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VALEURS DES CERTIFICATS DE DÉPOTS ET DES MISES EN PENSION

EXERCICES CORRIGÉS
HACHIMI ALAOUI | alaoui.uiz.ac.ma

Exercice I. La négociation sur le marché secondaire, une histoire et deux narrateurs


Un certificat de dépôt (CD) à terme de 1 an est émis le premier janvier 2021 au taux d’intérêt 4 %. Le 30
juin 2021, ce certificat de dépôt est négocié sur le marché secondaire, sachant que le taux de rendement
exigé s’élève à 5%.
De prime abord, il convient de calculer le prix demandé par le revendeur du CD. Ensuite, il faut calculer
le prix proposé par l’acheteur potentiel du CD sur le marché secondaire. Enfin, il s’agira de comparer les
deux prix et de déterminer la valeur de marché du CD. Pour ce faire, les étapes ci-dessous sont à suivre.

Étape 1. Le prix demandé par le revendeur du CD

Ce CD est émis par une banque sur le marché dit « primaire » et ce au premier janvier 2021. La banque
émettrice a donc emprunté un montant de 100 000 DH, puisque la valeur nominale du CD émis, notée
𝑉𝑁𝐶𝐷 , est règlementée et fixée à ce montant précis. L’épargnant ayant acheté ce CD a procédé à un
investissement financier et devient dès lors le détenteur d’un actif financier représentatif d’un droit de
créance sur la banque émettrice.
À la date de maturité (ou date d’échéance) de cet actif financier, c’est-à-dire le 31 décembre 2021, le
détenteur peut restituer le CD à la banque émettrice et récupérer son capital, en l’occurrence 100 000 DH,
en plus des intérêts.1 Ces derniers seront calculés sur la base du taux d’intérêt 𝑖𝐶𝐷 auquel le CD a été
émis, à savoir 4%. Il est évident que les intérêts générés par ce CD devraient être proportionnels à sa durée
totale, c’est à dire son terme. Ainsi, la durée du CD, notée 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 , est prise en considération dans la
spécification de la formule de calcul des intérêts et elle est exprimée en nombre de jours rapporté au total
des jours de l’année. Étant un CD à terme de 1 an, sa durée relative est donc 365 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
365 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
. De ce fait, la valeur
finale du CD, notée 𝑉𝐹𝐶𝐷 , s’élève à :

𝑉𝐹𝐶𝐷 = 𝑉𝑁𝐶𝐷 + 𝑉𝑁𝐶𝐷 × 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷

365
𝑉𝐹𝐶𝐷 = 𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × )
365

𝑉𝐹𝐶𝐷 = 100 000 × (1 + 0,04 × 1)

𝑉𝐹𝐶𝐷 = 104 000 DH

En investissant 100 000 DH dans l’achat de ce CD, son détenteur espère récupérer 104 000 DH au bout
d’un an. Il détient donc un actif financer qui promet un gain sous forme d’intérêts. Le montant des
intérêts générés par cet investissement financier s’élève à la différence entre la valeur finale du CD, qui
n’est autre que le montant remboursé par la banque émettrice, et la valeur nominale qui demeure le
capital initialement investi par le détenteur :

𝑖𝑛𝑡é𝑟ê𝑡𝑠𝐶𝐷 = 𝑉𝐹𝐶𝐷 − 𝑉𝑁𝐶𝐷 = 104 000 − 100 000 = 4 000 DH

1
La restitution du CD à la banque émettrice et la récupération du capital et des intérêts y afférents se font par simple jeu d’écriture effectué au
niveau du « compte titres » ouvert à cet effet.

