AMORT

Chapitre 16
L’amortissement pour dépréciation
16.1. Cadre général
323
16.1.1. Définition de l’amortissement pour dépréciation
7767
L’amortissement pour dépréciation est encore dénommé « amortissement comptable ».
:167
La comptabilisation des amortissements pour dépréciation est une application des principes
1.80
de prudence et de fidélité.
Les immobilisations qui peuvent être concernées par l’amortissement pour dépréciation
sont les immobilisations incorporelles et corporelles. 80.8
76.1
L’amortissement pour dépréciation est un amortissement économiquement justifié à
la différence de l’amortissement dérogatoire. Il est défini par l’Art. 214-13 du PCG. Ainsi :
50:1
• « L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant

97
amortissable en fonction de son utilisation ».

8893
• « L’amortissement est déterminé par le plan d’amortissement établi en fonction

de la durée et du mode d’amortissement propres à chaque actif amortissable, tels
850:
qu’ils sont déterminés par l’entité ».

L’amortissement pour dépréciation est la constatation comptable d’une diminution
0486
certaine et irréversible de la valeur d’une immobilisation du fait du caractère limité de

sa durée d’utilisation.
:211
Le mécanisme de l’amortissement pour dépréciation a pour effet d’étaler la base

nitra
amortissable de l’immobilisation sur la durée d’utilisation. Il permet de reconstituer la

valeur de l’immobilisation en dégageant les ressources internes suffisantes pour substituer
G Ke
à l’immobilisation amortie un nouvel actif.

:ENC
16.1.2. Critères de perte de valeur irréversible d’une immobilisation

x.com
Selon l’Art. 214-1 du PCG, le caractère limité de la durée d’utilisation d’une immobilisation

larvo
peut être déterminé au regard d’un critère de diminution de valeur.

.scho
www
262 Chapitre 16
Les critères de diminution de valeur d’une immobilisation sont les suivants :

• Physique : l’immobilisation subit une usure physique par l’usage qu’en fait l’entité
ou par le passage du temps. Exemples : une machine, une voiture, s’usent quand
elles sont utilisées.
• Technique (obsolescence) : l’évolution de la technologie peut entraîner une
perte de valeur de l’immobilisation, cette dernière étant dépassée. Exemple : un
ordinateur. Il peut aussi en être ainsi en cas de nouvelles normes de conformité
rendant l’actif obsolète.
• Juridique lié au temps qui passe : l’utilisation est limitée dans le temps par une
période de protection légale ou contractuelle. Exemple : un brevet. Au bout d’un
certain nombre d’années, il tombe dans le domaine public.
• Économique : l’utilisation de l’immobilisation est limitée dans le temps en raison du
323
cycle de vie des produits générés par cet actif. Exemple : Un changement du goût
des consommateurs relativement à un produit donné. Ce changement peut faire
7767
perdre de la valeur à une machine-outil spécifiquement conçue pour fabriquer
:167
ce produit.
Si plusieurs critères de perte de valeur s’appliquent à l’immobilisation, la durée
1.80
d’utilisation de l’immobilisation la plus courte résultant de l’application de ces critères
est retenue.
80.8
76.1
16.1.3. Définition d’un mode d’amortissement

50:1
et date de départ de l’amortissement

97
Un mode d’amortissement est une méthode de calcul de l’amortissement. Selon

8893
l’Art. 214-13 du PCG : « Le mode d’amortissement doit permettre de traduire au mieux

850:
le rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’actif par l’entité ».

Le mode d’amortissement est défini :
0486
• Soit en termes d’unités de temps : amortissement linéaire ou amortissement

décroissant.
:211
• Soit en termes d’unités d’œuvre. Une unité d’œuvre (UO) est une clé de répartition qui
nitra
permet de répartir la base amortissable sur la durée d’utilisation de l’immobilisation.

Selon l’Art. 214-13 du PCG : « Les actifs de même nature ayant des conditions
G Ke
d’utilisation identiques doivent être amortis de la même manière ».

Sauf cas particuliers (logiciels), l’amortissement pour dépréciation commence à la date
:ENC
de mise en service de l’immobilisation (Art. 214-12 du PCG). Dans le cas d’un logiciel

acquis par l’entreprise, l’amortissement pour dépréciation commence à la date d’acquisition
x.com
du logiciel. Dans le cas d’un logiciel fabriqué par l’entreprise pour elle-même (LASM),
l’amortissement pour dépréciation commence à la date d’achèvement du logiciel.
larvo
.scho
www
L’amortissement pour dépréciation 263
16.2. Définitions de la durée d’utilisation

et d’un plan d’amortissement
16.2.1. Définition de la durée d’utilisation d’une immobilisation
D’après l’Art. 214-1 du PCG : « Un actif immobilisé dont la durée d’utilisation est
limitée fait l’objet d’un amortissement ».
La durée d’utilisation est la durée d’amortissement en comptabilité. La durée
d’utilisation est déterminée par l’entreprise lorsqu’elle établit le plan d’amortissement,
et cette durée ne change pas, sauf en cas de modification significative de l’utilisation
prévue de l’immobilisation (Art. 214-14 du PCG).
323
La durée d’utilisation est propre à chaque immobilisation amortissable. Elle est
7767
déterminée par l’entreprise au regard :
• Des divers critères de diminution de valeur de l’immobilisation (physique, technique,
:167
juridique, économique).
• Du degré et des conditions d’utilisation de l’immobilisation qui impactent notamment
1.80
l’usure (par exemple utilisation à simple équipe 8 h par jour ou avec rotations
80.8
d’équipes 16 h ou 24 h par jour).
• De la politique de renouvellement des immobilisations. Ainsi, lorsque l’immobilisation
76.1
est destinée à être cédée, la durée d’utilisation, et donc l’amortissement comptable,
s’achèvent à la date de cession envisagée.
50:1
La durée d’utilisation est une durée probable qui correspond à la durée prévue
97
d’utilisation de l’immobilisation.
8893
Au sein de la même entreprise, des biens identiques (biens de même nature) peuvent
avoir des durées d’utilisation différentes s’ils ont des conditions d’utilisation différentes.
850:
0486
16.2.2. Définition d’un plan d’amortissement d’une immobilisation

:211
La durée d’utilisation et le mode d’amortissement permettent à l’entreprise d’établir

nitra
le plan d’amortissement de l’immobilisation. Selon l’Art. 214-14 du PCG : « Le plan

d’amortissement est défini à la date d’entrée du bien à l’actif ».
G Ke
Un plan d’amortissement pour dépréciation est un tableau prévisionnel dont la

présentation n’est pas normalisée. La présentation que nous utilisons dans cet ouvrage
:ENC
fait apparaître la valeur d’origine (VO) de l’immobilisation comme valeur d’entrée du

plan, les annuités (partielles ou complètes) que l’entreprise aura à enregistrer dans sa
x.com
comptabilité, les valeurs nettes comptables (VNC) à la fin de chaque exercice.

La VNC de la fin d’un exercice est le montant repris dans le plan au début de l’exercice
larvo
suivant.
.scho
www
264 Chapitre 16
En fin de plan apparaît la valeur résiduelle (VR) lorsque la VO et la base amortissable
diffèrent. Sinon, le plan se termine avec une VNC nulle.
La somme des annuités d’un plan d’amortissement est égale à la base amortissable.
Dans un plan d’amortissement, la VNC à la fin d’un exercice comptable est la VO
diminuée du cumul des annuités d’amortissement jusqu’à cette date.
VNC à la date t = VO – total des annuités d’amortissement pour dépréciation jusqu’en t
Modèle de plan d’amortissement pour dépréciation
VNC en début VNC en fin

Exercice Annuité
d’exercice d’exercice
Calculée sur la base

N VO VNC en fin N
323
amortissable
7767
N+1 VNC en fin N
N+2
:167
etc.
1.80
N+X (dernière annuité) VR
80.8
76.1
16.3. Distinction entre immobilisations amortissables

50:1
et non amortissables
97
8893
Les immobilisations amortissables sont celles qui peuvent être amorties. Elles ont les
caractéristiques suivantes :
850:
• Leur durée d’utilisation est limitée dans le temps.

0486
• Leur durée d’utilisation est déterminable.

Du fait de ces deux caractéristiques, ces immobilisations se déprécient de façon
:211
irréversible. L’utilisation de l’immobilisation peut être mesurée en unités de temps ou,

nitra
dans certains cas, en unités d’œuvre.

Les immobilisations non amortissables ne peuvent donner lieu à un amortissement,
G Ke
car elles ne se déprécient pas de façon irréversible.

Une immobilisation non amortissable a généralement une durée de vie illimitée ou
:ENC
indéterminable. Il n’existe pas de limite prévisible à la durée durant laquelle il est attendu
que cette immobilisation procurera des avantages économiques à l’entreprise.
x.com
Les pertes de valeur relatives aux immobilisations non amortissables sont constatées
sous forme de dépréciations.
larvo
.scho
www
Exemples d’immobilisations non amortissables : Les titres immobilisés (comptes 261,

271, 272, 273), les marques (compte 205), les œuvres d’art (compte 218), les terrains
(compte 211) mis à part les gisements qui sont amortissables en raison de leur durée de
vie limitée, les fonds commerciaux (compte 207).
Depuis le 01/01/2016, ces derniers sont néanmoins amortissables dans certains cas.
En effet, un fonds commercial doit être amorti lorsque les conditions de comptabilisation
d’un amortissement sont remplies, c’est-à‑dire lorsque sa durée de vie est limitée. « Dans
ce cas, le fonds commercial est amorti sur la durée d’utilisation ou, si cette durée ne peut
être déterminée de manière fiable, sur 10 ans » (Art. 214-3 du PCG). De plus, les petites
entreprises (au sens comptable) peuvent amortir sur 10 ans tous leurs fonds commerciaux.
323
16.4. Comptabilisation de l’amortissement pour dépréciation
7767
:167
Selon l’Art. 214-11 du PCG : « À la clôture de l’exercice, une dotation aux amortissements
est comptabilisée conformément au plan d’amortissement pour chaque actif amortissable
1.80
même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice ».
80.8
L’annuité d’amortissement ou dotation aux amortissements exprime la dépréciation
survenue pendant l’exercice.
76.1
En fin d’exercice (31/12/N), l’écriture est la suivante :

50:1
D 6811 « Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles »

du montant de l’annuité. Ceci permet de constater au compte de résultat la charge
97
résultant de la dépréciation pour l’exercice ;

8893
C 28 « Amortissements des immobilisations ». Ceci a pour effet de corriger à l’actif

du bilan la valeur brute de l’immobilisation.
850:
Les dotations aux amortissements sont des charges calculées. Elles n’ont pas d’impact
0486
sur la trésorerie. Les dotations vont entraîner, chaque année, une diminution du résultat
comptable et permettre ainsi de dégager des ressources internes de financement pour un
:211
éventuel investissement à venir. En effet, elles permettent d’éviter que les actionnaires
ne captent ces ressources, qui vont donc rester dans l’entreprise. Les dotations sont une
nitra
source d’autofinancement de l’entreprise.

G Ke
Les comptes d’amortissements pour dépréciation sont les comptes 28. Pour obtenir
le compte d’amortissements d’une immobilisation donnée, il suffit d’intercaler un 8 en
:ENC
deuxième position dans son numéro de compte. Ainsi, par exemple : 205 « Brevets »
donne 2805 « Amortissements des brevets » ; 213 « Constructions » donne 2813
x.com
« Amortissements des constructions ».

Les comptes 28 ont un solde créditeur. Ils se situent à l’actif du bilan dans la colonne
larvo
soustractive.
.scho
www
266 Chapitre 16
16.5. Base amortissable et conditions de prise en compte

de la valeur résiduelle
16.5.1. Définitions de la base amortissable

et de la valeur résiduelle d’une immobilisation
En comptabilité, selon l’Art. 214-4 du PCG : « Le montant amortissable d’un actif

est sa valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle ». La valeur brute est encore
appelée valeur d’origine, valeur d’entrée, ou coût d’entrée.
La base amortissable ou montant amortissable est la base de calcul de l’amortissement.
Concernant l’amortissement pour dépréciation, c’est la valeur d’origine (VO) nette de
323
valeur résiduelle (VR).
7767
Base amortissable = VO – VR
La valeur résiduelle est déterminée lors de l’entrée du bien comme immobilisation
:167
dans le patrimoine de l’entreprise, c’est-à‑dire avant le début du plan d’amortissement.
La valeur résiduelle correspond à la valeur de cession de l’immobilisation, sur le marché
1.80
de l’occasion, que l’entreprise obtiendrait à la fin de son utilisation, c’est-à‑dire à la fin
80.8
du plan d’amortissement pour dépréciation. C’est un montant net de coûts de sortie
éventuels.
76.1
Selon l’Art. 214-6 du PCG : « Les coûts de sortie sont les coûts directement attribuables
50:1
à la sortie d’un actif, à l’exclusion des charges financières et de la charge d’impôt sur le
résultat ».
97
Exemples de coûts de sortie : frais de démontage, frais d’actes et/ou de timbre

8893
permettant de mettre l’actif en état d’être vendu.

Fiscalement, la valeur résiduelle n’existe pas, c’est-à‑dire qu’elle est considérée comme
850:
ayant une valeur nulle. Cette divergence entre comptabilité et fiscalité est à l’origine
0486
d’amortissements dérogatoires.
:211
16.5.2. Les conditions de la prise en compte de la valeur résiduelle

nitra
Selon l’Art. 214-4 du PCG : « La valeur résiduelle d’un actif n’est prise en compte
G Ke
pour la détermination du montant amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative

et mesurable ».
:ENC
Ainsi, pour être intégrée dans le calcul de l’amortissement pour dépréciation, la valeur
x.com
résiduelle doit être à la fois :

larvo
.scho
www
• Significative : Sa prise en compte modifie substantiellement les dotations annuelles

aux amortissements. C’est généralement le cas lorsque la durée d’utilisation de
l’immobilisation par l’entreprise est nettement inférieure à la durée de vie de
l’immobilisation du fait de la politique de renouvellement des immobilisations de
l’entreprise.
• Mesurable : Il existe un moyen de la déterminer de manière fiable dès l’entrée du
bien dans le patrimoine de l’entreprise. Exemples : contrat de vente ferme, option
de vente, catalogue de prix d’occasion.
Exemples d’immobilisations pour lesquelles la VR est susceptible de respecter ces
deux conditions : les véhicules, les immeubles.
323
16.6. Le mode d’amortissement linéaire
7767
:167
16.6.1. Le principe et le calcul de l’amortissement linéaire
1.80
L’amortissement linéaire est un mode d’amortissement pour dépréciation. Le mode
d’amortissement linéaire est applicable à toutes les immobilisations amortissables, que
80.8
l’immobilisation soit neuve ou d’occasion. Le principe est de répartir de manière constante
76.1
la base amortissable de l’immobilisation sur la durée d’utilisation prévue.
Le mode linéaire est appliqué à défaut de mode mieux adapté (Art. 214-13 du PCG).
50:1
Dans la pratique, c’est le mode le plus utilisé par les entreprises.

