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Partie cours
4. La surveillance epidemiologique........................................................................................... 11
9. La meningite cerebrospinale................................................................................................. 34
Quelques épreuves
epreuve n° 1 ...................................... ..........................................................................................................
epreuve n° 2 ...................................... ..........................................................................................................
epreuve n° 3 ...................................... ..........................................................................................................
epreuve n° 4 ...................................... ..........................................................................................................
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
INTRODUCTION A L’EPIDEMIOLOGIE
I. Historique
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
III. Objectifs
a. Schéma ‘habituel’
1. décrire Épidémiologie Descriptive
2. comprendre Épidémiologie Analytique
3. évaluer Épidémiologie expérimentale
b. Schéma ‘moderne’
4. gérer (mieux) : Épidémiologie clinique, gestion des services, assurance qualité
c. Schéma ‘traditionnel’
Clinicien Epidémiologiste
-Quelle est l’importance des problèmes de santé ? Le jugement fait appel à des critères :
Quantitatifs : fréquence
Qualitatifs : répartition
Médicaux : gravité
Socio-économiques : conséquences
Quels sont les facteurs de risque et les groupes à risque?
Quelles sont les causes de maladies ? Formulation d’hypothèses pour les travaux des
disciplines fondamentales. Confirme des hypothèses étiologiques
Évaluation des actions de santé
- initialement : essais thérapeutiques
- aujourd’hui : technologies médicales pour les actions de prévention
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Ainsi l’épidémiologie
l’épidémiologie sert à Surveiller la fréquence des maladies, Déterminer les
pr ior ités et Identifier les groupes spécifiques pour l’act ion sanitaire
Détecter les modifications : augmentation des cancers bronchiques, SIDA
Les politiques
- moyens à mettre en oeuvre
Les gestionnaires
Les usagers
Concept de promotion de la santé
Implication des groupes professionnels et sociaux
Conclusion
L’épidémiologie est un outil pour la recherche et l’action, c’est une science de la santé
appliquée à un niveau collectif.
Elle se base sur un raisonnement statistique et probabiliste, c’est une méthode de
comparaison qui appel à la notion de risque.
« L’épidémiologie se trouve au carrefour de la majorité des disciplines médicales »
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Plan du cours :
Introduction
Les phases de réalisation d’une enquête épidémiologique
phase préliminaire
phase de planification
phase de réalisation
conclusion
bibliographie
Objectifs du cours :
A la fin du cours l’étudient doit être capable de :
1.- identifier les trois grandes phases de la réalisation d’une étude épidémiologique,
2.- identifier les différentes étapes constituant les différentes phases
I. Introduction
Une enquête épidémiologique comporte trois grandes phases, plusieurs étapes sont
distinguées à l’intérieur de chacune d’elles. Ces étapes se succèdent dans un ordre logique
qu’il faut respecter.
Le protocole d’une enquête épidémiologique est un document qui décrit les différentes
phases de l’étude, il résulte de la discussion entre tout ceux qui auront à prendre une
responsabilité dans la mise au point de l’étude ou dans sa réalisation.
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B. phase de planification
C’est l’étude du projet, elle conditionne la réussite de l’enquête et doit passer par plusieurs
étapes :
2. Choix de la structure de l’étude : Doit être compatible avec les objectifs de l’étude :
Mesure de la prévalence d’une maladie dans une population → étude descriptive
Connaître les facteurs de risque d’une maladie → étude étiologique
Comparer deux traitements → essai randomisé
3. Choix de la population cible : c’est la collectivité où est réalisée l’enquête, son choix
dépend des objectifs exp. Si on veut connaître le rapport entre un facteur de risque et une
maladie l’étude doit se faire dans une population où l’utilisation de ce facteur et fréquente et
à grande échelle. On peut travailler sur la population générale, ex. cancer, femmes
enceintes ou sur un échantillon représentatif pour pouvoir généraliser les résultats à la
population cible.
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Types de questions :
Ouvertes laisse libre expression du sujet,
Fermées (réponse fermées) exp. Sexe : féminin (2) masculin (1)
Semi fermées : certaines questions sont proposées par l’enquêteur.
La pré enquête
Avant de passer à la phase de réalisation, il est fortement recommandé de tester une partie
ou l’ensemble des éléments planifiés.
Une pré enquête peut prendre les dimensions d’une étude pilote, véritable répétition
générale de l’étude.
Préparation pratique utile pour éviter les difficultés au moment de la collecte à la phase de
réalisation
- Reproduction des questionnaires,
- Demande d’autorisations préalables,
- Préparation de l’enquête sur le terrain,
- Formation des enquêteurs,
- Contrôle de la qualité du travail des enquêteurs etc.
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Conclusion
La réalisation d’une étude épidémiologique est une tâche ardue mais passionnante,
La fin justifie les moyens
Références
1. Épidémiologie et bio statistique à l’usage des étudiants en sciences médicales: A. Bezzaoucha
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Plan du cours
Définition –généralités
Selon la chronologie
Avantage et inconvénients
Conclusion
Références
Objectifs du cours
1-définir et distinguer une étude descriptive d’une étude analytique,
2-Définir et décrire les structures de base des études épidémiologiques,
3-Apprécier les avantages et inconvénients de chaque type d’étude.
Définition –généralités
Pour pouvoir maîtriser un phénomène de santé; il est indispensable d’en connaître les
différentes caractéristiques.
L’épidémiologie : c’est une science permettant d’étudier la fréquence de la maladie dans les
différents groupes de population, de suivre l’évolution et d’élaborer des hypothèses sur
l’étiologie et la prévention.
Ainsi l’intérêt des études épidémiologiques est l’information sanitaire, la recherche
étiologique et l’évaluation
1- Études descriptives
Vise à déterminer la fréquence et la répartition de la maladie et des facteurs de risques
dans la population en terme de temps, de lieu, et de personne.
S’exprime sous forme de taux : indicateurs de santé: morbidité, mortalité
Leur intérêt c’est de connaître les besoins de la population et aide à la planification
sanitaire,
Précède souvent l’enquête analytique.
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Elles se fond par observation, permettent simplement de constater une situation donnée
et répondent en général aux questions : quand ? où ? et chez qui ?
Les données sont classées suivant certaines caractéristiques:
Caractéristiques de temps:la fréquence de certaines maladies varie avec le temps
Caractéristiques de lieu: les maladies sont classées suivant le secteur géographique de
survenue
Caractéristiques de personne: l’âge, le sexe…
Il n’y a en générale pas d’hypothèse initiale sur les relations causales.
2. Étude analytique:
Elles ont pour but d’expliquer le phénomène de santé exp. les relations entre l’exposition
aux facteurs de risque et la survenue de la maladie.
Répondent à la question « pourquoi? »
Une étude étiologique implique obligatoirement un groupe de sujets soumis à une
manœuvre principale et un autre groupe de sujet soumis à une manœuvre comparative .
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Dans ce type d’enquête les sujets de l’étude sont déjà arrivés à l’état secondaire ; sont
interrogés en remontant dans le passé pour déterminer leur exposition au facteur causal ,
c’est pourquoi elles sont
appelées rétrospectives.
3-enquête transversale
Mesure de l’exposition et la maladie simultanément,
On ne peut pas apprécier la séquence temporelle exposition –maladie
Généralement descriptive
Maladie
↓↑
Exposition
Avantages et inconvénients
a. étude cohorte analytique prospective
Avantages
- On peut exactement planifier l’étude,
- En cas de liaison entre la maladie et le facteur étudier, on peut être sûr que la cause
hypothétique a précédé la maladie.
- mesure précise de l’exposition
- mesure directe de l’incidence (nouveaux cas)
- Etude d’autres maladies
Inconvénients
- Coût élevé
- Durée de réalisation très longue exp. Cancer
- Difficulté de réalisation (suivi de cohorte).
- Effectifs élevés
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Inconvénients
- Pas de mesure de l’incidence
- L’information concernant le facteur d’étude est obtenue après la survenue de la maladie :
exp. Connaître l’exposition au facteur de risque à partir de dossiers médicaux ou la mémoire
des malades peut entraîner une distorsion des résultas.
- La séquence temporelle n’est pas clairement perçue.
c. Étude transversale
Avantages
- Elle est particulièrement utile pour l’étude de maladies fréquentes dont la durée d’évolution
est longue,
- Elle est généralement utilisée pour tester de nouvelles hypothèses étiologiques.
- Elle est de réalisation relativement facile.
Inconvénients
La relation cause à effet n’est pas bien perçue, en effet l’investigateur ne sait pas si la cause
supposée a précédé ou une conséquence de la maladie.
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Conclusion
Les études épidémiologiques concernent trois volets :
1er volet : épidémiologie descriptive : vise à évaluer la fréquence de la maladie dans la
population
2ème volet : épidémiologie analytique: vise à étudier les facteurs de risque des maladies.
3ème volet : épidémiologie d’intervention
Ce large spectre rond l’épidémiologie indispensable en santé publique, elle est
irremplaçable
Références
Épidémiologie et biostatistique à l’usage des étudiants en médecine, A. Bezzaoucha
Épidémiologie, principes et méthodes quantitatives : J. Bouyer et collaborateurs
Épidémiologie, méthodes et pratique: ClaudeRumeau-Rouquette et collaborateurs
Épidémiologie : principe, techniqueet application :Milos Jenicek
ANNEXE
Schémas des différentes études épidémiologiques :
Exposition maladie
?_________________O___________________ ♀
?_________________●____________________ ♀
Cas – témoins
Exposition maladie
O_________________ ♀ _____________________?
●_________________ ♀____________________?
Cohorte prospective
Exposition maladie
O ________________? ______________________♀
●_________________?_____________________♀
Cohorte rétrospective
● ( présente ) O ( absente) ?( à déterminer) ♀ ( chercheur au début de l’étude)
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LA SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
Plan du cours
Introduction
Définition
Intérêt
Les méthodes de surveillance
Les types de données utilisables pour la surveillance épidémiologique
surveillance épidémiologique et rétro information
Conclusion
Références
Objectifs du cours
L’étudient doit être capable de définir la surveillance épidémiologique, de connaître les
différentes méthodes et les types de données collectées.
Introduction :
Le système d’information sanitaire est un ensemble organisé de structures sanitaires,
d’instruction publiques ou privées, de personnels de procédures et règlements, de
méthodes et d’équipements permettant de fournir l’information nécessaire à la prise de
décision, à la gestion des programmes sanitaires et au développement du système national
de santé .
Ainsi tout système de santé s’appuie sur des données recueillies dans ses structures pour
définir les grandes orientations de sa politique de santé, identifier les priorités et évaluer les
actions entreprises. Il se compose de sous-systèmes, dont la surveillance épidémiologique.
Au début la surveillance épidémiologique « SE » se confondait avec le contrôle sanitaire
dont l’objectif c’est de repérer les individus atteints de maladies transmissibles, de les isoler,
de les soigner et de prendre des mesures vis-à-vis de leur entourages (isolement,
vaccination, traitement prophylactiques).
Plus récemment, ceci a été étendu à certaines périodes critiques , exemple : surveillance
des femmes enceintes , suivi des nouveaux nés présentant des maladies susceptibles de
provoquer des handicaps etc. et finalement tout phénomène de santé qu’il soit biologique ou
social ( accidents , avortements provoqués …)
Définition
C’est une activité s’étendant en général sur une période relativement longue, qui consiste : -
A observer et à mesurer des paramètres reliés :
soit à l’état de santé de la population et au comportement de la maladie,
soit aux facteurs de l’environnement susceptibles d’influencer cet état de santé ou ce
comportement.
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- Ainsi que leur diffusion à l’ensemble de ceux qui ont besoin d’être informés.
Intérêt :
A- Détermination des priorités en santé publique et ceci à partir de l’observation en routine
de la fréquence des maladies (ou des facteurs de risque), en comparant la fréquence de
ces dernières dans différents pays, ou dans différents groupes d’individus d’un même pays,
et donc de déceler les inégalités entre groupes et identifier les groupes à risque sur
lesquels on doit faire porter une action sanitaire
Priorités → des actions devraient être mises en place afin d’abaisser le niveau de la
mortalité ou de la morbidité → réduire les inégalités
B- Détection des modifications
Détecter le plus tôt possible une éventuelle modification de l’état de santé de la
population et donc un risque d’épidémie, et permettre l’adoption de mesures appropriées.