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Le fait est que la détention de ce CD tout au long de son terme permet de bénéficier d’un revenu d’intérêts
qui s’élève à 4 000 DH.
Or, le détenteur, contraint par un besoin de liquidité, est incapable de garder ce CD jusqu’à bout. Au 30
juin 2021, le détenteur contacte son banquier-conseiller qui lui suggère de le revendre à un autre détenteur.
Le banquier lui explique que cela est possible à tout moment et que c’est en cela que réside l’avantage de
liquidité qu’offre le certificat de dépôt à son détenteur. Pour ce faire, il suffit de trouver un acheteur
potentiel et de négocier avec lui la valeur de marché du CD.
Ainsi, le CD, étant un actif financier représentatif d’un droit de créance sur la banque émettrice et passible
de revente sur le marché secondaire, est dit « titre de créance négociable ». À cet effet, le détenteur du
CD devrait communiquer le prix demandé pour la revente de son actif.
Le récit de vie du CD et les tenants et aboutissants de la négociation de sa valeur dépendent essentiellement
du narrateur en question. Ici, nous relatons d’abord le récit du revendeur et la vie du CD selon son point
de vue. Ensuite, il sera question de relater le point de vue de l’acheteur potentiel.
Pour le revendeur, six mois de sa vie ont été consacrés à la détention d’un CD qui promet un gain de 4000
DH sur un terme de 1 an. Durant six mois, de la date d’émission à la date de négociation, le revendeur a
reporté une consommation d’une valeur nominale de 100 000 DH et a sacrifié le pouvoir d’achat qui en
découle. Privé de la consommation que pouvait permettre ce montant et astreint attendre et à espérer un
gain futur, le revendeur revendique un droit de rémunération pour ce temps d’attente, de patience et
d’espérance. Rien que pour les six mois passés, le revendeur demande une rémunération proportionnelle et
conséquente. Bref, il demande un prix qui tient compte, non seulement du capital initialement investi,
mais également des intérêts proportionnels à la durée de détention du CD. À noter que le détenteur aurait
dû, peut-être, emprunter pour pouvoir acheter ce CD et que cet emprunt s’est fait en contrepartie de
paiement d’intérêts. De toutes les manières, et pour ne pas regretter son passé, le revendeur demande une
rétribution pour l’achat et la détention du CD durant six mois. De ce point de vue, le prix demandé par
le revendeur devrait comporter le capital investi dans le CD, c’est-à-dire sa valeur nominale, en plus des
intérêts. Ces derniers devraient être proportionnels à la durée de détention du CD par le revendeur et
calculés selon le taux d’intérêt auquel s’est faite l’émission, à savoir 4 %. Ainsi, le prix demandé par le
revendeur peut être formulé comme suit :

𝑃𝐶𝐷/𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é = 𝑉𝑁𝐶𝐷 + 𝑉𝑁𝐶𝐷 × 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑑𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛𝐶𝐷

La durée de détention s’étend de la date d’émission à la date de négociation. Dans notre cas, elle s’étend
du premier janvier au 30 juin 2021, c’est-à-dire 181 jours. Alors que la durée résiduelle s’étend du
lendemain de la date de négociation à la date de maturité, c’est-à-dire du premier juillet au 31 décembre
2021, avec un total de 184 jours (voir schéma ci-dessous).

VNCD = 100 000 DH VFCD = 104 000 DH

31+28+31+30+31+30=181 jours 31+31+30+31+30+31=184 jours

Date d’émission
Date de négociation Date de maturité

Le prix demandé peut être reformulé ainsi :

181
𝑃𝐶𝐷/𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é = 𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × )
365

181
𝑃𝐶𝐷/𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é = 100000 × (1 + 0,04 × ) = 101 983,56 DH
365

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Le prix demandé par le revendeur est donc 101 983,56 DH. De ce fait, le revendeur réaliserait un gain
qui s’élève à la différence entre le prix demandé lors de la revente du CD et le prix auquel il l’avait
acheté, c’est à dire sa valeur nominale :

𝑔𝑎𝑖𝑛𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é = 𝑃𝐶𝐷/𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é − 𝑉𝑁𝐶𝐷 = 101 983,56 − 100 000 = 1 983,56 DH

Si l’acheteur accepte le prix demandé par le revendeur, il pourrait récupérer 104 000 DH à la date de
maturité, sachant qu’il a investi 101 983,56 DH en achetant ce CD sur le marché secondaire. Le gain de
l’acheteur potentiel serait donc égal à 2 016,44 DH, qui est la différence entre la valeur finale du CD et
le prix demandé par le revendeur:

𝑉𝐹𝐶𝐷 − 𝑃𝐶𝐷/𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é = 104 000 − 101 983,56 = 2 016,44 DH

L’idée est que le revendeur invite l’acheteur potentiel à départager les intérêts générés par le CD, en
l’occurrence 4 000 DH. Le revendeur en tire 1 983,56 DH, alors que l’acheteur récupère les 2 016,44 DH
qui restent.
Ceci est l’histoire du certificat de dépôt, telle qu’elle est conçue par l’un des deux narrateurs : le
revendeur. La même histoire peut être contée différemment est c’est justement ce que fait le deuxième
narrateur qui est l’acheteur du certificat de dépôt.

Étape 2. Le prix proposé/offert par le revendeur du CD

Le banquier communique l’intention de revente du CD aux acheteurs potentiels et lance un appel d’offre
de prix. Ce faisant, il arrive à trouver à un acheteur qui, certes souhaite détenir le CD tout au long de sa
durée résiduelle et prêt à négocier avec le revendeur, mais qui conçoit les choses d’une toute manière que
lui.
En effet, ce CD se présente pour l’acheteur comme une opportunité d’investissement qu’il devrait saisir,
quand bien même elle implique un cout d’opportunité. Lequel cout découle des possibilités d’investissement
et des choix alternatifs qui s’offrent à l’acheteur. Ce dernier compare donc cette proposition avec toutes
les autres propositions qui lui sont proches ou semblables. Sans aller plus loin, il regarde ce qu’il en est sur
le marché primaire des certificats de dépôt. Ce faisant, il constate que le 30 juin 2021, une banque prévoit
d’émettre un nouveau CD à terme de six mois et rémunéré au taux d’intérêt de 5%.
Ainsi, l’acheteur fait face à un arbitrage entre, d’un côté, l’achat d’un CD nouvellement émis sur le marché
primaire et, d’un tout autre coté, l’achat d’un ancien CD mis en revente sur le marché secondaire.
En optant pour le premier choix, l’acheteur pourrait détenir un actif financier durant six mois et, à la date
de maturité, récupérer le capital initialement investi, c’est-à-dire la valeur nominale du CD, en plus des
intérêts y afférents et qui s’élèveraient à 5% du capital investi.
En comparant cette rémunération avec celle de la deuxième option, cette dernière s’avère moins attractive
et moins intéressante. La question est simple : pourquoi investir 100 000 DH sur le marché secondaire en
vue d’être rémunéré au taux de 4 % au bout d’une durée 184 jours, alors qu’il est possible d’avoir une
rémunération plus élevée, calculée au taux de 5%, en investissant le même montant et au même terme sur
le marché primaire. La réponse est d’autant plus simple que la comparaison des deux taux d’intérêt et
c’est évidemment l’investissement sur le marché primaire qui l’emporte.
De ce fait, l’acheteur potentiel explique au banquier l’arbitrage auquel il est astreint et l’informe de
l’avantage que présente l’acquisition d’un nouveau CD sur le marché primaire, relativement au CD offert
en revente sur le marché secondaire.
En vue de neutraliser cet arbitrage, le banquier invite l’acheteur potentiel à négocier le prix de revente du
CD et l’invite à proposer le prix qui lui convient en tenant compte du cout d’opportunité sur le marché
primaire.

