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Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Fascinante rencontre que celle de la danse kathak et de la technique photographique du lightpainting. Le kathak
est une tradition chorégraphique dont les sources remontent aux kathakas, ces conteurs évoqués dans des
textes littéraires du IVe siècle avant notre ère. Il est aujourd’hui l’une des huit formes recensées de la danse
classique indienne. Anuj Mishra en est sans doute le meilleur représentant. Ses gestes raffinés s’allient à l’art
de la peinture lumineuse que pratiquaient Man Ray ou Picasso devant l’objectif photographique – un art que
Julien Breton réinvente en s’inspirant de la calligraphie orientale.
Dans la série des réinventions du mythe d’Orphée, il faudra désormais compter ce singulier Orfeo, par-delà le
Gange, né de la volonté qu’a eue Françoise Lasserre de rapprocher les mythologies occidentale et indienne,
la musique baroque et la musique hindoustanie. Le récit joue des effets de miroir, d’échos et d’alternance
entre le chef-d’œuvre de Monteverdi et la musique indienne.
Jean-François Zygel est un compositeur amoureux du cinéma muet des années 1920. Dans La Belle Nivernaise,
le film réalisé par Jean Epstein en 1923 d’après une nouvelle d’Alphonse Daudet pour lequel il a signé une
musique d’accompagnement, il voit « un bel exemple de poésie populaire et du traitement “impressionniste” de la
lumière ». L’omniprésence du fleuve y est pour beaucoup, qui contraste par son calme avec les passions des
personnages embarqués sur une péniche.
C’est la Seine qui est à l’honneur dans le programme proposé par l’ensemble de musique ancienne Les Nouveaux
Caractères, fondé en 2006 et dirigé du clavecin par Sébastien d’Hérin. Plus exactement : la Seine vue de France et
d’Italie, à travers des œuvres de François Colin de Blamont et Vivaldi.
Une note grave, un murmure sourd sur lequel s’empilent des motifs montant vers l’aigu, en ondulant et en
s’accélérant comme des vagues sonores qui déferlent : telle est la célèbre évocation fluviale qui ouvre L’Or du
Rhin, premier volet de la Tétralogie de Wagner. C’est du quatrième et dernier volet – Le Crépuscule des dieux –
qu’est tiré le Voyage de Siegfried sur le Rhin. Là aussi, après les accents conquérants du thème du héros, on
retrouve des dessins mélodiques ondoyants. Dans sa Troisième symphonie dite « Rhénane », Schumann, en 1850,
tentait quant à lui de peindre des « épisodes d’une vie sur les bords du Rhin ». Un voyage au bord du fleuve qui se
termine dans une atmosphère de liesse populaire.
Accompagnée par Anne Le Bozec, la soprano Karen Vourc’h embarque son auditoire dans une ballade le long
du Rhin, de part et d’autre de la frontière franco-allemande. Le Rhin, c’est en effet l’univers des légendes (la
fameuse Lorelei chantée par Schumann ou Liszt), mais c’est aussi cette terre de conflits frontaliers. Karen Vourc’h
et Anne Le Bozec choisissent de clore leur récital rhénan par une série de rencontres croisées : Rimbaud mis
en musique par Hindemith, Hugo par Wagner ou Hölderlin par Henri Sauguet.
MARDI 1er OCTOBRE – 20H MERCREDI 9 OCTOBRE – 20H SAMEDI 12 OCTOBRE – 20H
CINÉ-CONCERT
Shiva Ganga Richard Wagner
La Belle Nivernaise Voyage de Siegfried sur le Rhin
Anuj Mishra, danse classique kathak Film muet de Jean Epstein L’Or du Rhin (Prélude et Scène 1)
Jagriti Mishra, Smriti Mishra, Musique de Jean-François Zygel Robert Schumann
Surabhi Singh, danse Symphonie n° 3 « Rhénane »
Arjun Mishra, chorégraphie, voix, Orchestre de l’Opéra de Rouen
cymbales Haute-Normandie La Chambre Philharmonique
Dubey Shivani, chant, compositions Luciano Acocella, direction Emmanuel Krivine, direction
Abhishek Mishra, tabla Jean-François Zygel, piano et célesta Alexandra Lubchansky, soprano
Julien Breton Aka Kaalam, Cécile Perrin, soprano
calligraphie lightpainting Nora Gubisch, mezzo-soprano
VENDREDI 11 OCTOBRE – 20H Oliver Zwarg, baryton
SAMEDI 5 OCTOBRE – DE 9H30 À François Colin de Blamont Avant-concert à la médiathèque à partir de 19h.
