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SUP de COM
Libreville (GABON)
Chargé de cours :
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GROUPE SUP DE COM
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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE ET DE GESTION
Département : Transport et Logistique
BP 6885 Libreville Tel 066.04.38.56 / 077.16.56.49
SYLLABUS DU COURS
Séquence :
Techniques d’enseignement Cours/TD Cours Etudes de cas Lecture
Cours magistral 40% 80% 20% 0%
Exercices d’application 60% 20% 0%
Etudes de cas 80%
Travail en groupe 100%
Identification de l’enseignant :
Classe de Licence 2
Spécialité : Toutes
Nombre d’étudiants : 60 Etudiants
Contenu du cours :
Objectifs généraux :
Ce cours vise, d’une part, à initier les étudiants sur les questions inhérentes au transport
et au commerce international, notamment sur le rôle du transport et de la logistique dans
le commerce international et, d’autre part, à démontrer la capacité de création de
richesse de la chaîne de transport international des marchandises.
Objectifs spécifiques :
Il s’agira spécifiquement :
- De présenter les organismes et instruments contribuant à la facilitation des
transports et des échanges internationaux ;
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- De faire connaître les modes de transport, les modalités d’expédition et les étapes
d’une opération de transport international
- De s’intéresser à différentes marchandises transportées et commercialisées ;
- De présenter les bases d’une transaction commerciale internationale.
Plan du cours :
Introduction générale
Chapitre 1 : L’encadrement des opérations de transport
Chapitre 2 : La typologie des marchandises
Chapitre 3 : Les prix de transport
Chapitre 4 : Le transport
Conclusion générale
Matériaux utilisés pour dispenser le cours :
- Polycopies : 45 pages
- Supports numériques
Bibliographie restreinte :
-BAUCHET P., Le transport maritime, éd. Economica, Paris, 1992.
-CHEVALIER D., DUPHIL F., ; 2004, Le transport, éd. Foucher, Vanves, 2004.
-ELLA ONDO T., 2004, Les estuaires du Cameroun et du Gabon : étude de géographie
portuaire dans la logique du développement durable. Thèse de Doctorat de Géographie
(N.R), Université de Nantes, 2004.
-FAURE F.-E., L’Afrique occidentale et le commerce maritime. Contribution à l’étude de la
conteneurisation des échanges maritimes et du développement du multimodalisme.
Thèse de Doctorat de Géographie (N.R), Université de Nantes, 2000.
-GOUVERNAL E. et al., Politiques de transport et compétitivité, éd. Hermès, Paris, 1997.
-LEFEUVRE T., Gestion des opérations d’import-export, éd. Foucher, Vanves, 2008.
-MARCADON J. et al., Les transports, éd. Armand Colin, Paris, 1997.
-MEYRONNEINC J-P., Transport de marchandises, éd. Celse, Paris, 2002.
-VENTURELLI N., MIANI P., Transport-Logistique, éd. Le Génie des Glaciers, Chambéry,
2007.
-ZIBI EBANGA E., Le transport maritime en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’aube du
3ième millénaire, éd. Mark & Co Zicom, Douala, 2002.
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Introduction
Le transport revêt une importance capitale pour tous les pays souhaitant importer ou
exporter des marchandises avec des coûts aussi réduits que possibles. Le commerce ne
peut se faire sans transport et des systèmes de transport gérés efficacement sont un pré-
requis pour assurer la compétitivité des marchandises.
Ainsi, le transport peut être défini comme le déplacement de personnes ou de biens d’un
endroit à un autre par des moyens appropriés. Mais les transports constituent un système
qui est composé de sous-systèmes qui correspondent aux différents modes de transport.
L’infrastructure est linéaire pour les transports terrestres (route, voie ferrée, voie d’eau).
Cette infrastructure est nodale ou correspond à un point sur la carte pour les transports
aériens (aéroports) et maritimes (ports). L’infrastructure supporte les moyens de
transport (véhicules routiers, wagons, bateaux, avions, etc.). La diversité des
infrastructures et des moyens de transport fait que chaque mode dispose d’un système
d’exploitation spécifique.
Le choix d’un mode de transport dépend de son efficacité en termes de temps, de prix,
de couverture géographique et de capacité d’adaptation à la nature du produit.
Mais on peut combiner plusieurs modes différents pour assurer une opération de
transport : c’est le transport multimodal. L’intégration de ces différentes variables
amène aujourd’hui à une répartition modale qui se schématise de la manière suivante.
Dans le transport intracontinental, le routier prédomine sur le fluvial et le ferroviaire ; et
dans le transport intercontinental, le maritime prédomine sur l’aérien.
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chargement et à la rédaction des documents de transport, mais il peut aussi confier cette
tâche à un intermédiaire.
Le transport peut alors être effectué de trois manières différentes. Il peut être réalisé par
l’unité économique elle-même. On parle de transport pour compte propre ou de transport
privé. L’unité a ses propres véhicules ou navires et gère ses chauffeurs ou équipages.
C’est notamment le cas dans le transport de produits pétroliers (les compagnies
pétrolières possèdent leurs propres flottes de navires).
Mais dans la plupart des cas, le transport de marchandises va être réalisé par un
prestataire spécialisé, détenteur des moyens de transport (camions, navires, wagons,
avions, etc.). On parle alors de transport pour compte d’autrui ou de transport public de
marchandises. Dans ce cas-là, le transporteur met au service du marché des ressources
matérielles et humaines dédiées aux opérations de transport (camions, navires, avions,
péniches, conducteurs, pilotes, marins, etc.).
Enfin, le transport peut être pris en charge par un intermédiaire spécialisé qui ne dispose
pas de moyens de transport. Cet intermédiaire a la charge de gérer l’opération de
transport entre le point A et le point B : dans ce cas, on parle d’organisateurs de
transport.
On distingue alors, les intermédiaires agissant en leur nom propre, et ceux qui agissent au
nom d’autrui.
Les commissionnaires de transport sont des intermédiaires agissant en leur nom propre.
Ils ont la liberté de choisir les voies et les moyens de transports. Ils agissent dans le cadre
d’opérations de transport complexes à gérer (transport international faisant appel à des
modes terrestres et maritimes ou aériens, transport de petits colis, etc.). Ils interviennent
aussi dans des opérations de transport ponctuelles, lorsque l’industriel ou le distributeur
est face à une expédition qui sort du cadre habituel de la prestation réalisée par ses
transporteurs : on parle alors d’opération d’affrètement.
Les transitaires sont des intermédiaires agissant au nom d’autrui. Ils n’ont pas le droit de
choisir les voies et moyens de transport. Ce sont leurs clients qui vont leur imposer le nom
du transporteur. Ils ne sont donc responsables que de leurs propres faits. Les transitaires
agissent principalement dans le cadre d’opérations de transport international,
nécessitant une bonne coordination entre plusieurs opérateurs (transport routier ou
ferroviaire, compagnie maritime ou aérienne, manutentionnaire, agents des douanes).
Ils agissent donc en tant que mandataire.
L’ensemble des opérations de transport de fret, ainsi que tous les services impliqués dans
l’approvisionnement, la réception, la manutention, l’entreposage et la distribution des
biens pour que ceux-ci soient livrés au moment voulu chez le destinataire constitue la
logistique.
Dans les schémas logistiques, la gestion du transport s’effectue selon deux processus
distincts :
(i) la liaison directe entre l’expéditeur et le destinataire.
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Cette liaison concerne tous les mouvements simples, allant d’un point A à un point B, qui
peuvent cependant faire l’objet d’une rupture de charge, notamment pour changer de
mode (chargement d’un conteneur maritime sur un camion) ;
(ii) la liaison via une plateforme.
C’est aujourd’hui le mode d’organisation logistique le plus répandu dans la distribution
d’importants produits de consommation (alimentaires et non alimentaires).
Les opérations de transport sont réalisées, contrôlées et régies par un certain nombre
d’organismes compétents et de textes qui assurent leur encadrement.
