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DISTILLATION
2017 | pages 3 à 43
ISBN 9782743020392
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn-sciences.info/chimie-analytique--9782743020392-page-3.htm
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Méthodes
de séparation :
extraction,
chromatographies
et électrophorèses
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1. Rappels
►►PREMIÈRE LOI
►►DEUXIÈME LOI
Figure 1.1. Pression atmosphérique.
en millimètres représente la pression de la vapeur d’éther. Tant qu’il n’y a pas d’éther
liquide à apparaître dans le haut de la colonne, on dit qu’on est en présence de vapeur
sèche. Cette vapeur sèche est censée obéir à la loi des gaz parfaits (figure 1.2).
Vide Vapeur
d’éther
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A B
Mercure
Éther
Vapeur Vapeur
Vide sèche saturante
h
hm
A
Éther
Mercure liquide
PS
Liq
Vap
TE T
Remarque
Il ne suffit pas d’être à la bonne température pour qu’il y ait vaporisation. Il faut
de plus apporter au système de l’énergie sous forme de chaleur. C’est la chaleur
latente de vaporisation.
• Si, enfin, la chaleur latente ne varie que très peu avec la température (ce
qui constitue une hypothèse légitime lorsque le domaine de variation de la tem-
pérature est réduit), l’équation (différentielle) est immédiatement intégrable. On
obtient :
ln P = −∆ vap H m / RT + C
où C est la constante d’intégration. On peut la fixer en connaissant la température
d’ébullition T1 correspondant à la pression de vapeur P1. Par exemple, à la pres-
sion atmosphérique P1 = 1 atmosphère, ln P1 = 0 . On en déduit C = ∆ vap H m / RT1
et :
ln P = −∆ vap H m / RT + ∆ vap H m / RT1.
Remarque
Des précisions sont données ci-dessous lors de l’étude des diagrammes isobares
et isothermes.
T P
P = cte T = cte
C C
(a) Isobare (b) Isotherme
« concentrations » dans les deux phases. Soit n1 et n2 les nombres de moles des
composés 1 et 2 dans la phase liquide. Les fractions molaires de 1 et 2 dans la
phase liquide sont :
x1 = n1 / ( n1 + n2 ) et x2 = n2 / ( n1 + n2 )
p1 p2
x
1 et 2 et
1–x
Figure 1.6. Solution idéale.
p1 et p2 sont les pressions partielles des composés les plus et moins vola-
tils. P1 et P2 sont leur tension de vapeur saturante à l’état pur et à la même
température.
Rappel
Les pressions partielles sont proportionnelles à leur tension de vapeur saturante à
la même température. Le facteur de proportionnalité est leur fraction molaire. Ces
relations sont valables pour tout le domaine des concentrations.
Remarque
• On peut retrouver à partir de cette loi une autre expression de la loi de Raoult
relative à l’abaissement relatif de la tension de vapeur du solvant qui, selon elle,
est proportionnel à la masse molaire du soluté.
• La loi de Raoult n’est qu’un cas particulier de la loi de Henry selon laquelle :
pi = ki Pi
avec ki ≠ x i .
La loi de Henry s’applique aux solutions non idéales et, seulement, lorsqu’elles
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►►COURBE P = f ( x )
D’après les lois de Dalton et de Raoult :
P = p1 + p2
P = xP1 + (1 − x ) P2,
il vient :
P = ( P1 − P2 ) x + P2. (1)
Pression
0 Compositions x et y 1
Remarque
P1 > P2 car, par hypothèse, le composé 1 est le plus volatil.
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Pressions
Liquide x
ion P1
llit
bu
d’é
ne
Lig
ey
r osé
P2 de
ne
L ig
Vapeur
0 1
A Compositions x et y B
►►DIAGRAMME T = f ( x )
Nous avons démontré ci-dessus que :
x = ( P − P2 ) / ( P1 − P2 ).
Cette relation reste vérifiée puisqu’elle est une conséquence des lois de
Dalton et de Raoult qui restent vérifiées par hypothèse. Mais, pour l’étude des
courbes isobares, la pression P est une constante tandis que les pressions de
vapeur saturante P1 et P2 varient, quant à elles, avec la température. Les varia-
tions P1 = f (T ) et P2 = f (T ) sont accessibles immédiatement par application
de la loi de Clapeyron, que nous représentons dans le cas présent de la façon
simplifiée :
P1 = f (T ) P2 = f ′ (T ).