Les évolutions rapides du milieu, des habitudes de vie et des thérapeutiques ont
entraîné des modifications considérables dans la répartition des maladies exp. ↑ du
cancer, ↑ sida
NB : Le règlement sanitaire international exige actuellement que tous les cas de maladie quarantenaires
(choléra, peste, et fièvre jaune) déclarées dans un pays fassent l’objet d’une notification à l’organisation
mondiale de la santé (OMS).
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2-les programmes nationaux : RAA, IRA (infection respiratoire aigue), manifestation post
vaccinales indésirables, poliomyélite, rougeole, méningite cérébro spinale, accidents
domestiques , tuberculose , sida .…
les données de mortalité : grâce au programme national : cause de décès et l’analyse des
certificats de décès. Elles sont utilisées dans les contextes suivants :
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Autres : exemple
La surveillance de l’état nutritionnel de la population
La surveillance de l’utilisation de certains produits biologiques ou médicamenteux.
La surveillance de la résistance des agents microbiens et de la sensibilité aux antibiotiques,
Activités de dépistage systématique (exemple du contrôle des dons de sang : HIV,
hépatite…)
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références
-Épidémiologie, méthodes et pratique: ClaudeRumeau-Rouquette et collaborateurs
Plan du cours
Définition / généralités
CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES DES MT
1- La chaîne épidémiologique
A- Les agents pathogènes
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Définition / généralités
Une m maladie transmissible est une rupture d'équilibre entre les moyens de défense de
l’organisme et les facteurs de pathogénique d'un agent infectieux.
Il s’agit d’ un état morbide du à l'invasion et à l’agression d’un tissu , d’un organe ou de
l’organisme tout entier, par un agent pathogène, qui peut être, soit une bactérie, un virus,
un champignon ou un parasite.
Importance
Beaucoup de maladies infectieuses continuent à sévir en Algérie, à l’état endémique en
prenant parfois des allures épidémiques, l’impact de la morbidité infectieuse s’aggrave
également par la capacité des germes à développer des résistances aux différents anti-
infectieux.
Dans certains cas le danger d’extension des épidémies est beaucoup plus préoccupant, en
raison du développement des moyens de transports très rapides et des voyages
internationaux fréquents qui permettent de nos jours à un sujet malade contagieux de
transporter avec lui l’infection vers d’autres lieux, cela avant même de tomber malade lui-
même.
Sur plus de 50 millions de décès, à travers le monde, environ 40% sont encore provoqués
par des maladies infectieuses ou parasitaires, dont les deux tiers en Afrique.
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De nombreux auteurs au début du XIX° siècle ont per mis de développer les théories sur la
contagiosité des agents pathogènes, la transmission et la propagation de ces affections et
sur la réceptivité à ces maladies.
- J. Henlé qui a analysé les processus étiologiques des maladies infectieuses en 1840,
- R. Koch qui a formulé les premiers Postulats sur l’infection
- L. Panum qui effectua une étude épidémiologique sur l’épidémie de rougeole aux Iles
Feroé en 1846
- J. Snow avant la découverte de l’agent, une étude épidémiologique du Choléra à Londres
de 1848 à 1854.
Le risque infectieux
Il s’agit de toute circonstance qui favoriserait ou encouragerait l’établissement, le
développement ou la transmission d’un micro-organisme particulier responsable de
maladies infectieuses.
Le risque pour un individu : de contracter une maladie infectieuse est lié au risque global
dans la population.
Tout individu qui est infecté par un agent pathogène accroît le risque pour les autres
individus de contracter l’infection (Ce type de risque n’existe pas pour les maladies non
transmissibles)
Prévention
La prévention se définit comme l’ensemble des mesures prises de façon à éviter les
phénomènes d’altération de l’état de santé, et donc à diminuer la morbidité et la mortalité.
On distingue généralement
La prévention primaire (mesures luttant contre l’apparition de la maladie),
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CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES
1- La chaîne épidémiologique
Quatre éléments :
L’agent pathogène
Le réservoir de l’agent ou source d’infection
Le mode de transmission
L’hôte réceptif
La contagiosité : étudiée par les capacités du germe à se propager d'un sujet à un autre.
Elle s'exprime par le taux d'attaque,
Contagiosité : propagation (Taux d’attaque) et Taux d’attaque secondaire
TA = A sur B x 100 ou 1000
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Le réservoir humain
-L’homme malade
L’importance épidémiologique du malade « réservoir » est inversement proportionnelle à la
gravité de la maladie. Les produits virulents du malade (selles, urines, sang..) constituent
les éléments de la propagation de la maladie. Le portage de germes se situe différemment
dans le temps :
- des porteurs précoces ou porteurs incubants
- des porteurs convalescents, parmi lesquels on distingue deux types, les porteurs
temporaires (dont le portage est inférieur à trois mois) et les porteurs chroniques, lorsque le
portage dépasse trois mois.
- le porteur chronique :
Un porteur chronique d’une maladie transmissible est constitué par tout malade chez lequel
l’agent pathogène persiste pendant une longue période, même après guérison ou parfois
jusqu'à la mort.
- le porteur sain : C’est un individu sain qui sert de véhicule à un agent pathogène, impact
important sur la situation épidémiologique
Le réservoir animal
Les mêmes modalités épidémiologiques sur le portage des agents pathogènes évoquées
chez l'homme sont transposables chez l'animal.
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Le milieu extérieur
Dans le milieu extérieur, les sources d'infection sont innombrables. Il s’agit du sol (la terre),
l’eau, l’air et les poussières et les insectes
Les aliments
Une source importante de maladies transmissibles
La contamination peut s’effectuer à chaque étape
Certains aliments sont plus sensibles
Rôle des insectes
D- L'hôte réceptif
Tout sujet soumis à une contamination. L’état de réceptivité (ou de résistance) du sujet
contact est plus élevé lorsque les systèmes de défense de l’organisme sont défaillants
(immaturité des nouveau-nés)
ou les sujets dont la résistance immunitaire est affaiblie, les sujets dénutris, les alcooliques,
les diabétiques et les drogues .
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Notion de foyer
d’une maladie transmissible : La persistance naturelle d'une maladie dans une région
dépend des conditions climatiques et du biotype de l’agent pathogène ou de son vecteur
(foyers naturels).
Une épidémie : se définit donc par rapport à la fréquence usuelle connue de la maladie,
dans la même localité et pendant la même période. L’épidémie brutale (à extension rapide)
: C’est l’épidémie de type : « maladie hydrique ». L’épidémie de type inter humaine : La
propagation de la maladie d’homme à homme est plus insidieuse, en tache d’huile.
Le processus épidémique inter humain peut être favorisé par divers facteurs : les conditions
immunitaires (méningite cérébro-spinale) les conditions d’hygiène (dermatoses
parasitaires), les conditions climatiques (typhoïde).
L'état endémique : Dans les situations endémiques, la maladie existe habituellement dans
une région et sévit tout au long de l’année. C’est le cas de la tuberculose pulmonaire, de
la typhoïde par exemple dans notre pays.
Une Pandémie : C’est une épidémie qui envahit plusieurs continents à la fois.
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La Prévalence d’un maladie : elle indique pour une maladie donnée l'ensemble des cas
observés ( ou calculés) pour une population déterminée durant une période donnée. La
prévalence des maladies transmissibles est un indice largement utilisé en épidémiologie,
surtout dans les systèmes de surveillance épidémiologique.
L'Incidence d’une maladie : représente la fréquence des cas nouveaux apparus dans une
population déterminée pendant une période donnée. L’incidence permet d’estimer la vitesse
de propagation d’une maladie dans une population. L’estimation de l’incidence est
indispensable pour évaluer l’efficacité d’un programme d’actions sanitaire de masse.
Plan du cours
définition
Intérêt de la question
Les modes de transmission
Les facteurs de risques
les principales données épidémiologiques concernant les IST
La prophylaxie générale des IST
STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES IST / SIDA
Conclusion
références
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Définition
Il s’agit d’infections transmises par voie sexuelle (de façon exclusive ou non) responsables
d'une infection gynécologique ou générale.
Intérêt de la question
Elles constituent un vrai problème de santé publique de part :
1/ leur fréquence: selon OMS 330 millions de cas/an avec de grande variation suivant les
pays.
2/Nous assistant à leur recrudescence alarmante, et la richesse de leur expression
pathologique en raison des modifications des comportements sexuels.
3/Conséquence qui engagent le pronostic fonctionnel (stérilité post-salpingite) ou vital( sida)
4/Maladies hanteuses qui peuvent entrainer l’automédication d’où complication :
Exp résistance bactérienne
5/elles coûtent très cher
6/La notion de porteurs sains : VIH (incubation 10 an)
7/La notion de sous déclaration.
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-drogue, alcool,
-Antécédents d’IST.
Au plan collectif
-Éducation et information du publique
-Population cible : adolescents et adultes jeunes
-Vulgariser le problème et faire connaître aux jeunes comment on peut contracter les
maladies -vénériennes et quels sont les moyens de prévention( préservatifs…)
-Faire connaître les signes d’appel de la maladie
-Convaincre que c’est une maladie comme les autres
-Exposer les dangers de se traiter en cachette
-Conférences et moyens audiovisuel pour les jeunes: lycées, casernes, maisons de jeunes
…
viseront à sensibiliser les jeunes au « péril vénérien »
-Contrôle de la prostitution??
-Enquête épidémiologique dès que le diagnostic est posé : qui doit se faire en amont et en
aval du malade (remontant vers le ou les contaminateurs et descendants vers les
contaminés) avec traitement et surveillance des cas dépistés.
-Traitement simultané des deux partenaires
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2-Les actions prioritaires mises en œuvre pour atteindre ces objectifs sont :
-la promotion de comportements sexuels à moindre risque par l'éducation et l'information
des jeunes en milieu scolaire et non scolaire, des hommes et des femmes en milieu
professionnel et surtout des personnes concernées par la prostitution,
-la facilitation de l'accès aux préservatifs (coût et circuit de distribution),
-la garantie du diagnostic et du traitement précoce des IST,
-L'organisation et renforcement à l'accès aux conseils et au dépistage volontaire du VIH,
rôle du CDV (centre de dépistage volontaire),
-le développement de l'accès aux services de la planification familiale,
-la garantie de la sécurité transfusionnelle sur tout le territoire national,
-le contrôle du respect des conditions d'asepsie et de stérilisation,
-la garantie de l'accès aux services de santé aux séropositifs et des malades du SIDA,
-la promotion de l'accès aux services sociaux pour les séropositifs, les malades et leurs
familles,
-la réorientation des dépenses publiques pour appuyer le budget de la santé et garantir le
financement des activités d'éducation sanitaire développées par les autres départements,
-le développement de la solidarité en faveur des personnes atteintes du SIDA et de leurs
familles.
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-1988 : élaboration du premier programme à court terme de lutte contre les MST/SIDA, en
collaboration avec l'O.M.S. visant les mesures d'urgence (contrôle du sang, formation,
etc.…).
-1989 : création d'un Comité National de lutte contre les MST/SIDA et la mise en place d'un
laboratoire National de Référence.
-1995 : création de l'Agence Nationale du Sang chargée de toute la sécurité transfusionnelle
au niveau national,
-1996/1997 :
Décentralisation effective des activités de lutte contre les MST/SIDA avec une approche
multisectorielle :, Développement des actions d'information, éducation et communication
avec les autres secteurs .
Mise en place du Groupe Thématique ONUSIDA, et mise en œuvre d'un Programme de
Coopération Algérie/ONUSIDA couvrant la période 1996/1997
Création de quatre centres de référence VIH/SIDA par décision du Ministère de la Santé et
de la Population, dont les missions sont la prise en charge et le suivi des séropositifs et des
malades sur le plan biologique, clinique, thérapeutique, psychosocial, la gestion des
moyens diagnostiques, thérapeutiques, la formation des personnels de santé.
-l'apparition de la tri thérapie.
Intégration de la prise en charge des MST dans les soins de santé de base (organisation de
plusieurs cours nationaux sur les MST)
Création de comités de wilayas de lutte contre les MST/SIDA regroupant les personnes
ressources formées (santé, autres secteurs, associations)
Des séminaires de formation destinés au mouvement associatif se sont tenus à partir de
décembre 1997 (30 personnes ressources à chaque fois)
-1998/1999 :
Renforcement et le développement des activités d'information, éducation, communication
avec une implication plus grande des autres secteurs.