97
La base amortissable reste la même pour tout le plan d’amortissement.

8893

Taux linéaire = 100 %/Durée d’utilisation de l’immobilisation en années
850:
Annuité (complète) = Base amortissable × Taux linéaire

0486
Le calcul de la première annuité se fait prorata temporis en nombre de jours à partir

de la date de mise en service de l’immobilisation, sauf pour les logiciels où c’est à partir
:211
de la date d’acquisition ou d’achèvement.

nitra
L’année est supposée avoir 360 jours (12 × 30). C’est l’année lombarde. L’utilisation
de 365 jours (ou 366 pour les années bissextiles) est aussi possible. Dans cet ouvrage,
G Ke
nous utiliserons 360 jours.

Première annuité = Base amortissable × Taux linéaire × n/360
:ENC
Avec n = nombre de jours d’utilisation de l’immobilisation sur le premier exercice.

Dans cet ouvrage, nous inclurons la date de mise en service dans le décompte de jours
x.com
pour le calcul de la première annuité.

larvo
.scho
www
268 Chapitre 16
En cas de prorata temporis pour la première annuité, en amortissement linéaire,

une annuité est rajoutée au plan d’amortissement. En effet, la dernière annuité sera le
complément de la première par rapport à l’annuité complète. Par exemple, si la durée
d’utilisation est de huit ans, en cas de prorata, neuf annuités seront présentes dans le
plan dont deux incomplètes (la première et la dernière dont la somme correspondra à
l’annuité complète).
16.6.2. Exercice (immobilisation avec valeur résiduelle nulle)
16.6.2.1. Énoncé
Soit une machine-outil acquise par l’entreprise DUPOND le 25/07/N. Le coût
323
d’acquisition est de 30 000 € HT. La date de mise en service est le 01/08/N. La durée
7767
d’utilisation prévue est de 5 ans (valeur résiduelle nulle). Le mode d’amortissement pour
dépréciation est linéaire. Vous êtes le comptable de DUPOND. Travail à effectuer :
:167
Q1. Établir le plan d’amortissement pour dépréciation de la machine.
1.80
Q2. Passer les écritures d’amortissements du 31/12/N au 31/12/N+5.
Q3. Montrer l’impact de ces écritures sur les documents de synthèse de N, N+1 et N+5.
80.8
76.1
16.6.2.2. Corrigé
50:1
Q1. Plan d’amortissement

Taux linéaire = 1/5 = 20 %.
97
8893
Base amortissable = 30 000. C’est la VO, car la VR est nulle.

Annuité pleine = 30 000 × 20 % = 6 000.
850:
Annuité N = 6 000 × (5 × 30)/360 = 6 000 × 5/12 = 2 500.

0486
Annuité N+5 = 6 000 × 7/12 = 3 500.

:211
Plan d’amortissement pour dépréciation

( mode linéaire)
nitra

Exercice Annuité
G Ke
N 30 000 2 500 27 500

:ENC
N+1 27 500 6 000 21 500

x.com
N+2 21 500 6 000 15 500
N+3 15 500 6 000 9 500

larvo
N+4 9 500 6 000 3 500

.scho
N+5 3 500 3 500 0

www
֋ Commentaires
• La somme des annuités est égale à la base amortissable, c’est-à‑dire 30 000.
• La VNC en fin de plan est nulle, car la VR est nulle.
• Lorsque le calcul du prorata temporis implique des mois entiers (voire un demi-mois),
il est plus simple de raisonner en nombre de mois plutôt qu’en nombre de jours.
• Six annuités existent, alors que la durée d’utilisation est de cinq ans. Cela résulte du
fait que la première annuité n’est pas complète, la sixième étant le complément de
la première. En effet : 2 500 + 3 500 = 6 000.
Q2. Écritures
31/12/N
323
Dotations aux amortissements
68112 2 500
7767
sur immobilisations corporelles
28154 Amortissements du matériel industriel 2 500
:167
31/12/N+1, N+2, N+3, N+4
1.80
68112 6 000
80.8

76.1
31/12/N+5
50:1

68112 3 500
97
8893

850:
Q3. Impact sur les documents de synthèse

0486
Extrait de compte de résultat de l’exercice N

:211
Charges Produits
nitra
Exploitation
G Ke
Dotations aux amortissements (68112) 2 550

:ENC
x.com
larvo
.scho
www
270 Chapitre 16
Extrait de bilan au 31/12/N
Actif Passif
Poste Brut At et Dépréc. Net Poste Montant
ITMOI (2154) 30 000 2 500 27 500
Extrait de compte de résultat de l’exercice N+1
Charges Produits
Exploitation
323
7767
Extrait de bilan au 31/12/N+1
:167
Actif Passif
1.80
ITMOI (2154) 30 000 8 500 21 500 80.8

76.1
2 500 +  6 000
50:1
Extrait de compte de résultat de l’exercice N+5

97
8893
Charges Produits
Exploitation
850:

0486
Extrait de bilan au 31/12/N+5

:211
Actif Passif
nitra

G Ke
ITMOI (2154) 30 000 30 000 0

:ENC
x.com
larvo
.scho
www
֋ Commentaires
• La colonne « Brut » de l’actif du bilan contient la VO, et non la base amortissable si
les deux diffèrent.
• La colonne « Amortissements et dépréciations » (colonne soustractive de l’actif du
bilan) contient le solde du compte 28. Dans cette colonne se cumulent d’année en
année les annuités d’amortissement. En revanche, au compte de résultat, les dotations
aux amortissements (compte 68) ne se cumulent pas, car, à la fin de chaque exercice,
les comptes 6 et 7 sont soldés par un compte 12 en vertu du principe d’indépendance
des exercices.
• Une immobilisation complètement amortie doit être maintenue au bilan avec ses
amortissements tant que l’immobilisation est effectivement présente dans l’entreprise
et qu’elle n’est pas mise hors service. Le maintien d’une immobilisation totalement
amortie au bilan n’a aucun impact sur le résultat de l’entreprise.
323
7767
16.6.3. Exercice (immobilisation avec valeur résiduelle non nulle)
:167
16.6.3.1. Énoncé
1.80
Reprendre l’énoncé de l’exercice précédent (entreprise DUPOND, voir page 268).
80.8
À l’acquisition de la machine, la valeur résiduelle n’est plus nulle, mais elle est de 9 000 €
76.1
HT. Établir le plan d’amortissement pour dépréciation de la machine.
50:1
16.6.3.2. Corrigé
97
Base amortissable = VO – VR = 30 000 – 9 000 = 21 000.

8893
Annuité pleine = 21 000 × 20 % = 4 200.

850:
Annuité N = 4 200 × 5/12 = 1 750.

Annuité N+5 = 4 200 × 7/12 = 2 450.
0486

:211
(mode linéaire)
nitra

Exercice Annuité
G Ke
N 30 000 1 750 28 250

:ENC
N+1 28 250 4 200 24 050
N+2 24 050 4 200 19 850

x.com
N+3 19 850 4 200 15 650

larvo
N+4 15 650 4 200 11 450
N+5 11 450 2 450 9 000

.scho
www
272 Chapitre 16
֋ Commentaires
• La valeur d’entrée du plan est la VO, et non la base amortissable.
• La somme des annuités est égale à la base amortissable, qui est ici de 21 000 €.
• La VNC de fin de plan est de 9 000 €, ce qui correspond à la VR.
16.7. Le mode d’amortissement variable par unité d’œuvre
16.7.1. Le principe
L’amortissement variable par unité d’œuvre (UO) est un mode d’amortissement pour
323
dépréciation. L’objectif est de donner une image plus fidèle des comptes en enregistrant
7767
des annuités d’amortissement pouvant être différentes à chaque exercice en fonction de
l’utilisation qui est faite de l’immobilisation. En d’autres termes, le but est de mieux traduire
:167
le rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’immobilisation par
l’entreprise. Le principe est d’amortir l’immobilisation en fonction d’un nombre d’UO.
1.80
L’UO peut être de différents types. Exemples d’UO : un produit fabriqué par une
80.8
machine, une heure d’utilisation d’une machine, un kilomètre parcouru par un véhicule,
un euro de chiffre d’affaires prévu consécutif au dépôt d’un brevet.
76.1
L’entreprise doit déjà déterminer la durée d’utilisation de l’immobilisation. Ensuite,

50:1
elle doit prévoir le nombre d’UO par année.

La base amortissable reste la même pour tout le plan d’amortissement.
97

8893
Date de début d’amortissement : date de mise en service (sauf pour les logiciels où
850:
c’est à partir de la date d’acquisition ou d’achèvement).

Durée d’amortissement : durée d’utilisation en années.
0486
Annuité = Base amortissable × Nombre d’UO dans l’année/Nombre total d’UO

:211
Le nombre total d’UO est celui prévu sur la durée d’utilisation de l’immobilisation.
Pour les calculs d’annuités, le mode d’amortissement linéaire tient compte uniquement
nitra
de la durée d’utilisation, alors que le mode d’amortissement variable par UO tient compte
G Ke
du nombre annuel d’UO dans le cadre de cette durée d’utilisation.

:ENC
x.com
larvo
.scho
www
16.7.2. Exercice (immobilisation avec valeur résiduelle nulle)
16.7.2.1. Énoncé
Soit une machine acquise par l’entreprise WEBER le 20/03/N. Le coût d’acquisition
est de 45 000 € HT. WEBER prévoit lors de l’acquisition de fabriquer un total de
12 000 produits avec cette machine sur une durée d’utilisation de la machine de 5 ans
(valeur résiduelle nulle). La date de mise en service de la machine est le 01/04/N. Le mode
d’amortissement pour dépréciation est variable par UO. L’UO est le produit fabriqué.
La répartition prévue de la production des 12 000 produits sur les différentes années
est précisée dans le tableau ci-après. Vous êtes le comptable de WEBER. Établir le plan
d’amortissement pour dépréciation de la machine.
323
Année Nombre de produits
7767
N (du 01/04/N au 31/12/N) 2 000
:167
N+1 2 500
N+2 2 600
1.80
N+3 2 700
N+4 80.8
1 800
76.1
N+5 (du 1er janvier/N+5 au 31/03/N+5) 400

50:1
97
16.7.2.2. Corrigé
8893
Base amortissable = 45 000. C’est la VO, car la VR est nulle.

850:
Plan d’amortissement pour dépréciation par UO

0486

Exercice Annuité
:211
N 45 000 7 500 37 500

nitra
N+1 37 500 9 375 28 125

G Ke
N+2 28 125 9 750 18 375
N+3 18 375 10 125 8 250

:ENC
N+4 8 250 6 750 1 500

x.com
N+5 1 500 1 500 0

larvo
.scho
www
274 Chapitre 16
֋ Commentaires
• Détail d’un calcul d’annuité : 7 500 (N) = 45 000 ×  2 000/12 000.
• Détail d’un calcul d’annuité : 6 750 (N+4) = 45 000 ×  1 800/12 000.
16.7.3. Exercice (immobilisation avec valeur résiduelle non nulle)
16.7.3.1. Énoncé
Soit un véhicule de tourisme (voiture) acquis par l’entreprise DULAC le 22/01/N.

Le coût d’acquisition est de 25 800 € TTC. DULAC prévoit lors de l’acquisition de faire
210 000 kilomètres avec ce véhicule sur une durée d’utilisation du véhicule de 6 ans.
La valeur résiduelle du véhicule est de 2 400 € TTC. La date de mise en service est le
323
01/02/N. Le mode d’amortissement pour dépréciation est variable par UO. L’UO est
7767
le kilomètre. La répartition prévue des 210 000 kilomètres sur les différentes années
est précisée dans le tableau ci-après. Vous êtes le comptable de DULAC. Établir le plan
:167
d’amortissement pour dépréciation du véhicule.
1.80
Année Nombre de kilomètres
80.8
N (du 01/02/N au 31/12/N) 76.1 30 100
N+1 39 200
N+2 33 600
50:1
N+3 39 900
97
8893
N+4 35 000
N+5 29 400
850:
N+6 (du 1er janvier/N+6 au 31/01/N+6) 2 800

0486
:211
16.7.3.2. Corrigé
nitra
Plan d’amortissement pour dépréciation par UO

G Ke

Exercice Annuité
:ENC
N 25 800 3 354 22 446

x.com
N+1 22 446 4 368 18 078
N+2 18 078 3 744 14 334

larvo
N+3 14 334 4 446 9 888

.scho
www
N+4 9 888 3 900 5 988
N+5 5 988 3 276 2 712
N+6 2 712 312 2 400
֋ Commentaires
• Base amortissable = VO TTC – VR TTC = 25 800 – 2 400 = 23 400.
• La base amortissable (comme la VO et la VR) est TTC, car la TVA n’est pas déductible
sur l’acquisition d’un véhicule de tourisme.
• La valeur d’entrée du plan est la valeur d’origine (VO TTC), et non la base amortissable.
• Détail d’un calcul d’annuité : 4 368 (N+1) = 23 400 × 39 200 / 210 000.
323
• La somme des annuités est égale à la base amortissable, c’est-à-dire 23 400 €.
7767
:167
16.8. Durée d’usage et mesure de simplification
1.80
pour les petites entreprises
16.8.1. Définition de la durée d’usage admise en fiscalité 80.8

76.1
La durée d’usage est une durée fiscale définie à l’Art. 39-1-2 du CGI. La durée d’usage
50:1
est la référence pour la détermination de la durée d’amortissement en fiscalité.

97
L’administration fiscale détermine des durées d’amortissement qui diffèrent selon le

8893
type d’immobilisations et l’usage professionnel, et non selon l’utilisation qui est faite de
l’immobilisation par l’entreprise. Ces durées d’amortissement s’appellent durées d’usage.
850:
Ces durées d’usage sont issues des usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou
d’exploitation (pratiques usuelles professionnelles). Il existe toutefois des taux considérés
0486
comme usuels, en ce sens qu’ils correspondent à ceux pratiqués par la généralité des
entreprises, pour des biens déterminés, et dans des conditions d’exploitation courantes.
:211
Ainsi, les durées d’amortissement ne sont pas nécessairement identiques en comptabilité

nitra
et en fiscalité.
La durée d’usage est généralement plus courte que la durée d’utilisation d’une
G Ke
immobilisation (hors politique de cession des immobilisations).

La durée d’usage est une durée fiscale sans lien direct avec l’utilisation réelle de
:ENC
l’immobilisation. Elle se différencie ainsi de la durée d’utilisation qui est une notion
comptable et qui dépend de l’utilisation réelle qu’une entreprise va faire de l’immobilisation.
x.com
Ci-après sont présentés des exemples de durées d’usage qui s’appliquent pour la
généralité des entreprises et les taux usuels correspondants. L’administration fiscale
larvo
permet un écart de 20 % par rapport aux durées d’usage.

