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LES COMPRIMES

I- GENERALITES :
I.1– Définition :
« Les comprimés sont des préparations solides contenant une unité de prise d’une ou
plusieurs substances actives. Ils sont obtenus en agglomérant par compression un volume
constant de particules ou par un autre procédé de fabrication approprié tel que l’extrusion, le
moulage ou la cryodessiccation ». Pharmacopée Européenne (Ph. Eur. 8ème édition, 2014)

I. 2– Avantages et inconvénients :
- Un dosage précis par unité de prise
- Un emploi facile
- La saveur souvent désagréable des principes actifs peut être masquée par enrobage.
- Forme très intéressante pour les principes actifs peu solubles.
- C’est un milieu sec et condensé favorable à une bonne conservation.
- Prix de revient peu élevé.
Ses inconvénients sont moins nombreux :
- Le comprimé constitue une forme condensée : si le délitement n’est pas rapidement
assuré, peut être nuisible pour la muqueuse digestive.
- La mise au point est délicate
- Les principes actifs liquides, s’ils ne sont pas en quantité très réduite, ne peuvent être
mis en comprimés.

I.3– Classification :
Les comprimés destinés à la voie orale peuvent être classés en :
- Comprimés non enrobés ou comprimés nus.
- Comprimés enrobés.
- Comprimés spéciaux :
 Comprimés effervescents.
 Comprimés solubles.
 Comprimés dispersibles.
 Comprimés gastro–résistants.
 Comprimés à libération modifiée.
 Comprimés à utiliser dans la cavité buccale.

II- LES COMPRIMES NON ENROBES :


Pour être comprimée, la poudre doit posséder des propriétés physiques, rhéologiques et
mécaniques appropriées.

II.1- Excipients utilisés dans la fabrication des comprimés


A. Les diluants :
Jouent un rôle important dans l'ajustement de la masse du comprimé lorsque la quantité de
principe actif n'est pas suffisante pour obtenir des dimensions et un volume satisfaisants.

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B. Les liants :
Ont la propriété de renforcer ou favoriser les liaisons interparticulaires et permettent de
diminuer la force de compression.
C. Les lubrifiants :
Ils sont ajoutés juste avant la compression en quantité assez faible et peuvent avoir :
 Pouvoir glissant ou régulateur d’écoulement : Ils permettent l'amélioration de la
fluidité du mélange et par conséquent le remplissage régulier de la chambre de
compression ce qui est important pour la régularité de poids (Talc...).
 Pouvoir anti-adhérent : Ils permettent la diminution de l'adhérence de la poudre
aux poinçons et à la matrice (stéarate de magnésium, talc...).
 Pouvoir anti-friction : Ils permettent la réduction des frictions entre les particules
pendant la compression ce qui assure une meilleure transmission de la force de
compression (stéarate de magnésium...).

D. Les désintégrants
Leur rôle est d’accélérer la désintégration du comprimé donc la dispersion du principe actif
dans l’eau ou les sucs digestifs. Ils sont incorporés à sec juste avant la compression.
Ce sont :
 soit des produits de solubilité différente du principe actif
 soit des produits gonflant dans l’eau
 soit des mélanges effervescents. Un mélange de carbonate et d’acide organique
solide et le délitement est assuré par le dégagement gazeux (CO2) qui se produit
lorsque le comprimé est mis au contact de l’eau.

E. Les adjuvants divers :


Les mouillants, les substances tampons, les colorants, les adsorbants et absorbants et les
correcteurs de goût.

II.2- Fabrication :
II.2.1- Voies de compression : en fonction des caractères du mélange obtenu, différentes
méthodes de préparation sont possibles.

Schéma 1: Méthodologie de fabrication


des comprimés - différentes méthodes

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II.2.1.1- La compression directe :
Consiste à comprimer directement sous forme de comprimés terminés un mélange constitué
d’un ou de plusieurs principes actifs et d’adjuvants appropriés.
En fonction de la dose de principe actif on distingue :
 Formulation avec une proportion élevée de principe actif (>25%) :
Elle nécessite des principes actifs comprimables ou des principes actifs spécialement traités.
 Formulation avec une proportion faible de principe actif (<25%) :
Il est possible de recourir à la compression directe en utilisant des excipients pour
compression directe capables de compenser les défauts du principe actif

Avantages de la compression directe :


- Méthode économique : met en œuvre un nombre minimal d’étapes
- Méthode appropriée pour les principes actifs sensibles à l’humidité et à la chaleur
- Les comprimés préparés par compression directe se désintègrent plus rapidement

II.2.1.2- La compression après granulation :


Dans la pratique, la grande majorité des principes actifs nécessite à la fois la présence
d’adjuvants et un traitement spécial, la granulation.
Selon la sensibilité du principe actif et en fonction des exigences technologiques plusieurs
procédés de granulation en ressortent.

