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‫المعهد الجزائري للبترول‬

INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE

SH/IAP-CU Ecole D'Arzew


Département Gaz, Raffinage et Pétrochimie

Stockage
Des
hydrocarbures

Mr H.RAYAH
PLAN
I - LES DIFFÉRENTS TYPES DE STOCKAGE
1 - Classification des produits pétroliers
2 - Types de stockage suivant les catégories de produit
3 - Classification des réservoirs en fonction des pressions
II - LES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE À LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE
1 - Le fond
2 - La robe
3 - Le toit fixe
4 - Le toit flottant
5 - Le réservoir à toit fixe et à écran flottant
6 - Dispositifs communs au bac de stockage
III - LES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE SOUS PRESSION
1 - Réservoirs sous pression à température ambiante
2 - Stockages semi-réfrigérés
3 - Stockages réfrigérés
4 - Stockages cryogéniques
5 - Stockages en cavités réfrigérées
2
III - LES BRAS DE CHARGEMENT

IV. LES PERTES PAR ÉVAPORATION « BOIL-OFF »

1. Mécanisme des pertes


2. Evaluation des pertes
3. Réduction des pertes

V. RENVERSEMENT DES COUCHES « ROLLOVER »

VI. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS DE SÉCURITÉ

VII. LE TRANSPORT

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I - LES DIFFÉRENTS TYPES DE STOCKAGE
A- STOCKAGE SUIVANT LES CATÉGORIES DE PRODUIT
Catégorie A Hydrocarbures liquéfiés dont la pression absolue
de tension de vapeur à 15°C, est supérieure à 1
bar.
Catégorie A-1 Hydrocarbures maintenus liquéfiés à
une température inférieure à 0°C.
Catégorie A-2 Hydrocarbures liquéfiés dans d’autres
conditions.
Catégorie B Hydrocarbures liquides dont le point éclair est
inférieur à 55°C.
Catégorie C Hydrocarbures liquides dont le point éclair est
supérieur à 55°C et inférieur à 100°C.
Catégorie D Hydrocarbures liquides dont le point éclair est
supérieur ou égal à 100°C.
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A- STOCKAGE SUIVANT LES CATÉGORIES DE PRODUIT
a - Stockage de produit de catégorie A-1
L’objectif de ce type de stockage est de maintenir le produit à
une température suffisamment basse afin de réduire sa
tension de vapeur sous l’action de la pression atmosphérique.
Les épaisseurs sont déterminées par rapport à l’action de la
charge hydrostatique.
Les matériaux utilisés doivent avoir un bon comportement
mécanique aux basses températures.
Ce type de stockage ne concerne pas les dépôts, mais
seulement la pétrochimie ou les usines de gaz naturel liquéfié
(L.N.G.).
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b - Stockage de produits de catégorie A-2
Dans ce cas les produits sont maintenus sous une pression
égale à leur tension de vapeur. Le stockage est alors utilisé
dans des réservoirs de forme sphérique ou cylindrique et
parfois dans des cavités taillées dans la roche pour les
volumes très importants.

c - Stockage de produits de catégorie B


Les produits sont stockés dans des bacs, à toit fixe, à toit
flottant, à écran flottant, sous une pression voisine de la
pression atmosphérique.

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B- CLASSIFICATION DES RÉSERVOIRS EN FONCTION DES PRESSIONS

Il existe plusieurs classes d’hydrocarbures suivant leur


volatilité.

A chaque classe correspond des types particuliers de


réservoirs qui se différencient essentiellement par leur
pression.

La pression est maintenue entre ces limites par des


soupapes convenablement tarées.

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I - LES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE À LA PRESSION
ATMOSPHÉRIQUE
•Ce type de stockage est constitué d’un ensemble de tôles
d’acier au carbone, assemblés par soudage et est utilisé sous
une pression voisine de la pression atmosphérique.

•Il est distingué trois types de structures, en fonction du


niveau de pression admissible. 8
Il est distingué trois types de structures,
en fonction du niveau de pression
admissible.

- Toit fixe
- Toit flotant
- Double toit

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Les réservoirs de stockage à la pression atmosphérique sont
constitués de :

─ un fond, généralement concave ou convexe


─ une robe ou virole
─ un toit qui peut être fixe et reposant sur la robe ou
flottant sur le liquide stocké
─ un ensemble d’accessoires destinés à assurer
une exploitation correcte du stockage

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1 - LE FOND (TANK BOTTOM)
Il est réalisé en tôles soudées bout-à-bout ou à clin,
constituant une membrane étanche.