18H30 La Nymphe de la Seine
CITÉSCOPIE Jean-Philippe Rameau
Pièces de clavecin en concert DIMANCHE 13 OCTOBRE – 16H30
Du mythe d’Orphée à l’Orfeo de Antonio Vivaldi
Monteverdi La Tempesta di Mare Mélodies de Gustav Mahler, Robert
La Senna festeggiante – extraits et Clara Schumann, Franz Liszt,
Raphaëlle Legrand, Denis Morrier, Francis Poulenc, Maurice Ravel,
Catherine Deutsch, musicologues Les Nouveaux Caractères Arthur Honegger, Maurice Delage,
Benjamin Chénier, violon Hanns Eisler, Paul Hindemith…
Jasmine Eudeline, violon
SAMEDI 5 OCTOBRE 2013 – 20H Birgit Goris, violon et alto Karen Vourc’h, soprano
Martin Bauer, viole de gambe Anne Le Bozec, piano moderne et
Orfeo, par-delà le Gange Frédéric Baldassare, violoncelle piano Érard 1890 (collection du Musée de la
Musique de Claudio Monteverdi Jocelyn Daubigney, traverso musique)
Jérémie Papasergio, basson
François Rancillac, mise en scène Sébastien d’Hérin, direction et
Ensemble Akadêmia clavecin Jean-Claude Goujon, av. 1749 MERCREDI 16 OCTOBRE – 15H
Neemrana Vocal Ensemble (reconstitution, collection Musée de la musique) JEUDI 17 OCTOBRE – 10H ET 14H30
Françoise Lasserre, direction Claire Lefilliâtre, soprano SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Dávid Szigetvári, Orfeo
Nitya Urbanna Vaz, Euridice Promenade en barque
Claire Lefilliâtre, La Musica, Musiques traditionnelles
Messagiera d’aujourd’hui
Aude Priya, Proserpina
Dagmar Saskova, Ninfa Les Allumés du chalumeau
Jan Van Elsacker, Pastor Philippe Chasseloup, mise en scène
Johannes Weiss, Pastor Ronan Le Gouriérec, bombarde et
Jean-Christophe Clair, Speranza, saxophone baryton
Pastor François Robin, veuze et machines
Hugo Oliveira, Caronte, Pastor
Geoffroy Buffière, Pluton
Richard Wagner
Le Crépuscule des dieux : Voyage de Siegfried sur le Rhin
L’Or du Rhin : Prélude et Scène 1
entracte
Robert Schumann
Symphonie n° 3 « Rhénane »
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine, direction
Alexandra Lubchansky, soprano
Cécile Perrin, soprano
Nora Gubisch, mezzo-soprano
Oliver Zwarg, baryton
Symbole d’une identité allemande qui se cherche tout au long du XIXe siècle, jusqu’à l’unité
politique réalisée en 1870, le Rhin inspire poètes et musiciens qui voient en lui de multiples
facettes : le fleuve originel, ses paysages romantiques et légendaires, ses flots tumultueux…
Schumann et Wagner s’y sont tous deux reconnus, chacun ayant décliné cette inspiration selon
ses moyens respectifs. En 1851, Schumann, intitule « Rhénane » sa troisième symphonie inspirée
tant par les paysages rhénans que par la cathédrale de Cologne. Wagner, dont l’opéra est le
domaine, inscrit la Tétralogie entre deux tableaux liés au Rhin : en guise de prologue, le vol de l’or
du Rhin par Alberich, et au début du Crépuscule des dieux, le Voyage de Siegfried sur le Rhin.
En situant au tout début de la Tétralogie cette scène devenue mythique, montrant l’acte originel
duquel découlent tous les éléments de la catastrophe à venir, Wagner réussit un tour de force
dramatique et musical. Le Prélude déploie un accord de mi bémol majeur qui naît des
profondeurs de l’orchestre et se prolonge grâce à une subtile orchestration permettant d’obtenir
cette double sensation de mouvement et d’immobilité, génératrice d’une temporalité nouvelle,
incarnation musicale du Rhin. « Dans les sons les plus graves de l’échelle musicale, dans la basse
fondamentale, nous saisissons l’objectivation de la volonté à ses degrés inférieurs, comme la matière
inorganique, la masse planétaire. Les sons aigus, plus légers et plus fugitifs sont tous, on le sait, des
harmoniques accompagnant le son fondamental. » Cette phrase de Schopenhauer semble
s’appliquer précisément à cette musique des origines.
La scène qui suit s’enchaîne sans solution de continuité et fait intervenir les trois Filles du Rhin,
Woglinde, Wellgunde et Flosshilde, dont les noms déclinent trois aspects du fleuve : vague, onde,
flot. Elle s’organise en trois moments : le jeu des Filles du Rhin, la séduction du nain Alberich,
le vol de l’or du Rhin par Alberich. Dès leur entrée, le motif des Filles du Rhin apparaît dans leur
chant. L’arrivée d’Alberich déclenche une scène de séduction en trois temps – un pour chaque fille
du Rhin – qui tourne à la dérision comme en témoigne leur refrain, « Wallalalla leiajahei », qui se
poursuit dans la section suivante. Dévoilant le potentiel de l’or : forger l’anneau qui donne la
toute-puissance moyennant de renoncer à l’amour, les Filles du Rhin incitent Alberich à relever
le défi. On entend le thème nostalgique du renoncement à l’amour. Le nain dérobe l’or et s’enfuit,
laissant l’orchestre accompagner sa fuite et le cor anglais dire une fois encore le renoncement
à l’amour.
