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PLAN DU COURS
AVANT-PROPOS
PURGES
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AVANT – PROPOS
L’industrie pétrolière est décrite comme une chaine dont les maillons représentent
chacune des activités attachées au secteur de l’Amont pétrolier et à celui de l’Aval
pétrolier.
Si l’Amont pétrolier s’intéresse aux opérations de recherche, d’exploration, de
forage et de production des hydrocarbures ; tandis que l’Aval pétrolier, lui, regorge en son
sein les activités de raffinage, de transport-stockage, de fourniture, d’importation, de
distribution, de commercialisation des hydrocarbures ainsi que de l’industrie
pétrochimique.
Le transport et stockage, qui est l’intitulé de notre cours, est l’un des maillons le
plus important de la chaine pétrolière.
S’agissant du transport, il est important de signaler que les champs de production
mais aussi les usines de transformation sont souvent éloignés des centres de
consommation ; d’où, la nécessité d’organiser les déplacements à l’aide des moyens
adéquats et adaptés aux différentes voies de communication en vue d’atteindre ces
différents points ou centres de consommation. C’est ce qui justifie l’importance et la place
de ce maillon dans l’industrie pétrolière.
En ce qui concerne le secteur de stockage, qui est toujours lié à celui de transport,
il faut savoir qu’il occupe aussi une grande place du fait que toutes les productions, soit du
brut ou soient des produits raffinés, ne peuvent être traitées ni consommées le même jour.
D’où, la nécessité de prévoir les capacités et installations de stockage pour emmagasiner les
produits en voie de traitement ou de finissage ou encore en attente d’être distribués et
consommés.
Les deux secteurs sont toujours liés ; du fait que tout ce qui est transporté est
obligatoirement stocké avant sa consommation.
Aussi, après stockage, les hydrocarbures sont nécessairement transportés ou transférés ou
encore acheminés d’un lieu de départ vers une quelconque destination. Donc, il n’y a pas
moyen de les séparer puisqu’ils sont naturellement et techniquement très liés.
Est-ce qu’il est question ici de transporter et stocker toutes les sortes des
hydrocarbures ?
Quels sont alors les hydrocarbures concernés dans le cadre de ce cours de
transport et stockage ?
Il n’est pas question d’aborder ici le transport et stockage de toutes les sortes des
hydrocarbures ; mais plutôt des hydrocarbures ci – après :
Le pétrole brut ;
Les produits raffinés autrement dits produits pétroliers ;
Le gaz naturel.
En bref, pour arriver à faire le résumé de chaque chapitre, à part bien sur le
premier et le dernier chapitre, il faudra tenir compte des éléments essentiels ci-après :
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I.1.1. TRANSPORT
I.1.2. STOCKAGE
I.1.3. HYDROCARBURES
Comme nous l’avons dit dans l’Avant–Propos, il ne s’agit pas d’aborder ici le
transport et stockage de toutes les sortes des hydrocarbures ; mais plutôt des
hydrocarbures ci-après :
Le pétrole brut ;
Les produits raffinés dits produits pétroliers ;
Le gaz naturel.
C’est ainsi que nous ne définissons que ces trois concepts, à savoir :
a) LE PETROLE BRUT
Les produits pétroliers sont les produits issus du raffinage du pétrole brut et ils
sont soient énergétiques soient non énergétiques.
c) LE GAZ NATUREL
Après raffinage du pétrole brut, nous obtenons les principaux produits pétroliers
« dits énergétiques » et autres produits spécialisés « dits non énergétiques » cités ci-dessous ;
et chacun de ces produits dérivés du pétrole trouve un usage spécifique.