La fondation doit :

- Posséder une résistance mécanique suffisante


- être conçue afin de pouvoir supporter le tassement lors
des essais hydrostatiques.

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La fondation du bac de stockage peut être constituée par une galette de
sable compacté et de gravier puis recouverte par Une couche bitumineux
permettant une étanchéité et une adaptation au contact de l’assemblage
des tôles de fond.

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Cette fondation peut également être constituée par un anneau de béton
armé, reposant sur un sol de consistance suffisante et contenant un
remplissage de matériau granulaire.

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Les réservoirs de petits diamètres (jusque environ 10 m) ont des fonds
concaves (point bas au centre) et les tôles de fond sont assemblées sans
tôle de bordure annulaire, l’assemblage est représenté sur les figures ci-
dessous.

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Les réservoirs de grands diamètres ont des fonds convexes (point bas
à la périphérie) et les tôles de fond sont assemblées avec une tôle de
bordure annulaire, l’assemblage est représenté sur les figures ci-
dessous.

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Dans ce cas, la forme du fond convexe facilite les opérations
de purge et d’extraction ou de dépôt lors des opérations de
visite.

La partie centrale des fonds est généralement exécutée en


tôles d’épaisseur 6,35 mm, soudées par recouvrement.

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Etape 1 : Opération de fondation des réservoirs.
Les réservoirs de 39 m de haut et de 80 m de diamètre sont construits sur des
fondations réalisées à l'aide de nombreux pieux.
Etape 2 : le pieu terminé
Etape 3 : ferraillage du radier
Le fond du réservoir est constitué d'une dalle (radier) en béton fortement armé.
Etape 4 : Coulage du radier
Coulage du béton d'un secteur du radier
Etape 6 : Construction de la cuvette de rétention
Chaque réservoir est entouré d'un talus de terre consolidé avec des
textiles et de la grave laitier. Ce talus constitue une cuvette de rétention,
capable de contenir l'équivalent du volume du réservoir.
2 - LA ROBE (TANK SHELL)
2 - LA ROBE (TANK SHELL)
Elle est constituée par un empilage vertical de viroles de
largeur 1,80 m à 2,40 m et de longueur égale à  fois le
diamètre du réservoir, de façon à obtenir un nombre de tôles
de longueur identique sur une circonférence.

L’épaisseur des viroles est dégressive du bas vers le haut,


l’épaisseur maximale de la tôle de virole étant de 45 mm.

La robe doit supporter les conséquences de la charge


hydrostatique ainsi que le poids du toit lorsqu’il est reporté en
tête de la robe et également tenir compte des effets d’un vent
extrême ainsi qu’éventuellement des charges sismiques.
Construction du mur (3ème levée) et assemblage du toit
Le mur est construit par étapes (levées successives). Le toit du réservoir est
assemblé dans l'enceinte du réservoir pendant que la construction du mur se
poursuit.
Levée du dôme
Le toit du réservoir, en forme de dôme, est soulevé par un souffle d'air,
produit par des ventilateurs, équivalent à la respiration humaine.
3 - LE TOIT FIXE (FIXED ROOF)

Les toits fixes équipent les réservoirs destinés à contenir des


produits peu volatils.

La forme du toit peut être conique ou sphérique, soit


autoportant (de faible diamètre et sur un sol de fondation de
faible capacité), soit supporté par des poteaux qui reposent
sur le fond
La liaison entre les tôles de virole de robe et les tôles de toit
est réalisée par un cordon de soudure d’étanchéité
périphérique sur une cornière raidisseuse, destinée à
renforcer la raideur de la partie supérieure du toit sous l’action
des forces horizontales dues aux effets climatiques.

Nota : les cornières de rive


peuvent être à l’extérieur et
servir de raidisseur à la
dernière virole de la robe.
a - Moyens de respiration des bacs à toit fixe
Le volume de mélange gazeux contenu dans un bac à toit
fixe est très variable au cours de son exploitation. Lors du
remplissage ou de la vidange d’un réservoir, il faut éviter
toute surpression ou dépression dangereuse.
Il en est de même lors des variations de température qui
provoquent des dilatations ou des contractions de volume
de liquide stocké.
Le nombre et la dimension des évents sont en fonction des
débits de phase gazeuse à évacuer et d’air à admettre.