Schéma 2 : Fabrication des comprimés- compression après granulation

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II.2.2- La compression :
La compression est une technologie qui consiste à transformer une poudre en comprimés par
réduction du volume du lit de poudre.
Il existe deux catégories de machines à comprimer :
- Machines à comprimer alternatives ;
- Machines à comprimer rotatives.

a)- Machines à comprimer alternatives :


Elles sont surtout utilisées en recherche et développement vu que leur rendement n’est pas très
élevé.

Figure 1 : Les éléments essentiels d’une machine à comprimer alternative

L’ensemble de distribution de la poudre est mobile, ce qui est fixe, c’est l’ensemble poinçons-
matrice :
 La matrice percée d'un trou cylindrique vertical. Cette pièce est fixe et délimite
latéralement la chambre de compression.
 Deux poinçons mobiles : ils ont un diamètre légèrement inférieur à celui de la matrice
de manière à coulisser dans celle-ci sans frottement. Le poinçon inférieur permet de
régler le volume de la chambre de compression donc la quantité de poudre à
comprimer. Le poinçon supérieur permet d'imposer la contrainte à la poudre.
 La trémie et le sabot assurent l'alimentation de la poudre dans la matrice.

La compression s'effectue en quatre étapes : Remplissage, élimination de l'excès de grain par


arasage, compression et éjection.

Figure 2 : Les phases de la compression sur machine à comprimer alternative

Le réglage de la masse et la dureté des comprimés se fait comme suit :


- La masse : réglage la position du poinçon inférieur (par tâtonnement).
- La dureté : ajustement de la course du poinçon supérieur.

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b)- Machines à comprimer rotatives :
La cadence des machines rotatives est plus élevée.
Sur ce type de machine, le sabot est fixe. Le système mobile, composé de l'ensemble matrice
et jeux de poinçons, se déplace horizontalement et passe sous le sabot d'alimentation.
Les matrices sont réparties à égale distance du centre d'un plateau circulaire horizontal
(couronne) tournant autour de son axe. Un jeu de poinçons inférieur et supérieur est associé à
chaque matrice et tourne en même temps qu'elle.
La compression est progressive et la force de compression s’exerce sur les deux faces du
comprimé.

Figure 3 : Machine à comprimer rotative

La compression se déroule en cinq étapes : remplissage, arasage, précompression sur


machines récentes (désaération), compression et éjection.

Figure 4 : Schéma du principe de la compression sur machine à comprimer rotative

Le réglage de la masse et la dureté des comprimés se fait comme suit :


- La masse : ajustement de la position de la rampe de guidage inférieure.
- La dureté : réglage de l’écartement entre les deux galets d’acier.

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(a) Comprimé plat, (b) avec chamfrein, (c) bombé, (c et d) sécables
Figure 5 : différentes formats des comprimés

III- Les comprimés enrobés :


Il est quelquefois nécessaire d’enrober les comprimés en les recouvrant d’une couche de
produit plus ou moins épaisse, l’intérêt en est de :
- Masquer une saveur ou une odeur désagréable.
- Protéger le principe actif contre l’action des agents extérieurs (humidité, lumière…).
- Modifier la libération du principe actif.
- Eviter la destruction du principe actif par les sucs gastriques
- Protéger la muqueuse digestive contre l’action d’un principe actif irritant.
- Améliorer de la présentation.

III.1- Procédés d’enrobage :


Dans un comprimé enrobé il y’a deux parties :
- Le comprimé nu ou noyau qui ne doit pas présenter des angles trop aigus et doit être
suffisamment bombé.
- L’enrobage appelé d’une façon générale la couverture.

On distingue :
- L’enrobage par sucre ou dragéification.
- L’enrobage par film ou pelliculage.
- L’enrobage à sec.