Depuis L’Or du Rhin et la malédiction de l’anneau par Alberich, celle-ci poursuit ses effets.
Siegfried, héros né pour récupérer l’anneau, s’est uni à Brünnhilde, la Walkyrie favorite du maître
des dieux, Wotan. Dans le prologue du Crépuscule des dieux, trois Nornes (écho des trois Filles
des Rhin ?) tressent le fil du destin, qui se rompt. Entrent Brünnhilde et Siegfried qui part vers
de nouvelles aventures après avoir donné l’anneau à la Walkyrie. Le voyage sur le Rhin, interlude
entre prologue et l’acte 1, commence.
Si cette page peut être comprise comme un poème symphonique, le réseau des motifs qui
s’enchaînent lui confère une réelle puissance dramaturgique. On entend tout d’abord le cor de
Siegfried, et dans l’opéra, une didascalie précise que Brünnhilde prête l’oreille, comme si elle
accompagnait son départ. Puis vient le motif de Loge, dieu du feu, qui rappelle que le héros dût
franchir la barrière de feu qui protégeait la Walkyrie, enfin celui du Rhin. Le climat, jusqu’ici plutôt
euphorique, s’assombrit progressivement, le motif de Hagen, futur meurtrier de Siegfried, prenant
de plus en plus d’importance. Il s’agit donc autant d’un voyage dans le subconscient de Siegfried
que sur le Rhin.
Lucie Kayas
Lebhaft
Scherzo. Sehr mässig
Nicht schnell
Feierlich
Lebhaft
Composée à son arrivée à Düsseldorf, la Symphonie dite « Rhénane » « reflète », comme Schumann
le dit à son éditeur, « un peu de la vie sur les bords du Rhin ». Elle aurait aussi été inspirée par la vue
grandiose de la cathédrale de Cologne. Ainsi renoue-t-elle implicitement avec une thématique
déjà abordée dans le cycle Dichterliebe d’après Heine, de 1840. Le Rhin évoqué est à la fois le
fleuve majestueux et l’attirant lieu pressenti du suicide.
Tout entier dominé par la personnalité de son premier thème, jetant un arc vers l’aigu, en grandes
enjambées (avec hémioles en 3/4), le premier mouvement donne le ton : résolu, majestueux et
festif, avec une participation importante des cuivres. Le Scherzo, Sehr mässig (Très modéré), fait
entendre un thème de danse populaire de type ländler, évoquant un cadre pastoral, puis un motif
staccato dans une humeur plus scherzando. Le troisième mouvement, Nicht schnell (Pas vite),
frappe par le ciselé de son articulation et de sa dynamique, son écriture d’essence pianistique et
son intimité proche de la musique de chambre.
En mi bémol mineur, le Feierlich, au ton religieux, fait entrer les trois trombones pour énoncer un
choral dont le profil avait déjà été utilisé par Clara Schumann dans ses Trois Préludes et Fugues
op. 16 de 1845. Il nourrit une texture contrapuntique d’une grande densité émotionnelle, faisant
de ce mouvement sombre le centre de gravité de la symphonie. Le finale retrouve un ton
populaire et résolu. Il fait réapparaître le thème du Feierlich, devenu festif, et fait référence au
premier mouvement.
Marianne Frippiat
Grünliche Dämmerung, nach oben zu lichter, nach unten Pénombre verdâtre, lumineuse vers le haut, obscure vers
zu dunkler. Die Höhe ist von wogendem Gewässer erfüllt, le bas. La partie supérieure représente un flot ondoyant,
das rastlos von rechts nach links zu strömt. Nach der Tiefe coulant inlassablement de droite à gauche. Dans les
zu lösen die Fluten sich in einen immer feineren feuchten profondeurs, les flots se transforment en un brouillard
Nebel auf, so daß der Raum in Manneshöhe vom Boden humide, de plus en plus léger ; ainsi, tout en bas, jusqu’à
auf gänzlich frei vom Wasser zu sein scheint, welches wie hauteur d’homme, l’eau semble absente de l’espace scénique,
in Wolkenzügen über den nächtlichen Grund dahinfließt. celle-ci s’écoulant au-dessus du fond ténébreux comme
Überall ragen schroffe Felsenriffe aus der Tiefe auf und un cortège de nuages. Des rochers escarpés se dressent
grenzen den Raum der Bühne ab; der ganze Boden ist in un peu partout, émergeant des profondeurs et délimitant
ein wildes Zackengewirr zerspalten, so daß er nirgends l’espace scénique ; le sol entier, hérissé en tous sens de pierres
vollkommen eben ist und nach allen Seiten hin in dichtester pointues est, de ce fait, partout inégal ; il laisse supposer
Finsternis tiefere Schlüfte annehmen läßt. des gorges profondes, présentes de tous côtés dans l’épaisse
Um ein Riff in der Mitte der Bühne, welches mit seiner obscurité.
schlanken Spitze bis in die dichtere, heller dämmernde L’une des Filles du Rhin nage en cercles gracieux autour d’un
Wasserflut hinaufragt, kreist in anmutig schwimmender récif qui occupe le milieu de la scène et dresse sa pointe
Bewegung eine der Rheintöchter. élancée jusqu’aux flots plus denses, aux reflets plus clairs.