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Lorsque le produit est plus volatil la respiration est assurée par une
soupape de respiration. (surpression et dépression)

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En général, les soupapes sont protégées par un grillage pour éviter
toute cause de blocage (feuilles, oiseaux, …).
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b - Dispositif arrête-flammes4

Un dispositif limitant le risque de propagation de l’incendie est


souvent prévu entre le bac et la soupape ou l’évent.

L’arrête-flammes est constitué par un empilement de feuilles


d’aluminium ondulées et nervurées qui présente une très
grande capacité calorifique de refroidir suffisamment le gaz
pour en arrêter la combustion.

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STORAGE TANK
c- protection contre les rejets atmosphériques

Pour les produits les plus volatils, avec les deux priorités
que sont la sécurité et le respect de l’environement.

Pour les rejets lourds, les vapeurs sont condensées au


maximum à l’aide d’un échangeur dont le fluide
frigorifique est de l’ethylène glycol aux environs de -15°C
a l’entrée de l’appareil.

Les vapeurs incondensables sont ensuite incinérées.


4 - LE TOIT FLOTTANT (FLOATING ROOF)
Une solution technique permet d’obtenir l’élimination
presque totale de l’espace vapeur au-dessus du liquide.
Il existe deux types de toit flottant :

─ Les toits à simple toit


─ Les toits à double toit
a - Le simple toit
Ce type de toit est constitué d’un toit inférieur mobile reposant
normalement sur le produit stocké ce toit présente toujours une caisson
pour le trou d’homme.
On trouve sur ce toit tous les dispositifs de sécurité ainsi de respiratoire .
b - Le double toit
Ce type de toit est constitué d’un toit inférieur mobile et d’un toit supérieur
fixe.

Le toit inférieur reposant normalement sur le produit stocké ne nécessite


aucun raidissage.

Ce type est généralement préféré pour les raisons suivantes :

─ Vulnérabilité moindre aux effets de vents violents


─ Meilleure tenue sous l’effet des charges climatiques
─ Meilleure drainage des eaux pluviales
─ Meilleure isolation thermique au cours des saisons chaudes limitant
une évaporation excessive du produit stocké
c - Équipements communs aux bacs à toit flottant

1- Joint d’ étanchéité:

L’espace annulaire entre la robe du réservoir et le toit flottant ( ≈ 50 cm)


est rendu étanche aux vapeurs par l’intermédiaire d’un joint, qui peut
être constitué de :

-Joint liquide
-Joint mécanique
-Joint sec
A - joint liquide
L’étanchéité entre la robe et le toit est maintenue par une enveloppe
contenant un liquide (kérosène ou gazole). L’ensemble étant protégé
contres les agressions extérieures; l’usure lors des frottements de
l’enveloppe contre la robe provoquant des pertes de l’étanchéité
B - joint mécanique
Des patins d’acier viennent au contact avec la robe du réservoir.
L’étanchéité est réalisée par une membrane souple ne subissant pas
de contrainte, l’ensemble est maintenu sur la robe par un
contrepoids.

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C - joint sec
Dispositif de conception assez simple. Il est identique aux joints
liquides, dans lesquels la phase liquide contenue dans l’enveloppe est
remplacée par une “garniture de mousse souple”.

STORAGE TANK 47
2- Évacuation des eaux pluviales

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2- Évacuation des eaux pluviales
Elle est réalisée à l’aide d’une tuyauterie flexible ou d’un ensemble de
tube articulée les uns par rapport aux autres. La collecte sur le toit du
bac est dirigée en pied de robe au travers du fluide stocké, une tubulure
munie d’un robinet-vanne permet d’en contrôler l’évacuation vers un
traitement des eaux.

Un dispositif anti-retour équipe l’extrémité du drain côté pont pour les


toits flottants à “simple pont” afin d’éviter la remontée du produit stocké
sur le toit au cas où le tube d’évacuation perd son étanchéité.

La flottabilité du toit flottant doit continuer à être assurée sous une


charge de 25 cm de hauteur d’eau pluviale.

Des drains de secours sont utilisés afin d’éviter que le toit ne coule dans
le produit stocké.
3- Mesure du niveau liquide
Pour des mesures plus précises nécessaires lors de la
gestion d’un parc de stockage il est souvent employé un
contrôleur de niveau.
A- MESURE LOCALE DE NIVEAU PAR FLOTTEUR

C’est un capteur, généralement un flotteur à la surface du


liquide.