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L’acheteur informe le banquier qu’il n’est nullement prêt à accepter un taux d’intérêt inférieur au taux
actuellement observé sur le marché primaire, à savoir 5%, et qu’il ne renoncera en aucun cas à ce taux de
rémunération. Ce dernier devient dès lors le taux de rendement exigé par l’acheteur potentiel du CD mis
en revente sur le marché secondaire. Tout rémunération future et toute valeur finale devrait être obtenue
via ce taux de rendement exigé. Par voie de conséquence, l’acheteur informe le banquier qu’il est prêt à
acquérir ce CD, sachant que sa valeur finale serait une valeur calculée au taux de 5%. Dès lors, le prix
proposé, noté 𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é , est égal au montant qui devrait être investi, au taux de 5% et durant la durée
résiduelle du CD, en vue de récupérer sa valeur finale :

𝑉𝐹𝐶𝐷 = 𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é × (1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )

En réorganisant l’équation, nous aurons :

𝑉𝐹𝐶𝐷
𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é =
(1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )

La durée résiduelle est exprimée en fraction d’année et elle est égale au nombre de jours restant à la date
de maturité, rapporté au total des jours de l’année. Étant donnée la valeur future du CD, et compte tenu
du taux de rendement exigé et de la durée résiduelle à partir du premier jour suivant la date de négociation
(j+1), le prix proposé par l’acheteur est formulé comme suit :

104000
𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é =
(1 + 0,05 × 184
365)

𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é = 101443,07 DH

Étape 3. Comparer le prix proposé au prix demandé et déterminer la valeur de marché

En comparant le prix proposé/offert par l’acheteur au prix demandé par le revendeur du CD, force est de
constater que le premier est nettement inférieur au deuxième et que la négociation du prix sur le marché
secondaire devrait aboutir à une entente entre les deux protagonistes.
Les deux acteurs de la négociation différent l’un de l’autre quant à l’horizon temporel de leurs projections.
Le revendeur est tourné vers le passé (Backward-looking), alors que l’acheteur est tourné vers l’avenir
(Forward-looking). Cela se reflète au niveau des durées prises en considération par chacun des deux. En
effet, les intérêts calculés par le revendeur sont proportionnels à la durée passée de détention, en
l’occurrence 181 jours, alors que les intérêts exigés par l’acheteur sont proportionnels à la durée future de
détention, à savoir 184 jours.
De surcroit, les espérances des deux vedettes de la négociation sont différentes les unes des autres. En effet,
le revendeur espère une rémunération qui lui permet de préserver au moins valeur réelle du montant investi
avant six mois, alors que l’acheteur espère récupérer, dans tout le moins, la même valeur réelle après six
mois. C’est pourquoi le revendeur fait ses calculs en se basant sur le taux d’intérêt observé avant six mois,
c’est-à-dire à la date d’émission du CD, alors que l’acheteur se base sur le taux d’intérêt actuellement
observé, c’est-à-dire à la date de négociation du CD sur le marché secondaire.
Étant donné que le taux d’intérêt a augmenté entre la date d’émission et la date de négociation, il est
normal de voir les investisseurs déserter le marché secondaire et s’adresser au marché primaire, et ce en
vue de profiter du gain supplémentaire que permet cette hausse du taux. La forte demande sur le marché
primaire se traduit par une faible demande sur les CD mis en revente sur le marché secondaire. Selon la
loi de l’offre et de la demande, une baisse de la demande donne lieu à un réajustement par les prix. Ces
derniers devraient donc baisser pour booster la demande et rééquilibrer le marché.

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C’est exactement ce qui se passe au niveau du marché secondaire des CD ; la hausse du taux d’intérêt
actuellement observé sur le marché primaire attire plus d’investisseurs et la demande sur le marché
secondaire baisse. Cela se traduit par un réajustement des prix qui sont tirés vers le bas en vue de relancer
la demande. De ce fait, les revendeurs devaient accepter des prix de revente inférieurs aux prix demandés.
En principe, les revendeurs cèdent à la pression des acheteurs et se voient accepter les prix qu’ils proposent
pour pouvoir liquider leur CD.
Ceci étant, la valeur de marché de notre CD est égale au prix proposé par l’acheteur à l’issue de sa
négociation sur le marché secondaire :