Ainsi, nous avons principalement :
G.P.L (Gaz de Pétrole Liquéfié) : pour usage domestique (chauffage et cuisine),
usage automobile comme carburant et également utilisé comme matière première
en pétrochimie ;
Essence : utilisée comme carburant pour alimenter les moteurs automobiles à
explosion ;
Naphta : qui est la principale matière première employée en pétrochimie ;
Pétrole lampant/Jet A1 : le premier est employé comme combustible pour
alimenter les lampes à pétrole et le deuxième est utilisé comme carburant dans
l’aviation ;
A l’époque héroïque des premiers puits, les américains ont utilisé respectivement les
charrettes chargées de tonneaux de vin, les conduites en bois de petit diamètre, moins
chères et plus adaptées et puis les barils de Fer, d’où est restée l’habitude, en pays Anglo-
saxons, de mesurer les volumes de pétrole en barils.
Pour déclencher une opération de transport, il faut qu’il y ait un intérêt et ces
opérations dépendent de facteurs suivants :
Les voies de communication ;
Les caractéristiques physiques de différents matériels utilisés ;
L’organisation du trafic.
D’une manière pratique, le choix d’un mode de transport dépend le plus souvent à
une évaluation du coût suivant un nombre de contraintes relatives à :
L’existence ou non d’un mode de transport classique ;
La distance de transport ;
La géographie du parcours ;
La nature du produit à transporter.
Ces différents modes de transport sont réglementés et présentent des risques propres
à chaque mode de transport.
En ce qui concerne le gaz méthane (ou gaz naturel), son apparition a entraîné un
grand développement du transport de gaz car les gisements sont en général éloignés des
points de consommation.
Jusqu’à une date toute récente, le transport du gaz se faisait presque exclusivement en
canalisations cylindriques d’aciers enterrés et en camions équipés de réservoirs sous
pression.
Il faut signaler que le transport du gaz naturel en canalisations coûte environ trois fois
plus cher que le transport du pétrole. Il en résulte que la valorisation des gisements de gaz
naturel dépend en grande partie de leur localisation.
La mise au point récente des techniques de transport maritime du gaz naturel liquéfié
ouvre une ère nouvelle à l’industrie du gaz naturel en permettant la valorisation de
certains gisements gaziers.
Lors de sa liquéfaction, le gaz naturel est fractionné pour le séparer de l’éthane, du
propane et du butane.
A l’arrivée près des lieux de consommation, le gaz naturel liquéfié (GNL) est
éventuellement stocké sous forme liquide puis regazéifié dans des terminaux méthaniers.
Il faut des investissements importants pour la réception, le stockage et la regazéification.
Ces investissements sont cependant moindres que pour la liquéfaction ou le transport par
méthanier.
I.5.1. LA DENSITE
La densité est définie comme étant le rapport entre la masse d’un corps donné par
rapport à celle d’un autre corps choisi comme référence. L’eau est le corps de référence des
liquides tandis que l’air en est pour les gaz.
Généralement, les hydrocarbures liquides ont une densité inférieure à celle de l’eau,
c’est-à-dire inférieure à 1.
Exemple : La densité du Gasoil est voisine de 0,83 pour dire que 1 litre de ce produit pèse
0,83 kg au moment où le litre d’eau pèse exactement 1 kg.
Par contre, les vapeurs des hydrocarbures sont environ trois fois plus lourdes que
l’air. Leur densité est donc supérieure à 1.
Le point d’éclair, également appelé point de flash ou flash point ou encore point
d’inflammabilité, est la température à laquelle il faut porter un produit pétrolier liquide
pour qu’il émette, dans les conditions normalisées, des vapeurs en quantité suffisante pour
que celles-ci puissent s’enflammer en présence d’une flamme.
En d’autres termes, le point d’éclair est la température à laquelle un produit
pétrolier émet suffisamment des vapeurs pour brûler au contact d’une source de chaleur.
Les vapeurs n’étant pas encore en quantité suffisante, la flamme ne dure pas.
Généralement, il s’agit de produits intermédiaires et lourds, à savoir : pétrole
lampant/kérosène/jet, gasoil, fuel oil et lubrifiants.
Le point d’éclair est donc une caractéristique très importante des produits
pétroliers conditionnant la sécurité des opérations de transport, de transfert et de
stockage.
