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L'Impact Des IAS IFRS Sur Les Immobilisations Corporelles Et Incorporelles de MA
L'Impact Des IAS IFRS Sur Les Immobilisations Corporelles Et Incorporelles de MA
Thème :
Mise en place des normes IAS-IFRS :
Réalisé par :
Mlle Salma DACHI
Professeur encadrant
Mr Abdou DIOP
1
Mémoire de fin d’étude
Remerciements………………………………………………………..…5
Préambule…………………………………………………………..…….6
Introduction………………………………………………………….…..7
Chapitre introductif……………………………………………..….…9
I- Présentation de la problématique et des normes IAS-IFRS
1-Problématique…………………………………………………..…….10
2-Présentation des normes IAS-IFRS………………………………..….…11
a-La normalisation comptable internationale et son adoption par l’Union
VFFFFFFFFFFeuropéenne………………………………………………….….…11
b- Objectifs des normes IAS/ IFRS …………………………….…..…..13
c- Les opportunités conséquentes du passage aux normes IAS/IFRS………..…14
d-Les IAS/IFRS un levier de croissance pour les éditeurs………………..….15
II- Présentation de Maroc Telecom
1-Fiche signalétique………………………………………………....16
2-Evolution historique et réforme des télécommunications au Maroc…...……17
3-Aperçu historique………………………………………………….….19
4- Environnement de Maroc Telecom …………………………….………19
a- Cadre économique, institutionnel et juridique………………………......19
b- Les acteurs environnant Maroc Telecom………………………...….…20
5- La nouvelle organisation de Maroc Telecom…………………….……….21
a- Organigramme de Maroc Telecom…………………………….……..21
b- Commentaire de l’organigramme………………………..........…….22
b1 -Les pôles fixe et Internet et pôle mobile……………………..…22
b2 - Le pôle des réseaux et service………………………….…..…23
b3 -Le pôle administratif et financier…………………...…..……..23
Première Partie- La gestion comptable de l’actif corporel
et incorporel……………………………………………….…...........…25
I- Gestion comptable de l’actif corporel et incorporel selon les IFRS.…25
1-Classification comptable.…………...............................................…25
a-Immobilisations corporelles et incorporelles …………….............…25
a1- Immobilisations corporelles……………….....…........…25
2
Mémoire de fin d’étude
3
Mémoire de fin d’étude
...............................................................60
a1- Comparaison
a2- Impact sur le résultat.......................................................61
b-La location simple ...................................................................61
b1-Définition ...................................................................61
b2- Traitementcomptable ......................................................61
Conclusion de la première partie...................................................62
Deuxième partie- L’impact des normes sur l’actif
immobilisé de Maroc Telecom ...................................................................64
I- Gestion du patrimoine immobilisé à Maroc Telecom : Division des
Immobilisations....................................................................................65
1-Organigramme de la Division Immobilisation........................................66
2-Gestion comptable du patrimoine immobilisé : Système ABEL...................66
3-Propriétés immobilières de Maroc Telecom...........................................68
4-Propriété intellectuelle de Maroc Telecom............................................68
5-Retraitement des IFRS à Maroc Telecom..............................................70
4
Mémoire de fin d’étude
...............................................................83
c- Plus de transparence
4-Immobilisations prises en location..................................................84
a- L'identification d'un contrat de location en tant que contrat de location-
qqqfinancement ............................................................................84
b- Locations simples: linéarisation des loyers et des avantages reçus ...........85
c- Des informations à fournir plus abondantes et plus qualitatives ..............86
d- Application des autres normes à l'actif comptabilisé chez le preneur dans le
dddcddddd cadre d'un contrat de location-financement ....................................86
III-Incidences sur l’organisation.............................................................87
1-Immobilisations corporelles.............................................................87
2-Immobilisations incorporelles............................................................87
3- Amortissement des immobilisations...................................................88
4-Immobilisations prises en location .....................................................89
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Mémoire de fin d’étude
Remerciements
Mes remerciements les plus sincères vont à ceux qui ont apporté
leur précieuse contribution à l’élaboration de ce travail.
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Mémoire de fin d’étude
Préambule
7
Mémoire de fin d’étude
Toutes les sociétés cotées devront donc établir leurs états financiers consolidés
selon le référentiel IFRS à compter du 01/01/2005, pour des raisons de comparabilité, les
états financiers 2004 devront être présentés en IFRS impliquant des retraitements de
première adoption sur le bilan d’ouverture de l’exercice. Les filiales des groupes
consolidés devront sur cette même période, produire des informations comptables et
financières conformes aux principes énoncés par les IFRS pour des raisons de reporting
interne de consolidation.
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Mémoire de fin d’étude
Maroc Telecom est donc amené à modifier son système d’information comptable,
à former son personnel, à communiquer aux utilisateurs les comptes et les répercussions
des nouvelles règles IAS sur ses résultats et sa situation financière. Cependant, il faut
noter que le CGNC reste d'application obligatoire pour les comptes individuels de Maroc
Telecom en raison notamment de leur connexion avec la fiscalité.
Le thème qui m’a été proposé répondait donc parfaitement à mes attentes et m'a
permis non seulement d'appréhender le fonctionnement de Maroc Telecom mais aussi
d'apprendre à utiliser les notions théoriques enseignées à l'Institut Supérieur de Commerce
et d'Administration des Entreprises dans un cadre professionnel.
Le deuxième partie, quant à elle, va porte sur « l’impact des normes IAS/IFRS sur
l’actif immobilisé de Maroc Telecom » (gestion du patrimoine immobilisé à Maroc
Telecom, incidences sur l’information financière, sur l’organisation et sur le système
d’information de IAM).
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Mémoire de fin d’étude
CHAPITRE
INTRODUCTIF
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Mémoire de fin d’étude
Maroc Telecom doit donc accélérer sa mise en conformité avec les normes
IAS/IFRS. En effet, elle a déjà lancé son projet de conversion aux normes IAS/IFRS. Ces
normes vont entraîner des modifications en profondeur de l’information financière, du
système d’information et de l’organisation de IAM.
Concernant la formation, un programme ambitieux est dressé, mais qui reste encore
à réaliser. L’effort de formation porte essentiellement sur le pôle Central-finance, et en
priorité sur les services comptables. Le service « consolidation » au sein de la direction de
comptabilité semble présenter un besoin de formation moins marqué car il est davantage
sensibilisé aux normes internationales.
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Mémoire de fin d’étude
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Mémoire de fin d’étude
dans la plupart des textes des normes IAS et IFRS, ne fait l’objet d’aucune référence dans
le Framework.
Par ailleurs, la norme IFRS 1 (première application des IFRS) a été adoptée le 6
avril 2004, et la norme IAS 39 l’a été le 19 novembre 2004, à l’issue de longs débats et au
prix de l’exclusion (carve-out) de deux de ses dispositions, portant sur les questions
complexes et disputées de la comptabilité de couverture et de «l’option de juste valeur».
Les normes IAS 32, IFRS 2 à IFRS 5, ainsi qu’une série de révisions des normes IAS
précédemment adoptées, ont fait l’objet d’avis favorables de l’EFRAG et leur adoption
par la Commission est attendue.
La réforme IAS dépasse le cadre des seules sociétés cotées, en effet elle peut être
appliquée :
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Mémoire de fin d’étude
aux filiales de groupes cotés qui seront appelées à appliquer les recommandations de la
maison mère ;
aux sociétés non cotées faisant appel public à l’épargne ;
Une extension est possible à l’ensemble des comptes (consolidés et sociaux) pour les
sociétés cotées et à l’ensemble des sociétés
Les normes IFRS sont également un ensemble cohérent et complet de normes pour
l’établissement des états financiers.
L’adoption des IAS/ IFRS au 1er janvier 2005 s’est faite sur la base de la « plate-
forme stable » (ensemble des normes publiées avant le 31 Mars 2004). Toutefois les
normes continuent à évoluer (modification/création) et ces changements sont à prendre en
compte depuis le 1er janvier 2005.
Les normes IAS/IFRS visent à fournir aux investisseurs et aux marchés des étalons
communs, normalisés et surtout précis de l'activité des entreprises. Elles sont édictées par
l'IASB.
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Mémoire de fin d’étude
Parmi les avantages, il faut citer l’objectif originel de la norme qui est de favoriser
la comparabilité des comptes au niveau européen. Aux yeux des investisseurs, ce point est
fondamental. Les normes nouvelles vont entraîner à terme des règles de calcul et de
présentation standardisées. De la même manière, elles vont homogénéiser le calcul
d’éléments parfois complexes comme le contenu du chiffre d’affaires ou le traitement du
goodwill.
L’adoption des normes IFRS permettra également de sortir d’un système comptable
ancien essentiellement marqué par l’enregistrement des opérations au coût historique, et
de mieux rendre compte de la réalité économique.
Au-delà du contenu des normes et de leur aspect technique, il y a tout lieu de penser
que les entreprises vont devoir s’adapter, réfléchir à l’évaluation de leurs actifs et trouver
des solutions pour gérer efficacement l’application des nouvelles règles. Il est d’ailleurs
fréquent que ce type de réflexion, de remise à plat, conduise à une amélioration des modes
opératoires et des contrôles.
La mise en oeuvre des nouvelles règles peut alors présenter des opportunités de
dépasser le strict cadre réglementaire et d’optimiser le fonctionnement des entreprises.
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Mémoire de fin d’étude
En effet, cette perspective est du pain bénit pour les éditeurs et les prestataires de
services, qui voient dans ces nouvelles normes un levier de croissance important. Car,
pour les appliquer, les entreprises devront faire évoluer leurs progiciels de gestion. A
commencer par les applications de gestion des immobilisations (IAS 16), qui doivent être
conformes au principe de la juste valeur, c'est-à-dire tenir compte de la durée de
consommation des biens, notamment aux fins d'amortissement. IAS 16 modifie également
le périmètre fonctionnel des applications de comptabilité générale, qui doivent être
capables d'identifier tout département générateur de trésorerie. Les progiciels devront
aussi valoriser les stocks, d'après les règles de l'IAS 2, c'est-à-dire selon leur valeur
réalisable nette, règlent qui incluent, par exemple, des frais généraux directs tels que le
transport.