𝑉𝑀𝐶𝐷 = 𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é = 101443,07 DH

Exercice II. La valeur de marché du certificat de dépôt


Un certificat de dépôt (CD) à terme de six mois est émis le premier janvier 2021 au taux d’intérêt 4,5%.
Au 31 mars 2021, ce CD est négocié sur le marché secondaire, sachant que le taux de rendement exigé est
égal à 4%.
Le taux d’intérêt auquel est émis ce CD, noté 𝑖𝐶𝐷 , est 4,5% et sa valeur nominale, notée 𝑉𝑁𝐶𝐷 , est
réglementée à 100 000 DH. À terme de six mois, la durée totale de CD, notée 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 , est de 181 jours
à partir de sa date d’émission, en l’occurrence le premier janvier 2021, jusqu’à sa date de maturité, à
savoir le 30 juin 2021. Sachant que la négociation survient le 31 mars 2021, la durée résiduelle du CD
s’élève à 91 jours, c’est-à-dire le nombre jours restant jusqu’à la date de maturité. Compte tenu du taux
de rendement de 4% exigé par l’acheteur, la valeur de marché de ce CD est égale au prix demandé par
l’acheteur potentiel sur le marché secondaire et peut être formulée comme suit :

𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 )


𝑉𝑀𝐶𝐷 = 𝑃𝐶𝐷/𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠é =
(1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )
Ce qui mène écrire :

100000 × (1 + 0,045 × 181


365) = 101222,05 DH
𝑉𝑀𝐶𝐷 =
91 )
(1 + 0,04 × 365

Au 31 mars 2021, la valeur de marché de ce certificat de dépôt s’élève à 101 222,05 DH. Il est possible
de calculer le prix demandé par le revendeur et de le comparer avec cette valeur de marché. Ceci en vue
de constater la différence entre les deux prix et le gain dont profite l’acheteur suite à la forte demande
sur le marché secondaire qu’induit la baisse du taux d’intérêt.

Exercice III. La mise en pension du certificat de dépôt et le prix de rachat


Un certificat de dépôt (CD) à terme de 1 an est émis le premier janvier 2021 au taux d’intérêt 3,5%. Au
30 juin 2021, la valeur de marché de CD est déterminée en fonction d’un taux de rendement exigé de
4,5%. À cette valeur, le détenteur du CD pourrait le revendre au marché secondaire et avoir de la liquidité.
Toutefois, le détenteur du CD éprouve un besoin temporaire de liquidité et ne souhaite pas se débarrasser
complètement du CD. Contraint par un déficit provisoire et passager de trésorerie, sachant que des recettes
seront prochainement encaissées, le détenteur souhaite avoir un montant donné pour une période très
courte.
La revente du CD est opération ferme et définitive, sachant que le montant récupéré sera utilisé pendant
quelques jours seulement et constituera des encaisses oisives par la suite. Pour éviter cette perte éventuelle,
le détenteur s’interroge à propos de la possibilité d’un emprunt à très court terme, pour quelques jours,
en vue de couvrir le déficit de trésorerie et ce le temps d’encaisser les recettes prévues.

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Le banquier-conseiller propose alors au détenteur du CD une formule qui semble appropriée à ce cas de
figure. En effet, le banquier propose au détenteur de contracter un prêt en offrant le CD comme garantie
au prêteur. Il s’agit d’un emprunt avec caution, d’un crédit gagé par le CD qui sera mis à la disposition
du prêteur en tant que garantie du remboursement. En cas de non remboursement, le prêteur pourrait
saisir le CD et en devenir le détenteur légal. De ce fait, le CD est dès lors une caution pour le
remboursement du montant emprunté.
Le détenteur du CD décide donc de le remettre à un prêteur potentiel en contrepartie d’un montant
donné. Ce montant est égal à la valeur de marché du CD et il s’agit là d’une mise en pension du CD, ou
d’une valeur donnée en pension dans le cadre d’un emprunt à très court terme. À la date d’échéance de
ce crédit, l’emprunteur procède au remboursement du montant emprunté et des intérêts y afférents, en
vue de récupérer le CD qu’il avait mis en pension. Ainsi, la mise en pension est une revente temporaire
de CD avec engagement de rachat (Repurchase Agreement). Le prix de mise en pension est le montant
emprunté, c’est-à-dire la valeur de marché du CD :

𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 )


𝑃𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝑀𝐶𝐷 =
(1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )

100000 × (1 + 0,035 × 365


365) = 101204,19 DH
𝑃𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 =
(1 + 0,045 × 184
365)

À la date d’échéance, l’emprunteur pourrait récupérer le CD mis en pension en remboursant le montant


emprunté et les intérêts y afférents. De ce fait, il rachète son CD à un prix plus élevé que le prix de mise
en pension. Dès lors, le prix de rachat n’est autre que le montant remboursé. La différence entre le prix de
rachat et le prix de mise en pension constitue les intérêts afférents à cette opération de mise en pension.
Pour calculer le prix de rachat du CD, noté 𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡 , on majore la valeur de marché par des intérêts
proportionnels à la durée de la mise en pension et calculés sur la base d’un taux d’intérêt noté 𝑟𝑒𝑝𝑜 2.
Sachant qu’au 30 juin 2021, le taux 𝑟𝑒𝑝𝑜 est égal à 2 % et que la mise en pension porte sur une durée de
7 jours, le prix de rachat du CD, noté 𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 , peut être obtenu à travers la formule suivante :

𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 𝑉𝑀𝐶𝐷 + 𝑉𝑀𝐶𝐷 × 𝑟𝑒𝑝𝑜 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛

7
𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 101204,19 × (1 + 0,02 × ) = 101243 DH
365

Exercice IV. La Valeur de marché et le Prix de rachat suite à une mise en pension
Un certificat de dépôt à terme de 1 an est émis le premier janvier 2021 au taux d’intérêt 4 %.
1. Sachant que le taux de rendement exigé est 7 %, sa valeur de marché au 31 Octobre 2021 s’élève à :

𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 )


𝑉𝑀𝐶𝐷 =
(1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )
Ce qui revient à écrire :
100000 × (1 + 0,04 × 365
365)
𝑉𝑀𝐶𝐷 =
61 )
(1 + 0,07 × 365
Donc :
𝑉𝑀𝐶𝐷 = 102797,41 DH

2
Le terme repo est le diminutif de l’expression anglaise « Repurchase Agreement », que l’on peut traduire par « Accord de Rachat ».

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2. Suite à une mise en pension d’une semaine, faite le 31 Octobre 2021 au taux Repo 2,31%, le prix
de rachat du certificat de dépôt est égal à :

𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 𝑉𝑀𝐶𝐷 × (1 + 𝑅𝑒𝑝𝑜 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 )

7
𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 102797,41 × (1 + 0,0231 × )
365

𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 102842,95 DH

Exercice V. La Valeur de marché et le Prix de rachat suite à une mise en pension


Un certificat de dépôt à terme de 1 an est émis le premier juillet 2021 au taux d’intérêt 3 %.
1. Sachant que le taux de rendement exigé est 5 %, sa valeur de marché au 31 Décembre 2021 s’élèverait
à:

𝑉𝑁𝐶𝐷 × (1 + 𝑖𝐶𝐷 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝐶𝐷 )


𝑉𝑀𝐶𝐷 =
(1 + 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑥𝑖𝑔é × 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝐶𝐷 )
Ce qui revient à écrire :
100000 × (1 + 0,03 × 365
365)
𝑉𝑀𝐶𝐷 =
(1 + 0,05 × 181
365)
Donc :
𝑉𝑀𝐶𝐷 = 100507,95 DH

2. Suite à une mise en pension de cinq jours, faite le 31 Décembre 2021 au taux Repo 2,10 %, le prix
de rachat de ce certificat de dépôt est égal à :

𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 𝑉𝑀𝐶𝐷 × (1 + 𝑅𝑒𝑝𝑜 × 𝑑𝑢𝑟é𝑒𝑚𝑖𝑠𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 )

5
𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 100507,95 × (1 + 0,021 × )
365

𝑃𝑅𝑎𝑐ℎ𝑎𝑡/𝐶𝐷 = 100536,86 DH

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