Woglinde Woglinde
Weia! Waga! Woge, du Welle, Veya ! Vaga ! Vague, ô vague bercée,
walle zur Wiege! Wagalaweia! vague berceuse ! Yagalaveya !
Wallala, weiala weia! Vallala veyala yeya !
Woglinde Woglinde
Mit Wellgunde wär’ ich zu zwei. Avec Wellgunde, je serais à deux.
Wellgunde (taucht aus der Flut zum Riff herab) Wellgunde (du haut du Fleuve, plonge en bas vers le roc)
Laß sehn, wie du wachst! Montre voir comme tu veilles.
(sie necken sich und suchen sich spielend zu fangen) (Elles se taquinent, cherchent à s’attraper, par jeu.)
Flosshilde (taucht herab und fährt zwischen die Spielenden) Flosshilde (plonge, et descend entre les deux joueuses)
Des Goldes Schlaf hütet ihr schlecht! Sur l’or qui dort vous veillez mal
Besser bewacht des schlummernden Bett, faites meilleure garde autour du berceau du dormeur,
sonst büßt ihr beide das Spiel! ou vous payerez cher, toutes deux, votre jeu !
(Mit muntrem Gekreisch fahren die beiden auseinander. (Avec de gais cris vifs, ses deux sœurs se poursuivent :
Flosshilde sucht bald die eine, bald die andere zu erhaschen; Flosshilde cherche à saisir tantôt l’une, tantôt l’autre ; elles
sie entschlüpfen ihr und vereinigen sich endlich, um lui échappent et, finalement, se réunissent pour poursuivre
gemeinschaftlich auf Flosshilde Jagd zu machen. So schnellen toutes deux Flosshilde : ainsi, comme des poissons, elles
sie gleich Fischen von Riff zu Riff, scherzend und lachend.) frétillent, vont d’un roc à l’antre, en folâtrant, avec des rires.)
(Aus einer finstern Schluft ist währenddem Alberich, an einem (Cependant, surgi du gouffre par une ténébreuse crevasse,
Riffe klimmend, dem Abgrunde entstiegen. Er hält, noch vom Alberich, gravissant l’un des rocs, a paru. Il fait halte,
Dunkel umgeben, an und schaut dem Spiele der Rheintöchter enveloppé encore d’obscurité, et se plaît à contempler, muet,
mit steigendem Wohlgefallen zu.) les ébats des ondines.)
Alberich Alberich
Hehe! Ihr Nicker! Hé, hé ! Nixes !
Wie seid ihr niedlich, neidliches Volk! Que vous êtes mignonnes, enviable peuple !
Aus Nibelheims Nacht naht’ ich mich gern, Hors de la nuit du Nibelheim, j’aurais plaisir à venir vers vous,
neigtet ihr euch zu mir! si vous vous incliniez vers moi.
(die Mädchen halten, sobald sie Alberichs Stimme hören, mit (Au son de la voix d’Alberich, les ondines cessent leur jeu.)
dem Spiele ein)
Woglinde Woglinde
Hei! Wer ist dort? Heï ! Qui est là-bas ?
Wellgunde Wellgunde
Es dämmert und ruft! C’est noir et ça crie.
Flosshilde Flosshilde
Lugt, wer uns lauscht! Voyons un peu qui nous espionne !
Woglinde und Wellgunde (sie tauchen tiefer herab und Woglinde et Wellgunde (Elles plongent, s’enfonçant
erkennen den Nibelung) davantage, et reconnaissent alors le Nibelung.)
Pfui! Der Garstige! Pouah ! L’horreur !
Alberich Alberich
Ihr, da oben! Vous, là-haut !
Alberich Alberich
Stör’ ich eu’r Spiel, Pour me tenir en silence ici, dans ma surprise,
wenn staunend ich still hier steh’? est-ce que je trouble donc vos jeux ?
Tauchtet ihr nieder, mit euch tollte Si vous plongiez vers lui, le Nibelung aurait plaisir
und neckte der Niblung sich gern! à faire des folies avec vous !
Woglinde Woglinde
Mit uns will er spielen? C’est avec nous qu’il veut jouer ?
Wellgunde Wellgunde
Ist ihm das Spott? Raille-t-il ?
Alberich Alberich
Wie scheint im Schimmer ihr hell und schön! Comme, dans l’eau miroitante, vous semblez claires et belles !
Wie gern umschlänge der Schlanken eine mein Arm, Comme volontiers mon bras étreindrait celle, des sveltes, qui
schlüpfte hold sie herab! voudrait me faire la grâce de descendre auprès de moi !
