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Ouragan Katrina, fin de l’été 2015. 1800 mort, 1 million de déplacés.


Territoire instable, à l’embouchure du Mississipi, avec des contraintes à
l’implantation humaine (ouragans, crues et érosion côtière), et de nombreuses
ressources exploitables (pétrole). Erosion liée aux ouragans (vent entraîne
marée cyclonique qui apporte eau de mer dans cours d’eau douce et terres, altère
végétation qui ne retient plus le sol qui s’érode). Il faut mettre des mesures
en place : digues et portes, qui tiennent les zones habitées loin des
inondations lors d’ouragans, et évite les apports d’eau salée et donc la
dégradation de l’écosystème et l’érosion côtière.
Avec Katrina, les aménagements ne peuvent que ralentir la dégradation.
I) La Louisiane : terre stratégique, mais terre hostile ?
I)i) Le delta du Mississippi, un site particulièrement contraignant.
Mississippi= un des plus puissants fleuves du monde, 20000m 3/sec et 3780 km de
long, traverse les USA de la frontière canadienne au golfe du Mexique. Delta <<à
fleuve dominant>> (le fleuve dépose davantage de sédiments que la mer ne peut en
éroder). Il construit des levées naturelles sur ses berges qui s’additionnent,
et il butte sur ses propres dépôts et créé de nouveaux passages dans les
alluvions qu’il a créé. La turbidité des eaux et le débit mènent à des
modifications du lit mineur et à l’accumulation de lobes deltaïques formés de
sédiments. Ces modifications mènent à des bayous (des bras morts, anciens cours
d’eau déconnectés du fleuve) et des marais à la végétation dense. La mouvance de
ces construction deltaïques déborde progressivement sur le golfe du Mexique.
Des digues contrôlent le tracé du fleuve et favorisent l’exploitation des
ressources ; des barrages sont mis en place en amont de la Louisiane pour
réguler les crues. Ces installations mènent à un déficit sédimentaire croissant
au niveau du delta. Pour les marécages qui ne sont plus alimentés en matériaux
transportés par le fleuve, l’eau du golfe du Mexique pénètre sous différents
effets (à cause d’ouragans, de ocnséquences de l’exploitation pétrolière, de la
hausse du niveau marin, de l’affaissement du sol dû à l’urbanisation du sol, de
la disparition d’espèces végétales qui maintenaient le sol).
Selon la CPRA (autorité de la protection et de restauration côtière), la
Louisiane a perdu enviro, 490000 hectares depuis les 1930’s, maintenant
immergés.
L’érosion marine dans le delta augmente les risques d’érosion. La disparition
des wetlands (zones humides) entre les terres et le golfe du Mexique augmente la
violence des ouragans (les wetlands font office de zones tampons et absorbent
l’énergie des ouragans, qui ne sont plus freinés lorsqu’ils viennent frapper la
côte) [au cours des 10 dernières années 7 ouragans ont touché la LA]. L’eau de
mer est apportée dans les bayous d’eau douce et altèrent la végétation, et donc
favorisent l’érosion.
L’ouragan est un cyclone tropical, caractérisé par des vents en rotation
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre autour d’un oeil dans
l’hémisphère nord. D’abord dépression tropicale, puis tempête tropicale, puis
ouragan : l’évolution est liée à la pression atmosphérique et la vitesse des
vents. L’amplitude peut atteindre plus d’un millier de km, et celle de l’oeil
plusieurs dizaines de km : il est un vortex de basse pression entouré d’un mur
de vents frots et de précipitations. Autour se trouve une grande zone d’orages
nuageux, des vents forts en rotation. Il faut une couche d’air chaud et humide
et une température de l’eau < à 26°C sur plusieurs dizaines de mètres de
profondeur. Les basses pressions entraînent la surcote marine (élévation du
niveau de la mer) et le souffle du vent un déferlement important de la houle =
marée cyclonique, qui mène à érosion littorale ou une submersion marine.
A la N-O, les ouragans sont présents depuis plus de 3 siècles (7 ouragans
relatés entre 1717-1750 ; Betsy en 1965, Camilla en 1969, Andrew en 1992 – de la
FL jusqu’en LA – George en 1998, Ivan en 2004= dégâts inévitables, mesures
inefficaces).