Ces opérations sont régies par différents règlements et lois et encadrées par divers
organismes internationaux, communautaires et nationaux.
C’est dans ce contexte que plusieurs organismes spécialisés de l’ONU ont été mis en place
pour faciliter les échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade – Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce). Cet accord a été mis en place en 1947 et avait pour
objectif de favoriser l’essor des échanges internationaux par l’abaissement des
droits de douanes et de lutter contre les pratiques susceptibles d’enfreindre la
libéralisation des échanges commerciaux. Il concernait d’abord le commerce des
produits industriels, puis celui des produits agricoles. Il a été remplacé par
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) le 1er janvier 1995.
L’OMC a pour objectif principal de favoriser et de réguler les échanges
internationaux de marchandises. Il concerne aussi les services et la propriété
intellectuelle.
La CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement)
a établi en 1979 un code de conduite des conférences maritimes : la règle 40/40/20
c-à-d 40/40 pour chaque pavillon national opérant le commerce entre chaque pays
et le reste pour un pavillon tiers. La CNUCED œuvre pour l’essor des transports
dans les pays en développement où elle favorise la déréglementation.
La Chambre de commerce internationale (CCI) vise la mise en place des procédures
communes utilisables pour le commerce international (arbitrage ; conciliation ;
« incoterms » ; contrats types, etc.). Elle a par exemple créé les incoterms (International
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Commercial Terms) pour chercher à recenser et à harmoniser l’usage des termes
commerciaux et leur application dans différents pays du monde.
Les organismes spécialisés de l’ONU qui traitent des transports sont principalement :
L’OMI (Organisation Maritime Internationale). L’OMI, créée en 1948 dans le but
d’améliorer la sécurité en mer et de prévenir la pollution à travers des conventions
majeures régulant l’activité maritime et portuaire.
L’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) créée en 1947 a pour
objectif d’assurer le développement de l’aviation civile internationale. Elle fixe les
droits et devoirs des contractants, prescrit l’adoption des normes et pratiques
recommandées pour régir la sécurité et la navigation aériennes, et propose de
faciliter les transports aériens par la simplification des formalités douanières et de
contrôle des personnes.
Il existe, par ailleurs, des organismes de développement et de financement, non
directement liés au transport et au commerce mais ayant une influence indirecte
notamment :
Le Fonds monétaire international (FMI). Elle lutte contre les désordres
monétaires internationaux ;
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ou
Banque mondiale est une banque intergouvernementale. Elle favorise les
initiatives privées de développement économique et les projets d’investissements
rentables dans les PVD. ;
La Food and Agricultural Organisation (FAO) propose des projets de
développement rural dans les Pays endéveloppement.
L'Union africaine (UA) est une organisation des États africains créée en 2002, à Durban en
Afrique du Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999. Elle a
remplacé l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Tous les pays africains sont membres
de l’UA (54 membres), à l'exception du Maroc qui s'est retiré de l'OUA en 1984 pour
protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique en 1982, et
du Somaliland qui n'est reconnu par aucun État.
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L’objectif principal de l’Union Africaine est de réaliser l’unité et la solidarité entre les pays
africains et entre les peuples africains, ou bien d’accélérer l’intégration politique et
socioéconomique de l’Afrique.
De façon spécifique, l’Union Africaine vise d’une part, les objectifs démocratiques,
notamment la promotion des principes et des institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance, la protection des droits de l’homme et des peuples, la
condamnation et le rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernements.
D’autre part, elle recherche les objectifs de prévention, de gestion et de règlement
pacifique des conflits entre Etats membres et des conflits internes dans un Etat membre.
Elle promeut ainsi la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent en vue de son
développement.
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Communauté Economique Africaine et Institutions économiques et financières :
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Ce Programme Frontière doit intégrer une approche transnationale, régionale et locale
pour sa mise en œuvre aux échelles communautaire, nationale, régionale et locale par les
structures sous-régionales, les Etats, les collectivités locales, les parlementaires et la
société civile afin de garantir la bonne gouvernance des territoires frontaliers. Il
contribuera ainsi à l’ouverture des frontières en Afrique en vue du développement des
échanges transfrontaliers, régionaux et continentaux.
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2.2. La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)
Origines et réformes :
Conservant les liens qui les unissaient sous l'Administration coloniale, la Centrafrique, le
Congo, le Gabon et le Tchad créent en juin 1959, l'Union Douanière Equatoriale (UDE) à
laquelle adhérera en 1961 le Cameroun.
L’UDEAC a connu plusieurs crises dans les années 1960 avec le retrait-réintégration de la
RCA et du Tchad. Mais les crises économiques des années 1980-1990 ont rendu
indispensable la relance du processus d'intégration régionale sous une nouvelle forme
plus dynamique, avec la signature le 16 mars 1994 à N'DJAMENA au TCHAD du Traité
instituant la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC).
La CEMAC regroupe donc les six Etats de l'ancienne UDEAC (Cameroun, Centrafrique,
Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad).
Objectifs :
Ces Etats ont ainsi (i) réaffirmé leur attachement aux principes de liberté et de
démocratie et (ii) se sont engagés à développer ensemble leurs ressources humaines et
naturelles pour le bien-être de leurs peuples, à donner une nouvelle impulsion à leur
processus d'intégration par une harmonisation de leurs politiques et législations, à
assurer la convergence des performances de leurs politiques économiques au moyen du
dispositif de surveillance multilatérale.
Mais le principe de la libre circulation des personnes et des biens avait souvent été l’un
des points de divergence des pays de la CEMAC. La Conférence des Chefs d’Etat et de
Gouvernement, tenue du 17 au 18 février 2017 à Djobloho en Guinée Equatoriale, avait
encouragé son application. C’est ainsi que le Gabon et la Guinée Equatoriale avaient
respectivement officialisé l’ouverture de leurs frontières le 20 et le 25 octobre 2017. Puis
la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenue le 31 octobre 2017 à Ndjamena
au Tchad, avait enfin entériné l’application de cette libre circulation dans la CEMAC. Son
effectivité permettra aux ressortissants du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du
Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Tchad, détenteurs de passeports biométriques ou
de cartes biométriques, de circuler librement dans l’espace CEMAC.
Par ailleurs, les Etats membres ont accepté de transférer certains de leurs pouvoirs et
prérogatives à la CEMAC. Et ceux-ci sont assumés par des institutions communautaires
comme le Parlement Communautaire siégeant à Malabo, la Cour de Justice
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Communautaire, la Commission de la CEMAC. La CEMAC dispose en tout des instances
politiques, économiques et financières au sein desquelles ses Etats membres coopèrent.
La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement en est l’instance décisionnelle, etc.
Le franc CFA est la devise officielle des Etats membres de la CEMAC depuis 1958. Ce franc
CFA a été créé en 1945 par l'État français après la ratification des accords de Bretton
Woods, sous le nom de franc des Colonies Françaises d'Afrique. Il devient en 1958 le franc
de la Communauté Française d'Afrique puis en 1960 le franc de la Coopération Financière
en Afrique centrale.
Ce processus commence donc par la fusion des deux zones de libre-échange de la CEEAC
et de la CEMAC afin de permettre à tout opérateur économique de partir d’un pays de la
CEMAC pour aller vendre ses produits dans un pays de la CEEAC non membre de la
CEMAC et, vice versa, sans payer les droits de douane. Les autres étapes de ce projet
concernent la mise en place de l’union douanière, le rapprochement des cadres
institutionnels de la CEMAC et de la CEEAC pour réduire le nombre d’institutions, etc.
Ces différents textes révisés insèrent les questions frontalières et transfrontalières dans
les outils juridiques et techniques de la CEEAC et de la CEMAC. Ce qui traduit leur
engagement de transformer leur intégration institutionnelle et politique en une
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intégration socioéconomique régionale et transfrontalière conduite par les collectivités
locales et d’autres acteurs transfrontaliers.