L'impact le plus important est imputable aux normes IAS 14, qui imposent une
documentation très détaillée des investissements, par secteur d'activité et par zone
géographique. Cela suppose de s'équiper en systèmes décisionnels, ou au minimum de
disposer d'une base de données métier qui centralise ces informations. Ceci afin de
pouvoir restituer aux investisseurs ou aux banques des indicateurs de performances
normalisés. Pour les entreprises qui disposent déjà d'un SGBD métier, la réorganisation
seule de données déjà existantes suffira.
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Mémoire de fin d’étude
Modalités de l’opération
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Mémoire de fin d’étude
L'année 1956 a connu le lancement par le Maroc d'un vaste programme d'extension
et de modernisation de réseau de télécommunications. Il a aussi mis fin à l'existence de
plusieurs concessions étrangères dans le pays comme la concession qui a été accordée à la
société Telefonica. La création d'un budget annexe durant la même année (1956) a marqué
la volonté de l'Etat de se doter d'une nouvelle structure adaptée à la réalité du secteur
d'après l'indépendance et des spécificités différenciant les prestations des services de
télécommunications des autres produits non marchands rendus par l'Etat et ce, par
l'individualisation des comptes des PTT dans le budget général de l'Etat et l'octroi aux
responsables du secteur d'une autonomie de gestion beaucoup plus souple pour procéder
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Mémoire de fin d’étude
aux adaptations et opérer les prévisions qui étaient nécessaires. Ce but n'a pas été
malheureusement atteint, car le budget des PTT a été soumis aux mêmes principes
comptables et budgétaires régissant les autres services de l'Etat à savoir, l'administration
des tarifs, le versement obligatoire de l'excédent au budget général, l'obligation de fournir
des services publics à faible rémunération sinon gratuitement.
Forte de cette structure plus souple, l' ONPT s'est attelé depuis sa création à la
lourde tâche d'aménagement du territoire en moyen de communication, de suivi de la
technologie des télécommunications et de désenclavement des zones et des couches qui
restaient longtemps marginalisées. Il a entrepris à cet effet un vaste programme de
modernisation et d'extension du réseau visant à résorber le retard accumulé durant les
années antérieures. Malgré les assouplissements apportés par la structure d'EPIC, la
formule s'est vite butée sur des problèmes structurels mettant en cause le monopole de
l'Etat dans ce secteur stratégique. En effet, l'ONPT souffrait de plusieurs blocages ayant
toujours greffé sa marge de manœuvre. Il s'agit essentiellement de sa soumission à un
contrôle financier très rigoureux et à une ponction fiscale très lourde.
Ces blocages institutionnels et organisationnels accentués par les mutations qui ont
touché le secteur des télécommunications mondial depuis le mouvement de
déréglementation amorcé aux USA en 1984, à savoir l'abolition des monopoles publics,
l'institution de nouveaux organes de régulation et de contrôle du secteur, la convergence
entre les technologies des télécommunications et de l'information, le développement de
nouveaux supports de transmission et de commutation et l'apparition de nouveaux services
à valeur ajoutée ont rendu nécessaire une restructuration du secteur.
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Mémoire de fin d’étude
Il a opté finalement pour une déréglementation forte et rapide qu'il a adopté dans le
cadre de la loi n° 24-96 relative à la poste et aux télécommunications. Cette loi ayant
abolit le monopole de l'Etat dévolu à l'ONPT depuis 1984 a ouvert à la concurrence tous
les services et infrastructures des télécommunications.
3-Aperçu historique
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Mémoire de fin d’étude
sur les nouveaux produits comme le téléphone mobile. Elle est restée marginale sur les
infrastructures fixes.
Le Maroc ne fera pas défaut à cette dynamique avec l'installation d'un nouvel opérateur
de téléphonie mobile en Avril 2000. On a donc assisté à une concurrence agressive entre
Maroc Telecom et Méditél. Le jeu de la concurrence bipolaire s'est caractérisé par deux
phénomènes: dynamisme du marché et dévaluation progressive des prix. Maroc Telecom
évolue donc dans un marché dynamique avide de nouveauté même s'il affiche ces derniers
temps quelques signes d'essoufflement. Le marché de l'Internet est aussi un marché en
pleine expansion. Maroc Telecom tire profit de sa position monopolistique dans le marché
de la téléphonie fixe et de l'Internet, situation qui s'achèvera en 2004 avec la vente d'une
licence de téléphonie fixe.
Les concurrents: Sur le marché de la téléphonie fixe, Maroc Telecom jouit d'une
position monopolistique. Par contre sur le marché de la téléphonie mobile, Maroc
Telecom connaît une rude concurrence avec Méditél. Sur le marché de l'Internet,
Maroc Telecom possède un avantage de taille face au, petites Start-up fournisseurs
d'accès à Internet puisque c'est Maroc Telecom qui leur fournit l'accès au net.
Les clients: Aujourd'hui Maroc Telecom possède plus de 5.7 millions de clients
dans le Maroc soit 1.1 millions abonnés au fixe et 4.6 millions au GSM.
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Mémoire de fin d’étude
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Mémoire de fin d’étude
b- Commentaire de l’organigramme
Maroc Telecom a connu plusieurs changements concernant son statut juridique,
entraînant des modifications dans l'organisation de sa structure interne. Après avoir été
sous tutelle ministérielle, sous le statut d'office national et entreprise semi publique, elle
est aujourd'hui une entreprise privatisée. Cette nouvelle étape de l'existence de Maroc
Telecom, a occasionné de nouveaux changements dans son organisation interne.
Cette restructuration stipule l'affectation des directions importantes qui sont la
Direction Centrale Réglementation et communication, la Direction Centrale Ressources
Humaines, la Direction Organisation et Qualité et la Direction du Contrôle Général, qui
sont rattachées au président du directoire.
La taille de l'entreprise et l'important flux d'information exigent une structure avec
des organes régionaux qui centralisent l'information et qui décentralisent la prise de
décision. Il existe donc sept directions régionales qui sont: Rabat, Casablanca, Fès,
Agadir, Marrakech, Oujda, Meknes. Chacune de ces directions régionales est composée
de quatre divisions: Division Ressources, Division Infrastructures, Division Facturation,
Division Clientèle. La principale mission de ces directions régionales et des divisions qui
les composent est le recensement, la centralisation et la transmission de l'information,
mais aussi la prise de décision dans les affaires courantes (gestion de stock,
approvisionnement, gestion du personnel, achat de fourniture ou de matériel léger .. .).
Les directions régionales s'occupent, par le biais de la division Clientèle, de la
gestion et du contrôle des agences commerciales qui représentent la base de l'entreprise et
le point de contact avec le client. La division Ressources a pour aussi la gestion des
ressources humaines et la gestion du stock. Les directions régionales comprennent aussi
un service financier qui centralise l'information pour la transmettre au service financier
central. La division Infrastructure fait office d'une direction des achats et de la logistique
car, elle prend les décisions d'achat et d'équipement en matériel léger et transmet les
besoins en matériels lourds et coûteux à la direction centrâle des achats et de la logistique.
La quatrième division qui compose la direction régionale est une direction technique: la
divisions de Facturation. L'activité de cette direction, comme l'indique son nom, est
d'élaborer les factures. Elle s'occupe aussi du contrôle des installations techniques.
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Mémoire de fin d’étude
Direction Générale du
Pôle administratif &
Financier
Division Audit Division Ressources
Financier Humaines
Division Centrale
Finance
Direction Contrôle
de Gestion
Division Contrôle Division Système
des Engagements & d’Information
Paiement
Direction
Comptabilité
Division
Comptabilité
Générale
Division
Comptabilité
Fournisseurs
Division
Immobilisations
Division Trésorerie
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Mémoire de fin d’étude
Direction Comptabilité
En amont, les directions font part de leurs besoins en achats à la direction des
Achats et de la Logistique qui lance les contrats ou les bons de commandes. Ces derniers
sont transmis à la Division Comptabilité Fournisseurs.
La Division Immobilisations
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Mémoire de fin d’étude
Première Partie
La gestion comptable de
l’actif corporel et incorporel
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Mémoire de fin d’étude
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Mémoire de fin d’étude
peut être faite à partir des transactions conclues avec des tiers extérieurs à l’entreprise
pour l’acquisition des matières premières, de la main d’oeuvre et autres composants
utilisés au cours du processus de construction.
Dans certains cas, il est approprié de répartir le coût total d’un actif entre ses
différents éléments constitutifs et de comptabiliser chaque élément séparément. Tel est le
cas lorsque les différentes composantes d’un actif ont des durées d’utilité différentes, ou
qu’elles procurent des avantages à l’entreprise selon un rythme différent nécessitant
l’utilisation de taux et de modes d’amortissement différents.
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Mémoire de fin d’étude
Il est fréquent que les entreprises consacrent des ressources ou assument des passifs
pour l’acquisition, le développement, le maintien ou l’amélioration de ressources
incorporelles telles que des connaissances scientifiques ou techniques, la conception et la
mise en place de nouveaux procédés ou systèmes, licences, propriété intellectuelle,
connaissance du marché et marques commerciales (y compris les noms de marques et
titres de publication). Des exemples courants d’éléments incorporels entrant dans ces
rubriques générales sont les logiciels, brevets, droits de service des prêts hypothécaires,
relations avec les clients ou les fournisseurs, fidélité des clients, parts de marché et droits
de distribution.
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Mémoire de fin d’étude
Caractère identifiable
La définition d’une immobilisation incorporelle impose que cette immobilisation
soit identifiable afin de la distinguer clairement du goodwill. Une immobilisation
incorporelle peut être clairement distinguée du goodwill si cette immobilisation est
séparable. Une immobilisation est séparable si l’entreprise peut louer, vendre, échanger
ou distribuer les avantages économiques futurs spécifiques attribuables à l’actif sans se
séparer également des avantages économiques futurs résultant d’autres actifs utilisés dans
la même activité génératrice de produits.
Contrôle
Une entreprise contrôle un actif si elle a le pouvoir d’obtenir les avantages
économiques futurs découlant de la ressource sous-jacente et si elle peut également
restreindre l’accès des tiers à ces avantages. La capacité d’une entreprise à contrôler les
avantages économiques futurs d’une immobilisation incorporelle résulte normalement de
droits que l’entreprise peut faire appliquer par un tribunal. En l’absence de droits, la
démonstration du contrôle est plus difficile.
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Mémoire de fin d’étude
Phase de recherche
La présente norme estime que, lors de la phase de recherche d’un projet, une
entreprise ne peut démontrer l’existence d’une immobilisation incorporelle qui générera
des avantages économiques futurs probables. Ces dépenses sont donc toujours
comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues.