MESURE LOCALE DE NIVEAU PAR FLOTTEUR


B- MESURE DE NIVEAU PAR JAUGE RADAR
Ce type de contrôleur de niveau est un émetteur radar situé
au sommet du réservoir, qui grâce à l’émission d’un faisceau
d’ondes continues en modulation de fréquence mesure la
différence entre les signaux émis et les signaux réfléchis,
par la surface du liquide, qui est proportionnelle à la
distance parcourue.

STORAGE TANK 51
4- Mise à la terre

Tout réservoir doit être pourvu de mise à la terre a fin de décharger les
charges importantes.
En général plusieurs sont répartis à la base du réservoir.
5- Orifices divers
Une série de divers orifices sont implantés sur la robe et le
toit, ils permettent de réaliser des entrées et des sorties du
fluide stocké, des prises d’information de :

• Température
• Pression
• Débit
• Niveau…ect
6- Dispositif d’homogénéisation
Lors de l’exploitation d’un parc de stockage, il est parfois
nécessaire de maintenir la qualité constante du produit par
homogénéisation afin d’éviter les stratifications
« ROLLOVER » des produits injectés dans le réservoir et
pour limiter les variations de température dans le produit
stocké.
Il existe deux techniques d’homogénéisation :

- Par malaxage par hélico-agitateur


- Par recirculation par pompage
A- Malaxage par hélico-agitateur

Cet équipement se compose d’une hélice ayant


pour rôle de mettre le liquide en mouvement, de son arbre,
d’un moteur d’entraînement.

Les bacs de grande capacité sont équipés de plusieurs


hélico-agitateurs à orientation variable.
B- Recirculation par pompage
Le contenu du bac est aspiré pour des pompes à grand
débit puis réinjecté par un ajutage dans le réservoir et
traverse la masse liquide à grande vitesse où il crée des
mouvements de brassage.
7- Aspiration flottante sous un bac à toit flottant
8- Dispositifs de protection contre les risques incendie
En cas d’incendie, les dispositifs mis en œuvre sont :
A- étouffement à la mousse
- Par injection à l’extérieur d’un bac à toit flottant
simple, sur le joint d’étanchéité et à l’intérieur de la robe du
réservoir.
B- Arrosage par eau pulvérisée
Employé pour protéger les réservoirs voisins d’un bac en feu par arrosage
systématique de la robe et parfois du toit sur les réservoirs à toit fixe

L’ensemble de ces deux dispositifs pouvant être implantés sur un


même réservoir.
Exemples de barrières possibles
9- Dispositif de maintien en température et réchauffage
Les produits très visqueux, les fuels, les résidus, …, doivent
être réchauffés et maintenus à une température suffisamment
élevée pour que leur viscosité ainsi abaissée permette les
transferts ultérieurs par pompage.
Cette température de réchauffage est souvent d’environ 70°C
à 90°C pour ces produits.
En cas de stockage prolongé, il peut être intéressant, afin de
limiter les pertes thermiques, de laisser refroidir et de ne pas
procéder au réchauffage qu’au moment du pompage.
Le réchauffage est assuré généralement par la circulation de
fluides caloporteurs tels que eau chaude, huile chaude,
vapeur BP.
Les circuits d’eau chaude sous pression sont principalement
constitués :
- d’une chaudière
- d’un réseau de tuyauteries alimentant les divers
points de réchauffage (traçage de ligne, réservoirs)
- de deux pompes disposées en parallèle
- de serpentins de réchauffage internes au bac
Les circuits d’huile chaude sont assez similaires aux circuits d’eau chaude.

STORAGE TANK
Le réchauffage à l’intérieur des réservoirs est assuré par des
serpentins de réchauffage disposés à 20 ou 30 cm du fond du
bac et constitués par des tubes de 1”1/2 ou 2” :
- soit enroulés en hélice
-soit assemblés sous forme d’épingles.