Flosshilde Flosshilde
Nun lach’ ich der Furcht: der Feind ist verliebt! À présent je ris de ma peur : l’ennemi est amoureux.
Wellgunde Wellgunde
Der lüsterne Kauz! L’affreux hibou lubrique !
Woglinde Woglinde
Laßt ihn uns kennen! Faisons sa connaissance ?
(Sie läßt sich auf die Spitze des Riffes hinab, an dessen Fuße (Elle se laisse descendre et glisser jusque sur le sommet du roc
Alberich angelangt ist) au pied duquel est Alberich.)
Alberich Alberich
Die neigt sich herab. Celle-ci descend vers moi.
Woglinde Woglinde
Nun nahe dich mir! À ton tour, viens près de moi !
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Alberich Alberich
Garstig glatter glitschiger Glimmer! Mica glaiseux, gluant et lisse !
Wie gleit’ ich aus! Mit Händen und Füßen Et comme je glisse ! Pour les mains, pour les pieds,
nicht fasse noch halt’ ich das schlecke Geschlüpfer! nulle prise, nul équilibre, un sol qui fuit !
(er ist in Woglindes Nähe angelangt) (Il se trouve, à présent, dons le voisinage de Woglinde.)
Alberich Alberich
Mein Friedel sei, du fräuliches Kind! Sois à moi, délicate enfant !
(sie taucht auf einem andern Riff auf, die Schwestern lachen) (Elle s’est élancée sur un autre roc. Ses sœurs rient.)
Woglinde (schwingt sich auf ein drittes Riff in größerer Tiefe) Woglinde (se laissant couler sur un troisième rocher, situé
Steig’ nur zu Grund, da greifst du mich sicher! plus profondément)
Descends seulement au fond : là tu ne peux que
m’attraper !
Woglinde (schnellt sich rasch aufwärts nach einem hohen Woglinde (remonte, d’un bond, sur un roc à l’écart)
Seitenriffe) Et maintenant, tout en haut !
Nun aber nach oben!
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(er will ihr eilig nachklettern) (Il s’apprête à grimper vivement à sa poursuite.)
Wellgunde(hat sich auf ein tieferes Riff auf der anderen Wellgunde (qui s’est placée sur un autre rocher, situé plus
Seite gesenkt) profondément)
Heia, du Holder! Hörst du mich nicht? Heya ! Mon doux ami ! N’entends-tu pas ma voix ?
Wellgunde Wellgunde
Ich rate dir wohl: zu mir wende dich, Mon conseil est bon : viens de mon côté,
Woglinde meide! laisse là Woglinde.
Alberich (klettert hastig über den Bodengrund zu Wellgunde) Alberich (saute avec prestesse sur le sol, et court à Wellgunde)
Viel schöner bist du als jene Scheue, Tu es bien plus belle que cette sauvage-là,
die minder gleißend und gar zu glatt. cette moins brillante et trop fort glissante.
Nur tiefer tauche, willst du mir taugen. Plonge seulement plus au fond, si tu veux m’être agréable.
Wellgunde (noch etwas mehr sich zu ihm herabsenkend) Wellgunde (descendant un peu plus)
Bin nun ich dir nah? À présent, suis-je à ta portée ?
Alberich Alberich
Noch nicht genug! Pas assez !
Die schlanken Arme schlinge um mich, Jette tes souples bras autour de moi,
daß ich den Nacken dir neckend betaste, que je puisse te lutiner, toucher ta nuque, te caresser,
mit schmeichelnder Brunst me serrer étroitement contre toi,
an die schwellende Brust mich dir schmiege. contre ta poitrine palpitante, avec tendresse, avec passion !
Wellgunde Wellgunde
Bist du verliebt und lüstern nach Minne, Es-tu si amoureux, si assoiffé de plaisir ?
laß sehn, du Schöner, wie bist du zu schau’n? Voyons d’abord, mon cher, comment tu es tourné ?
Pfui! Du haariger, höckriger Geck! Pouah ! Velu ! Pouah ! Bossu !
Schwarzes, schwieliges Schwefelgezwerg! Le gnome noir ! L’affreux nain-du-soufre !
Such’ dir ein Friedel, dem du gefällst! Cherche une amante à qui tu plaises !
Alberich (sucht sie mit Gewalt zu halten) Alberich (cherche à la retenir de force)
Gefall’ ich dir nicht, dich fass’ ich doch fest! Je ne te plais pas, soit ! Mais je te tiens.
Wellgunde (schnell zum mittleren Riffe auftauchend) Wellgunde (d’un bond, s’élance sur le roc du milieu)
Nur fest, sonst fließ ich dir fort! Tiens-moi bien, je pourrais t’échapper !
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Flosshilde Flosshilde
Was zankst du, Alp? Schon so verzagt? Qu’as-tu à gronder, alfe ? Si vite découragé ?
