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Chap.

VII
ASPECTS GENERAUX DE
LA CHROMATOGRAPHIE
GENERALITES
❑ Chromatographie : méthode physique de séparation et de
quantification des composants d’un mélange
❑ L’échantillon à analyser est introduit en faible quantité dans une
colonne contenant la phase stationnaire ; la phase mobile entraîne
l’échantillon à travers la colonne
❑ Si les vitesses de migration des constituants de l’échantillon sont
différentes, ces constituants pourront être recueillis séparément
❑ A leur sortie de colonne, un détecteur permet de mesurer en
continu les quantités de chacun des constituants du mélange
CLASSIFICATION DES TECHNIQUES CHROMATOGRAPHIQUES

❑ Elles peuvent être réparties selon :

✓ la nature physique des phases

✓ le procédé ou la technique opératoire utilisée

✓ la nature du phénomène physicochimique à l’origine de la séparation


CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE-SOLIDE(CLS)
❑ Phase mobile est liquide et la phase stationnaire, solide
❑ La CLS peut-être, elle-même, subdivisée selon le phénomène
physicochimique mis en jeu :
✓ Chromatographie d’adsorption où la phase stationnaire est un solide
finement divisé sur lequel les molécules adhèrent ;

✓ Chromatographie ionique ou par échange d’ions où la phase stationnaire est


formée de macromolécules(résines) portant des groupements fonctionnels
acides ou basiques qui permettent l’échange de certains de leurs ions avec
des ions de même signe du mélange à chromatographier

✓ Chromatographie d’exclusion-diffusion ou Chromatographie par permutation


de gel ou Chromatographie sur gel où la phase stationnaire est un gel qui se
comporte comme un véritable tamis vis-à-vis des molécules ayant des poids
et de structures différents
CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE-LIQUIDE (CLL)
❑ Il s’agit du phénomène de partage entre 2 liquides non miscibles :
ceci implique que des substances, de solubilités différentes, soient
solubles dans ces 2 phases

❑ La phase stationnaire est un liquide immobilisé par adsorption ou


formation de liaisons chimiques covalentes

❑ la phase mobile est aussi un liquide dont les interactions avec la


phase stationnaire doivent être minimes, ce qui est le cas quand leurs
polarités sont suffisamment différentes
CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE(CPG)
❑ Quand la phase mobile est un gaz et la phase stationnaire, un liquide
immobilisé sur un support inerte, il s’agit de la Chromatographie Gaz-
Liquide (CGL)

❑ Quand la phase stationnaire est un solide poreux (graphite ou gel de


silice), on parle de Chromatographie Gaz-Solide (CGS)

❑ A noter que la CPG ne s’applique pas seulement aux molécules se


trouvant naturellement à l’état gazeux mais aussi à tous les composés
susceptibles d’être volatilisés par élévation de la température
LE CHROMATOGRAMME
❑ Il s’agit d’un diagramme à 2 dimensions affiché sur écran ou dessiné
sur papier pour matérialiser l’évolution, en fonction du temps, d’un
paramètre dépendant de la concentration instantanée du soluté en
sortie de colonne.
❑ Le temps est généralement porté en abscisse et le signal du
détecteur en ordonnée
❑ La ligne de base est le tracé obtenu en l’absence du composé à
analyser. Si le signal du détecteur varie linéairement avec la
concentration, il en sera de même pur l’aire correspondant sur le
chromatogramme
❑ Le temps de rétention est celui écoulé entre l’instant de l’injection et
celui déterminé au maximum du pic lui correspondant sur le
chromatogramme : 𝑡𝑅 = 𝑡𝑆 + 𝑡𝑀
❑ Dans le cas idéal, 𝑡𝑅 est indépendant de la quantité injectée. Un
constituant retenu sort de la colonne à 𝑡𝑀 appelé temps mort.
❑ la séparation est totale quand un chromatogramme présente autant
de pics revenant à la ligne de base que de composés dans le mélange
GRANDEURS DE RETENTION
❑ 𝑉𝑀 : le volume mort est le volume de la phase mobile dans la colonne.
Le débit D étant constant, on peut écrire ; 𝑉𝑀 = 𝑡𝑀 x D

❑ 𝑉𝑆 : le volume stationnaire n’apparaît pas sur le chromatogramme. Il


s’obtient ainsi : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑇 − 𝑉𝑀 ; 𝑉𝑇 étant le volume total interne de la
colonne et se calcule comme le volume d’un cylindre.

❑ 𝑉𝑅 : le volume de rétention de chacun des solutés représente le volume


de phase mobile nécessaire pour le faire migrer d’une extrémité à l’autre
de la colonne. On peut écrire : 𝑉𝑅 = 𝑡𝑅 x D

❑ k : facteur de rétention ou de capacité. Quand un composé est instillée


dans la colonne, sa masse totale peut s’écrire :
𝑚 𝑇 = 𝑚𝑀 + 𝑚𝑆 c-à-d. qu’elle se répartit entre les phases mobile et
stationnaire. 𝑚𝑀 et 𝑚𝑆 ne varient pas pendant sa migration dans la
colonne.
𝑚𝑆 𝐶𝑆 .𝑉𝑆 𝑉𝑆
𝑘= = =K ; avec 𝐶𝑀 et 𝐶𝑆 les concentrations du soluté
𝑚𝑀 𝐶𝑀. .𝑉𝑀 𝑉𝑀
dans les phases mobile et stationnaire respectivement. K est appelé
Facteur de distribution de Nernst
❑ Le facteur de rétention k caractérise la rétention d'un composé. C'est
un paramètre important indépendant du débit (Attention à ne pas
confondre avec le coefficient de distribution K!)

𝑡𝑆 𝑡𝑅 −𝑡𝑀 𝑡𝑅
❑ k= = =
𝑡𝑀 𝑡𝑀 𝑡𝑀
❑ Facteur de séparation ou de rétention α
Il définit la position relative de 2 pics, le pic du soluté a sortant avant
𝑘2 𝑡′𝑅2 𝐾2
le pic du soluté b: 𝛼 = = = > 1
𝑘1 𝑡′𝑅1 𝐾1
❑ Facteur de résolution R
Il définit la plus ou moins bonne séparation des pics de 2 solutés :
𝑡𝑅2 −𝑡𝑅 𝑡𝑅2 −𝑡𝑅
1 1
𝑅=2 =1,18 ; ω et δ étant les largeurs à la base et à mi-
𝜔1 +𝜔2 𝛿1 +𝛿2
hauteur du pic, respectivement.
❑ On peut optimiser le facteur de résolution en modifiant les débits,
les températures ou en changeant de type de colonne
EFFICACITE D’UNE COLONNE ET HEPT
❑ L'efficacité d'une colonne de chromatographie peut s'exprimer par
le nombre N de plateaux théoriques qu'elle possède. Plus le nombre
de plateau est élevé, plus la colonne est efficace.
On définit également la hauteur équivalente H de plateaux théoriques
(HEPT) : H =L/N où L est la longueur de la colonne et N, le nombre de
plateaux théoriques.
❑ Plusieurs relations dans le cas de pics symétriques (gaussien)
permettent de calculer le nombre de plateaux théoriques en fonction
des grandeurs de rétention utilisées :
N= (tR/σ)² = 16(tR/ω)² = 5.54 (𝑡𝑅 /δ)²

❑ Plus N est grand, plus la colonne est efficace et plus le pic est
fin

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