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FICHE DE LECTURE DE L’ENQUÊTE SUR L’ENTENDEMENT HUMAIN

DE DAVID HUME (1748)


Introduction

Né le 07 mai 1711 à Édimbourg d’une famille de la


petite noblesse des Borders, David Hume est le cadet
fratrie de trois. Sa vie est importante pour la lecture de
ses ouvrages , car elle a aussi participée à la
compréhension de ses idées. Toujours en quête de
succès, Hume tente de surmonter l’échec par la révision
de ses propres textes. Après l’échec sur le traité de la
nature humaine en 1739 , une œuvre de jeunesse,
Hume fera une reforme de la première partie de son
ouvrage intitulé « De l’entendement ». Cette reforme,
constituant pourtant un ouvrage, sera intitulée
Recherche sur l’entendement humain, plus tard,
rebaptisée Enquête sur l’entendement humain parue
pour la première fois en 1746 mais cette reforme sera
publiée en 1748. Il écrit d’autres ouvrages notamment
Enquête sur les principes de la morale en 1749 et aussi
Discours politique en 1752. David Hume est le
précurseur de la métaphysique comme science , bien
que l’on ne le prenne pour ennemi et destructeur de la
métaphysique. Il est sceptique , philosophe empiriste du
XVIIIème siècle. Ainsi, l’ouvrage soumis à notre étude
est l’enquête sur l’entendement humain écrit en 1748 et
traduit en français par Philippe Folliot en Août 2002 . Cet
ouvrage alors, est un document produit en version
numérique par Philipe Folliot , collaboratrice bénévole ,
professeur de philosophie au lycée Ango Dieppe en
Normandie, dans le cadre de la collection ‘’ les
classiques des sciences sociales , dirigé et fondé par
Jean Tremblay, professeur de philosophie au cégep de
Chicoutimi , de 132 pages avec des polices pour , le
caractère utilisé : le texte : 12 points , les citations : 10
points , les notes de bas de pages : 10 points. Cet
ouvrage est composé de 12 sections dont la section
4 ;5 ;8 ;10 ;12 comportes deux parties. Il est question
dans cet ouvrage, des pouvoirs, organisations internes ,
et des différentes opérations de l’esprit humain ou de
l’entendement. Pour sauver la métaphysique , il est
nécessaire d’étudier les limites , capacités et pouvoir de
l’entendement humain , afin de chasser la mauvaise
métaphysique et d’orienter la nouvelle vers la voie d’une
science.

Développement
Dans la première section intitulé ‘’ Des différentes
sortes de philosophies , Hume peint deux façons
différentes de traiter la philosophie morale ou encore
science de la nature humaine. De ces deux façons de
traiter la philosophie morale , l’on peut identifier encore
deux philosophies . L’une de ces philosophies ,
s’intéresse plus à l’action humaine , à la culture des
mœurs . À ce propos, Hume affirme ceci : « l’une
considère l’homme avant comme tout comme né pour
l’action , et comme influencé par ses goûts et ses
sentiments. » p6
Cette sorte de philosophie est plus souvent nommée
comme la philosophie facile, car l’objet de ses
recherches est plus accessible à la compréhension
humaine, et plus utile à la vie humaine. Hume affirme en
ces termes : « Il est certain que la plupart des hommes
préfèrent toujours la philosophie facile et claire à la
philosophie rigoureuse et abstruse et que nombreux
sont ceux qui la conseilleront , pas seulement parce
qu’elle est plus agréable , mais parce qu’elle est plus
utile que l’autre » p7. Toutefois, cette sorte de
philosophie se diffère de l’autre philosophie qui
considère l’homme avant tout comme un être
raisonnable. Cette philosophie utilise l’homme lui-même
comme sujet de spéculation, cherche à connaitre
l’origine et le fondement des principes qui régissent nos
mœurs, cherche à connaître le pouvoir et les opérations
de l’entendement humain. Il affirme en ces termes :
« les philosophes de l’autre sorte considère l’homme
plus comme un être raisonnable que comme un être
actif et cherchent plutôt à former son entendement que
de cultiver ses mœurs » p7. Hume va plus loin, en
disant que : «  ils regardent la nature humaine comme
un sujet de spéculation » idem . Cette sorte de
philosophie, parce qu’elle semble être difficile, est dite
philosophie abstruse et profonde , appelée aussi la
métaphysique. Cette profondeur dans cette philosophie,
la rend parfois abstruse et beaucoup sujette à l’erreur.
