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PCSI 1 - Stanislas


Devoir Maison N 4 - 11/01/13 A. MARTIN

Mécanique
1 Mouvement de Mars vu de la Terre : théorie des épicycles

Vue de la Terre, la trajectoire de la planète Mars fait apparaître des mouvements dits rétrogrades : pendant
un moment la planète semble reculer, avant de reprendre sa course en avant. Ces mouvements rétrogrades
contredisant l'hypothèse d'une trajectoire circulaire autour de la Terre, les philosophes grecs eurent recours
au modèle des épicycles pour les expliquer. On se propose ici d'adopter ce point de vue antique. On raisonne
donc dans le référentiel géocentrique RG . On néglige la rotation propre de la Terre, ce qui est possible à
condition d'observer Mars chaque jour à la même heure.
On modélise donc la strajectoire de Mars, supposée plane, ainsi : y
 un point D tourne à la vitesse angulaire constante ωD sur uθ
M φ u
un cercle, appelé cercle déférent, de rayon RD et centré sur r
le centre de la Terre au point T .
 la planète Mars, assimilable à un point matériel M , tourne à D
la vitesse angulaire constante ωE sur un cercle de rayon RE
(< RD ) et de centre D, appelé épicycle. θ
x
La base polaire (→ −
ur ; −
→) est dénie à partir du mouvement du T

−−→
point D, avec l'angle θ = (− →\
u x , T D), comme indiqué sur la Fig. 1.
Quant au mouvement de M , il est repéré dans la base polaire
−−→
par l'angle ϕ = (→ −\
ur , DM ). A l'instant initial t = 0, on considère
que les points T , D et M sont confondus le long de l'axe T x. On
donne la période de rotation du point D : TD = 431 jours. Figure. 1
−−→ −−→
1. Exprimer les vecteurs T D puis T M dans la base polaire, en fonction du temps t, et de ωE , RD et RE .
−−→
En déduire l'expression de T M dans la base cartésienne (− →; −
u →
x uy ).
2. Des mesures ont permis d'établir que la distance Mars-Terre variait entre d1 = 5, 6.1010 km et d2 =
3, 9.1011 km. En déduire l'expression des deux rayons RE et RD en fonction des distances d1 et d2 , puis
leur valeur numérique.
En première approximation, on peut considérer que la trajectoire de la planète Mars est périodique de
période minimale TM = α ω2πD , avec α = 67. Cela signie que le point D a réalisé 67 tours avant que Mars ne
reviennent à sa position initiale.
3. En déduire qu'il existe un entier n non divisible par α, tel que ωE = αn ωD . Que signie n ?
4. Exprimer la vitesse de Mars dans RG dans la base polaire.
5. Montrer que Mars ne peut posséder un mouvement rétrograde de temps en temps que si n > k α avec
k une constante qu'on exprimera en fonction de RD et RE . En déduire les valeurs possibles pour n.
6. En réalité, on observe que Mars rétrograde 24 fois durant la période TM . En déduire la valeur de n.
Est-ce compatible avec la condition exprimée à la question 5 ?
7. Exprimer la durée ∆t du phénomène de rétrogradation en fonction de TD , RD , RE , α et n. Faire
l'application numérique. En pratique, on trouve une moyenne de 75 jours. Commenter.
8. (a) Exprimer l'accélération de Mars dans RG dans la base polaire. En déduire l'expression de sa
norme en fonction de RD , RE , TD , n, α et t.
(b) Pour quels instants tM l'accélération sera-t-elle maximale ? Donner alors son expression littérale,
puis sa valeur numérique. Représenter les vecteurs accélération et vitesse de Mars à ces instants.
Est-on dans une phase où Mars "avance" ou "recule" ?
(c) Pour quels instants tm l'accélération sera-t-elle minimale ? Donner alors son expression littérale,
puis sa valeur numérique. Représenter les vecteurs accélération et vitesse de Mars à ces instants.
Est-on dans une phase où Mars "avance" ou "recule" ?

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2 Etude d'un lanceur

On désire mettre au point un système permettant de lancer des projectiles à une vitesse v0 choisie. On
travaille dans le référentiel terrestre noté RT , où règne un champ de pesanteur uniforme →

g0 .

On considère pour cela un support en forme de disque D de rayon


R et de centre O, d'épaisseur non nulle, xe dans RT et posé sur
le plan Oxy . On note Oz l'axe vertical dirigé vers le haut, tel que


g0 = −g0 → −u z . On introduit le système de coordonnées cylindriques
(r, θ, z) de centre O et d'axe Oz , avec l'axe Ox pour origine des angles
θ (cf Fig. 3). La base cylindrique est notée (→ −
ur , −
→, −
u →
θ uz ).
Le projectile considéré est assimilable à un point matériel M de
masse m à l'extérieur du disque, qui glisse sans frottement sur le plan
Oxy . Durant une première phase qu'on étudie ici, le projectile M est
contraint de rester en contact avec le bord du disque D par l'action
d'un ressort relié à O, de raideur k et de longueur à vide nulle.
La réaction du disque sur le projectile se décompose alors en deux :


 une composante normale au mouvement N = N → −
ur ,


 une composante tangentielle au mouvement T = T − →,

qui vérient la loi de Coulomb du frottement solide, avec un coecient
de frottement unique f .

Un moteur fait tourner le ressort et impose au point M , par l'intermédiaire du ressort, une force motrice


F =F−→ qui s'ajoute à la force de rappel du ressort, avec F une constante positive.

1. Etablir en fonction de R, θ et ses dérivées les expressions de la vitesse et de l'accélération de M dans
RT dans la base cylindrique. On prendra soin de reproduire la Fig. 3 en y ajoutant les vecteurs de la
base cylindrique.
2. Dénir et représenter les forces appliquées à M . Projeter le principe fondamental de la dynamique dans
la base cylindrique.
3. Montrer que le projectile ne peut rester en contact avec le disque que si sa vitesse v est inférieure à
une valeur v1 qu'on exprimera en fonction de k , R et m.
4. Le projectile est initialement immobile. A quelle condition sur F peut-on le mettre en mouvement ?
5. Etablir l'équation diérentielle qui régit l'évolution de ω = θ̇ (on justiera qualitativement le signe de
T).
6. En supposant que le système tend vers un état stationnaire, que doit vérier la vitesse de rotation
limite ωL . Que peut-on en déduire ?
q
F −f kR
7. Montrer que ω(t) = ωR tan(f ωR t), où ωR = f mR . Ce résultat est-il cohérent avec celui de la
question précédente
R du ?
On donne :
1+u2
= arctan(u).
8. Montrer que le projectile
q va nécessairement décoller du disque à un instant t1 qu'on exprimera en
fonction de ωR , ω1 = m k
et f . Faire l'application numérique pour ω1 = 10 rad.s−1 , ωR = 14 rad.s−1 ,
f = 0, 4. En déduire le nombre de tours réalisés par le projectile lorsqu'il atteint la vitesse v1 .
On n'impose plus les valeurs numériques précédentes. Un système permet au projectile de se détacher du
ressort au moment où il décolle du cercle. On veut que le projectile se détache avec une vitesse v1 = 10 m.s−1
après avoir fait exactement 1 tour. On donne R = 0, 5 m et f = 0, 4.
9. Déterminer la relation à imposer entre ω1 , ωR et f pour réaliser un tel lanceur.
10. En déduire numériquement le choix de la raideur du ressort k et la force F à appliquer pour une masse
m = 100 g. Commenter les résultats.

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