Par ailleurs, le schéma routier de la CEMAC élaboré en 1993 pour relier par routes
bitumées les capitales politiques et les capitales économiques des Etats membres avait
été partiellement mis en œuvre. Il avait ensuite été renforcé en 2000 par un nouveau
schéma qui connectera la CEMAC aux Etats membres des communautés économiques
régionales voisines (Nigeria, République Démocratique du Congo).
Puis la CEEAC met en œuvre son Programme Frontière en Afrique Centrale qui a pour
objectif de contribuer à l’instauration d’un climat de paix, de sécurité et de stabilité entre
les Etats membres et au renforcement de l’intégration socioéconomique. Il vise
spécifiquement à réduire les conflits et l’insécurité qui entravent la coopération
transfrontalière et l’intégration régionale en facilitant la démarcation des frontières et en
établissant un cadre de coopération en matière de gestion et de sécurisation des zones
frontalières à maintes échelles.
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du secteur des transports maritimes, c’est la Direction Générale de la Marine Marchande
qui assure la tutelle de l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG), de la Compagnie
Nationale de Navigation Intérieure (CNI) et du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC). Et
l’Agence Nationale de l’Aviation civile (ANAC) concerne le secteur aérien.
1. Le cadre juridique
Le cadre juridique applicable aux opérations de commerce international et de transports
de marchandises recouvre les droits interne, communautaire et international.
1.1. En droit international
Plusieurs textes et conventions régulent les transports de marchandises.
Les principaux textes régissant le transport maritime de marchandises :
la convention internationale pour l’unification de certaines règles en matière de
connaissement signée à Bruxelles le 25 août 1924, dite parfois Règles de La Haye ;
le protocole modificatif à cette convention de Bruxelles du 23 février 1968 ou
Règles de Visby, ainsi que le protocole du 21 décembre 1979 sur la responsabilité
du transporteur ;
La convention des Nations Unies sur le transport des marchandises par mer du 31
mars 1978, entrée en vigueur le 1er novembre 1992, dite Règles d’Hambourg, etc.
Les conférences maritimes : Ce sont des accords passés entre compagnies
maritimes.
Ces accords couvrent aujourd’hui la quasi-totalité des routes commerciales du monde.
Les conférences maritimes ont pour objet d’organiser la concurrence, en établissant
entre leurs membres des accords sur l’exploitation d’une ligne régulière : rationalisation
des fréquences de départ des navires, élaboration de tarifs communs, réglementation des
ristournes accordées aux chargeurs, etc.
Les conférences maritimes ont été officiellement reconnues par code de conduite des
conférences maritimes de la CNUCED. Ce texte, qui consacrait le droit de regard des pays
en développement sur les compagnies participant à leur commerce extérieur et
organisait des partages de trafic, a toutefois perdu beaucoup de sa portée du fait de la
libéralisation du transport. Aujourd’hui, l’importance réelle des conférences ne cesse de
se réduire : sur de nombreuses lignes, les compagnies hors conférences dites outsiders
assurent plus de la moitié du trafic. Elles sont donc concurrencées par ces outsiders.
Le texte de base du transport aérien de marchandises est :
La convention de Varsovie du 12 octobre 1929, dont certaines dispositions ont été
modifiées par le Protocole de La Haye. Elle définit, en matière de transport de
marchandises, le document de transport utilisé (la lettre de transport aérien), la
responsabilité du transporteur, etc.
La convention IATA (Association internationale du transport aérien) est une
conférence qui regroupe la plupart des grandes compagnies de transport aérien.
Les membres de l’IATA s’engagent à respecter certaines normes de sécurité et de qualité
du service. Cette convention définit aussi des tarifs communs. Mais ces tarifs ne doivent
être considérés aujourd’hui par les chargeurs que comme des tarifs de base, et des frets
bien inférieurs peuvent souvent leur être proposés. Cela tient aux facteurs suivants :
accords gouvernementaux (tarifs et répartition des trafics négociés de manière bilatérale
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entre Etats) ; déréglementation (libéralisation du secteur aérien, abandon des monopoles
et accords tarifaires pour parvenir à la libre concurrence entre compagnies) ; outsiders
(compagnies non membres de l’IATA fixant leurs tarifs librement).
Le texte de base qui régit le transport routier international est :
La convention de Genève dite convention CMR signée le 19 mai 1956 et entrée en
application le 2 juillet 1961. Elle définit aussi le document de transport utilisé (lettre
de voiture CMR), la responsabilité du transporteur, etc.
Les autorisations : En effet, la règle générale est que les transports intérieurs sont
réservés aux nationaux, et que les transports routiers internationaux sont soumis
à autorisation. Mais dans un espace communautaire comme l’Union Européenne,
existe une liberté de circulation réservée aux transporteurs communautaires pour
tous les trajets internationaux effectués dans l’UE. Depuis juillet 1998, cette liberté
a été étendue à tous les transports y compris nationaux à l’intérieur de l’Union.
Ces autorisations concernent : la licence communautaire délivrée pour 5 ans aux
transporteurs régulièrement inscrits dans l’UE ; les autorisations bilatérales entre
pays, etc.
D’autres textes nationaux ou internationaux concernent la tarification, le poids et
la dimension des véhicules (longueur maximale, largeur maximale, hauteur
maximale poids maxi par essieu), la sécurité (transport des marchandises
dangereuses ; les temps de conduite des chauffeurs)
Le transport ferroviaire international est régi par :
La convention internationale sur le transport ferroviaire des marchandises dite
CIM a été signée le 14 octobre 1890 à Berne. Sa dernière révision est en application
depuis le 1er mai 1985 et a abouti à la création d’une nouvelle convention dite
COTIF (convention relative aux transports internationaux ferroviaires). Cette
COTIF a défini, d’une part, des règles uniformes concernant le contrat de transport
international ferroviaire et, d’autre part, des annexes traitant des marchandises
dangereuses, des wagons de particuliers, des conteneurs, des colis express.
1.2. En droit communautaire
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La Convention Inter-États de Transport Multimodal de Marchandises en Afrique
Centrale. Basée sur les règles de la CNUCED/CCI pour le transport multimodal, les
dispositions de cette convention s'appliquent à tous les contrats de transport multimodal
pour les lieux situés dans deux Etats si le lieu de la prise en charge des marchandises par
l'entrepreneur de transport multimodal est situé dans un Etat membre, ou simplement si
le lieu de livraison des marchandises par l'entrepreneur de transport multimodal, tel qu'il
est prévu dans le contrat de transport, est situé dans un Etat membre.
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son champ d'application. Sont soumis à ses dispositions tous les navires immatriculés
dans le territoire de la CEMAC, les équipages et passagers qui y sont embarqués, ainsi que
les personnes quelle que soit leur nationalité, qui, bien que non présent à bord, auraient
commises une infraction aux dispositions du présent code ou de ses textes d'application.
Le livre IV, quant à lui, organise l'activité de transport maritime et les professions
auxiliaires. Et il définit aussi l'aspect coopération sous régional.
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Le Plan Directeur Intermodal des Transports (1998-2015), basé sur la stratégie
Intermodale adoptée par le Conseil des Ministres en sa séance du 15 avril 1998, définit
toute la politique de développement du secteur des transports et de gestion des
communautés urbaines du Gabon.
Ce programme est logé à Washington DC dans les bureaux de la Banque mondiale. Mais il
est autonome avec sa propre structure de gouvernance constituée d’une équipe de
direction, d’un gestionnaire de programme et d’un conseil d’administration.
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Pour réaliser ses missions, ce programme fait la promotion de la mise en place des
politiques et stratégies intégrées dans le secteur des transports, appuyées par tous les
intervenants aux niveaux national et régional. Par ailleurs, il traite aussi de la gestion et du
financement des routes. Il a ainsi contribué à la création des agences et des fonds routiers
dans plusieurs pays africains. Il favorise la coordination des activités de transport au sein
des communautés économiques régionales (CEMAC ; CEEAC…), l’exploitation des
activités liées à la gestion des corridors, aux postes de contrôle et aux règlementations.