Cependant, Hume fait signifier que , c’est seulement une
partie de cette philosophie qui est beaucoup sujette à
l’erreur , témoigne d’ailleurs les objections qui sont faites
envers elle. Toutefois , Hume plaide en sa faveur en
montrant qu’elle ne dois pas être récusée dans sa
totalité. Cela se justifie par ces propos suivants : «  mais
la chose va souvent plus loin , jusqu’au refus total de
tous les raisonnements profonds, bref de ce que l’on
appelle couramment la métaphysique. Nous allons
maintenant envisager ce qui pourrait être plaidé en sa
faveur » p9. Selon Hume , ce qui pourrait être plaidé en
sa faveur , est son utilité « pour la philosophie facile et
humaine qui, sans elle , ne peut jamais atteindre un
degré suffisant d’exactitude dans ses opinions, ses
préceptes ou ses raisonnements » p9. Pour dire
qu’avant de s’aventurer dans les actions humaines, il
faut aussi envisager de connaitre la nature humaine, le
fonctionnement de l’esprit humain ou encore les
différentes opérations de l’entendement humain.
« Quelque pénible que puisse paraître cette recherche ,
cette enquête intérieure , elle devient, dans une certaine
mesure , indispensable à ceux qui voudraient décrire
avec succès les apparences visibles et extérieures de la
vie et coutûmes » p9. Hume tente de reconstruire la
métaphysique , de soutenir la métaphysique bien qu’une
partie d’elle est à la base superstitieuse. À ce propos , il
dit ceci : « mais est-ce une raison suffisante pour que
les philosophes renoncent à de telles recherches et
laissent la superstition tranquille , maitresse de son
repère ? N’est-ce pas l’occasion de tirer une conclusion
opposée , et de prendre conscience de la nécessité de
porter la guerre au sein des plus secrets refuges de
l’ennemi ? » p11 .
Pour montrer concrètement les pouvoirs , capacités et
les opérations de l’esprit humain, Hume commence dans
la deuxième section à spéculer sur l’origine des idées
qui constitue l’intitulé de la deuxième section. Alors de
quoi s’agit-il dans la deuxième section ?
Dans la deuxième section, il s’agit des différentes
perceptions de l’esprit dont l’une de ces perceptions
constitue la source ou encore le fondement de la
création des idées. Hume divise « toutes les perceptions
de l’esprit en deux classes » à savoir PENSÉES OU
IDÉES et IMPRESSIONS. De ce fait, Hume fait signifier
que la pensée est une perception faible , tandis que les
impressions sont vivantes et fortes. À ce propos, Hume
entend alors par les termes pensées ou idées  « les
perceptions les moins fortes, les moins vives. » et par
impressions  « toutes nos plus vives perceptions, quand
nous entendons, voyons, sentons, aimons, haïssons,
désirons ou voulons ». Quoi qu’il en soit, les idées sont
plus faibles que les sensations, les impressions. Aussi,
les idées dérivent des impressions. C’est pourquoi il dit :
« toutes nos idées ou plus faibles perceptions sont des
copies des impressions ou plus vives perceptions. » p17
En outre, La pensée humaine , à première vue , est
illimitée et « n’est pas prisonnière des bornes de la
nature et de la réalité » . Toutefois, lorsqu’on l’examine
en profondeur, on perçoit qu’en réalité la pensée est
« resserrée en de très étroites limites, et que tout le
pouvoir de création de l’esprit se ramène à rien de plus
que la faculté de mêler, transposer, accroître ou
diminuer les matériaux que nous offrent les sens et
l’expérience » p16 . En bref, l’origine de nos idées est
l’expérience qui nous offrent des matériaux qui nous
affecte par le biais de nos sens et que tous les
opérations de l’esprit se font avec ce que nous offres
l’expérience et les sens. Les idées dérivent de nos
impressions , mais les idées elles-mêmes pour formée
une idée complexe , s’associent entre elles. Comment
l’association de nos idées fonctionnent-elles ?