.scho
www
276 Chapitre 16
Taux d’amortissement linéaire

Immobilisation Durée d’usage
= 100 %/Durée d’usage
Bâtiments commerciaux 20 à 50 ans 2 % à 5 %
Bâtiments industriels 20 ans 5 %
Bâtiments à usage de bureau 25 ans 4 %
Matériels et outillages industriels 5 à 10 ans 10 % à 20 %
Matériel de bureau 5 à 10 ans 10 % à 20 %
Mobilier 10 ans 10 %
Agencements, installations 10 à 20 ans 5 % à 10 %
323
Matériel de transport automobile
4 à 5 ans 20 % à 25 %
(automobiles, poids lourds)
7767
Matériel informatique (ordinateurs) 3 ans 33,33 %
:167
Brevets 5 ans 20 %
1.80
16.8.2. Mesure de simplification pour les petites entreprises 80.8
76.1
concernant l’amortissement pour dépréciation
50:1
Selon l’Art. 214-13 du PCG, les petites entreprises (au sens comptable) peuvent
retenir en comptabilité la durée d’usage pour déterminer le plan d’amortissement de leurs
97
immobilisations non décomposables. De plus, la valeur résiduelle de l’immobilisation n’a

8893
pas alors à être prise en compte dans le calcul de l’amortissement, c’est-à‑dire qu’elle
est considérée comme nulle.
850:
Les immobilisations décomposables sont exclues de cette mesure de simplification,

0486
et l’entreprise doit donc amortir ces immobilisations (la structure et les composants) en
fonction des durées d’utilisation. Sont aussi exclues de la mesure les immobilisations
:211
non décomposables que l’entreprise a programmé de céder à court terme du fait d’une
politique de cession (valeur résiduelle non nulle à la date de cession, généralement avant
nitra
la fin de la durée d’usage).

G Ke
L’objectif de la mesure de simplification est de dispenser les entreprises de rechercher

les durées d’utilisation. L’annuité aux amortissements pour dépréciation est alors calculée
:ENC
sur la durée d’usage, et non sur la durée d’utilisation. La totalité de l’amortissement

ainsi calculé est passée en amortissement pour dépréciation. Aucun amortissement
x.com
dérogatoire n’est enregistré. L’entreprise a la possibilité d’utiliser la durée d’usage pour

son amortissement pour dépréciation, tant en mode linéaire (ou un autre mode basé sur
larvo
le temps) qu’en mode variable par unités d’œuvre (avec des exceptions dans ce dernier
cas en raison de règles fiscales).
.scho
www
Cette mesure de simplification est une option pour l’entreprise (décision de gestion).
En effet, la petite entreprise peut toujours amortir son immobilisation suivant la durée
d’utilisation, et enregistrer, si elle opte pour, des amortissements dérogatoires en cas de
durée d’utilisation supérieure à la durée d’usage. Ils sont en effet, dans ce cas, facultatifs,
et ce pour les entreprises de toute taille.
16.9. La mise au rebut d’une immobilisation
16.9.1. Principe et enregistrement
323
La mise au rebut consiste soit à se débarrasser d’une immobilisation sans la céder
(comme la mettre à la casse), soit à la mettre définitivement hors service (en la laissant
7767
dans l’entreprise). La mise au rebut concerne des immobilisations devenues hors d’usage.
En cas de mise au rebut, l’immobilisation sort du patrimoine de l’entreprise.
:167
La mise au rebut concerne généralement des immobilisations amortissables. Elle peut
1.80
concerner des immobilisations corporelles (exemples : matériels et outillages industriels,
véhicules, ordinateurs) ainsi que certaines immobilisations incorporelles (exemples :
logiciels, brevets). 80.8
76.1
L’écriture d’une mise au rebut est proche de celle d’une cession d’immobilisation,
mais avec un prix de cession nul.
50:1
Si l’immobilisation a fait l’objet d’une dépréciation, cette dépréciation doit être reprise
97
pour son montant total à la date de mise au rebut (ou au 31/12 de l’année de mise au
8893
rebut).
Lorsqu’une immobilisation amortissable est mise au rebut, l’immobilisation est sortie
850:
du bilan avec ses amortissements pour dépréciation. Deux cas sont alors possibles :
0486
• Premier cas : La VNC de l’immobilisation est nulle à la date de mise au rebut. Cela
signifie que l’immobilisation est déjà totalement amortie. À la date de mise au
:211
rebut, une seule écriture est alors nécessaire : le compte d’amortissements (28) et
celui de l’immobilisation (20 ou 21) sont soldés l’un par l’autre. Cette écriture n’a
nitra
aucun impact sur le résultat de l’entreprise.

• Deuxième cas : La VNC n’est pas nulle à la date de mise au rebut. Or, les
G Ke
immobilisations mises au rebut doivent être amorties en totalité. De ce fait, une

fois enregistrée la dotation aux amortissements constatant la dépréciation de
:ENC
l’immobilisation résultant de son utilisation lors de l’année de mise au rebut,

la VNC doit être comptabilisée dans un compte de dotations aux amortissements
x.com
exceptionnels. Cela permet ensuite de solder le compte d’amortissements (28) et

celui de l’immobilisation (20 ou 21) l’un par l’autre. À la date de mise au rebut,
larvo
trois écritures sont ainsi passées :

.scho
www
278 Chapitre 16
Première écriture : Enregistrement de la fraction d’annuité d’amortissement pour

dépréciation pour l’année de mise au rebut.
D 6811 « Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles » ;
C 28 « Amortissements des immobilisations ».
Le calcul de la fraction d’annuité dépend du mode d’amortissement qui a été utilisé
dans le plan d’amortissement. Par exemple, pour l’amortissement linéaire, la fraction
d’annuité est calculée en utilisant un prorata temporis en jours qui va du premier jour
de l’exercice de mise au rebut jusqu’à la veille du jour de mise au rebut (veille incluse).
Deuxième écriture : Constatation de la charge exceptionnelle correspondant à la VNC
de l’immobilisation.
D 6871 « Dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations » de la VNC
323
de l’immobilisation à la date de mise au rebut ;
7767
C 28 « Amortissements des immobilisations ».
À l’issue de cette écriture, le solde du compte 28 correspond à la valeur brute HT
:167
déductibles de l’immobilisation, car cette dernière a alors été complètement amortie.
Troisième écriture : L’immobilisation est sortie du bilan avec ses amortissements.
1.80
D 28 « Amortissements des immobilisations » ;
C 20 « Immobilisations incorporelles » ou 21 « Immobilisations corporelles » 80.8
(correspondant à la nature de l’immobilisation) de la valeur brute HT déductibles de
76.1
l’immobilisation mise au rebut.

50:1
Les deuxième et troisième écritures peuvent être synthétisées en une seule. Ainsi :
97
D 6871 de la VNC de l’immobilisation à la date de mise au rebut. Ce montant est

8893
calculé par différence pour équilibrer l’écriture.

D 28 du total de l’amortissement cumulé jusqu’à la date de mise au rebut, plus
850:
précisément jusqu’à la veille de la date de mise au rebut en amortissement linéaire.

C 20 ou 21 de la valeur brute HT déductibles de l’immobilisation mise au rebut.
0486
:211
16.9.2. Exercice
nitra
16.9.2.1. Énoncé
G Ke
Suite de l’énoncé de l’exercice concernant la machine-outil de l’entreprise DUPOND

:ENC
(voir page 268) avec valeur résiduelle nulle. L’entreprise DUPOND se débarrasse de

la machine en la mettant au rebut. On considère deux cas correspondant aux deux
x.com
questions suivantes :
larvo
.scho
www
Q1. La mise au rebut a lieu le 15/04/N+6. Passer l’écriture en N+6.

Q2. La mise au rebut a lieu le 01/04/N+4. Passer les écritures en N+4.
16.9.2.2. Corrigé
Q1. Écriture
15/04/N+6 ou 31/12/N+6
Amortissements du matériel
28154 30 000
industriel
2154 Matériel industriel 30 000
323
Mise au rebut
7767
֋ Commentaire
:167
Le 15/04/N+6, la machine était déjà totalement amortie, et ce depuis N+5. De ce fait,
la VNC était nulle au moment de la mise au rebut.
1.80
80.8
Q2. Écritures 76.1
01/04/N+4 ou 31/12/N+4
50:1

68112 1 500
97
6 000  × 3/12
8893

850:
d°
0486

6871 exceptionnels des immobilisations 8 000
:211
30 000 – (2 500 + 3 × 6 000 + 1 500)

nitra
d°
G Ke

:ENC

x.com
larvo
.scho
www
280 Chapitre 16
Autre méthode
Les deux dernières écritures peuvent être synthétisées en une seule :
d°

6871 8 000
exceptionnels des immobilisations
2 500 + 3 × 6 000 + 1 500
323
16.10. Révision prospective d’un plan d’amortissement
7767
:167
16.10.1. Le principe
1.80
Les modifications éventuelles d’un plan d’amortissement ne concernent toujours que le
80.8
futur (révision prospective). Ainsi, les années écoulées du plan ne peuvent être modifiées.
La modification du plan peut concerner la durée restante du plan et/ou la VNC (accrue
76.1
ou réduite) à la date de la modification.

50:1
Le plan d’amortissement pour dépréciation d’une immobilisation ne peut être modifié

que dans deux situations :
97
8893
• En cas de modification significative de l’utilisation prévue de l’immobilisation, c’est-

à‑dire de la durée d’utilisation ou du rythme de consommation des avantages
850:
économiques attendus. « Par exemple, l’utilisation peut être allongée du fait de

dépenses ultérieures sur l’actif qui améliorent son état au-delà de son niveau de
0486
performance initiale. A contrario, des changements techniques ou des évolutions

du marché peuvent conduire à réduire son utilisation. Dans de tels cas, l’utilisation,
:211
et en conséquence le taux d’amortissement, sont ajustés pour l’exercice en cours et

les exercices suivants » (Art. 214-14 du PCG). Si des travaux ou des aménagements
nitra
sont faits sur l’immobilisation, il convient de modifier de manière prospective la

G Ke
base amortissable.
• En cas de dotation ou de reprise de dépréciations résultant de la comparaison de
:ENC
la valeur actuelle de l’immobilisation et de sa valeur nette comptable. Il convient

alors de modifier de manière prospective la base amortissable.
x.com
larvo
.scho
www
16.10.2. Exercice (modification de la durée d’un plan d’amortissement)
16.10.2.1. Énoncé
Le 01/05/N, l’entreprise SUDOUEST acquiert une machine et la met immédiatement

en service. Le coût d’acquisition est de 90 000 € HT. La durée d’utilisation prévue de la
machine est de 5 ans (valeur résiduelle nulle). Le mode d’amortissement pour dépréciation
pratiqué est linéaire. Travail à effectuer :
Q2. Au 31/12/N+3, l’entreprise fait faire des aménagements techniques sur la
machine qui accroissent sa durée de vie de 3 ans. La valeur de ces aménagements est
323
de 8 000 € HT. Établir le plan d’amortissement pour dépréciation de la machine pour
7767
les années restantes.
:167
16.10.2.2. Corrigé
1.80
Q1. Plan d’amortissement initial
80.8
Taux linéaire = 1/5 = 20 %.
Base amortissable = 90 000.
76.1
Annuité pleine = 90 000 × 20 % = 18 000.

50:1
Annuité N = 18 000 × 8/12 = 12 000.

Annuité N+5 = 18 000 × 4/12 = 6 000 ou encore 18 000 – 12 000.
97
8893
Plan d’amortissement pour dépréciation (mode linéaire)

850:

Exercice Annuité
0486
N 90 000 12 000 78 000

:211
N+1 78 000 18 000 60 000

nitra
N+2 60 000 18 000 42 000

G Ke
N+3 42 000 18 000 24 000
N+4 24 000 18 000 6 000

:ENC
N+5 6 000 6 000 0

x.com
larvo
.scho
www
282 Chapitre 16
Q2. Plan d’amortissement pour les années restantes
31/12/N+3
VNC avant aménagements techniques 24 000
Aménagements techniques + 8 000
VNC après aménagements techniques 32 000
Concernant le plan d’amortissement modifié pour les années restantes, la nouvelle VNC

(32 000 €) doit être répartie sur la durée restante du plan.
La durée restante du plan à partir du 31/12/N+3 est, en années, de : 4 + 4/12.
323
Il reste en effet 4 années pleines (N+4, N+5, N+6, N+7) et 4/12 de N+8. Le taux
7767
d’amortissement linéaire pour les années restantes est donc : 1/(4 + 4/12).
:167
Plan d’amortissement modifié pour les années restantes
(mode linéaire)
1.80
Exercice Annuité
N+4 32 000,00 7 384,62

80.8 24 615,38
76.1
N+5 24 615,38 7 384,62 17 230,76

50:1
N+6 17 230,76 7 384,62 9 846,14

97
N+7 9 846,14 7 384,62 2 461,52

8893
N+8 2 461,52 2 461,52 0

850:
֋ Commentaires
0486
• L’annuité pleine est de : 7 384,62 = 32 000/(4 + 4/12).

:211
• La valeur réelle de l’annuité N+8 est de : 2 461,54 = 4/12 × 32 000/(4 + 4/12). Du

fait des arrondis dans le plan d’amortissement, une différence de 0,02 € existe par
nitra
rapport à la VNC de début N+8. Afin de solder le plan d’amortissement, la dernière

annuité doit être corrigée. Son montant sera de 2 461,52.
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
16.10.3. Exercice (modification d’un plan d’amortissement

due à une dépréciation)
16.10.3.1. Énoncé
Le 16/03/N, l’entreprise NORDEST a acquis et réceptionné une machine-outil au prix

HT de 70 300 €. Le vendeur de la machine s’est occupé du transport et de l’installation
de la machine. Les frais de transport (non inclus dans les 70 300 €) se sont élevés à 800 €
HT et ceux d’installation (non inclus dans les 70 300 €) à 900 €. L’ensemble est payé
comptant via le compte bancaire de l’entreprise. La mise en service de l’immobilisation a
lieu le 21/03/N. La durée d’utilisation prévue de la machine est de 6 ans (valeur résiduelle
nulle). Le mode d’amortissement pour dépréciation pratiqué est linéaire. Travail à effectuer :
323
Q2. Passer l’écriture d’acquisition et de paiement de la machine et celles d’amortissements
7767
aux 31/12/N et 31/12/N+1.
:167
Q3. Au 31/12/N+2, la machine vaut, sur le marché, 40 % de moins que sa VNC.
a) Établir le plan d’amortissement pour les années restantes.
1.80
b) Passer les écritures aux 31/12/N+2 et 31/12/N+3.
80.8
Q4. Supposons qu’au 31/12/N+4 la valeur de l’immobilisation sur le marché soit de
15 500 € HT.
76.1
a) Passer les écritures au 31/12/N+4.

50:1
b) Établir le plan d’amortissement pour les années restantes.

97
8893
16.10.3.2. Corrigé
850:
Q1. Plan d’amortissement

Taux linéaire = 1/6.
0486
Base amortissable = 72 000.

:211
C’est le coût d’acquisition (VO), car la VR est nulle : 70 300 + 800 + 900.
Annuité pleine = 72 000 × 1/6 = 12 000.
nitra
Annuité N = 12 000 × 280/360 = 9 333,33.

G Ke
Avec 280 = 9 × 30 + 10.

Avec 10 = 30 – 21 + 1. Tous les mois sont supposés faire 30 jours, et la date de mise
:ENC
en service est comprise dans le nombre de jours d’utilisation de l’immobilisation.