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sécuriser les opérations physiques, les formalités, les contrôles et le suivi
administratif et opérationnel du transport et du transit ;
et la définition d'une structure et d'une organisation rationnelles synergiques et
intégrées du système de transport et de transit Inter Etats.
Le programme vise à améliorer la libre circulation des marchandises dans la zone CEMAC
et Sao Tomé et Principe par le respect des réglementations communautaires, la mise en
place des infrastructures nécessaires et l'élimination des barrières non tarifaires.
L'objectif global du projet est la facilitation du transport et du transit en Afrique Centrale.
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exporter, à savoir : l’adaptation au marché, la nature des marchandises, les normes, la
qualité, le stockage des produits, les quantités à transporter et la fréquence des flux et les
emballages.
1. L’adaptation au marché
Au plan commercial
Les produits doivent :
- être adaptés à la demande du marché à alimenter, c’est-à-dire tenir compte des
habitudes d’achat ; des us et coutumes, etc. ;
- avoir un pouvoir d’attraction par leurs qualités (performance, nouveauté, forme,
couleur, prix, etc. ;
- avoir une dénomination commerciale, une marque, un logotype spécifique à
l’export ;
- avoir un conditionnement ou emballage commercial, de nature à valoriser
l’aspect et la présentation du produit ;
- avoir un étiquetage respectant la réglementation en la matière tout en étant un
support de communication ;
- être vendus à un prix qui tienne compte de la concurrence, de la législation locale
et des circuits de distribution.
Au plan technique
Les produits doivent :
- respecter certaines normes ;
- leur maintenance (c’est-à-dire leur maintien en état de bon fonctionnement) doit
avoir été prévue : conditions ; lieux ; coûts, etc.
Au plan réglementaire
Les produits doivent :
- respecter les réglementations nationales et internationales ;
- être protégés par le dépôt d’une marque : exemple de OGAPI (office gabonais de
la propriété industrielle).
Nombreux produits ont été classés dans des catégories homogènes et figurent dans des
nomenclatures auxquelles les divers intervenants sont amenés à se référer.
Au niveau international, la symbolisation Gencod (Groupement d’études de normalisation
et de codification) est la suivante :
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La nature des produits à transporter (marchandises périssables ; produits dangereux)
limitera les choix possibles et prédisposera l’exportateur vers un mode de transport
privilégié.
C’est ainsi qu’il sera avantageux de transporter des marchandises légères par avion que
de faire appel au transporteur routier, voire maritime, car la structure tarifaire des
transporteurs s’appuie sur les critères de masse et de volume en fonction du mode de
transport utilisé. On retiendra que 1 tonne = 1 m3 en maritime ; 3 m3 en routier et 6 m3 en
aérien.
De même, des marchandises à faible prix ne devront pas être expédiées par avion, sauf
évidemment en cas d’urgence (pièce de rechange, médicaments, etc.) car le rapport
« coût du transport/prix du produit » est trop élevé.
3. Les normes
Les normes définissent des caractéristiques et des performances visant à réduire le
nombre de variétés de produits et à permettre également une interchangeabilité. Chaque
pays industrialisé a ses normes. Certaines normes incompatibles sont un obstacle aux
échanges.
4. La qualité
La qualité est définie comme une «aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire les
besoins des utilisateurs ».
Il en résulte de cette définition que la qualité ne doit être portée systématiquement à son
plus haut niveau, étant donné l’augmentation des coûts qui y seraient associés. Le
problème réside dans le choix du niveau apte à satisfaire la clientèle potentielle.
Les facteurs habituellement pris en compte sont : la solidité, la durée de vie, la sécurité, la
performance, la disponibilité, la fiabilité, la maintenabilité, la facilité d’emploi, le « design »
ou stylisme.
La notion de « qualité », de plus en plus prise en compte par les entreprises, a conduit
celles-ci à créer des « directions de qualité », tant le sujet a pris de l’importance.
En effet, la mise sur un marché de produits n’ayant pas le niveau de qualité attendu :
- conduit obligatoirement les clients à se tourner vers d’autres fournisseurs ;
- met en jeu la responsabilité du fabricant ;
- augmente les coûts (rebuts ; retouches ; remplacements, etc.).
Plusieurs organismes sont en mesure d’apporter des conseils permettant d’améliorer la
qualité d’un produit. Un des plus importants est le Bureau Veritas (avec plus 900 bureaux
et laboratoires dans 140 pays et près de 40 000 employés, dont 10 000 experts en 2010). Il
existe également plusieurs autres associations.
Il faut également prévoir les lieux, les volumes, les installations et les moyens de
manutention et de gestion des marchandises stockées. L’expérience montre que des
avaries, pertes et coûts divers résultent souvent d’une insuffisante prise en compte de
cette fonction.
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La quantité à transporter et également la fréquence des expéditions conditionnent les
tarifs et les quantités minimales à transporter en fonction du mode de transport choisi.
7. Les emballages
Le conditionnement et l’emballage
Le conditionnement (emballage de vente ou commercial) correspond à une présentation
commerciale du produit. C’est l’habillement du produit pour la vente. Le conditionnement
doit, certes, posséder certaines qualités de robustesse afin d’éviter des fuites de produits
ou de détérioration du contenu pendant les manipulations usuelles, mais son rôle
essentiel est aussi de présenter une image attrayante du produit auprès de la clientèle
potentielle.
Si le conditionnement découle d’une démarche de marketing visant à vendre le produit,
l’emballage découle d’une préoccupation de logistique en vue de protéger le produit
pendant les manipulations, stockages et déplacements, et ce tout au long de la chaîne
logistique des transports.
L’emballage et l’assurance
Un emballage adéquat limite les sinistres et permet de renégocier à la baisse la prime
d’assurance. Mais un emballage défectueux va l’augmenter davantage. Pour rappel, cette
prime d’assurance est donc fonction des sinistres à rembourser : moins il y a de sinistres,
moins elle est élevée.
Les aspects juridiques de l’emballage
L’expéditeur est responsable de l’emballage et des conséquences nées d’un emballage
insuffisant ou inadéquat.
Certaines marchandises, par leur nature, n’exigent pas d’être emballées pour être
transportées ; elles n’ont pas besoin de protection. Mais pour le transport d’autres
marchandises qui demande protection, l’expéditeur a l’obligation de fournir un emballage
suffisant pour supporter un transport exécuté dans des conditions normales : un
emballage n’est pas conçu pour résister à des évènements exceptionnels.
Seules certaines catégories de marchandises font l’objet de prescriptions techniques
impératives concernant leur emballage : les produits dangereux et les denrées
alimentaires perissables.
Les conséquences d’un mauvais emballage sont dramatiques pour l’exportateur. Une
marchandise arrivant détériorée à destination, et faisant l’objet d’une expertise, dont les
conclusions incriminent formellement l’emballage, met l’exportateur dans une situation
critique : l’acheteur va s’appuyer sur le rapport d’expertise pour refuser de payer la
facture de la marchandises ; s’il a déjà payé, il va demander le rembousement ou exiger le
remplacement gratuit de la marchandise par le mode de transport le plus rapide avec frais
de transport à la charge de l’exportateur. L’image de marque de l’exportateur se
détériore aussi.
L’expéditeur va essayer de se retourner contre le transporteur, présumé responsable de
la perte des colis, des avaries et des délais. Mais le transporteur va lui opposer une
exonération de responsabilité pour emballage défectueux. On relève qu’un exportateur
avisé s’assure : il va donc demander à son assurance-transport le remboursement de son
préjudice. Cela peut marcher ou pas.