Phase de développement
Lors de la phase de développement d’un projet, une entreprise peut, dans certains
cas, identifier une immobilisation incorporelle et démontrer que cet actif générera des
avantages économiques futurs probables. Cela tient au fait que la phase de développement
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Mémoire de fin d’étude
La présente norme considère que les dépenses pour générer en interne les marques,
titres de journaux et de magazines, listes de clients et autres éléments similaires en
substance ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son
ensemble. Par conséquent, ces éléments ne peuvent pas être distinguées du coût
comptabilisé en tant qu’immobilisations incorporelles.
Un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au preneur pour une
période déterminée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un paiement ou d’une
série de paiements.
La définition d’un contrat de location s’étend aux contrats de location d’un actif qui
contiennent une disposition donnant au locataire la possibilité d’acquérir la propriété de
l’actif sous réserve de remplir des conditions convenues. Ces contrats sont parfois appelés
contrats de location avec option d’achat
La classification des contrats de location adoptée par l’IAS 17 se fonde sur le degré
d’imputation au bailleur ou au preneur des risques et des avantages inhérents à la propriété
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Mémoire de fin d’étude
d’un actif loué. Les risques incluent les pertes éventuelles résultant de la sous-utilisation
des capacités ou de l’obsolescence technologique ainsi que des variations de la rentabilité
dues à l’évolution de la conjoncture économique. Les avantages peuvent être représentés
par l’espérance d’une exploitation rentable sur la durée de vie économique de l’actif et
d’un gain résultant d’une appréciation de sa valeur ou de la réalisation d’une valeur
résiduelle.
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Mémoire de fin d’étude
Le classement du contrat doit être fait à l’origine du contrat. Il n’est pas revu
pendant la durée du contrat sauf dans le cas où le preneur et le bailleur modifient ensuite
les dispositions du contrat de telle sorte qu’il aurait été classé différemment, si ces
modifications étaient intervenues au commencement de la location.
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation déjà comptabilisée doivent être
ajoutées à la valeur comptable de l’actif.
s’il est probable que ces dépenses permettront à l’actif de générer des avantages
économiques futurs au delà du niveau de performance défini à l’origine; et
si ces dépenses peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de façon fiable.
Si ces conditions sont satisfaites, les dépenses ultérieures doivent être ajoutées au coût de
l’immobilisation.
Les dépenses ultérieures sont donc seulement comptabilisées à l’actif lorsque ces
dépenses améliorent l’état de l’actif au-dessus de son niveau de performance défini à
l’origine.
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Mémoire de fin d’étude
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Mémoire de fin d’étude
2-Evaluation comptable
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions pour être comptabilisée
en tant qu’actif doit être initialement évaluée à son coût.
coût d’acquisition
Le coût d’une immobilisation corporelle est constitué de son prix d’achat, y compris les
droits de douane et taxes non récupérables, et de tous les frais directement attribuables
engagés pour mettre l’actif en état de marche en vue de l’utilisation prévue; toutes les
remises et rabais commerciaux sont déduits dans le calcul du prix d’achat. Exemples de
frais directement attribuables:
le coût de préparation du site;
les frais de livraison et de manutention initiaux;
les frais d’installation; et les honoraires de professionnels tels qu’architectes et
ingénieurs;
Les frais administratifs et autres frais généraux ne sont pas un élément du coût des
immobilisations corporelles, à moins qu’ils puissent être spécifiquement attribués à
l’acquisition de l’actif ou à la mise en état de fonctionnement de l’actif. De même, les
frais de démarrage et les frais similaires de pré-exploitation n’entrent pas dans le coût
d’un actif, sauf s’ils sont nécessaires pour mettre l’actif en état de fonctionnement.
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Mémoire de fin d’étude
coût de production
Le coût d’un actif produit par l’entreprise pour elle-même est déterminé en utilisant
les mêmes principes que pour un actif acquis. Si l’entreprise produit des actifs similaires
en vue de les vendre dans le cadre de son activité normale, le coût de cet actif est en
général le même que le coût de production des actifs destinés à la vente.
En conséquence, tous les profits internes sont éliminés pour arriver à ces coûts. De
même, les coûts anormaux de gaspillage de matières premières, de main d’oeuvre et
d’autres ressources encourus pour la production d’un actif par l’entreprise pour elle même
ne figurent pas dans le coût de cet actif.
La valeur comptable des immobilisations corporelles peut être diminuée du montant des
subventions publiques applicables, selon IAS 20, Comptabilisation des subventions
publiques et informations à fournir sur l’aide publique.
Le coût d’un actif détenu par un preneur dans le cadre d’un contrat de location-
financement est déterminé selon les principes fixés dans IAS 17, Contrats de location.
Contrats de location-financement
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Mémoire de fin d’étude
Les paiements minimaux au titre de la location sont les paiements que le preneur est, ou
peut être, tenu d’effectuer pendant la durée du contrat de location, à l’exclusion du loyer
conditionnel, du coût des services et des taxes à payer par le bailleur et à lui rembourser.
Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui donne, au
commencement du contrat de location, une valeur actuelle cumulée des paiements
minimaux au titre de la location, et de la valeur résiduelle non garantie égale à la juste
valeur de l’actif loué
Les frais directs encourus par le preneur en vue du contrat sont intégrés dans la valeur de
l’actif.
Les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre la charge financière et
l’amortissement du solde de la dette. La charge financière doit être répartie sur les
différentes périodes couvertes par le contrat de location de manière à obtenir un taux
d’intérêt périodique
Le montant amortissable d’un actif loué est affecté à chaque exercice comptable de la
période d’utilisation escomptée sur une base systématique et cohérente avec la politique
d’amortissement appliquée par le preneur aux actifs amortissables dont il est propriétaire.
Si l’on a la certitude raisonnable que le preneur deviendra propriétaire de l’actif à la fin du
contrat de location, la période d’utilisation retenue est la durée d’utilité, sinon l’actif est
amorti sur la plus courte de la durée du contrat de location ou de sa durée d’utilité.
Pour déterminer si un actif loué a subi une dépréciation, c’est-à-dire si les avantages
économiques futurs escomptés de cet actif sont inférieurs à sa valeur comptable,
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Mémoire de fin d’étude
Pour les contrats de location simple, les paiements au titre de la location (à l’exclusion
du coût des services tels que l’assurance et la maintenance) sont comptabilisés en charges
dans le compte de résultat sur une base linéaire à moins qu’une autre base systématique de
comptabilisation soit représentative de l’échelonnement dans le temps des avantages
qu’en retirera l’utilisateur, même si les paiements ne sont pas effectués sur cette base. Le
profit cumulé des avantages reçus de la part du bailleur doit être comptabilisé comme une
diminution de charges locatives sur la durée du bail sur la même base.
Contrats de location-financement
Le bailleur doit comptabiliser dans son bilan les actifs détenus en vertu d’un contrat
de location-financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à
l’investissement net dans le contrat de location.
L’investissement net dans le contrat de location est l’investissement brut dans ledit
contrat diminué des produits financiers non acquis
La valeur résiduelle non garantie est la portion de la valeur résiduelle de l’actif loué
dont la réalisation par le bailleur n’est pas assurée ou qui est garantie uniquement par une
partie liée au bailleur.
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Mémoire de fin d’étude
Les actifs faisant l’objet de contrats de location simple doivent être présentés au
bilan du bailleur selon la nature de l’actif.
Les revenus locatifs provenant des contrats de location simple doivent être
comptabilisés en produits de façon linéaire sur toute la durée de contrat de location.
Les coûts, y compris l’amortissement, encourus pour que les revenus locatifs soient
acquis sont comptabilisés en charges.
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Mémoire de fin d’étude
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Mémoire de fin d’étude
b1 -Traitement de référence
b3-Réevaluations
La juste valeur des terrains et constructions est en général leur valeur de marché.
Cette valeur est déterminée sur la base d’une estimation effectuée en général par des
évaluateurs professionnels qualifiés.
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Mémoire de fin d’étude
Lorsque la valeur comptable d’un actif augmente par suite d’une réévaluation,
l’augmentation doit être créditée directement en capitaux propres sous le libellé écart de
réévaluation. Toutefois, une réévaluation positive doit être comptabilisée en produit dans
la mesure où elle compense une réévaluation négative du même actif antérieurement
comptabilisée en charges.
Lorsque la valeur comptable d’un actif diminue à la suite d’une réévaluation, cette
diminution doit être comptabilisée en charges. Toutefois, une réévaluation négative doit
être directement imputée sur l’écart de réévaluation correspondant dans la mesure où cette
diminution n’excède pas le montant comptabilisé en écart de réévaluation concernant le
même actif.
L’écart de réévaluation compris dans les capitaux propres peut être transféré
directement dans les bénéfices non distribués lorsque l’écart est réalisé. La totalité des
écarts peut être réalisée lors de la mise hors service ou de la sortie de l’actif. Toutefois,
une part de l’écart peut être réalisée à mesure que l’actif est utilisé par l’entreprise; dans
un tel cas, le montant de l’écart réalisé est la différence entre l’amortissement basé sur la
valeur comptable réévaluée de l’actif et l’amortissement basé sur le coût d’origine de
l’actif. Le transfert de l’écart de réévaluation aux réserves ne passe pas par le compte de
résultat.
43
Mémoire de fin d’étude
L’IAS 36 impose d’estimer la valeur recouvrable d’un actif chaque fois qu’il existe un
indice qu’un actif a pu perdre de la valeur. Dans des cas spécifiques, une norme
comptable internationale applicable à un actif peut inclure des dispositions pour effectuer
des examens supplémentaires. Par exemple, l’IAS 38, impose que la valeur recouvrable
des immobilisations incorporelles et des goodwills amortis sur plus de 20 ans soit
estimée chaque année.
L’IAS 36 impose de comptabiliser une perte de valeur (un actif s’est déprécié) lorsque
la valeur comptable d’un actif est supérieure à sa valeur recouvrable. Une perte de
valeur doit être comptabilisée dans le compte de résultat pour les actifs comptabilisés au
coût et traitée comme une diminution de réévaluation pour les actifs comptabilisés à leur
montant réévalué.
