LE REVENU ET LE BUDGET DES MENAGES – Economie chapitre 7

1. Les sources de revenus des ménages

Les ménages peuvent disposer de trois sources de revenus :
– des revenus d’activité que touche une personne en échange du travail fourni à une entreprise privée
ou publique ou à une administration publique. Il est versé sous forme de salaire qui se décompose en
salaire de base, auquel s’ajoutent les primes et heures supplémentaires. De ce salaire brut, on obtient le
salaire net après déduction des différentes cotisations payées par le salarié et l’employeur ;
– des revenus de la propriété qui dépendent du patrimoine détenu par les ménages. On distingue les
revenus immobiliers (loyers d’appartement…) d’un côté, et les revenus mobiliers (intérêts des
comptes en banques, produits des actions, assurance-vie) de l’autre ;
– des revenus mixtes qui sont perçus par les travailleurs indépendants (artisans, commerçants,
professions libérales…) également appelés « salaires mixtes ». Ce sont des revenus provenant à la fois
du capital et du travail.
La somme de ces revenus forme les revenus primaires des ménages.

2. Le revenu disponible des ménages

Le revenu disponible des ménages correspond au revenu dont disposent les ménages pour consommer.
Il s’obtient en prenant les revenus primaires, auxquels :
– on soustrait les prélèvements obligatoires, c’est-à-dire les impôts et les cotisations sociales prélevées
sur le salaire ;
– on ajoute les transferts et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités
de chômage).

3. Les dépenses pré-engagées

Les dépenses pré-engagées, appelées aussi « dépenses contraintes », sont difficilement négociables à
court terme pour les ménages. Elles ont un caractère obligatoire du fait de la loi (impôt, assurance…)
ou découlent de la signature d’un contrat (loyer, abonnement téléphonique, factures d’eau, services
financiers…). Leur part dans le revenu des ménages est passée de 12 % dans les années 1960 à près de
30 % aujourd’hui.
Ces dépenses comprennent les frais de logement, les assurances et services financiers, les dépenses de
télécommunications et télévision, ainsi que les frais de cantine scolaire.
Une fois ces charges fixes payées, le reste à vivre est ce dont un ménage dispose pour vivre un mois. Il
s’obtient par soustraction entre les revenus du foyer et les charges incompressibles auxquelles il doit
faire face. Le reste à vivre est un indicateur clé du niveau de vie d’un foyer, notamment pour évaluer
sa capacité d’endettement.

4. Les différents postes budgétaires

Les dépenses des ménages sont classées en grandes catégories que l’on appelle « postes budgétaires ».
Le premier poste budgétaire des Français est le logement, qui représente un quart de la consommation
totale. Les transports, la communication, les loisirs et la culture forment un autre quart de la
consommation totale des Français.
Le revenu disponible doit permettre de couvrir les différents postes budgétaires des ménages.
Pour analyser le budget des ménages, on utilise des coefficients budgétaires. Un coefficient budgétaire
indique la part du budget d’un ménage ou d’un individu consacrée à l’achat d’une famille de biens ou
de services. Il se calcule par le rapport de la dépense consacrée à cette famille de biens ou de services
par rapport à la dépense totale.
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