Du freitest um zwei: frügst du die dritte, Tu n’as demandé qu’à deux ! La troisième, si tu lui parlais,
süßen Trost schüfe die Traute dir! si tu l’aimais, te réserve une douce consolation !
Alberich Alberich
Holder Sang singt zu mir her! Un chant propice descend ici vers moi.
Wie gut, daß ihr eine nicht seid! Que vous soyez plus d’une, quelle chance !
Von vielen gefall’ ich wohl einer: Car, sur plusieurs, j’en séduirai bien une :
bei einer kieste mich keine! tandis que si vous n’étiez qu’une !
Soll ich dir glauben, so gleite herab! Dois-je te croire ? Alors viens, descends, coule-toi ici!
(Sie zieht ihn selig an sich) (Elle l’attire tendrement vers elle.)
Seligster Mann! Ô bien-aimé !
Alberich Alberich
Süßeste Maid! Ô bien-aimée !
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Alberich Alberich
Hielt dich immer! Puisses-tu m’appartenir toujours !
Flosshilde (ihn ganz in ihren Armen haltend) Flosshilde (le tenant tout à fait embrassé)
Deinen stechenden Blick, deinen struppigen Bart, Ton regard brûlant, ta barbe hirsute,
o säh ich ihn, faßt’ ich ihn stets! ô puissé-je à jamais les voir, les contempler !
Deines stachligen Haares strammes Gelock, Ta rude tignasse, ses boucles hérissées,
umflöß es Flosshilde ewig! puisse Flosshilde, à jamais, les envelopper de ses flots !
Deine Krötengestalt, deiner Stimme Gekrächz, Ta figure de crapaud, le croassement de ta voix,
o dürft’ ich staunend und stumm ô puissé-je, surprise et muette, n’en plus voir,
sie nur hören und sehn! n’en plus ouïr d’autre !
Alberich (erschreckt aus Flosshildes Armen auffahrend) Alberich (bondissant, surpris, des bras de Flosshilde)
Lacht ihr Bösen mich aus? Est-ce de moi que vous riez, méchantes ?
(sie taucht mit den Schwestern schnell auf) (Elle remonte vite, avec ses sœurs.)
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(Sie schwimmen auseinander, hierher und dorthin, bald (Elles se mettent à nager séparément et ça et là, tantôt plus
tiefer, bald höher, um Alberich zur Jagd auf sie zu reizen) bas, tantôt plus haut, pour pousser Alberich à leur donner la
chasse.)
Alberich Alberich
Wie in den Gliedern brünstige Glut Quelle dévorante chaleur me brûle,
mir brennt und glüht! circule à travers tous mes membres !
Wut und Minne, wild und mächtig, La rage et l’amour, puissamment, sauvagement,
wühlt mir den Mut auf! bouleversent mon être !
Wie ihr auch lacht und lügt, Ah ! Vous riez ! Vous mentez !
lüstern lechz’ ich nach euch, J’ai soif de m’assouvir sur vous,
und eine muß mir erliegen! il faut que l’une de vous m’appartienne !
(Er macht sich mit verzweifelter Anstrengung zur Jagd auf: (Il se met à les pourchasser en des efforts désespérés ;
mit grauenhafter Behendigkeit erklimmt er Riff für Riff, escalade, avec une terrible agilité, roc sur roc, bondit de
springt von einem zum andern, sucht bald dieses, bald jenes l’un à l’autre, cherchant à saisir tantôt l’une et tantôt l’autre
der Mädchen zu erhaschen, die mit lustigem Gekreisch stets des ondines, qui échappent, à chaque tentative, avec
ihm entweichen. Er strauchelt, stürzt in den Abgrund hinab, d’outrageants éclats de rire ; il trébuche, roule au fond du
klettert dann hastig wieder in die Höhe zu neuer Jagd. Sie gouffre, se rue alors, précipitamment, pour remonter ; enfin,
neigen sich etwas herab. Fast erreicht er sie, stürzt abermals à bout de patience, bavant de rage, hors d’haleine, il s’arrête
zurück und versucht es nochmals. Er hält endlich, vor Wut et montre, aux ondines, son poing, convulsivement fermé.)
schäumend, atemlos an und streckt die geballte Faust nach
den Mädchen hinauf.)
(Er verbleibt in sprachloser Wut, den Blick aufwärts gerichtet, (Il s’obstine en une rage muette, les regards braqués en haut,
wo er dann plötzlich von dem folgenden Schauspiele attirés soudain, fascinés, par un spectacle tout nouveau.
angezogen und gefesselt wird. À travers le fleuve descend et circule, de plus en plus claire,
Durch die Flut ist von oben her ein immer lichterer Schein une lueur : au haut du roc central elle s’embrase, et flamboie,
gedrungen, der sich an einer hohen Stelle des mittelsten d’une splendeur d’or éblouissante, qui, limpide, radieuse et
Riffes allmählich zu einem blendend hell strahlenden magique, se propage à travers les eaux.)