La valeur recouvrable doit être estimée pour chaque actif pris individuellement. Si cela
n’est pas possible, l’IAS 36 impose à une entreprise de déterminer la valeur recouvrable
de l’unité génératrice de trésorerie à laquelle l’actif appartient. Une unité génératrice de
trésorerie est le plus petit groupe identifiable d’actifs dont l’utilisation continue génère des
entrées de trésorerie qui sont largement indépendantes des entrées de trésorerie générées
par d’autres actifs ou groupes d’actifs
44
Mémoire de fin d’étude
Une perte de valeur doit être comptabilisée pour une unité génératrice de trésorerie si,
et seulement si, sa valeur recouvrable est inférieure à sa valeur comptable. La perte de
valeur doit être répartie, afin de réduire la valeur comptable des actifs de l’unité, dans
l’ordre suivant:
en premier lieu, au goodwill affecté à l’unité génératrice de trésorerie (s’il y a lieu);
puis, aux autres actifs de l’unité au prorata de la valeur comptable de chacun des
actifs de l’unité.
Lors de la répartition d’une perte de valeur, la valeur comptable d’un actif ne doit pas
être ramenée en dessous du plus élevé de:
son prix de vente net (si on peut le déterminer);
sa valeur d’utilité (si on peut la déterminer); et
zéro.
A mesure que les avantages économiques représentatifs d’un actif sont consommés par
l’entreprise, la valeur comptable de l’actif est réduite pour refléter cette consommation,
généralement en constatant une dotation aux amortissements. Une dotation aux
amortissements est constatée même si la valeur de l’actif est supérieure à sa valeur
comptable.
En conséquence, l’ensemble des facteurs suivants doit être pris en considération pour
déterminer la durée d’utilité d’un actif:
l’usage attendu de cet actif par l’entreprise. Cet usage est évalué par référence à la
capacité ou à la production physique attendue de cet actif;
l’usure physique attendue, qui dépend des facteurs d’activité telles que les
cadences auxquelles est utilisé l’actif et le programme de maintenance de
45
Mémoire de fin d’étude
La durée d’utilité d’un actif est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif
pour l’entreprise. La politique de gestion des actifs d’une entreprise peut faire intervenir la
sortie d’actifs au bout d’un délai précis ou après consommation d’une certaine quantité
d’avantages économiques représentatifs de cet actif. En conséquence, la durée d’utilité
d’un actif peut être plus courte que sa vie économique. L’estimation de la durée d’utilité
d’une immobilisation corporelle est affaire de jugement basé sur l’expérience qu’a
l’entreprise avec des actifs similaires.
Les terrains et constructions sont des actifs distincts et sont traités distinctement en
comptabilité, même lorsqu’ils sont acquis ensemble. Les terrains ont normalement une
durée de vie illimitée et en conséquence ne sont pas amortis. Les constructions ont une
durée de vie limitée et en conséquence, sont des actifs amortissables. Une augmentation
de la valeur du terrain sur lequel est édifiée une construction n’affecte pas la
détermination de la durée d’utilité de la construction.
46
Mémoire de fin d’étude
Dans de rares cas, il peut exister des éléments probants et convaincants indiquant que
la durée d’utilité d’une immobilisation incorporelle aura une durée spécifique supérieure à
vingt ans. Dans ces cas, la présomption selon laquelle la durée d’utilité n’excède
généralement pas vingt ans est réfutée et l’entreprise:
amortit l’immobilisation incorporelle sur la meilleure estimation de sa durée
d’utilité;
estime la valeur recouvrable de l’immobilisation incorporelle au minimum une fois
par an, afin d’identifier toute perte de valeur ;et
indique les raisons pour lesquelles la présomption est réfutée ainsi que le(s) facteur
(s) ayant joué un rôle important dans la détermination de la durée d’utilité de
l’actif.
47
Mémoire de fin d’étude
le fait que la durée d’utilité de l’actif dépend (ou non) de la durée d’utilité d’autres
actifs de l’entreprise.
Une immobilisation corporelle doit être éliminée du bilan lors de sa sortie ou lorsque
l’actif est hors d’usage de façon permanente et que l’entreprise n’attend plus d’avantages
économiques futurs de sa sortie.
Les profits ou les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d’une
immobilisation corporelle doivent être déterminés par différence entre les produits de
sortie nets estimés et la valeur comptable de l’actif et doivent être comptabilisés en
produits ou en charges dans le compte de résultat.
48
Mémoire de fin d’étude
l’actif acquis est égal à la valeur comptable de l’actif sorti et ne s’accompagne ni de gain
ni de perte.
Les immobilisations corporelles qui sont retirées du service actif et restent détenues en
vue de leur sortie figurent pour leur valeur comptable à la date où l’actif est retiré du
service actif. Au moins à chaque fin d’exercice, l’entreprise teste la dépréciation.
d2 -Transactions de cession-bail
Une transaction de cession-bail est une opération par laquelle le propriétaire d’un bien
le cède à un tiers pour le reprendre à bail. Le paiement au titre de la location et le prix de
vente sont généralement liés car ils sont négociés ensemble. La comptabilisation d’une
opération de cession-bail dépend de la catégorie du contrat de location.
Si une transaction de cession-bail débouche sur un contrat de location simple et s’il est
clair que la transaction est effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte doit être
comptabilisé immédiatement. Si le prix de vente est inférieur à la juste valeur, tout profit
ou perte doit être comptabilisé immédiatement; cependant, si la perte est compensée par
des paiements futurs inférieurs au prix du marché, elle doit être différée et amortie
proportionnellement aux paiements au titre de la location sur la période pendant laquelle il
est prévu d’utiliser l’actif. Si le prix de vente est supérieur à la juste valeur, l’excédent
doit être différé et amorti sur la durée d’utilisation.
49
Mémoire de fin d’étude
charges dans le compte de résultat. Si une immobilisation incorporelle est échangée contre
un actif, le coût de l’actif acquis est égal à la valeur comptable de l’actif sorti et il n’y a ni
profit ni perte.
Une immobilisation incorporelle qui est mise hors service et détenue en vue de sa
sortie est comptabilisée pour sa valeur comptable à la date à laquelle elle est mise hors
service. L’entreprise procède à des tests de dépréciation d’actifs, au minimum à la clôture
de chaque exercice et comptabilise en conséquence toute perte de valeur.
50
Mémoire de fin d’étude
Cette partie traite la comparaison des règles d’évaluation des immobilisations. Elle est
d’une importance particulière puisqu’elle traite la composante la plus importante dans la
plus part des entreprises.
a- Définition
L’IAS 16 ajoute à cette définition la précision que cet actif doit être destiné « à la
production, la fourniture de biens ou de services, la location ou bien à des fins
administratives ». Cette précision ne constitue pas une contradiction ou une divergence
avec la définition donnée par le CGNC marocain.
La même norme (IAS 16) conditionne l’enregistrement d’un actif dans les
immobilisations corporelles à la double condition suivante :
Cette double condition existe aussi chez le CGNC qui exige que l’information
comptable soit pertinente et fiable.
b- Traitement comptable
51
Mémoire de fin d’étude
Toutefois, il existe une divergence entre les deux législations concernant l’intégration
de certaines charges accessoires dans le coût d’acquisition. D’après le CGNC, les droits
de mutation, les honoraires, les commissions et les frais d’actes ne doivent pas contribuer
à la valeur comptable des immobilisations corporelles, tandis que la norme IAS 16
n’exclut aucune dépense pouvant être considérée comme « frais directs engagés pour
amener l’immobilisation à l’endroit où elle se trouve et la mettre en état de marche pour
l’usage auquel elle est destinée ».
Le traitement des autres frais accessoires fait état d’accord entre les deux
référentiels. Ainsi, ils sont incorporables au coût d’acquisition, selon les deux référentiels,
les frais d’installation nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation, à l’exclusion
des coûts de démarrage (frais d’essais et de mise au point) qui sont à classer parmi les
charges de l’exercice qui leur a donné naissance.
Les deux référentiels comptables n’admettent, que sur des conditions spéciales,
l’inclusion dans le coût des immobilisations produites des :
frais de démarrage ;
dépenses de pré exploitation.
52
Mémoire de fin d’étude
Ces conditions spéciales peuvent être soit le caractère direct de ces frais, soit les
spécificités de l’activité de l’entreprise.
L’expression « estimation la plus sûre » revient à retenir la valeur de celui des deux
actifs qui présente la plus grande objectivité (par référence à un marché par exemple).
La divergence qui existe entre les deux référentiels sur ce point réside dans le fait que
le CGNC considère l’échange des immobilisations comme une opération de cession suivie
d’une acquisition. Tandis que l’IAS 16 révisée n’admet cette solution que lorsque les
immobilisations échangées sont dissemblables.
Le CGNC et les normes IAS prévoient que les entreprises ont l’obligation de tenir
des inventaires au moins une fois par exercice comptable. Lors de cet inventaire,
l’entreprise procède à l’évaluation de ses immobilisations avec l’hypothèse de continuité
d’exploitation.
53
Mémoire de fin d’étude
b3 .1-L’amortissement:
Cette définition ne diffère pas de celle donnée par l’IAS 16 révisée qui le considère
comme « la consommation des avantages économiques liés à un actif (…) le montant
amortissable est réparti de façon systématique sur la durée d’utilité de l’actif ».
Il est à remarquer que le montant amortissable pour le CGNC est égal à la valeur
d’entrée moins la valeur résiduelle, ce qui correspond bien à la consommation des
avantages économiques de l’actif consommés pendant la durée d’utilité de cette
immobilisation, telle que définie par l’IAS 16 révisée.
54
Mémoire de fin d’étude
Autre principale différence entre les normes marocaines et les normes IFRS en
matière d’immobilisations corporelles concerne la comptabilisation des provisions pour
grosses réparations.
a- Définition
55
Mémoire de fin d’étude
Le CGNC définit le contenu des comptes 2220 (brevets, marques, droits et valeurs
similaires) et 2230 (fonds de commerce) comme suit :
2220 : « correspondant aux dépenses faites pour l’obtention de l’avantage
représenté par la protection accordée pour certaines conditions à l’inventeur, à
l’auteur ou au bénéficiaire de droit d’utilisation » de ces éléments ;
2230 : « constitué par les éléments incorporels : clientèle, achalandage, droit au
bail, nom commercial et enseigne».