Annuité N+6 = 12 000 × 80/360 = 2 666,67 ou encore 12 000 – 9 333,33.
x.com
larvo
.scho
www
284 Chapitre 16

(mode linéaire)

Exercice Annuité
N 72 000,00 9 333,33 62 666,67
N+1 62 666,67 12 000,00 50 666,67
N+2 50 666,67 12 000,00 38 666,67
N+3 38 666,67 12 000,00 26 666,67
N+4 26 666,67 12 000,00 14 666,67
323
N+5 14 666,67 12 000,00 2 666,67
N+6 2 666,67 2 666,67 0,00
7767
:167
Q2. Écritures
1.80
16/03/N
2154 Matériel industriel 72 000,00 80.8

76.1
70 300 + 800 + 900

50:1
44562 TVA déductible sur immobilisations 14 400,00

97
512 Banques 86 400,00

8893
31/12/N
850:
Dotations aux amortissements sur

68112 9 333,33
immobilisations corporelles
0486
28154 Amortissements du matériel industriel 9 333,33

:211
31/12/N+1
Dotations aux amortissements sur

nitra
68112 12 000,00
G Ke

:ENC
x.com
larvo
.scho
www
Q3. a) Plan d’amortissement

Au 31/12/N+2, la VNC (38 666,67) est supérieure à la valeur de marché de
l’immobilisation qui est de 23 200 (38 666,67 × 60 %). Une dotation aux dépréciations
de la différence doit être enregistrée.
Dotation aux dépréciations au 31/12/N+2 = 38 666,67 – 23 200 = 15 466,67.
La dotation aux dépréciations ramène la VNC à la valeur de marché.
31/12/N+2
VNC de l’immobilisation avant dotation aux dépréciations 38 666,67
Dotation aux dépréciations – 15 466,67
323
VNC de l’immobilisation après dotation aux dépréciations 23 200,00
7767
Le plan d’amortissement doit être modifié pour les années restantes. La nouvelle VNC
:167
(23 200 €) doit être répartie sur la durée restante du plan.
1.80
La durée restante du plan à partir du 31/12/N+2 est, en jours, de : 3 × 360 + 80 = 1 160.
Cela correspond à trois années pleines (N+3, N+4, N+5) et 80 jours en N+6.
80.8
Plan d’amortissement modifié pour les années restantes
76.1
(mode linéaire)
50:1

Exercice Annuité
97
N+3 23 200 7 200 16 000

8893
N+4 16 000 7 200 8 800

850:
N+5 8 800 7 200 1 600

0486
N+6 1 600 1 600 0

:211
֋ Commentaires
nitra
• L’annuité pleine est de : 7 200 = 23 200 ×  360/1 160.

• L’annuité N+6 est de : 1 600 = 23 200 ×  80/1 160.
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
286 Chapitre 16
Q3. b) Écritures
31/12/N+2
Dotations aux amortissements sur immobilisations

68112 12 000,00
corporelles
d°
68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations

corporelles ou dotations aux dépréciations 15 466,67
ou 6876 exceptionnelles
29154 Dépréciations du matériel industriel 15 466,67
323
31/12/N+3
7767
68112 7 200,00
corporelles
:167
1.80
80.8
֋ Commentaire
Selon le caractère courant ou exceptionnel de la dépréciation, l’on utilisera respectivement
76.1
le compte 68162 ou 6876.
50:1
Q4. a) Écritures
97
Au 31/12/N+4, la valeur de marché de l’immobilisation (15 500) est supérieure à

8893
la VNC (8 800). Comme a été passée lors d’une année antérieure (N+2) une dotation
aux dépréciations, une reprise sur dépréciations doit être enregistrée.
850:
En cas de reprise d’une dépréciation, la VNC de l’immobilisation ne doit pas, à l’issue

0486
de la reprise, se retrouver être d’un montant supérieur à celui du plan d’amortissement

initial. Dans notre cas, il est donc nécessaire de limiter la reprise sur dépréciations au
:211
montant suivant : VNC au 31/12/N+4 (plan initial) – VNC au 31/12/N+4 (plan modifié)
= 14 666,67 – 8 800 = 5 866,67.
nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
31/12/N+4

68112 7 200,00
d°
29154 Dépréciations du matériel industriel 5 866,67
78162 Reprises sur dépréciations des

immobilisations corporelles ou reprises 5 866,67
ou 7876 sur dépréciations exceptionnelles
323
31/12/N+4
7767
VNC de l’immobilisation avant reprise 8 800,00
Reprise sur dépréciations + 5 866,67
:167
VNC de l’immobilisation après reprise 14 666,67
1.80
Q4. b) Plan d’amortissement 80.8
76.1
Le plan d’amortissement doit être modifié pour les années restantes. La nouvelle VNC
(14 666,67 €) doit être répartie sur la durée restante du plan.
50:1
La durée restante du plan à partir du 31/12/N+4 est, en jours, de : 360 + 80 = 440.
97
Cela correspond à une année pleine (N+5) et 80 jours en N+6.

8893
Plan d’amortissement modifié pour les années restantes (mode linéaire)

850:
VNC en début
Exercice Annuité VNC en fin d’exercice
0486
d’exercice
N+5 14 666,67 12 000,00 2 666,67

:211
N+6 2 666,67 2 666,67 0,00

nitra
G Ke
֋ Commentaires
:ENC
• 12 000 (N+5) = 14 666,67 × 360/440.

• 2 666,67 (N+6) = 14 666,67 × 80/440.
x.com
L’on remarque que l’on est revenu au plan d’amortissement initial.

larvo
.scho
www
288 Chapitre 16
16.11. L’amortissement des frais d’établissement
16.11.1. Définition des frais d’établissement et principe général
Les frais d’établissement sont définis par l’Art. 212-9 du PCG comme « les dépenses
engagées à l’occasion d’opérations qui conditionnent l’existence ou le développement de
l’entité dans son ensemble, mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions
de biens ou de services déterminées ». Ils correspondent aux frais de constitution, de
premier établissement, d’augmentation de capital, de transformation d’un type de société
en un autre, de fusion, de scission.
Le mot « frais » en comptabilité identifie des charges par nature. Les frais d’établissement
323
sont des charges qui peuvent être activées (c’est-à‑dire mises à l’actif du bilan, dans
notre cas immobilisées) afin d’être amorties sur plusieurs exercices.
7767
Si l’entreprise active les frais d’établissement soit directement, soit après les avoir passés
en charges, le mécanisme de l’amortissement pour dépréciation (rubrique exploitation)
:167
permettra de répartir la charge totale sur plusieurs exercices, ce qui évitera au premier
1.80
exercice de supporter toute la charge. Cependant, l’entreprise peut décider d’enregistrer
ces frais en charges, et de ne pas les activer. Dans ce cas, l’intégralité de la charge viendra
diminuer le résultat de l’exercice où ces frais auront été enregistrés. 80.8
76.1
Le fait de passer ces frais en charges ou en immobilisations est un choix de l’entreprise.
C’est une décision de gestion. Le passage en charges est la méthode de référence.
50:1
En cas d’activation (compte 201), il n’est pas possible de distribuer de dividendes

tant que les frais d’établissement ne sont pas totalement amortis, sauf si des réserves
97
8893
libres d’un montant au moins égal à la partie non amortie de ces frais sont constituées.
Les frais d’établissement présents à l’actif n’ont aucune valeur réelle (dépenses à
850:
fonds perdus). Leur présence à l’actif (en tête des immobilisations incorporelles) résulte
uniquement d’un choix. Ils sont considérés comme de l’actif fictif. Ce sont des non-valeurs.
0486
Toujours en cas d’activation, la durée d’amortissement des frais d’établissement doit

être comprise entre deux ans minimum et cinq ans maximum. Le mode d’amortissement
:211
utilisé est linéaire. Les annuités sont calculées sans prorata temporis. Toutes les annuités
nitra
sont donc d’un même montant.

Au premier jour de l’exercice suivant l’amortissement total des frais, le compte
G Ke
201 « Frais d’établissement » est soldé par le compte 2801 « Amortissements des
frais d’établissement ». Ceci a pour effet de faire disparaître de l’actif du bilan le poste
:ENC
« Frais d’établissement ».
x.com
larvo
.scho
www
16.11.2. Écritures en cas d’activation des frais
En cas d’activation (Art. 942-20 du PCG), le compte 201 « Frais d’établissement »

enregistre les frais soit directement, soit par l’intermédiaire du compte 721 « Production
immobilisée, immobilisations incorporelles ».
L’utilisation du compte 721 permet de neutraliser les frais au compte de résultat s’ils ont
été passés en charges préalablement et qu’il est choisi de les amortir. Ce compte permet
donc un transfert (virement) des frais de comptes d’emplois non durables (comptes 6)
vers un compte d’emploi durable (compte 2). Deux cas sont ainsi possibles.
16.11.2.1. Cas de l’activation directe des frais
323
• À la date de facturation des frais par le fournisseur prestataire (ou par l’État pour
7767
les droits d’enregistrement et de timbre) :
D 201 « Frais d’établissement » du montant HT des frais ;
:167
D 44562 « TVA déductible sur immobilisations » de la TVA éventuelle sur les frais.
Certains frais ne sont pas soumis à la TVA, comme les droits d’enregistrement et
1.80
de timbre.
80.8
C 404 « Fournisseurs d’immobilisations » du montant TTC des frais (si TVA, sinon
montant HT).
76.1
• À la date de paiement des frais :
50:1
D 404 « Fournisseurs d’immobilisations » ;

C 512 « Banques » ou un autre compte de trésorerie du montant TTC des frais (si
97
TVA, sinon montant HT).

8893
• À chaque inventaire (31/12) jusqu’à l’amortissement total des frais :

D 68111 « Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles » de la
850:
fraction HT des frais (identique pour toutes les années de la durée d’amortissement) ;
0486
C 2801 « Amortissements des frais d’établissement ».

• Au 1er janvier de l’exercice suivant l’amortissement total des frais :
:211
D 2801 « Amortissements des frais d’établissement » ;

nitra
C 201 « Frais d’établissement » du montant HT total des frais.

G Ke
16.11.2.2. Cas de l’activation après passage préalable des frais en charges

:ENC
• À la date de facturation des frais par le fournisseur prestataire :

D 6 « Comptes de charges » (correspondant à la nature des frais) du montant HT
x.com
des frais ;
D 44566 « TVA déductible sur autres biens et services » de la TVA éventuelle sur
larvo
les frais ;
C 401 « Fournisseurs » du montant TTC des frais (si TVA, sinon montant HT).
.scho
www
290 Chapitre 16
• À la date du paiement des frais :

D 401 « Fournisseurs » ;
C 512 « Banques » ou un autre compte de trésorerie du montant TTC des frais (si
TVA, sinon montant HT).
• Au plus tard à l’inventaire (31/12) de l’exercice d’enregistrement des frais en
charges :
D 201 « Frais d’établissement » du montant HT des frais ;
C 721 « Production immobilisée, immobilisations incorporelles ».
• Ensuite, les écritures d’amortissements et celle du solde du compte 201 par le
compte 2801 sont les mêmes que dans le cas précédent.
323
16.11.3. Exercice
7767
:167
16.11.3.1. Énoncé
1.80
En N, la société Jouets de Metz est créée. Lors de sa constitution, les honoraires divers
80.8
ont été de 1 400 € HT et les droits d’enregistrement et de timbre (prélevés en fonction
des apports) de 4 600 €. Ces frais ont été payés comptant le 15/03/N par virement
76.1
bancaire. Trois cas sont possibles :
• Jouets de Metz a passé ces frais en charges (cas 1).
50:1
• Jouets de Metz a passé ces frais en charges et les a activés ensuite à l’inventaire
97
(cas 2).
8893
• Jouets de Metz a activé directement ces frais (cas 3).

Informations complémentaires : Les honoraires sont soumis à la TVA, mais non les
850:
droits d’enregistrement et de timbre. En cas d’activation des frais (cas 2 et 3), Jouets de
Metz a décidé d’amortir sur quatre exercices.
0486
Vous êtes le comptable de Jouets de Metz. Passer les écritures dans ces trois cas pour
:211
tous les exercices impliqués.

nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
16.11.3.2. Corrigé
15/03/N
6354 Droits d’enregistrement et de timbre 4 600
6226 Honoraires 1 400
44566 TVA déductible sur autres biens et services 280
1 400  ×  20 %
512 Banques 6 280
Cas 1 et 2
323
15/03/N
7767
201 Frais d’établissement 6 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 280
:167
512 Banques 6 280
1.80
Cas 3
31/12/N 80.8
76.1
50:1
Production immobilisée, immobilisations

721 6 000
incorporelles
97
Cas 2
8893
31/12/N, N+1, N+2, N+3

850:

68111 1 500
sur immobilisations incorporelles
0486
6 000 /4
:211
2801 Amortissements des frais d’établissement 1 500

nitra
Cas 2 et 3
G Ke
01/01/N+4
2801 Amortissements des frais d’établissement 6 000

:ENC

x.com
Cas 2 et 3
larvo
.scho
www
www
.scho
larvo
x.com
:ENC
G Ke
nitra
:211
0486
850:
8893
9750:1
76.1
80.8
1.80
:167
7767
323
Chapitre 17
L’approche par composants
L’approche par composants, tout comme la prise en compte de la valeur résiduelle,

résulte du règlement CRC 2002-10 intégré dans le PCG et applicable depuis le 01/01/2005.
Ce règlement s’inspire des normes internationales IAS 16 sur les immobilisations corporelles
et IAS 36 sur la dépréciation d’actifs.
323
7767
17.1. Champ d’application et distinction entre immobilisations
:167
décomposables et non décomposables
1.80
80.8
L’approche par composants consiste à décomposer une immobilisation. Elle s’applique
aux immobilisations corporelles amortissables. Elle concerne surtout celles ayant une durée
76.1
d’utilisation longue, et donc nécessitant des remplacements d’éléments (composants).
50:1
Selon l’Art. 214-9 du PCG : « Lorsque des éléments constitutifs d’un actif sont exploités
de façon indissociable, un plan d’amortissement unique est retenu pour l’ensemble de
97
ces éléments. Cependant, si dès l’origine, un ou plusieurs de ces éléments ont chacun
8893
des utilisations différentes, chaque élément est comptabilisé séparément et un plan

d’amortissement propre à chacun de ces éléments est retenu ».
850:
Une immobilisation non décomposable est une immobilisation pour laquelle aucun
0486
composant n’est identifiable.

Une immobilisation décomposable est une immobilisation qui peut être décomposée
:211
en une structure et des composants. La structure est l’élément le plus important de

l’immobilisation. La durée d’utilisation de la structure correspond à celle de l’immobilisation
nitra
dans son ensemble.

G Ke
:ENC
17.2. Conditions de la décomposition en composants

x.com
Une immobilisation doit obligatoirement être décomposée en composants si les deux

conditions suivantes sont réunies :
larvo
.scho
www
294 Chapitre 17
• Les composants ont des durées d’utilisation différentes de celle de l’immobilisation

(et donc de la structure) à laquelle ils se rattachent.
• Les composants doivent être remplacés au cours de la durée d’utilisation de
l’immobilisation à laquelle ils se rattachent. Cela implique que le composant soit
par nature séparable de la structure de l’immobilisation concernée.
Exemples de structures et de composants :
• Dans un avion, la carlingue étant la structure, les composants principaux sont les
réacteurs, les sièges, la cuisine.
• Pour un immeuble (hors terrain), le gros œuvre étant la structure, les composants
principaux sont la façade, la toiture, l’installation électrique, la climatisation, le
chauffage, les ascenseurs, la plomberie, les agencements.
• Dans un camion, le châssis étant la structure, le composant principal est le moteur.
323
Le fait qu’un composant ne soit pas identifié à l’origine n’empêche pas qu’il le soit
7767
ultérieurement, lorsque l’entreprise constate qu’il remplit les critères.
:167
1.80
17.3. Durées d’amortissement et seuils de signification
des composants
80.8
76.1
La durée d’amortissement est :

50:1
• Pour la structure, la durée d’utilisation de l’immobilisation dans son ensemble.