I.5.3. LA VISCOSITE
La viscosité est liée aux difficultés que rencontrent les particules de fluide dans leur
libre déplacement les unes par rapport aux autres.
La viscosité des liquides varie avec la température ; c’est-à-dire lorsque la
température augmente, la viscosité diminue très vite.
La pression ou tension de vapeur est la pression développée par les vapeurs des
hydrocarbures contenus dans un récipient fermé ; et cette pression des vapeurs augmente
avec l’augmentation de la température.
Dans ce récipient fermé contenant des hydrocarbures, lorsque la température
augmente :
Plus le volume du liquide n’augmente ; ceci est souvent à la base des disputes à
la livraison des produits. Après un long moment de basse température, le
réceptionnaire de produits constate un écart de jauge important et en sa
défaveur ; ainsi, il risque de réclamer les manquants lorsqu’ils sont hors normes,
lorsqu’ils dépassent le seuil du tolérable de 0,5% par rapport à la quantité
réellement commandée et chargée ;
I.5.8. LA TOXICITE
I.6.1. L’ASPHYXIE
I.6.2. L’EXPLOSIVITE
Exemple : 1 litre d’essence versé au sol peut, par évaporation, produire 200 litres
de vapeur.
I.6.3. L’INFLAMMABILITE
A. REGLES DE BASE
Le fait de supprimer l’un des trois éléments du « triangle du feu » est suffisant pour
éliminer ou combattre le risque d’incendie ou d’explosion.
Prévenir tout risque d’inflammabilité ou d’explosion consiste donc à :
Contrôler ou supprimer le mélange air–combustible ;
Contrôler ou supprimer les sources d’inflammation.
Bien sûr, on ne peut éliminer l’air ambiant pas plus que l’on ne peut supprimer les
combustibles dans une installation. Mais il est impératif d’éviter la réunion accidentelle de
ces trois éléments, ou tout ou moins, la contrôler.
Les potentiels électriques qui en résultent peuvent provoquer des décharges brutales
génératrices d’étincelles et constituer une source d’inflammation mettant en cause la
sécurité des installations.
Exemples de sources d’électricité statique :
Jets de liquide contre une paroi ;
Ecoulement de gaz chargé de particules (solides ou liquides) ;
Remontée de bulles d’air à la surface du produit et descente de gouttes d’eau ;
Déplacement et nettoyage :
Déplacement d’une personne au sol ;
Nettoyage de pièces dans un atelier ;
Nettoyage d’un récipient ;
Frottements.
a) Hydrates d’hydrocarbures
Les hydrates sont des structures cristallines qui peuvent se former lorsqu’on
met des hydrocarbures et de l’eau en présence dans certaines conditions.
Il est admis que les hydrates sont des inclusions de molécules de gaz dans les espaces laissés
libres dans un réseau cristallin de molécules d’eau avec de faibles liaisons chimiques entre
le gaz et l’eau.
Deux types d’hydrates ont été mis en évidence :
Le 1er intéressant les molécules de faibles tailles (méthane, éthane, éthylène)
avec pour formules :
CH4 7,6.H2O ;
C2H6 7,6.H2O ;
Le 2è relatif aux molécules plus grosses (propylène, propane, isobutane)
comportant 17 molécules d’eau.
Les hydrates sont des solides de couleur blanche qui peuvent revêtir différents
aspects (neige, givre, cristaux, ou arborescences) et dont la densité est d’environ 0,98.
Les températures de formation des hydrates dépendent de la pression et de l’hydrocarbure
concerné et peuvent être largement situées au-dessus de 0°C.
b) Autres hydrates
Il peut y avoir formation d’hydrates avec d’autres gaz tels que le gaz
carbonique, l’hydrogène sulfuré, le chlore et le brome.
Les hydrates occupent un volume important étant donné leur faible masse
volumique. Ils sont capables de boucher en partie ou en totalité les équipements tels que
lignes, filtres, robinetterie,… Ils peuvent s’accumuler dans les échangeurs, se déposer dans
les machines tournantes en entraînant un balourd ou un déséquilibre du rotor générateur
de vibrations. L’adhérence aux parois et la dureté du bloc d’hydrates est telle qu’aucun
moyen mécanique normal de débouchage ne peut être mise en œuvre.