1
M. ABDELADIM & Abelaziz TALBI, « Le plan comptable marocain », page 294.
2
P. DUFILS & C. LOPATER, « Mémento pratique comptable », ed : Francis LEFEBVRE , page 737.
56
Mémoire de fin d’étude
Ainsi, il n’apparaît aucune différence entre les définitions des deux référentiels en
ce qui concerne le concept de recherche et développement.
b- Traitement comptable
La comparaison entre les deux référentiels doit souligner avant tout le caractère très
détaillé de la norme comptable IAS 38 par rapport au CGNC dans le traitement des
immobilisations incorporelles.
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Mémoire de fin d’étude
De plus, les conditions exigées par la norme IAS 38 pour l’activation des seuls
frais de Développement sont beaucoup plus strictes que celles formulées par le
CGNC pour la même raison.
Le CGNC fixe un délai, jusqu’à la date de l’arrêté des comptes, pour pouvoir
démontrer la réalisation des conditions requises afin d’activer les frais de
Recherche et Développement et déterminer rétroactivement le montant de cette
immobilisation. Tel n’est pas le cas pour l’IAS 38 qui stipule qu’ils ne peuvent pas
être inscrits à l’actif que les dépenses postérieures à la connaissance du caractère
activable des frais de Développement, les coûts enregistrés en charges avant ce
moment ne sont pas à contenir dans le coût d’entrée en immobilisation des frais de
Développement.
Le CGNC n’accepte que la première méthode, qui est celle de la valeur comptable
diminuée du cumul des pertes de valeur.
58
Mémoire de fin d’étude
Il n’apparaît donc pas de divergence entre les deux modes d’évaluation du coût
d’entrée des frais de R&D en ce qui concerne les éléments à prendre en considération.
b2- Amortissement
En effet, l’amortissement est calculé pour un actif dont l’utilisation par l’entreprise
est déterminable, cette utilisation se déterminant au travers de la consommation des
avantages économiques attendus de l’actif. Autrement dit, si un actif permet de générer
pendant une durée limitée des avantages économiques pour l’entreprise (des recettes, des
moyens d’exercer son activité, ..) elle est amortissable sur la durée de « consommation » ;
à contrario, un actif qui n’a pas cette durée de vie limitée n’est pas amortissable.
59
Mémoire de fin d’étude
C’est ainsi que l’on peut distinguer des biens amortissables de biens non
amortissables comme des fonds de commerce.
Il est à signalé que contrairement à l’IAS 36, le CGNC ne donne aucune précision
sur les modalités et pratiques de détermination de la valeur d’usage pour les
immobilisations corporelles et incorporelles, en particulier en ce qui concerne la notion
d’unités génératrices de trésorerie, ou d’exemples d’application permettant de faciliter sa
mise en œuvre.
a- la location financement
Il s’agit de l’une des grandes divergences qui existent entre le CGNC et la norme
IAS 17. L’origine de la divergence réside dans la différence du rôle du bilan dans
l’analyse. Si le rôle assigné au bilan par le CGNC marocain est de fournir une information
sur la situation patrimoniale de l’entreprise, en y incorporant tous les éléments détenus
juridiquement par l’entreprise, le cadre de l’IASB estime que le bilan doit servir à
l’évaluation de la situation financière de l’entreprise en y incorporant tous les éléments qui
aident l’entreprise à dégager des avantages économiques futurs, abstraction faite de la
forme juridique de la détention desdits éléments par l’entreprise.
60
Mémoire de fin d’étude
a1- Comparaison :
Selon l’IAS 17, le bien est amorti, soit sur la durée d’utilisation, s’il est certain que
le preneur deviendra propriétaire à la fin du bail ; soit sur la plus courte durée entre la
durée d’utilisation et celle du bail. Les loyers sont comptabilisés en distinguant la charge
financière et le remboursement du principal. La charge financière doit être répartie sur les
différents exercices pendant la durée du bail de façon à obtenir un taux d’intérêt constant
sur le solde restant dû en passif au titre de chaque période.
Selon l’IAS 17, tout éventuel excédent des produits de cession, par rapport à la
valeur comptable chez le preneur, doit être différé et amorti sur la durée du contrat de
location. Selon la même norme, l’opération est un moyen pour le bailleur de financer le
preneur. C’est pourquoi il ne faut pas considérer la plus value dégagée comme un profit
réalisé immédiatement. Selon le CGNC, le produit réalisé suite à la cession du contrat est
égal au prix de cession.
Pour l’IAS 17, il s’agit de l’extinction de la dette, le bien étant enregistré déjà à
l’actif à sa valeur résiduelle.
Pour le CGNC, le bien est porté au bilan de l’acquéreur pour son coût d’acquisition
qui est généralement le prix convenu dans le contrat de bail. Le bien, étant une nouvelle
immobilisation, est amorti sur la durée d’utilisation estimée lors de la levée du contrat.
Malgré les grandes différences de traitement entre les deux référentiels comptables
61
Mémoire de fin d’étude
b- La location simple
b1- Définition
Selon l’IAS 17 « les contrats de location simple désignent tout contrat de location
autres que les contrats de location –financement ». Ce sont des contrats de location qui ne
satisfont pas les conditions nécessaires pour être considérés comme des contrats de
location – financement.
Les deux référentiels (CGNC & IAS17) s’accordent sur le traitement comptable
suivant :
Chez le preneur :
Le bien loué ne figure pas dans le bilan du preneur. Le compte de résultat
enregistre en charges, les locations et charges locatives.
Chez le loueur :
Le bien donné en location figure toujours dans le bilan du loueur. Celui-ci doit
constater les amortissements le concernant. Les revenus relatifs à la location doivent être
passés dans les produits du compte de résultat.
La question est de savoir comment et quand le moment sera opportun pour une
éventuelle adoption ?
62
Mémoire de fin d’étude
Pour répondre à la première question, il nous faut tout d’abord examiner les
différentes formes d’adoption dont on dispose. Ils existent trois formes d’adoption des
normes de l’IASB :
La première solution consisterait à remplacer les normes nationales par les normes
internationales. Elle a été adoptée dans 8 pays : Croatie, Chypre, Lettonie, Koweït, Malte,
Oman, Pakistan, Trinidad & Tobago 3. Il existe plusieurs variantes de cette solution : des
normes nationales sont développées sur des sujets non couverts par l’IASB, ou ces normes
sont parfois modifiées pour tenir compte des circonstances locales.
Cette solution semble impossible dans le cas marocain qui dispose déjà d’un cadre
comptable solide. Le CGNC a pu assurer l’équilibre d’information entre les préparateurs
et les utilisateurs de l’information durant sa durée d’existence. Il a rempli des fonctions
spécifiques dans l’environnement économique, légal et social.
3
C. Simon et H. Stolowy, « vingt ans d’harmonisation comptable internationale », 25 janvier 1999.
63
Mémoire de fin d’étude
Jusqu’à quel point l’application totale des normes IAS/IFRS réussira dans un
contexte économique et culturel non approprié ?
L’application partielle des normes IAS/IFRS, ne conduirait-elle pas à une
dualité entre l’image fidèle pour les grandes entreprises et celle pour les petites
et moyennes entreprises ?
Enfin, quel serait le degré de satisfaction des entreprises marocaines, compte
tenu du besoin d’information, tenant compte des changements qu’impliquerait
l’alignement de la comptabilité marocaine sur les normes IAS/IFRS ?
64
Mémoire de fin d’étude
Deuxième Partie
L’impact des normes IAS-IFRS
sur l’actif immobilisé de Maroc
Telecom
65
Mémoire de fin d’étude
Cette division a donc pour objectif de justifier les montants qui figurent dans l'actif
sous forme de matériel immobilisé.
Elle se répartit en deux services (gestion de mise en service et gestion de mise des
encours) qui sont inséparables et dépendants.
Les services se répartissent à leur tour en plusieurs sous services selon la nature de
l'immobilisation, c'est ce qui justifie la particularité du travail effectué par chaque agent.
66
Mémoire de fin d’étude
Division Immobilisation
Procédure
67
Mémoire de fin d’étude
Le journal de virement
Il est établit à chaque arrêté, qui est généralement annuel, mais suite à une demande
des directeurs d 'IAM , le service peut procéder à un virement provisoire vers le sixième
mois, et ceci en vue d'avoir une idée sur la situation actuelle des mises en service et des
encours. Cependant le virement définitif qui sera enregistré au niveau de la comptabilité
générale est celui relatif au 31/12.
68
Mémoire de fin d’étude
Les 1150 sites concernent essentiellement des sites historiquement détenus par le
Royaume du Maroc et transférés automatiquement par ce dernier à Maroc Telecom lors de
sa constitution en 1998, conformément à la loi 24-96 via son apport en nature, étant
précisé qu’à cette date, les titres de propriété n’étaient pas disponibles en raison de retards
dans l’accomplissement des formalités d’immatriculation et d’enregistrement auprès de la
conservation foncière.
Il convient de noter que, d’une part, aucun incident n’a été constaté sur les
régularisations opérées à ce jour et que, d’autre part, l’évaluation des coûts inhérents à ces
opérations (paiement de droits d’enregistrement) et / ou les risques financiers éventuels
susceptibles de naître de la contestation de ces titres sont jugées non significatifs.
Les commissaires aux comptes ont attiré l’attention sur ce sujet dans leurs rapports
sur les comptes annuels depuis 1998 en réservant leur opinion faute d’avoir une
information portée à l’attention des actionnaires notamment dans l’ETIC. Cette réserve est
reprise sous forme d’observation dans la certification des comptes consolidés dans la
mesure où l’annexe aux comptes consolidés fait état de la situation.
Par ailleurs, il convient de noter que les biens meubles et immeubles affectés aux
oeuvres sociales relevant du domaine privé de l’Etat ou appartenant à l’ONPT n’ont pas
été transférés à la Société. Ils le seront dès que les formalités prévues par la loi 24-96
(articles 108 et 109) relative à la poste et aux télécommunications seront accomplies.
69
Mémoire de fin d’étude
Cet équipement sans fil permet d’afficher les informations bancaires, boursières ou
autres sur n’importe quel site couvert par le réseau de radio messagerie RAKKAS. Le
modèle déposé en 2002 concerne la mise en oeuvre d’un nouveau design des abris
téléphoniques pour publiphone à installer dans les lieux publics. Ce design a été étudié
pour l’environnement marocain et tient compte entre autres des contraintes mécaniques,
électriques, électromagnétiques (décharges électriques, rayonnement, orages) et sonore
pour permettre à l’usager une utilisation confortable et en toute sécurité du publiphone.