Disponibilité des préservatifs sur le plan coût et amélioration du circuit de distribution
Organisation du dépistage volontaire anonyme et gratuit
Renforcement de l'implication du Mouvement Associatif
Opérationnalité et renforcement des centres de référence VIH/SIDA pour la prise en charge
thérapeutique et psychosociale. La planification stratégique et le développement d'actions
spécifiques concernant certaines régions cibles comme Tamanrasset et les régions à forte
migration
-Amélioration de la surveillance épidémiologique (mise en place des sites sentinelles de
séro-surveillance VIH).
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Conclusion
Les IST sont sous estimées, sous déclarées et aussi victime de l’automédication.
Leur rareté à l’hôpital s’explique par le fait que le malade préfère être vu en médecine
privée, (les IST sont des affections que l’on cache),
références
-WWW.ands.dz
-abid@santemaghreb.com
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Plan du cour
Définition
Importance du problème
Prophylaxie
Le PNLCTMR
Conclusion
Références
définition
la tuberculose est une infection endémique provoquée par le bacille de koch (B.K) . le
poumon constitue la localisation sélective du genre, mais d’autres organes peuvent être
atteints(les intestins, la peau…) .Maladie sociale de longue durée.
Importance du problème
D'après les dernières estimations de l'OMS, prés de deux milliards d'êtres humains (le tiers
de la population mondiale) ont été infectés par le bacille de la tuberculose. Parmi ces
personnes infectées, chaque année 8 millions développent une maladie tuberculeuse qui,
dans prés de la moitié des cas, est contagieuse parce qu'elle est localisée aux poumons.
Prés de 2 millions de malades meurent de tuberculose chaque année. 95% des cas de
tuberculose et 98% des décès par tuberculose surviennent dans les pays du Tiers monde,
En Algérie : pour l’année 2005
19713 cas (14187:2004) (à Tlemcen 730 cas ) ont été déclarés à l’I.N.S.P ( institut
nationale de santé publique) on retrouve : 10099 cas de tuberculose pulmonaire ;9231
cas de tuberculose extra pulmonaire ; 310 cas avec double localisation, pulmonaire et extra
pulmonaire ;73 cas de tuberculose non classés.
Les tuberculoses pulmonaires (54 %), représentent un peu plus de la moitié des cas de
tuberculose toutes formes confondues.
Le taux d’incidence de la tuberculose, toutes formes confondues, est de 60,62 cas pour
100.000 habitants contre 44,23 en 2004 (meilleure déclaration)
prophylaxie
1-Prophylaxie du réservoir
32
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
a- Déclaration des cas confirmés (TBC pulm ou extra pulm) par le UCTMR (unité de
contrôle de la TBC et des maladies respiratoires) ex DAT, autres structures sanitaire, CHU,
hôpitaux spécialisés etc. au ministère de la santé et à l’ INSP
d-, Dépistage :
Son but est d’identifier les sources d’infections au sein des collectivités
La population cible:
→ Personnes >15 ans consultants pour symptômes respiratoire durables (toux,
expectoration) ou évocateurs (hémoptysie),
→ Personnes vivant au contact de tuberculeux
→ Personne avec image radiologique suspectes
5-La surveillance épidémiologique est basée sur :
A-la morbidité tuberculeuse est estimée sur la base des notifications des cas confirmés
établies au niveau des structures de soins.
-Trois paramètres:
a- Le risque annuel d’infection tuberculeuse (incidence annuelle):% de sujets nouvellement
infectés au cours d’une année
b- Incidence annuelle des cas de tuberculose à microscopie positive
c- le nombre de cas guéris après traitement.
B- La mortalité
C- l’indice tuberculinique : utilisé surtout chez l’enfant
Nombre de sujets infectés par le BK (malades ou non) au sein de la population
Renseigne sur l’importance du réservoir du virus
33
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
- une réaction à l’IDR >10 mm , en cas d’absence de cicatrice de BCG et > 15 mm en cas
de présence de cicatrice vaccinale.
2-Prophylaxie de la transmission
-Désinfection au cours de la maladie : simple entretien du local et des objets + propreté du
malade.
- Au niveau de l’hôpital désinfection par trempage du matériel par l’utilisation de composés
actifs
- hygiène de la toux et recueil des expectorations
L'hygiène de la toux est une mesure simple, peu coûteuse et très efficace pour prévenir la
transmission de M. tuberculosis.. Chaque fois que le patient tousse ou éternue, il doit se
couvrir la bouche et le nez correctement au moyen d'un mouchoir en papier pour capter les
gouttelettes et éviter la formation d'aérosols. Le mouchoir sera placé, après un seul usage,
dans un sac en plastique qui doit être évacué quotidiennement. L'expectoration est recueillie
dans des récipients à usage unique qui doivent être remplacés chaque jour.
-port de masques
pour qu'un masque assure une protection optimale, il ne peut permettre aucune fuite le long
du visage, et doit arrêter les particules de 1 à 5 µ.
Le masque à une couche de papier est inefficace Le masque chirurgical ne s'adapte pas
suffisamment sur le visage. La protection la plus efficace n'est possible que par des
masques répondant aux normes FFP2 et FFP3.
B- La vaccination:
À la naissance dans les maternités
0-14 ans révolus non porteurs de cicatrice
Arbre de décision pour un enfant contact d'un tuberculeux contagieux : voire annexe
Le PNLCTMR
34
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
1-Introduction
-Élaboré et mis en place en 1968,
-Enrichi au fur et à mesure par des dispositions techniques et une réglementation
-Assure la gratuité des activités : de dépistages, de traitement, vaccination, de suivi et de
formation
-Mais au cours de ces derrières années, la situation épidémiologique montre une stagnation
du PNLT liée au relâchement de la vigilance et une diminution de la mobilisation de tous les
secteurs chargés de l’application et du suivi du programme
-Pour une meilleure application de ce programme il faut :
→ Prise de conscience et l’engagement politique et financier du ministère de la santé afin
d’assurer la gratuité de la prévention, dépistage, traitement.
→ Rendre les laboratoires plus performants.
→ Fournir des efforts par le personnel médical et paramédical dans l’éducation de la
population en général et des malades en particuliers.
2-But du P.N.L.A.T
-réduire la transmission de la tuberculose dans la population algérienne
-réduire la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose .
3-Objectifs spécifiques
-réduire de moitié d’ici 2010 le taux annuel des nouveaux cas de tuberculose
pulmonaire à microscopie positive.
-Atteindre et maintenir au moins de 5% le taux de résistance primaire aux
antibiotiques, au niveau national.
-Réduire de moitié d’ici 2010 le taux d’incidence des méningites et des miliaires
tuberculeuses de l’enfant .
4-Activités du programme
-Vaccination des nouveaux-nés par le BCG ; afin d’atteindre un taux de couverture
vaccinale supérieur à 95%,
-Identification d’au moins 85% des cas de tuberculose à microscopie positive existant
dans la collectivité,
-Traitement de tous les cas de tuberculose reconnus et la guérison d’au moins 90%
d’entre eux,.
-La supervision de toutes les tâches liées au dépistage et au traitement.
35
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
-Elle est basée sur des indicateurs d’activité , des indicateurs de résultats et sur des
indicateurs d’efficience .
conclusion
-Les indicateurs épidémiologiques relatifs à la tuberculose montrent une stagnation du
tableau de la maladie dans notre pays avec encore des valeurs en deçà des seuils fixés.
Cela implique :
- de redoubler les efforts déjà consentis pour lutter contre cette affection,
- mais également de rechercher et d'identifier les raisons de cette situation afin de
réadapter si nécessaire, les moyens de lutte et par retour le système de surveillance.
-WWW.ands.dz
-M.Bouziani, les pathologies infectieuses : aspects épidémiologiques et prophylactiques, ed, Dar El Gharb.
36
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
I) Définition et généralité
II) Programme National de Lutte contre le paludisme
1- introduction
2- objectifs
3- activités
4- évaluation
III) Le plan d’action 2006 de l’Institut National de la Santé Publique
IV) références
37
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
-En 1963 : l’Algérie, avec le soutien technique de l’OMS et en coordination avec le Maroc et
la Tunisie, décide de lancer un programme d’éradication du Paludisme par étapes d’Est en
Ouest couvrant la totalité des Wilayas du nord du pays et devant permettre de conclure, en
1983, à l’absence de cas autochtones.
Objectifs principaux
- Réalisé l’éradication du paludisme dans tous les territoires endémiques du pays,
- Maintenir le pays exempt de la maladie.
Les objectifs spécifiques
-Empêcher la réintroduction du paludisme dans les régions oǔ l’éradication a été réalisée,
-Éliminer les micro foyers de transmission persistante (Tamanrasset, Adrar, Ouargla)
-Réduire l’incidence plasmodique à 0/1000 de la population à risque,
-Prévenir la résurgence de la transmission dans les zones réceptives par un système
approprié de surveillance épidémiologique.
Activités
La campagne de lutte contre le paludisme
a- Phase préparatoire : elle a duré 2 ans au minimum (1963-1968) comprend :
38
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Enquête épidémiologique
Organisation administrative
Reconnaissance géographique
Formation du personnel
Mobilisation des ressources
Préparation des insecticides et appareil
IEC (information –éducation -communication) xxx objectif : obtenir la coopération des
populations en autorisant l’application d’insecticides, prélèvement de sang , prise de
médicaments…
b- Phase d’attaque : durée 3 ans au minimum à partir de 1968
Son objectif était l’arrêt de la transmission par :
Dépistage actif et passif + traitement des malades
Cycle d’aspersion intra domiciliaire avec DDT
39
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
40
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
41
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
références
-Institut National de la Santé Publique: le paludisme en Algérie situation – évolution
-M.Bouziani, les pathologies infectieuses : aspects épidémiologiques et prophylactiques, ed, Dar El Gharb. 2001
42
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
LA MENINGITE CEREBROSPINALE
Plan du cours
Définition
Rappel clinique
Epidémiologie analytique
Epidémiologie synthétique
. La surveillance épidémiologique
Définition
La méningite : c’est un processus inflammatoire d’origine généralement infectieuse
atteignant les méninges (ensemble des formations recouvrant l’encéphale et la moelle
épinière)
Dans 70 á 80% des cas les méningites sont d’origine virale. Elles sont généralement
bénignes, le rétablissement étant le plus spontané.
Dans 20 a 25% des cas , les méningites sont d’origine bactérienne. Elles sont graves car
l’évolution spontanée est pratiquement toujours mortelle.
Dans moins de 5% des cas, les méningites infectieuses sont dues á des bactéries non
pyogènes, á des parasites ou des processus néoplasiques.
Plusieurs bactéries peuvent être a l’origine de ces infections les plus fréquentes :
Pneumocoque et bacille de Pleiffer : (Haemophilus influenza): méningite non contagieuse.
Neisseria meningitidis (méningocoque) : le seul germe capable de donner lieu à des
épidémies par contre c’est la moins grave et la plus facile à traiter, atteint surtout les sujets
jeunes de 2 mois à 25 ans. Ce dernier fera le sujet de notre étude.
Rappel clinique
- incubation silencieuse ou masquée par une rhinopharyngite banale.
- début brutal : température à 40°, frissons, cépha lée violente, vomissement, la raideur
méningée (mise en évidence par les signes de kerning et Brudzinski )
- signes accessoires : troubles vasomoteurs, hypreéstésie cutanée, troubles
sphinctériens, oculaires, du comportement.
- forme comateuse avec purpura pétéchial étendu : mauvais pronostic.
Epidémiologie analytique
43
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
1. agent pathogène
Neisseria meningitidis : diplocoque gram négatif, aérobie strict,
la paroi est l’élément intéressant , elle porte des pilis qui interviennent dans l’adhésion aux
cellules des muqueuses et surtout présente trois constituons majeurs d’intérêt nosologique ,
épidémiologique et prophylactique. Les polyosides micro capsulaires, les protéines de la
couche externe, les lipopolysaccharides. Divers sérotypes sont pathogènes pour l’homme :
les germes A,B, C et y sont responsables de 80 % des méningites.
Très fragile dans le milieu extérieur, il faut le cultiver sitôt le prélèvement effectué) il est
sensible au froid, la chaleur, la dessiccation, rayons ultraviolets et aux anti septiques usuels.
2. Réservoir du virus
Le réservoir est strictement humain (rhinopharynx) : malade et porteur sain, le germe atteint
les méninges par deux voies possibles : ethmoïdale par passage direct à travers la lame
criblée, sanguine par bactériémie ou septicémie. Les sécrétions du nez et de la bouche
constituent la source de transmission.