23
Les précautions à prendre sont : bien définir l’emballage en concertation avec le client et
en conformité avec les normes internationales d’emballage ; s’appuyer sur des cahiers
des charges proposés par les syndicats des emballeurs industriels classifiant les
emballages en diverses catégories reconnues au niveau international; s’appuyer sur le
classement des différentes catégories d’emballages (chaque catégorie prévoit le matériel
à utiliser et la nature des protections mécaniques et physico-chimiques recherchées).
24
Le transport de produits dangereux doit être accompagné d’une « déclaration
d’expédition de marchandises dangereuses » faite sur des imprimés réglementaires
standards et font l’objet d’un marquage réglementaire devant comporter :
- la certification de l’emballage et le pays qui l’a délivrée ;
- le fabricant de l’emballage ;
- la nature du danger ;
- l’identification du produit.
La liste de colisage est une pièce indispensable aux différents intermédiaires de la chaîne
de transport, de l’expéditeur au destinataire. Elle est exigée par les services des douanes.
Elle indique, pour chaque colis, son identification (ses marques, ses numéros, son poids
brut, son poids net, ses dimensions, son cubage et son contenu). Elle donne également
les totaux de l’expédition (nombre de colis, cubage, poids brut).
1. Les palettes
Une palette est constituée d’un plateau apte à supporter tout un lot de colis, ainsi
rassemblés en une seule unité de chargement, protégée d’une housse, d’un filet ou d’un
cerclage.
2. Les conteneurs
Un conteneur est une sorte de gros caisson pouvant contenir des lots de marchandises à
transporter, sans rupture de charge, par plusieurs moyens de transport. Il est
généralement conçu pour être suffisamment résistant et pour être transporté par des
portiques et engins normalisés - depuis des aires de stockage jusqu’au mode de transport
utilisé ; - lors des transbordements d’un mode de transport à un autre.
25
L’élément principal du conteneur est la plate-forme qui va supporter la charge à
transporter. Elle est constituée de traverses en acier entourées par un cadre et
recouvertes par un plancher en bois. Cette plate-forme est équipée de deux cadres
avant et arrière reliés par deux traverses horizontales pour former l’armature de la
caisse proprement dite. Ces cadres sont extrêmement robustes car ils doivent pouvoir
supporter le poids de cinq autres containers posés par-dessus, soit une masse de plus
de 150 tonnes, appuyée uniquement sur les quatre coins du container. Le cadre avant
comme les parois latérales et le toit fermé par une tôle ondulée pouvant supporter une
charge de 300 kg sur une surface de 600 x 300 mm (le poids de deux ou trois dockers).
Le cadre arrière entoure la porte à deux battants et est équipée de joints la rendant
étanche à l’air et à l’eau.
L’empotage et le dépotage
Deux termes définissent les opérations de chargement et de déchargement de la
marchandise dans un conteneur : l’empotage et le dépotage.
Il ne faut donc pas confondre l’empotage avec le chargement du conteneur plein sur un
navire, un camion, un train, etc., puis le dépotage avec le déchargement du conteneur sur
un moyen de transport.
Plusieurs types de marchandise peuvent se côtoyer dans un conteneur. Toutefois, le bon
sens interdira l’empotage de produits dangereux avec des denrées alimentaires. Mais il
existe des cas de contaminations moins évidents, comme un chargement de carottes
contaminé par l’odeur des oignons présents dans le même conteneur. L’empotage des
marchandises dangereuses est quant à lui soumis à une réglementation stricte, contenue
dans le code IMDG (International Maritime Dangerous Goods) et une signalétique
spécifique est apposée sur le conteneur en fonction de la nature du produit.
26
Lorsque le conteneur est complet, il offre l’avantage de faire voyager les marchandises de
domicile à domicile (de bout en bout) sans rupture de charge. Cette condition idéale se
nomme FCL (Full Container Load).
Mais de très nombreuses fois, les marchandises traitées sont insuffisantes pour remplir
complètement un ou plusieurs conteneurs. Il faut alors procéder à un groupage de lots de
marchandises provenant d’un ou de plusieurs expéditeurs et destinées à un ou plusieurs
destinataires. Le conteneur est alors qualifié de LCL (Less than Container Load).
Les types d’utilisation de conteneurs
Il existe deux possibilités d’expédier les marchandises : soit par conteneur complet (FCL
pour Full Container Load), c’est la solution la plus répandue où toute la marchandise
appartient à un même client qui loue la boîte. Soit par groupage maritime (LCL pour Less
than Container Load), cette méthode est utilisée pour les petits envois (1 à 10 m3). Dans
ce cas, on groupe les lots afin d’obtenir un conteneur complet et l’empotage est effectué
par la compagnie maritime ou l’organisateur de transport (transitaire). Dans tous les cas,
il existe quatre cas possibles d’expédition des conteneurs :
- Le cas « FCL/FCL »
L’empotage de marchandises destinées à un seul client est réalisé par l’expéditeur. Le
conteneur scellé sera livré directement au destinataire final sans avoir été ouvert (sauf
évidemment en cas de vérification douanière ou autre), donc sans rupture de charge.
- Le cas « FCL/LCL »
L’empotage de marchandises destinées à plusieurs clients est réalisé par l’expéditeur. A
l’arrivée, après dépotage, les marchandises seront mises à la disposition des différents
destinataires finaux, après une seule rupture de charge au dépotage.
- Le cas « LCL/LCL »
L’expéditeur n’ayant pas suffisamment de marchandises pour remplir un conteneur,
celles-ci sont transportées dans un centre de groupage qui procédera à l’empotage du
conteneur avec d’autres marchandises pour la même destination. A l’arrivée, après
dépotage, les marchandises seront mises à la disposition des différents destinataires
finaux, après deux ruptures de charge à l’empotage et au dépotage.
- Le cas « LCL/FCL »
Différents expéditeurs envoient leurs produits à un centre de groupage. Celui-ci
procédera à l’empotage du conteneur qui parviendra directement au destinataire final,
après une seule rupture de charge à l’empotage.
Manutention et chargement des conteneurs sur les moyens de transport :
Le levage des conteneurs se fait au moyen de portiques portuaires ou de chariots
élévateurs.
Palettes et conteneurs pour le transport aérien :
Pour simplifier les manutentions de chargement et de déchargement, les transporteurs
aériens utilisent des unités de chargement. Il s’agit le plus souvent de palettes
métalliques plates sur lesquelles sont empilés les cartons, ceux-ci étant entourés d’un
filet, et de petits conteneurs dont le profil épouse les formes des carlingues des avions
porteurs. Pour manipuler les palettes, on utilise sur les aéroports des systèmes de
manutention verticale (par ascenseur) et horizontale (treuils et roules) munis
d’équipements solidement fixées aux ponts des avions porteurs.
27
C) Les dispositions spécifiques à certaines catégories de marchandises
Elles concernent les marchandises libérées et celles non libérées, les matières
dangereuses.
Pour celles non libérées, leur importation ne peut se faire qu’avec une licence
d’importation délivrée dans les limites des contingents. En ce qui concerne l’exportation,
les produits libérés considérés comme « sensibles » font l’objet d’une déclaration
d’export (DE). Ceux non libérés doivent faire l’objet d’une licence d’exportation. Des
contrôles spéciaux sont prévus pour certains produits (fruits, légumes, vins, etc.).
Classement de l’ONU
L’ONU répartit 300 produits dangereux répertoriés en 9 classes. Ces produits font l’objet
d’un numéro de l’ONU à 4 chiffres. Les emballages à utiliser sont classés en 3 groupes :
- Groupe I : produits très dangereux : marque X
- GroupeII : produits moyennement dangereux : marque Y
- Groupe III : produits peu dangereux : marque Z.
Le classement en groupes d’emballage tient ainsi compte du dégré de danger des
produits.