Cet abri est actuellement largement déployé par Maroc Telecom.
Les marques, noms commerciaux et les brevets détenus actuellement par Maroc
Telecom sont protégés sur tout le territoire national pour une durée de 20 ans
(indéfiniment renouvelable) à compter de la date de leur dépôt. Cette durée a été réduite à
dix ans (indéfiniment renouvelable) à partir du 17 décembre 2004, date d’entrée en
vigueur de la nouvelle loi n°17-97 sur la protection de la propriété industrielle et
commerciale.
70
Mémoire de fin d’étude
Telecom sont décrits dans les contrats de service conclus avec ses contractants. Certains
contrats de vente de services et produits du Pôle Mobile et du Pôle Fixe et Internet de
Maroc Telecom confèrent aux revendeurs le droit d’exploiter les marques de Maroc
Telecom pendant la durée d’exécution du contrat et conformément à la procédure
convenue entre les parties.
Normes IFRS
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Mémoire de fin d’étude
La troisième phase d’évaluation des impacts de la conversion aux normes IFRS est
en cours de finalisation.
72
Mémoire de fin d’étude
73
Mémoire de fin d’étude
Câbles et Les achats des câbles Les câbles et MRL sont utilisables Idem IFRS
matériel et MRL sont sur plus d’un exercice et par
comptabilisées en conséquent :
réseau locaux charges de l’exercice les câbles et MRL sont inscrits
et reclassées en en immobilisations encours dès
immobilisations leur acquisition ;
définitives par la leur amortissement commence
constatation de la au moment de la mise en service
production de la liaison et s’étale sur 10 ans.
immobilisée.
74
Mémoire de fin d’étude
75
Mémoire de fin d’étude
Reclassement Les softs sont C’est le caractère dédié ou non Idem IFRS
des softs non comptabilisés avec le dédié des softs aux hards qui
hard si les valeurs détermine la comptabilisation des
dédiés
d’acquisition ne sont softs :
pas distinguées. Les softs non dédiés aux hards
doivent être comptabilisés en
les softs du réseau immobilisations incorporelles ;
fixe sont comptabilisés les softs dédiés aux hards
avec les hards les doivent être comptabilisés en
concernant ; immobilisations corporelles.
les softs du réseau
mobile sont répartis La grille d’analyse des softs
entre softs utilisée pour distinguer les softs
comptabilisés avec les dédiés et ceux non dédiés
hards les concernant comportait les questions
(BSS) et softs suivantes :
comptabilisés Le logiciel est-il
séparément des hards indispensable au bon
(NSS et RVA). fonctionnement de la
machine à laquelle il est
intégré ?
Peut-on distinguer le coût du
logiciel de celui de la
machine avec laquelle il
fonctionne ?
Le logiciel est –il
physiquement indissociable
de la machine à laquelle il est
intégré ?
Est-il possible de
désinstaller le logiciel de la
machine et de le réinstaller
sur une autre machine ?
Résultats de l’analyse :
Softs du réseau mobile sont
jugés non dédiés aux hards à
l’exception de ceux relatifs aux
BTS ;
Softs du réseau fixe sont jugés
dédiés aux hards ;
76
Mémoire de fin d’étude
Mais le changement de normes est aussi un formidable levier pour l'émergence d'un
marché financier. Ce chantier qui concerne près de 5 millions d'entreprises en Europe (les
7000 sociétés cotées de l'Union Européenne, les filiales de groupes européens cotés, les
groupes non cotés émettant des titres de créance négociables sur un marché réglementé de
l'Union européenne, les filiales de groupes européens non cotés dont le pays autorise ou
impose l'utilisation des IAS-IFRS…) est un enjeu considérable pour toutes les parties
prenantes: dirigeants, actionnaires, auditeurs, analystes financiers. Cet enjeu est d'autant
plus fort que la quarantaine de normes IAS-IFRS constitue plus qu'un formidable
changement de référentiel. Elles rejettent les évaluations fondées sur la convention ou
l'apparence et se donnent pour but de mieux traduire la réalité économique d'aujourd'hui.
Elles devraient contribuer à renforcer l'efficacité du marché intérieur européen, à réduire
le coût de collecte des capitaux pour les sociétés, à redonner confiance aux investisseurs et
in fine à améliorer la compétitivité et la croissance des entreprises.
Quand bien même l'application des IFRS apporte une source de transparence
accrue pour l'ensemble des acteurs du marché, elle n'en constituera pas moins un défi de
taille puisqu'elle impliquera une refonte des rapports publiés et dont la tâche ne se limite
pas à un simple exercice technique de retraitement des comptes selon de nouvelles
méthodes d'évaluation et de présentation de l'information. Il s'agit d'une opération qui
s'inscrit dans le cadre d'un projet multidisciplinaire dont les impacts se feront sentir à tous
les niveaux de l'entreprise.
Les projets de conversion aux normes IFRS impliquent une transformation radicale
de la philosophie et du langage financier. Autant dire que la réussite d'un tel projet ne
pourra aboutir que grâce aux efforts conjugués de l'ensemble des parties concernées.
L'application des nouvelles normes signifie donc de produire des états financiers
beaucoup plus documentés et détaillés qu'ils ne l'étaient jusqu'ici.
Le sujet est donc stratégique. Ce sont les entreprises qui se montreront les plus
transparentes et qui accompagneront le mieux leurs publics dans la compréhension de
l'impact de ce changement qui en sortiront gagnantes.
D’où l’importance de mesurer les impacts que les nouvelles normes ont déjà eu, ou
vont avoir, sur plusieurs fonctionnements clés de l'entreprise: son organisation interne, sa
stratégie comptable et financière, sa communication financière et son système
d’information.
77
Mémoire de fin d’étude
1-Immobilisations corporelles
Selon IAS 16, une immobilisation corporelle est un actif, c'est-à-dire «une
ressource contrôlée par une entreprise et dont les avantages économiques futurs sont
attendus par l’entreprise ». Cette définition qui ne fait référence à la notion de
patrimoine/propriété sous-jacente des principes marocains peut conduire à l’augmentation
ou la diminution des immobilisations corporelles. En particulier :
Les coûts devront être immobilisés dès qu’ils peuvent être évalués de façon fiable
et qu’il est probable que les avantages économiques futurs qu’ils procureront iront
à l’entreprise ;
Tous les frais directement attribuables font partie du coût de l’immobilisation,
comme le coût de préparation du site, les frais de livraison et de manutention
initiaux, les frais d’installation ; les honoraires des professionnels tels
78
Mémoire de fin d’étude
b- Toutes les dépenses qui prolongent la durée d’utilité d’un actif doivent être
immobilisées.
79
Mémoire de fin d’étude
Une immobilisation doit être amortie sur sa durée d’utilité et la base de calcul de
l’amortissement doit tenir compte de la valeur résiduelle attendue en fin d’utilisation.
L’application de ces actifs aura une incidence pour la plupart des entreprises
marocaines en générale et sur Maroc Telecom en particulier utilisant généralement les
durées de vie (et non les durées d’utilité) et ne tiennent pas compte des valeurs résiduelles,
(on notera qu’un certain nombre d’entreprises utilisent les durées « fiscales » qui sont
souvent des durées fondées sur des usages professionnels).
e- Plus de transparence
Les informations demandées par l’IAS 16 sont généralement fournies par Maroc
Telecom. Néanmoins, celle-ci devra développer les informations sur les durées
d’amortissement et perte de valeur dans la justification des variations d’immobilisations.
Elle devra donc déterminer si les incidences résultants des analyses ci-dessus sont
significatives et si une évolution de sa communication financière doit être envisagée.
2-Immobilisations incorporelles
Les principales incidences de l’application de l’IAS 38 sur l’information financière
portent sur les points suivants :
80
Mémoire de fin d’étude
L’IAS 38 précise par ailleurs que les goodwills générés en interne au même titre
que les marques, titres de journaux, magazines et autres éléments similaires en substance
ne peuvent être comptabilisés en tant qu'actifs car leurs coûts associés ne peuvent être
dissociés du coût de développement de l'activité en tant que telle.
81
Mémoire de fin d’étude
L’IAS 38 précise qu'une immobilisation incorporelle doit être amortie sur sa durée
d'utilité et qu'il existe une présomption que la durée d'utilité n'excède pas vingt ans.
L’IASB propose de supprimer cette présomption dans le projet de révision de la norme et
de classer les immobilisations en deux catégories selon leur durée de vie qui peut être
finie ou indéfinie.
Les immobilisations qui ont une durée de vie indéfinie devront faire l'objet d'un test
de valeur. L’application de l’IAS 38 révisée n'aura pas systématiquement une incidence
sur les valeurs au bilan et sur le résultat car les principes sous-jacents correspondent aux
principes qui ont conduit à ne pas amortir certaines immobilisations incorporelles au
Maroc. En revanche, tout amortissement et/ou perte de valeur (qui correspond à une
consommation ou une perte de valeur de l'actif) devra être classé en résultat opérationnel
et non sur la dernière ligne du compte de résultat.
Pour réaliser ce test, il est nécessaire d'affecter aux unités génératrices de trésorerie
les immobilisations incorporelles et les goodwills. Cependant, il est possible de regrouper
les UGT pour effectuer les tests de valeur, mais ce regroupement ne peut se faire au-delà
du segment (tel que défini par IAS 14, Information sectorielle). Cet exercice peut conduire
à modifier la valeur de certains actifs incorporels dans le cadre de la première application
des normes IFRS, mais cette analyse menée à un niveau plus fin que celui généralement
pratiqué en référentiel français peut également augmenter la comptabilisation de pertes de
valeur dans le futur.
82
Mémoire de fin d’étude
Cette affectation peut également avoir une incidence sur la valeur des incorporels
(y compris goodwill) identifiés sur une entité étrangère car la variation de change n'aura
pas d'impact sur la valeur en devises de ces incorporels.
Maroc Telecom devra donc déterminer si les incidences résultant des analyses ci-
dessus sont significatives et si une évolution de sa communication financière doit être
envisagée.
83
Mémoire de fin d’étude
Maroc Telecom a constaté que, compte tenu de la précision avec laquelle les
indices de déclenchement d'un test de perte de valeur sont décrits dans la norme, les
circonstances dans lesquelles elle serait conduite à comptabiliser des pertes de valeur
seraient probablement beaucoup plus nombreuses qu'auparavant.
