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Matadeen-SCSE2023
Remarques méthodologiques
Les références à un auteur ou à une œuvre servent à nourrir une réflexion qui reste
personnelle.
Qu’une réflexion soit personnelle ne signifie pas qu’elle consiste à exposer ses propres
opinions, même si elles sont argumentées. On attend au contraire une analyse critique
des opinions susceptibles d’être défendues sur la question posée.
Dans l’introduction du devoir, le problème soulevé par le sujet est rendu explicite.
Une citation ne peut pas se substituer à un argument ; les citations sont expliquées, en
sorte que leur raison d’être apparaisse clairement.
Les citations se placent entre guillemets. On précise qui en est l’auteur, et de quel texte
la citation est tirée. Si possible, on indique la référence précise (chapitre, paragraphe,
etc.) Les titres de livres sont soulignés, les titres d’articles ou de chapitres sont placés
entre guillemets.
Les transitions forment les articulations du devoir. Souvent, elles permettent de passer
de l'examen d'une thèse à une autre sur la base d'une critique de la thèse précédente.
2.Matadeen-SCSE2023
Au lieu de développer une réflexion à partir d’un problème posé, l’auteur de la copie
énumère les pensées de quelques auteurs ou de proposer une description factuelle de la
pensée d’un auteur.
On évitera les réflexions entièrement abstraites. Ainsi, une dissertation qui porte sur les
lois de la nature comporte presque inévitablement la présentation, l’examen et l’analyse
de quelques exemples précis et bien choisis de lois. On évitera aussi les propos
généraux et peu précis. Il va de soi qu’il n’y a aucune raison de limiter le choix des
exemples et des références au domaine de la philosophie stricto sensu. Rien n’interdit
de faire un large usage de ses connaissances littéraires ou scientifiques et de sa culture
en général, pourvu que le choix des exemples et des références soit pertinent et
convaincant.
Toutes les remarques précédentes valent également pour l’explication d’un texte
philosophique.
Le texte doit faire, en outre, l’objet d’une explication précise : les difficultés soulevées
par le texte sont repérées, explicitées et discutées. Ces difficultés sont souvent de
natures et de niveaux différents : sens d’un mot, but de l’auteur, sens de son propos,
problème philosophique posé par le texte dans son ensemble, etc.
« Discuter le texte » signifie porter un regard critique sur la pensée de son auteur en
montrant par exemple quelles sont ses présuppositions, quelles sont les objections
qu’on pourrait lui adresser et comme il pourrait y répondre, quelles sont les limites et la
portée du texte, etc. La discussion critique peut faire appel à d’autres textes, d’autres
auteurs et utiliser diverses connaissances, références, exemples, etc.
Ici encore, il n’y a aucune exigence générale concernant le nombre de parties, le plan
ou l’organisation générale du devoir. L’explication proprement dite et la discussion du
texte peuvent être simultanées ou successives. L’essentiel est que le problème soulevé
par le texte soit bien mis en lumière et que la pensée soit claire, précise, ordonnée,
argumentée, personnelle, progressive, approfondie et critique.
Il peut être utile de situer le texte dans la pensée de l’auteur ou de faire référence au
contexte historique. Dans l’exercice qui est demandé pour cet enseignement
d’épistémologie, l’essentiel n’est cependant pas là. L’explication de texte ainsi
comprise se distingue donc du « commentaire de texte » tel qu’on le conçoit en histoire
de la philosophie ou dans certains autres enseignements de philosophie.