Seul le réchauffage (ex : lance à vapeur).
Pour éviter ces risques, il faut :
Diminuer la teneur en eau dans le gaz (ex : 0,01 % à 15°C dans le
propane) ;
Injecter du méthanol, avide d’eau.
Un coup de bélier est une brusque variation de pression et a pour cause une
brutale variation de débit :
Fermeture/ouverture de robinets ;
Démarrage/arrêt de pompe (en particulier à distance).
Le liquide coulant à travers une conduite perd une certaine pression au fur et à
mesure qu’il monte différents orifices de canalisation en reliant les différents niveaux et il
se crée une certaine perte de charge. En bref, tout liquide visqueux, qui coule à travers une
conduite, perd une partie de sa pression.
D’où, la nécessité de mettre sur pied le système d’augmentation de pression sur la
canalisation passant par des stations de pompage.
Pour chaque cause citée ci-haut, nous donnerons les moyens de protection, les mesures
préventives ainsi que les actions à entreprendre pour remédier à chaque situation.
Par contre, les volumes expédiés ou réceptionnés peuvent être comptabilisés par des
compteurs :
Volumétriques (à palettes, à roues) ;
Dynamiques (turbines) ;
Ultrasons ;
Massiques.
85 % par route ;
15 % par Fer et eaux navigables (pour quelques industriels).
Tous les moyens de transport ont des frais fixes et des frais de fonctionnement
variables (opératoires) :
Frais fixes : ce sont donc des frais de propriété ou de détention, à savoir : le
taux d’utilisation, définition des flottes, optimisation d’emploi ;
Frais variables : qui sont des frais de fonctionnement tels que : ratios
distances/livraisons, taux de chargement, temps d’attente au chargement ou à la
livraison, retours de produits, optimisation des tournées.
Ils se résument en :
Infrastructures, moyens de manutention et de transport lourds : capable
d’assumer l’ensemble des flux de matériels et de personnes entre les sites de
production, tout en surmontant les différents obstacles techniques, climatiques
et géographiques ;
Travail en flux tendus : tout est mis en œuvre pour assurer une production
continue dans les plateformes pétrolières.
Ce qui exige une organisation du travail stricte en amont de la chaine logistique
et surtout la mise en place de véritables mesures d’anticipation sur les probables
causes de blocage des flux ou de la production ;
Importance des pénalités en cas de retard : dans le domaine pétrolier, le
chiffrage des pénalités est estimé en millions de dollars.
Les montants mis en jeu pour les activités de forage, les opérations nécessitant
l’intervention d’experts externes (installation de nouveaux équipements,
maintenance, contrôles de qualité,…) sont exceptionnellement importants ;
Optimisation des coûts logistiques : la logistique pétrolière fait appel à la quasi-
totalité des métiers de la logistique. Toutes les activités de logistique sont
présentes. Et très souvent, plusieurs modes de transport sont combinés pour les
acheminements. Les flux de marchandises étant permanents, avec des
infrastructures et parfois des moyens de transport limités, il est important de
mettre en place une bonne synchronisation de l’usage de tous ces moyens avec
un véritable souci d’optimisation.
La logistique pétrolière se bute aux divers risques ci-après : risques liés aux
opérations de manutention (chutes d’objets, défaillance des accessoires de
manutention…), risques liés à la manipulation des marchandises dangereuses (produits
chimiques, explosifs…), risques liés au travail dans un environnement dangereux
(explosion, noyade, échappement de gaz toxiques…), et autant de risques qui exigent un
respect strict des règles de sécurité.
Pour faire une bonne gestion concernant la logistique pétrolière, il faut proposer
des solutions de suivi et de disposer des données fiables sur les produits ; ce qui permettra
d’optimiser la logistique de stockage et de distribution, de contrôler la qualité des produits
et de lutter contre les fraudes.
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