14 ■ Méthodes de séparation : extraction, chromatographies et électrophorèses
d’où, en se servant encore une fois des équations de Clapeyron pour exprimer
P1 et P2 en fonction de T , on arrive à une expression du type : T = φ ′ ( y ). C’est
l’équation d’une courbe dite courbe isobare de rosée, ou courbe de condensa-
tion commençante.
Les isobares se raccordent aux points de coordonnées :y = 0, x = 0, T = T2 et
y = 1, x = 1, T = T1. Ils correspondent respectivement aux températures d’ébulli-
tion des composés le moins et le plus volatils purs (figure 1.9) :
120
Vapeur
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V
T 100 Vapeur
L + liquide
90
Isobare
d’ébullition
80 T1
Liquide
70
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
x1 y1 x et y
EB
EB EB
EA
EA
EA
t°C t°C
EB EB
EA
EA
Remarque
Le symbole γ ne représente ici qu’une composition. Il n’a, évidemment, rien à voir
avec les coefficients d’activité γ 1 et γ 2.
Une séparation est d’autant plus difficile que ce coefficient est plus voisin de
1 et même impossible pour α = 1.
Par convention, α ≥ 1, car on pose au numérateur la pression de vapeur du
composé le plus volatil.
Distillation ■ 17
α est indépendant de la température lorsque L2 = L1. Cela n’a lieu que lorsque
les deux corps 1 et 2 sont très proches l’un de l’autre chimiquement et encore
dans un domaine étroit de température.
C’est cependant ce que nous allons admettre, dorénavant, pour l’étude de la
distillation simple et de la rectification.
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Si l’on suppose que les vapeurs de chacun des composants ainsi que leur
mélange se comportent comme des gaz parfaits et s’il y a dans la phase vapeur n1′
moles de 1 et n2′ moles de 2, on peut écrire :
p1 = n1′RT / V P = ( n1′ + n2′ ) RT / V .
Il s’ensuit :
p1V / PV = n1′RT / ( n1′ + n2′ ) RT
p1 = yP
et de la même manière :
p2 = (1 − y ) P .
α = y (1 − x ) / x (1 − y ). (4)
Remarque
Lorsque α = 1, il vient x = y . Les fractions molaires de chaque composé sont les
mêmes dans les phases liquide et vapeur. Il ne peut y avoir d’enrichissement. La
distillation n’a alors pas d’intérêt.
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1
y
Vapeur
M
y
0 x x 1
Liquide
Figure 1.12. Hyperbole y = f ( α ; x ).
Tébul
T1
T0
Tébul (liq. le + volatil)
x1 x0 1 x
y1 y0 y
t°C t°C
EB EB
EA
EA
0% 100 % 0% 100 %
x'L0
x'V0
γ
xV0
xL0
x'V0
x'L0
γ
xL0
xV0
a b
S moles S – dS
x x – dx dS
y = xD
xD composition
du distillat
Au temps t Au temps t + dt
En développant :
xS = xS − x dS − S dx + dx dS + x D dS .
1
xD – x
x1 x0 x
Remarque
La solution algébrique de l’intégrale est accessible puisque x D est reliée à x et
puisque l’on connaît cette fonction. C’est la courbe d’équilibre. En supposant
constant α dans le domaine de température dans lequel on travaille, il vient la
solution intégrale :
log S1 / S0 = 1 / ( α − 1)[log x1 / x 0 − α log (1 − x1 ) / (1 − x 0 )].
Dans le cas des solutions non idéales, on ne peut intégrer que graphiquement
étant donné que α varie pour toute concentration. On construit encore la courbe
1 / ( x D − x ) en fonction de x.
Il ne faut pas perdre de vue que dans les raisonnements qui viennent d’être
suivis, x D est accessible expérimentalement par mesure expérimentale de la
composition instantanée de la goutte de distillat, par réfractométrie par exemple.
Elles varient d’une part avec la volatilité relative. Ainsi, pour n’étudier rapi-
dement qu’elles, pour une composition initiale x0 donnée, on a un faisceau de
courbes correspondant chacune à une volatilité relative déterminée. Ainsi, par
exemple, pour x0 = 0,5 on obtient la courbe de la figure 1.18.