Serpentin de réchauffage à la vapeur


LES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE SOUS PRESSION
(STORAGE WITH PRESSURE)

Il existe trois grandes familles de ce type de stockage:

• Stockages réfrigérés et cryogéniques


• Stockages sous pleine pression
• Stockage semi- réfrigérés sous pression
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Stockages réfrigérés et cryogéniques

- les stockages réfrigérés sous pression où les gaz


liquéfiés sont stockés à des températures voisines ou
inférieures à 0°C

- les stockages cryogéniques pour les gaz incondensables


à la température ambiante. La pression de stockage est
légerment supérieure à la pression atmosphérique mais la
température est alors voisine de la température d’ébullition

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Stockages sous pleine pression à température
ambiante,(stockage libre)

Ils sont réalisés avec des réservoirs directement exposés à


l’air ambiant sans isolation thermique ; la température du
produit stocké est voisine de la température du site et la
pression d’exploitation est maximale.

Stockage semi- réfrigérés sous pression et a température


réduites (stockage à température contrôlée)
Ils fonctionnent sous pression d’exploitation réduite, obtenue
par abaissement de la température du produit, et
comprennent une isolation thermique pour limiter l’entrée de
la chaleur.

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71
72
1 - RÉSERVOIRS SOUS PRESSION À TEMPÉRATURE
AMBIANTE (SPHERES AND BULLETS)
La pression de stockage est égale à la tension de vapeur à
la température ambiante du produit stocké et dépend
uniquement :
- de la nature de ce produit stocké
- des conditions atmosphériques
Ce type de stockage est réalisé à l’aide de :
- réservoirs cylindriques
- sphères
- stockages souterrains
- stockages sous talus
- réservoirs petit vrac de propane et les bouteilles de
propane et de butane commerciaux 73
Vue extérieure de réservoirs sous pression

La réglementation actuelle interdit la construction de


nouveau réservoir aérien de plus de 500 m3 et sous talus
de plus de 10000 m3.
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a - Les réservoirs cylindriques aériens (“cigares”)
Ils peuvent être installés verticalement ou horizontalement. Ils
ont une capacité limitée (jusqu’à 500 m3) et sont très sensibles à
la mise sous vide. Les équipements rencontrés sur ces
capacités sont identiques à ceux équipant les sphères.

b - Les sphères
La forme sphérique permet de mieux utiliser la résistance du
matériau et d’obtenir un moindre coût d'investissement pour un
même volume de stockage.
La gamme des capacités réalisables s’étend de 200 m3 jusqu’à
7000 m3.

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Le schéma ci-contre représente les principaux
équipements implantés sur un réservoir sous pression.

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Il est implanté sur une sphère de stockage, principalement :
- une ligne de soutirage, située en partie inférieure
- une ligne de remplissage, située en partie inférieure
(dans ce cas c’est souvent la même ligne que la ligne de
soutirage) ou en partie supérieure
- une ligne éventuelle d’équilibre en phase gazeuse
- des points de mesures de niveaux, de température et
de pression
- des alarmes de niveaux et de pression
- des soupapes de sûreté contre les surpressions
- des dispositifs de protections incendie par arrosage,
essentiellement

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c - Les stockages souterrains
Les gaz liquéfiés sont stockés dans des cavités creusées
dans la roche (calcaire, craie, ...) à partir d'un puits central ou à
partir d'une rampe d'accès.

Ce type de stockage permet le stockage de grande quantité de gaz


liquéfiés en toute sécurité.

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STOCKAGE SOUTERRAIN DE GAZ LIQUÉFIÉS
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STOCKAGE SOUTERRAIN DE GAZ LIQUÉFIÉS
d - Les stockages sous talus (réservoirs sous talus : RST)
Ce sont des réservoirs dont les parois sont recouvertes avec une
couche protectrice à l'égard des effets thermiques et
mécaniques. Cette couche protectrice a une épaisseur minimale
de 1 m de matériau dense et inerte (terre, sable, matériau
composite).
• Sphère de construction récente
L’ensemble des équipements est positionné sur trois trous d’homme de
30” de diamètre situés au sommet de la sphère.
• Sphère existante puis recouverte de terre armée

Sphère existante sous talus


Réservoirs cylindriques sous talus
Après construction, ils sont protégés par un revêtement
spécial puis recouvert (à l’exception des trous d’homme
des tuyauteries ou de visite) de sable ou de terre
compactés (2 à 2,3 t/m3).
• Réservoir sur lit de sable
Pour éviter des fondations profondes (comme par exemple,
celles des pieds des sphères), une partie de l’enveloppe
cylindrique est utilisée pour répartir, largement et
uniformément les charges sur un berceau de sable
compacté, formant fondation. Cela permet de limiter la
pression au sol (0,5 à 2 bar).
Réservoir sur lit de sable

Les diamètres courants de


ce type de réservoir
cylindrique varient de 6 à
8,50 m, selon les
capacités
demandées et les
longueurs disponibles.