Ce document propose aussi une réglementation de ces transports, une codification des
emballages et étiquetages, des preuves de contrôle et de certification des emballages. Il
décrit aussi les documents d’expéditions spécifiques
28
En Europe, le transport de matières dangereuses est soumis à une réglementation
particulière (par exemple : L’ADR : Accord européen relatif au transport international des
marchandises dangereuses par route).
Les règles internationales par mode de transport :
L’exportateur doit appliquer les règles internationales selon le mode de transport. Il
s’agit :
- Du Code maritime internationale des marchandises dangereuses publié par l’OMI ;
- Des Règles de sécurité applicables au transport des marchandises dangereuses par
voies aériennes publiées par l’OACI ;
- Du Règlement international concernant le transport des marchandises
dangereuses par train, etc.
Le marquage réglementaire :
Il doit comporter :
- Les indications concernant la certification de l’emballage ;
- Une étiquette spécifique de danger ;
- L’identification du produit.
Les documents spécifiques :
Les marchandises doivent être accompagnées de « déclaration d’expédition de
marchandises dangereuses » établies sur des imprimés réglementaires.
Le prix du transport des marchandises varie en fonction des modalités. Les règles de
tarification sont différentes d’un mode de transport à l’autre, mais la tarification repose
en général sur trois (3) facteurs :
Le poids ;
Le volume ;
Et la catégorie des marchandises.
Certains tarifs sont officiels ou réglementés (transports maritime et aérien), alors que
d’autres sont entièrement négociables (transports routier, ferroviaire).
A) La tarification
1. Transport maritime
En transport maritime, on distingue la tarification sur les lignes régulières du prix de
l’affrètement.
29
Il n’ y a pas de règles communes pour établir des tarifs des conférences, en dehors des
conférences desservant les USA qui doivent respecter les tarifs fixés par les textes de ce
pays.
Puis les conférences intéressées aux lignes desservant des pays ayant adhéré au « Code
de conduite des conférences maritimes » appliqué depuis octobre 1983 se conforment à
celui-ci. Ce code définit les règles de base de la tarification.
Les règles de tarification peuvent donc varier d’une conférence à une autre. Mais les
principes sont plus ou moins communs.
Du fret de base :
Pour les expéditions en conventionnel (sacs, caisses, fûts…), le fret (marchandise) est
payé pour un voyage donné à l’unité-payante (UP).
Cette unité-payante est la tonne ou le mètre-cube, à « l’avantage du navire », c-à-d que
l’on paiera sur la base du plus élevé des 2 chiffres de la masse en tonnes et du volume en
m3. Ainsi, une expédition de 3m3 et 2tonnes paiera 3UP ; celle de 3m3 et 4tonnes paiera
4UP. On dira que le chargement est « en lourd » si le tonnage est supérieur au cubage ; et
dans le cas contraire, il sera dit « en léger ».
Mais les petits colis et certaines marchandises (animaux, voitures, fûts vides…) sont
taxés à l’unité et non à l’UP. Et le fret de grande valeur est taxé sur la base de cette
valeur. Le taux de fret des outsiders est toujours moins cher que celui des conférences.
Mais ces différents taux de fret dépendent de la classe de marchandise concernée (20 à
100 classes suivant les conférences) et sont exprimés dans la monnaie de la conférence.
Des correctifs :
Il y a des correctifs conjoncturels (surcharge fuel destinée à intégrer les variations du prix
des combustibles entre 2 éditions du tarif : application d’un % de majoration ou de
réduction sur la base du fret ; la surcharge monétaire en fonction de la variation de la
devise dans laquelle est fixé le tarif ; la surcharge d’encombrement portuaire va majorer
le prix sur certaines destinations où une immobilisation anormale du navire à prévoir), des
correctifs permanents (surtaxe colis lourd de plus de 5 tonnes ; surtaxe d’extra-longueur :
+ de 12 m ; droits portuaires à la charge de la marchandise : péages), et des ristournes (les
ristournes de fidélité accordées aux chargeurs ne s’adressant qu’aux compagnies d’une
conférence donnée : 8-10% ; les taux de fret réduits de 10%)
30
frais de déchargement du moyen de transport terrestre, de manutention, de magasinage,
de dédouanement…).
Le prix de l’affrètement est constitué, d’une part, du fret de base qui se négocie en
principe librement.
Ce fret de base varie selon le type d’affrètement. Pour un affrètement au voyage, le fret
est forfaitaire ou défini à la quantité (le poids). Pour un affrètement à temps ou un
affrètement coque-nue, le fret se calcule à la durée (jour, semaine, mois) à partir du jour
de mise à disposition jusqu’à la fin du déchargement ; ce prix est fonction de la capacité
du navire, en tonnes de port en lourd (TPL).
D’autre part, ce prix de l’affrètement comprend des surestasies dans l’affrètement au
voyage, c-à-d, un certain laps de temps ou jours de planche prévus dans le contrat de
transport pour le chargement et le déchargement dans un navire.
2. Transport aérien
31
2.1. Les lignes régulières
Les principaux tarifs aériens sont : le tarif général, les tarifs spéciaux.
le tarif général :
Il est établi pour une relation aéroport A - aéroport B avec possibilité d’en utiliser au
départ d’autres aéroport si la compagnie le souhaite, et il est indépendant de la nature
des marchandises.
Ce tarif général est établi par tranches de poids en général :
- moins de 45kg,
- de 45 à 100kg,
- de 100 à 300kg,
- de 300 à 500 kg,
- de 500kg à 1 tonne,
- et plus d’1 tonne.
Le poids taxable est le poids réel en kilos ou, pour les marchandises volumineuses, le
volume en dm3 divisé par 6, soit 1 tonne = 6m3.
Les marchandises légères seront plus avantageuses par rapport au transport maritime,
par exemple, pour un envoi d’1tonne et de 5m3, l’expéditeur paiera 1UP en aérien contre
5UP en maritime.
En effet, le fret (marchandise) aérien est aussi payé pour un voyage donné à l’unité-
payante (UP). Cette unité-payante est la tonne ou le mètre-cube, et l’on paiera sur la base
du plus petit des 2 chiffres de la masse en tonnes et du volume en m3. Mais le fret à l’UP
sera plus cher en aérien.
Il s’agit des tarifs préférentiels (sont bas que le tarif général et sont appliqués pour une
relation donnée à certaines catégories de marchandises au minimum par 100kg), des
tarifs de classification (sont aussi faibles que le tarif général et sont particuliers à un type
de marchandises et appliqués en zone IATA) et des tarifs à l’unité de chargement (tarifs
très favorables aussi).
32
- De droits de douane ;
- De primes pour marchandises dangereuses, etc.
L’affrètement d’un avion pour réaliser ses expéditions n’est pas trop pratiqué par les
exportateurs. C’est pourtant une solution souple du fait de la gamme très large des
avions disponibles (de 6 à 100 tonnes) et de la possibilité de desserte directe.
Cet affrètement peut se justifier économiquement pour des expéditions régulières vers
des pays d’approche difficile par voie maritime, mais aussi pour des expéditions
exceptionnelles ou urgentes.
Le contrat d’affrètement est libre au niveau de la réglementation et des prix.
3. Transport ferroviaire
Trois cas se présentent : l’absence de tarif commun, l’existence d’un tarif multilatéral,
l’existence d’un tarif bilatéral.
4. Transport routier
33
Les frets sont donc librement négociables à l’international. Ainsi, le prix de transport
routier international se fait tant par négociation des frets que par des services annexes.
La concurrence est forte dans le domaine du transport routier et, pour les groupages et
les envois complets, les frets sur une relation donnée varient beaucoup d’un transporteur
ou transitaire à l’autre.
Pour le groupage, des tarifs proposés par les commissionnaires de transport sont en
général établis par zone de destination, pour des expéditions de porte à porte. Ils sont
souvent indépendants de la nature des marchandises, le volume étant fréquemment pris
en compte sur la base d’une équivalence 3m3=1tonne. Ils n’ont pas une tranche de poids
mais sont toujours négociables.