Dans la troisième section , Hume montre le
fonctionnement de l’association de nos idées. En effet,
Hume nous montre ici que , nos idées sont reliées grâce
à des principes universels. « Il est évident qu’il y’a un
principe de connexion entre les différentes pensées ou
idées de l’esprit et que, dans leur façon d’apparaître à la
mémoire et à l’imagination , ces pensées s’introduisent
les unes les autres avec un certain degré de méthode et
de régularité » p20. Ces principes de liaisons sont de
trois sortes à savoir :  « la relation de ressemblance , la
relation de contiguïté dans le temps et dans l’espace et
la relation de cause à effet » p21. En bref, toutes les
opérations de l’esprit dépendent de la connexion ou
encore associations entre idée.
Hume expose les doutes sceptiques sur les
opérations de l’entendement. C’est l’objet d’étude de
la quatrième section , qui dans la première partie , Il
s’agit pour Hume de montrer les différents genres des
objets de la raison humaine. En effet , il existe deux
genres d’objets de la raison humaine qui sont : les
relations d’idées et les choses de fait. Concernant les
relations d’idées , elles sont « toute affirmation
intuitivement ou démonstrativement certaine. » comme
la géométrie , l’algèbre et l’arithmétique. Ces genres de
propositions sont découvertes par la seule activité de
l’esprit indépendamment de tout ce qui existe dans
l’univers. Concernant les choses de fait, elles sont de
natures différentes que la première. Elles sembles être
fondées sur la relation de cause à effet et que cette
relation est fondée sur l’expérience. Cette relation même
qui donne certitude aux choses de fait , comment
parvenons nous à sa connaissance ? À cette question il
répond : « la connaissance de cette relation n’est pas
atteinte en aucun cas par des raisonnements a priori ,
mais provient entièrement de l’expérience , quand nous
trouvons des objets particuliers en conjonction
constante l’un avec l’autre. » Ainsi, une chose de fait ne
peut jamais être découvert à priori , avec la raison , sans
que l’on ne se base sur l’expérience. Donc, l’inférence
sur les choses de fait ne sont possible qu’à travers
l’expérience. « les causes et les effets sont découverts
non par la raison mais par l’expérience. » la deuxième
partie de cette section stipule que , la nature de toutes
les choses de faits est qu’elle est fondée sur la relation
de cause à effet. Outre , le fondement de tous nos
raisonnement et de toutes nos conclusions sur cette
relation est l’expérience. Toutefois, quel est le
fondement de toutes nos conclusions tirées de
l’expérience ? Pour répondre à cette question Hume part
de cette affirmation suivante : « les raisonnements
peuvent être divisés en deux genres , à savoir les
raisonnements démonstratifs, c’est-à-dire les
raisonnements sur les relations d’idées , et les
raisonnements moraux , c’est-à-dire les raisonnements
sur les choses de fait et d’existence. » plus loin , il
affirme ceci :  « Nous avons dit que tous nos
raisonnement sur les choses existantes sont fondés sur
la relation de cause à effet que notre connaissance de
cette relation est entièrement dérivée de l’expérience ,
et que toutes nos conclusions expérimentales procèdent
de la supposition que le futur sera conforme au passé. »
en d’autres termes , l’inférence est expérimentale ,
c’est-à-dire qu’elle est une pétition de principes. Hume
alors , veut connaitre le fondement de cette inférence.
Dans le chapitre suivant , Hume montrera quelles
solutions apportées à sa question. Ainsi, il s’agira dans
la cinquième section d’apporter des solutions à ces
doutes.
Dans la cinquième section intitulé ‘’ solutions
sceptiques de ces doutes , principalement dans la
première partie , Hume tente de répondre à la question
énoncée déjà dans la section précédente. Cette
question est la suivante : Quelle est le fondement de nos
conclusions ou inférences tirées de l’expérience ? À
cette question , Hume répond : « Toutes les inférences
tirées de l’expérience sont donc des effets de
l’accoutumance, non du raisonnement » p42. En effet,
L’ACCOUTUMANCE ou L’HABITUDE nous permet de
mémoriser de nombreuses expériences, d’ajouter à
notre mémoire assez d’expériences nous permettant de
déduire que certains effets dérivent de certaines causes.