3. Mode de transmission
La transmission est directe, interhumaine (germe fragile) par les gouttelettes de salives
(parole, toux)
L’aérocontamination est possible dans les laboratoires et les services cliniques.
Période d’incubation : 2 à 10 jours.
Période de contagiosité : pour un porteur : 3 à 4 semaines.
4. Réceptivité
Prédomine, chez les enfants et les adolescents
Une immunité peut s’acquérir progressivement au hasard des contacts avec diverses
souches car il n’y a pas d’immunité croisée entre les différents sérogroupes.
la vaccination procure une immunité à l’égard des sérogroupes A et C de méningocoque.
Epidémiologie synthétique
2- Afrique soudano- sahélienne : la « ceinture de la méningite :
44
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
En Afrique tropicale, la MCS sévit avec une acuité particulière dans une zone qui s’étend
de la façade atlantique à la corne de l’Afrique. C’est «la ceinture de la méningite » qui trouve
ses limites entre 8° et 16° degrés de latitude nord .
En Algérie, la MCS est á l’état endémique dans toutes les régions du pays, se voit toute
l’année mais 50% des cas surviennent au printemps. Une poussée épidémique est notée
dans tous les 9 à 10 ans. On estime en Algérie qu’on est en situation épidémique dés qu’il
survient 2 cas de MCS la même semaine dans la même commune.
1- Evolution de l’incidence des méningites : entre 1986 et 1997 l’Algérie a connu deux
poussées épidémiques importantes ; l’une en 1989 et 1990, l’autre en 1996 et 1997.
45
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
La lutte contre la MCS est basée sur un système de surveillance de la maladie et sur la
protection des sujets réceptifs
- La surveillance épidémiologique
Elle à pour objectifs :
- Connaître la fréquence, les tendances et les principales caractéristiques épidémiologiques
de ces affections ainsi que l’impact des mesures de prévention.
- Evaluer l’efficacité de la stratégie de lutte en fonction de l’évolution enregistrée.
-Assurer l’information régulière des autorités et la rétro information des différents acteurs
impliqués et ayant en charge le système de santé.
- Organiser l’information, l’éducation et la communication avec le public et les organes
d’information.
-cas possible : adulte : accès fébrile brutal dépassant 38° en mesure rectale associé à une
raideur de la nuque ou des pétéchies ou un purpura.
Nourrisson de moins de un an : existence d’au moins trois des signes suivants : diarrhée,
vomissements, hypotonie axiale, bombement de la fontanelle, fièvre supérieure à 38°en
mesure rectale, excitabilité. Tout cas suspect de méningite devra faire l’objet d’une ponction
lombaire.
46
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
47
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Seule la vaccination de masse par le vaccin anti méningococcique A+C est capable
d’arrêter l’épidémie dans les deux semaines qui suivent sa survenue. La campagne de
vaccination devra faire appel aux équipes du secteur sanitaire chargées du programme
élargi de vaccination (PEV) .
La vaccination dans les collectivités fermées telles que casernes, prisons, internats, écoles,
ainsi que les oasis du grand sud, doît être entreprise dès qu’un cas de méningite à
méningocoque est suspecté. Il est recommandé de vacciner de façon systématique :
- Le personnel de santé exposé, cette vaccination doit être renouveler tous les 3 ans.
- Toutes les jeunes recrues du service national dans les 48 h suivant leur arrivée en milieu
militaire de façon à leur faire développer le plus précocement possible une immunité
acceptable.
N.B. IL est recommandé, pour les voyageurs de plus de 18 mois, qui se rendent dans une
région ou sévit une épidémie de méningite ou dans une zone d’hyper endémie, de se faire
vacciner contre la méningite à méningocoque A et C par une dose unique de vaccin qui est
efficace en 5-7 jours pendant 3 ans environ ( pèlerinage )
références
Manuel de stratégie de lutte contre la méningite a ²méningocoque, séminaire atelier. Annaba
M.Bouziani, les pathologies infectieuses : aspects épidémiologiques et prophylactiques, ed,Dar El Gharb. 2001.
48
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
Définition généralités
évolution des MTH
principaux facteurs générateurs de MTH
les solutions à mettre en œuvre
études épidémiologiques les principales MTH
Fièvre Typhoïde
Choléra
Hépatites virales A et E
Programme national de lutte contre les MTH
références
Définition généralités
Le mot MTH recouvre un large spectre de pathologie d’origine bactérienne parasitaire
ou virale dont l’élément commun est le mode de contamination : l’eau.
à déclaration obligatoire
Ce sont des maladies du péril fécal à allure épidémique, dont la symptomatologie est la
plus souvent digestive (diarrhée, vomissements etc.…) qui restent encore très répondues et
constituent toujours une menace dans les pays pauvres et dont la mortalité est très élevé
surtout pour les enfants en bas âge.
Les MTH ont connus une véritable évolution liée à la situation climatique du pays aggravée
par une sous exploitation des réserves.
Véritable problème de santé publique, elles représentent en terme de morbidité les
premières maladies notifiées à l’INSP en 1980 l’épidémie de cholera a coûté la vie de 482
personnes en Algérie,
En 1990 prêt de 5 M d’enfants sont morts des MTH dans le monde selon l’OMS.
Le taux d’incidence global moyen des maladies hydriques est de 35 cas par 100 000
habitants.
49
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
50
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Fièvre Typhoïde :
Elle représente actuellement 47%de l’ensemble des MTH déclarées.
Maladie infectieuse aigue spécifique à l’homme.
Agent pathogène : salmonelles majeurs :
- Salmonella typhi (bacille d’Eberth)
-Salmonella paratyphi A, B, C.
-Entérobactérie gram négatif.
-Munie d’une endotoxine.
-Résistant dans le milieu extérieur, particulièrement dans l’eau.
Cliniquement:Elle se manifeste par une symptomatologie digestive et générale secondaire à
la multiplication de la bactérie dans l’intestin et son passage après dans le sang.
Diagnostic positif : hémoculture, coproculture, sérodiagnostic de «Widal et Félix ».
Transmission:
-Direct:inter humaine (selles, linge souillé mains sales).
-Indirect: eau et aliments contaminés.
2-Choléra :
51
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
3-Hepatites virales A et E :
Hépatite est une inflammation du foie secondaire à l’infection des hépatocytes par plusieurs
types de virus dont le VHA et le VHE.
-Hépatite A: maladie infantile bénigne.
-Hépatite E: touche les adulte, la mortalité est importante (80%) surtout chez la femme
enceinte.
Agent pathogène:
-VHA: picornavirus, résistant aux antiseptiques et à la chaleur.
-VHE: moins résistant dans le milieu extérieur, plus sensible aux désinfectants et au chlore.
-VHA et VHE sont éliminés dans les selles.
Transmission: l’eau polluée est la principale source de contamination pour ces hépatites
épidémiques.
Clinique:Hépatite A : fièvre, signes gastro-intestinaux, ictère.
Hépatite E : risque d’hépatite fulminante.
Diagnostic positif : Hépatite A : sérologie (Ac anti-VHA).
Hépatite E : coproculture.
4-Dysenteries:
A-Shigelloses
Recto-colite aiguë fébrile, due à des bactéries du genre Schigella.
52
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Agent pathogène: Entérobactérie, gram négatif. 4 sous groupes : les bacilles dysentériques
A, B, C et D.
Clinique: syndrome dysentérique.(diarrhées liquides glaireuses et sanglantes)
Transmission:
-Direct: Infection manu portée.
-Indirect: Aliments souillés et consommés crus (irrigation par des eaux usées).
les mouches.
b- Amibiase
références
-www.ands.dz
- M.Bouziani, les pathologies infectieuses : aspects épidémiologiques et prophylactiques, ed, Dar El Gharb.
53
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
ANNEXE
Evolution de l’incidence des MTH de 1981 à 2001
INCIDENCE DU CHOLERA
ANNEES 1981 - 2001
TAUX/100.000 HBTS
50
40
30
20
10
0
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
ANNEES
SOURCE : INSP
TAUX/100.000 HBT S
35
30
25
20
15
10
0
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
54
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
TAUX/100.000 HBTS
50
40
30
20
10
0
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
ANNEES
SOURCE : INSP
TAUX/100.000 HBTS
70
60
50
40
30
20
10
0
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
ANNEES
SOURCE : INSP
55
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
Définition
Importance du problème
Diagnostic étiologique des TIA
Prophylaxie
références
Objectifs du cours :
Définir les TIA, les différents agents responsables et connaître les différents moyens de les
prévenir.
Définition
TIA : maladie aigue qui résulte de la consommation d’aliments contaminés par certains
microbes ou leur toxine
La TIAC est défini par l’apparition d’au moins deux cas d’une symptomatologie, en générale
digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire .
l’activité pathologique des agents responsables est due :
Soit à une action invasive (inflammation ou ulcération de la muqueuse intestinale
Soit à une action cytotoxique (production d’une toxine cytotoxique
Soit une action entérotoxinogène (entraînant une stimulation de la sécrétion intestinale)
Importance du problème
Les TIAC représentent un problème de santé publique par:
Leur fréquence y compris dans les pays à haut niveau économique due à la consommation
de plus en plus large d’aliments conservés de l’extension de l’alimentation collective:
cantine scolaire, fast food…
Par leur gravité exp : botulisme
En Algérie
La majorité des cas de TIAC sont enregistrés durant la saison estivale au cours des repas
familiaux et des festivités (souvent méconnue).
56
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
57
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Prophylaxie
références
58
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Fièvre
Oui Non
Action toxinique
Action invasive Vomissement++
Clostidium perfringens
DI -10-14 H-
Bacillus céréus
DI -10-115 H-
HYGIENE ALIMENTAIRE
Plan du cours
Introduction
Définition
Place des différents groupes d’aliments dans la couverture des besoins
59
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
INTRODUCTION
A l’état naturel, la plus part des aliments contiennes des microbes vivants et qui peuvent
constituer un milieu de culture favorable, et entraîner des infections lorsque ces aliments
sont manipulés sans être traités de façon adéquate (cuisson, réfrigération),
On trouve une incroyable variété de micro-organismes sur et dans la nourriture. L'OMS a
dénombré plus de 250 types d'infections alimentaires.
Les industries alimentaires disposent d’un arsenal d’analyses pour éviter que nous les
ingérions.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à éviter les accidents, le risque «0 » n’existe
pas.
Définition
Ensemble de règles permettant d'éviter des maladies par contamination microbienne, par
excès ou carence alimentaire.
60
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
A) Le nettoyage des locaux (les sols, les plans de travail) est indispensable puisque les
aliments ou les ustensiles sont en contact directe avec eux.
Dans le secteur de l’agro-alimentaire, le nettoyage des zones de productions suit des règles
d’hygiène très rigoureuses. Il se divise en cinq étapes principales :
le dépoussiérage éponge humide, sans produit, pour éliminer les déchets (poussières et
miettes…) ;
et nettoyage avec un détergent ;
la désinfection : laisser agir le produit quelques minutes ;
le rinçage éventuel ;
le séchage avec du papier absorbant.
Commencer le nettoyage par les zones les moins sales évitera de leur transmettre les
souillures des zones les plus sales par lesquelles on terminera.
La meilleure manière de procéder est de réserver certains outils (seau, éponge ou lavette,
chiffon…) à des tâches particulières .Un code de couleurs facilitera cette différenciation
NB une fois nettoyées, les surfaces ne sont plus exemptes de micro-organismes que
quelques minutes. C’est pourquoi on procédera au cycle entier du nettoyage sur les plans
de travail avant et après chaque utilisation.
C) le lavage des mains car de très nombreuses intoxications sont dues à des germes
transmis aux aliments par l’intermédiaire de mains sales .C ‘est l’un des plus difficiles
problèmes à maîtriser dans le secteur de l’agro-alimentaire d’hygiène.
Il doit se faire selon une méthode rigoureuse ; Cette hygiène quotidienne doit être amplifiée
lors de maladies (angine, grippe, etc.)afin de ne pas la transmettre à autrui.
Les étapes de lavage des mains :
61
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
1-se mouiller les mains avec de l’eau tiède et éliminer les salissures éventuelles ;
2-prendre du savon bactéricide (de préférence liquide) et faire mousser quelques instants ;
3-utiliser éventuellement une brosse pour le lavage des ongles ;
4-se rincer les mains ;
5-se sécher les mains sur un essuie – mains propre.