III.1.1-Dragéification :
La dragéification est réalisée dans des turbines en cuivre ou en acier inoxydable qui tournent
autour de leur axe qui est incliné à 45° environ.
♦ Etapes de la dragéification :
1)- Isolement du noyau : ou vernissage, le but est de protéger le noyau contre l’humidité des
liquides provenant des étapes suivantes.
2)- le gommage : le but est de permettre l’adhérence des couches de montage.
3)- le montage : ou grossissage, est réalisé par additions successives de sirop de sucre simple
additionné d’oxyde de titane, le sirop doit être :
- Concentré et très chaud au départ pour faire « grossir » la dragée.
- Plus dilué à la fin pour assurer le lissage.
4)- Coloration : sirop de même consistance de l’étape du lissage additionné d’un colorant.
5)- Lustrage ou polissage ou cirage : des copeaux de cire.

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III.1.2- Enrobage par film ou pelliculage :
Ceci consiste à envelopper les comprimés d’une fine pellicule.
o Principaux agents filmogènes (polymères) : dérivés de la cellulose, P.E.G de haut
P.M, dérivés acryliques…
o Plastifiants : A fin que le film soit fin, solide et épousant parfaitement la forme du
comprimé sans se rompre, il est nécessaire d’ajouter au polymère un plastifiant tels
que la glycérine, P.E.G bas P.M…
o Solvants : éthanol, chloroforme, acétone…
o Autres adjuvants : mouillants, colorants, opacifiants, aromatisants…

Matériel :
Le pelliculage peut être réalisé :
 En turbines :

 En lit fluidisé : les comprimés à enrober


sont placés dans une enceinte cylindrique.
A la partie inférieure un fort courant d’air
chaud soulève les comprimés pendant toute
l’opération en même temps qu’est pulvérisée
dans l’enceinte la solution d’enrobage. Le
solvant s’évaporant instantanément, il
restera sur les comprimés une fine pellicule
du polymère.

Figure 6 : Pelliculage en lit fluidisé

IV- LES COMPRIMES SPECIAUX :

IV.1- Les comprimés à libération accélérée :


A. Les comprimés effervescents :
Ce sont des comprimés non enrobés destinés à être dissous ou dispersés dans l’eau avant
administration.
Intérêt :
 Action rapide : (analgésiques…).
 Faciliter la prise.
 Amélioration du goût.
Ils contiennent un acide et du bicarbonate, ils se dissolvent dans l’eau avec un dégagement de
gaz carbonique (CO2).
Préparation :
Toutes les opérations de fabrication et de conditionnement doivent être réalisées dans des
locaux à atmosphère contrôlée : Humidité relative<40%, Température = 20°C.
Le point le plus délicat est la granulation, on peut donc envisager :
- Granulation sèche.
- Granulation humide avec un liquide de mouillage non aqueux.

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- Granulation humide avec de l’eau comme liquide de mouillage : préparer deux
granulés séparément, l’un contenant l’acide et l’autre le carbonate, le mélange des
deux granulés sera réalisé après séchage.

B. Les comprimés solubles :


Ce sont des comprimés non enrobés ou pelliculés destinés à être dissous dans l’eau avant
administration
Intérêt :
- Action rapide.
- Faciliter la prise en cas de difficulté de déglutition.

C. Les comprimés dispersibles :


Ce sont des comprimés non enrobés ou pelliculés destinés à être dispersés dans l’eau avant
administration en donnant une dispersion homogène. Les particules dispersées doivent être
très fines : taille maximum 710 µm.
Intérêt : Idem que comprimé soluble.

IV.2- Les comprimés à utiliser dans la cavité buccale :


Ce sont des comprimés le plus souvent non enrobés qui doivent se désagréger ou se dissoudre
dans la bouche. On distingue :
- Les comprimés ou tablettes à sucer
- Les comprimés à croquer
- Les comprimés sublinguaux
- Les comprimés buccaux
- Les comprimés muco-adhésifs

IV.3- Les comprimés gastro-résistants :


Ce sont des comprimés à libération différée, qui sont réalisés de telle façon à résister au suc
gastrique et à se désagréger au niveau intestinal (entérosolubles), dans le but de :
- Protéger la muqueuse gastrique.
- Protéger le principe actif.
- Une libération à un niveau déterminé du tractus gastro-intestinal en fonction du pH.
Ils sont obtenus :
- Soit en recouvrant des comprimés par un enrobage gastro-résistant.
- Soit par compression de granules ou particules ayant déjà subi un enrobage gastro-
résistant.
L’enrobage peut être réalisé à l’aide de substances filmogènes : acétophtalate de cellulose.