Pour éviter une concurrence par les prix qui risquerait de devenir suicidaire, les grands
transitaires routiers mettent l’accent sur le service rendu : rapidité d’enlèvement, garantie
de délai, prix intégrant toutes les prestations annexes (administration, dédouanement,
dégroupage, assurance,…).
Mais on sollicite souvent plusieurs intervenants dans le transport routier pour comparer
les prix. Dans cette optique, les plus gros transitaires-transporteurs routiers proposent
des services de plateforme de distribution consistant à décharger les fabricants de la
gestion de leur stock de produits finis. Ces produits fabriqués sont pris en charge par le
transporteur en bout de chaîne de fabrication, et c’est lui qui gère les stocks, prépare les
commandes et distribue les produits aux clients d’une zone donnée.
Le service rendu aux fabricants consiste alors en une chaîne logistique complète, dont le
transport apparaît comme l’un des maillons.
Une transaction commerciale est généralement basée sur un contrat d’achat ou de vente
d’un bien ou d’un service. Ce contrat d’achat/vente peut être oral ou écrit. Le contrat de
vente, dans lequel il est fait référence à un Incoterm, place le vendeur dans l’obligation de
livrer les marchandises à l’acheteur.
34
Un contrat d’achat ou de vente est composé des 4 éléments suivants :
- les incoterms,
- le ou les contrat (s) de transport,
- le contrat d’assurance transport,
- et les conditions de paiement.
L’incoterme n’entraîne pas le transfert de propriété. Il s’agit d’un concept qui ne dépend
que du contrat de vente et des lois liées aux pays impliqués.
Il existe 2 types de contrats Achat/Vente selon que l’on parle de livraison à l’origine ou
bien de livraison à destination.
Dans un contrat de livraison à l’origine, les marchandises sont transportées sur le mode
transport principal aux risques de l’acheteur.
Dans un contrat de livraison à destination, les marchandises sont transportées sur le
transport principal aux risques du vendeur. Ici, le mode de transport principal est celui par
lequel l’opération de transport international est effectuée.
Les 13 incoterms sont répartis en groupe ou famille, selon leur initiale, notamment :
35
- Le groupe E qui a un seul incoterms EXW (Ex Works = à l’usine) qui implique la
prise de risque minimum par le vendeur. On a ici le cas d’un contrat à l’origine. Le
vendeur doit mettre, à disposition de l’acheteur, la marchandise dans son entrepôt
avant que le véhicule fourni par l’acheteur ne la charge ;
- Le groupe F (Free ou Franco) a 3 incoterms FCA (Free Carrier = Franco Transporteur
avec le lieu convenu) , FAS et FOB qui sont des contrats à l’origine pour lesquels le
vendeur n’assure pas les risques et le coût du transport principal. Mais il arrange et
paie le pré-acheminement dans le pays d’exportation ;
- Le groupe C (Cost ou Carriage = Coût ou Port) comprend 4 incoterms qui
concernent aussi les contrats à l’origine. Le vendeur couvre les coûts du transport
principal mais pas les risques correspondants ;
- Le groupe D (Delivered ou Rendu) contient les 5 derniers incoterms concernant les
contrats de livraison à destination. Le vendeur supporte les coûts et les risques du
transport principal. Il doit remettre la marchandise à l’acheteur à son arrivée à
destination.
Le dernier incoterms DDP (Delivered Duty Unpaid = Rendu Droits non Acquittés avec le
lieu convenu) implique le vendeur a l’obligation de livrer la marchandise dans l’entrepôt
de l’acheteur après déchargement de celle-ci droits et taxes payés. Cet incoterms DDP est
l’opposé du EXW.
36
En conclusion, le « contrat de vente » et le « contrat de transport » se superposent, mais
ils ne se confondent pas.
Chapitre 4 – Le transport
1. Le choix de l’expéditeur
37
faut aussi connaître l’environnement d’accueil et déterminer la proximité des lieux de
connexion (gare ferroviaire, gare routière, aéroport, voie navigable).
On sait que le stockage des marchandises représente un coût non négligeable. Il convient
donc de chercher à réduire sa durée le plus possible, avant le début du transport et à
l’arrivée à destination, avant la remise finale au destinataire.
Plusieurs critères doivent également être pris en compte :
- le lieu du stockage (au départ, proximité du lieu de production et à l’arrivée du lieu
de destination finale) ;
- le coût en fonction du lieu et le choix de la taille des hangars, ce qui va probablement
conditionner la fréquence et le volume des envois.
A une époque où les entreprises gèrent les stocks de plus en plus faibles (« flux tendus »),
voire travaillent à « stock zéro », on conçoit l’attention qui doit être porté au respect des
délais d’acheminement du fret, produits intermédiaires inclus. Par ailleurs, il existe toute
une gamme de produits périssables qui ne supporteraient pas un allongement des délais
d’immobilisation.
3. La qualité de la prestation
Dans son propre intérêt, l’expéditeur doit y veiller non seulement du fait de l’impact sur la
rentabilité mais également sur son image de marque. C’est ainsi qu’il devra veiller à ce
que tout se passe comme initialement programmé et cela, de « bout en bout » du flux
logistique.
Le niveau de sécurité est également une préoccupation majeure. Il dépend des différents
modes de transport utilisés, de la solidité de l’emballage, des caractéristiques de pays
destinataires, etc.
5. Le prix
Le prix à payer pour les prestations est une donnée maîtresse. L’expérience montre que
la recherche du prix le plus bas – facile et tentante – n’est pas toujours la meilleure
solution.
En conséquence, ce critère habituel de comparaison entre diverses prestations ne doit
pas être isolé des autres éléments à prendre en compte (délais, urgence, toutes autres
composantes de la prestation, etc.). Les cotations gracieusement que les transitaires
remettent permettent une analyse détaillée des devis proposés.
38
C) Les types de transport
Le transport peut être effectué par un seul ou plusieurs modes de transport (train,
bateau, avion, camion, barge). Le déplacement de la marchandise peut être également
dépendant de plusieurs transporteurs. Dans ce cas, il y a transports successifs.
La CNUCED a proposé quelques définitions afin de s’entendre sur la terminologie. Elle
distingue :
- Le transport unimodal ;
- Le transport intermodal ;
- Le transport combiné.
1. Le transport unimodal
Le transport unimodal se définit comme le transport de marchandises par un seul mode
de transport par un ou plusieurs transporteurs.
Dans le cas d’un seul transporteur, celui-ci émet son propre document de transport
(connaissement, lettre de transport aérien) suivant la législation applicable. S’il y a
plusieurs transporteurs (cas du transport maritime), un d’entre eux émet un
connaissement direct qui couvre le transport en entier. Il y a une obligation de résultat.
2. Le transport intermodal
39
L’opérateur contractuel fournit la réalisation des opérations de transport, sa
responsabilité devrait être définie par la loi et pourrait être converte par une assurance. Il
doit être reconnu comme transporteur.
1. Le transport maritime
Pour présenter ce mode de transport, on retiendra qu’il dispose de différents types de
navires utilisant classiquement des conteneurs. Les avantages qui en résultent sont
nombreux : absence de rupture de charge (gain de temps et de sécurité), réduction du
coût de la manutention et des assurances, possibilités de stockage dans les zones
portuaires.
Quant aux inconvénients, il s’agit essentiellement des délais importants, de l’encombre-
ment existant dans les ports de certains pays, des grèves endémiques également dans
certains pays.
2. Le transport aérien
La caractéristique essentielle de ce mode de transport est qu’il dispose d’avions équipés
tout cargo, soit mixtes, permettant le chargement d’igloos, palettes et conteneurs. Il en
résulte une sécurité et une rapidité du transport ainsi que des frais de stockage et des
coûts d’emballage réduits.
Ces avantages ont un coût qui conduit à proscrire l’envoi de fret lourd, très dense ou des
marchandises de faible valeur. Le prix élevé ne doit pour autant pas être pris en compte
de manière isolée.