Quand doit –on se laver les mains ?
Après être aller aux toilettes ;
Avant de manger ;
Avant la préparation des aliments ;
Entre la préparation de produits différentes (produits terreux, viande pare exemple)
Après avoir toussé ou s’être mouché ;
Après avoir touché la poubelle ;
Chaque fois qu’on l’estime » nécessaire.
A- LE LAIT
C’est l’aliment le plus consommé surtout chez les nourrissons et jeunes enfants
Peut être contaminé lors de sa production ou son traitement à 3 niveaux :
1- la contamination par la vache
Lorsque la vache est atteinte par ces germes, la contamination de l’homme peut se faire par
la consommation de lait cru exp.
Brucella mélitensis : peut être éliminer par la pasteurisation.
Mycobactérium bovis: peut être éliminer par ébullition
Prévention
-Contrôle vétérinaire régulier : dépistage et traitement de toutes les maladie.
-Lavage des mamelles lors de la traite
62
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Soit par le trayeur qui ne prend pas les mesures d’hygiène élémentaires lors de son travail;
Soit par l’appareillage ou les récipients de traite mal lavés
Plusieurs germes exp. staph, strept, virus de l’hépatite A…
Prévention
Hygiène individuelle du trayeur
Lavage et désinfection des récipients de la traite
Prévention
Avant la consommation: le lait doit subir un examen bactériologique à la recherche de
colibacille .la destruction des germes :
la pasteurisation:chauffage à 80 ° pendant 20 secon des pour détruire les colibacilles puis un
un refroidissement brusque pour éliminer les germes thermophiles
a stérilisation : consiste à une pré stérilisation pendant quelques secondes à une T ° de 140
°et une stérilisation pendant 30 minutes à une T° d e 112 ° .
L’upérisation : consiste à passer le lait à une ultra haute température (jet de vapeur à 140°)
B- LA VIANDE
Sa consommation est à l’origine de TIAC due aux salmonelles ou staphylocoque.
Risque de transmission des zoonoses exp. TBC, Brucellose…
Prévention
Au niveau de l’élevage: contrôle vétérinaire régulier pour dépister les maladies : l’abattage,
saisie des viandes contaminées,
Au niveau de l’abattage: maintient de la propreté des instruments d’abattage, hygiène
corporelle du personnel.
Au niveau de la commercialisation:transport des viandes dans des camion frigorifiques,
stockage dans les boucheries (entre 0° et 2°), inte rdire la préparation de la viande hachée
qui favorise la pullulation des germes.
63
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Conclusion
Les aliments sont des produits fragiles .Il faut les entourer de précautions en différentes
circonstances. Cette responsabilité repose sur les industriels et les commerçants jusqu’au
magasin…mais, dès que les familles retirent un produit d’un rayon, elles sont responsables
de leur sécurité alimentaire.
Alors il faut que chacun fasse attention pour le transport, le rangement, la préparation, ou la
conservation.
La notion de la chaîne de froid commence à rentrer dans les habitudes.
Les campagnes d’information et de sensibilisation sont aujourd’hui vitales.
NB actuellement hygiène alimentaire ne concerne pas seulement la prévention des
maladies infectieuses, mais aussi les maladies non transmissibles exp. Hygiène alimentaire
et cancer (en matière de prévention du cancer, l'hygiène alimentaire peut jouer un rôle
important dans la lutte contre cette maladie du siècle), hygiène alimentaire et maladie cardio
vasculaire etc
références
-www.quapa.com/lexique.htm
- M.Bouziani : les pathologies infectieuses « aspect épidémiologique et prophylactique ».ed Dar El Gharb.
64
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
65
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Le plan du cours
Introduction
définition /diagnostic
facteurs de risque
Objectifs
Les activités du programme
Organisation de la lutte
Evaluation du programme
V) références
Objectifs du cours :
Connaître les caractéristiques du programme national de lutte contre le RAA.
Introduction
Le RAA continu à représenter un véritable problème de santé publique malgré la diminution
de son incidence au cours de ces dix dernières années et ceci est du à :
1- à sa complication majeure : Cardiopathie Rhumatismale en rapport avec les conditions
socio économiques,
2- ses conséquences sur la mortalité morbidité: surtout en Algérie et dans les pays en voie
de développement :
400 milles décès/an dans le monde entier
2 millions d’hospitalisations répétées, 1 million de chirurgie a cœur ouvert,
3- et ses conséquences économiques
-en Algérie : lourde charge socioéconomique
Chirurgie sur valvulopapthie: 750 millions de DA en 1995
(somme équivalente à la prévention et prise en charge des enfants d’âge scolaire)
4-au programme national de lutte qui n’a été ni efficace ni efficient ceci est du à la non
adhésion d’une grande proportion du personnel médical et de beaucoup de citoyens au
programme.
définition /diagnostic
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
facteurs de risque
-La pauvreté, la promiscuité et la dégradation de l’hygiène public et individuelle.
-Un niveau socio-économique bas.
-L’urbanisation massive et désordonnée source de promiscuité.
-Les collectivités (écoles, crèches) qui favorisent la dissémination du germe entre enfants.
-Manque d’information, d’éducation et de communication. (IEC)
-le non accès aux soins de base et l’illettrisme en sachant que le RAA en grande partie
touche une population bien ciblée (les pauvres).
67
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A) les objectifs
1-dimunier l’incidence du RAA de 50%
2-diminuer l’incidence des rechutes à mois de 0.4% /années/patients
3-réduire la prévalence des cardiopathies rhumatismales à moins de 1.5%
b. au niveau périphérique :
1-USB : unité de soin de base
2-hopital
3-SEMEP : service d’épidémiologie et de médecine préventive
4-pharmacie
5-DSP direction de la santé et de la population : exécution et supervision du programme
6-Observatoire régional de santé
USB :
-diagnostic et traitement des angines
-orientation des cas suspects RAA-CR
68
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Organigramme du PNL-RAA
UDS USB
Carte de RAA
SEMEP
ORS
DSP
DPM
Ou INSP
D) évaluation du programme
1.A l’échelle nationale :
Se fait par le biais des déclaration mensuelle : SS, CHU INSP, MSP – DP
-Cas de RAA hospitalisés + rechutes
-Cas de RAA soumis à la prophylaxie secondaire
Références
1. Sari Ahmed : sur la base d’échantillon national représentatif de la population scolaire enquête de prévalence de CR
2. H . Hannachi - MS. Issad –EG. Farès .Le PNL - RAA en Algérie. Congrès Magrébin, mai 1992.
70
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4. Stéphan J.L Qu’est devenu le Rhumatisme Articulaire Aigu ?.Rev. du Prat. 1994 ; 44 ; 2577 - 80
5. Stollerman G.H .Factors determining the Attack Rate of Rhumatic Fever.J.A.M.A. 1991; 12: 823 - 828
Plan du cours
A) Introduction, définitions
Les bases immunologiques
B) programme élargie de vaccination
définition
Principales dates historiques du pev en Algérie
objectifs 2006-2009 pour L’Algérie
Évolution des maladies du PEV
le calendrier national de vaccination
Les règles élémentaires de vaccination
Les stratégies de vaccination
Evaluation
Contraintes liées à l’application du PEV
C) conclusion
D) références
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Introduction, définitions
-Vaccin : c’est une préparation antigénique, dérivée d’un agent pathogène spécifique,
capable d’induire, chez un sujet réceptif, une réponse immunitaire (artificielle) protectrice
vis à vis de cet agent.
- il s’agit d’un processus actif qui a pour but de protéger les individus et la communauté
contre certaines maladies→ absence de risques que comporte une maladie infectieuse
Définition
Il regroupe l’ensemble des moyens et des stratégies mises en places pour immuniser dans
les meilleures conditions et avec une bonne efficacité, un maximum de sujets réceptifs
parmi la population.
- il s’agit d’une mesure prophylactique de santé publique
- elle est économique et permet d’éviter la mort et l’handicap d’un grand nombre d’enfants
72
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Il a été élaboré et parrainer en 1977 par l’ OMS et l’UNICEF à la suite d’un constat d’un
taux de couverture vaccinale < 10 %
Les objectifs :
-Rendre disponible pour tous les enfants du monde les vaccinations contre 6 maladies,
ensuite d’autres vaccins ont été inclus au fur et a mesure exp. hépatite b…
-éradication des différentes maladies du PEV.
La préoccupation majeure du ministère de la santé a été d’intensifier les activités du PEV
de manière à rendre le taux de couverture vaccinale > 90 % et réduire la mortalité et la
morbidité dues aux maladies contrôlables par la vaccination ;
73
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
74
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Le respect des procédures et des techniques de vaccination est le seul garant d’une
immunisation sécurisée,
-Soit des stratégies ou points fixes : dans ce cas la population se déplace vers l’unité de
soins, les séances de vaccination sont programmées à des jours fixes connus du public
75
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
- des équipes mobiles : dans ce cas ce sont des agents de santé qui se déplacent vers la
population exp population nomades, éparses …
évaluation :
Etape importante et indispensable au succès du PEV
Elle a pour but de savoir dans quelle mesure les objectifs du PEV ont été atteints
Doit être permanente, régulière et rétro informative
Elle se base essentiellement sur :
-la surveillance épidémiologique des six maladies cibles : analyse de la morbidité et
mortalité à partir des cas déclarés
-le calcul de la couverture vaccinale pour chaque vaccin : le rapport du nombre d’enfants
ayant reçu un vaccin donné sur le nombre d’enfants appartenant à la population cible
exp :le taux de couverture par le BCG pour l’année 2002 :
∑ desvaccinationsBCGfaitesdurant 2002
TCV = ∑
desvaccinationsaucoursdel ' année2002
conclusion
Des résultats spectaculaires ont été obtenus grâce à la vaccination .vacciner un enfant ne
pose plus de problèmes d’acceptabilité de la part de la population grâce à un programme
d’éducation sanitaire.
Des taux de couverture vaccinale encore bas sont observés en zone éparse. Des efforts
doivent être entrepris plus particulièrement vers ces zones.
La situation épidémiologique actuelle doit nous inciter à une plus grande vigilance.
L’approvisionnement régulier et la disponibilité des vaccins, la stabilité du personnel ainsi
qu’un matériel de chaîne du froid de bonne qualité et en nombre suffisant, sont des
éléments primordiaux du PEV.
références
76
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
- www .ands.dz/insp/insp-accueil.htm
- Fourar et al. programme élargi de vaccination, communication, Novembre2006
Séminaire PEV, Oran
ANNEXES
77
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
Introduction /définition
Les étapes du PNSS
Les objectifs du programme
organisation et fonctionnement de la santé scolaire
Activités à réaliser
références
Objectifs du cour :
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Connaître l’intérêt du PNSS, les activités réalisées et le rôle à jouer par chaque secteur.
Introduction /définition :
Le milieu scolaire regroupe une population importante (7 M d’élèves et 400 000
enseignants et personnels) ayant ses propres caractéristiques et justifie un programme
d’éducation sanitaire et de communication sociale adaptée et répondant à des besoins
spécifiques.
Il constitue l’une des priorités de santé publique.
En effet l’investissement dans la santé scolaire est la garanti d’un meilleur niveau de santé
pour la prochaine génération et mérite la mobilisation de tous les acteurs et professionnels
de la santé, de l’éducation, responsables des collectivités locales et des associations,
notamment des parents d’élèves.
80
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
La réhabilitation et l’équipement des UDS ainsi que la création de nouvelles UDS grâce au
budget spéciale santé scolaire mis en place par le gouvernement.
81
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Recensement des locaux pouvant être transformés en UDS, à l’intérieur des établissements
scolaires.
Décider, conjointement avec les secteurs concernés, de la création et de l’implantation des
UDS.
Assurer la construction ou l’aménagement et l’équipement (matériel consommable et non
consommable) des UDS implantées dans les établissements scolaires.
Assurer l’impression et la distribution des dossiers médico-scolaires pour tous les élèves, et
des questionnaires (parents et enseignants) pour les élèves des première et deuxième
année fondamentale.
Remettre au secteur sanitaire la liste de tous les établissements scolaires, leur lieux
d’implantation dans chaque commune, les effectifs de leurs élèves répartis par classes et
par cours pédagogique.
Diffuser et veiller à l’application de tous les textes organisant et réglementant la santé
scolaire.