En effet, aujourd'hui, des pertes de valeur sur les actifs corporels ne sont souvent
comptabilisées que dans le cadre de restructurations et/ou d'abandons d'activités.
Demain, les analyses devront être menées dès que certains indicateurs (changement
dans l'environnement technologique, économique ou juridique, variation des taux
d'intérêt...) laissent penser que les actifs ont pu perdre de leur valeur.
Il faut en outre souligner que, si, en l'état actuel de la norme, un test ne doit être
systématiquement effectué qu'en présence d'indices de perte de valeur ou pour les
immobilisations incorporelles en cours et les immobilisations incorporelles amorties sur
une durée supérieure à 20 ans, les projets de révision de normes en cours prévoient de
généraliser cette obligation pour les goodwills et les immobilisations incorporelles à
durée de vie indéfinie (qui ne seront plus amortis).
Le détail avec lequel les modalités d'évaluation, tant du prix de vente net que de la
valeur d'utilité, sont décrites, conduira certainement à une plus grande rigueur dans la
détermination du montant des pertes de valeur, en réduisant la place laissée à l'arbitraire et
à la subjectivité.
Les analyses ne pourront plus être effectuées au niveau global de l'entreprise mais
devront être réalisées au niveau des unités génératrices de trésorerie auxquelles les actifs
(corporels ou incorporels, y compris le goodwill) peuvent être rattachés.
En affinant le niveau auquel les tests de valeur sont réalisés, les normes
84
Mémoire de fin d’étude
c- Plus de transparence
Il faut également souligner que les informations requises par la norme en vigueur
devraient être complétées dans le projet de révision actuel.
En effet Maroc Telecom devra fournir des informations nombreuses sur les unités
génératrices de trésorerie auxquelles sont rattachés des goodwills et/ou des
immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie. En particulier, des informations sur
les estimations et hypothèses utilisées devront être fournies.
Ce type d'informations est le plus souvent considéré comme sensible par les
entreprises. Chaque entreprise devra donc déterminer si les incidences résultant des
analyses ci-dessus sont significatives et si une évolution de sa communication financière
doit être envisagée.
Par ailleurs, Maroc Telecom aura à compléter les informations à fournir tant pour
les contrats de location-financement que pour les contrats de location simple.
85
Mémoire de fin d’étude
On notera que les normes marocaines ne précisent pas les critères de retraitement
des locations-financements et toutes les entreprises (y compris celles qui comptabilisent
les immobilisations acquises en location- financement à l'actif) doivent s'assurer que les
critères qu'elles appliquent sont conformes à IAS 17.
Le transfert de propriété in fine n'est qu'un des exemples donnés par IAS 17 de
situations qui conduiraient normalement à ce qu'un contrat de location soit classé en tant
que contrat de location-financement. D'autres exemples (non exhaustifs) comprennent: les
contrats donnant au preneur l'option d'acheter l'actif loué dans des conditions telles que,
dès le commencement du contrat, il existe une raisonnable certitude que l'option sera
levée; les contrats qui couvrent la majorité de la durée de vie économique résiduelle de
l'actif; les contrats au titre desquels la valeur actualisée des paiements minimaux s'élève au
moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l'actif; ou les contrats concernant des actifs
d'une nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de
modifications majeures.
86
Mémoire de fin d’étude
implicite du contrat ni à leur taux d'endettement marginal. L'utilisation d'un taux différent
ou la modification de calcul des paiements minimaux pourraient conduire à retraiter
comme des locations-financements certains contrats.
Le profit cumulé lié aux avantages reçus de la part du bailleur doit être
comptabilisé comme une réduction de la charge locative sur la durée du bail sur la même
base, en application de l'interprétation SIC, Avantages dans les contrats de location
simple.
c- Des informations à fournir plus abondantes et plus qualitatives
87
Mémoire de fin d’étude
Maroc Telecom devra donc déterminer si les incidences résultant des analyses ci-
dessus sont significatives et si une évolution de sa communication financière doit être
envisagée.
88
Mémoire de fin d’étude
Les fonctions comptables et financières vont donc faire l’objet d’une évolution
profonde. Ce changement est dû :
à la convergence des comptes individuels vers les IAS/IFRS ;
aux nouveaux principes d’évaluation ;
à la refonte du plan de compte (Utilisation d’un seul plan de compte multinorme
avec production des normes IAS/IFRS par retraitements)
à l’évolution du reporting financier
1-Immobilisations corporelles
Il est important de relever qu'il n'existe pas de corrélation systématique entre
l'impact financier et la difficulté de mise en œuvre d'une norme.
Transfert de responsabilités
2-Immobilisations incorporelles
89
Mémoire de fin d’étude
Ces flux doivent être estimés pour un actif dans son état actuel et ne doivent pas
inclure des entrées ou des sorties de trésorerie futures attendues des résultats d'une
restructuration envisagée dans laquelle l'entreprise n'est pas encore engagée ou des
dépenses d'investissement futures qui amélioreront ou accroîtront le niveau de
performance d'un actif au-delà de son niveau de performance défini à l'origine.
En cela, et, le cas échéant, par le niveau de détermination des unités génératrices de
trésorerie, ces projections de flux de trésorerie se distinguent des budgets opérationnels et
prévisions généralement disponibles dans les entreprises.
90
Mémoire de fin d’étude
91
Mémoire de fin d’étude
La mise en conformité des comptabilités avec les normes IAS va donc avoir des
conséquences fortes sur les systèmes informatiques.
1-Immobilisations corporelles
La mise à niveau des systèmes sera donc concentrée sur le paramétrage des données
(ex. : durées), la codification des catégories d'immobilisations (lien avec la notion de
secteur développée par l’IAS 14, Information sectorielle), leur capacité à intégrer
(volumétrie) de nouveaux «sous-groupes» d'immobilisations.
92
Mémoire de fin d’étude
2-Immobilisations incorporelles
Les réflexions sur la mise en conformité des systèmes d'information devront notamment
couvrir les thèmes suivants :
93
Mémoire de fin d’étude
D'une façon générale, les participants considèrent, que la norme lAS 36 va les obliger à
redéfinir ou mettre en place un nouveau système de reporting avec toutes les difficultés et
contraintes liées à cet exercice:
D'une part, par la nécessité de disposer d'un reporting spécifique lié aux VGT et
flux prévisionnels. L'alimentation des données de ce reporting nécessitera de revoir
la collecte, le paramétrage et le formatage des états.
D'autre part, par la nécessité de remonter des informations qualitatives (de type
littéraire) dans la «liasse de reporting», en particulier pour l'indication des
«événements et circonstances qui ont conduit à comptabiliser ou à reprendre [une]
perte de valeur» importante ou des «pertes de valeur qui sont globalement d'un
montant significatif». Il en est de même pour la «description des unités
génératrices de trésorerie».
Pour Maroc Telecom, les problématiques liées aux contrats de location concerneront
principalement les applications informatiques liées:
94
Mémoire de fin d’étude
95
Mémoire de fin d’étude
Pour être atteint plus efficacement, cet objectif suppose d’être mis en œuvre rapidement
et s’accommode mieux d’un changement immédiat que d’une évolution graduelle. De
plus, une évolution progressive nécessiterait une série de changements qui risqueraient
d’entraîner des distorsions sensibles des pratiques comptables sur une période plus longue
que ne le fera la réforme globale prévue.
La bascule entre l’ancien et le nouveau système le 1er janvier pourrait entraîner un pic
de stress lié à la perte des repères historiques (un an seulement de retraitement des
comptes), la relative imprévisibilité des changements (beaucoup de sociétés reconnaissent
« ne pas être prêtes »), la méconnaissance de certaines méthodes (certains référentiels ne
sont pas finalisés) et l’amplitude des variations des grands agrégats (fonds propres
notamment).
96
Mémoire de fin d’étude
Parmi les apports des normes IFRS, il faut citer l’objectif originel de la norme qui est de
favoriser la comparabilité des comptes au niveau européen. En effet, les normes
nouvelles vont non seulement entraîner à terme des règles de calcul et de présentation
standardisées, mais aussi homogénéiser le calcul d’éléments parfois complexes comme le
contenu du chiffre d’affaires ou le traitement du goodwill.
L’adoption des normes IFRS permettra également de sortir d’un système comptable
ancien essentiellement marqué par l’enregistrement des opérations au coût historique, et
de mieux rendre compte de la réalité économique.
Au-delà du contenu des normes et de leur aspect technique, il y a tout lieu de penser que
les entreprises vont devoir s’adapter, réfléchir à l’évaluation de leurs actifs et trouver des
solutions pour gérer efficacement l’application des nouvelles règles. Il est d’ailleurs
fréquent que ce type de réflexion, de remise à plat, conduise à une amélioration des modes
opératoires et des contrôles. La mise en oeuvre des nouvelles règles peut alors présenter
des opportunités de dépasser le strict cadre réglementaire et d’optimiser le fonctionnement
des entreprises.
Les tests de dépréciations et les fluctuations induites par les calculs de juste valeur
conduiront à accroître la volatilité des soldes comptables et créeront un risque nouveau
lié aux doutes sur la pertinence même des comptes. Il ne faut pas sous-estimer l’élément
psychologique.
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Mémoire de fin d’étude
Les changements principaux liés aux immobilisations corporelles peuvent être résumés
comme suit :
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Mémoire de fin d’étude
En cas de risque de perte de valeur, les normes IFRS définissent la juste valeur
d'un actif comme le majorant de la valeur d'usage et de sa valeur nette de revente.
Si un prix net de revente ne peut être déterminé, la valeur d'usage est alors retenue.
La mesure de la valeur d'usage inclut les flux financiers futurs qui vont affecter
l'utilisation du bien ;
Les valeurs doivent être déterminées pour chaque actif. Si cette individualisation
n'est pas possible, l'entreprise doit déterminer la valeur par le plus petit ensemble
identifiable d'actifs ;
Croisement entre secteurs d’activité et zones géographiques.
La mise en place des nouvelles normes aura des conséquences complexes sur le
fonctionnement et la rentabilité des sociétés.
Tout d’abord, l’adoption des normes IFRS entraîne une modification des règles
de consolidation. Le fait que le seuil de détention soit désormais fixé en droits de vote
aura une influence sur la composition des groupes, surtout pour ceux qui veulent
consolider leurs filiales en intégration globale.