Goldglanze entzündet: ein zauberisch goldenes Licht bricht
von hier durch das Wasser)
Woglinde Woglinde
Lugt, Schwestern! Voyez, sœurs !
Die Weckerin lacht in den Grund. L’éveilleuse rit, dans les eaux profondes.
Wellgunde Wellgunde
Durch den grünen Schwall Elle salue, à travers les collines des flots glauques,
den wonnigen Schläfer sie grüßt. le joyeux dormeur mystérieux.
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Wellgunde Wellgunde
Schaut, er lächelt in lichtem Schein. Admirez comme ils brillent, dans les splendeurs radieuses !
Woglinde Woglinde
Durch die Fluten hin fließt sein strahlender Stern! D’onde en onde, leurs regards d’étoiles glissent,
éblouissants, par les vagues.
Die drei Rheintöchter (zusammen das Riff anmutig Toutes trois (nageant ensemble, avec grâce, autour du
umschwimmend) rocher)
Heiajaheia! Heiajaheia! Heyayaheya ! Heyayaheya !
Wallalalalala leiajahei! Vallalallalala leyayaheï !
Rheingold! Rheingold! Or du Rhin ! Or du Rhin !
Leuchtende Lust, wie lachst du so hell und hehr! Qu’il est clair, ton rire de lumière !
Glühender Glanz entgleißet dir weihlich im Wag’! Qu’il est divin, ton rire de joie !
Heiajaheia! Heiajaheia! Heyayaheï ! Heyayaheya !
Wache, Freund, Wache froh! Réveille-toi, bien-aimé, joyeusement réveille-toi !
Wonnige Spiele spenden wir dir: C’est pour toi nos ébats, la grâce de nos ébats :
flimmert der Fluß, flammet die Flut, le flot doré scintille, le fleuve sacré flamboie ;
umfließen wir tauchend, tanzend und singend tournoyons dans son lit, toutes aux délices du bain,
im seligem Bade dein Bett! glissons ! Plongeons ! Des danses ! Des chants !
Rheingold! Rheingold! Or du Rhin ! Or du Rhin !
Heiajaheia! Wallalalalala leiajahei! Heyayaheya ! Vallalaleya yaheï !
(Mit immer ausgelassenerer Lust umschwimmen die (Avec une joie toujours plus débridée, les Filles du Rhin
Mädchen das Riff. Die ganze Flut flimmert in hellem nagent autour du récif. Le flot tout entier scintille dans une
Goldglanze) éclatante lumière d’or.)
Alberich (dessen Augen, mächtig vom Glanze angezogen, Alberich (dont les yeux restent obstinément fixés sur l’or,
starr an dem Golde haften) comme fasciné par sa splendeur)
Was ist’s, ihr Glatten, das dort so glänzt und gleißt? Qu’est-ce donc, fuyardes, qui brille et rayonne ainsi-là ?
Wellgunde Wellgunde
Nichts weiß der Alp von des Goldes Auge, Toi, ignorer l’or, toi, un alfe ?
das wechselnd wacht und schläft? Ignorer l’or dont l’œil tour à tour veille et sommeille ?
Woglinde Woglinde
Von der Wassertiefe wonnigem Stern, L’astre des eaux profondes,
der hehr die Wogen durchhellt? divine lumière des vagues ?
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Alberich Alberich
Eurem Taucherspiele nur taugte das Gold? L’or n’est bon qu’à vous éclairer dans vos ébats et vos
Mir gält’ es dann wenig! plongeons ?
Voilà qui me serait indifférent !
Woglinde Woglinde
Des Goldes Schmuck schmähte er nicht, Il ne dirait pas de mal de la parure de l’or,
wüßte er all seine Wunder! s’il en savait toutes les merveilles !
Wellgunde Wellgunde
Der Welt Erbe gewänne zu eigen, L’or du Rhin ! C’est l’héritage même du monde
wer aus dem Rheingold schüfe den Ring, qu’il conquerrait, avec un pouvoir sans limites,
der maßlose Macht ihm verlieh’. à quiconque aurait su s’en forger un anneau.
Flosshilde Flosshilde
Der Vater sagt’ es, und uns befahl er, Voilà ce qu’a dit le Père, en nous recommandant de veiller,
klug zu hüten den klaren Hort, avec prudence, sur le trésor limpide,
daß kein Falscher der Flut ihn entführe: pour que nul traître ne l’arrache au fleuve :
drum schweigt, ihr schwatzendes Heer! silence donc, indiscrètes bavardes !
Wellgunde Wellgunde
Du klügste Schwester, verklagst du uns wohl? Très prudente sœur ! Est-ce à propos que tu grondes ?
Weißt du denn nicht, wem nur allein Ignores-tu donc auquel, seul parmi tous les êtres,
das Gold zu schmieden vergönnt? il est réservé de forger l’or ?