Faire exécuter les travaux nécessaires pour corriger les anomalies signalées par les
rapports d’inspection des équipes sanitaires dans les établissements scolaires.
- le rôle de l’enseignant :
Répondre au questionnaire des élèves scolarisés en première et deuxième année
fondamentale.
Accompagner les élèves scolarisés à la visite de dépistage.
82
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
-les associations de parents d’élèves : elles ont un rôle important à jouer dans la
sensibilisation.
Activités à réaliser
1-visites médicales systématiques de dépistage,
2-vaccionation en milieu scolaire,
3-contôle d’hygiène et de salubrité des établissements scolaires
4- suivi et prise en charge des affections dépistées en milieu scolaire ciblant en particulier :
la baisse de l’acuité visuelle et le strabisme, l’asthme, le diabète, l’épilepsie, les suites du
RAA, les cardiopathies,
5- éducation pour la santé,
6-prévention du trachome,
7-santé buccodentaire
références
-Instructions ministérielles N°
-Santé scolaire et universitaire. Communication du Pr Terki.K
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
Introduction
Justifications
Objectifs du Programme
Structure du programme
Activités du programme
Structure du programme
références
Introduction
C’est l’ensemble de mesures techniques, administratives, financières et sociales ayant pour
buts de :
Protéger et promouvoir la santé de la mère et de l’enfant,
2. Assurer à l’enfant un développement aussi proche de la normale et harmonieux.
Justifications
A- présence de périodes vulnérables telles que :
Chez la mère :
La grossesse
L’accouchement
L’allaitement et l’éducation
Chez l’enfant : 0 – 6 ans particulièrement
0 – 1 an la plus vulnérable, Particulièrement maladies infectieuses .Cette morbidité est
essentiellement due :
1. Causes endogènes
Affections héréditaires,
Toxiques,
Congénitales
2. Causes exogènes
Péril infectieux : coqueluche, rougeole, etc.
85
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Péril alimentaire
Causes sociales et économiques
B- Autres indicateurs
La mortalité néonatale ( 0 – 28 jours ) représente la moitié des décès infantiles
Dont le tiers est du à la mortinatalité
Les carences en fer concernent 30% des femmes et 8 % des nourrissons
La carence en iode touchait 8% des enfants de Kabylie, zone à risque
Le rachitisme, suspecté cliniquement chez 10% des nourrissons en 1987
L’allaitement maternel, en 1992 l’enquête PapChild trouve 54 % d’allaitement exclusif à 4
mois, moins en 2000, autour de 45 %.
La prévalence de cardiopathies rhumatismales était de 3 pour 1000 en 89, elle est autour de
2,3 en 2000.
Objectifs du Programme
A- objectifs généraux
Réduire la morbidité maternelle
Grossesses à risque, accouchements, suites de couches, etc
Réduire la mortalité maternelle
Estimée en 89 à 2,3 pour 1 000 Enquête
Estimée en 92 à 1,3 pour 1 000 [PapChild]
Estimée en 94 à 4,8 pour 1 000 Registre Hosp.
Estimée en 00 à 3,1 pour 1 000 MDG - EDG
Estimée en 03 à 3,1 pour 1 000 Enquête Nat.
Chez l’enfant
Réduire la morbidité infantile
Maladies infectieuses, Diarrhées, IRA, congénitales, etc.
4) Réduire la mortalité infantile
Estimée à 80 pour 1 000 (années 80)
Elle serait autour de 35 pour mille actuellement dont la moitié est en période néonatal
EDG-MDG
B- objectifs spécifiques :
1) Atteindre un taux de couverture vaccinale supérieur à 80 %
2) Éradiquer la poliomyélite
3) Éliminer le tétanos néonatal
4) Réduire de 50% la mortalité par diarrhée chez les moins de cinq ans
5) Réduire de 50% la mortalité par IRA chez les moins de cinq ans
6) Atteindre un taux de contraception d’au moins 60%
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
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.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Plan du cours
Objectifs du cours
-Savoir définir une IN, les caractéristiques des différents types IN,
-l’organisation de lutte.
Les différentes localisations de L’IN (les définitions de toutes ces infections ont été
proposées par les Centers for Diseases Control (CDC))
Les infections nosocomiales sont nombreuses et polymorphes, tant par leur localisation que
par leur gravité. La fréquence respective des infections nosocomiales est schématiquement
la suivante
- Infections urinaires : 40%,
-Infections des plaies postopératoires : 25%,
- Infections respiratoires : 15%,
-infections sur cathéters intraveineux : 5%,
89
.......................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Prophylaxie:
90
........................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
Infection Peu symptomatique -L’existance d’une sonde urétrale à demeure (le -E. coli : 20% -indication et durée de sondage limitée au strict minimum + matériel
risque des INX 10) stérile, tube collecteur et le sac doit être maintenu en dessous du
urinaire ECBU avant ATB -Entérocoque niveau de la vessie,
- endoscopie, sexe féminin, diabète…
40% Uroculture stérile lors de l’admission -P.aeruginosa -utilisation de SV clos,
Infection du site -Survient dans les 30 J à 1 an après - durée de séjour préopératoire prolongée, -bactérie de la flore -réduction du séjour pré opératoire,
l’intervention cutanéomuqueuse,
opératoire -mauvaise préparation cutanée, - douche antiseptique, dépilation par tendeuse ou crème en péop
(si prothèse), (staph. auréus, strept, immédiat,
15-25 % -type et durée d’intervention,
-présence de pus (prélèvement), -bactérie de la flore -respect des règles d’hygiène par l’équipe chirurgical,
-caractère urgent, hémorragique, ou une reprise endogène si chirurgie
contaminée :BGN
Infection -difficile, - la ventilation assistée(RRx12), -BGN 70% -Respect des règles d’hygiène +surveillance des malades à risque,
P.aéruinosaxxx,
respiratoire - signes cliniques et radiologique -la ré intubationssss, la trachéotomie, -le contrôle des circuits des respirateurs chez les malades ventilés,
-cocci gam+:10-30%,
10-15% - prélèvements in situ + culture -âge >60 ans, -éviter l’encombrement des voies aériennes (aspirations fréquentes
-polymicrobisme et stériles)
-légionellose : signes resp+digestifs. -troubles de la conscience (troubles de la
déglutition).
Infection sur KT -signes inflammatoire ou présence de pus -KT veineux central : 90%, -staph (auréus, -La pose de KT centraux doit être faite par un opérateur entrainé
intraveineux au niveau de la porte d’entrée du KT, épidrmodis), dans des conditions d’asepsie chirurgicales,
Age < 1an > 60 ans,
3-10 % -hémoculture +, culture du KT -les entérocoques, -surveillance quotidienne du KT,
-immunodépression
= le même germe, -BGN , -si KT périphérique : changement toutes les 48 H à 72,
-durée d’implantation >72 h
-disparaît après l’ablation. -limiter l’indication du KT.
-qualité de la pose et es soins d’entretiens
91
........................................................................................... Module d’épidémiologie et médecine préventive
-Le lavage des mains : c’est une mesure très importante qui a les effets les plus immédiats
et les plus spectaculaires.
Le lavage des mains doit être soigneux et respecté par tous. Il doit être effectué au début du
travail, après des gestes septiques, entre les soins donnés aux malades, avant chaque
soin, après s'être mouché, peigné, être allé aux toilettes et à la fin du travail. Il doit se faire
après avoir ôté tous les bijoux (bagues, montres) et doit comporter un savonnage soigneux
en n'oubliant pas les espaces interdigitaux, être suivi d'un rinçage abondant et d'un
essuyage obligatoire avec une serviette propre et sèche à usage unique.
Les savons liquides doivent être utilisés. Les distributeurs de savon liquide devront être
régulièrement nettoyés avant d'être rechargés. A défaut, le savon en pain doit être
fractionné pour un usage unique journalier.
c-Le recueil spécifique, quant à lui, consiste à surveiller un type d'infection spécifique
considérée à fréquence élevée (infection urinaire par exemple) ou grave (infection sur
prothèse), d'identifier les facteurs favorisant son apparition et d'évaluer l'efficacité de
différentes mesures de contrôle.
Qu'il soit exhaustif, partiel ou spécifique, le recueil est soit actif, soit passif.
d-Le recueil actif, le seul à retenir en pratique, nécessite le concours d'une ou de plusieurs
personnes qui activement vont assurer la collecte des données dans les services.
e-Le recueil passif n'exige, quant à lui, aucun moyen supplémentaire. L'équipe médicale
soignante déclare spontanément les cas d'infection identifiés. L'inconvénient majeur de cette
méthode est la sous déclaration habituelle des cas d'infection.
conclusion
Chaque hôpital devrait donc se sentir responsable de ses infections nosocomiales, une
politique doit aboutir à la mise en place du Comité de lutte contre les infections
nosocomiales dont le rôle devrait être plus décisionnel. Cette structure dans laquelle
collabore la surveillante hygiéniste, les microbiologistes, les cliniciens, les épidémiologistes,
les pharmaciens et des médecins de santé publique devrait permettre le contrôle des
infections hospitalières et à long terme une évaluation de la qualité des soins dispensés aux
malades.
Références
-Soukehal.A. Surveillance des infections nosocomiale. Cours CEBIO,
-Ministère de la santé et de la population : Arrêté ministériel d’avril 1998 portant création
D’un Comité National D’hygiène Hospitalière- Bulletin officiel du MSP- Alger 1998,
- Ministère de la santé et de la population : Arrêté N°64/MSP de novembre 1998 portant
création D’un Comité de lutte contre les IN- Bulletin officiel du MSP- Alger 1998,
-www. Who. Int. Conseils en matière de lutte contre l'infection nosocomiale
Le plan du TD
I) les base du traitement antirabique
- bases épidémiologiques
- bases physiopathologiques
- bases cliniques
II) les vaccins antirabiques en Algérie
III) le traitement
traitement local
vaccination antirabique :- vaccin tissulaire
- vaccin cellulaire
- sérum antirabique
IV) références
Les objectifs du TD
Acquérir une bonne conduite pratique devant une morsure.
Connaître les différents vaccins en Algérie.
Savoir les indications du sérum antirabique.
1) bases épidémiologiques
a) Nature et état de l’animal mordeur :
Animal mordeur mammifère, type de l’animal mordeur : sauvage ou domestique, inconnu
ou connu
Si animal connu apprécie par un vétérinaire :le comportement du moment ; son statu
vaccinal( moins d’un an et plus d’un mois)et faire trois certificats de mise en observation
obligatoires .
b) région endémique ou non
2) bases physiopathologiques
Recherche de la porte d’entrée du virus en sachant qu’il est neurotrope ; qu’il part du SNP
vers le SNC et qu’il est mis en évidence dans la salive, les larmes et les secrétions
pharyngées.
3) bases cliniques
Examen de la zone d’appel :
- nature de la plaie : Morsure, griffure, égratignure ou un simple léchage.
- le type de morsure (superficielle ou profonde).
- le siège.
- le grade de la plaie :
*) GRADE I : absence de blessure ou de contact direct ou léchage sur peau saine.
*) GRADE II : léchage sur peau lésée, morsures, griffures bénignes siégeant ailleurs qu’a la
tête, aux extrémités et les organes génitaux externes.
*) GRADE III :_ morsure même bénigne siégeant à la face , la tête au cou, mains , pieds ou
organes génitaux .
_morsures profondes ou multiples ou morsures par animale sauvage.
_léchage ou contamination des muqueuses par la salive, projection de la
salive sur les muqueuses en particuliers les yeux.
les vaccins antirabiques en Algérie :
1) vaccins préparés sur cerveaux de souriceaux nouveaux nés dont l’immunité post
vaccinal est de 6 à12 mois après le dernier rappel (tissulaire).
2) vaccins préparés sur culture cellulaire dont l’immunité post vaccinal est de 2à 3ans
(cellulaire).
Le traitement antirabique
A° traitement local de la morsure :
*) les soins locaux : pour éliminer le virus de la rage au niveau du site de morsure et
revenir la surinfection.
Rinçage abondant immédiatement (ou même tardivement) de la plaie avec de l’eau et du
savon puis à l’eau javellisée ensuite appliquer de l’alcool et /ou alcool iodé.
*) la sérothérapie antirabique locale :s’il y a indication( grade III) se fait par infiltration
soigneuse autour de la plaie,si la plaie est profonde et étendue, faire une instillation
profonde d’au moins la moitié de la dose et le reste par voie intra musculaire .