Pour α = 20 , on lit 0,95-0,90-0,70-0. Pour la première goutte, 30 %, 50 % et
70 %.
On voit que l’on n’a une séparation satisfaisante que pour α ≥ 5.
Remarque
Le point d’abscisse 0 sur le graphique de la figure 1.18 correspond à la composition
de la 1re goutte de distillat.
26 ■ Méthodes de séparation : extraction, chromatographies et électrophorèses
y = xD
x0 = 0,5
1,0
α = 20
0,8
α=5
0,6
0,4 α = 1,1
0,2
S0 – S1
0 × 100
S0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
brassent et, à cause de ce fait, des échanges de matière se produisent entre les
deux phases. Il en résulte que le liquide qui entre et celui qui sort d’un même pla-
teau n’ont pas la même composition et il en est de même pour la vapeur. Les équi-
libres successifs liquide-vapeur ont pour effet d’enrichir la vapeur en composé le
plus volatil au fur et à mesure de son ascension. Il en résulte un appauvrissement
du mélange dans le ballon en composant le plus volatil. Si la colonne est assez
efficace, la vapeur s’échappant du dernier plateau n’est plus composée que par
un seul composant.
Au contraire de la distillation simple d’un mélange, la rectification permet
l’obtention d’un des constituants (le plus volatil) pur, ainsi que plus générale-
ment, un distillat de composition x D constante.
Il faut souligner l’analogie qui existe entre la rectification et l’extraction à
contre-courant (voir chapitre 6 et figure 1.20).
B
D
V yS
s
V yS–1 xS L
s–1 x
S–1 L
V y2
2 x2 L
V y1
1 x1 L
y0
d’où :
Vyn−1 = Vθ / ( θ + 1) xn + V / ( θ + 1) x D
yn−1 = θ / ( θ + 1) xn + x D / ( θ + 1).
1
θ=0 1 R
xD
3 2
ys–1
4
θ=∞
xD
θ+1
x0 xs–1 xs xD 1 x
• Considérons le plateau s − 1.
Comme le précédent, il va être figuré par trois points :
–– le premier est le point 2 précédent qui exprime la conservation
ys–1 xs
de la matière entre la vapeur qui sort du plateau et le liquide qui
s–1
y entre. Il est figuré par le point 2, car entre les deux plateaux,
ce sont les mêmes phases ;
–– le deuxième point exprime l’équilibre entre la phase vapeur et ys–1
s–1
la phase liquide qui en sort. C’est le point 3. Il est sur la courbe
xs–1
d’équilibre et a même ordonnée que le précédent ;
–– le troisième point exprime la conservation de la matière entre la
s–1
vapeur qui entre dans le plateau et le liquide qui en sort. C’est
ys–2 xs–1
le point 4. Il a même abscisse que le précédent. Le plateau s − 1
est représenté par les trois points 2, 3, 4 et ainsi de suite.
►►INTÉRÊT PRATIQUE
• Détermination du nombre de plateaux théoriques d’une colonne
C’est le type même de problème que l’on a à résoudre au laboratoire. Considé-
rons un mélange benzène-toluène que l’on soumet à la rectification avec un rap-
port de reflux θ = 2,1. À un moment donné, le distillat et le mélange contenu dans
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POINTS CLÉS
● Le nombre de plateaux théoriques peut être un nombre décimal.
● Tout comme pour les colonnes de chromatographie, le nombre de plateaux théo-
riques dépend du mélange à rectifier via la valeur α qui fixe la forme de la courbe
d’équilibre et donc le nombre de plateaux.
● Bien que cela ne soit pas évident d’après ce qui précède, le nombre de plateaux
théoriques dépend de la longueur de la colonne en fixant la concentration restante
x 0 . Avec une colonne différente, pour un même mélange et une même composition
x D choisie, nous aurions une autre valeur de x 0 .
● Il existe d’autres procédés de détermination du nombre de plateaux théoriques,
notamment sous reflux total et par le calcul selon la méthode de Fenske que nous ne
développons pas.