• Pour chaque composant, sa durée d’utilisation. C’est la durée qui courre de
97
l’entrée à l’actif du bilan du composant jusqu’à son remplacement. Pour le dernier

8893
remplacement, c’est la durée qui courre de l’entrée à l’actif du bilan du nouveau

composant jusqu’à la fin de la durée d’utilisation de l’immobilisation dans son
850:
ensemble (durée restante).

0486
Des seuils ont été précisés par des dispositions fiscales qui s’appliquent en comptabilité
(BOFIP BOI-BIC-CHG-20-10-10). Les composants ne seront identifiés que s’ils représentent
:211
un élément substantiel, significatif de l’immobilisation. Ainsi, afin d’éviter les excès dans
le processus de décomposition, il n’est pas nécessaire d’identifier un élément comme
nitra
composant s’il n’est pas considéré comme principal, c’est-à‑dire :

G Ke
• S’il a une valeur unitaire inférieure à 500 € HT.

ou
:ENC
• S’il a une valeur unitaire inférieure à 15 % (biens meubles) ou 1 % (immeubles)
du coût de l’immobilisation dans son ensemble.
x.com
larvo
.scho
www
L’approche par composants 295
Pour ces trois cas, une entreprise pourra néanmoins identifier des composants si elle
estime que ces éléments sont significatifs pour elle. En revanche, si l’entreprise n’a pas
jugé nécessaire d’identifier un élément comme principal, et donc comme composant, le
coût de l’élément est ajouté au coût de la structure.
Le critère de la durée peut amener à ne pas identifier comptablement un élément
principal comme composant. En effet :
• Si la durée d’utilisation d’un élément principal est égale à 80 % ou plus de la durée
d’utilisation de l’immobilisation dans son ensemble, cet élément ne doit pas être
identifié comme composant. Le coût de l’élément est ajouté au coût de la structure.
• Si la durée d’utilisation d’un élément principal est inférieure à un an, cet élément ne
doit pas être identifié comme composant. Le coût de l’élément est ajouté au coût
de la structure. Lors des remplacements de l’élément, les coûts de remplacement
323
seront considérés comme des charges d’entretien ou de maintenance, à enregistrer
7767
dans le compte 615 « Entretien et réparations ».
:167
1.80
17.4. Étapes de l’identification des composants
80.8
L’identification des composants d’une immobilisation (avis n° 2003-E du CNC) peut
76.1
se faire en deux étapes :
• Une première étape technique : Une étude doit être faite par les services techniques
50:1
de l’entreprise quant aux possibilités de décomposition de l’immobilisation. Ces

97
services indiquent également les fréquences de renouvellement des composants

8893
qu’ils ont identifiés.

• Une deuxième étape comptable : Les propositions techniques de décomposition
850:
sont confrontées aux données relatives aux valeurs (coûts) des composants, afin
de valider ou non ces propositions. La détermination des valeurs des composants
0486
se fait généralement grâce aux mentions des valeurs sur la facture du fournisseur
ou en référence à des éléments donnés par le fournisseur. Cette étape a souvent
:211
pour effet d’arrêter un nombre plus réduit de composants. Selon le BOFIP : « Outre
nitra
ces travaux internes, les entreprises pourront également se référer aux études
sectorielles pour déterminer s’il y a lieu ou non de constater des composants eu
G Ke
égard à leur propre situation » (BOI-BIC-CHG-20-10-10).

En comptabilité (et non en fiscalité) est distingué un autre type de composants
:ENC
d’une immobilisation dits composants de deuxième catégorie afin de les distinguer des
composants de première catégorie :
x.com
• Les composants de première catégorie correspondent à des éléments destinés à

être remplacés à intervalles réguliers.
larvo
• Les composants de deuxième catégorie correspondent aux charges programmées

de gros entretien ou de grandes révisions que l’entreprise a choisi d’amortir au
.scho
lieu de les provisionner.

www
296 Chapitre 17
17.5. Comptabilisation d’une immobilisation décomposable
La structure et chaque composant sont comptabilisés séparément. Le coût d’acquisition

de l’immobilisation décomposable fait ainsi l’objet d’une répartition entre la structure
et les composants, et ce dès l’acquisition de l’immobilisation. Le coût de la structure et
le coût de chaque composant sont comptabilisés dans des subdivisions spécifiques du
compte de l’immobilisation concernée.
À l’entrée de l’immobilisation dans le patrimoine de l’entreprise, la somme des coûts
des composants et de la structure doit être égale au coût d’acquisition de l’immobilisation.
La structure correspond à la partie non décomposée de l’immobilisation, et son coût
s’obtient généralement par différence en imputant le coût des composants sur le coût
323
d’acquisition de l’immobilisation dans son ensemble.
Coût d’entrée (à l’actif du bilan) de la structure = Coût d’acquisition de l’immobilisation
7767
dans son ensemble – Coûts d’entrée des composants
:167
Exemple : Le 15/04/N, l’entreprise LEFORT acquiert un immeuble qui accueillera
la direction administrative de l’entreprise. Le coût d’acquisition est de 1 100 000 € HT.
1.80
À cette date, le comptable de LEFORT répartit le coût d’acquisition HT global entre
la structure et les composants de la façon suivante : le gros œuvre identifié comme
80.8
structure (800 000 €), la toiture (100 000 €), la façade (90 000 €), l’ascenseur (60 000 €),
76.1
l’installation électrique (50 000 €). Le compte de l’immobilisation concernée est le 21315
« Ensembles immobiliers administratifs et commerciaux ». Lors de l’enregistrement de
50:1
l’acquisition de l’immeuble, le comptable de LEFORT utilise un sous-compte pour la

structure et pour chaque composant. Le paiement est effectué par chèque bancaire le
97
17/04/N. Les écritures sont les suivantes :

8893
15/04/N
850:
21315.1 Gros œuvre 800 000

0486
21315.2 Toiture 100 000

:211
21315.3 Façade 90 000

nitra
21315.4 Ascenseur 60 000
21315.5 Installation électrique 50 000

G Ke
44562 TVA déductible sur immobilisations 220 000

:ENC
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 320 000

x.com
17/04/N
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 320 000

larvo
512 Banques 1 320 000

.scho
www
17.6. Amortissement d’une immobilisation décomposable

et remplacement des composants
La structure est amortie sur la durée d’utilisation de l’immobilisation selon le mode

d’amortissement le plus adapté. Chaque composant (de première catégorie) a son propre
plan d’amortissement et est amorti sur sa propre durée d’utilisation, et selon le mode
d’amortissement qui lui est le plus adapté.
En cas d’existence, pour l’immobilisation, d’une valeur résiduelle significative et
mesurable, la valeur résiduelle est généralement attribuée en totalité à la structure.
La base amortissable de la structure sera alors le coût de la structure diminué de cette
valeur résiduelle. Pour les composants, la base amortissable sera le coût d’acquisition
323
du composant.
7767
La structure ne peut pas faire l’objet d’un remplacement pendant la durée de vie de
l’immobilisation, car sa durée de vie correspond à celle de l’immobilisation. En revanche,
:167
les composants font au moins une fois l’objet d’un remplacement. Un composant
remplacé doit être sorti de l’actif avec ses amortissements. Une écriture de mise au
1.80
rebut est alors enregistrée. La VNC du composant remplacé est ainsi sortie de l’actif et
comptabilisée en charges (Art. 213-20 du PCG). Cependant, généralement, la VNC est
80.8
nulle. Le nouveau composant est enregistré comme l’acquisition d’un actif séparé (dans
76.1
sa subdivision spécifique du compte de l’immobilisation) pour son coût d’acquisition et
fait l’objet d’un amortissement sur sa durée d’utilisation.
50:1
97
8893
17.7. Exercices
850:
17.7.1. Exercice (identification des composants)

0486
17.7.1.1. Énoncé
:211
Soit une machine-outil (bien meuble) acquise le 05/11/N par l’entreprise JONCOURT
nitra
et payée le 14/11/N par chèque bancaire. Le coût d’acquisition est de 50 700 € HT. La
durée d’utilisation prévue de la machine est de 12 ans. La valeur résiduelle de la machine
G Ke
est estimée à 8 000 € HT. Le comptable de JONCOURT a décomposé la machine de la

façon suivante : la structure (C1) et quatre éléments (C2, C3, C4, C5) qui devront faire
:ENC
l’objet de renouvellements pendant la durée de vie de l’immobilisation. Travail à effectuer :

x.com
Q1. À la lumière des informations disponibles ci-après, quels éléments le comptable

de JONCOURT doit-il obligatoirement identifier comme composants d’après les seuils
fiscaux ?
larvo
.scho
www
298 Chapitre 17
Q2. En identifiant comme composants uniquement les éléments respectant les seuils
fiscaux, recalculer la VO (valeur d’origine) de C1. Déterminer la base amortissable de
C1 ainsi que celle de chaque composant identifié.
Q3. Enregistrer l’acquisition et le paiement de la machine en prenant en compte les
informations issues de la Q2.
Durée d’utilisation
VO (en €) VR (en €)
(en années)
Machine 50 700 12 8 000
% de VO % de durée d’utilisation

Structure Durée d’utilisation
VO (en €) sur VO sur durée d’utilisation
323
et éléments (en années)
de la machine de la machine
7767
C1 (structure) 25 000 12 49,31 % 100,00 %
:167
C2 1 200 4 2,37 % 33,33 %
C3 11 500 6 22,68 % 50,00 %
1.80
C4 12 000 3 23,67 % 25,00 %
C5 1 000 10 1,97 % 80.8 83,33 %

76.1
50:1
17.7.1.2. Corrigé
97
Q1. Deux éléments sont non significatifs. Ainsi, le comptable de JONCOURT ne

8893
doit pas :
• Identifier C2 comme composant, car sa VO représente moins de 15 % (2,37 %)
850:
de la valeur totale de l’immobilisation.

• Identifier C5 comme composant, car sa VO représente moins de 15 % (1,97 %)
0486
de la valeur totale de l’immobilisation et sa durée d’utilisation est de plus de 80 %

:211
(83,33 %) de celle de l’immobilisation. Une des deux raisons aurait suffi à ne pas
considérer C5 comme composant.
nitra
Mis à part la structure C1, les éléments de la machine qu’il est obligatoire d’identifier
comme composants sont C3 et C4, car ils respectent les seuils d’identification en matière
G Ke
de valeur et de durée.
:ENC
Q2. Les VO de C2 et C5 sont ajoutées à celle de C1.

VO de C1 = 25 000 + 1 200 (VO de C2) + 1 000 (VO de C5) = 27 200.
x.com
Durée d’utilisation de C1 = 12 ans.

Base amortissable de C1 = VO de C1 – VR de la machine = 27 200 – 8 000 = 19 200.
larvo
Base amortissable de C3 = 11 500 = VO de C3.

.scho
Base amortissable de C4 = 12 000 = VO de C4.

www
C1, C3, C4 seront enregistrés séparément lors de l’entrée de la machine à l’actif et

auront chacun leur propre plan d’amortissement.
Q3. Écritures
Lors de l’enregistrement de l’acquisition de la machine dans le compte 2154 « Matériel
industriel », un sous-compte différent pour la structure et pour chaque composant
identifié doit être utilisé.
05/11/N
2154.1 Matériel industriel C1 (structure) 27 200
2154.2 Matériel industriel C3 11 500
323
7767
404 Fournisseurs d’immobilisations 60 840
:167
14/11/N
1.80
512 Banques 60 840

80.8
76.1
17.7.2. Exercice (amortissement d’une immobilisation décomposable

50:1
avec valeur résiduelle nulle)

97
8893
17.7.2.1. Énoncé
Le 01/03/N, l’entreprise DANTEC a acquis et mis en service une machine-outil. Le coût

850:
d’acquisition est de 156 000 € HT. Le paiement a lieu le 13/03/N. La durée d’utilisation

0486
prévue de l’immobilisation (dans son ensemble) est de 6 ans. La valeur résiduelle (VR) de
la machine est nulle. La machine est composée de la structure (C1) et de deux composants
:211
(C2 et C3). La décomposition du coût d’acquisition (HT) de la machine (effectuée lors

de l’entrée de la machine dans le patrimoine de l’entreprise) est la suivante :
nitra
• Structure (C1) : 90 000 € HT.

G Ke
• Composant C2 : 19 200 € HT. C2 devra être remplacé deux fois, chaque fois après
deux ans d’utilisation. La VR de C2 est nulle au bout de 2 ans.
:ENC
• Composant C3 : 46 800 € HT. C3 devra être remplacé une fois au bout de 3 ans.
La VR de C3 est nulle au bout de 3 ans.
x.com
Le mode d’amortissement pour dépréciation est linéaire, tant pour la structure que
pour les deux composants.
larvo
Le 01/03/N+2, C2 est remplacé (premier remplacement). Le coût d’acquisition du

nouveau C2 est de 18 600 € HT. Le paiement est comptant.
.scho
www
300 Chapitre 17
Le 01/03/N+3, C3 est remplacé. Le coût d’acquisition du nouveau C3 est de 48 600 €

HT. Le paiement est comptant.
Le 01/03/N+4, C2 est remplacé (deuxième remplacement). Le coût d’acquisition du
nouveau C2 est de 21 000 € HT. Le paiement est comptant.
Tous les paiements se font par virement bancaire. Vous êtes le comptable de DANTEC.
Passer les écritures relatives à la machine de N à N+6.
17.7.2.2. Corrigé
La durée d’utilisation de C1 (structure) est celle de l’immobilisation tout entière, c’est-

à‑dire 6 ans. La durée d’utilisation de C2 est de deux ans, celle de C3 de trois ans. Le
tableau suivant synthétise les annuités d’amortissement de la structure et des composants
323
qui seront utilisées lors des écritures.
7767
Dotations aux amortissements au 31/12
:167
C2 C2
C1 C3 Total
Exercice C2 1er 2e C3
1.80
structure remplacement dotations
remplacement remplacement
80.8
N 12 500 8 000 13 00076.1 33 500
N+1 15 000 9 600 15 600 40 200
N+2 15 000 1 600 7 750 15 600 39 950

50:1
N+3 15 000 9 300 2 600 13 500 40 400

97
8893
N+4 15 000 1 550 8 750 16 200 41 500
N+5 15 000 10 500 16 200 41 700

850:
N+6 2 500 1 750 2 700 6 950

0486
Totaux 90 000 19 200 18 600 21 000 46 800 48 600 244 200

:211
nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
Écritures
01/03/N
Acquisition de la machine et décomposition
323
13/03/N
7767
512 Banques 187 200
:167
31/12/N
1.80
68112 33 500
28154.1 Amortissements C1 (10/12) ×  90 000/6 80.8 12 500

76.1
28154.2 Amortissements C2 (10/12) ×  19 200/2 8 000

50:1

97
31/12/N+1
8893

68112 40 200
850:
28154.1 Amortissements C1 90 000/6 15 000

0486

:211
01/03/N+2
nitra

G Ke
68112 1 600

:ENC
Amortissement complémentaire jusqu’à sortie

x.com
d°
Dotations aux amortissements exceptionnels

larvo
6871 0
des immobilisations
.scho
www
302 Chapitre 17
28154.2 Amortissements C2 19 200
8 000 + 9 600 + 1 600
Sortie de l’actif du composant remplacé
d°
512 Banques 22 320
Remplacement du composant et paiement
323
31/12/N+2
7767
68112 38 350
:167
1.80
28154.3 Amortissements C3 46 800/3 80.8 15 600

76.1
01/03/N+3
50:1

68112 2 600
97

8893

850:
d°
0486

6871 0
des immobilisations
:211
28154.3 Amortissements C3 46 800

nitra
13 000 +  15 600  × 2 + 2 600

G Ke

:ENC
d°
x.com

larvo
512 Banques 58 320

.scho
www
31/12/N+3

68112 37 800
01/03/N+4

68112 1 550
323
7767
:167
d°
1.80
6871 0
des immobilisations
28154.2 Amortissements C2 80.8

18 600
76.1
7 750 + 9 300 + 1 550

50:1

97

8893
d°
850:

0486
512 Banques 25 200

:211

nitra
31/12/N+4
G Ke

68112 39 950
:ENC

x.com

larvo
.scho
www
304 Chapitre 17
31/12/N+5

68112 41 700
31/12/N+6

68112 6 950
323
7767
:167
1.80
80.8
76.1
50:1
97
8893
850:
0486
:211
nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
Chapitre 18
L’amortissement dérogatoire
323
18.1.1. Définition et origine de l’amortissement dérogatoire
7767
L’amortissement dérogatoire est la différence entre l’amortissement fiscal et
:167
l’amortissement pour dépréciation. C’est la part d’amortissement excédentaire par
1.80
rapport à l’amortissement économiquement justifié. L’amortissement dérogatoire est
ainsi un supplément d’amortissement lié à la fiscalité. Les amortissements dérogatoires
80.8
permettent à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux à court terme (économies d’impôt
temporaires). En effet, ils permettent un amortissement plus rapide de l’immobilisation
76.1
par rapport à l’amortissement pour dépréciation.