Réservoir GPL 1500 m3 surTANK


STORAGE lit de sable compact 86
• Réservoir sur supports
Ces réservoirs reposent sur deux massifs en béton armé. Il est à noter, également,
une technique de supportage constituée de poteaux métalliques, soudés à leur
partie supérieure sur les flancs du réservoir et à leur partie inférieure (pieds)
reposant sur une dalle de répartition en béton construite au niveau du sol.

STORAGE TANK
Les réservoirs de propane petit vrac et les bouteilles
Les tableaux ci-dessous indiquent les caractéristiques
dimensionnelles des citernes de propane petit vrac et des
bouteilles de propane et butane commerciaux.
Réservoirs propane petit vrac
STOCKAGES CRYOGÉNIQUES

Tôle d'étanchéité gaz Coupole en béton


Le dessin ci-contre Plafond
suspendu
représente les
éléments Virole en
béton
constitutifs d'un précontraint
Tuyauteries
réservoir Panneaux de procédé
d'isolation
cryogénique.
Enduit
d'étanchéité

Dalle de fond

Fondation sur pieux Membrane


STORAGE gaufrée
TANK 90
Bac de stockage cryogénique
Un bac de stockage cryogénique est composé de 2 enveloppes :
- une enveloppe intérieure souple en matériau résistant aux
basses températures, qui peut être en :
• aluminium
• acier à 9 % de nickel
• acier inoxydable ( ex : 18 % Cr /10 % Ni) pour les très
basses températures
Dans le système Technigaz, une membrane gaufrée confère la
souplesse nécessaire pour absorber les contractions du volume
de stockage lors de la mise en froid
- une enveloppe extérieure, en acier de qualité courante ou
quelquefois en béton armé précontraint , qui assure la tenue à la
résistance mécanique
Le toit intérieur est généralement plat et suspendu au toit bombé
de la cuve externe.
Entre les deux enveloppes un matériau isolant diminue
l'échange thermique entre le liquide stocké et l'atmosphère
qui a tendance à être très important en raison de la grande
différentielle de température.

L'isolant latéral est de la perlite, du chlorure de polyvinyle


expansé à cellules fermées ou plus rarement de la laine de
verre.
L'isolation du fond peut être constituée de blocs de "Foam
Glass". Celui-ci repose soit sur des pieux soit à même le sol
ce qui nécessite un réchauffage électrique afin d'éviter les
déformations dues au gel du sous-sol.

STORAGE TANK 92
Afin d’accroître la sécurité, généralement cette enveloppe ne comporte
aucune ouverture dans les parois latérales ou sur le fond.

Toutes les canalisations (conduites de remplissage, de gaz d'évaporation,


de fluides auxiliaires, ...) pénètrent dans le réservoir par le dôme.

Les pompes de soutirage sont donc immergées.

Afin d'éviter des stratifications dans le contenu du réservoir, le remplissage


peut être réalisé à la fois par le haut "en pluie" et par le bas "en source"
par une conduite descendant jusqu'au fond du réservoir.

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Ces réservoirs sont équipés de tous
les appareils, instruments et
accessoires permettant leur
exploitation en sécurité :

- mesures de niveau et de température


-mesures et régulation de la pression
dans le bac
-système de détection des fuites
-soupapes de surpression et de
dépression sur le bac en cas de
défaillance
- circuit d'arrosage au sommet de
dôme.
Le stockage à basse température du produit, provoque en
continu une légère évaporation qui permet de maintenir la
température constante.
Il est nécessaire de recondenser ces vapeurs afin de limiter
les pertes, ce qui nécessite l’emploi :
- un compresseur, dans le cas de propylène-propane
- un cycle frigorifique, dans le cas de produits plus volatils
tel que l’éthylène

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LE TRANSPORT

Les différents moyens pour transporter les hydrocarbures


vers les lieux de consommation :

. soit par pipe-line (gazoduc) sous forme de gaz comprimé


. soit par navire après liquéfaction

Méthanier pour GNL

Navires spécialisés pour le transport des GPL


La figure cidessous schématise les différents types de
transformation et les principaux moyens de transport du gaz
naturel et des produits associés :

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LE METHANIER :

Le transport maritime à basse température du GNL nécessite


des conceptions particulières de navire :

Navires à cuves intégrées


Navires à cuves auto-porteuses

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Navires à cuves intégrées
Les cuves sont constituées par une membrane métallique
résistant aux basses températures. Celle-ci s’appuie sur la
double coque du navire par l’intermédiaire d’un isolant et
d’une barrière secondaire pour étancher une fuite éventuelles
de GNL.