Autrement dit : « l’accoutumance est donc le grand
guide de la vie humaine. C’est ce principe seul qui nous
rend l’expérience utile , et nous fait attendre , dans le
futur , une suite d’évènement semblables à ceux qui ont
paru dans le passé. » p43
Dans la deuxième partie , Hume tente de répondre à
cette question suivante : En quoi consiste donc la
différence entre une fiction et la croyance ? La réponse
qu’il donne est la suivante : « (…) la différence entre la
fiction et la croyance se trouve dans quelque sentiment,
dans quelque sensation qui s’ajoute à la dernière , non à
la première , qui ne dépend pas de la volonté , et qui ne
peut être commandé à plaisir. » il ajoute :  « Je dis donc
que la croyance est une conception d’un objet plus
vive , plus vivante , plus forte , plus vigoureuse , plus
solide que celle que l’imagination seule soit jamais
capable d’atteindre. » la croyance est en effet , une
manière de concevoir. Elle est basée sur une sensation
plus différente que quand on imagine des choses
fictives. Mais si la croyance réside dans une sensation
plus intense et plus forte , c’est en grande partie grâce à
l’accoutumance aux choses , aux objets. Quoi qu’il en
soit pour lui « La croyance est quelque chose senti par
l’esprit , qui distingue les idées du jugement des fictions
de l’imagination. Elle leur donne plus de poids et
d’influence , les fait paraître d’une plus grande
importance , les imposes à l’esprit et en fait le principe
qui gouverne nos actions . » Dans la section 6 , Hume
parle de probabilité , mais pour ce qui est des opérations
de l’esprit qui constituent la principale idée que Hume
veut essayer d’exposer , nous nous acharneront sur la
section 7 de l’idée de connexion nécessaire.
Dans cette section , dans la première partie , il s’agit
pour Hume d’éloigner de la métaphysique , les
obscurités et « tenter de fixer » le sens précis des idées
de pouvoir , de force , d’énergie et de connexion
nécessaire. Pour ce faire , il s’agira pour Hume de partir
du fait que les idées sont les copies de nos impressions
pour éclaircir les termes obscures des sciences morales
notamment les idées de pouvoir , de connexion
nécessaire etc… Il suffira de trouver l’impression de
chacun de ses idées obscures métaphysiques. Il dit de
l’idée de pouvoir, qu’elle ne peut jamais nous parvenir à
l’esprit par la simple contemplation d’un corps. « Il est
donc impossible que l’idée de pouvoir puisse être
dérivée de la contemplation des corps , dans des cas
singuliers de leurs opérations , parce qu’aucun corps ne
découvre jamais un pouvoir qui puisse être l’original de
cette idée » p57. Alors , on ne peut saurait jamais
connaître le pouvoir qui relie une cause à son effet par le
raisonnement ou par quelconque procédés des
opérations de l’entendement humain. Donc , on ne
saurait connaitre le pouvoir qui lie une cause à son
effet , que ce soit externes ou même internes. Le
pouvoir qui anime notre volonté à faire mouvoir notre
corps demeure inaperçue, incompréhensible,
inconcevable. Mais , si notre mouvement est produit par
notre volonté , c’est encore sous l’effet de l’expérience.
En ces termes il affirme ceci : « Que leur mouvement
suivre le commandement de la volonté , c’est une chose
d’expérience courante , comme d’autres évènements
naturels. Mais le pouvoir ou l’énergie qui produit cet effet
est , comme pour les autres évènements naturels ,
inconnu et inconcevable. » pour dire qu’en réalité qu’on
ne peut connaitre la connexion nécessaire , l’énergie qui
fait liée une cause à son effet. Dans la deuxième partie ,
il montre que , l’emploi des mots tels que pouvoir,
connexion nécessaire , énergie dans n’importe quel
cas , philosophique ou vie courante , est un emploi qui
n’a aucun sens. Il affirme en ces termes : « Et comme
nous ne pouvons pas avoir d’idée de quelque chose qui
n’apparait jamais à nos sens externes ou notre
sentiment interne , la conclusion nécessaire semble être
que nous n’avons pas du tout d’idée de connexion ou de
pouvoir et que ces mots sont absolument dans aucun
sens , quand ils sont employés , soit dans le
raisonnement philosophiques , soit dans la vie
courante. » Mais Hume ne s’arrête pas là car , s’il y’a
des connexions entre des choses , c’est-à-dire entre une
cause et son effet , c’est parce que cette connexion là ,
est nécessaire. Hume dans la huitième partie , tentera
de donner une définition , du moins, une explication plus
précise de la nécessité et de la liberté. Alors , de quoi
est-il question quand on parle de nécessité et de liberté
chez DAVID HUME ?