Distillation ■ 35
y y
R
ys 1 1
R 0,98
M’0
0,8
M0
0,6
xD
∞
=
0,4
θ
θl + 1
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0
M’’0
0,2 0,4 0,6 0,8 1 x 0,4 1 x
xD xD = 0,98
a
b
Les taux de reflux utilisables sont compris entre 1,65 et ∞. D’un point de vue plus
pratique, il faut bien se rendre compte que :
–– si l’on choisit θ ≈ 1,65, la rectification sera assez rapide, car le taux de reflux
sera faible mais il faudra un nombre de plateaux très grand, ce qui est peu
pratique à réaliser ;
–– si l’on choisit θ → ∞, il faudra une colonne assez courte de l’ordre de
4,5 plateaux, mais le taux de reflux sera très élevé et il faudra beaucoup de
temps, ce qui n’est pas forcément souhaitable ;
–– on cherchera un compromis entre ces deux exigences. Par exemple, ici,
avec θ = 5,0, il faudra utiliser une colonne de six plateaux théoriques.
Colonne de concentration
ou de rectification
Alimentation
Colonne d’épuisement
Dispositif de trop-plein
R
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Pour obtenir un distillat qui ait toujours la même composition, il faut au fur et
à mesure que l’opération se poursuit :
–– soit augmenter le nombre de plateaux théoriques pour un même rapport
de reflux, ce qui est quasi impossible (on se voit mal changer sans arrêt de
colonne au cours de la distillation) ;
–– soit augmenter le rapport de reflux pour un même nombre de plateaux
théoriques (même colonne). Nous avons vu qu’augmenter le taux de reflux
revient à rapprocher la droite opérationnelle de la diagonale y = x du
diagramme (figure 1.26).
Pour le reflux initial, les compositions sont x0 et x D . On voit qu’avec le deux
ième reflux, on a une même composition x D de distillat, un même nombre de
plateaux théoriques (donc on utilise la même colonne), bien que x0′ < x0.
C’est cette solution qui est adoptée. Il est en effet simple de tourner le robi-
net du dispositif de reflux au fur et à mesure de l’avancement de la distillation.
Pour contrôler le processus, on surveille la température au haut de la colonne et
on règle le dispositif de reflux au fur et à mesure de la rectification pour que la
température reste constante.
38 ■ Méthodes de séparation : extraction, chromatographies et électrophorèses
x'0 x0 xD x
Remarque
Si l’on n’y prend pas garde, le remplacement du liquide le plus volatil par le moins
volatil entraîne une augmentation de la température, car il faut augmenter la
tension de vapeur de ce dernier jusqu’à ce qu’il y ait égalité de la somme des pres-
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3.5.1. Colonnes
On distingue plusieurs types de colonnes :
• les colonnes à plateaux construits. Il en existe plusieurs modèles différant
par la forme des plateaux conçus pour permettre un brassage efficace entre le
liquide et la vapeur (colonnes de Bruun, Stage et Sigwart). En réalité, les équi-
libres ne sont généralement pas réalisés à tous les plateaux. On définit ainsi une
efficacité moyenne des plateaux E :
E = n / nc
où n est le nombre de plateaux théoriques, nc le nombre de plateaux construits.
L’efficacité ne peut être qu’inférieure ou égale à 1. Le nombre de plateaux théo-
riques est déterminé comme on l’a vu ci-dessus ;
• les colonnes à plateaux non construits. Dans ces colonnes, les échanges
liquide-vapeur se produisent entre la vapeur et le film liquide condensé sur les
parois. On cherche alors à augmenter la surface utile des parois. On utilise :
–– les colonnes à remplissage, cylindres vides remplis de fragments de verre
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α=2
et
α=4
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P2 P 1
2
1
P tE tE1 t°C
O'
➋ PE2
E
PE
PE1
➊
O
P' tE tE2 t°C
Mais nous venons de le voir, les pressions partielles ne dépendent pas des
proportions respectives des composés en phase liquide. Plus précisément, on a :
p1 = P1 p2 = P2
d’où :
y / (1 – y ) = P1 / P2 .
5. Applications de la distillation
Les applications sont innombrables. La chromatographie gazeuse n’a pas
diminué beaucoup son importance. Ces deux méthodes apparaissent en fait com-
plémentaires. Bien souvent, les distillations préparent l’échantillon qui doit être
« injecté » en chromatographie en le « préenrichissant ». Sur quelques applica-
tions ponctuelles, citons :
–– la méthode de Ducloux de dosage de la quantité totale des acides volatils
dans les vins ;
Distillation ■ 43
O NO2
N
O
O O
H
O
OH