50:1
Les amortissements dérogatoires ne correspondent pas à l’objet normal d’un

amortissement ou d’une dépréciation (Art. 214-8 du PCG). Ils font partie des provisions
97
réglementées et sont donc comptabilisés au passif du bilan. Comme le PCG 1982 l’indiquait
8893
justement, les amortissements dérogatoires résultent le plus souvent d’avantages accordés

par la loi fiscale pour des raisons d’ordre économique et ils sont comptabilisés en application
850:
de textes particuliers, notamment ceux relatifs aux amortissements exceptionnels et à

0486
l’amortissement dégressif.
Les amortissements dérogatoires ont pour origine le fait qu’en vertu de l’Art. 39 du
:211
CGI, seuls peuvent être pris en considération en fiscalité les « amortissements réellement
effectués par l’entreprise ». En d’autres termes, seuls les amortissements enregistrés en
nitra
comptabilité sont déductibles fiscalement, c’est-à‑dire pris en compte dans les charges
G Ke
fiscales lors du calcul du résultat fiscal. Ainsi, les amortissements, qu’ils soient pour
dépréciation ou dérogatoires, doivent être enregistrés en comptabilité.
:ENC
L’amortissement dérogatoire résulte de la divergence entre fiscalité et comptabilité au

niveau du calcul, et donc du montant, de l’amortissement, dans le cas où l’amortissement
x.com
est plus important en fiscalité qu’en comptabilité.

L’amortissement fiscal est supérieur, du moins au début du plan d’amortissement, à
larvo
l’amortissement pour dépréciation. Pour que cette différence soit déductible fiscalement, il
faut qu’elle soit enregistrée en comptabilité. Elle l’est en tant qu’amortissement dérogatoire.
.scho
www
306 Chapitre 18
Au niveau comptable, l’amortissement dérogatoire joue le rôle d’un complément

à l’amortissement pour dépréciation afin de permettre à l’amortissement fiscal d’être
entièrement déductible. En fin de plan d’amortissement, si l’amortissement fiscal devient
inférieur à l’amortissement pour dépréciation, les reprises sur amortissements dérogatoires
doivent être enregistrées en comptabilité, et elles sont imposables fiscalement.
18.1.2. Comparaison des amortissements pour dépréciation et fiscal
L’amortissement pour dépréciation ou amortissement comptable est l’amortissement

qui correspond, ou qui est supposé correspondre, à la dépréciation réelle et irréversible de
l’immobilisation. L’amortissement pour dépréciation est calculé sur la durée d’utilisation
323
de l’immobilisation. La base amortissable est : VO – VR.
Exemples de modes d’amortissement pour dépréciation : l’amortissement linéaire,
7767
l’amortissement variable par unités d’œuvre.
:167
L’amortissement fiscal est l’amortissement qui sera déductible fiscalement. C’est
le maximum d’amortissement praticable sur une année pour une immobilisation. Il
1.80
est souvent, à court terme, supérieur à l’amortissement pour dépréciation. La base
amortissable est la VO.
Trois modes d’amortissement fiscal existent : 80.8
76.1
• L’amortissement linéaire (fiscal). Il est calculé sur la durée d’usage.
• L’amortissement dégressif (fiscal). C’est une option fiscale dont le choix est une
50:1
décision de gestion de l’entreprise. L’amortissement dégressif vise à inciter les

97
entreprises à investir. Il est calculé sur la durée d’usage.

8893
• Les amortissements exceptionnels. Ce sont des amortissements en régime linéaire,

mais qui permettent l’enregistrement d’annuités généralement supérieures aux
850:
annuités normales. C’est un type d’amortissement accéléré. L’immobilisation est

souvent amortie en 12 ou 24 mois. Appliquer un amortissement exceptionnel n’est
0486
pas obligatoire. C’est une option fiscale dont le choix est une décision de gestion
de l’entreprise. La liste des immobilisations pouvant bénéficier d’amortissements
:211
exceptionnels est donnée par l’administration fiscale. L’amortissement exceptionnel

nitra
vise à orienter l’investissement vers certains biens spécifiques. Exemple : Pour les
PME, l’amortissement exceptionnel (sur 24 mois) des imprimantes 3D acquises
G Ke
ou créées entre le 01/10/2015 et le 31/12/2017.

:ENC
x.com
larvo
.scho
www
L’amortissement dérogatoire 307
18.1.3. Les trois cas d’apparition de l’amortissement dérogatoire
L’amortissement dérogatoire (pour une immobilisation donnée) peut résulter :

• Soit du choix de l’entreprise d’adopter, afin de bénéficier d’avantages fiscaux à
court terme, un mode d’amortissement fiscal (dégressif ou exceptionnel) générant
une annuité d’amortissement supérieure à court terme à celle de l’amortissement
pour dépréciation.
• Soit de l’existence d’une valeur résiduelle en fin du plan d’amortissement pour
dépréciation. L’existence d’une valeur résiduelle en comptabilité génère une
divergence en matière de bases amortissables entre comptabilité et fiscalité.
• Soit d’une durée d’utilisation (comptable) supérieure à la durée d’usage (fiscale).
323
18.1.4. Localisations des amortissements pour dépréciation
7767
et dérogatoires dans les documents de synthèse
:167
Au niveau des documents de synthèse, les amortissements pour dépréciation et
1.80
dérogatoires sont dans des postes différents.
Le fait d’isoler chaque type d’amortissement permet au lecteur des états financiers
80.8
de voir immédiatement quelle est la part de l’amortissement due à la dépréciation des
76.1
immobilisations (usure, etc.) et la part qui est issue de dispositions propres à la législation
fiscale française. Ainsi :
50:1
• Au bilan, les amortissements pour dépréciation (28) apparaissent dans la colonne

97
soustractive de l’actif, au niveau de chaque poste d’immobilisations qu’ils concernent.

8893
Les amortissements dérogatoires (145) apparaissent au passif, dans le poste

« Provisions réglementées » qui fait partie des capitaux propres. La présence au
850:
passif des amortissements dérogatoires permet d’éviter qu’ils ne soient pris en

compte pour le calcul de la VNC (valeur nette comptable) des immobilisations
0486
comme le sont les amortissements pour dépréciation.

• Au compte de résultat, les dotations aux amortissements pour dépréciation (6811)
:211
sont comptabilisées dans la rubrique « exploitation ». En revanche, les dotations

aux amortissements dérogatoires (68725) et les reprises (78725) sont enregistrées
nitra
dans la rubrique « exceptionnel ».

G Ke
:ENC
18.1.5. Écritures de dotations aux amortissements dérogatoires

et de reprises
x.com
L’écriture de dotation aux amortissements dérogatoires au 31/12/N est la suivante :

larvo
D 68725 « Dotations aux provisions réglementées, amortissements dérogatoires » ;

C145 « Amortissements dérogatoires ».
.scho
www
308 Chapitre 18
Quand l’amortissement dérogatoire ne résulte pas d’une différence de bases amortissables

entre comptabilité et fiscalité, les dotations aux amortissements dérogatoires sont reprises
ultérieurement dans le plan d’amortissement.
L’écriture de reprise sur amortissements dérogatoires au 31/12/N+X est la suivante :
D 145 « Amortissements dérogatoires » ;
C 78725 « Reprises sur provisions réglementées, amortissements dérogatoires ».
Quand l’amortissement dérogatoire résulte d’une différence de bases amortissables
entre comptabilité et fiscalité, les dotations aux amortissements dérogatoires sont
également reprises, mais uniquement lorsque l’immobilisation sort du patrimoine de
l’entreprise (exemples : cession, mise au rebut).
323
7767
18.2. Composition de l’annuité d’amortissement fiscal
et plans d’amortissement
:167
1.80
18.2.1. Composition de l’annuité d’amortissement fiscal
et disposition des plans d’amortissement
80.8
76.1
L’amortissement fiscal, c’est-à-dire fiscalement déductible, est composé d’une part
de l’amortissement pour dépréciation et d’autre part de l’amortissement dérogatoire.
50:1
En début du plan d’amortissement fiscal, l’annuité d’amortissement fiscal excède

97
l’annuité d’amortissement pour dépréciation. La différence est comptabilisée en dotation

8893
aux amortissements dérogatoires. Par la suite, en fin de plan d’amortissement fiscal,

lorsque l’annuité d’amortissement pour dépréciation devient supérieure à l’annuité
850:
d’amortissement fiscal, la différence est comptabilisée en reprise sur amortissements

dérogatoires.
0486
Il existe néanmoins un cas où l’annuité d’amortissement pour dépréciation reste

inférieure, pendant tout le plan d’amortissement, à l’annuité d’amortissement fiscal. C’est
:211
en cas de différence de bases amortissables entre comptabilité et fiscalité. Aucune reprise

nitra
sur amortissements dérogatoires n’est alors présente dans le plan ni donc enregistrée.
En cas d’amortissements dérogatoires concernant une immobilisation, deux plans
G Ke
d’amortissement sont juxtaposés horizontalement : un plan d’amortissement fiscal (à

gauche), un plan d’amortissement pour dépréciation (à droite).
:ENC
Dans une colonne à l’extrême droite du plan d’amortissement pour dépréciation sont
placées les annuités (dotations ou reprises) de l’amortissement dérogatoire.
x.com
Chaque annuité dérogatoire est en valeur algébrique : en positif quand c’est une
dotation, en négatif quand c’est une reprise.
larvo
.scho
www
18.2.2. Les égalités au niveau des plans d’amortissement
Chaque année : Annuité fiscale = Annuité pour dépréciation + Annuité dérogatoire

(valeur algébrique).
En fin de plans d’amortissement, sauf en cas de différences de bases amortissables,
les deux égalités suivantes doivent être vérifiées :
Total des annuités fiscales = Total des annuités pour dépréciation = VO de l’immobilisation
Total des dotations aux amortissements dérogatoires = Total des reprises sur
amortissements dérogatoires
Ces deux dernières égalités ne sont pas respectées dans le cas où les amortissements
dérogatoires résultent (toutes choses égales par ailleurs) d’une différence de bases
323
amortissables du fait de la prise en compte d’une valeur résiduelle (VR) en comptabilité,
et non en fiscalité. Dans ce cas, les trois égalités suivantes sont vérifiées :
7767
Total des annuités fiscales = VO de l’immobilisation
:167
Total des annuités pour dépréciation = VO – VR
Total des dotations aux amortissements dérogatoires = VR
1.80
80.8
18.3. L’amortissement dérogatoire généré
76.1
par l’amortissement dégressif fiscal

50:1
97
18.3.1. Principe de l’amortissement dégressif

8893
L’amortissement dégressif fait partie des modes d’amortissement autorisés par des
850:
dispositions fiscales. Il est notamment défini par l’Art. 39 A du CGI. Il permet à l’entreprise
de bénéficier d’avantages fiscaux à court terme, car il entraîne des dépréciations plus
0486
importantes les premières années par rapport à l’amortissement pour dépréciation.

Cela entraîne, à court terme, une baisse plus importante du résultat comptable, donc
:211
du résultat fiscal, donc de l’IS si l’entreprise réalise un bénéfice fiscal. L’amortissement

nitra
dégressif est une incitation fiscale à investir.

Le taux dégressif est supérieur au taux linéaire. Cependant, comme le taux dégressif
G Ke
s’applique à la valeur nette fiscale (VNF) qui décroît avec le temps, les dotations en
amortissement dégressif décroissent également au fil du temps.
:ENC
L’annuité d’amortissement dégressif n’est pas constante à la différence de celle de

l’amortissement linéaire. Elle est décroissante en fonction du temps, sauf à la fin du plan
x.com
où elle devient constante afin de pouvoir terminer le plan.

larvo
.scho
www
310 Chapitre 18
L’amortissement dégressif est facultatif. De plus, il n’est applicable qu’aux immobilisations

présentes sur une liste restrictive établie par l’administration fiscale à l’Art. 22 de l’annexe
2 du CGI. Il s’applique principalement aux biens d’équipement.
Exemples de biens pouvant être amortis en dégressif : matériels et outillages industriels,
matériels de manutention, installations de sécurité, installations productrices de vapeur,
chaleur ou énergie.
L’amortissement dégressif concerne les immobilisations neuves dont la durée de vie
est supérieure ou égale à trois ans, que l’immobilisation ait été acquise ou fabriquée par
l’entreprise.
Sont notamment exclus de l’amortissement dégressif : les immobilisations dont la durée
normale d’utilisation est inférieure à trois ans, les immobilisations achetées d’occasion,
les véhicules de tourisme, les véhicules utilitaires et les camionnettes dont la charge utile
323
est inférieure à deux tonnes, le mobilier de bureau.
7767
:167
18.3.2. Le plan d’amortissement en mode dégressif
1.80
Le mode d’amortissement dégressif entraîne l’apparition d’amortissements dérogatoires.
En effet, seule une partie de l’annuité d’amortissement dégressif est considérée comme
80.8
économiquement justifiée. C’est celle correspondant à l’annuité d’amortissement pour
76.1
dépréciation. L’autre partie est considérée comme purement d’origine fiscale, c’est-à‑dire
dérogatoire. Ces amortissements dérogatoires sont alors obligatoires.
50:1
L’amortissement pour dépréciation est calculé en fonction de la durée d’utilisation

97
de l’immobilisation. Le mode d’amortissement pourra être linéaire ou variable par

8893
unités d’œuvre ou autres. Il devra prendre en compte la VR si elle existe. Elle sera alors
déduite de la VO pour le calcul de la base amortissable. De plus, la date de départ de
850:
l’amortissement pour dépréciation est la date de mise en service (sauf pour les logiciels
où c’est la date d’acquisition ou d’achèvement).
0486
Le nombre d’annuités d’amortissement dégressif correspond toujours au nombre

d’années de la durée d’usage. Ainsi, en amortissement dégressif, la présence d’un prorata
:211
éventuel la première année ne rajoute pas une annuité supplémentaire. Le nombre

nitra
d’annuités est ainsi différent de celui de l’amortissement linéaire lorsque la mise en service
a lieu en cours d’exercice. En effet, l’amortissement linéaire fait apparaître une annuité
G Ke
supplémentaire en fin de plan pour compléter la première annuité.