I)ii) imposé par la qualité de la situation stratégique
En 1718, le site de la N-O est choisi pour tirer profit des débouchés sur la
Grande-Plaine nord-américaine, de la route des navires entre Amérique, Europe et
Afrique. La N-O est construite sur les terrains marécageux ud delta, sous le
niveau de la mer, et son substrat s’enfonce; en 1730’s sont construites des
digues contre les crues du fleuve, les wetlands sont la seule protection contre
les ouragans, mais sont réduits par l’expansion urbaine. La zone côtière est
peuplée d’environ 2 millions d’habitants ; activités liées à la mer,
exploitations liées au pétrole et au tourisme attire investisseurs et employés=
demande croissante de surfaces constructibles.
II) Aléas et vulnérabilité à la N-O
II)i) La croissance urbaine de la N-O, une <<déclaration de guerre à la nature>>
?
L’écosystème du delta est modifié par l’urbanisation ; on assiste à un
affaissement des sols et à une érosion côtière. Les premiers quartiers sont
construits sur les rives du Mississipi, plus élevées, les plus bas sont les
derniers. La ville est ceinturée par des digues, et si elles sont rompues, seul
un système de pompage peut évacuer l’inondation.
En 1798, le French Quarter est la seule partie construite sur les rives du
Mississippi ; c’est une cité fortifiée, entourée de marécages, forêts et
plantations. Plusieurs cours d’eau connectés se déversent dans le lac
Pontchartrain au nord. La ville, sous le niveau de la mer, s’enfonce, et
l’érosion du delta du Mississippi, qui la protège, est lui même vulnérable.
L’urbanisation empêche les défenses naturelles contre les ouragans de
fonctionner, et des structures sont mises en place pour stabiliser le littoral
et agir comme protecteur (digues, stations de pompage). Mais le système est
défaillant et mène à de lourdes conséquences, notamment en 2005 lors de Katrina.
Les protections structurelles et leurs failles sont à l’origine de l’ampleur de
la catastrophe.
En 1965, l’ouragan Betsy (cat. 3) rompt des digues et alerte sur les dangers
encourus ; la menace est toujours considérée par la FEMA (federal emergency
management agency) comme majeure aux USA, et l’aléa de é005 n’était donc pas
imprévisible. La dépression tropicale venait des Bahamas, est devenue une
tempête, puis un ouragan, qui frôle la Floride. Il est renforcé grâce au loop
current (courant chaud) du golfe du Mexique, et se dirige vers le nord, sur la
LA. L’état d’urgence est proclamé et l’évacuation recommandée (dizaines de
milliers quittent la ville). Différents quartiers sont inondés, les aménagements
mis en place empiétants sur l’environnement naturel sont endommagés.
II)ii) Des vulnérabilités toujours plus marquées
La crise révèle les profondes disparités sociales et spatiales de la NO et de la
LA en général. Vulnérabilités sociales et spatiales sont liées ; depuis 2005,
les écarts sociaux se sont davantage creusés entre les quartiers. Les
populations les plus pauvres sont désavantagées socialement comme
géographiquement.
III)La puissance étatsunienne au défi d’un territoire en crise
III)i) Technologies nouvelles et pratiques innovantes
Après 2005, une campagne d’évaluation vise à comprendre les failles ; une seule
faille peut endommager l’ensemble. Les fragilités des digues sont consolidées,
mais le manque d’entretien, les pannes et mauvaises évalutions entravent
l’efficacité des aménagements. Le budget diminue (avec la crise, notamment
depuis 2001).
Les bayous sont mal protégés et reculent ; la terre, la faune et la flore sont
appauvries, et exposées à une érosion marine accrue. Des travaux sont entrepris
en 2005 et en 2012 (Louisiana’s comprehensive master plan for a sustainable
coast, gérée par la Coastal protection and restoration authority), et 50
milliards sur les 50 prochaines années sont prévus, pour sauver de la
disparition certains territoires. Le plan se concentre sur des mesures
techniques et écosystémiques, et ignore les vulnérablitités socio-spatiales et
culturelles : un problème interne important est laissé de côté.
III)ii) Des processus de mobilité sous contrainte : le risque d’une migration
climatique

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