*) suture de la plaie :
Toute suture est proscrite sauf si indication impérative (délabrement ou, hémostase à
assurer) mais après instillation du sérum localement.
B°) traitement d’appoint :
I- Vaccin tissulaire :
a)vaccination seule :(sans sérothérapie) :
age J0 J7 J21
2 doses de 1 ml à la face
antero-laterale externe du
muscle de la cuisse (1ml 1 dose d 1ml à la face 1 dose d 1ml à la face
à droite et 1ml à gauche) antero-laterale externe du antero-laterale externe du
Enfants âgés moins de 5 muscle de la cuisse muscle de la cuisse
ans
2doses de 1 ml dans le
muscle deltoïde (1ml
dans le deltoïde droit et 1dose de1ml dans le 1 dose de1ml dans le
1ml à gauche) muscle deltoïde muscle deltoïde
Adulte et enfant plus de 5
ans
J0 , J3, J7 , J14
A J0 une injection du sérum antirabique J30 , J90
Il est injecté à raison de 40 UI /KG de poids, par la méthode de Besredka (au cas ou le
patient présente une sensibilité) qui consiste à injecter 0.1ml en s/c, et voir après un quart
d’heure :
si le test est négatif, c’est-à-dire aucune réaction inflammatoire locale, poursuivre le reste de
la dose en IM.
Si le test est positif, poursuivre par l’injection de 0.25ml en s/c de sérum et, si tout va bien un
quart d’heure après, injecter le reste de la dose en IM.
Le sérum se calcul de la manière suivante :
Poids corporel (kg) *40 UI
Dosage en unité du flacon
références
- Instruction N°1824 MSPRH/DP du 26 Octobre 200 4
- Internet www.santé .dz.
Plan TD :
I) Introduction
III) Définition d’une épidémie
III) Catégories des maladies à l’origine des épidémies
IV) Objectifs de l’enquête épidémiologique
V) Etapes de l’investigation :
-phase descriptive
-phase analytique
VI) références
Objectifs du TD
Introduction :
L’investigation est l’ensemble des opérations consistant à recueillir des données , décrire le
phénomène et analyser les causes d’une épidémie. Il s’oppose au processus de
surveillance des maladies qui nécessite la mise en place de structures permanentes
Objectifs :
Décrire l’épidémie en fonction de temps, lieux et personnes.
Enrayer la propagation du phénomène
Prévenir la survenue de nouveaux épisodes
Augmenter les connaissances sur la maladie
Evaluer la qualité du système d’alerte
Expliquer l’épidémie.
Proposer des mesures de lutte et évaluer leur efficacité.
Etapes de l’investigation :
Pour atteindre ces objectifs il est crucial de procéder méthodologiquement en 02 phases :
-Confirmation du diagnostic:
définir clairement la maladie:02 ou 03 signes cliniques (il faut que ces 2 ou 3 signes
cliniques soient présent chez tous les malades)
le diagnostic doit être impérieusement confirmé par des techniques de laboratoires :
examens biologiques : isolement et culture de l’agent pathogène.
examens sérologiques complémentaires (si on a une épidémie de 100 personnes il suffit de
confirmer 15 à 20% des cas).
-Organisation des données :(schématiser les données pour que ça soit plus facile a
interpréter).
Les données doivent être organises en termes de temps pour la construction de la
courbe d’incidence (c’est le graphe sur le quel sont représentés les cas selon ordre
d’apparition), ainsi qu’en terme de lieu et de caractéristiques de personnes pour déterminer :
Ou (si c’est une épidémie qui a touché toute la wilaya de Tlemcen il préciser quelle est la
commune la plus touchée) , Qui et Quand.
- Phase analytique :(elle nous permet de déterminer l’origine de cette épidémie : la cause)
a- Elaboration des hypothèses : concernant
La source d’infection
Les modalités de transmission
Identifications des personnes à risque. Pourquoi ces personnes ont été touchées et pas les
autres
Identification des caractères communs aux malades et des porteurs de germes.
d- Rapport de synthèse :
Une synthèse de l’épidémie.
Une documentation sur l’épisode
Des recommandations.
références
-PR.Bezaoucha Epidémiologie et bio statistique
-PR.Bezaoucha Exercice corriges
-T. Ancelle Statistique épidémiologie
Un épisode d’intoxication alimentaire collective est survenu parmi les invités au dîner d’un
mariage. La majorité des invités, au moment de l’investigation de cet épisode avaient
regagné leur domicile qui était très éloigné du lieu de survenu de cette intoxication.
quel est le type d’approche qui sera probablement retenu par les enquêteurs pour
l’investigation étiologique de cette intoxication collective ? pourquoi ?
On a finalement interrogé 50 malades et 75 témoins sur leur consommation éventuelle des
cinq aliments ayant constitué le dîner.
Les résultats sont consignés au tableau suivant.
viande hachée 40 18
soupe 30 60
limonade 40 65
lait 45 60
glace 28 30
Quel est l’aliment qui est probablement le véhicule de cette intoxication alimentaire
collective ? Construire un tableau synoptique de présentation ou les différents paramètres
pour chaque aliment sont visualisés.
Corrigé
1/ Etude cas témoins. La majorité de convives s’étant éloignés, il est difficile de reconstituer
les cohortes.
2/histoire alimentaire de 50 cas et de 75 témoins à l’occasion d’une intoxication alimentaire
collective
Plan du TD
Définitions préliminaires
Mise en ordre des données
Les paramètres de réduction
Représentations graphiques
références
Objectifs du TD
Caractériser une variable.
Traiter une série statistique.
Représenter et interpréter graphiquement les données.
Définitions préliminaires :
Population : un ensemble d’individus de nature très diverse (personnes, animaux, végétaux,
évènement, objets…….)
Echantillon : un sous ensemble dont les unités sont tirées au sort ou choisit de la population.
Variable : dans une étude épidémiologique les caractères de la population cible qu’on
mesure sont appelés les variables de l’étude parce qu’elles peuvent varier contrairement à
une constante.
Une variable comporte nécessairement plus d’une modalité.
Les modalités : sont les différentes catégories que peut présenter une variable (sexe,
maladie, groupe sanguin, la taille.)
Il y’a 2 catégories de variables :
-Variable quantitative : si ses modalités s’expriment par des valeurs numériques qui se
différencient en
Variables quantitative discontinues (discrètes ou comptées) : dont les modalités s’expriment
par des nombres entiers (fréquence cardiaque).
Variables quantitatives continues (mesurées) : dont les modalités s’expriment par des
nombres infinis (la glycémie, la taille).
-Variable qualitative : représente des caractères non mesurables qui peut être
Effectif ou fréquence absolue (ni): est le nombre d’individus appartenant à une modalité
donnée.
Fréquence relative (fi) : est le rapport entre l’effectif d’une modalité et l’effectif total s’exprime
généralement en pourcentage.
0 3 3 15,8 15,8
1 7 10 36,8 52,6
2 6 16 31,6 84,2
3 2 18 10,5 94,7
4 1 19 5,3 100
Total 19 100
total 19 100
S2 = {3(56,49-67,542)2+7(63,49-67,542)2+5(70,49-67,542)2+3(77,49-67,542)2+ (84,99-
67,542)2}/(19-1)=62,56.
Représentations graphiques :
freq
relative 60
50
40
30
20
10
0
forme clque
in
sév
m
m
app
arq
d
ère
éré
uée
are
e
nte
Dist rib utio n d es form es cli niq ues d’un e m al ad ie d ans
une s éri e d e 94 1m al ad es
Figure 1distribution des formes cliniques d'une maladie dans une série de 941 malades
féminin
masculin
0 5 10 15 20 25 30 35 40
effectifs
Distribution de 50 malades selon le
sexe
masculin
féminin
8
7
6
5
4
3
2
1
0
52,99- 57,99- 66,99- 73,99- 80,99-
poids(kg)
Diagramme en barre
effectifs
7
6
5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4
nbre d'episode
Polygone des fréquences : se construit en joignant les milieux des bords supérieurs des
rectangles de l’histogramme ou du diagramme en barre.
Références :
-A.Bezzaoucha Epidémiologie et bio statistique.
-T.Ancelle Statistique épidémiologique.
Plan du TD
définition
les indicateurs de mortalité
1- taux brut de mortalité
2-taux de mortalité spécifique
3-letalite
4- mortalité proportionnelle
les indicateurs de morbidité
1- incidence
2-prevalence
les indicateurs démographiques
1-taux brut de natalité
Les objectifs du TD
1-Définir et savoir l’utilité des indicateurs
de morbidité
de mortalité
démographique
2-Pouvoir calculer ces indicateurs de santé
Définition
a- Ce sont des indices qui sont censés représenter, par un ensemble de données
quantifiées l’état de santé d’une population.
Intérêts :
Connaître l’état de santé de la population à une date donnée actuelle ou passée.
Appréhender de façon plus exacte l’offre des soins hospitaliers.
Apprécier l’évolution de la consommation médicale
-Il est calculé en fonction : soit de la cause de décès, l’age, le sexe …… etc.
Nombre de décès par cause ou sexe
-TMS= ----------------------------------------------------x c
Effectif moyen de la population
3-la létalité
la létalité est la proportion des cas à issue fatale d’une maladie donnée.
2-la prévalence
-C’est l’ensemble des cas (anciens et nouveaux) enregistrés dans une population à un
instant T déterminé (TPI) ou cours d’une période déterminée (TPP).
La démographie est une science qui a pour but d’étudier les mouvements d’une population,
principalement de point de vue quantitatif, à partir des évènements démographiques la
concernent:
- Les évènements de sortie : décès. émigration.
- Les événements d’entrée : naissances.
références
-.Bezzaoucha .Epidémiologie et bio statistique
TD N° 5 LE RISQUE EN EPIDEMIOLOGIE
Plan du cours :
Introduction
Définition
Calcul de risque
Références
Introduction : Si nous considérons une population dans son ensemble, on retrouve des
Individus ou des groupes d’individus qui ont plus de « chance » appelé risque de présenter
un phénomène de santé. Ces groupes de population s’appellent groupes à haut risque.
Définition :
Le risque est défini comme étant la probabilité de survenue d’un évènement non désiré
(maladie, décès …) en fonction des variables nommées facteurs de risque.
Facteur de risque : il représente la caractéristique d’une population (ou d’un individu) qui est
associé à un risque élevé d’un changement spécifique d’état de santé ; qui peut être
Individuel par exemple biologique (âge, hérédité…….) ou comportemental (alimentation,
habitudes toxiques……).
Communautaire par exemple service de santé (qualité et couverture sanitaire …..) ou
l’hygiène du milieu (pollution atmosphérique…).
Le facteur de risque peut être de nature causale dans le cas de la toxémie gravidique qui
entraîne une mortalité périnatale
Population à risque : c’est la population exposée à tel ou tel facteur pouvant être relié
étiologiquement à une maladie.
Exemple : cancer du poumon :
La population à risque : tabagiques.
Le facteur de risque : tabac, facteur individuel comportemental.
Le calcul du risque
Quelque soit le type d’études étiologique, on utilisera le même tableau de travail pour
calculer les différents risques : tableau de contingence 2x2.
Exposés A B A + B
Non exposés C D C + D
Total A + C B + D N
Dans une étude cohorte on fait ressortir le taux d’incidence chez les exposés d’une part et
les non exposés d’autre part.
Dans une étude cas témoins on fait ressortir le pourcentage d’exposition chez les cas d’une
part et chez les témoins d’autre part.
Dans une étude transversale on fait ressortir les taux de prévalence de la maladie.
b- différence de risque ou risque attribuable= traduit l’excès de risque encouru par les sujets
exposés de développer la maladie par rapport aux sujets non exposés.
RA=DR=TIE-TINE
Exemple : après un examen de sang les sujets ont été départagés en 2 groupes :
Le premier groupe était composé de sujets ayant une hypercholestérolémie.
Le deuxième groupe comprenait les sujets normaux (sans hypercholestérolémie).
Apres une période de suivie, la cible de l’étude était l’artériosclérose coronarienne, les
résultats de l’études sont consignés au tableau suivant :
Etude cohorte étudiant la relation entre la cholestérolémie et la maladie coronarienne :
RR=11.2%/6%=1.96=2
Interprétation : les sujets présentant une hypercholestérolémie ont un risque 2 fois plus
élève de développer une maladie coronarienne que les sujets normaux.
