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Épreuve commune de contrôle continu

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Sciences économiques et sociales

L’usage de la calculatrice est strictement interdit.

Ce sujet comporte 2 pages

Cette épreuve comprend deux parties :

- Première partie (Mobilisation de connaissances et traitement de l’information), il est demandé au


candidat de répondre aux questions en mobilisant les connaissances acquises dans le cadre du
programme, en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de collecte et d’exploitation de
données quantitatives, et en ayant recours le cas échéant à des résolutions graphiques.
- Seconde partie (Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de
traiter le sujet en développant un raisonnement de l’ordre d’une page, en exploitant les documents du
dossier et en mobilisant ses connaissances. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de
l’expression et du soin apporté à la présentation.

Première partie : Mobilisation de connaissances et traitement de l’information (10 points)

Voici représenté ci-dessous la structure des coûts de production du laboratoire pharmaceutique Safino
qui vient de mettre au point un nouveau vaccin permettant de soigner et de prémunir d’une maladie infectieuse.
Le laboratoire Safino dispose d’un monopole sur la production et la commercialisation de ce vaccin.

Prix 75
Coût marginal / Offre
(en millions d’euros) 70
65

60
55

50

45

40

35

30

25
20
Recette Moyenne / Demande
15
10
Recette marginale
5
Quantités
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 (en millions d’unités)

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1) Vous expliquerez le rôle de l’innovation dans la formation des monopoles. (4 points)
2) Identifiez graphiquement l’équilibre du monopole. Quelles seront les quantités produites ? A quels
prix les vaccins produits seront-ils vendus ? Justifiez votre réponse. (2 points)
3) L’équilibre du monopole est-il efficace sur le plan économique ? Justifiez et illustrez graphiquement
votre réponse. (4 points)

Deuxième partie : Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire (10 points)

Sujet : Expliquez pourquoi les asymétries d’informations peuvent entraîner la défaillance du marché.

Document 1 : Assurer les conducteurs à risque du New Jersey

C’est une triste histoire, qui s’est passée au début des années 1990, dans le New Jersey, aux Etats-Unis.
Là-bas, les compagnies d’assurances privées avaient la détestable habitude de refuser d’assurer les
conducteurs estimés « à risque » : une partie des jeunes, des personnes ayant déjà eu plusieurs accidents, des
personnes âgées… La voiture, comme dans le reste du pays, y était reine : comment s’en passer quand aucune
autre solution de transport n’existe ? Aussi, nombre de ces conducteurs « à risque » conduisaient sans
assurance. Si un accident survenait, c’était un drame aussi bien pour le conducteur sans assurance que pour
les éventuelles victimes. C’est la raison pour laquelle, en 1983, l’Etat du New Jersey décréta que tout
conducteur sans assurance pourrait en contracter une au même tarif que celui pratiqué par des compagnies
privées pour leurs clients. Et passant à l’acte, il créa une mutuelle, la JUA (Joint Underwriting Association).
[..] Ce qui devait se passer se passa : tous les conducteurs « accidentogènes » devinrent clients de la JUA […].
Résultat : chez les privés, des assurés payant leur prime mais n’occasionnant quasi jamais d’accident ; à la
mutuelle, des assurés payant la même prime, mais bien plus souvent susceptibles de commettre un accident.
D’un côté, peu de sinistre ; de l’autre, 3 milliards de dollars de pertes accumulées en 1990. En 1991, la
mutuelle fermait ses portes.

Source : D. Clerc, Alternatives économiques n° 395, octobre 2019

Document 2 : Sauvetage de spéléologues

Les pompiers ne sont pas contents. En effet ceux qui ont pris des risques pour secourir récemment un
spéléologue, coincé dans une grotte dans la Drôme, estiment que le contribuable n'a pas à payer pour sa
négligence. Et pour la première fois, un service départemental d'incendie et de secours a déposé plainte contre
le spéléologue secouru, lui reprochant d'avoir « mis en danger » les sauveteurs. Dans le cas présent, le
sauvetage d'un spéléologue expérimenté a nécessité l'intervention de 17 sapeurs-pompiers et 55 sauveteurs,
dont quatre plongeurs. Le spéléologue […] est incité à prendre des risques inconsidérés puisqu’il ne sera pas
le seul à être sanctionné par son inconscience et il a même toutes les chances d’être sauvé. Il peut s’attendre à
ce que les pompiers viennent à son secours pour le sauver. De plus, il ne paiera pas la facture »

Source : D. Mourey, « Sauvetage de spéléologues, Economie et Aléa Moral », Pontault Combault, 2007
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