:ENC
18.3.3. Méthode de calcul de l’amortissement dégressif

x.com
Taux dégressif = Taux linéaire × Coefficient.

larvo
Le taux linéaire est le taux calculé sur la durée d’usage, et non sur la durée d’utilisation
prévue, car l’amortissement dégressif est une méthode fiscale.
.scho
www
Taux linéaire = 100 %/Durée d’usage
Durée d’usage
Coefficient
de l’immobilisation
1,25 3 ou 4 ans
1,75 5 ou 6 ans
2,25 > 6 ans
La base de calcul de l’annuité d’amortissement dégressif (base amortissable) n’est

pas constante dans le temps. Elle est d’abord décroissante puis constante. C’est la VO
323
pour la première année, puis les VNF pour les années suivantes.
La VR, si elle existe, ne doit pas être enlevée à la VO, car l’amortissement dégressif
7767
est une méthode fiscale.
:167
Pour les immobilisations acquises par l’entreprise, la première annuité est calculée
prorata temporis en nombre de mois à partir du premier jour du mois d’acquisition de
1.80
l’immobilisation jusqu’à la date de clôture de l’exercice.
80.8
Pour les immobilisations fabriquées par l’entreprise (LASM), c’est à partir du premier
jour du mois où s’est terminée la fabrication de l’immobilisation (achèvement) jusqu’à
76.1
la date de clôture de l’exercice.
Première annuité = VO × Taux dégressif × m/12
50:1
Avec m = nombre de mois à partir du premier jour du mois d’acquisition ou de fin de

97
fabrication de l’immobilisation jusqu’à la date de clôture de l’exercice.

8893
À la fin d’une année, lorsque le taux dégressif devient inférieur au taux linéaire calculé
sur les années restantes du plan, il faut passer en mode d’amortissement linéaire sur les
850:
années restantes (Art. 23 de l’annexe 2 au CGI). L’annuité est alors égale au quotient de
0486
la VNF à cette date par le nombre d’années restant à courir. Le nombre d’années est un
nombre entier. C’est le nombre d’exercices encore concernés par le plan. Le passage en
:211
linéaire sur les dernières années permet de solder le plan d’amortissement, c’est-à‑dire
de faire en sorte qu’il aboutisse à une VNF nulle.
nitra
Les coefficients applicables pour la détermination des taux d’amortissement dégressif

G Ke
sont parfois majorés par le législateur, notamment dans le cadre d’une disposition
législative ponctuelle (amortissement dégressif majoré). Exemples :
:ENC
• Majoration des taux d’amortissement dégressif pour certains matériels des entreprises
de première transformation du bois (Art. 39 AA quater du CGI).
x.com
• Majoration des taux d’amortissement dégressif des biens acquis ou fabriqués par
les entreprises entre le 04/12/2008 et le 31/12/2009.
larvo
.scho
www
312 Chapitre 18
18.3.4. Exercice
18.3.4.1. Énoncé
Soit l’entreprise DUPARC qui a acquis une machine-outil neuve. Le coût d’acquisition
est de 40 000 € HT. La date d’acquisition est le 10/11/N et celle de mise en service le
16/11/N. Le mode d’amortissement pour dépréciation est linéaire. La durée d’utilisation
prévue est de 5 ans (valeur résiduelle nulle). La durée d’usage est également de 5 ans.
L’entreprise a décidé d’appliquer l’amortissement dégressif (fiscal). Vous êtes le comptable
de DUPARC. Travail à effectuer :
Q1. Établir les plans d’amortissement en mode dégressif (fiscal), en mode linéaire
(comptable), et faire apparaître les annuités dérogatoires.
323
Q2. Passer les écritures aux 31/12/N, 31/12/N+1, 31/12/N+4, 31/12/N+5.
7767
18.3.4.2. Corrigé
:167
Q1. Plans d’amortissement
1.80
Amortissement dégressif fiscal
80.8
Taux linéaire fiscal = 100 %/Durée d’usage = 100 %/5 = 20 %.
Taux dégressif = 20 % × 1,75 = 35 %.
76.1
Annuité N = 40 000 ×  35 %  × 2/12 = 2 333,33.

50:1
Annuité N+1 = 37 666,67 × 35 % = 13 183,33.

Amortissement linéaire comptable
97
8893
Taux linéaire comptable = 100 %/Durée d’utilisation = 100 %/5 = 20 %.

Base amortissable en linéaire = 40 000. C’est la VO, car la VR est nulle.
850:
Annuité pleine = 40 000 × 20 % = 8 000.

0486
Annuité N = 8 000 × 1,5 /12 = 1 000.

Annuité N+5 = 8 000 × 10,5/12 = 7 000.
:211
nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
Plan d’amortissement linéaire

Plan d’amortissement dégressif fiscal
comptable
VNF VNC Annuité VNC

Annuité VNF en fin Annuité
Exercice en début en début pour en fin
fiscale d’exercice dérogatoire
d’exercice d’exercice dépréciation d’exercice
N 40 000,00 2 333,33 37 666,67 40 000 1 000 39 000 1 333,33
N+1 37 666,67 13 183,33 24 483,34 39 000 8 000 31 000 5 183,33
N+2 24 483,34 8 569,17 15 914,17 31 000 8 000 23 000 569,17
N+3 15 914,17 7 957,09 7 957,08 23 000 8 000 15 000 –42,91
N+4 7 957,08 7 957,08 0,00 15 000 8 000 7 000 –42,92
323
N+5 7 000 7 000 0 –7 000,00
7767
Totaux 40 000,00 40 000,00 0,00
:167
֋ Commentaires
1.80
• Chaque fin d’année du plan d’amortissement dégressif, le taux linéaire sur les années
restantes du plan doit être calculé afin de le comparer au taux dégressif.
80.8
Fin N, il reste 4 ans. Taux linéaire sur les années restantes = 100 %/4 = 25 % < taux
76.1
dégressif = 35 %. Il faut rester en amortissement dégressif.
Fin N+1, il reste 3 ans. Taux linéaire sur les années restantes = 100 %/3 = 1/3 < 35 %.
50:1
Il faut rester en amortissement dégressif.

97
Fin N+2, il reste 2 ans. Taux linéaire sur les années restantes = 100 %/2 = 50 % > 35 %.
8893
Il faut passer en amortissement linéaire sur les années restantes, soit N+3 et N+4, en
appliquant ce taux linéaire à la VNF de fin N+2. Ainsi, en N+3 et N+4, l’on aura, à
850:
la différence d’arrondi près, la même annuité = 15 914,17 ×  50 % =  7 957,085. L’on

prendra 7 957,09 pour N+3 et 7 957,08 pour N+4.
0486
• Annuité dérogatoire (en valeur algébrique) = Annuité fiscale – Annuité linéaire pour
dépréciation
:211
• La ligne Totaux a un rôle de contrôle. Elle permet de vérifier que :

nitra
– La somme des annuités fiscales est égale à 40 000, ce qui correspond à la base
amortissable en fiscalité.
G Ke
– La somme des annuités comptables est égale à 40 000, ce qui correspond à la

base amortissable en comptabilité.
:ENC
– La somme des annuités dérogatoires est nulle, car VR = 0.

x.com
larvo
.scho
www
314 Chapitre 18
Q2. Écritures
31/12/N

68112 1 000,00
corporelles
d°
Dotations aux provisions réglementées,

68725 1 333,33
145 Amortissements dérogatoires 1 333,33
323
31/12/N+1
7767
68112 8 000,00
corporelles
:167
1.80
d°

80.8
68725 5 183,33
amortissements dérogatoires 76.1
50:1
31/12/N+4

97
68112 8 000,00
corporelles
8893

850:
d°
0486
145 Amortissements dérogatoires 42,92
Reprises sur provisions réglementées,

:211
78725 42,92
nitra
31/12/N+5

G Ke
68112 7 000,00
corporelles
:ENC
d°
x.com

larvo

78725 7 000,00
.scho
www
18.4. L’amortissement dérogatoire généré

par l’existence d’une valeur résiduelle non nulle
18.4.1. Principe
En cas d’existence d’une valeur résiduelle concernant une immobilisation, à la

différence de la comptabilité, cette valeur résiduelle n’est pas prise en compte en fiscalité
pour la détermination de la base amortissable. Ainsi, en fiscalité, la valeur résiduelle est
toujours considérée comme ayant une valeur nulle. Par conséquent, fiscalement, la base
amortissable est toujours, au moins en début de plan, la valeur d’origine.
L’existence d’une valeur résiduelle entraîne une différence de bases amortissables
323
entre comptabilité et fiscalité. Toutes choses égales par ailleurs (mêmes durées des
amortissements fiscal et comptable), cette différence va générer des amortissements
7767
dérogatoires (obligatoires). Les dotations aux amortissements dérogatoires ne seront
:167
reprises que lors de la sortie de l’immobilisation du patrimoine de l’entreprise.
1.80
18.4.2. Exercice
80.8
18.4.2.1. Énoncé
76.1
Suite de l’énoncé de l’exercice de l’entreprise DUPOND avec valeur résiduelle de

50:1
9 000 € (voir page 271). La durée d’usage de la machine est identique à la durée

97
d’utilisation prévue, soit 5 ans. Établir le plan d’amortissement en mode linéaire fiscal et
8893
faire apparaître les annuités dérogatoires. Le plan d’amortissement pour dépréciation a

déjà été fait page 271.
850:
18.4.2.2. Corrigé
0486
Amortissement linéaire fiscal

:211
Base amortissable = 30 000 (VO).

nitra
Annuité pleine = 30 000 × 20 % = 6 000.

G Ke
Annuité N = 6 000 × 5/12 = 2 500.

Annuité N+5 = 6 000 × 7/12 = 3 500.
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
316 Chapitre 18
Plan d’amortissement linéaire Plan d’amortissement linéaire

fiscal comptable
VNF VNF VNC Annuité VNC

Annuité Annuité
Exercice en début en fin en début pour en fin
fiscale dérogatoire
d’exercice d’exercice d’exercice dépréciation d’exercice
N 30 000 2 500 27 500 30 000 1 750 28 250 750
N+1 27 500 6 000 21 500 28 250 4 200 24 050 1 800
N+2 21 500 6 000 15 500 24 050 4 200 19 850 1 800
N+3 15 500 6 000 9 500 19 850 4 200 15 650 1 800
N+4 9 500 6 000 3 500 15 650 4 200 11 450 1 800
323
N+5 3 500 3 500 0 11 450 2 450 9 000 1 050
7767
Totaux 30 000 21 000 9 000
:167
֋ Commentaires
1.80
• La somme des annuités fiscales est égale à 30 000, ce qui correspond à la base
amortissable en fiscalité.
• La somme des annuités comptables est égale à 21 000, ce qui correspond à la base 80.8
76.1
amortissable en comptabilité.
• La somme des annuités dérogatoires n’est pas nulle. Il n’existe que des dotations (aucune
50:1
reprise). Cela est dû au fait que la discordance entre les deux plans d’amortissement
résulte d’une différence de bases amortissables, et non d’une différence de durées.
97
La somme des annuités dérogatoires est égale à 9 000, ce qui correspond à la VR,
8893
c’est-à‑dire au montant qui n’a pas fait l’objet d’un amortissement pour dépréciation.
850:
0486
18.5. L’amortissement dérogatoire en cas de durée

:211
d’utilisation supérieure à la durée d’usage

nitra
18.5.1. Principe
G Ke
Quand la durée d’utilisation d’une immobilisation est supérieure à la durée d’usage

:ENC
(situation la plus fréquente), la constatation d’amortissements dérogatoires est facultative

(sauf pour les véhicules de tourisme et les biens somptuaires visés à l’Art. 39-4 du CGI).
x.com
En effet, au niveau fiscal, les entreprises ont le choix entre la durée comptable (durée
d’utilisation) et la durée d’usage. Deux cas sont donc possibles :
larvo
.scho
www
• Premier cas : Le choix fiscal de la durée d’amortissement est celui de la durée

d’utilisation. L’administration fiscale accepte (tolérance administrative, sauf cas
manifestement abusif) que la durée d’utilisation comptable soit utilisée en fiscalité.
Les durées comptable et fiscale sont alors identiques. L’entreprise n’enregistre alors
pas d’amortissements dérogatoires.
• Deuxième cas : Le choix fiscal de la durée d’amortissement est celui de la durée
d’usage. Il existe alors une divergence entre les durées comptable et fiscale.
L’entreprise enregistre alors obligatoirement des amortissements dérogatoires.
Cela va permettre à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux à court terme.
18.5.2. Exercice
323
18.5.2.1. Énoncé
7767
L’entreprise DESLANDES possède un ordinateur dont le coût d’acquisition est de 1 800 €
:167
HT. La date d’acquisition et de mise en service est le 15/05/N. Le mode d’amortissement
pour dépréciation est linéaire. La durée d’utilisation prévue est de 5 ans (valeur résiduelle
1.80
nulle). La durée d’usage est de 3 ans. L’entreprise choisit d’enregistrer les amortissements
dérogatoires résultant de la différence des durées d’amortissement. En effet, le choix
80.8
fiscal de l’entreprise concernant la durée d’amortissement est celui de la durée d’usage.
76.1
Vous êtes le comptable de DESLANDES.
Q1. Établir les plans d’amortissement en mode linéaire (fiscal), en mode linéaire
50:1
(comptable), et faire apparaître les annuités dérogatoires.

97
Q2. Passer les écritures du 31/12/N au 31/12/N+5.

8893
18.5.2.2. Corrigé
850:
Q1. Plans d’amortissement

0486

:211
Taux linéaire fiscal = 100 %/Durée d’usage = 100 %/3 = 1/3.

nitra

Annuité pleine = 1 800 × 1/3 = 600.
G Ke
Annuité N = 600 × 7,5/12 = 375.

:ENC
Annuité N+3 = 600 × 4,5/12 = 225.

Amortissement linéaire comptable
x.com
Taux linéaire comptable = 100 %/Durée d’utilisation = 100 %/5 = 20 %.

Base amortissable = VO – VR = 1 800.
larvo
Annuité pleine = 1 800 × 20 % = 360.