Dans la huitième section , intitulé ‘’ De la liberté et
de la nécessité , Hume montre le sens précis de ces
deux questions à savoir nécessité et liberté. Pour
Hume , ces deux questions ont été l’objet de débat, car
les philosophes qui ont débattus sur ces questions
comprenaient mal et que ce débat d’ailleurs « n’a fait
que tourner autour d’une question de mots. » pour ce
faire, Hume donne une idée précise de la nécessité en
considérant d’où « cette idée peut naître quand nous
l’appliquons à l’opération des corps. » En effet, la
question de nécessité nait de la relation cause à effet
entre des objets ainsi que de notre accoutumance aux
évènements répétitifs sur lesquels nous tirons des
conclusions. La question de nécessité ou connexion
alors , apparait à notre esprit que par « la constante
conjonction d’objets semblables et de l’inférence de l’un
à l’autre , qui en est la conséquence , nous n’avons
aucune notion d’une quelconque nécessité ou
connexion » p78. Autrement dit , on parle de nécessité
que lorsque l’on s’est d’abord accoutumé à inférer selon
des principes de causalités, c’est-à-dire selon des
observations ressemblantes dans la nature , et que
l’inférence devient une conséquence des conclusions
que l’on tire après l’apparition de tels objet à tels autres
objets semblables. Cette nécessité peut être perçue
dans les opérations de l’entendement humain, car c’est
la même chose que quand on l’applique aux corps
matériels. De même que la question de la nécessité
appliqué d’abord aux corps matériels , la liberté sera
appréhendée ou éclairer si l’on applique à la volonté
humaine. Cela se justifie par ces propos suivants : « Car
que veut-on dire par liberté, quand on applique le mot
aux actions volontaires? » p78. À cette question , il
répond :  « Par liberté, alors, nous ne pouvons vouloir
dire que : un pouvoir d'agir ou de ne pas agir selon les
déterminations de la volonté » p78. Pourtant, ce sont
des principes universels qui régissent le mouvement des
évènements qui se produisent dans la nature. Et si l’on
veut appliquer cette nécessité des principes de
causalités a l’entendement humain , c’est comme dire
que notre volonté même dépend des principes aussi
universels, et que la volonté humain pourtant libre, est
en réalité guidée par des principes déjà établies , de
telle sorte que si l’on décide de se lever , par exemple,
c’est l’ordre naturel des choses qui est au fondement. En
ce sens , si l’on remonte aux origines , on trouvera que
c’est Dieu qui sois au fondement de la volonté humaine ,
et que tous les actes posés par les humains sont en
réalité déterminés par l’ordre des choses. De ce fait , il
y’a deux cas , soit c’est Dieu , conçu comme la
perfection totale qui est au fondement des actions
humaines , et s’il existe des actes considérés comme
mal, c’est Dieu qui en ai la cause. Mais , ce mal devient
bénéfique à l’univers entier, car il faut un équilibre et que
Dieu ne peut pas permettre le mal des individus pour le
mal commun. Soit , il faut essayer de repenser l’idée de
perfection attribuée à la providence divine. Hume préfère
taire ce cas là , car il pense que ces genres de réflexions
dépasse l’entendement humain. Cependant, il faut
comprendre que cette dernière vision de la liberté
provient d’une objection qui stipule que , des actions
humaines criminelles proviennent des causes
criminelles. En ce sens , pour justifier ces propos
d’objections citées plus haut , toujours dans la question
de la liberté , Hume affirmes en ces termes :  « . Cette
objection se compose de deux parties que nous
examinerons séparément. Premièrement, si l'on peut
remonter des actions humaines jusqu'à la Divinité par
une chaîne nécessaire, ces actions ne peuvent jamais
être criminelles, en raison de l'infinie perfection de cet
Être dont elles sont dérivées, de cet Être qui ne peut
rien projeter d'autre que ce qui est entièrement bon et
digne d'éloges.
«  Deuxièmement, si ces actions sont criminelles, il nous
faut revenir sur l'attribut de perfection que l'on attribue à
la Divinité, et nous sommes dans l'obligation d'avouer
qu'elle est l'auteur ultime des fautes et de la bassesse
morale de toutes les créatures. »
Les opérations de l’esprit sont expliquées , les limites de
l’entendement c’est-à-dire ce qu’il peut connaitre et ce
qu’il ne peut pas sont voilés , on sais plus ou moins ce
qu’est la raison humaine et de sa capacité. Toutefois ,
qu’en est-il des animaux ? N’a-t-on pas quelques traits
de ressemblance ? Hume dans la neuvième section
tente de résoudre ces questions.