DR=RA=11.2%-6%=5.2%
Interprétation : les sujets présentant une hypercholestérolémie ont un excès de risque de
5.2%de développer la maladie coronarienne par rapport aux sujets normaux.
5-FERe=1.96-1/1.96=46.4%
Interprétation : ainsi 46% des cas d’artériosclérose coronarienne survenant chez les
hypercholestérolémiques sont attribués au facteur de risque.
FER=OR-1/OR
Exemple:une étude cas témoins a été réalisée en vue de déterminer les facteurs de risques
de l’infection urinaire nosocomiale symptomatique pour étudier la relation entre le sondage
vésical et l’infection urinaire:
Résultats d’une étude cas témoins visant à étudier la relation entre le sondage vésical et
l’infection urinaire :
Sondes 58 57 115
1-OR=58x105/23x57=4.66
Interprétation : les sujets sondés ont un risque 4.6 fois plus élevé de développer une
infection urinaire nosocomiale que les sujets non sondés.
2- FERe=4.6-1/4.6=78.5%
Interprétation : 78,5% des infections urinaires sont attribuables au sondage.
références
- A.Bezzaoucha. Epidémiologie et bio statistique
-M.F.Mesli, M.Goldberg.- Cours d’épidémiologie et de bio statistique
TD N° 6
Plan du TD
Introduction
Définitions
spécificité
sensibilité
valeurs prédictives
Exemple
références
Introduction :
Le dépistage est l’identification dans une population à priori en bonne santé, de sujets
présentant une maladie non apparente soit un risque élevé de la développer, en vue
d’examens complémentaires ou de mesures préventives. il est différent du diagnostic dans
le quel les examens sont réalisés sur indications, symptômes, ou test de dépistage positif
en vue de traitement.
Définition
Un examen ou un test diagnostic ou de dépistage doit être évalué avant d’envisager son
utilisation pratiquer un jugement est ainsi porté sur les capacités du test à remplir ses
objectifs, par rapport à une situation de référence. Il est donc nécessaire de disposer d’un
examen de référence par rapport auquel le nouveau test sera évalué.
Exemple :
Supposons que l’on veuille déterminer les caractéristiques d’un test de dépistage d’un
cancer. L’examen de référence sera le plus souvent, un examen anatomopathologique qui
est considérer comme l’examen indispensable pour prouver l’existence d’une tumeur et la
distinguer d’une tumeur bénigne.
Référence + Référence-
Test + VP FP
Test - FN VN
1. Sensibilité d’un test : sa capacité à correctement identifier les individus qui ont la maladie
.C’est la probabilité d’avoir un test positif qu’on est malade.
Sensibilité=VP/VP+FN
2-Spécificité d’un test : la capacité du test a correctement identifier les individus qui n’ont
pas la maladie C’est la probabilité d’avoir un test négatif qu’on on n’est pas malade.
Spécificité=VN/VN+FP
VPP : Valeur prédictive positive est la probabilité d’être malade qu’on on a un test positif.
VPP=VP/VP+FP
VPN : valeur prédictive négative : probabilité de ne pas être malade qu’on a un test négatif.
VPN=VN/FN+VN
Exemple :
HC : examen de recherche de sang dans les selles il est relativement accepté par un public
sensibilisé.
Quand son résultat est positif on découvre une lésion recto colique dans 65% des cas et
environ 30% de ces lésions sont des polypes ou des cancers colo rectaux.
Référence + Référence -
Hc + 90 10
Hc- 60 40
Sensibilité = 60%, cela veut dire que sur 100 malades 60 ont été identifiés comme tels.
Spécificité= 80 % cela veut dire que sur 100personnes non malades 40 ont été identifiés
comme tels
VPP=90%
VPN=40%
Références
1. A. Bezzaoucha , Épidémiologie et biostatistiques à l’usage des étudiants en médecine,
OPU ; 1999
2. J. Bouyer , Épidémiologie, principes et méthodes quantitatives, ED. Flammarion, 2001
Objectif du cours
Définir le RSI, ses objectifs
Les étapes de l’évolution du RSI de 1969, ses contraintes
Les changements du RSI révisé en 2005.
I. Définition
Le règlement sanitaire international (ci-après dénommé RSI) est une initiative multilatérale
prise par les pays pour instaurer un instrument efficace de surveillance mondiale de la
transmission transfrontière des maladies.
Ces maladies sont à déclaration obligatoire car elles sont responsables de grandes
épidémies et de forte mortalité et pouvant être combattues par des mesures prophylactiques
efficaces. Le temps de déplacement est souvent plus court que la période d'incubation d'une
maladie;
Ainsi le RSI est le seul instrument mondial juridique en matière de santé publique qui
permet à l’OMS d’aborder les urgences sanitaires de portée internationale en collaboration
directe avec les états membres.
L’évolution historique du RSI remonte à la moitié du XIX siècle, lorsque des épidémies de
choléra ont touché l’Europe entre 1830 et 1847.
De 1851 à la fin du XIX siècles 10 conférences ont été organisées et consensus crées.
En 1892, la conférence internationale de la santé tenue à Venise a adopté la convention
sanitaire internationale qui s’était limitée au choléra.
En 1897, une autre convention traitant la prévention contre la peste
En vue de ces contraintes importantes des changements essentiels ont été proposés pour
élaborer un RSI révisé qui s’adapterait à l’évolution des tendances qui apparaissent aux
XXI° siècle dans le domaine de l’épidémiologie des maladies infectieuses ainsi qu’au
volume croissant des voyages et du commerce internationaux.
En adoptant le RSI (2005) les états pourront bénéficier de l’appui des ressources en santé
publique internationale notamment :
La structure unique qui rassemble les ressources mondiales pour aider à gérer une urgence
de santé publique de portée internationale.
Des assurances sur la manière, dont cette information affecterait les intérêts économiques
des Etats membres, en matière de commerce
Références
Plan du cours
1. Définition et généralités
2. Les différents types de zoonoses
3. Epidémiologie et prophylaxie des zoonoses les plus fréquentes en Algérie
L’hydatidose
La brucellose
La rage
La leishmaniose
La fièvre boutonneuse méditerranéenne
4. Stratégie nationale de lutte
Objectifs du cours
Connaître l’épidémiologie des zoonoses les plus fréquentes en Algérie et les moyens de
lutte.
1. Définition/ généralités
Le monde animal est pour l’homme une source importante de maladies infectieuses (58%).
Les anthropozoonoses sont des maladies transmises à l’homme à partir d’un réservoir
animal, elles sont multiples, les plus fréquentes en Algérie sont l’hydatidose, la brucellose,
les leishmanioses. Elles sont avec la rage, le charbon, les leptospiroses soumises à
déclaration obligatoire. Elles représentent un véritable problème de santé publique par leur
fréquences élevée, leur pronostic (la rage létale à 100%) et leur répercussions socio -
économiques.
I.1. L’hydatidose
1.1. Epidémiologie
C’est une parasitose due au développement chez l’homme de la larve Echinococcus
granulosus qui se manifeste par des kystes du foie, poumon et autres organes, de bon
pronostic en général.
Elle est cosmopolite initialement répandu dans les pays d’élevage du mouton, on dit que
« l’hydatidose suit le mouton comme son ombre » ; mais le principal foyer est africain au
Kenya 220 cas par 100000 habitants.
En Algérie le nombre de cas notifié annuellement est en moyenne supérieur à 700
(source : MSP : Développement du système national de santé – Doc Mai 2001), la
prévalence exacte de cette maladie reste difficile à estimer (sous déclaration),et entraine
une perte économique considérable.
A Tlemcen le service d’épidémiologie du CHU n’a pu enregistrer que 106 cas entre 2001 à
la fin 2005 avec 75 localisations hépatiques et 31 localisations pulmonaires néanmoins ces
chiffres ne reflètent pas la réalité.
1.2. Prophylaxie
Porte essentiellement sur la rupture du cycle parasitaire en respectant les mesures
prophylactiques d’hygiène :
a- abattage des chiens errants et traitement régulier des chiens parasités ;
b- la création d’abattoirs surveillés ; et lutte contre l’abattage clandestin ;
c- contrôle sévère de la commercialisation des viandes ;
d- des messages éducatifs mettant en garde contre les risques de donner les abats parasités aux
chiens, hôtes définitifs du parasite, doivent être diffusés avant les fêtes religieuses ;
e- lavage et brossage des mains plusieurs fois par jours ;
2. la brucellose
2.1. Epidémiologie
La brucellose ou fièvre de Malte est une antropozoonose due à une bactérie du genre
Brucelle , touchant préférentiellement les animaux domestiques et atteint l’homme
qu’accidentellement ( pour chaque cas de brucellose animale 2 cas de brucellose humaine).
Considérée comme extrêmement rare en Algérie j’usqu’au 1984 (épidémie à ghardaia 600
cas), maladie chez l’homme peu déclarée et méconnue,
Actuellement on assiste à une recrudescence de cette maladie par suite d’une infestation
massive du cheptel, en moyenne plus de 2000 cas sont déclarés par an
INCIDENCE DE LA BRUCELLOSE
ANNEES 1990 - 2001
TAUX/100.000 HBTS
16
14
12
10
0
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
ANNEES
SOURCE : INSP
Les bactéries du genre brucella intra cellulaires sont des bacilles gram négatifs. Trois
espèces sont pathogènes pour l’homme.
Le réservoir est constitué par les animaux infectés surtout les ovins (2/3) et les bovins.
Elle se transmet à l’homme directement par voie cutanéo muqueuse dans le cas d’une
excoriation de la peau souillée par un produit contaminé (produits d’avortement) ou par les
mains sales portés à la bouche qui est l’apanage des professionnels exposés : bergers, ou
indirectement par voie digestive par la consommation de lait non bouilli , fromage, viande
infectés.
2.2. La prophylaxie
- dépistage des animaux infectés, leur abattage systématique ; et vaccination préventive du
cheptel indemne ;
- pour les sujets exposés : nettoyage régulier et désinfection des lieux et des outils de
travail, mesures d’hygiène et de protection individuelle (lavage des mains, port de gants
tenues et bottes imperméables…), vaccination préventive.
-consommer uniquement du lait pasteurisé , sinon le faire bouillir, manger de la viande bien
cuite.
3. la rage (cf. TD sur la conduite à tenir devant une morsure à risque rabique)
4. la leishmaniose
1.1. épidémiologie
C’est une parasitose transmise à l’homme par un vecteur appelé phlébotome. Il existe deux
types dont les caractéristiques cliniques, épidémiologiques et géographique n’ont pas de
points communs.
TAUX/100.000 HBTS
40
35
30
25
20
15
10
0
91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
ANNEES
SOURCE : INSP
1.2. La prophylaxie
- lutte contre le réservoir animal : l’abattage systématique des chiens malades et errants,
surveillance sanitaire des chiens domestiques .le réservoir sauvage reste hors atteinte.
- lutte anti vectorielle pulvérisation par les insecticides,
- La suppression des gites larvaires (les marécages…),
- protection individuelle contre les piqures des phlébotomes.
6- la peste
Réservoir : Rongeurs sauvages
Germes : bacille de Yersin
Transmission : puce de rat et de l’homme
Incubation : quelques jours
Clinique : bubonique, septicémique et pulmonaire
Pronostic : selon la forme
Traitement : antibiotiques
Prévention : hygiène publique, lutte contre les insectes et les rats
IV. Stratégie nationale de lutte
- les services vétérinaires des ministères de l’agrumiculture ont pris l’initiative de créer avec
tous les secteurs concernés par la lutte contre les zoonoses, le comité national de lutte
contre les zoonoses et 48 comités de wilayas (créé par arrêté interministériel de 1er
septembre 1984 et installé le 03 décembre 1984). Ce programme a identifié la rage comme
programme prioritaire. Les résultats ont été peu perceptibles, ceci es du :
- à l’irrégularité des activités de ce comité,
- au manque de coordination intersectorielle : les services agricoles, les services de santé,
les services communaux surtout au niveau local,
- mauvaise information du public,
- sensibilisation insuffisante des personnels de santé.
Pour les années à venir les axes de travail doivent se structurer autour des orientations
suivantes :
- le renforcement de la communication,
- le renforcement de la formation ,
- l’information et l’évaluation.
2. Budgétisation
Références
- In reflet de la situation épidémiologique 10 ans - déjà volume 1et 2 -1999
- www.invs.santé.fr
- M. Bouziani, les pathologies infectieuses : aspects épidémiologiques et prophylactiques,
ed. Dar El Gharb.