Woglinde Woglinde
Nur wer der Minne Macht entsagt, Celui-là seul qui renonce au pouvoir de l’amour,
nur wer der Liebe Lust verjagt, celui-là seul qui chasse la douceur de l’amour,
nur der erzielt sich den Zauber, celui-là seul, maître du charme,
zum Reif zu zwingen das Gold. pourra faire, avec l’or, l’anneau.
Wellgunde Wellgunde
Wohl sicher sind wir und sorgenfrei: Nous sommes bien tranquilles, et sans crainte :
denn was nur lebt, will lieben, car il suffit qu’un être vive pour qu’il veuille en même
meiden will keiner die Minne. temps aimer ;
pas un ne renoncerait à l’amour.
Woglinde Woglinde
Am wenigsten er, der lüsterne Alp; Lui moins que tout autre, l’alfe lascif :
vor Liebesgier möcht’ er vergehn! il périrait plutôt d’amour !
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Wellgunde Wellgunde
Ein Schwefelbrand in der Wogen Schwall: Un brandon de soufre dans le flux des vagues :
vor Zorn der Liebe zischt er laut! en sa colère d’amour il siffle bruyamment.
(Sie schwimmen lachend im Glanze auf und ab) (Elles montent et descendent, nageant et riant dans la
lumière éclatante.)
Alberich (die Augen starr auf das Gold gerichtet, hat dem Alberich (l’œil fixé sur l’or, n’a pas perdu un mot de leur
Geplauder der Schwestern wohl gelauscht) babillage)
Der Welt Erbe C’est l’héritage du monde
gewänn’ ich zu eigen durch dich? que j’obtiendrais par toi ?
Erzwäng’ ich nicht Liebe, Si je ne puis me conquérir l’amour, ne pourrais-je
doch listig erzwäng’ ich mir Lust? habilement,
du moins, me conquérir la joie des sens ?
(wütend springt er nach dem mittleren Riff hinüber und (Furieusement, il bondit vers le rocher central, dont il
klettert in grausiger Hast nach dessen Spitze hinauf. Die escalade le sommet avec une effroyable précipitation. Les
Mädchen fahren kreischend auseinander und tauchen nach ondines se séparent avec des cris aigus, et fuient, remontant
verschiedenen Seiten hin auf) de divers côtés.)
Alberich (gelangt mit einem letzten Satze zur Spitze des Riffes) Alberich (parvenant, en un dernier bon, au sommet du récif)
Bangt euch noch nicht? Vous n’avez donc pas peur encore ?
So buhlt nun im Finstern, feuchtes Gezücht! Faites l’amour désormais dans les ténèbres, humide engeance !
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(Er reißt mit furchtbarer Gewalt das Gold aus dem Riffe und (Avec une force terrible, il arrache l’or au roc, et
stürzt damit hastig in die Tiefe, wo er schnell verschwindet. précipitamment se rue vers les profondeurs, où il disparaît
Dichte Nacht bricht plötzlich überall herein. Die Mädchen avec lui. Le fleuve, à l’instant même, s’emplit d’une épaisse
tauchen dem Räuber in die Tiefe nach) nuit. Les ondines plongent, en toute hâte, à la poursuite du
ravisseur.)
Flosshilde Flosshilde
Haltet den Räuber! Arrêtez le voleur !
Wellgunde Wellgunde
Rettet das Gold! Sauvez l’or !
(Die Flut fällt mit ihnen nach der Tiefe hinab. Aus (Le fleuve paraît, en même temps qu’elles, s’enfoncer vers les
dem untersten Grunde hört man Alberichs gellendes profondeurs : on entend les ricanements d’Alberich monter
Hohngelächter. In dichtester Finsternis verschwinden die du fond de l’abîme. Les rochers disparaissent dans l’obscurité
Riffe; die ganze Bühne ist von der Höhe bis zur Tiefe von dense ; toute la scène est, du haut en bas, remplie de vagues
schwarzem Wassergewoge erfüllt, das eine Zeitlang immer noires, qui, pendant quelque temps, semblent continuer à
noch abwärts zu sinken scheint.) descendre.)
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MERCREDI 30 OCTOBRE, 20H MARDI 15 OCTOBRE 2013, 20H En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Arnold Schönberg Jean Sibelius
La Nuit transfigurée Le Retour de Lemminkäinen > Sur le site Internet http://
Samuel Barber Concerto pour violon mediatheque.cite-musique.fr
Concerto pour violon Sergueï Rachmaninov
Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 2 … de regarder un extrait vidéo dans les
Symphonie n° 9 « Concerts » :
Russian National Orchestra Shéhérazade de Maurice Ravel par Nora
Chamber Orchestra of Europe Mikhail Pletnev, direction Gubisch (mezzo-soprano), l’Orchestre de
Jaap van Zweden, direction Gidon Kremer, violon Paris, Mikko Franck (direction) enregistré
Hilary Hahn, violon à la Salle Pleyel en 2012.
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher, direction
Hidéki Nagano, piano
Grégoire Simon, alto
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice en chef adjointe : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Ariane Fermont | Stagiaire : Guillaume Bodeau