V- ESSAIS DES COMPRIMES :


Les contrôles doivent êtres effectués sur :
- Les matières premières : principe actif, excipients et articles de conditionnement ;
- Sur les phases intermédiaires de fabrication (In process)
- Sur les comprimés finis

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V.1- En cours de fabrication :
Des contrôles sont effectués sur le grain puis sur les comprimés au cours de la compression.
V.1.1- Sur le grain :
 Vérification de l’homogénéité du mélange
 Dosage de l’humidité résiduelle : Le taux d’humidité doit se situer entre 4 et 6%.
- Si l’humidité est trop élevée : l’écoulement dans la chambre de compression se fera mal et le
comprimé collera à la matrice (grippage) et aux poinçons (collage).

- Si l’humidité est trop faible : la cohésion des comprimés sera insuffisante, les comprimés
seront friables avec comme conséquences : un clivage ou un décalottage.

 Contrôle de la fluidité du grain

V.1.2- Sur les comprimés :


En cours de compression on fait des prélèvements périodiques de comprimés et on
détermine :
- La dureté : si la dureté évolue, on effectue un réglage des poinçons.
- La masse : on établit une carte de contrôle, son emploi permet de réduire au minimum
le nombre de comprimés défectueux.

Figure7 : Exemple de carte de contrôle d’une machine à comprimer

L'’interprétation des résultats se fait comme suit :


- Si la masse moyenne se trouve entre les limites les plus étroites, la fabrication est
correcte,
- Si la masse moyenne est entre les limites les plus étroites et les limites les plus larges,
il faut faire un réglage de la machine sans qu’il soit nécessaire de l’arrêter, ni de jeter
les comprimés du quart d’heure précédent,
- Si la masse moyenne est en dehors des limites les plus larges, il faut arrêter la
machine, jeter les comprimés du quart d’heure précédent et effectuer un réglage.
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V.2- Comprimés terminés :
V.2.1- Contrôle macroscopique :
La couleur doit être homogène en surface et dans sa masse. La surface du comprimé doit être
lisse et brillante (ni collage, ni grippage).

V.2.2- Uniformité de masse : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.5)


Pour les comprimés nus ou pelliculés
Essai réalisé sur 20 unités
La masse individuelle de 2 au plus de 20 unités peut s’écarter de la masse moyenne d’un
pourcentage de e %, mais la masse d’aucune unité ne peut s’écarter de plus du double de ce
pourcentage.
TableauI : Tolérance de la Pharmacopée Européenne pour l’uniformité de masse
Masse moyenne e = écart limite en pourcentage
de la masse moyenne
≤ 80 mg 10%
80 < M < 250 7,5%
≥ 250 mg 5%

V.2.3- Uniformité de teneur : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.6.)


Exigée lorsque les teneurs en PA sont< 2 mg ou < 2% de la masse du comprimé.
Le test consiste à vérifier que dans un échantillon de 10 unités prélevées au hasard la teneur
individuelle de chaque unité est comprise entre 85 % et 115% de la teneur moyenne.
Si une valeur sort des limites mais se trouve entre 75% et 125%, on refait le test sur 20 autres
comprimés. Sur les 30 comprimés, il ne doit y avoir aucune valeur en dehors de 75% et 125%.

V.2.4- Uniformité des préparations unidoses : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.40.)


L’uniformité d’une préparation unidose est définie comme le degré d’uniformité, sur
l’ensemble des unités, de la quantité de substance active.
Elle peut être démontrée par deux méthodes : Uniformité de Teneur (UT) ou la Variation de
Masse (VM)
Tableau II : Méthodes de contrôle de l’Uniformité des Préparations Unidoses
Quantité et proportion de la substance active
Type de comprimé
> 25 mg et > 25 % < 25 mg et < 25%
Comprimé nu VM UT
Comprimé pelliculé VM UT
Comprimé enrobe UT UT

V.2.5- Friabilité : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.7.)


