypothèse a été validée.
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H4 : plus le programme de gestion des carrières est validé par les salariés, plus il
impacte positivement sur la performance de l'entreprise ?l'hypothèse n'a pas pu
être vérifiée.
N'ayant eu pour échantillon d'étude que quatre entreprises (AB ENERGIE et les
trois autres qui nous ont renvoyé les questionnaires remplis), nous avons décidé
d'utiliser les indicateurs de performances organisationnelle et sociale - qui sont la
qualité de circulation de l'information, la satisfaction morale des employés,
l'absentéisme des employés - pour vérifier les hypothèses, par une méthode
descriptive. Ainsi, nous avons pu valider trois hypothèses sur quatre. Nous
estimons donc que ces résultats sont plutôt satisfaisants et nous permettent de
répondre par l'affirmative à notre problématique. Il existe une relation entre les
pratiques de gestion des ressources humaines et la performance des TPE/PME. En
effet, l'étude de chaque pratique a montré un impact significatif qui tend à
l'amélioration de la performance.
D'un point de vue conceptuel, cette étude nous permis de découvrir que beaucoup
d'auteurs ont mis en exergue le fait que la formalisation de certaines pratiques de
gestion des ressources humaines influe positivement sur la performance des
entreprises, qu'elles soient grandes ou petites.
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D'un point de vue managérial, notre étude permet au dirigeant d'AB ENERGIE
de constater l'importance qu'a la gestion des ressources humaines dans l'atteinte
de la performance. Pas que l'entreprise ne soit pas performante actuellement, elle
l'est. Elle est même en croissante, de plus elle de nombreux efforts sont faits par
le dirigeant pour fournir à ses collaborateurs de bonnes conditions de travail. Cette
étude a montré qu'en plus des pratiques qui sont plus aisément identifiables
(recrutement, rémunération, informations, ...) il ne faut pas négliger la gestion des
carrières. Elle permet aux salariés d'être mieux équipés pour répondre aux besoins
de l'entreprise de faire face à l'évolution concurrentielle.
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Bien qu'elle ait favorisé ces apports, nous devons préciser que nous avons
rencontré des difficultés dans sa réalisation et devons donc apporter des limites à
l'étude. Premièrement, nous n'avons pas su anticiper le manque de coopération de
certaines entreprises. Nous aurions dû élargir beaucoup plus notre panel afin de
minimiser le risque de non réponse. Deuxièmement, le champ de recherche n'étant
pas suffisamment large, nous ne pouvons pas nous permettre de généraliser les
conclusions qui ont été tirées à l'ensemble des TPE/PME de Ouagadougou et
encore moins à celle du pays en entier.
A l'issue de cette étude, il nous parait très important d'attirer l'attention sur le fait
que les dirigeants eux-mêmes doivent être mieux au fait de la gestion des
ressources humaines. Nous avons remarqué que cette partie de la gestion
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d'entreprise interpelle moins les dirigeants. L'amélioration de la compréhension
des dirigeants en matière de gestion des ressources humaines n'agirait-elle pas sur
l'adoption ou la formalisation de certaines pratiques ?
Dans les années 1960, la fonction personnel laisse place à la fonction ressource
humaine, ce passage d’une fonction personnel a une fonction ressource humaine trouve
principalement son origine dans la crise économique qui pousse les entreprises à revoir
l’organisation peu productive du travail pour s’adapter à une économie ouverte et de plus en
plus internationale.
La période en question est marquée par l’accélération du progrès technique et l’émergence
de nouvelle technologie d’une part et le durcissement de la concurrence d’autre part,
l’environnement se modifie considérablement, il en découle de fortes exigences en termes de
personnels qualifiés et adaptés aux évolutions en cours, les entreprises sont poussées à la
productivité maximale, à satisfaire les exigences croissantes relatifs à la qualité, au respect des
délais et à la réactivité.
Le modèle taylorien devient de plus en plus inefficace. Dans ce contexte a apparu les acteurs
de terrains (les managers), on assiste à une meilleure clarification et a un partage pragmatique
des rôles de Gestion des Ressources Humaines GRH, les missions des managers étaient de
distribuer le travail, contrôler, apprécier, et motiver, et sanctionner les ouvriers.
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