Annuité N = 360 × 7,5/12 = 225.
.scho
Annuité N+5 = 360 × 4,5/12 = 135.

www
318 Chapitre 18
Plan d’amortissement linéaire Plan d’amortissement linéaire

fiscal comptable
VNF VNF VNC Annuité VNC

Annuité Annuité
Exercice en début en fin en début pour en fin
fiscale dérogatoire
d’exercice d’exercice d’exercice dépréciation d’exercice
N 1 800 375 1 425 1 800 225 1 575 150
N+1 1 425 600 825 1 575 360 1 215 240
N+2 825 600 225 1 215 360 855 240
N+3 225 225 0 855 360 495 –135
N+4 495 360 135 –360
323
N+5 135 135 0 –135
7767
Totaux 1 800 1 800 0
:167
1.80
Q2. Écritures
80.8
31/12/N

76.1
68112 225
50:1
Amortissements du matériel de bureau

28183 225
et matériel informatique
97
8893
d°

68725 150
850:
0486
145 Amortissements dérogatoires 150
31/12/N+1 et N+2
:211

68112 360
nitra

G Ke
28183 360
:ENC
d°

68725 240
x.com

larvo
31/12/N+3
.scho
www

68112 360

28183 360
d°

78725 135
31/12/N+4

68112 360
323
7767
28183 360
:167
d°
1.80

80.8
78725 360
amortissements dérogatoires 76.1
31/12/N+5
50:1

68112 135
97

8893
28183 135
850:
d°

0486

78725 135
:211
nitra
G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
320 Chapitre 18
18.6. La règle de l’amortissement minimal fiscal
18.6.1. Principe
Selon l’Art 39 B du CGI, en comptabilité, à la fin de chaque exercice, le cumul des

amortissements qu’ils soient pour dépréciation ou dérogatoires pratiqués depuis la date de
mise en service de l’immobilisation ne doit pas être inférieur au cumul des amortissements
calculés sur la valeur d’origine selon le mode linéaire (calculé sur la durée fiscale) depuis
cette même date.
Si, à l’issue d’un exercice comptable, le cumul de l’amortissement est inférieur à celui
de l’amortissement linéaire (fiscal), il faut passer un amortissement dérogatoire pour
323
la différence. Sinon, l’entreprise est en infraction avec l’Art 39 B du CGI, et elle perd
définitivement la possibilité de déduire (fiscalement) la fraction d’amortissement non
7767
passée. Cette fraction est alors qualifiée d’amortissement irrégulièrement différé.
Dans le cas où l’entreprise aurait oublié de constater des amortissements sur un
:167
exercice alors que la règle de l’amortissement minimal est quand même respectée, ces
1.80
amortissements pourront être enregistrés lors d’un exercice ultérieur. Ces amortissements
sont alors qualifiés d’amortissements régulièrement différés.
80.8
La règle de l’amortissement minimal fiscal ne s’applique pas aux immobilisations qui
76.1
sont amorties sur une durée d’utilisation plus longue que la durée d’usage lorsque la
durée d’utilisation a été choisie comme durée d’amortissement en fiscalité. Seuls les abus
50:1
manifestes sont sanctionnés.

97
8893
18.6.2. Exercice
850:
18.6.2.1. Énoncé
0486
Suite de l’énoncé de l’exercice concernant l’entreprise WEBER (voir page 273). La

durée d’usage est de 5 ans. Travail à effectuer : Vérifier que l’entreprise a respecté la
:211
règle de l’amortissement minimal. Pour ce faire, il vous faudra :

nitra
Q1. Compléter le plan d’amortissement pour dépréciation par UO (plan déjà fait
page 273) :
G Ke
• Par une colonne de cumul des annuités par UO.

• Par une colonne des annuités de l’amortissement linéaire fiscal.
:ENC
• Par une colonne de cumul des annuités de l’amortissement linéaire fiscal.

x.com
Q2. Comparer les deux colonnes de cumul.

larvo
.scho
www
18.6.2.2. Corrigé
Q1. Plan d’amortissement complété

Taux linéaire fiscal = 100 %/Durée d’usage = 100 %/5 = 20 %.
Annuité pleine = 45 000 × 20 % = 9 000.
Annuité N = 9 000 × 9 /12 = 6 750.
Annuité N+5 = 9 000 × 3 /12 = 2 250.
Plan d’amortissement pour dépréciation par UO Amortissement linéaire fiscal
323
VNC Annuité VNC
Cumul Annuité Cumul
7767
Exercice en début pour en fin
des annuités fiscale des annuités
d’exercice dépréciation d’exercice
:167
N 45 000 7 500 37 500 7 500 6 750 6 750
1.80
N+1 37 500 9 375 28 125 16 875 9 000 15 750
N+2 28 125 9 750 18 375 26 625 9 000 24 750
N+3 18 375 10 125 8 250 36 750 80.8 9 000 33 750

76.1
N+4 8 250 6 750 1 500 43 500 9 000 42 750

50:1
N+5 1 500 1 500 0 45 000 2 250 45 000

97
Totaux 45 000 45 000

8893
850:
Q2. Comparaison des colonnes de cumul

À l’issue de chaque exercice comptable, le cumul de l’amortissement par UO est
0486
supérieur à celui de l’amortissement linéaire fiscal, sauf pour le dernier exercice où les
deux cumuls sont égaux à la VO de l’immobilisation. L’entreprise a bien respecté la
:211
règle de l’amortissement minimum, son plan d’amortissement par UO peut donc être
nitra
utilisé sans corrections, c’est-à-dire sans amortissements dérogatoires complémentaires.

G Ke
:ENC
x.com
larvo
.scho
www
322 Chapitre 18
18.7. La cession et la mise au rebut d’une immobilisation

avec amortissements dérogatoires
18.7.1. Principe
En cas de cession d’une immobilisation pour laquelle des amortissements dérogatoires

ont été enregistrés, il faut, à la date de cession, en plus des écritures habituelles de cession,
reprendre l’intégralité des amortissements dérogatoires qui ne l’ont pas encore été au
premier jour de l’exercice de cession.
En cas de mise au rebut d’une immobilisation pour laquelle des amortissements
dérogatoires ont été enregistrés, il faut, à la date de mise au rebut, en plus des écritures
323
habituelles de mise au rebut, reprendre l’intégralité des amortissements dérogatoires qui
ne l’ont pas encore été au premier jour de l’exercice de mise au rebut.
7767
:167
18.7.2. Exercice
1.80
18.7.2.1. Énoncé
80.8
Suite de l’énoncé de l’exercice concernant l’entreprise DUPARC (voir page 312). L’on
76.1
considère deux cas correspondant aux deux questions ci-après.
50:1
Q1. La machine-outil est vendue le 16/09/N+3. Prix de vente : 22 000 € HT. Paiement
reçu sur le compte bancaire le 21/09/N+3.
97
Q2. La machine-outil est mise au rebut le 16/09/N+3.

8893
Travail à effectuer : Pour Q1 et Q2, passer les écritures en N+3.

850:
18.7.2.2. Corrigé
0486
Q1. Cession
:211
16/09/N+3
nitra
68112 Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles 5 666,67

G Ke

:ENC
8 000  × 8,5/12
d°
x.com

larvo
Reprises sur provisions réglementées, amortissements

78725 7 085,83
dérogatoires
.scho
42,91 + 42,92 + 7 000

www
d°
462 Créances sur cessions d’immobilisations 26 400,00
Produits des cessions d’éléments d’actif, immobilisations

7752 22 000,00
corporelles
44571 TVA collectée 4 400,00
d°
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés,

6752 17 333,33
40 000 –  22 666,67
323
1 000 +  8 000  × 2 + 5 666,67
7767
2154 Matériel industriel 40 000,00
:167
21/09/N+3
1.80
512 Banques 26 400,00
80.8
462 Créances sur cessions d’immobilisations 76.1 26 400,00
Q2. Mise au rebut

50:1
97
16/09/N+3
8893
68112 Dotations aux amortissements sur immobilisations corporelles 5 666,67

850:
d°
0486

:211
Reprises sur provisions réglementées, amortissements

78725 7 085,83
dérogatoires
nitra
d°
G Ke

6871 17 333,33
des immobilisations
:ENC
40 000 –  22 666,67
x.com
1 000 +  8 000  × 2 + 5 666,67

larvo
2154 Matériel industriel 40 000,00

.scho
www
www
.scho
larvo
x.com
:ENC
G Ke
nitra
:211
0486
850:
8893
9750:1
76.1
80.8
1.80
:167
7767
323
Chapitre 19
Les stocks et en-cours et leurs ajustements
323
19.1.1. Définitions d’un stock, des deux types de stocks
7767
et de leur coût d’entrée
:167
Selon l’Art. 211-7 du PCG : « Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le
1.80
cours normal de l’activité, ou en cours de production pour une telle vente, ou destiné à
être consommé dans le processus de production ou de prestation de services, sous forme
de matières premières ou de fournitures ». 80.8
76.1
Les stocks se situent ainsi à l’actif du bilan. Ils sont enregistrés dans les comptes de la
classe 3 « Comptes de stocks et en-cours ». Ils font partie de l’actif circulant.
50:1
L’inventaire intermittent permet de connaître les quantités en stocks à la date de

97
clôture de l’exercice.
8893
Le PCG distingue deux types de stocks :

• Les stocks de biens achetés par l’entreprise : ce sont les comptes 31 « Matières
850:
premières (et fournitures) », 32 « Autres approvisionnements » et 37 « Stocks de

marchandises ».
0486
• Les stocks (et en-cours) de biens et services produits : ce sont les comptes 33
:211
« En-cours de production de biens », 34 « En-cours de production de services » et

35 « Stocks de produits ».
nitra
Selon l’Art. 213-30 du PCG, le coût d’entrée des stocks (et en-cours) dans le patrimoine
de l’entreprise est leur coût d’acquisition (pour les biens achetés) ou leur coût de production
G Ke
(pour les biens et services fabriqués ou en phase de production).

:ENC
Ces coûts sont évalués HT déductibles. Ils sont déterminés par la comptabilité de
gestion. Le coût d’acquisition ou de production d’un stock est sa valeur comptable. Le
x.com
coût d’acquisition est encore appelé coût d’achat.

larvo
.scho
www

AMORT

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Chapitre 16

L’amortissement pour dépréciation

16.1. Cadre général

• « L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant

amortissable en fonction de son utilisation ».

• « L’amortissement est déterminé par le plan d’amortissement établi en fonction

qu’ils sont déterminés par l’entité ».

certaine et irréversible de la valeur d’une immobilisation du fait du caractère limité de

Le mécanisme de l’amortissement pour dépréciation a pour effet d’étaler la base

amortissable de l’immobilisation sur la durée d’utilisation. Il permet de reconstituer la

à l’immobilisation amortie un nouvel actif.

16.1.2. Critères de perte de valeur irréversible d’une immobilisation

Selon l’Art. 214-1 du PCG, le caractère limité de la durée d’utilisation d’une immobilisation

peut être déterminé au regard d’un critère de diminution de valeur.

Les critères de diminution de valeur d’une immobilisation sont les suivants :

16.1.3. Définition d’un mode d’amortissement

et date de départ de l’amortissement

Un mode d’amortissement est une méthode de calcul de l’amortissement. Selon

l’Art. 214-13 du PCG : « Le mode d’amortissement doit permettre de traduire au mieux

le rythme de consommation des avantages économiques attendus de l’actif par l’entité ».

• Soit en termes d’unités de temps : amortissement linéaire ou amortissement

permet de répartir la base amortissable sur la durée d’utilisation de l’immobilisation.

d’utilisation identiques doivent être amortis de la même manière ».

de mise en service de l’immobilisation (Art. 214-12 du PCG). Dans le cas d’un logiciel

16.2. Définitions de la durée d’utilisation

16.2.1. Définition de la durée d’utilisation d’une immobilisation

16.2.2. Définition d’un plan d’amortissement d’une immobilisation

La durée d’utilisation et le mode d’amortissement permettent à l’entreprise d’établir

le plan d’amortissement de l’immobilisation. Selon l’Art. 214-14 du PCG : « Le plan

Un plan d’amortissement pour dépréciation est un tableau prévisionnel dont la

fait apparaître la valeur d’origine (VO) de l’immobilisation comme valeur d’entrée du

comptabilité, les valeurs nettes comptables (VNC) à la fin de chaque exercice.

Modèle de plan d’amortissement pour dépréciation

VNC en début VNC en fin

Calculée sur la base

16.3. Distinction entre immobilisations amortissables

• Leur durée d’utilisation est limitée dans le temps.

• Leur durée d’utilisation est déterminable.

irréversible. L’utilisation de l’immobilisation peut être mesurée en unités de temps ou,

dans certains cas, en unités d’œuvre.

car elles ne se déprécient pas de façon irréversible.

Exemples d’immobilisations non amortissables : Les titres immobilisés (comptes 261,

En fin d’exercice (31/12/N), l’écriture est la suivante :

D 6811 « Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles »

résultant de la dépréciation pour l’exercice ;

C 28 « Amortissements des immobilisations ». Ceci a pour effet de corriger à l’actif

source d’autofinancement de l’entreprise.

« Amortissements des constructions ».

16.5. Base amortissable et conditions de prise en compte

16.5.1. Définitions de la base amortissable

En comptabilité, selon l’Art. 214-4 du PCG : « Le montant amortissable d’un actif

Exemples de coûts de sortie : frais de démontage, frais d’actes et/ou de timbre

permettant de mettre l’actif en état d’être vendu.

16.5.2. Les conditions de la prise en compte de la valeur résiduelle

pour la détermination du montant amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative

résiduelle doit être à la fois :

• Significative : Sa prise en compte modifie substantiellement les dotations annuelles

Dans la pratique, c’est le mode le plus utilisé par les entreprises.

La base amortissable reste la même pour tout le plan d’amortissement.

Base amortissable = VO – VR

Annuité (complète) = Base amortissable × Taux linéaire

Le calcul de la première annuité se fait prorata temporis en nombre de jours à partir

de la date d’acquisition ou d’achèvement.

nous utiliserons 360 jours.

Selon l’Art. 214-1 du PCG, le caractère limité de la durée d’utilisation d’une immobilisation

l’Art. 214-13 du PCG : « Le mode d’amortissement doit permettre de traduire au mieux

de mise en service de l’immobilisation (Art. 214-12 du PCG). Dans le cas d’un logiciel

le plan d’amortissement de l’immobilisation. Selon l’Art. 214-14 du PCG : « Le plan

En comptabilité, selon l’Art. 214-4 du PCG : « Le montant amortissable d’un actif

Base amortissable = VO – VR

Annuité (complète) = Base amortissable × Taux linéaire

Avec n = nombre de jours d’utilisation de l’immobilisation sur le premier exercice.

Soit une machine-outil acquise par l’entreprise DUPOND le 25/07/N. Le coût

Base amortissable = 30 000. C’est la VO, car la VR est nulle.

Annuité N = 6 000 × (5 × 30)/360 = 6 000 × 5/12 = 2 500.

Annuité N+5 = 6 000 × 7/12 = 3 500.

Base amortissable = VO – VR = 30 000 – 9 000 = 21 000.

Annuité pleine = 21 000 × 20 % = 4 200.

Annuité N = 4 200 × 5/12 = 1 750.

Base amortissable = VO – VR

Annuité = Base amortissable × Nombre d’UO dans l’année/Nombre total d’UO

N+5 (du 1er janvier/N+5 au 31/03/N+5) 400

Base amortissable = 45 000. C’est la VO, car la VR est nulle.

N+6 (du 1er janvier/N+6 au 31/01/N+6) 2 800