3. Le transport routier
Ce transport se caractérise par une pratique de plus en plus courante de la
conteneurisation et la possibilité de combiner le rail et la route. Il en résulte un service
possible de porte à porte, sans rupture de charge et des délais de transport relativement
courts.
4. Le transport ferroviaire
Le chargement se fait sur de wagons de différentes tailles pouvant être accrochés les uns
aux autres pour former des trains entiers. Il en résulte essentiellement un respect de
délais, une adaptation aux longues distances et aux tonnages importants tout en
contribuant au transport combiné, permettant ainsi de réaliser le « porte à porte ».
Ce mode de transport est inadapté aux courtes distances. S’il nécessite un pré et post
acheminement (donc rupture de charge), cela s’inscrit dans les caractéristiques du
transport combiné dont l’intérêt n’est plus à démontrer.
40
Il se réalise dans des voies navigables naturelles ou des canaux, voire jusqu’à des accès
maritimes. Il offre des capacités d’emport (charge qu’un avion, un véhicule spatial) peut
transporter) qui se chiffrent en centaines et milliers de tonnes.
En excluant le transport pour compte-propre, les expéditions entrent dans le cadre d’un
contrat de transport ou d’un contrat d’affrètement. Ces contrats seront différents selon
le mode de transport et les modalités pratiques retenues. Ces contrats de transports
dépendent des textes applicables (conventions internationales, réglementations
nationales).
Juridiquement, le contrat de transport existe dès que les parties sont d’accord, l’une pour
confier ses marchandises et payer les frais fixés, l’autre pour effectuer le transport
jusqu’à la destination stipulée.
Le contrat de transport est une convention par laquelle un professionnel s’engage à
assurer le déplacement de la marchandise selon un mode de locomotion déterminé et
moyennant un prix spécifié. Il existe différents contrats en fonction du mode de transport
choisi. Il est tenu compte de la zone géographique concernée :
transport interne à l’intérieur des frontières d’un pays ;
transport international avec l’affranchissement d’une ou de plusieurs frontières
41
Les coûts du transport à prendre en compte doivent être cernés avec précision. Il s’agit
des coûts administratifs internes, d’emballage, de stockage, de transport, d’assurance,
d’intermédiaire, etc.
Le contrat de transport peut être de « droit privé » ou de « droit administratif ». Il peut
être de caractère « civil » (déménagement) ou « commercial ».
Chaque expédition fait l’objet d’un certain nombre de documents détaillant les
caractéristiques de la marchandise ; nature, masse, volume, etc. Ces documents certifient
la prise en charge des marchandises par l’ «intermédiaire » choisi, ce qui a pour effet de
dater sa prise de responsabilité.
3. Le contentieux
En cas de litige, la première chose à faire est de vérifier quelle est la loi applicable. En
effet, la détermination de la loi applicable à un contrat international – en l’absence de
convention – doit être envisagée, dès sa négociation.
Un contrat international est régi par la loi que les parties ont choisie et, à défaut, par la loi
que désignent les règles de conflits de lois. Heureusement, des règles convergentes des
droits nationaux ont conduit à l’élaboration de plusieurs conventions.
G) Le paiement
Les conditions de paiement traitent des modalités de paiement, de la monnaie de
référence et du type de paiement, sans oublier les autres solutions.
Avant de faire ce choix, l’exportateur doit procéder à l’analyse des facteurs suivants :
Le risque politique
La COFACE (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur) reconnaît
trois types de risque politique :
- l’événement politique (guerre, révolution) entraîne la rupture des relations entre les
parties ;
- l’événement catastrophique (inondation, tremblement de terre, raz de marée)
entraîne momentanément, un non-respect des engagements par force majeure ;
- l’événement administratif (blocage des fonds) entraîne un retard dans l’exécution
des engagements.
Les usages de paiement
Une réponse doit être apportée aux questions suivantes :
- Quels sont les moyens de paiement privilégiés : chèque, traite, virement bancaire ?
- Quelles sont les habitudes locales en ce qui concerne les délais, le montant des
escomptes (remise, réduction) ? NB : acompte = avance
Les renseignements sur le client
42
Des informations sur la notoriété, la solvabilité du client peuvent être obtenues, soit
directement dans le pays concerné, soit au Gabon, auprès de certains organismes : la
Banque centrale, la direction générale des impôts, la Confédération Patronale du Gabon,
les banques commerciales, les sociétés de renseignements commerciaux
43
Mieux, le vendeur détient le contrôle sur la marchandise, tandis que la banque du
vendeur transmet les documents (colisage, connaissement, facture) à la banque de
l’acheteur qui ne remet les documents à l’acheteur que quand une date de paiement a été
décidée.
Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est une procédure élaborée par la Chambre de commerce
internationale (CCI) qui fonctionne selon le principe suivant :
- sur demande de l’importateur, sa banque (banque émettrice) s’engage par écrit à
payer ou à accepter un effet dès que certaines conditions, fixées à l’ouverture du
crédit documentaire, ont été respectées. Elle ouvre un crédit documentaire chez la
banque de l’exportateur (banque novatrice) ;
- l’exportateur expédie la marchandise et remet à sa banque les documents contre
lesquels son compte sera aussitôt crédité ;
- la banque novatrice après envoi des documents à la banque émettrice sera, en
retour, créditée par cette dernière ;
- contre paiement, la banque émettrice à l’importateur les documents qui lui
permettront de prendre possession de la marchandise.
Autrement dit, le crédit documentaire est un engagement écrit que prend une banque
(émettrice) envers le vendeur (bénéficiaire) d’effectuer, à la demande de l’acheteur
(donneur d’ordre) et conformément aux directives données par ce dernier, une
prestation (paiement, acceptation) pour un montant déterminé et sur présentation des
documents exigés.
4. Le paiement anticipé
En définitive, certaines techniques de paiement ont été conçues pour les expéditions par
voie maritime sous connaissement (remise documentaire, crédit documentaire) où elles
offrent des garanties (document négociable).
Conclusion Générale
Par ailleurs, il faut choisir une bonne solution-transport, c-à-d, le choix des modalités de
transport dont le mode de transport (mer, air, route, fer…) et les modalités pratiques de
celui-ci (messagerie, envoi complet, groupage, solution porte à porte, appel aux
transporteurs…) économiquement et techniquement envisageables.
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Récapitulatif
Rubriques Maritime Aérien Routier Ferroviaire Fluvial Colis postal
Convention de Convention Convention Convention Lois nationales Arrangement
Bruxelles de de Varsovie de Genève de de Berne de de l’UPU
Texte de base 1924 ; de 1929 1954 (CMR) 1890 ; COTIF (union postale
Convention du 1er mai universelle)
d’Hambourg 1985
1978-1992
Lettre de Lettre de Lettre de Convention Bulletin
Connaissement transport voiture CMR voiture CIM d’affrètement ; d’expédition
Nom du maritime aérien (LTA) lettre de CP2
document voiture ou
connaissement
fluvial
2types : Convention Arrangement
Contrat de d’affrètement de l’UPU
Contrat de transport ; Lettre de Lettre de Lettre de au voyage, à (union postale
transport Contrat transport voiture CMR voiture CIM temps universelle)
d’affrètement aérien
sous charte-
partie
Conventionnel ; Fret express ; Camion Messagerie ; Conventionnel ; -Colis voie de
Types conteneur FCL ; groupage ; complet ; wagons conteneur FCL ; surface ; -colis
d’expéditions Groupage LTA Groupage ; complets ; Groupage aérien ;
conteneur exclusive ; Fret express trains conteneur
Charter complets
BIBLIOGRAPHIE
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portuaire dans la logique du développement durable. Thèse de Doctorat de Géographie
(N.R), Université de Nantes.
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TERRASSIER (N), LACOSTE (R) ; 2001, Les transports maritimes de marchandises en vrac.
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