Pour les comprimés non enrobés.
Il mesure de la résistance à l’abrasion et culbutage.
Les comprimés sont placés dans un friabilimètre dans lequel ils subissent des collisions et des
chutes pendant un temps déterminé (100 trs/4min).
Selon la Pharmacopée Européenne :
- Si la masse unitaire ≤ 0.65 g → l’essai se fait sur un nombre de comprimé équivalent à
une masse de 6.5 g
- Si la masse unitaire > 0.65 g → l’essai se fait sur 10 comprimés.
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La friabilité s’exprime en termes de perte de masse :

P1 : poids des comprimés dépoussiérés, avant test


P2 : poids des comprimés dépoussiérés, après test

La friabilité doit être inférieure à 1%.


Si les résultats sont ambigus ou si le taux de friabilité est > 1%, refaire deux autres essais et
calculer la moyenne des 3 essais qui doit être < 1%.

Figure 8 : Friabilimètre

V.2.6- Essai de résistance à la rupture : ou dureté des comprimés : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.8.)
L’essaiconsiste à faire subir au comprimé une pression croissante jusqu’à écrasement à l’aide
d’un duromètre.
Le duromètre est constitué de deux mâchoires se faisant face, l’une se déplaçant vers l’autre
qui est fixe.

V.2.7- Dimensions :
On vérifie l’épaisseur et le diamètre du comprimé à l’aide d’un pied à coulisse.
Test important pour l’enrobageet le conditionnement.

V.2.8- Sécabilité :
Cet essai doit être réalisé sur des comprimés comportant une ou deux barres de cassure.
Prélevez 30 comprimés au hasard et cassez-les en fractions à la main.
A partir des fractions obtenues avec un comprimé, prenez une fraction.
Pesez individuellement chacune des 30 fractions et calculez la masse moyenne.
La masse individuelle d’une fraction au plus se situe en dehors des limites de 85 % à 115% de
la masse moyenne, à condition de rester dans les limites 75% à 125% de la masse moyenne.

V.2.9- Temps de désagrégation ou de délitement (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.1.)


a)- Désagrégation sans agitation :
Ce test concerne les comprimés effervescents.
Il consiste à placer un comprimé dans un vase de 200 ml contenant de l’eau distillée à 15-
25°C. L’opération est effectuée six fois.

b)- Désagrégation avec agitation :


Le dispositif est constitué de tubes cylindriques pourvus d’une grille métallique plongés dans
un vase cylindrique de 1litre.
Un comprimé est placé dans chaque tube et l’ensemble est soumis à l’essai dans un liquide.
L’appareil assure un mouvement vertical, alternatif et régulier.
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Figure 9 : Essai de désagrégation,
appareil de la Pharmacopée
Européenne

La désagrégation est considérée comme atteinte lorsque :


- Il n’y a plus de résidu sur la grille,
- Il subsiste un résidu mais constitué seulement par une masse molle ne comportant pas
de noyau palpable et non imprégné,
- Il ne subsiste que des fragments insolubles d’enrobage sur la grille.

Tableau III : Les normes concernant les différents types de comprimés


Milieu Temps
Comprimés non enrobés H2O, 37± 2°C 15 min
Comprimés pelliculés H2O, 37± 2°C 30 min
Comprimés dragéifiés H2O, 37± 2°C 60 min
Comprimés gastro résistants HCL 0.1N, 37± 2°C > 120 min
Tampon phosphate pH 6,8 60 min
37± 2°
Comprimés effervescents H2O, 15 – 25 °C 05 min
Comprimés solubles, dispersibles, lyocs. H2O, 15 – 25 °C 03 min

V.2.10- Vitesse de dissolution : (Ph. Eur. 8.0 ; 2.9.3.)

V.2.11- Contrôle de l’enrobage :

VI- Conditionnement :
Pour le conditionnement on peut utiliser :
- Des tubes ou des flacons en verre, en métal ou en matière plastique.
Pour les comprimés effervescents il est nécessaire d’utiliser un conditionnement
étanche et une cartouche de déshydratant (gel de silice).
- Un conditionnement unitaire : sous bande de matière plastique ou de complexe
d’aluminium. Un conditionnement opaque est nécessaire en cas de protection contre la
lumière.

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