Le véritable problème est relatif à la complexité des normes. Leur contenu, leur
nombre va entraîner un coût d’intégration élevé, ce qui ne manquera pas de peser sur la
rentabilité des entreprises concernées. Dans ce coût d’intégration, on trouve bien sûr les
développements informatiques à effectuer, la formation des personnels, ainsi que le
recours à des consultants extérieurs pour qui le passage aux nouvelles normes constituera
une opportunité d’accroissement d’honoraires.
99
Mémoire de fin d’étude
L’adoption des normes IFRS, avec la généralisation de la fair value calculée sur le
principe d’actualisation de cash flows futurs, vise à améliorer l’information prévisionnelle
donnée à la fois aux créanciers, sur le principe que la valorisation optimale d’un bilan est
relative à sa mobilisation immédiate, et aux investisseurs, réputés plus sensibles à la
réalité « économique » qu’à la réalité juridique ou fiscale.
La notion de juste valeur est assez restrictive et semble se limiter à la valeur vénale
lorsqu’il existe un marché de référence des actifs (notamment immobiliers) ou à la valeur
de remplacement pour les actifs industriels.
100
Mémoire de fin d’étude
revient réel. L’extension potentielle de la juste valeur aux actifs d’exploitation, basée sur
des modèles d’actualisation de revenus futurs, serait nuisible pour la compréhension et la
modélisation des marges des sociétés non financières.
L’utilisation de la juste valeur n’est pas sans poser des problèmes parmi lesquels :
une volatilité accrue du résultat et des fonds propres, le long terme (principe de
prudence) étant sacrifié au profit du court terme, ce qui peut déboucher sur une
déconnexion vis à vis de la réalité économique au plan micro-économique
(notamment dans la comptabilisation des instruments financiers) et peut-être sur un
changement comportemental des créanciers et des investisseurs (au plan macro-
économique) en renforçant le caractère procyclique des tendances de marché : plus
les bilans se dégradent à l’instant t, plus le crédit sera cher en t+1 ;
101
Mémoire de fin d’étude
Selon le principe de la juste valeur, les comptes des entreprises doivent considérer
des valeurs de marché (et donc s’affranchir du principe des coûts historiques). Cette
approche tente de rapprocher les financiers et les comptables mais surtout de réconcilier
les entreprises et les investisseurs.
L’évaluation des entreprises est certes fondée sur un corpus théorique mais relève
largement de pratiques et nécessite l’estimation de nombreux paramètres. Par exemple, les
composants du taux d’actualisation (nécessaires à l’actualisation des flux) comme le coût
des fonds propres reposent sur l’estimation de paramètres comme le bêta ou la prime de
risque de marché qui diffèrent largement selon les modalités retenues pour leur calcul.
Comment dès lors établir une méthodologie acceptable par tous alors que la théorie
financière ne donne pas de réponse définitive? Comment s’assurer que les entreprises
utiliseront les mêmes techniques de valorisation?
Les normes comptables actuelles prennent déjà en compte le principe de «la juste
valeur» mais de manière asymétrique. En effet, seules les baisses de valeur doivent
aujourd’hui être comptabilisées. Ce traitement vise à atteindre l’objectif premier des
comptes individuels, à savoir le calcul prudent d’un bénéfice servant de base de
102
Mémoire de fin d’étude
103
Mémoire de fin d’étude
phases.
La première, qui pourrait durer deux ans, correspondra aux travaux d’assimilation
et de progressive homogénéisation par rapport aux options prises dans le bilan
d’ouverture. Il est probable que la volatilité sera accrue par manque de visibilité.
Maroc Telecom a déjà réfléchi aux solutions qui s’offrent à elle pour appliquer les
nouvelles normes. En théorie, tout est fait pour que la qualité et la lisibilité des comptes
soient meilleures. Cependant, tout dépend des moyens qu’elle dégage dans le domaine
informatique, en formation et surtout en communication. Elle doit faire un effort de
pédagogie marqué, principalement au moment du bilan d’ouverture.
Le recours à des modèles internes, s’il est une source de divergences entre sociétés,
va aussi favoriser l’émergence d’une zone de certification dans laquelle vont s’engouffrer
les cabinets de consultants. Ce point peut soulager les analystes qui n’auront
vraisemblablement pas le temps de fouiller l’analyse et auraient du, sinon, se contenter de
contrôles de cohérences sur les taux retenus par les modèles.
Cette remarque sera valable aussi pour les goodwills, dont l’évaluation passera par
la notion d’«impairment test » pour laquelle les sociétés auront sans doute recours à des
experts internes. Cette nouvelle méthode d’évaluation se substituera aux amortissements
sur de très longues périodes antérieurement pratiqués.
104
Mémoire de fin d’étude
que la recherche reste en charge et ne soit pas inscrite à l’actif. Le développement étant,
pour ce qui le concerne, intégré à l’actif du bilan.
D’autre part il va être difficile d’évaluer ces nouveaux postes d’actif. Comment
déterminer la valeur actuelle des flux futurs ? Quelle sera la bonne méthode ? Tout repose
aussi sur la manière dont l’entreprise va communiquer, dire quelles sont les normes qui
vont les impacter.
Il est fort probable que les marchés réagiront négativement si des sociétés qui sont
soumises au passage aux normes IFRS ne se dotent pas des moyens nécessaires à la
communication.
Les sociétés vont devoir communiquer plus largement et répondre aux questions
des analystes sur les impacts, sur les coûts. Alors que la place sera confrontée à un
phénomène de rupture dans les bases disponibles, les analystes vont peut-être, dans un
premier temps, revenir à des considérations moins financières que par le passé en
examinant la qualité du management, la qualité de la stratégie, la mise en oeuvre du
gouvernement d’entreprise. Sur tous ces points, il est clair que l’émetteur qui
communiquera très tôt sur les impacts que ces nouvelles normes ont sur ses comptes aura
un avantage.
Audit et conseil
Une intervention d'audit ou de conseil est probablement à conseiller dans tous les cas,
vus les problèmes techniques qui seront rencontrés et l'absence vraisemblable d'un
spécialiste de la consolidation et des normes IAS dans l'entreprise.
Cette intervention portera sur un état des lieux, incluant non seulement les pratiques de
consolidation, mais aussi les circuits de remontée de l'information.
Système d’information
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Mémoire de fin d’étude
Suivant les cas, l’entreprise aura intérêt à s'adresser aux éditeurs des applications (qui
proposent pour la plupart ce type de prestations), ou à un généraliste qui saura prendre en
compte tous les aspects du système d'information.
Cette intervention peut être l'occasion de remettre à plat tout le système (c'est parfois
même indispensable).
Outre des modes opératoires qui diffèrent, les immobilisations étant considérées sur
des périodes étendues, un travail lourd de retraitement et de vérification des données
historiques est prévisible.
Le reporting
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Mémoire de fin d’étude
De nouveaux outils doivent être déployés pour extraire des données qui
échappaient jusqu'alors à l'établissement des rapports financiers et les présenter suivant les
nouvelles exigences :
établissement de la juste valeur,
classification des instruments financiers,
réduction des délais de production des états réglementaires.
Le système de consolidation
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Mémoire de fin d’étude
La stabilité globale des marchés financiers ne devrait pas être impactée par le
passage aux nouvelles normes pour peu que le principe de base qui est d’améliorer la
visibilité soit rapidement intégré.
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Mémoire de fin d’étude
Il est difficile d’anticiper l’impact du passage aux nouvelles normes sur l’analyse
financière durant la période de transition. Il est clair que Maroc Telecom devra passer
beaucoup de temps à expliquer les écarts résultant du passage de ses comptes actuels à
ceux qui résulteront de l’application des nouvelles dispositions, avec établissement d’une
double comptabilité (anciennes et nouvelles normes).
Il apparaît évident que les normes IAS-IFRS ont été élaborées dans le but de
satisfaire à l’intérêt général. En ce sens, il est important de rendre la présentation des
comptes beaucoup plus détaillée que ce qu’il est prévu afin d’éviter une perte
d’information par rapport à la situation actuelle.
Le passage aux nouvelles normes doit donc accroître le niveau d’information des
investisseurs et non l’inverse. Il est clair que toute perte d’information est nuisible à la
confiance des marchés.
Une partie des sociétés concernées par l’adoption des nouvelles normes anticipe
d’ailleurs une volatilité accrue des cours boursiers. A ce titre, il y a lieu de distinguer
nettement deux phases.
La première, qui pourrait durer deux ans, correspondra aux travaux d’assimilation
et de progressive homogénéisation par rapport aux options prises dans le bilan
d’ouverture. Il est probable que la volatilité sera accrue par manque de visibilité.
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Mémoire de fin d’étude
Mais globalement, il ne semble pas que les émetteurs soient tentés de se concentrer
sur les objectifs de court terme, la philosophie des nouvelles normes étant bien de
rééquilibrer l’approche bilancielle par rapport à une approche de résultat.
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Mémoire de fin d’étude
Ouvrages :
Articles :
Les points de vue des investisseurs sur l’adoption des normes IFRS : « Recueil
d’opinions » coordonné par Nicolas Véron, associé fondateur, Etudes et Conseil pour
l’Information Financière (ECIF)- 15 décembre 2004 ;
Sites Internet :
www.maroctelecom.ma
Guide de conversion aux IAS-IFRS
Articles de bfinance.fr (documents anonymes):
- « Certains Etats militent en faveur d’une adoption partielle des normes IAS/IFRS dans
l’union européenne », source : Compte rendu petit déjeuner bfinance –date : 30-04-2003 ;
- « Passage aux normes IAS/IFRS : fortement motivés, les grands groupes européens sont
pourtant en retard dans leur préparation et leur anticipation » date 14-06-2002 ;
- « Principes comptables fondamentaux : ce qui va changer avec les normes IAS » ,
date :27-09-2001 ;
- « Passage aux normes IAS : la comptabilité ne sera plus jamais ce qu’elle est », date 31-
05-2001 ;
111
Mémoire de fin d’étude
ANNEXES
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Mémoire de fin d’étude
Public Salariés
Mauritel SA, acquise le 12 avril 2001 par Maroc Telecom, est l'opérateur
historique de télécommunications en Mauritanie. GSM Al Maghrib est un distributeur des
produits et services mobiles, fixes et Internet de Maroc Telecom.
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Annexe 2 : Glossaire
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Mémoire de fin d’étude
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D'après un document OTIA (groupe Teamlog)
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