99
100
101
Navires à cuves autoporteuses
Les cuves sphériques isolées s’appuient sur la coque du
navire. Une barrière secondaire de sécurité est placée à la
base des cuves pour protéger la contre une fuite éventuelle
de GNL.

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103
104
STORAGE TANK 105
STORAGE TANK 106
BOIL-OFF

Petite quantité de gaz liquéfié qui s'évapore d'un


réservoir pendant le stockage.

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V. LES PERTES PAR EVAPORATION
1. Pertes par respiration et remplissage « réservoirs à
toit fixe »:

108
V. LES PERTES PAR EVAPORATION
2. Pertes par évaporation des réservoirs à toit flottant
RÉDUCTION DES PERTES

1. augmentation de la pression de tarage


2. interconnections des phases gazeuses de plusieurs
réservoirs
3. connexion des phases gazeuse à un gazomètre

4. Utilisation des microsphères


5. Utilisation de bac à toit flottant
6. Utilisation de bac à double toit
RENVERSEMENT DES COUCHES « ROLLOVER »
La stratification est un phénomène qui se produit après un repos
prolongé du GNL dans le bac de stockage « lors d’un arrêt général ou
d’une panne de longue durée », Ou si la cargaison qui est ajoutée au
réservoir a une composition différente au talon du GNL existant dans le
réservoir, une stratification peut être formée, ou le GNL forme des
couches à différentes densité « formation des phases ».

Ce phénomène provoque un autre phénomène appelée renversement


du GNL dans les bacs, ou les phases de faibles densité tend de
monter à la surface et celle du haut tend de descendre.
Description des installations de sécurité
Les Dispositifs de Sécurité
Les dispositifs de sécurité principaux suivants seront installés
sur le Terminal :
> Système de Contrôle du Procédé (SCP)
> Système de Contrôle de la Sécurité (SCS)
> Système de Détection d’incendie, d’épandage et de
gaz (FSGDS)
> Système d’arrêt d’urgence (ESD)

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Le Système de Contrôle de la Sécurité (SCS)
Le système de contrôle de sécurité gère les éléments
suivants:
> La détection incendie
> Le déclenchement des arrêts automatiques
d’urgence
> Le contrôle des équipements de protection
> L’opérateur peut aussi prendre des mesures
complémentaires de sécurité par ce système

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Le Système de Détection d’incendie, d’épandage et
de gaz (FSGDS)
Ce système contrôle les dispositifs suivants :
> Détecteurs de flammes et de gaz
inflammables
> Détecteurs de froid et de fuites de GNL
> Détecteurs de fumée et de chaleur
> Système de télévision interne et de
communications
> Système d’alerte interne

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Le Système d’arrêt d’urgence (ESD)
Le système d’arrêt d’urgence a pour mission d’arrêter
automatiquement les principaux équipements pour mettre
le terminal en position de sécurité, notamment :
> Arrêt des pompes
> Arrêt des bras de chargement
> Fermeture des vannes de sectionnement pour
éviter des fuites de GNL.

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Le Système de Contrôle du Procédé (SCP)
Ce système permet aux opérateurs de contrôler toutes les
opérations du terminal, de réagir aux variations des
paramètres et d’assurer une conduite sûre des installations
grâce à :
> Des informations en temps réel
> Un système de haute fiabilité
> Une alimentation des dispositifs de sécurité
sécurisée par un générateur de secours

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STORAGE TANK 117
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Analyse des coûts
▪ Coût d’une chaîne GNL à partir du Moyen-Orient vers
l’Europe
Ce coût se répartit comme suit :
• usine de liquéfaction (*) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 %
• transport maritime. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 %
• terminal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 %

Le coût de l’usine de liquéfaction se décompose comme suit :


• unités de liquéfaction (3 ou 4 unités) . . . . . . . . . . . . . . . 38 %
• stockage et chargement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 %
• utilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 %
• prétraitement du gaz et divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 %
• aménagement, bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 %

(*) avec les stockages et les dispositifs de chargement

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