Dans la neuvième section intitulé ‘‘de la raison des
animaux’’ , Hume défend la thèse selon laquelle les
animaux ont leur propres manière d’inférer , mais cette
inférence n’est pas faite avec la raison puisqu’ils en ont
pas, ils infèrent grâce à leur accoutumance aux choses.
L’inférence animal n’est donc pas régis par le
raisonnement , mais régis par leurs accoutumances aux
choses ou à l’expérience. « il semble évident que les
animaux, aussi bien que les hommes , apprennent de
nombreuses choses par l’expérience , et infèrent que les
mêmes évènements s’ensuivent toujours des mêmes
causes » En tous cas , les animaux n’infèrent pas par
raisonnement. « Il est impossible que l’inférence de
l’animal puisse être fondée sur une opération
d’argumentation ou de raisonnement , par laquelle il
conclurait que des évènements semblables doivent
s’ensuivre d’objets semblables , et que le cours de la
nature restera toujours régulier dans ses opérations »
p87-88. Cependant, chez l’animal, il n’y a pas que
l’observation lui permettant d’acquérir la connaissance ,
il y’a aussi l’INSTINCT , c’est-à-dire , un don naturel qu’il
améliore avec l’expérience. Quoi qu’il en soit , il faut
retenir que l’INSTINCT apparait chez les animaux tout
comme chez l’homme. L’instinct « apprend à l’homme à
éviter le feu , tout comme l’instinct apprend à l’oiseau ,
avec une telle exactitude , l’art de la couvaison ,
l’organisation et l’ordre des soins à apporter aux petits »
p89. Dans la dixième section, Hume parle de miracle ,
qu’est-ce qu’il en ai réellement et quel est son rapport
avec le témoignage humain.
Dans la dixième section intitulée ‘‘des miracles’’
Hume montre ici que les miracles ne peuvent être
prouvés avec certitude par le témoignage humain. Mais
avant tout , qu’est ce qu’un miracle ? Pour Hume « un
miracle est une violation des lois de la nature » p94. De
ce fait , tout évènements se produisant sans qu’il soit
contraire aux lois de la nature , ne peut être dit
miraculeux. En religion par exemple, aucun témoignage
humain ne peut rendre compte d’une preuve certaine sur
un miracle. Hume affirme :  « aucun témoignage humain
ne peut avoir la force suffisante pour prouver un miracle
et en faire le fondement légitime d’un système
religieux » p104-105.
Dans la onzième section intitulée ‘‘ d’une providence
particulière et d’un état futur, Hume en faisant
l’apologie d’Épicure , parvient à montrer que les
hypothèses religieuses attribues à la providence divine
des attributs autre que ce qu’on peut percevoir dans la
nature. Ainsi, le fait d’attribuer à la divinité des capacités
étrangers à la nature, signifie que ces qualités
proviennent de l’imagination de ceux là même qui font
ces types d’inférences. Hume dit : « D’où pensez-vous
que ces philosophes tirent-ils leur idée des dieux ?
Assurément de leur propre vanité et de leur propre
imagination » p115.

Conclusion

Pour clore , nous retenons que Hume est un


philosophe empiriste car il pose l’expérience au
fondement de toutes connaissances. Désormais ,
quelques soit une connaissance donnée , elle doit
provenir de l’expérience , en tous cas , soit par
accoutumance aux objets ou aux évènements à travers
lequel l’on tire des conclusions instinctives grâce au
principe de causalité, soit par l’entendement qui lui-
même tire ses matériaux dans l’expérience. Ainsi, la
métaphysique ou selon lui , les questions abstruses
peuvent être une science si et seulement si ses objets
de connaissances sont vérifiables par l’expérience
puisque pour lui , l’origine de nos idées est en quelque
sorte l’expérience, car les idées sont les copies des
impressions . À travers cette œuvre, on comprend que ,
la science est expérimentale, et c’est à travers cette voie
seule que la métaphysique peut être une science. Cette
œuvre nous montre qu’il ne peut exister des
connaissances innées , tout comme l’essai sur
l’entendement innée de Locke. Ainsi , Hume dévient
précurseur de la métaphysique comme science et
incitera les philosophes tels que Kant à prôner pour
cette recherche.

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